Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-08-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 août 1931 07 août 1931
Description : 1931/08/07 (N256). 1931/08/07 (N256).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715444
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
ANNEE. — N° 256.
LE NUMERO : 46 CENTIMES.
VENDREDI 7 AOUT 1931
ABONNEMENTS ;
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Au travail pour sauver le « PROLO »
Depuis des années notre Prolo lutte
contre la bourgeoisie, contre toutes les
forces anti-communistes de la région.
Des dizaines de correspondants nous
écrivent leur vie à l’usine et dénoncent
les scandales des municipalités bour
geoises.
Notre journal fait connaître aux ou
vriers les grèves en cours, dans la ré
gion, en France, dans le monde capi
taliste, et il organise la solidarité des
travailleurs.
Il vous parle des succès du socialis
me en U.R.S.S.
Il combat les calomnies, les men
songes de la presse bourgeoise.
C’est un outil d’émancipation entre
les mains du prolétariat de notre ré
gion.
Mais cet outil est affaibli, nous
avons de grosses difficultés financières
que nous avons déjà signalées dans les
précédents numéros.
Et les adversaires du communisme
chantent victoire.
Enfin, se disent-ils, nous allons être
tranquilles, le Prolétaire se meurt.
Bourgeois, chefs socialistes et auto
nomes se frottent les mains de satis
faction.
Dans le dernier numéro de « Véri
tés », les chefs autonomes enterrent
le Prolo. Ils savent que notre journal
commençait à prendre d>
te C influence
sur le port et que leur feuille de choux
« Vérités » était de moins en moins
lue.
La joie des adversaires du mouve
ment révolutionnaire doit éclairer nos
amis. Le Prolétaire est bien malade,
mais il n’est pas mort.
Nous avons pris cette semaine une
mesure grave, le Prolétaire parait sur
une feuille, parce que nos moyens
financiers nous y obligent.
Pendant le mois d’août, nous ferons
le maximum pour que le journal conti
nue à paraître sur une feuille, si ce
n est pas possible sur deux.
Mais que peut faire la direction du
Prolétaire sans l’aide de tous ?
geois et l’augmentation pour les ou-
En paraissant sur une feuille, il est vriers
nécessaire que tous nos lecteurs conti
nuent à acheter notre journal et à le
diffuser.
Il est nécessaire que les membres
du parti envoient leur cotisation per
sonnelle et fassent circuler les listes de
souscription.
Nous faisons appel aussi à tous nos
lecteurs pour s’employer à ramasser
de l’argent pour leur journal de classe,
et à l’envoyer rapidement.
Que chacun se mette à la besogne
si nous voulons que le Prolétaire pa
raisse la semaine prochaine et le plus
rapidement possible sur 4 pages.
Le Bureau région, du Parti.
Æg9s*i$s Ig 1 er stout
Dans tous les pays du monde capitaliste,
dans les pays où règne la terreur blanche, en
Pologne, des manifestations eurent lieu le
l or août.
Des millions d’exploités ont clamé leur vo
lonté de lutter contre la guerre impérialiste,
pour la paix, pour le pain et les libertés ou
vrières.
En France, dans la région parisienne, à
Marseille, Limoges, Roubaix, Bayonne, etc.,
des manifestations de rue ont eu lieu.
Dans notre région, un nombre important
de travailleurs vinrent à 1 appel de notre Par
ti, dans nos meetings.
AU HAVRE
SUR LE PORT
Pendant que des militants étaient allés aux
portes des principales usines, d’autres étaient
descendus sur le Port pour parler aux doc
kers.
Après la bordée, les dockers se rassem
blèrent sous le « parapluie » et là, furent
harangués par deux camarades. Cette démons
tration matinale fit bonne impression. A noter
qu’un <( troupeau » de cyclistes passant à
proximité se garda bien d’intervenir (les flics
connaissant très bien les dockers).
LE MEETING DES CHOMEURS
A 9 h. 30, une réunion avait été organi
sée pour tous les chômeurs sans exception ;
notre appel fut entendu car près de 300 cama
rades y répondirent.
Quelques militants autonomes, intentionnel
lement s’évertuèrent à placer des interruptions.
Mais ils ne firent que dresser contre eux les
chômeurs, qui étaient venus là pour entendre
causer et discuter eux-mêmes de leurs reven
dications propres pt pas pour autre chose.
Une délégation fut désignée et chargée
d’aller à l’Hôtel de Ville. Les chômeurs
suivirent assez nombreux.
La police refoule les chômeurs
Arrivé à la rue d’Après-Mannevillette, un
fort contingent « d’escalopes » dépassa les
chômeurs.
Immédiatement, les flics firent un barrage
et, avec la douceur qui les caractérise, re
foulèrent les chômeurs.
Après de multiples manœuvres stratégiques,
la délégation et les chômeurs purent atteindre
l’Hôtel de Ville, mais à nouveau, ils se heur
tèrent aux forces policières du doux pacifiste
Meyer. La cour de l’Hôtel de Ville avait
l’aspectd’un camp retranché.
Tenant à remplir jusqu’au bout le mandat
qui leur avait été confié par 1 ensemble des
chômeurs, les camarades de la délégation
tentèrent de pénétrer à la mairie. Mais la po
lice avait des ordres et nos camarades furent
embarqués. Ils ne furent relâchés qu’après la
fermeture des bureaux.
ROUEN-TRAMWAYS
UN NO UVEAU SCA NDALE
fie Voyageai* entrepreneur flic
Chronique Régionale
On commence à en avoir marre, à
Rouen et dans la banlieue, de cette
Compagnie des tramways, de son Con
seil d’Administration empocheur de
nos sous et de son directeur-dictateur
Vente.
Libre à Métayer-Jeanne d’Arc de
soutenir les intérêts de ces capitalistes,
de leur être docile à nos frais.
Augmentation de tarif par l’établis
sement de la classe unique, c’est-à-
dire par la diminution pour les bour-
LE MEETING DU SOIR
Comme il avait été convenu le matin, le
compte rendu de la délégation fut donné au
meeting du soir.
En raison du sabotage de la Municipalité
radicale laquelle ne nous avait pas accordé la
grande salle, avec l’intention évidente de
torpiller notre meeting, celui-ci fut réussi. La
presse locale avoue 300 auditeurs.
Le service d’ordre du pacifiste Meyer
n avait pas été négligé, sous le péristyle du
Cercle Franklin, on pouvait reconnaître à leur
allure et à leur odeur ces messieurs de la po
lice ; dans la salle, une forte odeur d’amadou
dénotait également leur présence.
Les orateurs de l’Union locale Unitaire du
Parti communiste et des Jeunesses exposèrent
la position du Parti devant les dangers de
guerre et sur la crise.
DANS LA VALLÉE DU CAILLY
Les habitants de Déville, Maromme, Bon-
deville, Le Houlme, Malaunay, en se levant
le matin, purent voir devant les usines, monu
ments aux Mçrts, des inscriptions au minium :
« A bas la guerre ! », « Vivent les So
viets ! ». Dans les fils téléphoniques, des dra
peaux avec faucille et marteau.
A 9 h. 30, au Ciné du Houlme, un mee
ting eut lieu ; les orateurs du Parti et des
Jeunesses dénoncèrent, devant les travailleurs,
les préparatifs de guerre de l’impérialisme
français, le plan patronal d’asservissement et
les moyens de lutte.
A BARENTIN
Sur une cheminée d’usine, un superbe dra
peau rouge flottait. Le lendemain dimanche,
profitant d’une fête, des copains des J.C. et
du Parti diffusèrent le matériel et parlèrent
aux ouvriers. Quatre adhésions furent faites
au J.C.
A ROUEN ET SOTTEVILLE
La descente de police faite quelques jours
avant le I er août.
La pression faite par les flics auprès des
chômeurs.
La campagne des journaux de Rouen sur
le 16, rue Damiette, repaire de bandits.
Les municipalités de Rouen et de Sotte-
ville, radicale et socialiste, qui refusèrent de
nous donner une salle pour nos réunions, mous
gênèrent considérablement pour rassembler
les ouvriers. Cependant, nous pûmes tenir
deux réunions : une à Sotteville et l’autre à
Rouen.
Sur le Port de Rouen, les dockers d’un
navire, pendant un quart d’heure, arrêtèrent
le travail, suivant le mot d’ordre que nous
avions lancé.
A Roxen et Sotteville, de nombreuses ihs
criptions au minimum furent faites.
Nos adversaires peuvent crier au fiasco
Voici :
« Le contrôleur X... est monté sur
un car de la ligne de Quevilly et a
tenu conversation avec la receveuse. »
« Le contrôleur T... avec le contrô
eur D... a été pendant 10 minutes en
conversation place St-Sever et ils ont
laissé des voitures passer sans les con
trôler... »
« Le contrôleur L..., avec le chef de
station de la place B... est allé au
débit de vins. Ils y sont restés 3 mi
nutes... »
« Le contrôleur B... a contrôlé une
voiture de la ligne de Saint-Maur dans
laquelle j’étais seul. J’étais en posses
sion d’un billet crayonné bleu et rou
ge. Le contrôleur l’a fait remarquer à
la receveuse. Cela a-t-il été signalé
sur son rapport?... »
« Le contrôleur J... est monté sur
une voiture de la ligne de Saint-Etien
ne. Je lui ai présenté un billet invala
ble. Il l’a accepté... »
« Le chef-contrôleur Bébé-Rose a
été pendant 10 minutes en grande con
vernation place Saint-Hilaire avec le
contrôleur C... et ils ont laissé passer
des voitures sans les contrôler... »
Pour plus amples renseignements,
s’adresser chez certain entrepreneur de
peinture de la rue d’Ecosse
Même Bébé-Rose qui y passe. Mais
pour celui-là, pas de risques. Ce qui
est certain, c’est que des mouchards
qui semblent avoir une autre profes
sion, espionnent ainsi tout le person
nel.
Les traminots doivent s’élever éner
giquement contre de tels procédés.
Ils auront avec eux les voyageurs, les
Quelque chose déplaît aussi prof on- vra * Si Car tout le monde a la haine
Augmentation des tarifs en ban
lieue parce que c’est là que se trouve
la plus grosse proportion d’ouvriers.
Maintien de l’odieux sou du diman
che.
Refus du tarif ouvrier aux employés
de bureau et de commerce.
Prêt par la Ville ae millions pour
boucher le gouffre incontrôlé de tra
vaux plus ou moins utiles, comme le
coûteux kiosque de l’Hôtel-de-Ville.
Refus d’accorder les plus minimes
augmentations de salaires au person
nel qu’on peut bien appeler le mal
payé.
Augmentation de la vitesse sans
amélioration des conditions de travail,
c’est-à-dire rationalisation capitaliste.
Création des trop célèbres « quatre-
bras » qui em...bêtent autant le public
qu’ils s’embêtent eux-mêmes et qui
préparent les licenciements.
d outes mesures qui ne font qu’ac
croître un mécontentement unanime,
tant parmi le personnel que chez les
usagers et les contribuables.
★
★ ★
OISSEL
AUX CITES DES BRUYERES
Depuis 3 ou 4 mois que nous habitons ces
nouvelles cités bon marché (125 fr. par mois),
électricité et le gaz sont encore à venir. Et
vl. Mallot qui, chaque mois, viens chercher
es sous, ne fait pas de réduction, pour cela,
len au contraire. Faudra-t-il nous unir et
refuser ensemble de payer pour avoir de la
umière ? ? ? Et la réparation de la route ?
Quand se décidera-t-on à nous donner une
roule utilisable ? On nous impose un contrat
tout en faveur des actionnaires, mais quand
s agit de travailler en notre faveur, M.
Yîailot est bien trop occupé à lutter contre
un instituteur communiste.
Nous dénoncerons dans le « Prolétaire »
ce la semaine prochaine certains articles du
ameux contrat qui nous est imposé et contre
qui mous devons lutter sans trêve ni repos.
>-**• o~<=
dément au public et au personnel de
puis quelque temps.
C’est le contrôle. Depuis un an, les
contrôleurs ont fait beaucoup de pe
tits.
C’est pire qu’à Paris. On ne peut
plus voyager sans avoir la visite d’un
contrôleur et les traminots qui con
duisent et qui perçoivent sont surveil-
és avec une attention qui montre com
bien la Compagnie a confiance en eux.
Mais ce qui est plus fort, c’est qu’il
a sur nos trams encore un autre
contrôle.
La Compagnie a, en plus de tous ses
contrôleurs, des flics invisibles, des
mouchards, des indicateurs qui, aux
côtés des tranquilles voyageurs, font
leur sale besogne.
Et ces individus-là, pour lesquels la
compagnie trouve de l’argent, alors
qu elle refuse tout aux employés hon
nêtes, contrôlent tout, y compris les
contrôleurs.
Mais voilà. Vous connaissez la
Guépéou, la police bolchevique. Par
sa vigilance, elle a mis la main sur un
document particulièrement intéres
sant.
C’est le rapport d’un de ces flics
spéciaux.
Au risque de chagriner M. Vente,
M. Métayer et l’auteur du rapport,
nous nous permettons d’en publier
quelques extraits très intéressants.
Cela vaudra mieux que les plus
longs commentaires.
Et les gens de l’Amicale et les ré
formistes feront bien de nous dire ce
qu’ils pensent du poulet,
miiiüiiiiiiiiiifliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
notre devoir à nous, communistes, c’est d’exa
miner nos résultats et de nous orienter vers
les usines pour embrayer la lutte des ouvriers
contre le patronat.
C est seulement quand nous aurons conquis
la confiance de la masse ouvrière que nous
aurons de véritables journées de lutte contre
la guerre impérialiste.
des entrepreneurs de mouchardage,
même au ripolin.
La Civilisation au Maroc
La civilisation capitaliste dans les
colonies, c’est essentiellement l’expro
priation des indigènes au profit d’offi
ciers devenus colons, de gros capita
listes achetant un terrain conquis par
la force armée à des prix dérisoires,
tombés parfois jusqu’à 20 centimes
l’hectare; c’est l’appropriation par des
industriels, de mines d’un rendement
supérieur, comme les mines de fer de
Mellila; c’est l’exploitation inouïe des
travailleurs coloniaux, dans les bagnes
industriels, dans les domaines agrico
les, sous la direction du militarisme,
au profit des voleurs.
Ajoutez à cela : les salaires de fa
mine, la répression la plus féroce
F absence totale de droit pour les tra
vailleurs, vous avez une idée de la
civilisation capitaliste.
Ces travailleurs expropriés que l’on
oblige à travailler sous le fouet; ces
hommes, ces femmes qui crèvent de
faim et que l’on charge d’impôts
voient d’un mauvais œil cette civilisa
tion.
Plus r oppression est brutale, plus ils
pensent à leur libération. Mais le mi
litarisme veille jalousement aux inté
rêts capitalistes et la guerre en perma
nence règne dans ces pays.
Le 26 juillet, une dépêche officielle
envoyée de Rabat annonçait « que
quelques coups de fusils avaient été
échangés ».
On sait ce que cela signifie. Les tri
bus marocaines défendent leur liberté
à coup de fusil; l’impérialisme civilise
à coups de mitrailleuses.
Nous devons imposer la liberté des
peuples à disposer d’eux-mêmes et
renforcer notre lutte contre la guerre
impérialiste et coloniale.
PETIT-COURONNE
HUMANITE
Il y a environ trois semaines, on a expulsé
de son logement, une mère avec ses quatre
enfants : mobilier, vêtjements, victuailles, tout
été mis dans la rue, sous l’œil bienveillant
de notre maire démocratique, insensible aux
supplications de cette malheureuse famille.
Et depuis trois semaines, cette femme, qui
est veuve de guerre, avec ses gosses dont le
dernier a sept mois, traîne dans les rues de
Vtit-Couronne, à la requête d’une âme cha
ritable qui voudra bien la recevoir la nuit
pour dormir sur des chaises ou sur le bout
d une table ; à défaut, elle couche dans les
champs.
Nous sommes persuadé que vous aviez plus
d égards et de soins pour votre bétail, Mon
sieur le Maire, car vous ne seriez pas le Cre-
sus que vous êtes.
MAROMME
LA PROPRETE EST UN LUXE
C en est un puisque les ouvriers n’ont pas
chez eux et ne peuvent avoir le nécessaire
que recommande l’hygiène la plus élémen
taire.
C’en est un puisque les travailleurs de Ma
romme ne peuvent obtenir pour leur ensem
ble ce que chacun ne peut avoir chez lui.
Le Conseil municipal a jugé que la propreté
était un luxe puisque le projet de création
d’un établissement de bains-douches a été
repoussé aux calendes.
C’est sa façon, à notre Conseil, de faire
des réalisations.
Quel motif donne-t-il ? Le manque d’ar
gent ? Quelle bonne blague !
Si nos élus s’en moquaient un peu moins
et cherchent bipn, ils trouveraient facilement
es crédits nécessaires.
La vérité est qu une chose comme celle-là
qui intéresse tout particulièrement la classe
ouvrière ne les préoccupe pas du tout.
Ouvriers et ouvrières, exigez la construc
tion de 1 établissement de douches. Obligez
vos élus à s’exécuter.
terminé, pour aller faire des heures
chez un autre patron.
C’est ainsi qu’un individu du nom
d’Euger Arthur, va botteler du foin
chez un cultivateur. A-t-il songé aux
camarades chômeurs et leur famille
où la misère s’est installée au foyer?
Les camarades cheminots recevront
ce triste sire comme il conviendra.
J’aime à croire que cet avertissement
ui servira de leçon.
ç ■
BARENTIN
POUR LES CHOMEURS
Le nombre de chômeurs s’accroît dans notre
ville et la Municipalité croyant faire un ges
te généreux donne des bons de viande et de
pain deux fois la semaine à quelques chô
meurs.
Samedi dernier, un ouvrier recevait ainsi
un bon pour 2 kilos de viande.
Chez le boucher Mounier fils, il demanda
de la viande à peu près mangeable celui-ci
lui dit : « Tu auras ce que je vais te don
mer ». Puis, sans aucun prétexte, le boucher
donna un violent coup de poing au chômeur
lui provoquant une hémorragie nasale et
chute de son enfant qui était avec lui.
Une centaine d’ouvriers se rassemblèrent
devant la boucherie et dirent quelques vérités
au boucher.
Le comble de l’histoire, c’est que le fils
Mounier téléphona aux gendarmes pour faire
arrêter la victime de ses brutalités. Quant
Neveu, maire de Barentin, si il donne des
ordres pour que les bouchers donnent des ro
gnures à ceux qui se présentent avec des bons
de la mairie, qu’il ait au moins le courage de
mettre sur ses bons : bon pour 2 kilos de ro
gnures, au lieu de mettre : bon pour 2 kilos de
viande.
Camarades du Parti,
Abonnés et lecteurs
du PROLETAIRE
de Bouen et de toute la hanlieue
NE COMMANDEZ PAS
VOTRE CHARBON SANS
VOUS RENSEIGNER
A NOTRE SERVICE DE
PUBLICITÉ. ====== —
Pour vous, exceptionnellement
maintien jusqu’au 15 Août
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A qualité égale, nos prix avanta
geux peuvent être comparés à ceux
des plus importantes maisons. Réser
vez-nous vos commandes, nous vous
garantissons que vous y trouverez
votre intérêt.
Et c’est un bon moyen d’aider vo
tre journal, le « Prolétaire », sans
qu’il vous en coûte un sou, bien au
contraire.
Camarades de Rouen, Sotteville,
Saint-Etienne, Petit-Quevilly, Crand-
Quevîlly, Damétal, Bihorel, Boisguil-
iaume, Mont-Saint-Aignan, Dévilie,
Bapeaume, Croisse!, Dieppedalle, Ma
romme, Bondeviüe, Le Houlme, Houp-
peviile, Malaunay, Monville,
Adressez-vous au Service de Publi
cité du « Prolétaire », Maison du
Peuple de Sotteville, 323, rue de la
République (2° étage), à Sotteville-
iès-Rouen.
Ou au « Prolétaire », 16, ruo Da
miette, 16, à Rouen.
Ecrivez-nous (nous remboursons le
timbre-poste).
Voyez les militants que vous con
naissez. Et parlez de cette affaire à
vos amis.
LOUVIERS
A L’HOPITAL
Le 14 juillet est passé, la dégustation
du porto, par les autorités et responsa-
oles est digérée et nos braves hospita-
isés, après avoir eu droit au supplé
ment accordé en ce jour de fête, doi
vent maintenant subir les restrictions
de toutes sortes, pour mieux dire dans
tous les services en général on la saute.
Devant ces faits scandaleux déjà signa-
és à maintes reprises, le Prolétaire va
de nouveau entreprendre une campa
gne en faveur des victimes du capita-
isrne. Il y a donc lieu de se servir
dès maintenant de toutes les bonnes
volontés, car les défenseurs des hospi
talisés sont nombreux et avec l’appui
de chacun, avec les faits dénoncés, il
audra arriver au changement désiré,
une vie meilleure sous tous les aspects
pour les malheureux séjournant dans
cet établissement.
DIVISIONS BOURGEOISES
La situation est grave ! Le Conseil s’est
réuni et l’on discute sur divers problèmes qui,
par esprit politique et intérêts communs, aura
eu pour résultat de diviser l’opinion de ceux
]ui représentent la Ville.
Ça commence par la brûlante question du
monopole dps Pompes Funèbres. Là-dessus,
les critiques ont été nombreuses et l’on ne
sait ce qu’il faut sacrifier ; gageons d’avance
que seuls, les petits seront touchés. D’ailleurs,
nous donnerons toutes précisions.
Ça continue par les propositions concernant
la construction d’une nouvelle salle de théâ
tre ,et là, la lutte est plus chaude ; des diver
sions se font jour et des surenchères existent.
On propose la création d’une salle de fêtes
et puis la salle du bal champêtre joue égale
ment son rôle ; on oublie de causer de la cons
truction d’une Bourse de Travail, chose né
cessaire dans un centre ouvrier comme Lou-
viers. Bien entendu, là encore, messieurs les
bourgeois sauront suivre leurs intérêts et l’union
se fera là-dessus.
Pour nous, qui défendons les travailleurs,
nous dévoilerons combines et toutes sortes de
campagnes bourgeoises dont vont se servir
ceux-ci. Nous aurons à dire notre mot et nous
n’y manquerons pas.
TOURVILLE
UNE SALE BESOGNE
Au moment où le chômage devient
de plus en plus intensif, certains in
conscients n’hésitent pas, leur labeur
CONCHES
PETIT AVERTISSEMENT
Un pauvre inconscient a jugé utile
de lacérer et de crayonner notre affi
che et notre journal mural contre la
guerre.
Nous demandons à cet individu de
passer sa rage sur les saletés à Coty,
car n’appartenant pas- à la catégorie
des résignés, nous ne sommes pas dé
cidés à laisser détruire le matériel
édité péniblement avec les gros sous
des travailleurs. S’il veut se faire fric
tionner les fesses, il n’a qu’à recom
mencer.
LE NUMERO : 46 CENTIMES.
VENDREDI 7 AOUT 1931
ABONNEMENTS ;
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Au travail pour sauver le « PROLO »
Depuis des années notre Prolo lutte
contre la bourgeoisie, contre toutes les
forces anti-communistes de la région.
Des dizaines de correspondants nous
écrivent leur vie à l’usine et dénoncent
les scandales des municipalités bour
geoises.
Notre journal fait connaître aux ou
vriers les grèves en cours, dans la ré
gion, en France, dans le monde capi
taliste, et il organise la solidarité des
travailleurs.
Il vous parle des succès du socialis
me en U.R.S.S.
Il combat les calomnies, les men
songes de la presse bourgeoise.
C’est un outil d’émancipation entre
les mains du prolétariat de notre ré
gion.
Mais cet outil est affaibli, nous
avons de grosses difficultés financières
que nous avons déjà signalées dans les
précédents numéros.
Et les adversaires du communisme
chantent victoire.
Enfin, se disent-ils, nous allons être
tranquilles, le Prolétaire se meurt.
Bourgeois, chefs socialistes et auto
nomes se frottent les mains de satis
faction.
Dans le dernier numéro de « Véri
tés », les chefs autonomes enterrent
le Prolo. Ils savent que notre journal
commençait à prendre d>
te C influence
sur le port et que leur feuille de choux
« Vérités » était de moins en moins
lue.
La joie des adversaires du mouve
ment révolutionnaire doit éclairer nos
amis. Le Prolétaire est bien malade,
mais il n’est pas mort.
Nous avons pris cette semaine une
mesure grave, le Prolétaire parait sur
une feuille, parce que nos moyens
financiers nous y obligent.
Pendant le mois d’août, nous ferons
le maximum pour que le journal conti
nue à paraître sur une feuille, si ce
n est pas possible sur deux.
Mais que peut faire la direction du
Prolétaire sans l’aide de tous ?
geois et l’augmentation pour les ou-
En paraissant sur une feuille, il est vriers
nécessaire que tous nos lecteurs conti
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diffuser.
Il est nécessaire que les membres
du parti envoient leur cotisation per
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souscription.
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lecteurs pour s’employer à ramasser
de l’argent pour leur journal de classe,
et à l’envoyer rapidement.
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si nous voulons que le Prolétaire pa
raisse la semaine prochaine et le plus
rapidement possible sur 4 pages.
Le Bureau région, du Parti.
Æg9s*i$s Ig 1 er stout
Dans tous les pays du monde capitaliste,
dans les pays où règne la terreur blanche, en
Pologne, des manifestations eurent lieu le
l or août.
Des millions d’exploités ont clamé leur vo
lonté de lutter contre la guerre impérialiste,
pour la paix, pour le pain et les libertés ou
vrières.
En France, dans la région parisienne, à
Marseille, Limoges, Roubaix, Bayonne, etc.,
des manifestations de rue ont eu lieu.
Dans notre région, un nombre important
de travailleurs vinrent à 1 appel de notre Par
ti, dans nos meetings.
AU HAVRE
SUR LE PORT
Pendant que des militants étaient allés aux
portes des principales usines, d’autres étaient
descendus sur le Port pour parler aux doc
kers.
Après la bordée, les dockers se rassem
blèrent sous le « parapluie » et là, furent
harangués par deux camarades. Cette démons
tration matinale fit bonne impression. A noter
qu’un <( troupeau » de cyclistes passant à
proximité se garda bien d’intervenir (les flics
connaissant très bien les dockers).
LE MEETING DES CHOMEURS
A 9 h. 30, une réunion avait été organi
sée pour tous les chômeurs sans exception ;
notre appel fut entendu car près de 300 cama
rades y répondirent.
Quelques militants autonomes, intentionnel
lement s’évertuèrent à placer des interruptions.
Mais ils ne firent que dresser contre eux les
chômeurs, qui étaient venus là pour entendre
causer et discuter eux-mêmes de leurs reven
dications propres pt pas pour autre chose.
Une délégation fut désignée et chargée
d’aller à l’Hôtel de Ville. Les chômeurs
suivirent assez nombreux.
La police refoule les chômeurs
Arrivé à la rue d’Après-Mannevillette, un
fort contingent « d’escalopes » dépassa les
chômeurs.
Immédiatement, les flics firent un barrage
et, avec la douceur qui les caractérise, re
foulèrent les chômeurs.
Après de multiples manœuvres stratégiques,
la délégation et les chômeurs purent atteindre
l’Hôtel de Ville, mais à nouveau, ils se heur
tèrent aux forces policières du doux pacifiste
Meyer. La cour de l’Hôtel de Ville avait
l’aspectd’un camp retranché.
Tenant à remplir jusqu’au bout le mandat
qui leur avait été confié par 1 ensemble des
chômeurs, les camarades de la délégation
tentèrent de pénétrer à la mairie. Mais la po
lice avait des ordres et nos camarades furent
embarqués. Ils ne furent relâchés qu’après la
fermeture des bureaux.
ROUEN-TRAMWAYS
UN NO UVEAU SCA NDALE
fie Voyageai* entrepreneur flic
Chronique Régionale
On commence à en avoir marre, à
Rouen et dans la banlieue, de cette
Compagnie des tramways, de son Con
seil d’Administration empocheur de
nos sous et de son directeur-dictateur
Vente.
Libre à Métayer-Jeanne d’Arc de
soutenir les intérêts de ces capitalistes,
de leur être docile à nos frais.
Augmentation de tarif par l’établis
sement de la classe unique, c’est-à-
dire par la diminution pour les bour-
LE MEETING DU SOIR
Comme il avait été convenu le matin, le
compte rendu de la délégation fut donné au
meeting du soir.
En raison du sabotage de la Municipalité
radicale laquelle ne nous avait pas accordé la
grande salle, avec l’intention évidente de
torpiller notre meeting, celui-ci fut réussi. La
presse locale avoue 300 auditeurs.
Le service d’ordre du pacifiste Meyer
n avait pas été négligé, sous le péristyle du
Cercle Franklin, on pouvait reconnaître à leur
allure et à leur odeur ces messieurs de la po
lice ; dans la salle, une forte odeur d’amadou
dénotait également leur présence.
Les orateurs de l’Union locale Unitaire du
Parti communiste et des Jeunesses exposèrent
la position du Parti devant les dangers de
guerre et sur la crise.
DANS LA VALLÉE DU CAILLY
Les habitants de Déville, Maromme, Bon-
deville, Le Houlme, Malaunay, en se levant
le matin, purent voir devant les usines, monu
ments aux Mçrts, des inscriptions au minium :
« A bas la guerre ! », « Vivent les So
viets ! ». Dans les fils téléphoniques, des dra
peaux avec faucille et marteau.
A 9 h. 30, au Ciné du Houlme, un mee
ting eut lieu ; les orateurs du Parti et des
Jeunesses dénoncèrent, devant les travailleurs,
les préparatifs de guerre de l’impérialisme
français, le plan patronal d’asservissement et
les moyens de lutte.
A BARENTIN
Sur une cheminée d’usine, un superbe dra
peau rouge flottait. Le lendemain dimanche,
profitant d’une fête, des copains des J.C. et
du Parti diffusèrent le matériel et parlèrent
aux ouvriers. Quatre adhésions furent faites
au J.C.
A ROUEN ET SOTTEVILLE
La descente de police faite quelques jours
avant le I er août.
La pression faite par les flics auprès des
chômeurs.
La campagne des journaux de Rouen sur
le 16, rue Damiette, repaire de bandits.
Les municipalités de Rouen et de Sotte-
ville, radicale et socialiste, qui refusèrent de
nous donner une salle pour nos réunions, mous
gênèrent considérablement pour rassembler
les ouvriers. Cependant, nous pûmes tenir
deux réunions : une à Sotteville et l’autre à
Rouen.
Sur le Port de Rouen, les dockers d’un
navire, pendant un quart d’heure, arrêtèrent
le travail, suivant le mot d’ordre que nous
avions lancé.
A Roxen et Sotteville, de nombreuses ihs
criptions au minimum furent faites.
Nos adversaires peuvent crier au fiasco
Voici :
« Le contrôleur X... est monté sur
un car de la ligne de Quevilly et a
tenu conversation avec la receveuse. »
« Le contrôleur T... avec le contrô
eur D... a été pendant 10 minutes en
conversation place St-Sever et ils ont
laissé des voitures passer sans les con
trôler... »
« Le contrôleur L..., avec le chef de
station de la place B... est allé au
débit de vins. Ils y sont restés 3 mi
nutes... »
« Le contrôleur B... a contrôlé une
voiture de la ligne de Saint-Maur dans
laquelle j’étais seul. J’étais en posses
sion d’un billet crayonné bleu et rou
ge. Le contrôleur l’a fait remarquer à
la receveuse. Cela a-t-il été signalé
sur son rapport?... »
« Le contrôleur J... est monté sur
une voiture de la ligne de Saint-Etien
ne. Je lui ai présenté un billet invala
ble. Il l’a accepté... »
« Le chef-contrôleur Bébé-Rose a
été pendant 10 minutes en grande con
vernation place Saint-Hilaire avec le
contrôleur C... et ils ont laissé passer
des voitures sans les contrôler... »
Pour plus amples renseignements,
s’adresser chez certain entrepreneur de
peinture de la rue d’Ecosse
Même Bébé-Rose qui y passe. Mais
pour celui-là, pas de risques. Ce qui
est certain, c’est que des mouchards
qui semblent avoir une autre profes
sion, espionnent ainsi tout le person
nel.
Les traminots doivent s’élever éner
giquement contre de tels procédés.
Ils auront avec eux les voyageurs, les
Quelque chose déplaît aussi prof on- vra * Si Car tout le monde a la haine
Augmentation des tarifs en ban
lieue parce que c’est là que se trouve
la plus grosse proportion d’ouvriers.
Maintien de l’odieux sou du diman
che.
Refus du tarif ouvrier aux employés
de bureau et de commerce.
Prêt par la Ville ae millions pour
boucher le gouffre incontrôlé de tra
vaux plus ou moins utiles, comme le
coûteux kiosque de l’Hôtel-de-Ville.
Refus d’accorder les plus minimes
augmentations de salaires au person
nel qu’on peut bien appeler le mal
payé.
Augmentation de la vitesse sans
amélioration des conditions de travail,
c’est-à-dire rationalisation capitaliste.
Création des trop célèbres « quatre-
bras » qui em...bêtent autant le public
qu’ils s’embêtent eux-mêmes et qui
préparent les licenciements.
d outes mesures qui ne font qu’ac
croître un mécontentement unanime,
tant parmi le personnel que chez les
usagers et les contribuables.
★
★ ★
OISSEL
AUX CITES DES BRUYERES
Depuis 3 ou 4 mois que nous habitons ces
nouvelles cités bon marché (125 fr. par mois),
électricité et le gaz sont encore à venir. Et
vl. Mallot qui, chaque mois, viens chercher
es sous, ne fait pas de réduction, pour cela,
len au contraire. Faudra-t-il nous unir et
refuser ensemble de payer pour avoir de la
umière ? ? ? Et la réparation de la route ?
Quand se décidera-t-on à nous donner une
roule utilisable ? On nous impose un contrat
tout en faveur des actionnaires, mais quand
s agit de travailler en notre faveur, M.
Yîailot est bien trop occupé à lutter contre
un instituteur communiste.
Nous dénoncerons dans le « Prolétaire »
ce la semaine prochaine certains articles du
ameux contrat qui nous est imposé et contre
qui mous devons lutter sans trêve ni repos.
>-**• o~<=
dément au public et au personnel de
puis quelque temps.
C’est le contrôle. Depuis un an, les
contrôleurs ont fait beaucoup de pe
tits.
C’est pire qu’à Paris. On ne peut
plus voyager sans avoir la visite d’un
contrôleur et les traminots qui con
duisent et qui perçoivent sont surveil-
és avec une attention qui montre com
bien la Compagnie a confiance en eux.
Mais ce qui est plus fort, c’est qu’il
a sur nos trams encore un autre
contrôle.
La Compagnie a, en plus de tous ses
contrôleurs, des flics invisibles, des
mouchards, des indicateurs qui, aux
côtés des tranquilles voyageurs, font
leur sale besogne.
Et ces individus-là, pour lesquels la
compagnie trouve de l’argent, alors
qu elle refuse tout aux employés hon
nêtes, contrôlent tout, y compris les
contrôleurs.
Mais voilà. Vous connaissez la
Guépéou, la police bolchevique. Par
sa vigilance, elle a mis la main sur un
document particulièrement intéres
sant.
C’est le rapport d’un de ces flics
spéciaux.
Au risque de chagriner M. Vente,
M. Métayer et l’auteur du rapport,
nous nous permettons d’en publier
quelques extraits très intéressants.
Cela vaudra mieux que les plus
longs commentaires.
Et les gens de l’Amicale et les ré
formistes feront bien de nous dire ce
qu’ils pensent du poulet,
miiiüiiiiiiiiiifliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
notre devoir à nous, communistes, c’est d’exa
miner nos résultats et de nous orienter vers
les usines pour embrayer la lutte des ouvriers
contre le patronat.
C est seulement quand nous aurons conquis
la confiance de la masse ouvrière que nous
aurons de véritables journées de lutte contre
la guerre impérialiste.
des entrepreneurs de mouchardage,
même au ripolin.
La Civilisation au Maroc
La civilisation capitaliste dans les
colonies, c’est essentiellement l’expro
priation des indigènes au profit d’offi
ciers devenus colons, de gros capita
listes achetant un terrain conquis par
la force armée à des prix dérisoires,
tombés parfois jusqu’à 20 centimes
l’hectare; c’est l’appropriation par des
industriels, de mines d’un rendement
supérieur, comme les mines de fer de
Mellila; c’est l’exploitation inouïe des
travailleurs coloniaux, dans les bagnes
industriels, dans les domaines agrico
les, sous la direction du militarisme,
au profit des voleurs.
Ajoutez à cela : les salaires de fa
mine, la répression la plus féroce
F absence totale de droit pour les tra
vailleurs, vous avez une idée de la
civilisation capitaliste.
Ces travailleurs expropriés que l’on
oblige à travailler sous le fouet; ces
hommes, ces femmes qui crèvent de
faim et que l’on charge d’impôts
voient d’un mauvais œil cette civilisa
tion.
Plus r oppression est brutale, plus ils
pensent à leur libération. Mais le mi
litarisme veille jalousement aux inté
rêts capitalistes et la guerre en perma
nence règne dans ces pays.
Le 26 juillet, une dépêche officielle
envoyée de Rabat annonçait « que
quelques coups de fusils avaient été
échangés ».
On sait ce que cela signifie. Les tri
bus marocaines défendent leur liberté
à coup de fusil; l’impérialisme civilise
à coups de mitrailleuses.
Nous devons imposer la liberté des
peuples à disposer d’eux-mêmes et
renforcer notre lutte contre la guerre
impérialiste et coloniale.
PETIT-COURONNE
HUMANITE
Il y a environ trois semaines, on a expulsé
de son logement, une mère avec ses quatre
enfants : mobilier, vêtjements, victuailles, tout
été mis dans la rue, sous l’œil bienveillant
de notre maire démocratique, insensible aux
supplications de cette malheureuse famille.
Et depuis trois semaines, cette femme, qui
est veuve de guerre, avec ses gosses dont le
dernier a sept mois, traîne dans les rues de
Vtit-Couronne, à la requête d’une âme cha
ritable qui voudra bien la recevoir la nuit
pour dormir sur des chaises ou sur le bout
d une table ; à défaut, elle couche dans les
champs.
Nous sommes persuadé que vous aviez plus
d égards et de soins pour votre bétail, Mon
sieur le Maire, car vous ne seriez pas le Cre-
sus que vous êtes.
MAROMME
LA PROPRETE EST UN LUXE
C en est un puisque les ouvriers n’ont pas
chez eux et ne peuvent avoir le nécessaire
que recommande l’hygiène la plus élémen
taire.
C’en est un puisque les travailleurs de Ma
romme ne peuvent obtenir pour leur ensem
ble ce que chacun ne peut avoir chez lui.
Le Conseil municipal a jugé que la propreté
était un luxe puisque le projet de création
d’un établissement de bains-douches a été
repoussé aux calendes.
C’est sa façon, à notre Conseil, de faire
des réalisations.
Quel motif donne-t-il ? Le manque d’ar
gent ? Quelle bonne blague !
Si nos élus s’en moquaient un peu moins
et cherchent bipn, ils trouveraient facilement
es crédits nécessaires.
La vérité est qu une chose comme celle-là
qui intéresse tout particulièrement la classe
ouvrière ne les préoccupe pas du tout.
Ouvriers et ouvrières, exigez la construc
tion de 1 établissement de douches. Obligez
vos élus à s’exécuter.
terminé, pour aller faire des heures
chez un autre patron.
C’est ainsi qu’un individu du nom
d’Euger Arthur, va botteler du foin
chez un cultivateur. A-t-il songé aux
camarades chômeurs et leur famille
où la misère s’est installée au foyer?
Les camarades cheminots recevront
ce triste sire comme il conviendra.
J’aime à croire que cet avertissement
ui servira de leçon.
ç ■
BARENTIN
POUR LES CHOMEURS
Le nombre de chômeurs s’accroît dans notre
ville et la Municipalité croyant faire un ges
te généreux donne des bons de viande et de
pain deux fois la semaine à quelques chô
meurs.
Samedi dernier, un ouvrier recevait ainsi
un bon pour 2 kilos de viande.
Chez le boucher Mounier fils, il demanda
de la viande à peu près mangeable celui-ci
lui dit : « Tu auras ce que je vais te don
mer ». Puis, sans aucun prétexte, le boucher
donna un violent coup de poing au chômeur
lui provoquant une hémorragie nasale et
chute de son enfant qui était avec lui.
Une centaine d’ouvriers se rassemblèrent
devant la boucherie et dirent quelques vérités
au boucher.
Le comble de l’histoire, c’est que le fils
Mounier téléphona aux gendarmes pour faire
arrêter la victime de ses brutalités. Quant
Neveu, maire de Barentin, si il donne des
ordres pour que les bouchers donnent des ro
gnures à ceux qui se présentent avec des bons
de la mairie, qu’il ait au moins le courage de
mettre sur ses bons : bon pour 2 kilos de ro
gnures, au lieu de mettre : bon pour 2 kilos de
viande.
Camarades du Parti,
Abonnés et lecteurs
du PROLETAIRE
de Bouen et de toute la hanlieue
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Peuple de Sotteville, 323, rue de la
République (2° étage), à Sotteville-
iès-Rouen.
Ou au « Prolétaire », 16, ruo Da
miette, 16, à Rouen.
Ecrivez-nous (nous remboursons le
timbre-poste).
Voyez les militants que vous con
naissez. Et parlez de cette affaire à
vos amis.
LOUVIERS
A L’HOPITAL
Le 14 juillet est passé, la dégustation
du porto, par les autorités et responsa-
oles est digérée et nos braves hospita-
isés, après avoir eu droit au supplé
ment accordé en ce jour de fête, doi
vent maintenant subir les restrictions
de toutes sortes, pour mieux dire dans
tous les services en général on la saute.
Devant ces faits scandaleux déjà signa-
és à maintes reprises, le Prolétaire va
de nouveau entreprendre une campa
gne en faveur des victimes du capita-
isrne. Il y a donc lieu de se servir
dès maintenant de toutes les bonnes
volontés, car les défenseurs des hospi
talisés sont nombreux et avec l’appui
de chacun, avec les faits dénoncés, il
audra arriver au changement désiré,
une vie meilleure sous tous les aspects
pour les malheureux séjournant dans
cet établissement.
DIVISIONS BOURGEOISES
La situation est grave ! Le Conseil s’est
réuni et l’on discute sur divers problèmes qui,
par esprit politique et intérêts communs, aura
eu pour résultat de diviser l’opinion de ceux
]ui représentent la Ville.
Ça commence par la brûlante question du
monopole dps Pompes Funèbres. Là-dessus,
les critiques ont été nombreuses et l’on ne
sait ce qu’il faut sacrifier ; gageons d’avance
que seuls, les petits seront touchés. D’ailleurs,
nous donnerons toutes précisions.
Ça continue par les propositions concernant
la construction d’une nouvelle salle de théâ
tre ,et là, la lutte est plus chaude ; des diver
sions se font jour et des surenchères existent.
On propose la création d’une salle de fêtes
et puis la salle du bal champêtre joue égale
ment son rôle ; on oublie de causer de la cons
truction d’une Bourse de Travail, chose né
cessaire dans un centre ouvrier comme Lou-
viers. Bien entendu, là encore, messieurs les
bourgeois sauront suivre leurs intérêts et l’union
se fera là-dessus.
Pour nous, qui défendons les travailleurs,
nous dévoilerons combines et toutes sortes de
campagnes bourgeoises dont vont se servir
ceux-ci. Nous aurons à dire notre mot et nous
n’y manquerons pas.
TOURVILLE
UNE SALE BESOGNE
Au moment où le chômage devient
de plus en plus intensif, certains in
conscients n’hésitent pas, leur labeur
CONCHES
PETIT AVERTISSEMENT
Un pauvre inconscient a jugé utile
de lacérer et de crayonner notre affi
che et notre journal mural contre la
guerre.
Nous demandons à cet individu de
passer sa rage sur les saletés à Coty,
car n’appartenant pas- à la catégorie
des résignés, nous ne sommes pas dé
cidés à laisser détruire le matériel
édité péniblement avec les gros sous
des travailleurs. S’il veut se faire fric
tionner les fesses, il n’a qu’à recom
mencer.
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