Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-06-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juin 1931 12 juin 1931
Description : 1931/06/12 (N248). 1931/06/12 (N248).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571536k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
Organe Régional 9LA\V\n~y
du Bloc Ouvrier et Paysan &'CMAWTl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an * 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue ©amiette — ROUEIV — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
APRÈS LE COMITÉ CENTRAL DU PARTI
Liquidons noire “ retard
»
Pendant trois jours, les militants responsa
bles du Comité central ont examiné la situa
tion de notre Parti en face des tâches urgentes
que nous avons à réaliser pour conquérir la ma
jorité de la classe ouvrière et de la paysanne
rie pauvre. Le dernier Comité exécutif de la
3° Internationale a souligné les faiblesses et le
retard de notre mouvement communiste en
France.
Les faiblesses de notre Parti se font jour
au travers de la préparation des luttes éco
nomiques et politiques, et le résultat de ces
faiblesses provoque un retard de notre Parti
sur les masses ouvrières qui, du fait de la
crise économique, s’orientent vers la lutté
avec une combativité accrue.
Ce retard de notre Parti, si nous ne som
mes pas capables de le rattraper peut avoir
des conséquences funestes pour les travail
leurs français mais aussi pour le prolétariat
mondial. Dans notre région, les dockers, les
métallurgistes, les textiles, les gars du bâti
ment ont vu leur salaire, leurs conditions de
vie attaqués.
Le patronat, presque toujours, a été vic
torieux, a imposé ses conditions.
Il a eu, il est vrai, pour le servir, tout l’ap
pareil de répression de la bourgeoisie et les
gens qui, faisant figure de révolutionnaires dans
le mouvement ouvrier sont en réalité (et ils
l’ont prouvé), contre la lutte des travailleurs
pour leurs revendications immédiates et leur
libération totale.
Pas un ouvrier, qu’il soit inorganisé, confé
déré, chrétien, autonome ou communiste ne
Veut subir une diminution de salaire.
Cependant, ils ont subi en commun 1er
conditions du patronat.
Le voilà le retard de notre Parti.
Les ouvriers ne veulent pas subir les con
ditions du patronat et notre Parti qui influen
ce la C.G.T.U. ne trouve pas les mots d’or
dre, le programme revendicatif susceptible
de les entraîner à la bataille et à la victoire.
La direction indépendante des luttes par
le Comité de lutte et de grève reste trop en
dehors de la pratique, et cela permet aux chefs
réformistes de torpiller les grèves.
Pour être un bon communiste, il est tout
à fait inutile de Bavarder sur la révolution, il
faut la préparer. >
Chaque jour, les communistes doivent se
pencher sur la situation des travailleurs. Exami
ner sérieusement leur situation, savoir écouter
leurs désirs et les entraîner dans la lutte,
toujours plus avant dans la voie de l’émanci
pation. Si nous ne faisons pas cela, si nous ne
rattrapons pas notre retard, alors nous, les
communistes, comme tous les travailleurs, nous
subirdns le joug du capital et quand les tra
vailleurs, malgré notre carence, voudront lut
ter, les fascistes les dirigeront contre leur
seul parti de classe, le Parti communiste, qui
n’aura pas su accomplir son rôle historique.
Si nous ne rattrapons pas notre retard, les
ouvriers et pays des peuples coloniaux conti
nueront à gémir sous le joug de nos exploi
teurs, nous ne pourrons pas lutter pour la dé
fense de l’U.R.S.S., nous ne pourrons pas
soutenir la lutte des prolétaires d’Allemagne
et d’Espagne qui vont à une allure rapide
vers leur émancipation.
Il faut conquérir la majorité de la classe
ouvrière en dénonçant, en faisant la preuve
que les chefs socialo-réformistes sont des traî
tres, pour que les ouvriers qui les suivent en
core viennent dans nos rangs.
Cela nécessite un redressement sérieux de
tout notre Parti, de la base au sommet, nous
devons écouter les usines et appliquer le mot
d’ordre de Lenine : « Chaque usine doit être
une citadelle au bolchevisme ».
Nôtre C.E. lance un appel aux travailleurs
et leur dit :
L’ouvrier qui,a conscience que la lutte con
tre le patronat, l’état bourgeois et les chefs
social-fascistes est le seul chemin pour l’ob
tention des revendications et pour la prise
du pouvoir, celui-là doit entrer dans notre
Parti pour nous faciliter nos tâches, pour rat
traper notre retard.
Toi, camarade lecteur sympathisant, donne
ton adhésion à ton Parti de classe ; apporte
ou envoie ton bulletin d’adhésion 16, rue Da
miette.
M. Dupont.
Au Conseil général de la Seine-Inférieure
CONTRE LA R. P.
La majorité du Conseil Général s’est pro
noncée contre la R. P.
23 voix contre 14.
Tous les bons démagogues de gauche,
tous les marchands de grandes phrases sur
le suffrage universel, l’égalité, le régime
parlementaire ont voté pour le maintien des
mares stagnantes du scrutin d’arrondisse
ment avec toute sa sale cuisine malodoran
te.
Il était fatal que dans notre département
une majorité Se prononçât contre la R. P.
Tous ces messieurs ont tant peur que la
classe ouvrière en tire parti, elle qui est si
nombreuse en Seine-Inférieure.
CIRCUIT AUTOMOBILE
C’est plus intéressant de subventionner
indirectement les grandes maisons d’auto
mobiles que de secourir les chômeurs ou
s’occuper des écoles.
Une subvention de 25.000 fr. était propo
sée.
Mais l’intervention de Thoumyre a réussi
à obtenir 30.000 fr. pour le meeting automo
bile de Dieppe.
Pour ces sortes de choses, le budget dé
partemental est très élastique.
METAYER-BAU DOUIN-DUBREUIL
Ils avaient réalisé le front unique pour es
sayer de soutirer 5.000 fr. au département
pour combler une partie du déficit des fêtes
musicales de Rouen en 192g.
Un bon truc. Une fête organisée par la
commune 11e réussit pas à cause de la mau
vaise organisation comme ce fut le cas, ou
bien à cause du coulage, on s’adresse au
département, cette vache à lait.
Tout de même, le Conseil Général n’a pas
osé contenter Métayer-Baudouin-Dubreuil
fraternellement réunis.
DEBITS DE BOISSON
Tout le monde sait que la force électorale
des radicaux réside essentiellement chez les
débitants de boisson et que la majorité des
poivrots sont des électeurs, sinon des agents
électoraux, des cartellistes.
Ce qui se comprend fort bien quand on
sait de quelle façon les radicaux mènent
leurs campagnes électorales.
Aussi, ce sont les conseillers généraux
radicaux qui sont les plus acharnés pour
combattre la limitation des débits et obte
nir la réduction des zones interdites.
Métayer fut le plus ardent pour réclamer
la possibilité d’approcher les débits des éco
les, par exemple, ou des autres édifices pu
blics.
Après vive discussion sur ce point capi
tal, la chose fut encore une fois remise à
l’étude.
AMNISTIE ?
Maurice Gautier, comme tout social-dé-
moci'ate qui se respecte, avait déposé son
petit vœu incolore habituel sur l’amnistie.
Ce vœu fut naturellement repoussé en
cinq sec et en douce.
Comme à l’habitude, Gautier se garda
bien de le défendre comme il convenait.
Il se garda bien de mettre au pied du
mur les démagogues de gauche.
Il se garda bien de dire le caractère ac
tuel de la répression s’acharnant sur les
seuls communistes (pas les pupistes), ten
dant toujours à la destruction de notre Par
ti, à la disparition de notre presse, à la
suppression de l’activité de nos militants.
Pour la galerie, Gautier demande l’am
nistie. Sans la défendre.
Mais il se souvient qu’il est, • omme ses
collègues, un anticommuniste.
C’est ce qui l’empêche de dénoncer la ré
pression exercée contre le Parti Communis
te.
DEVANT LE PAVILLON
DE L’INDOCHINE
Après l’accident de Sotteville
1.800 cheminots ont assisté
aux obsèques du camarade Brunet
Mercredi dernier, les cheminots de Sotte-
ville, en particulier ceux des Ateliers de
Quatre,-Mares, en assistant aussi nombreux
aux obsèques de notre malheureux camarade
Brunet, tué sur le travail ainsi que nous l’a
vons relaté dans notre dernier puméro, ont
démontré à la fois leur sympathie pour ce bon
camarade et leur volonté de lutter contre les
méthodes rationalisatrices de la Direction du
réseau.
Dès au départ du domicile mortuaire, nos
camarades donnèrent une verte leçfim aux re
présentants de l’Administration à l’inhumation.
Les Plu et Cie, exécuteurs des méthodes
de rationalisation à Dautry et co-responsables
de la mort de notre camarade allaient prendre
place dans le cortège, juste derrière la fa
mille, en tête des camarades. Par un barra
ge habilement organisé, sans causer aucune
perturbation dans le cortège, nos camarades
les obligèrent à se mettre en arrière.
A la gare de Saint-Etienne, au départ pour
la Manche du cercueil de notre camarade,
notre camarade Rivière, secrétaire de l’Union
régionale Unitaire, retraça, dans un bon dis
cours, la vie du militant intègre qu’était Bru
net et situant les responsabilités de sa mort,
il dénonça la rationalisation capitaliste contre
laquelle la C.G.T.U., le Syndicat unitaire
luttent de tous leurs moyens. Il donna en exem
ple aux nombreux camarades inorganisés, la
vie de notre camarade Brunet, syndiqué unitai
re actif qui avait hélas ! bien compris les con
séquences funestes de cette rationalisation à la
suite desquelles il devait périr.
Le discours de notre camarade Rivière fit
une très grosse impression.
Les représentants de l’Administration firent
le silence complet, ils n’étaient pas à leur ai
se et cela prouve assez qu’ils n’avaient pas la
conscience tranquille.
Après la cérémonie funèbre, un meeting,
dans la cour de la Coopérative, réunit plus de
200 camarades. Là, furent tirées les conclu
sions de cette journée et chaque camarade se
déclara d’accord pour organiser la lutte de tous
les cheminots contre l’exploitation, renforcée
que veut imposer Dautry et sa clique. Les ca
marades présents se montrèrent d’accord pour
arracher les mesures de sécurité nécessaires,
afin de protéger leur existence.
DANS LA RÉGION
Le chômage grandit
ÇA & LA
— Heu... on n’en a pas pour son argent. C’est
pas complet. On n’a même pas vu les guillotines!...
Nouveaux décrets-lois Brüning, en Allemagne. Im
pôts nouveaux, misère aggravée. Manifestations de
plus en plus violentes, le fascisme s’installe avec ses
crimes. Et les socialistes soutiennent le gouverne
ment de dictature et de famine.
XXX
Les social-démocrates allemands peuvent donner la
main aux Boncour-Renaudel-Varenne et à Lebret.
Ils ont dans leur Congrès de Leipzig voté un blâme
à 7 de leurs députés pour avoir voté contre les cui
rassés. On verra tout, et le pire...
XXX
En Espagne, comme en Allemagne, les travailleurs
meurent de faim. Grèves et manifestations violentes
se multiplient. Le ministre socialiste les réprime à la
manière de Primo de Riveira. C’est ça leur Répu
blique...
XXX
Sous la surveillance des gendarmes et la menace
de l’assassinat, de l’incendie, de la prison, les Rou
mains ont voté. Malgré la Terreur, 73.000 voix au
Parti Ouvrier et Paysan. C’est un beau succès.
XXX
Pendant que le fascisme italien continue à tuer
dans les prisons et aux îles Lipari, c’est la petite
guerre entre Mussolini et le Vatican. Pas grave. Le
dictateur y gagnera une bénédiction et le pape un
appareil de T.S.F. Petites rivalités des pires poten
tats.
XXX
Les journaux gagnent leur argent. Il paraît main
tenant que les bandits pillards en Indochine sont les
communistes. Mais il est depuis longtemps prouvé, à
l’hectolitre de sang, que ce sont les Varenne, Hom-
berg, Pasquier, Reynaud et autres Thoumyre.
XXX
eLs vieux restes des maréchaux et généraux qui
ont fait la guerre avec la peau des autres et qui
sont morts dans leur lit ont été transportés aux inva
lides. Grande démonstration chauvine. Maginot de
chef'Maxim’s a plaint ceux qui étaient obligés d’en
voyer les autres se faire tuer et il a vanté la ten
dresse d’un Mangin pour la chair de sa boucherie.
XXX
Le gouvernement Tardieu-Laval-Maginot-Briand
représentant tout à fait la paix, de nombreuses asso
ciations féministes ont voté une adresse à Briand et
lui font confiance pour empêcher la guerre. Espérons
que ces femmes n’ont pas de fils...
XXX
En attendant que Genève fasse désarmer le mon
de impérialiste, il y a, pour quelques centaines de
mille francs par an, les « travailleurs » Albert Tho
mas et Jouhaux qui s’y démènent. Ils ont élu prési
dent de leurs travaux le délégué de Pilsudsky. On a
constaté que la Convention de 1919 (12 ans de pas
sés) sur la durée de la journée de travail, n’était pas
encore ratifiée par des pays comme l’Angleterre
(gouvernement socialiste). Et on s’est séparé... après
avoir palpé les jetons de présence.
Le capitalisme français a lancé des ordres
pour masquer le chômage.
Toute la presse stipendiée de droite et de
gauche obéit comme une meute.
Il faut tromper les travailleurs ; leur faire
croire que leur misère diminue et cessera bien
tôt ; leur demander d’être calmes et patients
pour les éloigner de la lutte nécessaire et iné
vitable ; leur donner confiance dans les mé
thodes, des hommes, des organisations qui
ont pour tâche essentielle de les éloigner de
leurs seuls syndicats unitaires ; faire appel au
sacrifice des ouvriers et ouvrières dont les sa
laires deviennent insuffisants pour donner du
pain à leurs enfants, afin de permettre aux
bons patrons de ne pas toucher à leurs mil
lions.
C’est le rôle infâme de la presse bourgeoise,
bien mise, bien entretenue, comme une poule
de luxe, celle-ci comme celle-là cachant sous
leur apparence attirante la plus effroyable
corruption.
La presse bourgeoise, cette prostituée an
nonce chaque jour que le chômage est enrie-
gression.
La réalité est beaucoup plus triste pour la
classe ouvrière.
Le chômage grandit sans arrêt. Les visa
ges des enfants prolétariens pâlissent ; ceux
des travailleurs se creusent, tourmentés par
1 inquiétude ; les yeux se chargent partout de
colère.
Les journalistes sans scrupules, bien payés,
bien nourris, lancent avec frénésie des chiffres
erronnés, mensongers sur la diminution du
chômage et des appels en fàv e ur -de la con
fiance au pays qui renaît.
Comme un écho qui retentit lugubrement
au sein de la classe ouvrière, les faits journa
liers apportent l’expression de la vérité plus
cruelle.
Réduction des heures de travail sans aug
mentation de salaire, à Déville ; chez Deméni-
bus, Monfray, à 32 et 28 heures par semaine.
A Maromme, 24 heures chez Delaporte ;
32 heures chez Duré. Au Houlme, Chez But
ler, 40 et 36 heures ; chez Quesnel, 37 heu
res ; chez Marchand, des semaines ont été ré
duites à 20 heures. A Malaumay, chez Kno-
wes, Grafton, 36 heures. A Monville, chô
mage les lundi et samedi. A Pavilly, chez Le-
souef, diminution brutale des salaires. De la
vallée de l’Austreberthe, s’élève un mécon
tentement justifié quoique là comme à Eibeuf-
Louviers, le patronat tente de profiter des grè
ves des vaillants lutteurs di^Slord. A Saint-
Etienne-du-Rouvray, la Cotonnière ferme ses
portes le I 1 juin avec l’intention inavouée de
diminuer les salaires à la réouverture.
Ralentissement de la production dans toutes
les corporations. Sur le Port et dans les Bois
où on espérait une reprise d’activité avec la
saison, la situation est telle que de nouvelles
diminutions menacent ces travailleurs qui doi
vent s’organiser immédiatement pour répondre
à l’attaque prochaine.
Dans la métallurgie, T Electro-Cable conti
nue ses licenciements qui s’élèvent déjà à plu
sieurs centaines ; les Chantiers de Normandie
licencient et veulent réduire leur personnel qui
était primitivement de 1.200 à 700, jetant sur
le pavé de Rouan et des e nvirons, de nouvelles
recrues de la misère. Au Trait, les chantiers
navals ont réduit leur personnel de 11.600 à
800. Au Havre, le chômage frappe sans arrêt
ni mesure l’ensemble des corporations.
Nous pourrions prendre usine par usine, lo
calité par localité, c’est partout la plus inquié
tante des situations qui ne cesse de s’aggraver.
Ce tableau pourtant bien noir ne donne
qu’un faible aperçu de la vérité ; mais il in
dique clairement ce que valent les déclarations
de la presse pourrie, des politiciens de la bour
geoisie, des réformistes et des chefs minori
taires.
Le prolétariat, que la misère secoue, doit
s’organiser puissamment dans ses comités de
lutte, comités de chômage et ses syndicats uni
taires.
Il sait maintenant que la crise économique
n’arrêtera pas là ses effets désastreux et que
le patronat est plus adroitement et plus que
jamais décidé à lui mettre sur les épaules le
fardeau écrasant des conséquences : misère,
chômage, bas salaires.
Comme les courageux combattants du Nord,
à l’esclavage qui leur est offert par le patro
nat, ils répondront par la lutte avec leurs syn
dicats unitaires.
En avant pour l’indemnité minimum des
20 francs par jour aux chômeurs complets ;
.es 10 francs par demi-journée perdue aux
chômeurs partiels.
Soutenons les grévistes du Nord.
J. Rivière.
De Weygand à Morel
Le « Populaire » socialiste s’indigne de voir
à la tête de l’armée française un général aux
opinions « ultra-réactionnaires » comme le gé
néral Weygand.
Le « Popu » en profite pour s’en prendre
à l’U.N.C. dont le journal a inséré un éloge
de Weygand en soulignant son rôle dans l’a
gression de la Pologne contre la Russie sovié
tique.
Le malheur pour le « Popu » est qu’il est
insuffisamment renseigné.
Complétons donc son papier. Le secrétaire
départemental de l’U.N.C. de Weygand est
le député radical André Marie qui y fraternise
avec les fascistes et pour lequel votent et font
voter, dès le premier tour, les chefs socialistes
de la région.
Continuons.
L’U.N.C. C’est dans le Comité départe
mental des associations d’Anciens Combattants.
Le président du Comité départemental est
Morel, chef socialiste rouennais et chevalier
de la Légion d’Honneur.
Le même Morel est président de l’Union
Rouennaise des Anciens Combattants.
A ce titre, le socialiste Morel a défilé le
30 mai dans les rues de Rouen derrière la ban
nière de Jésus et 80 prélats, en compagnie
de Weygand-le-fasciste, Gouraud, Lyautey,
Franchet d’Esperrey, Charpy-iKoutiépov et
autres pacifistes.
Le dit Morel, révolutionnaire en peau de
lapin, a aussi banqueté dans la même auguste
et sainte compagnie au repas des 600 cou
verts.
Weygand et Morel font donc excellent
ménage ensemble.
Le « Populaire » le dira-t-il ?
M/WVVVVWVVVVVVVVVVVVWVVWVVWWVVVVVVVWVWVV
En 2° page :
A LA POINTE DU COUTEAU
En 3° page ;
Vie Syndicale
DAUTRY A SOTTEVILLE
La cannae ûDnegtal!
continue
Et notre « Prolétaire » remplit incontes
tablement ce rôle dans notre région.
Combien de fois cet outil manié par des
rabcors intelligents a jeté la panique dans le
camp des exploiteurs.
Parce qu’il sert l’intérêt des ouvriers dans
tous les domaines, il a comme ennemis tous
ceux qui exploitent les travailleurs, et ces
ennemis œuvrent pour le faire disparaître.
Il a résisté jusqu’alors parce que des cen
taines de travailleurs l’ont soutenu, aidé, mais
ceux-ci ne sont pas assez nombreux, nous l’a
vons vu à travers le concours d’abonnements
qui a cependant donné des résultats positifs.
Sur les 389 abonnements reçus, 144 ont
été faits dans l’Eure, 54 dans le Calvados et
172 seulement en Seine-Inférieure.
Ces chiffres prouvent qu’il y avait mieux
à faire dans la Seine-Inférieure qui a deux
centres importants : Rouen, Le Havre.
Pour assurer l’existence de notre journal
et surmonter nos difficultés, nous avions fixé
1.000 abonnés nouveaux. Nous en avons en
core 700 à trouver.
La campagne |3’abonnements doit donc
être poursuivie vigoureusement.
Plus d’une centaine de camarades du Parti
ne sont p"âs abonnés, leur devoir c’est de le
faire de suite. Un certain nombre de cama
rades lecteurs assidus au numéro peuvent le
faire aussi rapidement. Et chaque abonné
essayera, nous en sommes persuadés, de trou
ver autour de lui, un nouvel abonné.
La campagne d’abonnements continue. Au
travail ! ! !
Nous publierons les résultats obtenus.
•iiiiiiiiiiiiiimiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHi
Chaque membre du Parti doit être abon
né obligatoirement au « Prolétaire ».
En ne t’abonnant pas, camarade, tu com
promets l’existence et le développement de
notre « Prolo ».
VENDREDI 12 JUIN 19311
NOTRE OPINION
»
40 hommes 8 chevaux
La route la mieux entretenue de France y
conduit, sillonnée des Delage, Voisin, His-
pano, Buick, Rolls Royce à 200.000 francs
les[ 40 chevaux.
Le train bleu y court, avec ses « sleeping-
car » de 200.000 francs Vunité.
= Les palaces. Chambres à 150 francs.
Pension de 500 francs par jour.
Le casino. Les jeux. La banque. Unité
de mise de jeu, le: million.
Citroën, Alphonse XIII, et toute la crème
bourgeoise.
C’est Deauville, où l’argent dépensé nour
rirait tous les chômeurs de la région.
Une journée de pension au Normandy-
Palace, sdns compter les co\tails et la rou
lette, y équivaut aux ressources mensuelles
d’une famille de 6 personnes des textiles de
Lillebonne.
Rastas, poules de luxe, capitdlistes de
haut vol : victimes, oh J combien, de la crise
économique...
A quelques mètres des hôtels de luxe, la
gare qu’on rebâtit.
Sur une voie de garage, des wagons de
marchandises, immobiles.
On les reconnaît.
Ce sont les « 40 hommes 8 chevaux » qui
nous promenaient d’un champ de carnage à
un champ de carnage, en 14-18.
En ce ; temps,-là, logement de quelques
heures.
Aujourd’hui, habitation permanente.
N n’y a place, dans les immeubles de Deau
ville, que pour les fainéants.
LeS travailleurs n’ont pas droit aux mai
sons. A eux, des wagons à bestiaux.
Surtout s’ils sont étrangers.
42 Italiens, 42 ouvriers qui ont quitté l’en
fer italien pour les bagnes français. Géné
rosité. On leur a donné le logement !
Ils y vivent comme ils peuvent, avec leur
fameux salaire.
La vie est chère à Deauville, pour les
pauvres.
Tout ce qui est bon est pour l’estomac dé
licat des riches.
Aux ouvriers, moins difficiles, les boîtes
de conserve, les produits avariés.
A l’hôtel, une salle de bain pour chaque
chambre.
Dans 'les fourgons, aucune propreté.
L’hygiène est un luxe.
Et voilà : les 42 Italiens sont empoison
nés.
Tous à l’hôpital. Des morts.
Petit incident. Ce ne sont que dés exploi
tés.
La machine capitaliste en broie bien d’au
tres chaque jour...
Ah ! si un homme comme le triste Al-
fonso-des-casinos Subissait le même sort, alors,
quelle émotion...!
Régime de saloperie ! Pas étemel...
BRÉMONT.
SOCIAL-MILITARISTES
Mcoiir-Benaiii-LiM
On sait que le Congrès socialiste vient de
se tenir à Tours.
Endroit bien choisi. Il nous a rappelé qu’en
1920, les socialistes d aujourd’hui, régulière
ment battus dans le Congrès, on fait la scis
sion.
En effet, rien de commun entre les chefs
socialistes et le Parti communiste.
Paul Faure a choisi Tours pour y célébrer,
dans une touchante unanimité, le grrrand es
sor de son Parti.
Il y a bien eu l’ombre noire de la longue
séance de nuit à huis-clos (comme les affai
res de mœurs au tribunal), où ont été provi
soirement liquidées les pauvres et gênantes
histoires d’Uhrynoir.
Mais le bon ton, c’était la célébration de
la touchante unité du Parti socialiste.
Euh !... A peine quelques jours et voilà
qu’un groupe important de grands personna
ges social-démocrates publie à grande orches
tration bourgeoise une vibrante déclaration
guerrière.
Ils sont tous les mêmes, les chefs socialis
tes, droite ou gauche. On voit ça en Angle
terre, Allemagne, Autriche... à Paris... et
à Rouen. ,
On a vu ça de 1914 à 1918. Mais il y a
ceux q,ui camouflent leur politique avec ha
bileté, pour tromper les ouvriers.
Ce camouflage apparaît dans les votes de
Tours sur la défense nationale.
Quand on aura la guerre, ils feront tous
de hardis chauvins avec la peau des ouvriers
et paysans.
Pourtant, il est des chefs socialistes plus
pressés. Il y a les candidats-ministres. 11 y a,
à côté des hypocrites à la Zyromsky, à la
Paul Faure et à la Blum, les cyniques.
Ceux-là déclarent tout de suite qu’ils mar
chent à fond pour la défense nationale, pour
la participation socialiste aux armements dans
le chauvinisme intégral, pour la réédition, en
mieux, du coup de 1914.
Ces chefs socialistes pressés d être utilisés
de façon encore plus profitable par la bour
geoisie, ces chefs qui rejettent le masque
menteur pour afficher leur servilité au régi
me, c’est Boncour le Polonais, Renaudel le
Géorgien, Varenne l’Indochinois, Chastanet
de la Gazette du Franc, Frot le Propriétaire,
Fiancette le Flic, Marquet le Policier... Le
bret du drap militaire...
Fine équipe ! Qu’en pensent les ouvriers
socialistes ?
Mais le Weil-Raynal du chanoine Jouen
expliquera ça en disant que ce sont des « er
reurs personnelles » qui m’engagent pas plus
le Parti que « l’erreur » de Weil-Raynal-
Morel-Lageix aux fêtes nationalistes et reli-
du Bloc Ouvrier et Paysan &'CMAWTl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an * 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue ©amiette — ROUEIV — Téléphone 45 78
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C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
APRÈS LE COMITÉ CENTRAL DU PARTI
Liquidons noire “ retard
»
Pendant trois jours, les militants responsa
bles du Comité central ont examiné la situa
tion de notre Parti en face des tâches urgentes
que nous avons à réaliser pour conquérir la ma
jorité de la classe ouvrière et de la paysanne
rie pauvre. Le dernier Comité exécutif de la
3° Internationale a souligné les faiblesses et le
retard de notre mouvement communiste en
France.
Les faiblesses de notre Parti se font jour
au travers de la préparation des luttes éco
nomiques et politiques, et le résultat de ces
faiblesses provoque un retard de notre Parti
sur les masses ouvrières qui, du fait de la
crise économique, s’orientent vers la lutté
avec une combativité accrue.
Ce retard de notre Parti, si nous ne som
mes pas capables de le rattraper peut avoir
des conséquences funestes pour les travail
leurs français mais aussi pour le prolétariat
mondial. Dans notre région, les dockers, les
métallurgistes, les textiles, les gars du bâti
ment ont vu leur salaire, leurs conditions de
vie attaqués.
Le patronat, presque toujours, a été vic
torieux, a imposé ses conditions.
Il a eu, il est vrai, pour le servir, tout l’ap
pareil de répression de la bourgeoisie et les
gens qui, faisant figure de révolutionnaires dans
le mouvement ouvrier sont en réalité (et ils
l’ont prouvé), contre la lutte des travailleurs
pour leurs revendications immédiates et leur
libération totale.
Pas un ouvrier, qu’il soit inorganisé, confé
déré, chrétien, autonome ou communiste ne
Veut subir une diminution de salaire.
Cependant, ils ont subi en commun 1er
conditions du patronat.
Le voilà le retard de notre Parti.
Les ouvriers ne veulent pas subir les con
ditions du patronat et notre Parti qui influen
ce la C.G.T.U. ne trouve pas les mots d’or
dre, le programme revendicatif susceptible
de les entraîner à la bataille et à la victoire.
La direction indépendante des luttes par
le Comité de lutte et de grève reste trop en
dehors de la pratique, et cela permet aux chefs
réformistes de torpiller les grèves.
Pour être un bon communiste, il est tout
à fait inutile de Bavarder sur la révolution, il
faut la préparer. >
Chaque jour, les communistes doivent se
pencher sur la situation des travailleurs. Exami
ner sérieusement leur situation, savoir écouter
leurs désirs et les entraîner dans la lutte,
toujours plus avant dans la voie de l’émanci
pation. Si nous ne faisons pas cela, si nous ne
rattrapons pas notre retard, alors nous, les
communistes, comme tous les travailleurs, nous
subirdns le joug du capital et quand les tra
vailleurs, malgré notre carence, voudront lut
ter, les fascistes les dirigeront contre leur
seul parti de classe, le Parti communiste, qui
n’aura pas su accomplir son rôle historique.
Si nous ne rattrapons pas notre retard, les
ouvriers et pays des peuples coloniaux conti
nueront à gémir sous le joug de nos exploi
teurs, nous ne pourrons pas lutter pour la dé
fense de l’U.R.S.S., nous ne pourrons pas
soutenir la lutte des prolétaires d’Allemagne
et d’Espagne qui vont à une allure rapide
vers leur émancipation.
Il faut conquérir la majorité de la classe
ouvrière en dénonçant, en faisant la preuve
que les chefs socialo-réformistes sont des traî
tres, pour que les ouvriers qui les suivent en
core viennent dans nos rangs.
Cela nécessite un redressement sérieux de
tout notre Parti, de la base au sommet, nous
devons écouter les usines et appliquer le mot
d’ordre de Lenine : « Chaque usine doit être
une citadelle au bolchevisme ».
Nôtre C.E. lance un appel aux travailleurs
et leur dit :
L’ouvrier qui,a conscience que la lutte con
tre le patronat, l’état bourgeois et les chefs
social-fascistes est le seul chemin pour l’ob
tention des revendications et pour la prise
du pouvoir, celui-là doit entrer dans notre
Parti pour nous faciliter nos tâches, pour rat
traper notre retard.
Toi, camarade lecteur sympathisant, donne
ton adhésion à ton Parti de classe ; apporte
ou envoie ton bulletin d’adhésion 16, rue Da
miette.
M. Dupont.
Au Conseil général de la Seine-Inférieure
CONTRE LA R. P.
La majorité du Conseil Général s’est pro
noncée contre la R. P.
23 voix contre 14.
Tous les bons démagogues de gauche,
tous les marchands de grandes phrases sur
le suffrage universel, l’égalité, le régime
parlementaire ont voté pour le maintien des
mares stagnantes du scrutin d’arrondisse
ment avec toute sa sale cuisine malodoran
te.
Il était fatal que dans notre département
une majorité Se prononçât contre la R. P.
Tous ces messieurs ont tant peur que la
classe ouvrière en tire parti, elle qui est si
nombreuse en Seine-Inférieure.
CIRCUIT AUTOMOBILE
C’est plus intéressant de subventionner
indirectement les grandes maisons d’auto
mobiles que de secourir les chômeurs ou
s’occuper des écoles.
Une subvention de 25.000 fr. était propo
sée.
Mais l’intervention de Thoumyre a réussi
à obtenir 30.000 fr. pour le meeting automo
bile de Dieppe.
Pour ces sortes de choses, le budget dé
partemental est très élastique.
METAYER-BAU DOUIN-DUBREUIL
Ils avaient réalisé le front unique pour es
sayer de soutirer 5.000 fr. au département
pour combler une partie du déficit des fêtes
musicales de Rouen en 192g.
Un bon truc. Une fête organisée par la
commune 11e réussit pas à cause de la mau
vaise organisation comme ce fut le cas, ou
bien à cause du coulage, on s’adresse au
département, cette vache à lait.
Tout de même, le Conseil Général n’a pas
osé contenter Métayer-Baudouin-Dubreuil
fraternellement réunis.
DEBITS DE BOISSON
Tout le monde sait que la force électorale
des radicaux réside essentiellement chez les
débitants de boisson et que la majorité des
poivrots sont des électeurs, sinon des agents
électoraux, des cartellistes.
Ce qui se comprend fort bien quand on
sait de quelle façon les radicaux mènent
leurs campagnes électorales.
Aussi, ce sont les conseillers généraux
radicaux qui sont les plus acharnés pour
combattre la limitation des débits et obte
nir la réduction des zones interdites.
Métayer fut le plus ardent pour réclamer
la possibilité d’approcher les débits des éco
les, par exemple, ou des autres édifices pu
blics.
Après vive discussion sur ce point capi
tal, la chose fut encore une fois remise à
l’étude.
AMNISTIE ?
Maurice Gautier, comme tout social-dé-
moci'ate qui se respecte, avait déposé son
petit vœu incolore habituel sur l’amnistie.
Ce vœu fut naturellement repoussé en
cinq sec et en douce.
Comme à l’habitude, Gautier se garda
bien de le défendre comme il convenait.
Il se garda bien de mettre au pied du
mur les démagogues de gauche.
Il se garda bien de dire le caractère ac
tuel de la répression s’acharnant sur les
seuls communistes (pas les pupistes), ten
dant toujours à la destruction de notre Par
ti, à la disparition de notre presse, à la
suppression de l’activité de nos militants.
Pour la galerie, Gautier demande l’am
nistie. Sans la défendre.
Mais il se souvient qu’il est, • omme ses
collègues, un anticommuniste.
C’est ce qui l’empêche de dénoncer la ré
pression exercée contre le Parti Communis
te.
DEVANT LE PAVILLON
DE L’INDOCHINE
Après l’accident de Sotteville
1.800 cheminots ont assisté
aux obsèques du camarade Brunet
Mercredi dernier, les cheminots de Sotte-
ville, en particulier ceux des Ateliers de
Quatre,-Mares, en assistant aussi nombreux
aux obsèques de notre malheureux camarade
Brunet, tué sur le travail ainsi que nous l’a
vons relaté dans notre dernier puméro, ont
démontré à la fois leur sympathie pour ce bon
camarade et leur volonté de lutter contre les
méthodes rationalisatrices de la Direction du
réseau.
Dès au départ du domicile mortuaire, nos
camarades donnèrent une verte leçfim aux re
présentants de l’Administration à l’inhumation.
Les Plu et Cie, exécuteurs des méthodes
de rationalisation à Dautry et co-responsables
de la mort de notre camarade allaient prendre
place dans le cortège, juste derrière la fa
mille, en tête des camarades. Par un barra
ge habilement organisé, sans causer aucune
perturbation dans le cortège, nos camarades
les obligèrent à se mettre en arrière.
A la gare de Saint-Etienne, au départ pour
la Manche du cercueil de notre camarade,
notre camarade Rivière, secrétaire de l’Union
régionale Unitaire, retraça, dans un bon dis
cours, la vie du militant intègre qu’était Bru
net et situant les responsabilités de sa mort,
il dénonça la rationalisation capitaliste contre
laquelle la C.G.T.U., le Syndicat unitaire
luttent de tous leurs moyens. Il donna en exem
ple aux nombreux camarades inorganisés, la
vie de notre camarade Brunet, syndiqué unitai
re actif qui avait hélas ! bien compris les con
séquences funestes de cette rationalisation à la
suite desquelles il devait périr.
Le discours de notre camarade Rivière fit
une très grosse impression.
Les représentants de l’Administration firent
le silence complet, ils n’étaient pas à leur ai
se et cela prouve assez qu’ils n’avaient pas la
conscience tranquille.
Après la cérémonie funèbre, un meeting,
dans la cour de la Coopérative, réunit plus de
200 camarades. Là, furent tirées les conclu
sions de cette journée et chaque camarade se
déclara d’accord pour organiser la lutte de tous
les cheminots contre l’exploitation, renforcée
que veut imposer Dautry et sa clique. Les ca
marades présents se montrèrent d’accord pour
arracher les mesures de sécurité nécessaires,
afin de protéger leur existence.
DANS LA RÉGION
Le chômage grandit
ÇA & LA
— Heu... on n’en a pas pour son argent. C’est
pas complet. On n’a même pas vu les guillotines!...
Nouveaux décrets-lois Brüning, en Allemagne. Im
pôts nouveaux, misère aggravée. Manifestations de
plus en plus violentes, le fascisme s’installe avec ses
crimes. Et les socialistes soutiennent le gouverne
ment de dictature et de famine.
XXX
Les social-démocrates allemands peuvent donner la
main aux Boncour-Renaudel-Varenne et à Lebret.
Ils ont dans leur Congrès de Leipzig voté un blâme
à 7 de leurs députés pour avoir voté contre les cui
rassés. On verra tout, et le pire...
XXX
En Espagne, comme en Allemagne, les travailleurs
meurent de faim. Grèves et manifestations violentes
se multiplient. Le ministre socialiste les réprime à la
manière de Primo de Riveira. C’est ça leur Répu
blique...
XXX
Sous la surveillance des gendarmes et la menace
de l’assassinat, de l’incendie, de la prison, les Rou
mains ont voté. Malgré la Terreur, 73.000 voix au
Parti Ouvrier et Paysan. C’est un beau succès.
XXX
Pendant que le fascisme italien continue à tuer
dans les prisons et aux îles Lipari, c’est la petite
guerre entre Mussolini et le Vatican. Pas grave. Le
dictateur y gagnera une bénédiction et le pape un
appareil de T.S.F. Petites rivalités des pires poten
tats.
XXX
Les journaux gagnent leur argent. Il paraît main
tenant que les bandits pillards en Indochine sont les
communistes. Mais il est depuis longtemps prouvé, à
l’hectolitre de sang, que ce sont les Varenne, Hom-
berg, Pasquier, Reynaud et autres Thoumyre.
XXX
eLs vieux restes des maréchaux et généraux qui
ont fait la guerre avec la peau des autres et qui
sont morts dans leur lit ont été transportés aux inva
lides. Grande démonstration chauvine. Maginot de
chef'Maxim’s a plaint ceux qui étaient obligés d’en
voyer les autres se faire tuer et il a vanté la ten
dresse d’un Mangin pour la chair de sa boucherie.
XXX
Le gouvernement Tardieu-Laval-Maginot-Briand
représentant tout à fait la paix, de nombreuses asso
ciations féministes ont voté une adresse à Briand et
lui font confiance pour empêcher la guerre. Espérons
que ces femmes n’ont pas de fils...
XXX
En attendant que Genève fasse désarmer le mon
de impérialiste, il y a, pour quelques centaines de
mille francs par an, les « travailleurs » Albert Tho
mas et Jouhaux qui s’y démènent. Ils ont élu prési
dent de leurs travaux le délégué de Pilsudsky. On a
constaté que la Convention de 1919 (12 ans de pas
sés) sur la durée de la journée de travail, n’était pas
encore ratifiée par des pays comme l’Angleterre
(gouvernement socialiste). Et on s’est séparé... après
avoir palpé les jetons de présence.
Le capitalisme français a lancé des ordres
pour masquer le chômage.
Toute la presse stipendiée de droite et de
gauche obéit comme une meute.
Il faut tromper les travailleurs ; leur faire
croire que leur misère diminue et cessera bien
tôt ; leur demander d’être calmes et patients
pour les éloigner de la lutte nécessaire et iné
vitable ; leur donner confiance dans les mé
thodes, des hommes, des organisations qui
ont pour tâche essentielle de les éloigner de
leurs seuls syndicats unitaires ; faire appel au
sacrifice des ouvriers et ouvrières dont les sa
laires deviennent insuffisants pour donner du
pain à leurs enfants, afin de permettre aux
bons patrons de ne pas toucher à leurs mil
lions.
C’est le rôle infâme de la presse bourgeoise,
bien mise, bien entretenue, comme une poule
de luxe, celle-ci comme celle-là cachant sous
leur apparence attirante la plus effroyable
corruption.
La presse bourgeoise, cette prostituée an
nonce chaque jour que le chômage est enrie-
gression.
La réalité est beaucoup plus triste pour la
classe ouvrière.
Le chômage grandit sans arrêt. Les visa
ges des enfants prolétariens pâlissent ; ceux
des travailleurs se creusent, tourmentés par
1 inquiétude ; les yeux se chargent partout de
colère.
Les journalistes sans scrupules, bien payés,
bien nourris, lancent avec frénésie des chiffres
erronnés, mensongers sur la diminution du
chômage et des appels en fàv e ur -de la con
fiance au pays qui renaît.
Comme un écho qui retentit lugubrement
au sein de la classe ouvrière, les faits journa
liers apportent l’expression de la vérité plus
cruelle.
Réduction des heures de travail sans aug
mentation de salaire, à Déville ; chez Deméni-
bus, Monfray, à 32 et 28 heures par semaine.
A Maromme, 24 heures chez Delaporte ;
32 heures chez Duré. Au Houlme, Chez But
ler, 40 et 36 heures ; chez Quesnel, 37 heu
res ; chez Marchand, des semaines ont été ré
duites à 20 heures. A Malaumay, chez Kno-
wes, Grafton, 36 heures. A Monville, chô
mage les lundi et samedi. A Pavilly, chez Le-
souef, diminution brutale des salaires. De la
vallée de l’Austreberthe, s’élève un mécon
tentement justifié quoique là comme à Eibeuf-
Louviers, le patronat tente de profiter des grè
ves des vaillants lutteurs di^Slord. A Saint-
Etienne-du-Rouvray, la Cotonnière ferme ses
portes le I 1 juin avec l’intention inavouée de
diminuer les salaires à la réouverture.
Ralentissement de la production dans toutes
les corporations. Sur le Port et dans les Bois
où on espérait une reprise d’activité avec la
saison, la situation est telle que de nouvelles
diminutions menacent ces travailleurs qui doi
vent s’organiser immédiatement pour répondre
à l’attaque prochaine.
Dans la métallurgie, T Electro-Cable conti
nue ses licenciements qui s’élèvent déjà à plu
sieurs centaines ; les Chantiers de Normandie
licencient et veulent réduire leur personnel qui
était primitivement de 1.200 à 700, jetant sur
le pavé de Rouan et des e nvirons, de nouvelles
recrues de la misère. Au Trait, les chantiers
navals ont réduit leur personnel de 11.600 à
800. Au Havre, le chômage frappe sans arrêt
ni mesure l’ensemble des corporations.
Nous pourrions prendre usine par usine, lo
calité par localité, c’est partout la plus inquié
tante des situations qui ne cesse de s’aggraver.
Ce tableau pourtant bien noir ne donne
qu’un faible aperçu de la vérité ; mais il in
dique clairement ce que valent les déclarations
de la presse pourrie, des politiciens de la bour
geoisie, des réformistes et des chefs minori
taires.
Le prolétariat, que la misère secoue, doit
s’organiser puissamment dans ses comités de
lutte, comités de chômage et ses syndicats uni
taires.
Il sait maintenant que la crise économique
n’arrêtera pas là ses effets désastreux et que
le patronat est plus adroitement et plus que
jamais décidé à lui mettre sur les épaules le
fardeau écrasant des conséquences : misère,
chômage, bas salaires.
Comme les courageux combattants du Nord,
à l’esclavage qui leur est offert par le patro
nat, ils répondront par la lutte avec leurs syn
dicats unitaires.
En avant pour l’indemnité minimum des
20 francs par jour aux chômeurs complets ;
.es 10 francs par demi-journée perdue aux
chômeurs partiels.
Soutenons les grévistes du Nord.
J. Rivière.
De Weygand à Morel
Le « Populaire » socialiste s’indigne de voir
à la tête de l’armée française un général aux
opinions « ultra-réactionnaires » comme le gé
néral Weygand.
Le « Popu » en profite pour s’en prendre
à l’U.N.C. dont le journal a inséré un éloge
de Weygand en soulignant son rôle dans l’a
gression de la Pologne contre la Russie sovié
tique.
Le malheur pour le « Popu » est qu’il est
insuffisamment renseigné.
Complétons donc son papier. Le secrétaire
départemental de l’U.N.C. de Weygand est
le député radical André Marie qui y fraternise
avec les fascistes et pour lequel votent et font
voter, dès le premier tour, les chefs socialistes
de la région.
Continuons.
L’U.N.C. C’est dans le Comité départe
mental des associations d’Anciens Combattants.
Le président du Comité départemental est
Morel, chef socialiste rouennais et chevalier
de la Légion d’Honneur.
Le même Morel est président de l’Union
Rouennaise des Anciens Combattants.
A ce titre, le socialiste Morel a défilé le
30 mai dans les rues de Rouen derrière la ban
nière de Jésus et 80 prélats, en compagnie
de Weygand-le-fasciste, Gouraud, Lyautey,
Franchet d’Esperrey, Charpy-iKoutiépov et
autres pacifistes.
Le dit Morel, révolutionnaire en peau de
lapin, a aussi banqueté dans la même auguste
et sainte compagnie au repas des 600 cou
verts.
Weygand et Morel font donc excellent
ménage ensemble.
Le « Populaire » le dira-t-il ?
M/WVVVVWVVVVVVVVVVVVWVVWVVWWVVVVVVVWVWVV
En 2° page :
A LA POINTE DU COUTEAU
En 3° page ;
Vie Syndicale
DAUTRY A SOTTEVILLE
La cannae ûDnegtal!
continue
Et notre « Prolétaire » remplit incontes
tablement ce rôle dans notre région.
Combien de fois cet outil manié par des
rabcors intelligents a jeté la panique dans le
camp des exploiteurs.
Parce qu’il sert l’intérêt des ouvriers dans
tous les domaines, il a comme ennemis tous
ceux qui exploitent les travailleurs, et ces
ennemis œuvrent pour le faire disparaître.
Il a résisté jusqu’alors parce que des cen
taines de travailleurs l’ont soutenu, aidé, mais
ceux-ci ne sont pas assez nombreux, nous l’a
vons vu à travers le concours d’abonnements
qui a cependant donné des résultats positifs.
Sur les 389 abonnements reçus, 144 ont
été faits dans l’Eure, 54 dans le Calvados et
172 seulement en Seine-Inférieure.
Ces chiffres prouvent qu’il y avait mieux
à faire dans la Seine-Inférieure qui a deux
centres importants : Rouen, Le Havre.
Pour assurer l’existence de notre journal
et surmonter nos difficultés, nous avions fixé
1.000 abonnés nouveaux. Nous en avons en
core 700 à trouver.
La campagne |3’abonnements doit donc
être poursuivie vigoureusement.
Plus d’une centaine de camarades du Parti
ne sont p"âs abonnés, leur devoir c’est de le
faire de suite. Un certain nombre de cama
rades lecteurs assidus au numéro peuvent le
faire aussi rapidement. Et chaque abonné
essayera, nous en sommes persuadés, de trou
ver autour de lui, un nouvel abonné.
La campagne d’abonnements continue. Au
travail ! ! !
Nous publierons les résultats obtenus.
•iiiiiiiiiiiiiimiimiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHi
Chaque membre du Parti doit être abon
né obligatoirement au « Prolétaire ».
En ne t’abonnant pas, camarade, tu com
promets l’existence et le développement de
notre « Prolo ».
VENDREDI 12 JUIN 19311
NOTRE OPINION
»
40 hommes 8 chevaux
La route la mieux entretenue de France y
conduit, sillonnée des Delage, Voisin, His-
pano, Buick, Rolls Royce à 200.000 francs
les[ 40 chevaux.
Le train bleu y court, avec ses « sleeping-
car » de 200.000 francs Vunité.
= Les palaces. Chambres à 150 francs.
Pension de 500 francs par jour.
Le casino. Les jeux. La banque. Unité
de mise de jeu, le: million.
Citroën, Alphonse XIII, et toute la crème
bourgeoise.
C’est Deauville, où l’argent dépensé nour
rirait tous les chômeurs de la région.
Une journée de pension au Normandy-
Palace, sdns compter les co\tails et la rou
lette, y équivaut aux ressources mensuelles
d’une famille de 6 personnes des textiles de
Lillebonne.
Rastas, poules de luxe, capitdlistes de
haut vol : victimes, oh J combien, de la crise
économique...
A quelques mètres des hôtels de luxe, la
gare qu’on rebâtit.
Sur une voie de garage, des wagons de
marchandises, immobiles.
On les reconnaît.
Ce sont les « 40 hommes 8 chevaux » qui
nous promenaient d’un champ de carnage à
un champ de carnage, en 14-18.
En ce ; temps,-là, logement de quelques
heures.
Aujourd’hui, habitation permanente.
N n’y a place, dans les immeubles de Deau
ville, que pour les fainéants.
LeS travailleurs n’ont pas droit aux mai
sons. A eux, des wagons à bestiaux.
Surtout s’ils sont étrangers.
42 Italiens, 42 ouvriers qui ont quitté l’en
fer italien pour les bagnes français. Géné
rosité. On leur a donné le logement !
Ils y vivent comme ils peuvent, avec leur
fameux salaire.
La vie est chère à Deauville, pour les
pauvres.
Tout ce qui est bon est pour l’estomac dé
licat des riches.
Aux ouvriers, moins difficiles, les boîtes
de conserve, les produits avariés.
A l’hôtel, une salle de bain pour chaque
chambre.
Dans 'les fourgons, aucune propreté.
L’hygiène est un luxe.
Et voilà : les 42 Italiens sont empoison
nés.
Tous à l’hôpital. Des morts.
Petit incident. Ce ne sont que dés exploi
tés.
La machine capitaliste en broie bien d’au
tres chaque jour...
Ah ! si un homme comme le triste Al-
fonso-des-casinos Subissait le même sort, alors,
quelle émotion...!
Régime de saloperie ! Pas étemel...
BRÉMONT.
SOCIAL-MILITARISTES
Mcoiir-Benaiii-LiM
On sait que le Congrès socialiste vient de
se tenir à Tours.
Endroit bien choisi. Il nous a rappelé qu’en
1920, les socialistes d aujourd’hui, régulière
ment battus dans le Congrès, on fait la scis
sion.
En effet, rien de commun entre les chefs
socialistes et le Parti communiste.
Paul Faure a choisi Tours pour y célébrer,
dans une touchante unanimité, le grrrand es
sor de son Parti.
Il y a bien eu l’ombre noire de la longue
séance de nuit à huis-clos (comme les affai
res de mœurs au tribunal), où ont été provi
soirement liquidées les pauvres et gênantes
histoires d’Uhrynoir.
Mais le bon ton, c’était la célébration de
la touchante unité du Parti socialiste.
Euh !... A peine quelques jours et voilà
qu’un groupe important de grands personna
ges social-démocrates publie à grande orches
tration bourgeoise une vibrante déclaration
guerrière.
Ils sont tous les mêmes, les chefs socialis
tes, droite ou gauche. On voit ça en Angle
terre, Allemagne, Autriche... à Paris... et
à Rouen. ,
On a vu ça de 1914 à 1918. Mais il y a
ceux q,ui camouflent leur politique avec ha
bileté, pour tromper les ouvriers.
Ce camouflage apparaît dans les votes de
Tours sur la défense nationale.
Quand on aura la guerre, ils feront tous
de hardis chauvins avec la peau des ouvriers
et paysans.
Pourtant, il est des chefs socialistes plus
pressés. Il y a les candidats-ministres. 11 y a,
à côté des hypocrites à la Zyromsky, à la
Paul Faure et à la Blum, les cyniques.
Ceux-là déclarent tout de suite qu’ils mar
chent à fond pour la défense nationale, pour
la participation socialiste aux armements dans
le chauvinisme intégral, pour la réédition, en
mieux, du coup de 1914.
Ces chefs socialistes pressés d être utilisés
de façon encore plus profitable par la bour
geoisie, ces chefs qui rejettent le masque
menteur pour afficher leur servilité au régi
me, c’est Boncour le Polonais, Renaudel le
Géorgien, Varenne l’Indochinois, Chastanet
de la Gazette du Franc, Frot le Propriétaire,
Fiancette le Flic, Marquet le Policier... Le
bret du drap militaire...
Fine équipe ! Qu’en pensent les ouvriers
socialistes ?
Mais le Weil-Raynal du chanoine Jouen
expliquera ça en disant que ce sont des « er
reurs personnelles » qui m’engagent pas plus
le Parti que « l’erreur » de Weil-Raynal-
Morel-Lageix aux fêtes nationalistes et reli-
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