Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-06-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juin 1931 19 juin 1931
Description : 1931/06/19 (N249). 1931/06/19 (N249).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715370
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE. — N° 249
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 19 JUIN 19311
NOTRE OPINION
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 46 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
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Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2®
étage).
A l’aide des textiles du Nord
Pendant deux nuits les, textiles de Roubaix
ont tenu les gardes mobiles à Renaudêl en
échec.
Nos, camarades ont dressé des barricades
pour se défendre contre lés fusillons d’ou
vriers, chers aux chefs social-fascistes. En
effet, dans le Populaire, torchon S.F.I.O.,
les manifestants sont traités de malfaiteurs,
d’apacheS et de, vandales pour avoir répondu
aux provocations policières.
C’est bien là le, travail des couards qui di
rigent la S.F.I.O.
Ils préfèrent discuter avec le patronat la
méthode qui leur permettra de liquider la
grève au profit du patronat.
Leur dégonflage récent pendant le conflit
des mineurs doit être une indication pour les
ouvriers.
Depuis le début de la grève des centaines
de gardes mobiles et de mouches provoquaient
les ouvriers, « assuraient » la sécurité des jau
nes, LeS grévistes ont été exaspérés par ces
procovations.
D’ailleurs les ouvriers de notre région con
naissent les manières de faire de ceis messieurs
les flics,.
Le 26 août 1922, les ouvriers havrais, eux
aussi, poussés à bout, ont élevé des barrica
des.
C’était dans une autre période, après
1920 et 21, années de grande effervescence,
où les ouvriers ont été trahis par les chefs so
cialistes.
Mais les barricades de Roubaix se sont
élevées dans la période où partout dans le
rifbnde la poussée révolutionnaire monte.
Malgré les appels au calme des chefs ré
formistes-socialistes, les ouvriers français com
battront de, plus en plus ardemment. Ils n’at
tendront pas, comme le voudraient les chefs
S.F.LO.,, la Solution du conflit dans le
calme.
Ils ne laisseront pas les jaunes, qui ne sont
cependant pas nombreux, travailler pendant
qu’ils luttent.
Ils ne, veulent pas de diminution de salaire
ni maintenant ni au 1 er septembre, propositions
sur lesquelles chefs réformistes et chrétiens
sont d’accord.
Pas de diminution de salaire, voilà le mot
d’ordre de tous les ouvriers du textile du
Nord, qui doit être repris par tous les travail
leurs français et surtout par les textiles de no
tre région.
Dans le Nord les textiles font preuve d’une
grande combativité, mais les travailleurs de
noire région, les textiles, doivent-ils, rester
indifférents\, assister en spectateurs à cette for
midable bataille ?
Dans la. situation présente, les textiles du
Nord peuvent et doivent battre le patronat,
mais pour cela il leur faut l’appui de tous les
travailleurs de notre région, des textiles.
Le patronat veut battre d’abord les textiles
du Nord, ensuite il attaquera les textiles de
BasserSeine.
Il veut que pendant que les grévistes du
Nord se battent, les ouvriers de Basse-Seine
fassent leur travail.
Déjà chez Badin, à Barentin, l’usine fait
des commandes quelle a reçu du Nord, et
il est sûr qu’à Elbeuf-Louviers, centre lai-
nier de notre région où les usines sonts liées
avec le Nord, ç en est de même.
Camarade, le Parti' Communiste vous de
mande d’être solidaire des textiles du Nord.
En les soutenant financièrement par l’achat
de cartes du fond de lutte.
En refusant de faire le travail des ouvriers
du textile du Nord, par l’application de la
journée de 8 heures intégralement.
En préparant votre lutte pour vos revendi
cations.
C’est surtout de cette manière que vous
Soutiendrez les vaillants lutteurs du Nord, qui
sans votre aide seront battus.
C’est votre intérêt de classe, c’est Votre
intérêt, de travailleurs.
La lutte des textiles de Basse-Seine, liée
à celle des textiles du Nord, c’est l’impossi
bilité pour les patrons de faire faire leurs com
mandes, et c’est pour les ouvrier s 1 : la vic
toire.
Vous avez eu en main un tract avec les re
vendications qui doivent Vous intéresser tous
et toutes.
Discutez-les, adoptez-les à Votre usine,
nommez vos délégués, ceux d’entre vous qui
ont votre confiance, ceux qui tous les jours
peinent à l’usine avec vous.
Ces délégués iront déposer Vos revendica
tions à la direction de l’usine et si vous
essuyez un refus, Voyez ensemble les mesu
res qu’il faudra prendre, dans l’usine ou en
dehors, pour faire aboutir vos revendications.
M. Dupont.
Les votes de nos députés
La K. P.
Ainsi, par un premier vote brusqué, la
Chambre a repoussé l’idée de la Représen
tation Proportionnelle pour les prochaines
élections législatives.
Marin a présenté la chose tout comme s il
avait eu l’intention de la faire enterrer.
Quant aux socialistes, qui ont démagogi-
quement voté pour la R.P. au Congrès de
Tours, ils ont une attitude qui les démasque
clairement.
Ils proclament avec assurance que la R.P.
est définitivement enterrée.
Ils ne manifestent pas du tout l’intention
de revenir à l’assaut. Le Populaire laisse pa
raître leur satisfaction évidente.
Ils savent que le scrutin d’arrondissement
leur permet toutes les alliances, contre le
communisme.
Et ils s’y préparent activement.
Comment ont voté nos députés de Seine-
Inférieure ?
Tous contre la R.P., sauf l’illustre com
mandant Anquetil !
Tous unis, Lebret, Marie, Meyer, Rim-
bert, Blondel, Coty, Thoumyre, Bureau,
Thureau-Dangin, Quesnel.
Le parti socialiste, les radicaux, les réac
tionnaires de droite, tous pour la sale cuisine
électorale arrondissementière, contre la repré
sentation de dizaines de mille d’électeurs,
contre la R.P.
Et surtout contre l’élection par la R.P.
d’un député communiste en Seine-Inférieure.
Lebret, ce beau spécimen de social-pa-
triote et de social-flic, s’assoit sur les déci
sions de Congrès, évidemment pas faites pour
être appliquées.
Moins d’un mois après Tours, il signe une
déclaration cynique et patriotarde de défense
nationale des coffres-forts et il vote contre
la R.P.
Qu’en disent les ouvriers socialistes ?
R.P. ou R.P., nous savons que le régime
parlementaire bourgeois est pourri, base sur
l’exploitation du prolétariat çt que la libéra
tion ne viendra pas par des élections, mais
par la lutte des classes, par l’anéantissement
du capitalisme.
Ce qui ne nous empêchera pas de jeter quel
ques bonnes pierres dans la mare alix canards
électorale.
Militarisme assassin
A Nancy plusieurs soldats
frappés d’insolation
Le militarisme français vient de faire en
core quatre victimes.
A la suite d’une marche forcée de 40 ki
lomètres faite par une chaleur torride, deux
jeunes ouvriers depuis peu de temps au régi
ment sont morts, deux autres sont devenus
fous et 62 mâlades ont été transportés à l’hô
pital.
Exploit d’une brute galonnée et mise en
pratique des ordres reçus du ministre de la
Guerre, pour la préparation de la prochaine
dernière.
Tous les anciens soldats ont subi les souf
frances des longues marches sous le soleil.
Vêtus comme en hiver avec la capote, avec
es cartouchières, le sac, le bidon, musette,
masque, fusil qui vous scie les épaules, vous
compresse la poitrine et le casque en fer vous
pèse sur le crâne.
De nombreux ouvriers ont suivi le calvaire
que viennent de suivre les soldats du 26 e
R. I. de Nancy. Nous leur faisons un pres
sant appel pour qu’ils nous écrivent ce qu’ils
peuvent savoir sur ce qui se passe dans les
casernes, dans les régiments de notre région.
Il est sûr qu’à Rouen, au Havre, Vernon,
etc., les jeunes prolos et paysans déguisés en
défenseurs de la « patrie capitaliste », en ba
vent et qu’ils sont à la merci de gens qui ne
connaissent rien en dehors de la préparation
à la guerre.
Mais le rôle du Parti communiste et des
travailleurs, c’est de dénoncer les crimes du
militarisme français et de soutenir inos jeunes
camarades marins et soldats.
Amis lecteurs, écrivez-nous ; soldats, ma
rins, racontez-nous vos souffrances. Par la voix
de notre journal, nous alerterons les ouvriers de
notre région pour votre défense.
4llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllh
Camarades !
Rentrez sans tarder
toutes les listes de 1
la souscription
contre les Fêtes Jeanne-d’Arc
'iiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiMimiiiiiii’
supprime
les allocations des chômeurs
Samedi, les chômeurs de Rouen appre
naient par une petite affiche placée à la
porte de la Rougemare, que les allocations
étaient supprimées.
Quelles en sont les raisons ? Ne serait-ce
pas que les fêtes Jeanne d’Arc auraient
coûté trop cher et qu’il faudrait maintenant
faire des économies sur le pain des chô
meurs ? C’est sûrement cela et M. le Maire
ne le dira pas.
Il trouve autre chose : le fonds de chô
mage est épuisé. Cela veut dire qu’il n’avait
pas prévu une durée aussi longue ou qu’il
était bien décidé à en donner le moins
possible.
Il y aura d’autres arguments. Il faut un
contrôle sévère des chômeurs. Et pendant
ce temps, ceux qui n’ont pas de pain se
demandent avec anxiété comment ils vont
vivre.
N’y a-t-il pas d’autres responsabilités ?
Est-ce qu’Engler était de la commission de
chômage, oui ou non? Certes, il était nom
mé par le Maire de Rouen, non pas pour
défendre les chômeurs, mais comme le di
sait M. Métayer lui-même : pour faire sa
politique. Il l’a faite.
Au moins vendredi, Engler savait quel
que chose; il n’a rien dit. Lundi seulement,
il va en son nom personnel à la Mairie, sans
être accompagné de la moindre délégation.
Ün ne sait ce qu’il dit; on ne sait ce qui
lui est répondu. A-t-il encore trouvé une
ingénieuse proposition d’employer les chô
meurs dans un chantier à g francs par jour?
C’est 4 possible. Il peut sûrement trouver
mieux.
A la réunion des Tramways, il déclarait
qu’il revenait de Paris et qu’il rapportait
pour les dockers le paiement du chômage
au-dessous de 3 jours de travail. Il le rap
porte, c’est possible, mais nous pensons
que ce n’est pas ses listes de pétitions ima
ginaires qui l’ont fait obtenir. Nous persis
tons à croire que si les députés en ont
discuté, ce n’est pas sur l’intervention d’En-
gler, mais devant le danger que comporte
le chômage grandissant chez les dockers.
La crise économique grandit, les grèves
se multiplient, le i er août approche, la
guerre est menaçante, il faut calmer les
rudes lutteurs des ports et docks; voilà les
raisons.
Camarades chômeurs, dockers ou terras
siers, textiles ou métallurgistes, réorgani
sez-vous sérieusement. Si on vous a suppri
mé '«s allocations, c’est parce qu’on ne
craignais plus vos manifestations au travers
la ville.
Evitez toute division dans le genre de
celle que l’on tente avec les dockers. Vous
avez tous droit à la vie. Ni les uns ni les
autres ne peuvent vivre avec 7 à 22 fr. 50
par jour.
Réclamez un minimum de 20 fr. par jour
pour les chômeurs complets.
Un minimum de 10 fr. par demi-journée
perdue pour les chômeurs partiels;
Refusez de payer vos impôts;
Organisez-vous et manifestez pou.r que
les allocations vous soient données pendant
toute la durée du chômage et non pendant
les 150 jours prévus par la loi.
Ne comptez que sur votre force.
Jean Rivière.
La Militt Ht la Irisai
Qui paiera ?
Toute la presse a parlé ces jours derniers
de la situation catastrophique de la Compa
gnie Générale Transatlantique.
Le Populaire, socialiste, sous la signature
de Léon Blum, s’il vous plait, mène sur ce
scandale une grande campagne destinée à
faire oublier Oustric-Blum et la banque Bé
nard.
Ce qui n’a pas empêché les socialistes du
temps du Cartel et même depuis d’appuyer
la politique de soutien, les yeux fermés, des
grandes compagnies de navigation.
Le Populaire et la grande presse ont d’ail
leurs pas mal de retard.
Il y a déjà des semaines et des semaines
que le Prolétaire Normand a signalé la situa
tion de la C.G.T.
Les désarmements de navires, les condi
tions faites aux travailleurs, les négociations
déjà anciennes avec les Compagnies marseil
Lises indiquaient assez nettement que c’était
la déconfiture toute proche.
Quelle est la réalité dans cette faillite ?
C’est que la Compagnie Fraissinet-Fabre
est en train de créer, à son profit, un véritable
monopole de l’armement français, chose re
doutable pour les ouvriers des chantiers et les
inscrits, car leur situation déjà très mauvaise
s’en trouvera aggravée.
Les trois quarts de tout le tonnage français
se trouver^ entre les pattes d’une demi-dou
zaine de capitalistes qui se chargeront de
faire suer le personnel et les contribuables.
Car c’est pis encore pour les compagnies
de navigation que pour les chemins de fer.
Le contrôle de l’Etat y est encore plus inexis
tant.
(Lire la suite en 4 0 page).
Du cinquantenaire au cinquantenaire
La laïque, et Tanfre»
Socialistes et bourgeois radicaux sont sur
es dents.
Période de banquets laïques, de discours
laïques, de défilés laïques, de concerts
laïques, d’actions de grâce laïques.
La tripe laïque est agitée.
La foi , laïque déborde.
La « révolution » laïque régénère la
France sur les restes de l’ancien régime.
La laïque a créé le monde nouveau.
Hosama ! Hosama !
Quelle duperie !
Quel bourrage de crânes cinquantenaire !
Qui fait donc que cette idée d’école laï
que crée au sein du prolétariat des illusions
tenaces ?
L école laïque, pour beaucoup d’ouvriers
conscients du rôle nocif de la religion, c’est
école sans Dieu, opposée à la plupart des
écoles dites « libres », écoles avec enseigne
ment religieux.
Vojre.
Il n’y a pas si longtemps que figuraient
encore en Morale les devoirs envers Dieu ;
et si le mot a été habilement rayé, la chose
reste.
Mais là n’est pas l’essentiel.
Le Dieu dont souffre le plus la classe
ouvrière, c’est le Dieu Capital.
Et celui-là impose sa loi à l’école autant
qu’en tout autre domaine de l’activité hu
maine.
Il faudra dénoncer ici le caractère de classe
de l’enseignement officiel.
Il faudra dénoncer le mensonge énorme qui
consiste à beaucoup parler d’école et à dépen
ser le moins possible pour le bien-être des
enfants d’ouvriers.
Parlons d’autre chose.
La bourgeoisie dans ses débuts a dû lutter
opiniâtrement contre l’Eglise, rempart d’une
féodalité dont elle avait sucé toute la moelle.
En France, les ouvriers se sont longtemps
et souvent battus au profit des bourgeois.
Ils l’ont fait contre la « calotte ».
Ils continuent.
Mais l’Eglise s’est intégrée au régime
bourgeois.
La bourgeoisie ne lutte plus contre l’Egli
se, pas même la bourgeoisie de gauche. Elle
fraternise, elle est en communion d’hosties et
d’intérêt de classe.
Demandez cela à Meyer-AIIeaume, Mé-
tayer-Lesergeant, Marie, Lebret, Tilloy et...
jWeil-Raynal !
Mais les bourgeois de gauche et les chefs
socialistes vivent sur le passé, la tradition
morte.
Cela ne peut être durable. Les ouvriers
verront peu à peu qqe la lutte contre l’Eglise
c est la lutte des classes, contre le régime.
Quelle est l’existence de la majorité des
écoliers ?
L’école pendant 6 heures, avec sa disci
pline, et une ration de bourrage des crânes,
variable selon les instituteurs.
Après l’école, le cathéchisme avec sa dis
cipline pareille à l’autre et une seconde ra
tion de bourrage.
Le jeudi, le patronage au curé avec l’in
toxication par la parole, l’éducation physique
militarisée et les jeux eux-mêmes.
Le tout se complète harmonieusement.
Rien à l’école laïque qui préserve l’enfant
contre « l’opium » de la religion.
Au contraire.
Et surtout que l’instituteur n’empiète pas
sur le temps du curé.
Si l’école laïque l’était vraiment, si on y
repoussait délibérément tout mensonge con
traire à la réalité scientifique, l’écolier se po
serait forcément la question qu’il ne se pose
pas :
« Lequel a raison, mon maître d’école ou
mon curé ? »
L’enfant prendrait parti.
Il ne prend pas parti, en France. Il prend
parti en Russie, pour la vérité matérialiste,
contre les fumeuses inepties du pope.
Il prendra parti quand l’école sera prolé
tarienne.
Ce qui ne veut pas dire que rien ne soit
possible maintenant.
Le père, la mère doivent arracher leur
enfant à la religion qui veut lui donner une
âme d’esclave.
L’homme doit convaincre la femme sou
vent opposée à lui sur ce point.
Mais les parents doivent aussi revendiquer
à l’école laïque, protester contre le mensonge
officiel, empêcher l’utilisation de leurs enfants
pour les manifestations bourgeoises, celles de
Jeanne d’Arc, comme celles de la trompeuse
école laïque, comme les fêtes de la Jeunesse
où les généraux viennent évoluer le troupeau
de demain.
Le régime a son école comme il a son gou
vernement, sa police, sa justice, son armée,
sa presse...
L’une n’est pas moins dangereuse que les
autres, le fétiche d’abord scolaire de Jeanne
d’Arc le prouve suffisamment.
Nous devons dénoncer l’école officielle
avec la même âpreté que nous dénonçons la
presse qui en est le prolongement.
A. COSTENTIN.
du Crédit Roae a iiais
Les comparses en prison, les responsables en liberté
Briand partout, toujours Briand.
Briand, l’homme de la paix, Saint-
Briand qui sauve le monde de la tue
rie !
Briand-Messie, Briand ange gardien,
Briand martyr de la paix.
Jamais pareil mensonge n’a été ré
pandu avec cette ampleur.
Disons-le: le danger est grand pour
le prolétariat, pour les exploités de
l’usine et des champs.
La bourgeoisie de gauche et les so
cialistes marchent à fond dans la fla
gornerie.
La légende est créée, comme celle
de Jeanne d’Arc.
Ses victimes peuvent être innom
brables.
En 14, on défendait la civilisation
contre la barbarie!
Demain, on massacrera les travail
leurs pour « établir la paix définitive »
des capitalistes ! ? ! ?
Briand, homme de paix ?
Ceux qui le disent sont des menteurs
et le savent.
Briand, c’est toute la politique exté
rieure de la France depuis 10 ans.
Elle se juge en examinant tout ce
qui passe nos frontières.
Politiciens, Boncour, Locquin, Blon
del, Flandin, Loucheur allant saluer
les bourreaux, Pilsudzl^y, Carol, Boris,
Alexandre, Venizelos.
Généraux, techniciens militaires,
Le Bon, Weygand, Gouraud, Charpy
organisateurs des armées du fascisme
polonais, roumain, yougoslave.
Centaines de millions des emprunts
de ces pays allant payer Vassassinat en
série des travailleurs et la militarisa
tion à cent pour cent.
Trains et navires chargés d’avions
de guerre, d’obus, d’explosifs, de mas
ques à gaz, de tanins, de canons, de
mitrailleuses, de grenades.
Navires de guerre dotés de l’arme
ment le plus moderne, exportés tou
jours vers les mêmes pays.
Rois en Vacances recueillis par la
République briandiste, réinstallés par
sa diplomatie. Nourrissons de Briand,
les tyrans sanglants Boris de Bulgarie,
Carol de Roumanie, Alexandre de
Serbie, Otto de Hongrie, ce dernier
bientôt retrôné par la France.
Et les Blancs russes, les pareils de
Koutiépov, le grand-duc Cyrille noçant
à nos frais à Dinard, Paris, Biarritz,
Nice, en voyages continuels dans les
mêmes pays.
La paix de Briand, c’est ça, et rien
autre chose.
Et c’est ce qui lui Vaut l’appui sans
conditions des chefs social-fascistes.
La paix de Briand, c’est la croisade
armée contre la Russie.
Briand, homme du massacre de
14-18, est déjà l’homme de la prochai
ne hécatombe.
En dépit des hurlements, le Parti
Communiste ne se lassera pas de le
crier aux masses travailleuses.
Brémont.
La justice bourgeoise a, une fois de plus,
fonctionné.
Il est vrai qu’elle y a mis le temps.
Il a fallu aux victimes du Crédit Rouen-
nais une forte dose de patience.
Sont-ils satisfaits maintenant ? Nous en
doutons.
La moitié de leur avoir s’est évaporée.
Ils ont dû attendre des années.
La justice, toujours prompte et dure pour
les communistes, a été longue à s’ébranler.
Les arrestations ont été tardives.
Les administrateurs sont restés bien tran
quilles et ont eu tout le loisir de préparer leur
défense.
Qu’en coûte-t-il de ramasser les économies
de quelques milliers de petits commerçants,
de paysans, de fonctionnaires, de petits ren
tiers ?
Qu’en coûte-t-il de dilapider les millions
versés avec confiance par tant de petites gens ?
Qu’en coûte-t-il de créer à des petits com
merçants et cultivateurs les pires difficultés ?
Qu’on coûte-t-iI,dans notre beau régime,
de tromper la confiance des gens et d’en
pousser à envisager même le suicide ?
Les responsables réels, ceux qui ont tout
couvert de leur notoriété, ceux dont le nom
était le pavillon qui couvrait la camelote,
ceux qui ont empoché pendant des années les
bénéfices acquis on a vu comment, ceux qui
ont voté dans le Conseil d’administration, qui
ont approuvé les décisions, signé les livres,
ceux sans lesquels la clientèle se serait mé- nais
fiée, ceux-là s’en tirent à très bon compte.
Quels innocents, aussi ! ?
Gn les a entendus aux séances du tribunal.
A les croire, ils ignoraient tout, n’y con
naissaient rien, étaient de parfaits imbéciles
incapables de comprendre les opérations com
pliquées et le goût au gothique de l’illustre
Glain.
Tout sur le dos de Glain, tel a été le
thème général.
Pour celui-là, son moyen était l’absence
de mémoire, la confiance dans « ses » affai
res, l’optimisme.
Il ne savait pas non plus ce qu’il faisait,
où il allait.
Quel joli monde !
Ils jouaient aux banquiers, quoi ! sans con
naître les règles du jeu, histoire de s’amuser.
Avec l’argent des bonnes poires.
Le tribunal a en grande partie accepté cette
thèse.
Excellent encouragement pour les adminis
trateurs de tous les « Crédits Rouennais » du
monde.
Ils sauront qu’un administrateur peut tou
jours attirer les clients dans le guêpier sans
être responsable devant' eux s’ils ont été rou
lés.
C’est la Gazette du Franc, en plus petit.
Glain a 3 ans de prison. II est déjà à
moitié.
Il sera bientôt libre de rechercher de nou
velles vedettes irresponsables et de recom
mencer ses intéressantes opérations.
Quant aux administrateurs, bourgeois cer
tainement bien pensants, patriotes, bouffeurs
de communisme, ils s’en tirent avec quelques
centaines de francs d’amende,
Ils pourront encore occuper une belle place
dans la charmante société capitaliste.
Mais les actionnaires et créanciers ne pa
raissent pas vouloir se satisfaire de ce juge
ment instructif et ils ont interjeté appel.
On recausera donc encore du Crédit Rouen-
N’ayons pas d’illusions, pourtant.
•IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBI1IB1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
En 2° page :
A LA POINTE DU COUTEAU
LA LISTE DE SOUSCRIPTION
LES FETES JEANNE
CONTRE
D’ARC.
En 3° page ;
Vie Syndicale
Aa/WV\\WVVVVVVWVVVVVVWWWV/VVVVVVVVVVVVVVV\/VVV
Avrès T accident mortel de Sotteville
Le démagogue Dautry bavarde
mais poursuit son attaque
A la suite de l’accident mortel survenu le I er juin
à notre camarade Brunet et à la réunion convoquée
le soir à 17 H. 30 par le Syndicat Unitaire, une
délégation composée de 54 camarades tant unitaires
que confédérés et inorganisés fut nommée pour se
rendre le jeudi à l’Ingénieur qui avait déclaré vouloir
la recevoir.
De plus, l’assemblée avait mandaté son bureau
pour se rendre le lendemain à l’Ingénieur réclamer
la fermeture des ateliers le jour des obsèques de
notre regretté camarade.
Cette délégation accomplit son mandat, mais n’ob
tint pas gain de cause, l’Ingénieur ayant déclaré
qu’il ne pouvait pas, de sa propre autorité, fermer
les ateliers, mais qu’il accorderait tous les congés ou
permissions qui seraient demandés.
Lorsque nos camarades délégués lui annoncèrent
que la délégation du jeudi se composerait de 54
camarades, il déclara qu’il ne pouvoir pas recevoir
tant de monde, « On ne va pas faire une réunion
publique ici », déclarait-il. Mais devant l’insistance
des camarades, il leur répondit : « Envoyez-moi les
noms, je verrai ».
Et le jeudi, la délégation était convoquée par
l’Ingénieur, mais quelle ne fut pas la surprise des 54
camarades qui, se comptant, se trouvèrent 85, enca
drés par tout l’état-major de Q.M. et de Sott. B.
Enfin, la séance est ouverte, et, sur la question
posée par un confédéré qui s’étonne d’être là alors
qu’il n’était pas délégué, l’Ingénieur répond: « Vous
comprenez, Messieurs, quand j’ai vu la liste des
délégués que j’ai reçue toute de suite, il m’a semblé
que les unitaires s’étaient largement servis, aussi,
j’ai convoqué d’autres personnes qui, je crois, appar
tiennent à d’autres organisations qui ne semblent pas
être représentées dans la délégation ». De ce fait,
la délégation se trouvait élargie par la convocation
de nouveaux camarades confédérés ou professionnels.
Ainsi, l’Ingénieur rompait les engagements pris le
lundi de recevoir une délégation nommée par les
ouvriers, puisqu’il convoquait une délégation à son
* idée. Un de nos camarades unitaires le lui fit re-
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 19 JUIN 19311
NOTRE OPINION
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s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2®
étage).
A l’aide des textiles du Nord
Pendant deux nuits les, textiles de Roubaix
ont tenu les gardes mobiles à Renaudêl en
échec.
Nos, camarades ont dressé des barricades
pour se défendre contre lés fusillons d’ou
vriers, chers aux chefs social-fascistes. En
effet, dans le Populaire, torchon S.F.I.O.,
les manifestants sont traités de malfaiteurs,
d’apacheS et de, vandales pour avoir répondu
aux provocations policières.
C’est bien là le, travail des couards qui di
rigent la S.F.I.O.
Ils préfèrent discuter avec le patronat la
méthode qui leur permettra de liquider la
grève au profit du patronat.
Leur dégonflage récent pendant le conflit
des mineurs doit être une indication pour les
ouvriers.
Depuis le début de la grève des centaines
de gardes mobiles et de mouches provoquaient
les ouvriers, « assuraient » la sécurité des jau
nes, LeS grévistes ont été exaspérés par ces
procovations.
D’ailleurs les ouvriers de notre région con
naissent les manières de faire de ceis messieurs
les flics,.
Le 26 août 1922, les ouvriers havrais, eux
aussi, poussés à bout, ont élevé des barrica
des.
C’était dans une autre période, après
1920 et 21, années de grande effervescence,
où les ouvriers ont été trahis par les chefs so
cialistes.
Mais les barricades de Roubaix se sont
élevées dans la période où partout dans le
rifbnde la poussée révolutionnaire monte.
Malgré les appels au calme des chefs ré
formistes-socialistes, les ouvriers français com
battront de, plus en plus ardemment. Ils n’at
tendront pas, comme le voudraient les chefs
S.F.LO.,, la Solution du conflit dans le
calme.
Ils ne laisseront pas les jaunes, qui ne sont
cependant pas nombreux, travailler pendant
qu’ils luttent.
Ils ne, veulent pas de diminution de salaire
ni maintenant ni au 1 er septembre, propositions
sur lesquelles chefs réformistes et chrétiens
sont d’accord.
Pas de diminution de salaire, voilà le mot
d’ordre de tous les ouvriers du textile du
Nord, qui doit être repris par tous les travail
leurs français et surtout par les textiles de no
tre région.
Dans le Nord les textiles font preuve d’une
grande combativité, mais les travailleurs de
noire région, les textiles, doivent-ils, rester
indifférents\, assister en spectateurs à cette for
midable bataille ?
Dans la. situation présente, les textiles du
Nord peuvent et doivent battre le patronat,
mais pour cela il leur faut l’appui de tous les
travailleurs de notre région, des textiles.
Le patronat veut battre d’abord les textiles
du Nord, ensuite il attaquera les textiles de
BasserSeine.
Il veut que pendant que les grévistes du
Nord se battent, les ouvriers de Basse-Seine
fassent leur travail.
Déjà chez Badin, à Barentin, l’usine fait
des commandes quelle a reçu du Nord, et
il est sûr qu’à Elbeuf-Louviers, centre lai-
nier de notre région où les usines sonts liées
avec le Nord, ç en est de même.
Camarade, le Parti' Communiste vous de
mande d’être solidaire des textiles du Nord.
En les soutenant financièrement par l’achat
de cartes du fond de lutte.
En refusant de faire le travail des ouvriers
du textile du Nord, par l’application de la
journée de 8 heures intégralement.
En préparant votre lutte pour vos revendi
cations.
C’est surtout de cette manière que vous
Soutiendrez les vaillants lutteurs du Nord, qui
sans votre aide seront battus.
C’est votre intérêt de classe, c’est Votre
intérêt, de travailleurs.
La lutte des textiles de Basse-Seine, liée
à celle des textiles du Nord, c’est l’impossi
bilité pour les patrons de faire faire leurs com
mandes, et c’est pour les ouvrier s 1 : la vic
toire.
Vous avez eu en main un tract avec les re
vendications qui doivent Vous intéresser tous
et toutes.
Discutez-les, adoptez-les à Votre usine,
nommez vos délégués, ceux d’entre vous qui
ont votre confiance, ceux qui tous les jours
peinent à l’usine avec vous.
Ces délégués iront déposer Vos revendica
tions à la direction de l’usine et si vous
essuyez un refus, Voyez ensemble les mesu
res qu’il faudra prendre, dans l’usine ou en
dehors, pour faire aboutir vos revendications.
M. Dupont.
Les votes de nos députés
La K. P.
Ainsi, par un premier vote brusqué, la
Chambre a repoussé l’idée de la Représen
tation Proportionnelle pour les prochaines
élections législatives.
Marin a présenté la chose tout comme s il
avait eu l’intention de la faire enterrer.
Quant aux socialistes, qui ont démagogi-
quement voté pour la R.P. au Congrès de
Tours, ils ont une attitude qui les démasque
clairement.
Ils proclament avec assurance que la R.P.
est définitivement enterrée.
Ils ne manifestent pas du tout l’intention
de revenir à l’assaut. Le Populaire laisse pa
raître leur satisfaction évidente.
Ils savent que le scrutin d’arrondissement
leur permet toutes les alliances, contre le
communisme.
Et ils s’y préparent activement.
Comment ont voté nos députés de Seine-
Inférieure ?
Tous contre la R.P., sauf l’illustre com
mandant Anquetil !
Tous unis, Lebret, Marie, Meyer, Rim-
bert, Blondel, Coty, Thoumyre, Bureau,
Thureau-Dangin, Quesnel.
Le parti socialiste, les radicaux, les réac
tionnaires de droite, tous pour la sale cuisine
électorale arrondissementière, contre la repré
sentation de dizaines de mille d’électeurs,
contre la R.P.
Et surtout contre l’élection par la R.P.
d’un député communiste en Seine-Inférieure.
Lebret, ce beau spécimen de social-pa-
triote et de social-flic, s’assoit sur les déci
sions de Congrès, évidemment pas faites pour
être appliquées.
Moins d’un mois après Tours, il signe une
déclaration cynique et patriotarde de défense
nationale des coffres-forts et il vote contre
la R.P.
Qu’en disent les ouvriers socialistes ?
R.P. ou R.P., nous savons que le régime
parlementaire bourgeois est pourri, base sur
l’exploitation du prolétariat çt que la libéra
tion ne viendra pas par des élections, mais
par la lutte des classes, par l’anéantissement
du capitalisme.
Ce qui ne nous empêchera pas de jeter quel
ques bonnes pierres dans la mare alix canards
électorale.
Militarisme assassin
A Nancy plusieurs soldats
frappés d’insolation
Le militarisme français vient de faire en
core quatre victimes.
A la suite d’une marche forcée de 40 ki
lomètres faite par une chaleur torride, deux
jeunes ouvriers depuis peu de temps au régi
ment sont morts, deux autres sont devenus
fous et 62 mâlades ont été transportés à l’hô
pital.
Exploit d’une brute galonnée et mise en
pratique des ordres reçus du ministre de la
Guerre, pour la préparation de la prochaine
dernière.
Tous les anciens soldats ont subi les souf
frances des longues marches sous le soleil.
Vêtus comme en hiver avec la capote, avec
es cartouchières, le sac, le bidon, musette,
masque, fusil qui vous scie les épaules, vous
compresse la poitrine et le casque en fer vous
pèse sur le crâne.
De nombreux ouvriers ont suivi le calvaire
que viennent de suivre les soldats du 26 e
R. I. de Nancy. Nous leur faisons un pres
sant appel pour qu’ils nous écrivent ce qu’ils
peuvent savoir sur ce qui se passe dans les
casernes, dans les régiments de notre région.
Il est sûr qu’à Rouen, au Havre, Vernon,
etc., les jeunes prolos et paysans déguisés en
défenseurs de la « patrie capitaliste », en ba
vent et qu’ils sont à la merci de gens qui ne
connaissent rien en dehors de la préparation
à la guerre.
Mais le rôle du Parti communiste et des
travailleurs, c’est de dénoncer les crimes du
militarisme français et de soutenir inos jeunes
camarades marins et soldats.
Amis lecteurs, écrivez-nous ; soldats, ma
rins, racontez-nous vos souffrances. Par la voix
de notre journal, nous alerterons les ouvriers de
notre région pour votre défense.
4llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllh
Camarades !
Rentrez sans tarder
toutes les listes de 1
la souscription
contre les Fêtes Jeanne-d’Arc
'iiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiMimiiiiiii’
supprime
les allocations des chômeurs
Samedi, les chômeurs de Rouen appre
naient par une petite affiche placée à la
porte de la Rougemare, que les allocations
étaient supprimées.
Quelles en sont les raisons ? Ne serait-ce
pas que les fêtes Jeanne d’Arc auraient
coûté trop cher et qu’il faudrait maintenant
faire des économies sur le pain des chô
meurs ? C’est sûrement cela et M. le Maire
ne le dira pas.
Il trouve autre chose : le fonds de chô
mage est épuisé. Cela veut dire qu’il n’avait
pas prévu une durée aussi longue ou qu’il
était bien décidé à en donner le moins
possible.
Il y aura d’autres arguments. Il faut un
contrôle sévère des chômeurs. Et pendant
ce temps, ceux qui n’ont pas de pain se
demandent avec anxiété comment ils vont
vivre.
N’y a-t-il pas d’autres responsabilités ?
Est-ce qu’Engler était de la commission de
chômage, oui ou non? Certes, il était nom
mé par le Maire de Rouen, non pas pour
défendre les chômeurs, mais comme le di
sait M. Métayer lui-même : pour faire sa
politique. Il l’a faite.
Au moins vendredi, Engler savait quel
que chose; il n’a rien dit. Lundi seulement,
il va en son nom personnel à la Mairie, sans
être accompagné de la moindre délégation.
Ün ne sait ce qu’il dit; on ne sait ce qui
lui est répondu. A-t-il encore trouvé une
ingénieuse proposition d’employer les chô
meurs dans un chantier à g francs par jour?
C’est 4 possible. Il peut sûrement trouver
mieux.
A la réunion des Tramways, il déclarait
qu’il revenait de Paris et qu’il rapportait
pour les dockers le paiement du chômage
au-dessous de 3 jours de travail. Il le rap
porte, c’est possible, mais nous pensons
que ce n’est pas ses listes de pétitions ima
ginaires qui l’ont fait obtenir. Nous persis
tons à croire que si les députés en ont
discuté, ce n’est pas sur l’intervention d’En-
gler, mais devant le danger que comporte
le chômage grandissant chez les dockers.
La crise économique grandit, les grèves
se multiplient, le i er août approche, la
guerre est menaçante, il faut calmer les
rudes lutteurs des ports et docks; voilà les
raisons.
Camarades chômeurs, dockers ou terras
siers, textiles ou métallurgistes, réorgani
sez-vous sérieusement. Si on vous a suppri
mé '«s allocations, c’est parce qu’on ne
craignais plus vos manifestations au travers
la ville.
Evitez toute division dans le genre de
celle que l’on tente avec les dockers. Vous
avez tous droit à la vie. Ni les uns ni les
autres ne peuvent vivre avec 7 à 22 fr. 50
par jour.
Réclamez un minimum de 20 fr. par jour
pour les chômeurs complets.
Un minimum de 10 fr. par demi-journée
perdue pour les chômeurs partiels;
Refusez de payer vos impôts;
Organisez-vous et manifestez pou.r que
les allocations vous soient données pendant
toute la durée du chômage et non pendant
les 150 jours prévus par la loi.
Ne comptez que sur votre force.
Jean Rivière.
La Militt Ht la Irisai
Qui paiera ?
Toute la presse a parlé ces jours derniers
de la situation catastrophique de la Compa
gnie Générale Transatlantique.
Le Populaire, socialiste, sous la signature
de Léon Blum, s’il vous plait, mène sur ce
scandale une grande campagne destinée à
faire oublier Oustric-Blum et la banque Bé
nard.
Ce qui n’a pas empêché les socialistes du
temps du Cartel et même depuis d’appuyer
la politique de soutien, les yeux fermés, des
grandes compagnies de navigation.
Le Populaire et la grande presse ont d’ail
leurs pas mal de retard.
Il y a déjà des semaines et des semaines
que le Prolétaire Normand a signalé la situa
tion de la C.G.T.
Les désarmements de navires, les condi
tions faites aux travailleurs, les négociations
déjà anciennes avec les Compagnies marseil
Lises indiquaient assez nettement que c’était
la déconfiture toute proche.
Quelle est la réalité dans cette faillite ?
C’est que la Compagnie Fraissinet-Fabre
est en train de créer, à son profit, un véritable
monopole de l’armement français, chose re
doutable pour les ouvriers des chantiers et les
inscrits, car leur situation déjà très mauvaise
s’en trouvera aggravée.
Les trois quarts de tout le tonnage français
se trouver^ entre les pattes d’une demi-dou
zaine de capitalistes qui se chargeront de
faire suer le personnel et les contribuables.
Car c’est pis encore pour les compagnies
de navigation que pour les chemins de fer.
Le contrôle de l’Etat y est encore plus inexis
tant.
(Lire la suite en 4 0 page).
Du cinquantenaire au cinquantenaire
La laïque, et Tanfre»
Socialistes et bourgeois radicaux sont sur
es dents.
Période de banquets laïques, de discours
laïques, de défilés laïques, de concerts
laïques, d’actions de grâce laïques.
La tripe laïque est agitée.
La foi , laïque déborde.
La « révolution » laïque régénère la
France sur les restes de l’ancien régime.
La laïque a créé le monde nouveau.
Hosama ! Hosama !
Quelle duperie !
Quel bourrage de crânes cinquantenaire !
Qui fait donc que cette idée d’école laï
que crée au sein du prolétariat des illusions
tenaces ?
L école laïque, pour beaucoup d’ouvriers
conscients du rôle nocif de la religion, c’est
école sans Dieu, opposée à la plupart des
écoles dites « libres », écoles avec enseigne
ment religieux.
Vojre.
Il n’y a pas si longtemps que figuraient
encore en Morale les devoirs envers Dieu ;
et si le mot a été habilement rayé, la chose
reste.
Mais là n’est pas l’essentiel.
Le Dieu dont souffre le plus la classe
ouvrière, c’est le Dieu Capital.
Et celui-là impose sa loi à l’école autant
qu’en tout autre domaine de l’activité hu
maine.
Il faudra dénoncer ici le caractère de classe
de l’enseignement officiel.
Il faudra dénoncer le mensonge énorme qui
consiste à beaucoup parler d’école et à dépen
ser le moins possible pour le bien-être des
enfants d’ouvriers.
Parlons d’autre chose.
La bourgeoisie dans ses débuts a dû lutter
opiniâtrement contre l’Eglise, rempart d’une
féodalité dont elle avait sucé toute la moelle.
En France, les ouvriers se sont longtemps
et souvent battus au profit des bourgeois.
Ils l’ont fait contre la « calotte ».
Ils continuent.
Mais l’Eglise s’est intégrée au régime
bourgeois.
La bourgeoisie ne lutte plus contre l’Egli
se, pas même la bourgeoisie de gauche. Elle
fraternise, elle est en communion d’hosties et
d’intérêt de classe.
Demandez cela à Meyer-AIIeaume, Mé-
tayer-Lesergeant, Marie, Lebret, Tilloy et...
jWeil-Raynal !
Mais les bourgeois de gauche et les chefs
socialistes vivent sur le passé, la tradition
morte.
Cela ne peut être durable. Les ouvriers
verront peu à peu qqe la lutte contre l’Eglise
c est la lutte des classes, contre le régime.
Quelle est l’existence de la majorité des
écoliers ?
L’école pendant 6 heures, avec sa disci
pline, et une ration de bourrage des crânes,
variable selon les instituteurs.
Après l’école, le cathéchisme avec sa dis
cipline pareille à l’autre et une seconde ra
tion de bourrage.
Le jeudi, le patronage au curé avec l’in
toxication par la parole, l’éducation physique
militarisée et les jeux eux-mêmes.
Le tout se complète harmonieusement.
Rien à l’école laïque qui préserve l’enfant
contre « l’opium » de la religion.
Au contraire.
Et surtout que l’instituteur n’empiète pas
sur le temps du curé.
Si l’école laïque l’était vraiment, si on y
repoussait délibérément tout mensonge con
traire à la réalité scientifique, l’écolier se po
serait forcément la question qu’il ne se pose
pas :
« Lequel a raison, mon maître d’école ou
mon curé ? »
L’enfant prendrait parti.
Il ne prend pas parti, en France. Il prend
parti en Russie, pour la vérité matérialiste,
contre les fumeuses inepties du pope.
Il prendra parti quand l’école sera prolé
tarienne.
Ce qui ne veut pas dire que rien ne soit
possible maintenant.
Le père, la mère doivent arracher leur
enfant à la religion qui veut lui donner une
âme d’esclave.
L’homme doit convaincre la femme sou
vent opposée à lui sur ce point.
Mais les parents doivent aussi revendiquer
à l’école laïque, protester contre le mensonge
officiel, empêcher l’utilisation de leurs enfants
pour les manifestations bourgeoises, celles de
Jeanne d’Arc, comme celles de la trompeuse
école laïque, comme les fêtes de la Jeunesse
où les généraux viennent évoluer le troupeau
de demain.
Le régime a son école comme il a son gou
vernement, sa police, sa justice, son armée,
sa presse...
L’une n’est pas moins dangereuse que les
autres, le fétiche d’abord scolaire de Jeanne
d’Arc le prouve suffisamment.
Nous devons dénoncer l’école officielle
avec la même âpreté que nous dénonçons la
presse qui en est le prolongement.
A. COSTENTIN.
du Crédit Roae a iiais
Les comparses en prison, les responsables en liberté
Briand partout, toujours Briand.
Briand, l’homme de la paix, Saint-
Briand qui sauve le monde de la tue
rie !
Briand-Messie, Briand ange gardien,
Briand martyr de la paix.
Jamais pareil mensonge n’a été ré
pandu avec cette ampleur.
Disons-le: le danger est grand pour
le prolétariat, pour les exploités de
l’usine et des champs.
La bourgeoisie de gauche et les so
cialistes marchent à fond dans la fla
gornerie.
La légende est créée, comme celle
de Jeanne d’Arc.
Ses victimes peuvent être innom
brables.
En 14, on défendait la civilisation
contre la barbarie!
Demain, on massacrera les travail
leurs pour « établir la paix définitive »
des capitalistes ! ? ! ?
Briand, homme de paix ?
Ceux qui le disent sont des menteurs
et le savent.
Briand, c’est toute la politique exté
rieure de la France depuis 10 ans.
Elle se juge en examinant tout ce
qui passe nos frontières.
Politiciens, Boncour, Locquin, Blon
del, Flandin, Loucheur allant saluer
les bourreaux, Pilsudzl^y, Carol, Boris,
Alexandre, Venizelos.
Généraux, techniciens militaires,
Le Bon, Weygand, Gouraud, Charpy
organisateurs des armées du fascisme
polonais, roumain, yougoslave.
Centaines de millions des emprunts
de ces pays allant payer Vassassinat en
série des travailleurs et la militarisa
tion à cent pour cent.
Trains et navires chargés d’avions
de guerre, d’obus, d’explosifs, de mas
ques à gaz, de tanins, de canons, de
mitrailleuses, de grenades.
Navires de guerre dotés de l’arme
ment le plus moderne, exportés tou
jours vers les mêmes pays.
Rois en Vacances recueillis par la
République briandiste, réinstallés par
sa diplomatie. Nourrissons de Briand,
les tyrans sanglants Boris de Bulgarie,
Carol de Roumanie, Alexandre de
Serbie, Otto de Hongrie, ce dernier
bientôt retrôné par la France.
Et les Blancs russes, les pareils de
Koutiépov, le grand-duc Cyrille noçant
à nos frais à Dinard, Paris, Biarritz,
Nice, en voyages continuels dans les
mêmes pays.
La paix de Briand, c’est ça, et rien
autre chose.
Et c’est ce qui lui Vaut l’appui sans
conditions des chefs social-fascistes.
La paix de Briand, c’est la croisade
armée contre la Russie.
Briand, homme du massacre de
14-18, est déjà l’homme de la prochai
ne hécatombe.
En dépit des hurlements, le Parti
Communiste ne se lassera pas de le
crier aux masses travailleuses.
Brémont.
La justice bourgeoise a, une fois de plus,
fonctionné.
Il est vrai qu’elle y a mis le temps.
Il a fallu aux victimes du Crédit Rouen-
nais une forte dose de patience.
Sont-ils satisfaits maintenant ? Nous en
doutons.
La moitié de leur avoir s’est évaporée.
Ils ont dû attendre des années.
La justice, toujours prompte et dure pour
les communistes, a été longue à s’ébranler.
Les arrestations ont été tardives.
Les administrateurs sont restés bien tran
quilles et ont eu tout le loisir de préparer leur
défense.
Qu’en coûte-t-il de ramasser les économies
de quelques milliers de petits commerçants,
de paysans, de fonctionnaires, de petits ren
tiers ?
Qu’en coûte-t-il de dilapider les millions
versés avec confiance par tant de petites gens ?
Qu’en coûte-t-il de créer à des petits com
merçants et cultivateurs les pires difficultés ?
Qu’on coûte-t-iI,dans notre beau régime,
de tromper la confiance des gens et d’en
pousser à envisager même le suicide ?
Les responsables réels, ceux qui ont tout
couvert de leur notoriété, ceux dont le nom
était le pavillon qui couvrait la camelote,
ceux qui ont empoché pendant des années les
bénéfices acquis on a vu comment, ceux qui
ont voté dans le Conseil d’administration, qui
ont approuvé les décisions, signé les livres,
ceux sans lesquels la clientèle se serait mé- nais
fiée, ceux-là s’en tirent à très bon compte.
Quels innocents, aussi ! ?
Gn les a entendus aux séances du tribunal.
A les croire, ils ignoraient tout, n’y con
naissaient rien, étaient de parfaits imbéciles
incapables de comprendre les opérations com
pliquées et le goût au gothique de l’illustre
Glain.
Tout sur le dos de Glain, tel a été le
thème général.
Pour celui-là, son moyen était l’absence
de mémoire, la confiance dans « ses » affai
res, l’optimisme.
Il ne savait pas non plus ce qu’il faisait,
où il allait.
Quel joli monde !
Ils jouaient aux banquiers, quoi ! sans con
naître les règles du jeu, histoire de s’amuser.
Avec l’argent des bonnes poires.
Le tribunal a en grande partie accepté cette
thèse.
Excellent encouragement pour les adminis
trateurs de tous les « Crédits Rouennais » du
monde.
Ils sauront qu’un administrateur peut tou
jours attirer les clients dans le guêpier sans
être responsable devant' eux s’ils ont été rou
lés.
C’est la Gazette du Franc, en plus petit.
Glain a 3 ans de prison. II est déjà à
moitié.
Il sera bientôt libre de rechercher de nou
velles vedettes irresponsables et de recom
mencer ses intéressantes opérations.
Quant aux administrateurs, bourgeois cer
tainement bien pensants, patriotes, bouffeurs
de communisme, ils s’en tirent avec quelques
centaines de francs d’amende,
Ils pourront encore occuper une belle place
dans la charmante société capitaliste.
Mais les actionnaires et créanciers ne pa
raissent pas vouloir se satisfaire de ce juge
ment instructif et ils ont interjeté appel.
On recausera donc encore du Crédit Rouen-
N’ayons pas d’illusions, pourtant.
•IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIBI1IB1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
En 2° page :
A LA POINTE DU COUTEAU
LA LISTE DE SOUSCRIPTION
LES FETES JEANNE
CONTRE
D’ARC.
En 3° page ;
Vie Syndicale
Aa/WV\\WVVVVVVWVVVVVVWWWV/VVVVVVVVVVVVVVV\/VVV
Avrès T accident mortel de Sotteville
Le démagogue Dautry bavarde
mais poursuit son attaque
A la suite de l’accident mortel survenu le I er juin
à notre camarade Brunet et à la réunion convoquée
le soir à 17 H. 30 par le Syndicat Unitaire, une
délégation composée de 54 camarades tant unitaires
que confédérés et inorganisés fut nommée pour se
rendre le jeudi à l’Ingénieur qui avait déclaré vouloir
la recevoir.
De plus, l’assemblée avait mandaté son bureau
pour se rendre le lendemain à l’Ingénieur réclamer
la fermeture des ateliers le jour des obsèques de
notre regretté camarade.
Cette délégation accomplit son mandat, mais n’ob
tint pas gain de cause, l’Ingénieur ayant déclaré
qu’il ne pouvait pas, de sa propre autorité, fermer
les ateliers, mais qu’il accorderait tous les congés ou
permissions qui seraient demandés.
Lorsque nos camarades délégués lui annoncèrent
que la délégation du jeudi se composerait de 54
camarades, il déclara qu’il ne pouvoir pas recevoir
tant de monde, « On ne va pas faire une réunion
publique ici », déclarait-il. Mais devant l’insistance
des camarades, il leur répondit : « Envoyez-moi les
noms, je verrai ».
Et le jeudi, la délégation était convoquée par
l’Ingénieur, mais quelle ne fut pas la surprise des 54
camarades qui, se comptant, se trouvèrent 85, enca
drés par tout l’état-major de Q.M. et de Sott. B.
Enfin, la séance est ouverte, et, sur la question
posée par un confédéré qui s’étonne d’être là alors
qu’il n’était pas délégué, l’Ingénieur répond: « Vous
comprenez, Messieurs, quand j’ai vu la liste des
délégués que j’ai reçue toute de suite, il m’a semblé
que les unitaires s’étaient largement servis, aussi,
j’ai convoqué d’autres personnes qui, je crois, appar
tiennent à d’autres organisations qui ne semblent pas
être représentées dans la délégation ». De ce fait,
la délégation se trouvait élargie par la convocation
de nouveaux camarades confédérés ou professionnels.
Ainsi, l’Ingénieur rompait les engagements pris le
lundi de recevoir une délégation nommée par les
ouvriers, puisqu’il convoquait une délégation à son
* idée. Un de nos camarades unitaires le lui fit re-
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