Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-07-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 juillet 1931 24 juillet 1931
Description : 1931/07/24 (N254). 1931/07/24 (N254).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715429
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE, - N* 254.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 24 JUILLET 193 H.
Organe Régional Ç J*«*
du Bloc Ouvrier et Paysan WIOTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEW — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Vive la lutte
coutre
l'impérialisme
U accord Venait de se faire sur les
propositions Hoower qui prévoyaient
Vajournement des dettes de guerre de
VAllemagne « aux Alliés », et nous
avions écrit que cela serait inopérant,
quand quelques jours après la situa
tion financière de VAllemagne deve
nait catastrophique.
Une grande banque croulait, englou
tissant des fortunes.
Devant les prémices de crise révolu
tionnaire les capitaux s’évadent.
Cette situation en Allemagne attire
les appétits des impérialismes.
La France, VAngleterre, les Etats-
Unis d’Amérique ont comme but com
mun, entraîner l’Allemagne dans la
lutte anti-soviétique, mais en même
temps chacun de ces pays cherche à
tirer pour lui le maximum de profit de
cette situation.
La France a fait des propositions
pour accorder un emprunt à l’Allema
gne.
Aussitôt la presse d’outre-Manche
et d’outre-Atlantique a mené une cam
pagne acharnée contre les proposi
tions françaises, et pour faire préva
loir les leurs.
En fait, du côté bourgeois, la ma
nœuvre s’opère dans le sens de para
lyser l’essor révolutionnaire en Alle
magne, et affermir le pouvoir bour
geois par l’écrasement du prolétariat.
Car l’apport financier est une chose,
mais les impérialismes mettront au
service de la bourgeoisie allemande les
mitrailleuses.
Les ouvriers français doivent suivre
les événements avec attention.
Leur rôle, c’est le soutien actif au
prolétariat allemand par leur bataille
contre leur propre impérialisme.
Il ne faut pas que l’impérialisme
français réédite son coup de 1918 et
11923 contre la révolution allemande.
Le 1 er août 1931, les travailleurs du
monde entier, derrière le drapeau de
l’I. C. } manifesteront contre la guerre
impérialiste et pour la paix, pour leurs
revendications immédiates.
C’est ainsi que nous apporterons
l’aide effective au prolétariat alle
mand et des colonies en lutte pour leur
affranchissement.
Dans notre région les travailleurs du
textile, des métaux, des ports, doivent
répondre à l’appel de leur Parti Com
muniste pour manifester le 1 er août.
Ils doivent aussi le renforcer en
donnant leur adhésion au seul parti
des travailleurs.
Tous les travailleurs qui sympathi
sent avec nous doivent entrer dans les
rangs de l’I. C.
C’est dans la mesure où nous au
rons un parti fort que nous battrons la
bourgeoisie.
M.DUPONT.
Camarades du Parti,
Abonnés et Lecteurs
du PROLETAIRE
SE CCMMASDEZ PAS
VOTRE CHARBON SANS
VOUS RENSEIGNER
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m m m
Lisez notre annonce en 2° page
le eépiiceni le Le carre
Calomnie et usage de faux
Le déroulement de l’affaire Le
Corre fait de plus en plus apparaître
son caractère scandaleux.
D’une part, la coalition politique la
plus immorale et la plus cynique de
tous les adversaires.
D’autre part, des procédés dont la
bassesse égale la malhonnêteté.
Les ouvriers, même ceux qui ne
sont pas encore des nôtres, doivent
en juger.
★
★ ★
Le Corre, communiste, syndiqué
unitaire et correspondant du « Prolé
taire », gêne beaucoup, paraît-il, le
sale travail du a qiuin » de Blondel,
gêne le patronat } les Kuhlmann, les
Perchot, les Bergeret, et il gêne la mu
nicipalité pupiste qui accepte sans
protester les attaques au fleuret mou
cheté du « Journal d’Oissel ».
D’un autre côté, l’Inspection acadé
mique a un compte à régler avec Le
Corre qui groupe les jeunes institu
teurs, s’intéresse aux Normaliens et ne
veut pas se plier aux caprices directo
riaux.
Pour débarrasser patronat, pupistes
et réactionnaires, il n’y a qu’à exiler
Le Corre dans un village éloigné où
il ne pourra plus militer.
*
★ ★
Les assaillants ont trouvé pour met
tre l’affaire en route l’agent provoca
teur indispensable, le directeur-mou
chard Dubourg.
Cet instituteur, pourvu d’un grade
qui rapporte, est le type du directeur
souhaité par l’Administration.
Il l’aura, sa « décharge » tant dési
rée; il sera le « roi fainéant » qu’il
aspire d’être. Il fera alors deux heures
de classe la semaine et n’en sera que
mieux payé.
Pour ces deux heures d’enseigne
ment, conseillons-lui de choisir la mo
rale : il a les qualités requises.
Petites et grosses saletés dans la
presse réactionnaire, rapports men
songers, accusation de Vol des four
nitures, cuisinage des écoliers, tout y
est.
Adjudant Flic\... et poète, genre
poésie Dubonnet. Avec l’aide de son
honorable gendre, cet instituteur qui,
pour baver sur un collègue attaqué,
adresse prose et Vers diffamatoires à
ces grands amis de l’école laïque que
sont Rosquin et le Blondel du Crédit
Rouennais (qui n’ont même pas l’hon
nêteté d’insérer une courte rectifica
tion).
A. COSTENTIN.
(Lire la suite dans Oissel, en 2 e page).
Pour les grévistes du Nord
pour les héroïques combattants des
barricades de Roubaix et de Werwicq
Liste n° 1.235, versée par jyiétayer 12 »
Liste 1.239, Douaniers, Rouen 68 50
Liste 1.269, versé par Gustave, Bâ
timent, Rouen 57 50
Liste 1.270, versé par Gustave, Bâ
timent, Rouen 168 50
Liste 1.241, versé par Gustave,
Rouen 64 »
Liste 1.283, Pionniers du Madril-
let, Gaston et*Berthe 107 »
Liste à la main, Douaniers, Rouen 79 »
Acompte sur liste Germain 46 50
Le H oui me, quête 118 60
Quêta faite au meeting socialiste, à
Petit-Quevilly, le 2 juillet, après
la contradiction victorieuse du dé
légué du Parti Communiste .... 55 »
Un gros effort pour le “Prolo”
Depuis la semaine dernière quel tra
vail avons-nous fait pour notre jour
nal de classe ? Maintenant, tous nos
amis sont alertés, tous connaissent
exactement, par des chiffres précis nos
difficultés.
Du côté du Parti la direction régio
nale a fait trois assemblées de commu
nistes.
A Rouen, à Sotteville, et les com
munistes de la vallée du Cailly et de
l’Austreberthe.
Après avoir discuté de la situation
du « Prolétaire Normand », les cama
rades du Parti, unanimement, se sont
déclarés d’accord pour faire un effort
personnel équivalent à une journée de
travail.
Mais nos camarades du Parti ont
pensé, en accord avec la direction ré
gionale, qu’il fallait faire un sérieux
travail auprès des lecteurs sympathi
sants en les touchant avec les listes de
souscription. En effet, nos camarades
lecteurs informés de notre situation fi
nancière, peuvent faire autant dans le
soutien de notre journal que les mem
bres du Parti.
Nous devons ici marquer les résul
tats obtenus.
Le bureau du Syndicat des Locatai
res du Havre nous a versé 200 fr. à ti
tre de subvention extraordinaire.
Deux membres du Parti, des Doua
nes de Rouen, ont versé les journées de
travail, soit 40 fr.
Voilà des camarades qui ont com
pris qu’il fallait faire un gros effort ra
pidement.
Nous voulons aussi souligner l’ef
fort fait par la cellule de Dé ville, qui
a réglé ses dettes à la région et qui a
fait une quête en vendant le « Prolé
taire ».
Nous voudrions citer d’autres exem
ples, car c’est ainsi que l’on peut vé
rifier si nos camarades ont compris la
nécessité de s’embrayer au boulot.
Et vous, amis lecteurs, nous aurions
voulu citer aussi un exemple de votre
travail en faveur de votre journal.
Ne perdez pas de vue que le gros
effort doit être fait avant la fin du
mois et que nous comptons sur vous
pour passer ce moment très difficile.
Camarades lecteurs, n’attendez pas
qu’un membre du Parti vous touche
avec une liste de souscription; en-
voyez-nous directement votre obole;
faites vous-mêmes des souscriptions
auprès de vos amis.
Le Bureau régional.
uimiiiiiiisiisiisimiiaiiiiiimiiimiisiiiiiiiiiiiiiaHiiiiiiiiKiisiiisiiiiiiiimiiByEiiiiimiiiiiii
AU HAVRE
Lénine, notre chef, qui, en 1915, en pleine tuerie, lançait le mot
d’ordre de fraternisation dans les tranchées, et de transformation de la
guerre impérialiste en guerre civile.
Pendant que les chefs socialistes français, entrés: dans l’union
sacrée, prêchaient la guerre) sainte contre la « barbarie » allemande,
pour le plus grand profit de la bourgeoisie.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiBiimiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiaiimigimiiiiiiimiiiiiiiiiiiii
ües chefs socialistes et la guerre
Gomme en 1014, dit Weil-iRaynal
Total précédent
776 60
2.047 85
Total général 2.824 45
Avec leur démagogie sans bornes, les chefs
socialistes ont lancé un cri de ralliement qui
n’est pas sans effet sur les masses populaires :
<( Vive la paix ! ».
Ils se vantent d'avoir accueilli l’aventurier
Briand à ce cri.
Us entendent masquer leurs trahisons répé
tées par ce moyen.
Pendant que les masses se berceront à l’es
poir de paix universelle sans destruction préa
lable de tout le régime capitaliste, les chefs
socialistes seront les maquignons de l’enrôle
ment des travailleurs vers les champs de ba
taille.
Un Lebret a publiquement affirmé ses con
ceptions nationalistes, aux côtés de Paul-
Boncour.
Il est partisan de la défense « nationale »,
ave.c la peau des autres.
Ce « rescapé » de la dernière tuerie s’exhi
be dans les congrès des associations nationa
listes d’anciens combattants, qui sont de ten
dance aussi militariste que Maginot lui-
même.
Autre leader régional du Parti Socialiste,
Tilloy, encore un « rescapé » de la dernière,
participe aux manifestations chauvines, défend
la Patrie capitaliste devant les monuments aux
morts et dans les congrès d’anciens combat
tants.
Ce n’est pas une tare de n’avoir pas été
obligé de risquer sa peau pour les coffres-
forts des capitalistes.
Mais au moins ceux-là devraient-ils se taire
et ne pas dire aux autres : « Il faudra partir
lorsque la Patrie de Tardieu-Loucheur-Schnei-
der-Oustric sera menacée ! ».
Surtout s’ils se disent socialistes.
Weil-Raynal, poussé dans ses derniers re
tranchements, disait l’autre jour à Petit-Que
villy que son parti était pour la défense de la
France attaquée.
Et il précisait qu en 1914 il en avait été
ainsi.
Nous voilà prévenus. Si la France bour-
14 JUILLET
étape vers la guerre impérialiste
Le député-maire du Havre, M.
Meyer, a fait l’union sacrée dans les
tribunes officielles du 14 juillet.
Les officiers, les policiers, les curés,
les pasteurs étaient tous de la fête pour
le défilé des petits soldats à travers
la ville.
Pour le défilé, mitrailleuses, fusil-
mitrailleurs, cavalerie ) garde-mobiles,
remise de drapeaux, etc., etc., étaient
prêts au commandement, et en avant
la préparation des esprits à la guerre,
à travers la grande fête nationale et
la prise de la Bastille.
Nous avons dénoncé en son temps
la démagogie de Meyer, sur la statue
de la paix, toute la population havraise
sait qu’un crédit de un million cent
mille francs va tomber sur le dos des
contribuables.
On parle de paix alors que l’on pré
pare la guerre, on va construire, en
plâtre, une statue de la paix, mais il
y a des années et des années que l’on
construit des armements.
Dans les arsenaux, il n’est pas de
semaines ou de mois sans qu’on lance
torpilleurs et sous-marins.
Dans notre région, chez Schneider,
on y fabrique obus, canons et torpilles,
Augustin-Normand des sous-marins,
Chantiers de la Méditerranée, des tor
pilleurs, etc., etc. La statue à Léon
pourra ressembler à un gratte ciel,
mais sous cet amas de ferraille, elle
paraîtra bien mesquine.
C est sous la protection de la statue,
sans doute, que les soldats du 129 e , h
y a quelques jours, dans des manœu
vres de nuit, occupaient tous les pointi
stratégiques de la ville, le port, VHô
tel-de-Ville et tous les carrefours.
Comme apothéose, pour la paix na
turellement, et pour clôturer, un mee
ting d’aviation n’était pas de trop.
A travers les loopings et acrobatiei
aériennes, on apprenait aux masset
comment dans la guerre de demain or
pourrait lancer des bombes à gaz,
bombes incendiaires t démolir les vil
lages, assassinant femmes, vieillardi
et enfants. Voila la paix préconisée
par la bourgeoisie, défendue par sei
laquais style Léon Meyer!
Le parti communiste, seul contre
tous les clans de la bourgeoisie, voui
appelle a la lutte contre la guerre, le
guerre en régime capitaliste c’est sc
loi; sans la guerre, le capitalisme esi
voué lui-même à mourir, c’est pom
cela, pour ne pas toucher à ses privilè
ges, qu’il exploite de plus en plus le
classe ouvrière.
(Voir la suite en J e page).
geoise est « attaquée », comme en 1914, les
chefs socialistes marcheront, soutiendront la
guerre.
Weil-Raynal est professeur d’histoire et
doit savoir qu en 14 la Russie mobilisa la
première, qu’elle le fit après le voyage de
Poincaré et parce que l’alliance entraînait
inévitablement la France dans la tuerie.
Les capitalistes français diront toujours la
patrie attaquée : ils ont la presse, le ciné, la
T.S.F. pour persuader le public.
Les ouvriers savent ce qu’ils ont défendu
de 14 à 18, pour quels intérêts ils en ont tant
supporté.
Les chefs socialistes peuvent crier : « Vive
la paix ! » aujourd’hui. Nous savons que de
main ils crieront avec les bourgeois, si ceux-ci
la déclanchent : « Vive la guerre ! », et à
la mode de Jouhaux le sursitaire, ils s’excla
meront théâtralement : « Je pars ! »... à Bor
deaux !
A l’approche du 1 er août, ces vérités doi
vent être dites.
En ce sinistre anniversaire, ouvriers socia
listes et communistes peuvent et doivent fra
terniser dans leur haine de la guerre.
NOTRE OPINION
Nous sommes des leurs, après tout,
pense la Haute-Cour.
Nous aussi, sommes assis dans nos
sièges grâce à notre duplicité.
Que reproche-t-on en fait à Péret,
Vidal, Besnard et Favre.
D’avoir été un peu fort.
En somme ces gens-là cherchaient à
gagner leur vie tranquillement.
Acquittons-les.
Blum, qui est un bon père, a trouvé
grâce à Peugeot-Oustric une bonne
place pour son fils.
Ce n’est pas comme ces ouvriers, ces
communistes } au lieu de travailler en
peinards, ils sont sans cesse à faire de
l’agitation.
Sans cesse ils troublent l’ordre avec
les manifestations, leurs grèves.
Alors quoi, on les met en prison,
les gardes mobiles les chargent.
En Indochine on les guillotine.
Les avions les tuent avec leurs bom
bes.
Voici la moralité bourgeoise.
Les ouvriers honnêtes gémissent
dans les geôles de la IIP République,
pendant que les escrocs sont acquittés.
Mais notre tour viendra; quand nous
serons au pouvoir nous balaierons tou
te cette pourriture, tous ceux qui vi
vent de la misère, de l’épargne et de
l’exploitation des travailleurs.
BREMONT.
La grande bataille
du Textile du Nord
Depuis le 11 mai, 120.000 travailleurs du
textile du Nord sont en lutte contre la dimi
nution des salaires.
Riein n’a pu entamer leur bloc puissant et
leur foi inébranlable dans la victoire.
Les événements qui avaient poussé les ou
vriers et ouvrières dans la lutte, les entraînè
rent à organiser le front unique à la base, sur
les revendications, justifiant sur ces deux points
la position claire de la C.G.T.U.
Comme dans la grève des mineurs, au cours
de laquelle les chefs réformistes signèrent le
pacte honteux entraînant une diminution de
3 % des salaires, ils tentèrent avec les chefs
chrétiens de briser le mouvement à chaque
recul du patronat devant la puissance ou
vrière.
Sans mandat des masses, les chefs socialis
tes, réformistes et chrétiens poursuivaient leurs
« pourparlers de trahison » dans les bureaux
de la préfecture du Nord .et du ministère du
Travail.
La combativité et l’unité des grévistes fit
échec à toutes leurs tentatives de division et
de sabotage ; mais à chaque fois ils se révé
laient les plus fidèles collaborateurs de la
bourgeoisie et les plus dangereux ennemis
de la classe ouvrière.
Le consortium tenta après la grande semai
ne de pourparlers socialistes-réformistes-chré-
tiens, d’ouvrir les usines. Cette réouverture fut
annoncée par affiche pour le 22 juin. Tout
fut mis en oeuvre : ministre du Travail belge,
en accord avec les chefs des centrales socia
listes et chrétiennes donnant l’ordre de re
prise pour le même jour ; police exerçant avec
férocité la répression qui est sa raison d’être,
arrêtant au petit bonheur, expulsant les étran
gers, pillant saccageant les locaux unitaires.
Malgré les privations sans nom, les sacri-
ces inouïs, les textiles du Nord sont restés
I tous dans la lutte, lançant à la face du patro-
j nat le mot d’ordre qui les unit :
Pas un sou de diminution des salaires.
Les chefs réformistes, socialistes et chré
tiens acceptent les 3 % de diminution
de salaire sur la base des propositions d’un
groupe de patrons dits « indépendants », tel
lement indépendants que Laval, le représen
tant du capitalisme français, s’en fait le dé
fenseur.
La fin de la grève est escomptée par le
patronat, sa presse et ses domestiques.
Sous la direction des syndicats unitaires et
des membres du P.C., le courant est remonté
et les grévistes, presque aussi nombreux, con
tinuent leur âpre et ardente lutte.
Que de volonté, que de foi admirables ont
animé nos camarades du Nord.
Ils méritent d’être cités en exemple aux
« textiles » de notre région qui sont aussi
capables de se défendre avec des barricades,
d’arracher des allocations pour les chômeurs
complets et partiels et d’entreprendre la lutte
contre toute diminution des salaires.
Mais il leur faut, comme dans le Nord,
s’organiser par le front unique sur la base des
revendications.
Ouvriers, ouvrières, communistes, socialis
tes, chrétiens de Louviers et d’Elbeuf, de la
vallée du Cailly, de Sainte-Austreberthe et
de Darnétal doivent dès maintenant préparer
leurs luttes contre la misère qui monte.
Ils doivent soutenir leurs vaillants camara
des du Nord, en intensifiant la solidarité et
en refusant de faire les commandes qui sont
exécutées dans certaines usines.
Le 1 er août avec tous les travailleurs éga-
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 24 JUILLET 193 H.
Organe Régional Ç J*«*
du Bloc Ouvrier et Paysan WIOTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
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C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Vive la lutte
coutre
l'impérialisme
U accord Venait de se faire sur les
propositions Hoower qui prévoyaient
Vajournement des dettes de guerre de
VAllemagne « aux Alliés », et nous
avions écrit que cela serait inopérant,
quand quelques jours après la situa
tion financière de VAllemagne deve
nait catastrophique.
Une grande banque croulait, englou
tissant des fortunes.
Devant les prémices de crise révolu
tionnaire les capitaux s’évadent.
Cette situation en Allemagne attire
les appétits des impérialismes.
La France, VAngleterre, les Etats-
Unis d’Amérique ont comme but com
mun, entraîner l’Allemagne dans la
lutte anti-soviétique, mais en même
temps chacun de ces pays cherche à
tirer pour lui le maximum de profit de
cette situation.
La France a fait des propositions
pour accorder un emprunt à l’Allema
gne.
Aussitôt la presse d’outre-Manche
et d’outre-Atlantique a mené une cam
pagne acharnée contre les proposi
tions françaises, et pour faire préva
loir les leurs.
En fait, du côté bourgeois, la ma
nœuvre s’opère dans le sens de para
lyser l’essor révolutionnaire en Alle
magne, et affermir le pouvoir bour
geois par l’écrasement du prolétariat.
Car l’apport financier est une chose,
mais les impérialismes mettront au
service de la bourgeoisie allemande les
mitrailleuses.
Les ouvriers français doivent suivre
les événements avec attention.
Leur rôle, c’est le soutien actif au
prolétariat allemand par leur bataille
contre leur propre impérialisme.
Il ne faut pas que l’impérialisme
français réédite son coup de 1918 et
11923 contre la révolution allemande.
Le 1 er août 1931, les travailleurs du
monde entier, derrière le drapeau de
l’I. C. } manifesteront contre la guerre
impérialiste et pour la paix, pour leurs
revendications immédiates.
C’est ainsi que nous apporterons
l’aide effective au prolétariat alle
mand et des colonies en lutte pour leur
affranchissement.
Dans notre région les travailleurs du
textile, des métaux, des ports, doivent
répondre à l’appel de leur Parti Com
muniste pour manifester le 1 er août.
Ils doivent aussi le renforcer en
donnant leur adhésion au seul parti
des travailleurs.
Tous les travailleurs qui sympathi
sent avec nous doivent entrer dans les
rangs de l’I. C.
C’est dans la mesure où nous au
rons un parti fort que nous battrons la
bourgeoisie.
M.DUPONT.
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Calomnie et usage de faux
Le déroulement de l’affaire Le
Corre fait de plus en plus apparaître
son caractère scandaleux.
D’une part, la coalition politique la
plus immorale et la plus cynique de
tous les adversaires.
D’autre part, des procédés dont la
bassesse égale la malhonnêteté.
Les ouvriers, même ceux qui ne
sont pas encore des nôtres, doivent
en juger.
★
★ ★
Le Corre, communiste, syndiqué
unitaire et correspondant du « Prolé
taire », gêne beaucoup, paraît-il, le
sale travail du a qiuin » de Blondel,
gêne le patronat } les Kuhlmann, les
Perchot, les Bergeret, et il gêne la mu
nicipalité pupiste qui accepte sans
protester les attaques au fleuret mou
cheté du « Journal d’Oissel ».
D’un autre côté, l’Inspection acadé
mique a un compte à régler avec Le
Corre qui groupe les jeunes institu
teurs, s’intéresse aux Normaliens et ne
veut pas se plier aux caprices directo
riaux.
Pour débarrasser patronat, pupistes
et réactionnaires, il n’y a qu’à exiler
Le Corre dans un village éloigné où
il ne pourra plus militer.
*
★ ★
Les assaillants ont trouvé pour met
tre l’affaire en route l’agent provoca
teur indispensable, le directeur-mou
chard Dubourg.
Cet instituteur, pourvu d’un grade
qui rapporte, est le type du directeur
souhaité par l’Administration.
Il l’aura, sa « décharge » tant dési
rée; il sera le « roi fainéant » qu’il
aspire d’être. Il fera alors deux heures
de classe la semaine et n’en sera que
mieux payé.
Pour ces deux heures d’enseigne
ment, conseillons-lui de choisir la mo
rale : il a les qualités requises.
Petites et grosses saletés dans la
presse réactionnaire, rapports men
songers, accusation de Vol des four
nitures, cuisinage des écoliers, tout y
est.
Adjudant Flic\... et poète, genre
poésie Dubonnet. Avec l’aide de son
honorable gendre, cet instituteur qui,
pour baver sur un collègue attaqué,
adresse prose et Vers diffamatoires à
ces grands amis de l’école laïque que
sont Rosquin et le Blondel du Crédit
Rouennais (qui n’ont même pas l’hon
nêteté d’insérer une courte rectifica
tion).
A. COSTENTIN.
(Lire la suite dans Oissel, en 2 e page).
Pour les grévistes du Nord
pour les héroïques combattants des
barricades de Roubaix et de Werwicq
Liste n° 1.235, versée par jyiétayer 12 »
Liste 1.239, Douaniers, Rouen 68 50
Liste 1.269, versé par Gustave, Bâ
timent, Rouen 57 50
Liste 1.270, versé par Gustave, Bâ
timent, Rouen 168 50
Liste 1.241, versé par Gustave,
Rouen 64 »
Liste 1.283, Pionniers du Madril-
let, Gaston et*Berthe 107 »
Liste à la main, Douaniers, Rouen 79 »
Acompte sur liste Germain 46 50
Le H oui me, quête 118 60
Quêta faite au meeting socialiste, à
Petit-Quevilly, le 2 juillet, après
la contradiction victorieuse du dé
légué du Parti Communiste .... 55 »
Un gros effort pour le “Prolo”
Depuis la semaine dernière quel tra
vail avons-nous fait pour notre jour
nal de classe ? Maintenant, tous nos
amis sont alertés, tous connaissent
exactement, par des chiffres précis nos
difficultés.
Du côté du Parti la direction régio
nale a fait trois assemblées de commu
nistes.
A Rouen, à Sotteville, et les com
munistes de la vallée du Cailly et de
l’Austreberthe.
Après avoir discuté de la situation
du « Prolétaire Normand », les cama
rades du Parti, unanimement, se sont
déclarés d’accord pour faire un effort
personnel équivalent à une journée de
travail.
Mais nos camarades du Parti ont
pensé, en accord avec la direction ré
gionale, qu’il fallait faire un sérieux
travail auprès des lecteurs sympathi
sants en les touchant avec les listes de
souscription. En effet, nos camarades
lecteurs informés de notre situation fi
nancière, peuvent faire autant dans le
soutien de notre journal que les mem
bres du Parti.
Nous devons ici marquer les résul
tats obtenus.
Le bureau du Syndicat des Locatai
res du Havre nous a versé 200 fr. à ti
tre de subvention extraordinaire.
Deux membres du Parti, des Doua
nes de Rouen, ont versé les journées de
travail, soit 40 fr.
Voilà des camarades qui ont com
pris qu’il fallait faire un gros effort ra
pidement.
Nous voulons aussi souligner l’ef
fort fait par la cellule de Dé ville, qui
a réglé ses dettes à la région et qui a
fait une quête en vendant le « Prolé
taire ».
Nous voudrions citer d’autres exem
ples, car c’est ainsi que l’on peut vé
rifier si nos camarades ont compris la
nécessité de s’embrayer au boulot.
Et vous, amis lecteurs, nous aurions
voulu citer aussi un exemple de votre
travail en faveur de votre journal.
Ne perdez pas de vue que le gros
effort doit être fait avant la fin du
mois et que nous comptons sur vous
pour passer ce moment très difficile.
Camarades lecteurs, n’attendez pas
qu’un membre du Parti vous touche
avec une liste de souscription; en-
voyez-nous directement votre obole;
faites vous-mêmes des souscriptions
auprès de vos amis.
Le Bureau régional.
uimiiiiiiisiisiisimiiaiiiiiimiiimiisiiiiiiiiiiiiiaHiiiiiiiiKiisiiisiiiiiiiimiiByEiiiiimiiiiiii
AU HAVRE
Lénine, notre chef, qui, en 1915, en pleine tuerie, lançait le mot
d’ordre de fraternisation dans les tranchées, et de transformation de la
guerre impérialiste en guerre civile.
Pendant que les chefs socialistes français, entrés: dans l’union
sacrée, prêchaient la guerre) sainte contre la « barbarie » allemande,
pour le plus grand profit de la bourgeoisie.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiiiiiBiimiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigiaiimigimiiiiiiimiiiiiiiiiiiii
ües chefs socialistes et la guerre
Gomme en 1014, dit Weil-iRaynal
Total précédent
776 60
2.047 85
Total général 2.824 45
Avec leur démagogie sans bornes, les chefs
socialistes ont lancé un cri de ralliement qui
n’est pas sans effet sur les masses populaires :
<( Vive la paix ! ».
Ils se vantent d'avoir accueilli l’aventurier
Briand à ce cri.
Us entendent masquer leurs trahisons répé
tées par ce moyen.
Pendant que les masses se berceront à l’es
poir de paix universelle sans destruction préa
lable de tout le régime capitaliste, les chefs
socialistes seront les maquignons de l’enrôle
ment des travailleurs vers les champs de ba
taille.
Un Lebret a publiquement affirmé ses con
ceptions nationalistes, aux côtés de Paul-
Boncour.
Il est partisan de la défense « nationale »,
ave.c la peau des autres.
Ce « rescapé » de la dernière tuerie s’exhi
be dans les congrès des associations nationa
listes d’anciens combattants, qui sont de ten
dance aussi militariste que Maginot lui-
même.
Autre leader régional du Parti Socialiste,
Tilloy, encore un « rescapé » de la dernière,
participe aux manifestations chauvines, défend
la Patrie capitaliste devant les monuments aux
morts et dans les congrès d’anciens combat
tants.
Ce n’est pas une tare de n’avoir pas été
obligé de risquer sa peau pour les coffres-
forts des capitalistes.
Mais au moins ceux-là devraient-ils se taire
et ne pas dire aux autres : « Il faudra partir
lorsque la Patrie de Tardieu-Loucheur-Schnei-
der-Oustric sera menacée ! ».
Surtout s’ils se disent socialistes.
Weil-Raynal, poussé dans ses derniers re
tranchements, disait l’autre jour à Petit-Que
villy que son parti était pour la défense de la
France attaquée.
Et il précisait qu en 1914 il en avait été
ainsi.
Nous voilà prévenus. Si la France bour-
14 JUILLET
étape vers la guerre impérialiste
Le député-maire du Havre, M.
Meyer, a fait l’union sacrée dans les
tribunes officielles du 14 juillet.
Les officiers, les policiers, les curés,
les pasteurs étaient tous de la fête pour
le défilé des petits soldats à travers
la ville.
Pour le défilé, mitrailleuses, fusil-
mitrailleurs, cavalerie ) garde-mobiles,
remise de drapeaux, etc., etc., étaient
prêts au commandement, et en avant
la préparation des esprits à la guerre,
à travers la grande fête nationale et
la prise de la Bastille.
Nous avons dénoncé en son temps
la démagogie de Meyer, sur la statue
de la paix, toute la population havraise
sait qu’un crédit de un million cent
mille francs va tomber sur le dos des
contribuables.
On parle de paix alors que l’on pré
pare la guerre, on va construire, en
plâtre, une statue de la paix, mais il
y a des années et des années que l’on
construit des armements.
Dans les arsenaux, il n’est pas de
semaines ou de mois sans qu’on lance
torpilleurs et sous-marins.
Dans notre région, chez Schneider,
on y fabrique obus, canons et torpilles,
Augustin-Normand des sous-marins,
Chantiers de la Méditerranée, des tor
pilleurs, etc., etc. La statue à Léon
pourra ressembler à un gratte ciel,
mais sous cet amas de ferraille, elle
paraîtra bien mesquine.
C est sous la protection de la statue,
sans doute, que les soldats du 129 e , h
y a quelques jours, dans des manœu
vres de nuit, occupaient tous les pointi
stratégiques de la ville, le port, VHô
tel-de-Ville et tous les carrefours.
Comme apothéose, pour la paix na
turellement, et pour clôturer, un mee
ting d’aviation n’était pas de trop.
A travers les loopings et acrobatiei
aériennes, on apprenait aux masset
comment dans la guerre de demain or
pourrait lancer des bombes à gaz,
bombes incendiaires t démolir les vil
lages, assassinant femmes, vieillardi
et enfants. Voila la paix préconisée
par la bourgeoisie, défendue par sei
laquais style Léon Meyer!
Le parti communiste, seul contre
tous les clans de la bourgeoisie, voui
appelle a la lutte contre la guerre, le
guerre en régime capitaliste c’est sc
loi; sans la guerre, le capitalisme esi
voué lui-même à mourir, c’est pom
cela, pour ne pas toucher à ses privilè
ges, qu’il exploite de plus en plus le
classe ouvrière.
(Voir la suite en J e page).
geoise est « attaquée », comme en 1914, les
chefs socialistes marcheront, soutiendront la
guerre.
Weil-Raynal est professeur d’histoire et
doit savoir qu en 14 la Russie mobilisa la
première, qu’elle le fit après le voyage de
Poincaré et parce que l’alliance entraînait
inévitablement la France dans la tuerie.
Les capitalistes français diront toujours la
patrie attaquée : ils ont la presse, le ciné, la
T.S.F. pour persuader le public.
Les ouvriers savent ce qu’ils ont défendu
de 14 à 18, pour quels intérêts ils en ont tant
supporté.
Les chefs socialistes peuvent crier : « Vive
la paix ! » aujourd’hui. Nous savons que de
main ils crieront avec les bourgeois, si ceux-ci
la déclanchent : « Vive la guerre ! », et à
la mode de Jouhaux le sursitaire, ils s’excla
meront théâtralement : « Je pars ! »... à Bor
deaux !
A l’approche du 1 er août, ces vérités doi
vent être dites.
En ce sinistre anniversaire, ouvriers socia
listes et communistes peuvent et doivent fra
terniser dans leur haine de la guerre.
NOTRE OPINION
Nous sommes des leurs, après tout,
pense la Haute-Cour.
Nous aussi, sommes assis dans nos
sièges grâce à notre duplicité.
Que reproche-t-on en fait à Péret,
Vidal, Besnard et Favre.
D’avoir été un peu fort.
En somme ces gens-là cherchaient à
gagner leur vie tranquillement.
Acquittons-les.
Blum, qui est un bon père, a trouvé
grâce à Peugeot-Oustric une bonne
place pour son fils.
Ce n’est pas comme ces ouvriers, ces
communistes } au lieu de travailler en
peinards, ils sont sans cesse à faire de
l’agitation.
Sans cesse ils troublent l’ordre avec
les manifestations, leurs grèves.
Alors quoi, on les met en prison,
les gardes mobiles les chargent.
En Indochine on les guillotine.
Les avions les tuent avec leurs bom
bes.
Voici la moralité bourgeoise.
Les ouvriers honnêtes gémissent
dans les geôles de la IIP République,
pendant que les escrocs sont acquittés.
Mais notre tour viendra; quand nous
serons au pouvoir nous balaierons tou
te cette pourriture, tous ceux qui vi
vent de la misère, de l’épargne et de
l’exploitation des travailleurs.
BREMONT.
La grande bataille
du Textile du Nord
Depuis le 11 mai, 120.000 travailleurs du
textile du Nord sont en lutte contre la dimi
nution des salaires.
Riein n’a pu entamer leur bloc puissant et
leur foi inébranlable dans la victoire.
Les événements qui avaient poussé les ou
vriers et ouvrières dans la lutte, les entraînè
rent à organiser le front unique à la base, sur
les revendications, justifiant sur ces deux points
la position claire de la C.G.T.U.
Comme dans la grève des mineurs, au cours
de laquelle les chefs réformistes signèrent le
pacte honteux entraînant une diminution de
3 % des salaires, ils tentèrent avec les chefs
chrétiens de briser le mouvement à chaque
recul du patronat devant la puissance ou
vrière.
Sans mandat des masses, les chefs socialis
tes, réformistes et chrétiens poursuivaient leurs
« pourparlers de trahison » dans les bureaux
de la préfecture du Nord .et du ministère du
Travail.
La combativité et l’unité des grévistes fit
échec à toutes leurs tentatives de division et
de sabotage ; mais à chaque fois ils se révé
laient les plus fidèles collaborateurs de la
bourgeoisie et les plus dangereux ennemis
de la classe ouvrière.
Le consortium tenta après la grande semai
ne de pourparlers socialistes-réformistes-chré-
tiens, d’ouvrir les usines. Cette réouverture fut
annoncée par affiche pour le 22 juin. Tout
fut mis en oeuvre : ministre du Travail belge,
en accord avec les chefs des centrales socia
listes et chrétiennes donnant l’ordre de re
prise pour le même jour ; police exerçant avec
férocité la répression qui est sa raison d’être,
arrêtant au petit bonheur, expulsant les étran
gers, pillant saccageant les locaux unitaires.
Malgré les privations sans nom, les sacri-
ces inouïs, les textiles du Nord sont restés
I tous dans la lutte, lançant à la face du patro-
j nat le mot d’ordre qui les unit :
Pas un sou de diminution des salaires.
Les chefs réformistes, socialistes et chré
tiens acceptent les 3 % de diminution
de salaire sur la base des propositions d’un
groupe de patrons dits « indépendants », tel
lement indépendants que Laval, le représen
tant du capitalisme français, s’en fait le dé
fenseur.
La fin de la grève est escomptée par le
patronat, sa presse et ses domestiques.
Sous la direction des syndicats unitaires et
des membres du P.C., le courant est remonté
et les grévistes, presque aussi nombreux, con
tinuent leur âpre et ardente lutte.
Que de volonté, que de foi admirables ont
animé nos camarades du Nord.
Ils méritent d’être cités en exemple aux
« textiles » de notre région qui sont aussi
capables de se défendre avec des barricades,
d’arracher des allocations pour les chômeurs
complets et partiels et d’entreprendre la lutte
contre toute diminution des salaires.
Mais il leur faut, comme dans le Nord,
s’organiser par le front unique sur la base des
revendications.
Ouvriers, ouvrières, communistes, socialis
tes, chrétiens de Louviers et d’Elbeuf, de la
vallée du Cailly, de Sainte-Austreberthe et
de Darnétal doivent dès maintenant préparer
leurs luttes contre la misère qui monte.
Ils doivent soutenir leurs vaillants camara
des du Nord, en intensifiant la solidarité et
en refusant de faire les commandes qui sont
exécutées dans certaines usines.
Le 1 er août avec tous les travailleurs éga-
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