Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-04-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 avril 1931 17 avril 1931
Description : 1931/04/17 (N240). 1931/04/17 (N240).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715281
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6- ANNEE, - N" 240.
CB SCMBMQ t «O
VENDREDI 17 AVRIL 1931,
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
On an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROVEM — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
TEXTILES! ALERTE!
Vos salair es so nt menacés
préparez Votre 1 er rr>ai de eorrçbat
Quand on connaît les conditions de travail
et de salaires qui sont faites à des milliers de
travailleurs et travailleuses du textile de notre
région, par suite de la crise économique qui
pèse depuis plusieurs mois sur cette industrie,
on a peine à croire qu elles puissent encore
être aggravées.
Et pourtant, c’est Vrai, le patronat du texti
le, qui comprend des capitalistes si puissants,
se prépare à baisser les maigres salaires qu’il
alloue.
Comme les autres, ces affameurs ne veu
lent pas faire les frais d’une crise que leur
régime est incapable d’empêcher et de sâlu-
tionner.
C’est dans le textile que le chômage par
tiel et total est le plus important.
Il n y a pas d’usines qui n’aient diminué le
nombre d’heures de travail.
Par centaines, des ouvrières, jeunes, mala
dives ou âgées ont été renvoyées des usines
par des débauchages successifs.
Dans la Vallée du Cailly, chez Deménibus,
à Déville, plus de 150 renvois. Partout à
Rouen, Saint-Etienne, Barentin, Malaunay,
Elbeuf, Darnétal, Bolbec, on chôme 2 et 3
jours la semaine.
Les salaires en ont subi' les répercussions.
Des ouvrières arrivent péniblement à se faire
130 à 150 francs la quinzaine et même moins.
Des ouvriers, 200 à 230 fr. la quinzaine.
Les chômeurs et surtout les chômeuses ne
sont pas reconnus dans la plupart des centres.
A part Rouen, et encore il y a des tas de chi
noiseries pour toucher, dartsi les autres cenhes,
rien. A Elbeuf, le socidliste Lebret n’a pas
ouvert la caisse de chômage. A Darnétal, le
maire vient de supprimer les secours. Au
Havre, pas de caisse.
Les chômeurs partiels, que la loi exclut du
bénéfice des indemnités, ne touchent rien,
quelques-uns des aumônes du Bureau de Bien
faisance et c’est tout.
Et c’est à ces conditions que le patronat
Veut s’attaquer.
Déjà, l’offensive patronale est déclanchée.
Depuis onze semaines, trois mille ouvriers et
ouvrières de Cours, sont en lutte contre les
diminutions qu’on voulait leur imposer.
Au cours de ces onze semaines de bataille
dirigée par leur comité de grève et des mili
tants de la C.G.T.U., les grévistes ont dé
joué toutes les manœuvres.
La répression, l’arrestation du délégué de
la Fédération unitaire, Richetta ne les a pas
fait fléchir.
Par leur combativité, avec la solidarité de
tous 'les ouvriers du Roannais, l’attaque patro
nale a été enrayée dans cette contrée.
Dans l’Aube, un millier de bonnetiers de
Romilly sont à leur tour dans la lutte.
Et l’attaque se précise nationalement. Dans
le Nord, le Consortium dirigé par le fameux
Ley, prépare l’attaque.
La bataille est inévitable dans ce secteur
également. Déjà, les réformistes qui veulent
jouer leur rôle de traîtres comme dans le der
nier mouvement des mineurs, manœuvrent. Ils
ont commencé les pourparlers avec le Consor
tium, mais ne prennent pas de position nette
en vue de l’action à mener.
Comme ils l’ont fait en 1928, en 1930, ils
vont essayer de détourner l’attention des ou
vriers sur la personnalité de tel ou tel capi
taliste. Déjà, ils parlent de « maladresse »
de Ley.
La lutte qui dresse déjà des milliers d’ex
ploités du textile contre leurs affameurs n’est
pas causée par « une maladresse », c’est une
question d’existence pour les travailleurs qui
peinent, pour une poignée de capitalistes grou
pés en bloc dans leurs organisations patro -
ndles.
Demain, continuant sa tactique qui est d’at
taquer par régions, le patronat essayera de
rogner nos salaires.
Il faut nous préparer à la lutte, nous devons
soutenir moralement et financièrement les ca
marades qui sont dans la bataille.
Ils combattent pour nous.
N’attendons pas d’être touchés par la di
minution pour riposter. Que dans chaque usine,
atelier, les camarades choisissent et élisent leurs
délégués.
Dans les usines où avait été constitué l’an
dernier des comités de lutte, il faut procéder
à la révision de nos comités. Combler les vi
des qui se sont produits, remplacer les fatigués,
les sceptiques. Se réunir et envisager les
moyens de lutte.
Organisés dans chaque usine ou comités de
lutte, nous nous préparerons à riposter à l’of
fensive patronale et préparerons notre contre-
offensive.
Le I er mai est une étape dans cette prépa
ration, pour qu’il soit un premier mai de com
bat, réunissez-vous, Vous les meilleurs, même
si vous n’ êtes -.qu un noyau et décidez, par un
moyen ou par un autre, d’alerter vos camara
des de travail afin de les entraîner tous dans
la lutte, afin de réaliser votre 1 er mai.
Odette BriÈRE.
luire Gannonrs ttwinls
Nous recevons de notre ami Virnart la lettre ci-
dessous.
L’administration du journal et la Commission du
Concours sont d’accord pour accepter sa proposition
de reporter la clôture du concours au 31 Mai.
Et nous demandons à tous les concurrents, à tous
nos amis, de mettre ce délai à profit pour redoubler
d’ardeur.
Louviers, le 14 avril 1931.
Chers camarades,
Suivant l’appel adressé à tous les lecteurs du
Prolétaire, j’ai de mon mieux et suivant les circons
tances, prêté mon concours pour assurer dans ma
contrée une large diffusion du journal parmi les
travailleurs et j’avais pensé que le « concours d’a
bonnements » donnerait dans chaque coin des résul
tats importants, ceci en considération des événements
actuels et vu l’importance que chacun doit attacher
à notre presse régionale, qui seule défend les inte
rets de tous les travailleurs. Or, je constate qu à la
date du 10 avril, parution du journal, les objectifs
prévus par l’administration du journal ne sont pas
atteints.
Bien que premier du classement à la date du
10 avril, parution du journal, sans m'occuper du prix
me revenant, je crois bien faire, dans l’intérêt du
journal, et par répercussion, de tons les travailleurs,
en demandant que la clôture du concours soit retar
dée et reportée à fin mai ; bien entendu, ma propo
sition peut et doit être discutée, et je laisse l’admi
nistration du journal et tous les lecteurs juges, afin
qu’une décision soit prise dans l’intérêt même de
chacun, mais surtout au profit de notre presse, qui a
un si grand rôle à jouer, face à la coalition des
feuilles de droite et de gauche.
Je profite de ma lettre pour adresser aux cama
rades qui ont suivi mon exemple, bon courage pour
la continuation des efforts et demande que tous ceux
qui s’intéressent à la vie du journal se mettent a
la besogne afin de rattraper le temps perdu.
Recevez, chers camarades, mon fraternel salut et
l’assurance de mon entier dévouement.
V imart.
Classement
I er Virnart, 480 mois; 2° James, 351 mois;.3 n
Rose Brière, 225 mois; 4° Grancau, 222 mois; 5°
Baudry, 201 mois; 6 5 Benoist, 186 mois; 7® Lar
cher, 156 mois; 8“ Meurant, 138 mois.
Membres du Parti
Correspondants du "Prolétaire”
Amis lecteurs
net
Etes-vous d’accord avec
nous
POUR REALISER contre ceux
qui nous exploitent un 1 er MAI DE
LUTTE.
Pour dire que les fêtes Jeanne
d’Arc seront une manifestation chau
vine et bourgeoise, de préparation à
la guerre.
Pensez-vous que la propagande du
Parti a besoin d’être renforcée.
SI VOUS ETES D’ACCORD
de montîez-le en participant active
ment à la
Pour le 1 e Mai de lutte
en réponse à la Sou-cr'ption
de l’évêché pour la Fête
Jeanne d’Arc
La souscription est ouverte du 20 Avril au
15 Juin.
Demandez des listes au siège du « Prolé
taire », 16, rue Damiette, Rouen.
AU CIRQUE DE ROUEN
Le Vendredi 24 Avril, à 20 h. 30
André MARTY
Député du B.O.P.
BLACHE du S. R. I.
ET DES ORATEURS RÉGIONAUX
AU HAVRE, SALLE FRANKLIN
d facqi
Le Jeudi 23 Avril, à 20 h. 30
DUCLOS
Député du B.O.P.
Marcel DUPONT LEGAGNEUX
Secrétaire de la Région du Comité Régional
TRAITERONT :
De la position de notre Parti en face la crise, ses répercussions sur les conditions
de vie des ouvriers.
De l’attaque contre l’U. R. S. S.
De la préparation d’un 1 er Mai de combat.
Ces meetings sont publics et contradictoires.
Participation aux frais : 1 franc
On peut se procurer des billets d’entrée à nos permanences et aux camarades qui en sont munis.
Pour Rouen: 16, rue Damiette, de 5 h. à 6 h. tous les soirs; à Sotteville, Maison du Peuple,
tous les soirs, même heure.
POUR NOTR
P RO LO
La mobilisation, c’est la guerre
VVVVVVV\AVVVVVA/VAVV\VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 r l PAGE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
l/VWVVWW , AVVVVVV\VVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVW
Bloquons nos forces.
Que tous les membres du Parti et nos amis
se mettent résolument à la besogne, la situa
tion du prolétariat l’exige.
Une vaste offensive patronale est déclan
chée contre les conditions de vie des travail
leurs.
Mineurs, textiles, dockers, contre tout le
prolétariat.
Mobilisons-nous pour donner à notre Parti
es moyens indispensables qui lui permettront
de diriger les luttes ouvrières.
Mobilisons-nous pour un travail de masse,
pour éclairer les travailleurs, pour les entraî
ner à la lutte.
Mobilisons-nous pour la guerre, la lutte
sans merci contre le patronat et ses valets.
Notre « Prolétaire » est une arme solide de
propagande, il a une grande tâche à remplir
dans notre région.
As-tu bien réfléchi, camarade, ami lecteur,
aux difficultés que tu rencontres dans ta pro
pagande ?
Il en est une contre laquelle il faut, avec
persévérance, lutter, c’est la presse bourgeoi
se. La presse bourgeoise, tous les journaux
anticommunistes versent le poison dans le cer
veau des travailleurs, de différentes manières,
avec plus ou moins d’habileté.
Nous avons entendu les refrains : « La
crise ne touchera pas la France », puis la
crise sera de courte durée. En Russie sovié
tique, travail forcé, dumping, les ouvriers crè
vent de faim. En France, les chefs communis
tes veulent la misère des travailleurs, ce sont
des gréviculteurs et ils sont payés par Moscou
tant de.la grève. Quel est le but de pareilles
calomnies et mensonges ?
Empêcher les ouvriers d’y voir clair et
essayer de démontrer que le régime capitaliste
est encore le régime le meilleur pour tous,
ouvriers et patrons. Combien de travailleurs
lisent ces calomnies et mensonges, des di
zaines de milliers, combien sont-ils ceux qui
lisent notre « Prolo » ? Huit mille au maxi
mum et c’est un résultat important, grâce au
dévouement, au travail de centaines de tra
vailleurs qui ont compris l’importance du pro
blème, mais c’est insuffisant.
Tu en conviendras, camarade, que la presse
bourgeoise gêne considérablement notre tra
vail, c’est un sérieux obstacle.
Comment faire pour l’abattre, la révolution
(oui, bien sûr, en Russie soviétique, il n’y a
plus de journaux bourgeois), mais en attendant,
il faut nécessairement augmenter la diffusion
de nos journaux communistes.
Deux chemins qui, d’ailleurs se rejoignent,
s’offrent à nous :
I 0 La vente directe des membres du Parti,
de nos correspondants et amis, à leurs copains
de travail ;
2° L’abonnement.
Nous insistons particulièrement sur l’abon
nement, et nous affirmons que le nouvel abon
né qui, pendant 52 semaines a som « Prolo »
régulièrement est un camarade qui, peu à peu,
se rapproche du Parti pour en devenir bientôt
membre.
Ce camarade, au fur et à mesure qu’il s’in
téresse au journal, fait à son tour de la pro
pagande pour le soutien du journal qui lui a
ôté le bandeau qui l’empêchait de voir clair.
Pour le journal, nous avons expliqué tous
les avantages d’une vente assurée, et d’une
rentrée de fonds régulière.
Maintenant, quels sont les avantages que
l’abonneur peut avoir ? Nous allons prendre
un exemple :
Un copain de Rouen-Etat diffuse 5 « Pro-
los », il va faire des abonnés, sûrement 5.
Et bien, au lieu de donner chaque semaine
5 « Prolos » à des lecteurs assidus, il n’aura
plus cette peine, gagnera du temps qu’il pourra
employer pour faire de nouveaux lecteurs.
Camarades et amis lecteurs, nous vous four
nissons des exemples qui peuvent vous servir
dans votre travail, faites la démonstration que
les appels que nous faisons ne sont pas vains.
Tous en bloc autour du Parti, de notre
Parti et de son vaillant journal, le « Prolétai
re Normand ». Mobilisons-nous pour accen
tuer la guerre à nos exploiteurs et au régime
sur lequel ils s’appuient.
H
est libéré
Notre camarade à quitté la prison de Clairvaux
mercredi dernier, ayant terminé les deux années de
prison dont il avait été frappé à la suite d’un article
paru dans « l’Huma », exaltant le geste des soldats
fraternisant avec les mineurs de la Grand-Gombe.
Les travailleurs de notre région, avec qui il a mi
lité, viendront prochainement l’entendre exposer la
politique de notre Parti.
Les Socialistes
et la Rassie Soviétique
En janvier dernier le congrès S. F. I. O.
des Côtes-du-Nord, à l’unanimité moins 2
voix, condamnait les calomnies contre la
Russie des Soviets que le Rosenfeld pondait
dans le « Populaire ».
Puis dans le journal S.F.I.O. de l’Ardè
che, numéro du i er mars, un camarade so
cialiste définissait comme suit le régime so
viétique :
« Le communisme des Soviets, c’est le so
cialisme intégrai, c’est la mise en œuvre de
cet idéal politique proclamé par nous au
congrès international de 1904 de notre Parti
Socialiste, qui fait notre charte et qui est
inséré à la première page de la carte rouge
de chaque membre du Parti ».
Dans le « Progrès Social », journal de la
S. F. I. O. dans la Seine-Inférieure, nous
lisons dans le numéro du 11 avril un long
article intitulé la « Russie et nous », dont
nous allons publier quelques extraits.
« Je ne suis pas le seul à déplorer en ef
fet, mais un des rares peut-être à le décla
rer, que nos meilleurs leaders font fausse
route en faisant campagne contre la Russie
révolutionnaire, en appréciant avec malveil
lance non seulement la politique bolchevi
que, qu’il est permis de critiquer, mais les
résultats de l’organisation économique so
viétique...
« Le « Populaire », notre « Populaire »,
s’est fait l’écho de toutes les calomnies, de
toutes critiques injustifiées répandues par
la Grande (?) Presse sur la Russie sovié
tique. Il a annoncé plusieurs fois la chute
de Staline* l’échec du plan quinquennal, nié
ies complots anti-soviétiques, avoués mê
mes par des enquêteurs réactionnaires et
capitalistes, etc., etc...
« Lorsque ia Révolution russe, définitive
ment et publiquement victorieuse sur le ter
rain politique et économique aura réduit à
néant toutes ies institutions...
« Nos Blum, nos Paul Faure, nos Ziroms-
ki, nos Renaudel feront-ils amende honora
ble ou s’entêteront-ils dans une inimitié
contraire aux intérêts de la Révolution mon
diale...
« Mais ce n’est pas à ceux qui ne peuvent
pas faire la révolution de reprocher de
l’avoir faite à ceux qui ont eu l’heur de
pouvoir la faire ».
Dans le parti socialiste, c’est tout un cou
rant qui se fait jour contre la politique des
chefs à l’égard de la Russie des Soviets.
De nombreux membres de la S.F.I.O. veu
lent d’autres informations sur l’U. R. S. S.
que les calomnies du Rosenfeld.
Avec le développement de la crise, les ou
vriers sincères membres du parti socialiste
se détourneront de leurs chefs, et comme
leurs frères d’Allemagne, adhéreront à la
IIP Internationale pour le triomphe de la
révolution mondiale.
Pour défendre la Russie attaquée de tou
tes parts, le devoir des travailleurs mem
bres du Parti Socialiste c’est, sans atten
dre plus longtemps, d’entrer dans les Grou
pes de Défense des Amis de l’U. R. S. S.
AU HAVRE
Le “cher” Boulevard
est inauguré
Donc, le ministre du Commerce Rollin
est venu le 12 avril inaugurer le fameux
boulevard Clemenceau, qui a déjà tant coû
te aux contribuables havrais et qui leur
coûtera encore cher à l’avenir pour les rai
sons maintes fois exposées dans le « Pro
létaire ».
Cette manifestation fut beaucoup plus
une démonstration d’union sacrée qu’autre
chose.
Tout le gratin de la bourgeoisie du cru
et des environs y était dignement repré
senté : politiciens de gauche et de droite,
industriels, hommes d’affaires, banquiers,
négociants, G.D.V., ratichons, hauts fonc
tionnaires et toute la racaille.
Après les salamalecs d’usage et échanges
de lieux communs sur la démocratie et au
tres balançoires, les officiels se rendirent au
banquet, cela va sans dire, et hardi pour
les discours.
Le Préfet d’abord prononça son « jus »,
puis ce fut le tour à ce vieux Léon. Her
mann du Pasquier prit la parole ensuite
M. Brindeau lui succéda et le ministre du
Commerce clôtura la série des discours.
Il serait enfantin de considérer tous ces
discours comme insignifiants dans leur es
sence même. Au contraire, il convient d’y
attacher une grande importance, car ils té
moignent d’un sombre souci que les bour
geois n’essaient plus de dissimuler.
Nos discoureurs n’oublièrent pas de sou
ligner la gravité de la situation actuelle
crise économique, crise agraire, ralentisse
ment des affaires, chômage, conflits so^
ciaux, et autres phénomènes du régime,
troublant la quiétude de nos braves bour
geois, aussi bien Léon l’enfant terrible, du
parti radical, que l’archiprêtre Alleaume.
Aucun d’eux ne s’embarrassa pour ap
porter les « solutions » au problème angois
sant de la crise.
(Lire la suite en 2 e page)
NOTRE OPINION
En l’aip, fllfonso!
Le roi d’Espagne est en chômage.
La République bourgeoise espagno
le va lui accorder certainement, à ce
pauvre, une indemnité de chômage
chiffrée en millions, comme la Répu
blique allemande à Guillaume!
Le régime féodal-jésuitique est
mort outre-Py rénées.
C’est l’un des derniers, après le ré
gime tsariste, à sombrer dans la plus
noire pourriture.
La chute d’Alphonse XIII ne sau
rait nous surprendre.
A cette place même, nous écrivions
dans le « Prolétaire » du 19 décembre,
sous le titre « Alphonse XIII tombe
ra », les lignes suivantes :
« Ce nest plus qu’une question de
temps, de semaines... ».
« La monarchie espagnole a signé
son arrêt de mort ».
« ...Le joueur de roulette Alfonso
peut se cramponner ».
« Il n’échappera pas à son sort: il
sera bientôt un roi déchu ».
C’est fait.
C’est l’œuvre, non des bourgeois
républicains, mais du prolétariat espa
gnol, qui s’est battu, qui a fait la grè
ve générale, qui a tenu la rue face à la
plus féroce répression fasciste.
République, l’Espagne entre dans
une ère d’agitation intense.
Les capitalistes sont toujours les
maîtres.
Les exploités restent les exploités.
La plus effroyable crise économique
pèse de plus en plus sur la masse ou
vrière et paysanne de la péninsule.
La peseta dégringole.
Le séparatisme catalan va accroître
les difficultés de la bourgeoisie.
Les ouvriers et paysans pauvres
vont s’apercevoir que la République
bourgeoise ce n’est pas la liberté, pas
même le pain.
Au Parti Communiste espagnol de
rassembler le prolétariat sur des mots
d’ordre clairs de lutte révolutionnaire.
Dans les mois à Venir, sa tâche va
être écrasante, car la lutte des classes
ne Va pas cesser, mais au contraire
s’intensifier.
L’avenir est aux communistes espa
gnols.
La Révolution bourgeoise est faite.
Vive la Révolution prolétarienne !
BREMONT.
Marty et Duclos
dai)? notre Région
Duclos parlera au Havre le 23 avril et
Marty au Cirque de Rouen, le 24.
L un et l’autre sont des militants éprouvés
de notre Parti, des prolétaires dont la cons
cience de classe est à un tel point développée
que rien, pas même la répression la plus bru
tale, n’a pu détourner de leur devoir et de
notre Parti.
Notre Parti, qui s’honore de tels militants,
le seul Parti que me souillent pas les scanda
leux oustricards, votre seul Parti de classe,
travailleurs de Rouen, du Havre et de la
région, veut vous parler.
Notre Parti qui, sans cesse, fouille au sein
de la classe ouvrière pour y chercher les meil
leurs éléments, ceux qui devront entraîner et
diriger leurs frères de misère dans l’âpre lutte
contre le capitalisme, veut vous indiquer qu’il
faut jet comment il faut engager la bataille
contre la diminution des salaires et tendre tou
tes nos forces pour des augmentations.
Notre Parti veut vous parler du chômage
qui jette sur le pavé, des milliers de travail
leurs dans notre région, des centaines de mil
liers en France, des dizaines de millions dans
le monde. Il vous dira la misère sauvage qui
vous guette, contre laquelle, sans réserve et
sans crainte il faut nous dresser.
Notre Parti veut vous montrer P immonde
coalition qui s’organise contre la Russie des
soviets, où le socialisme se construit avec ra
pidité, dans un élan magnifique des masses
dirigées par le Parti communiste russe et
l’Internationale communiste.
Là seulement, le chômage est disparu pour
faire place à une activité débordante, les sa
laires augmentent régulièrement, les travail
leurs sont assurés contre tous les risques d’ac
cident ou de maladie et la durée du travail
est réduite à 7 heures au maximum.
Notre Parti vous parlera encore de la po
litique de trahison des chefs socialistes et
réformistes qui montrent mieux que jamais leur
véritable figure.
Notre Parti enfin, appellera le prolétariat
à réaliser son unité de classe sur ses reven
dications, dans la rue, dans la lutte, le 1"
Mai, contre le capitalisme affameur.
Tous les prolétaires accompagnés de leur
famille, viendront entendre b grande voix de
leur Parti qui les appelle à l’action contre la
misère, pour l’augmentation de leur salaire
et leur émancipation.
Rivière.
CB SCMBMQ t «O
VENDREDI 17 AVRIL 1931,
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
On an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROVEM — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
TEXTILES! ALERTE!
Vos salair es so nt menacés
préparez Votre 1 er rr>ai de eorrçbat
Quand on connaît les conditions de travail
et de salaires qui sont faites à des milliers de
travailleurs et travailleuses du textile de notre
région, par suite de la crise économique qui
pèse depuis plusieurs mois sur cette industrie,
on a peine à croire qu elles puissent encore
être aggravées.
Et pourtant, c’est Vrai, le patronat du texti
le, qui comprend des capitalistes si puissants,
se prépare à baisser les maigres salaires qu’il
alloue.
Comme les autres, ces affameurs ne veu
lent pas faire les frais d’une crise que leur
régime est incapable d’empêcher et de sâlu-
tionner.
C’est dans le textile que le chômage par
tiel et total est le plus important.
Il n y a pas d’usines qui n’aient diminué le
nombre d’heures de travail.
Par centaines, des ouvrières, jeunes, mala
dives ou âgées ont été renvoyées des usines
par des débauchages successifs.
Dans la Vallée du Cailly, chez Deménibus,
à Déville, plus de 150 renvois. Partout à
Rouen, Saint-Etienne, Barentin, Malaunay,
Elbeuf, Darnétal, Bolbec, on chôme 2 et 3
jours la semaine.
Les salaires en ont subi' les répercussions.
Des ouvrières arrivent péniblement à se faire
130 à 150 francs la quinzaine et même moins.
Des ouvriers, 200 à 230 fr. la quinzaine.
Les chômeurs et surtout les chômeuses ne
sont pas reconnus dans la plupart des centres.
A part Rouen, et encore il y a des tas de chi
noiseries pour toucher, dartsi les autres cenhes,
rien. A Elbeuf, le socidliste Lebret n’a pas
ouvert la caisse de chômage. A Darnétal, le
maire vient de supprimer les secours. Au
Havre, pas de caisse.
Les chômeurs partiels, que la loi exclut du
bénéfice des indemnités, ne touchent rien,
quelques-uns des aumônes du Bureau de Bien
faisance et c’est tout.
Et c’est à ces conditions que le patronat
Veut s’attaquer.
Déjà, l’offensive patronale est déclanchée.
Depuis onze semaines, trois mille ouvriers et
ouvrières de Cours, sont en lutte contre les
diminutions qu’on voulait leur imposer.
Au cours de ces onze semaines de bataille
dirigée par leur comité de grève et des mili
tants de la C.G.T.U., les grévistes ont dé
joué toutes les manœuvres.
La répression, l’arrestation du délégué de
la Fédération unitaire, Richetta ne les a pas
fait fléchir.
Par leur combativité, avec la solidarité de
tous 'les ouvriers du Roannais, l’attaque patro
nale a été enrayée dans cette contrée.
Dans l’Aube, un millier de bonnetiers de
Romilly sont à leur tour dans la lutte.
Et l’attaque se précise nationalement. Dans
le Nord, le Consortium dirigé par le fameux
Ley, prépare l’attaque.
La bataille est inévitable dans ce secteur
également. Déjà, les réformistes qui veulent
jouer leur rôle de traîtres comme dans le der
nier mouvement des mineurs, manœuvrent. Ils
ont commencé les pourparlers avec le Consor
tium, mais ne prennent pas de position nette
en vue de l’action à mener.
Comme ils l’ont fait en 1928, en 1930, ils
vont essayer de détourner l’attention des ou
vriers sur la personnalité de tel ou tel capi
taliste. Déjà, ils parlent de « maladresse »
de Ley.
La lutte qui dresse déjà des milliers d’ex
ploités du textile contre leurs affameurs n’est
pas causée par « une maladresse », c’est une
question d’existence pour les travailleurs qui
peinent, pour une poignée de capitalistes grou
pés en bloc dans leurs organisations patro -
ndles.
Demain, continuant sa tactique qui est d’at
taquer par régions, le patronat essayera de
rogner nos salaires.
Il faut nous préparer à la lutte, nous devons
soutenir moralement et financièrement les ca
marades qui sont dans la bataille.
Ils combattent pour nous.
N’attendons pas d’être touchés par la di
minution pour riposter. Que dans chaque usine,
atelier, les camarades choisissent et élisent leurs
délégués.
Dans les usines où avait été constitué l’an
dernier des comités de lutte, il faut procéder
à la révision de nos comités. Combler les vi
des qui se sont produits, remplacer les fatigués,
les sceptiques. Se réunir et envisager les
moyens de lutte.
Organisés dans chaque usine ou comités de
lutte, nous nous préparerons à riposter à l’of
fensive patronale et préparerons notre contre-
offensive.
Le I er mai est une étape dans cette prépa
ration, pour qu’il soit un premier mai de com
bat, réunissez-vous, Vous les meilleurs, même
si vous n’ êtes -.qu un noyau et décidez, par un
moyen ou par un autre, d’alerter vos camara
des de travail afin de les entraîner tous dans
la lutte, afin de réaliser votre 1 er mai.
Odette BriÈRE.
luire Gannonrs ttwinls
Nous recevons de notre ami Virnart la lettre ci-
dessous.
L’administration du journal et la Commission du
Concours sont d’accord pour accepter sa proposition
de reporter la clôture du concours au 31 Mai.
Et nous demandons à tous les concurrents, à tous
nos amis, de mettre ce délai à profit pour redoubler
d’ardeur.
Louviers, le 14 avril 1931.
Chers camarades,
Suivant l’appel adressé à tous les lecteurs du
Prolétaire, j’ai de mon mieux et suivant les circons
tances, prêté mon concours pour assurer dans ma
contrée une large diffusion du journal parmi les
travailleurs et j’avais pensé que le « concours d’a
bonnements » donnerait dans chaque coin des résul
tats importants, ceci en considération des événements
actuels et vu l’importance que chacun doit attacher
à notre presse régionale, qui seule défend les inte
rets de tous les travailleurs. Or, je constate qu à la
date du 10 avril, parution du journal, les objectifs
prévus par l’administration du journal ne sont pas
atteints.
Bien que premier du classement à la date du
10 avril, parution du journal, sans m'occuper du prix
me revenant, je crois bien faire, dans l’intérêt du
journal, et par répercussion, de tons les travailleurs,
en demandant que la clôture du concours soit retar
dée et reportée à fin mai ; bien entendu, ma propo
sition peut et doit être discutée, et je laisse l’admi
nistration du journal et tous les lecteurs juges, afin
qu’une décision soit prise dans l’intérêt même de
chacun, mais surtout au profit de notre presse, qui a
un si grand rôle à jouer, face à la coalition des
feuilles de droite et de gauche.
Je profite de ma lettre pour adresser aux cama
rades qui ont suivi mon exemple, bon courage pour
la continuation des efforts et demande que tous ceux
qui s’intéressent à la vie du journal se mettent a
la besogne afin de rattraper le temps perdu.
Recevez, chers camarades, mon fraternel salut et
l’assurance de mon entier dévouement.
V imart.
Classement
I er Virnart, 480 mois; 2° James, 351 mois;.3 n
Rose Brière, 225 mois; 4° Grancau, 222 mois; 5°
Baudry, 201 mois; 6 5 Benoist, 186 mois; 7® Lar
cher, 156 mois; 8“ Meurant, 138 mois.
Membres du Parti
Correspondants du "Prolétaire”
Amis lecteurs
net
Etes-vous d’accord avec
nous
POUR REALISER contre ceux
qui nous exploitent un 1 er MAI DE
LUTTE.
Pour dire que les fêtes Jeanne
d’Arc seront une manifestation chau
vine et bourgeoise, de préparation à
la guerre.
Pensez-vous que la propagande du
Parti a besoin d’être renforcée.
SI VOUS ETES D’ACCORD
de montîez-le en participant active
ment à la
Pour le 1 e Mai de lutte
en réponse à la Sou-cr'ption
de l’évêché pour la Fête
Jeanne d’Arc
La souscription est ouverte du 20 Avril au
15 Juin.
Demandez des listes au siège du « Prolé
taire », 16, rue Damiette, Rouen.
AU CIRQUE DE ROUEN
Le Vendredi 24 Avril, à 20 h. 30
André MARTY
Député du B.O.P.
BLACHE du S. R. I.
ET DES ORATEURS RÉGIONAUX
AU HAVRE, SALLE FRANKLIN
d facqi
Le Jeudi 23 Avril, à 20 h. 30
DUCLOS
Député du B.O.P.
Marcel DUPONT LEGAGNEUX
Secrétaire de la Région du Comité Régional
TRAITERONT :
De la position de notre Parti en face la crise, ses répercussions sur les conditions
de vie des ouvriers.
De l’attaque contre l’U. R. S. S.
De la préparation d’un 1 er Mai de combat.
Ces meetings sont publics et contradictoires.
Participation aux frais : 1 franc
On peut se procurer des billets d’entrée à nos permanences et aux camarades qui en sont munis.
Pour Rouen: 16, rue Damiette, de 5 h. à 6 h. tous les soirs; à Sotteville, Maison du Peuple,
tous les soirs, même heure.
POUR NOTR
P RO LO
La mobilisation, c’est la guerre
VVVVVVV\AVVVVVA/VAVV\VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 r l PAGE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
l/VWVVWW , AVVVVVV\VVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVW
Bloquons nos forces.
Que tous les membres du Parti et nos amis
se mettent résolument à la besogne, la situa
tion du prolétariat l’exige.
Une vaste offensive patronale est déclan
chée contre les conditions de vie des travail
leurs.
Mineurs, textiles, dockers, contre tout le
prolétariat.
Mobilisons-nous pour donner à notre Parti
es moyens indispensables qui lui permettront
de diriger les luttes ouvrières.
Mobilisons-nous pour un travail de masse,
pour éclairer les travailleurs, pour les entraî
ner à la lutte.
Mobilisons-nous pour la guerre, la lutte
sans merci contre le patronat et ses valets.
Notre « Prolétaire » est une arme solide de
propagande, il a une grande tâche à remplir
dans notre région.
As-tu bien réfléchi, camarade, ami lecteur,
aux difficultés que tu rencontres dans ta pro
pagande ?
Il en est une contre laquelle il faut, avec
persévérance, lutter, c’est la presse bourgeoi
se. La presse bourgeoise, tous les journaux
anticommunistes versent le poison dans le cer
veau des travailleurs, de différentes manières,
avec plus ou moins d’habileté.
Nous avons entendu les refrains : « La
crise ne touchera pas la France », puis la
crise sera de courte durée. En Russie sovié
tique, travail forcé, dumping, les ouvriers crè
vent de faim. En France, les chefs communis
tes veulent la misère des travailleurs, ce sont
des gréviculteurs et ils sont payés par Moscou
tant de.la grève. Quel est le but de pareilles
calomnies et mensonges ?
Empêcher les ouvriers d’y voir clair et
essayer de démontrer que le régime capitaliste
est encore le régime le meilleur pour tous,
ouvriers et patrons. Combien de travailleurs
lisent ces calomnies et mensonges, des di
zaines de milliers, combien sont-ils ceux qui
lisent notre « Prolo » ? Huit mille au maxi
mum et c’est un résultat important, grâce au
dévouement, au travail de centaines de tra
vailleurs qui ont compris l’importance du pro
blème, mais c’est insuffisant.
Tu en conviendras, camarade, que la presse
bourgeoise gêne considérablement notre tra
vail, c’est un sérieux obstacle.
Comment faire pour l’abattre, la révolution
(oui, bien sûr, en Russie soviétique, il n’y a
plus de journaux bourgeois), mais en attendant,
il faut nécessairement augmenter la diffusion
de nos journaux communistes.
Deux chemins qui, d’ailleurs se rejoignent,
s’offrent à nous :
I 0 La vente directe des membres du Parti,
de nos correspondants et amis, à leurs copains
de travail ;
2° L’abonnement.
Nous insistons particulièrement sur l’abon
nement, et nous affirmons que le nouvel abon
né qui, pendant 52 semaines a som « Prolo »
régulièrement est un camarade qui, peu à peu,
se rapproche du Parti pour en devenir bientôt
membre.
Ce camarade, au fur et à mesure qu’il s’in
téresse au journal, fait à son tour de la pro
pagande pour le soutien du journal qui lui a
ôté le bandeau qui l’empêchait de voir clair.
Pour le journal, nous avons expliqué tous
les avantages d’une vente assurée, et d’une
rentrée de fonds régulière.
Maintenant, quels sont les avantages que
l’abonneur peut avoir ? Nous allons prendre
un exemple :
Un copain de Rouen-Etat diffuse 5 « Pro-
los », il va faire des abonnés, sûrement 5.
Et bien, au lieu de donner chaque semaine
5 « Prolos » à des lecteurs assidus, il n’aura
plus cette peine, gagnera du temps qu’il pourra
employer pour faire de nouveaux lecteurs.
Camarades et amis lecteurs, nous vous four
nissons des exemples qui peuvent vous servir
dans votre travail, faites la démonstration que
les appels que nous faisons ne sont pas vains.
Tous en bloc autour du Parti, de notre
Parti et de son vaillant journal, le « Prolétai
re Normand ». Mobilisons-nous pour accen
tuer la guerre à nos exploiteurs et au régime
sur lequel ils s’appuient.
H
est libéré
Notre camarade à quitté la prison de Clairvaux
mercredi dernier, ayant terminé les deux années de
prison dont il avait été frappé à la suite d’un article
paru dans « l’Huma », exaltant le geste des soldats
fraternisant avec les mineurs de la Grand-Gombe.
Les travailleurs de notre région, avec qui il a mi
lité, viendront prochainement l’entendre exposer la
politique de notre Parti.
Les Socialistes
et la Rassie Soviétique
En janvier dernier le congrès S. F. I. O.
des Côtes-du-Nord, à l’unanimité moins 2
voix, condamnait les calomnies contre la
Russie des Soviets que le Rosenfeld pondait
dans le « Populaire ».
Puis dans le journal S.F.I.O. de l’Ardè
che, numéro du i er mars, un camarade so
cialiste définissait comme suit le régime so
viétique :
« Le communisme des Soviets, c’est le so
cialisme intégrai, c’est la mise en œuvre de
cet idéal politique proclamé par nous au
congrès international de 1904 de notre Parti
Socialiste, qui fait notre charte et qui est
inséré à la première page de la carte rouge
de chaque membre du Parti ».
Dans le « Progrès Social », journal de la
S. F. I. O. dans la Seine-Inférieure, nous
lisons dans le numéro du 11 avril un long
article intitulé la « Russie et nous », dont
nous allons publier quelques extraits.
« Je ne suis pas le seul à déplorer en ef
fet, mais un des rares peut-être à le décla
rer, que nos meilleurs leaders font fausse
route en faisant campagne contre la Russie
révolutionnaire, en appréciant avec malveil
lance non seulement la politique bolchevi
que, qu’il est permis de critiquer, mais les
résultats de l’organisation économique so
viétique...
« Le « Populaire », notre « Populaire »,
s’est fait l’écho de toutes les calomnies, de
toutes critiques injustifiées répandues par
la Grande (?) Presse sur la Russie sovié
tique. Il a annoncé plusieurs fois la chute
de Staline* l’échec du plan quinquennal, nié
ies complots anti-soviétiques, avoués mê
mes par des enquêteurs réactionnaires et
capitalistes, etc., etc...
« Lorsque ia Révolution russe, définitive
ment et publiquement victorieuse sur le ter
rain politique et économique aura réduit à
néant toutes ies institutions...
« Nos Blum, nos Paul Faure, nos Ziroms-
ki, nos Renaudel feront-ils amende honora
ble ou s’entêteront-ils dans une inimitié
contraire aux intérêts de la Révolution mon
diale...
« Mais ce n’est pas à ceux qui ne peuvent
pas faire la révolution de reprocher de
l’avoir faite à ceux qui ont eu l’heur de
pouvoir la faire ».
Dans le parti socialiste, c’est tout un cou
rant qui se fait jour contre la politique des
chefs à l’égard de la Russie des Soviets.
De nombreux membres de la S.F.I.O. veu
lent d’autres informations sur l’U. R. S. S.
que les calomnies du Rosenfeld.
Avec le développement de la crise, les ou
vriers sincères membres du parti socialiste
se détourneront de leurs chefs, et comme
leurs frères d’Allemagne, adhéreront à la
IIP Internationale pour le triomphe de la
révolution mondiale.
Pour défendre la Russie attaquée de tou
tes parts, le devoir des travailleurs mem
bres du Parti Socialiste c’est, sans atten
dre plus longtemps, d’entrer dans les Grou
pes de Défense des Amis de l’U. R. S. S.
AU HAVRE
Le “cher” Boulevard
est inauguré
Donc, le ministre du Commerce Rollin
est venu le 12 avril inaugurer le fameux
boulevard Clemenceau, qui a déjà tant coû
te aux contribuables havrais et qui leur
coûtera encore cher à l’avenir pour les rai
sons maintes fois exposées dans le « Pro
létaire ».
Cette manifestation fut beaucoup plus
une démonstration d’union sacrée qu’autre
chose.
Tout le gratin de la bourgeoisie du cru
et des environs y était dignement repré
senté : politiciens de gauche et de droite,
industriels, hommes d’affaires, banquiers,
négociants, G.D.V., ratichons, hauts fonc
tionnaires et toute la racaille.
Après les salamalecs d’usage et échanges
de lieux communs sur la démocratie et au
tres balançoires, les officiels se rendirent au
banquet, cela va sans dire, et hardi pour
les discours.
Le Préfet d’abord prononça son « jus »,
puis ce fut le tour à ce vieux Léon. Her
mann du Pasquier prit la parole ensuite
M. Brindeau lui succéda et le ministre du
Commerce clôtura la série des discours.
Il serait enfantin de considérer tous ces
discours comme insignifiants dans leur es
sence même. Au contraire, il convient d’y
attacher une grande importance, car ils té
moignent d’un sombre souci que les bour
geois n’essaient plus de dissimuler.
Nos discoureurs n’oublièrent pas de sou
ligner la gravité de la situation actuelle
crise économique, crise agraire, ralentisse
ment des affaires, chômage, conflits so^
ciaux, et autres phénomènes du régime,
troublant la quiétude de nos braves bour
geois, aussi bien Léon l’enfant terrible, du
parti radical, que l’archiprêtre Alleaume.
Aucun d’eux ne s’embarrassa pour ap
porter les « solutions » au problème angois
sant de la crise.
(Lire la suite en 2 e page)
NOTRE OPINION
En l’aip, fllfonso!
Le roi d’Espagne est en chômage.
La République bourgeoise espagno
le va lui accorder certainement, à ce
pauvre, une indemnité de chômage
chiffrée en millions, comme la Répu
blique allemande à Guillaume!
Le régime féodal-jésuitique est
mort outre-Py rénées.
C’est l’un des derniers, après le ré
gime tsariste, à sombrer dans la plus
noire pourriture.
La chute d’Alphonse XIII ne sau
rait nous surprendre.
A cette place même, nous écrivions
dans le « Prolétaire » du 19 décembre,
sous le titre « Alphonse XIII tombe
ra », les lignes suivantes :
« Ce nest plus qu’une question de
temps, de semaines... ».
« La monarchie espagnole a signé
son arrêt de mort ».
« ...Le joueur de roulette Alfonso
peut se cramponner ».
« Il n’échappera pas à son sort: il
sera bientôt un roi déchu ».
C’est fait.
C’est l’œuvre, non des bourgeois
républicains, mais du prolétariat espa
gnol, qui s’est battu, qui a fait la grè
ve générale, qui a tenu la rue face à la
plus féroce répression fasciste.
République, l’Espagne entre dans
une ère d’agitation intense.
Les capitalistes sont toujours les
maîtres.
Les exploités restent les exploités.
La plus effroyable crise économique
pèse de plus en plus sur la masse ou
vrière et paysanne de la péninsule.
La peseta dégringole.
Le séparatisme catalan va accroître
les difficultés de la bourgeoisie.
Les ouvriers et paysans pauvres
vont s’apercevoir que la République
bourgeoise ce n’est pas la liberté, pas
même le pain.
Au Parti Communiste espagnol de
rassembler le prolétariat sur des mots
d’ordre clairs de lutte révolutionnaire.
Dans les mois à Venir, sa tâche va
être écrasante, car la lutte des classes
ne Va pas cesser, mais au contraire
s’intensifier.
L’avenir est aux communistes espa
gnols.
La Révolution bourgeoise est faite.
Vive la Révolution prolétarienne !
BREMONT.
Marty et Duclos
dai)? notre Région
Duclos parlera au Havre le 23 avril et
Marty au Cirque de Rouen, le 24.
L un et l’autre sont des militants éprouvés
de notre Parti, des prolétaires dont la cons
cience de classe est à un tel point développée
que rien, pas même la répression la plus bru
tale, n’a pu détourner de leur devoir et de
notre Parti.
Notre Parti, qui s’honore de tels militants,
le seul Parti que me souillent pas les scanda
leux oustricards, votre seul Parti de classe,
travailleurs de Rouen, du Havre et de la
région, veut vous parler.
Notre Parti qui, sans cesse, fouille au sein
de la classe ouvrière pour y chercher les meil
leurs éléments, ceux qui devront entraîner et
diriger leurs frères de misère dans l’âpre lutte
contre le capitalisme, veut vous indiquer qu’il
faut jet comment il faut engager la bataille
contre la diminution des salaires et tendre tou
tes nos forces pour des augmentations.
Notre Parti veut vous parler du chômage
qui jette sur le pavé, des milliers de travail
leurs dans notre région, des centaines de mil
liers en France, des dizaines de millions dans
le monde. Il vous dira la misère sauvage qui
vous guette, contre laquelle, sans réserve et
sans crainte il faut nous dresser.
Notre Parti veut vous montrer P immonde
coalition qui s’organise contre la Russie des
soviets, où le socialisme se construit avec ra
pidité, dans un élan magnifique des masses
dirigées par le Parti communiste russe et
l’Internationale communiste.
Là seulement, le chômage est disparu pour
faire place à une activité débordante, les sa
laires augmentent régulièrement, les travail
leurs sont assurés contre tous les risques d’ac
cident ou de maladie et la durée du travail
est réduite à 7 heures au maximum.
Notre Parti vous parlera encore de la po
litique de trahison des chefs socialistes et
réformistes qui montrent mieux que jamais leur
véritable figure.
Notre Parti enfin, appellera le prolétariat
à réaliser son unité de classe sur ses reven
dications, dans la rue, dans la lutte, le 1"
Mai, contre le capitalisme affameur.
Tous les prolétaires accompagnés de leur
famille, viendront entendre b grande voix de
leur Parti qui les appelle à l’action contre la
misère, pour l’augmentation de leur salaire
et leur émancipation.
Rivière.
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