Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-04-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 avril 1931 03 avril 1931
Description : 1931/04/03 (N238). 1931/04/03 (N238).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715266
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
e* Stn«ffft& s tWfiMei
VENDREDI 3 AVRIL 193L
6 e ANNEE. « N® 236.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan ^tMÆWTi/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Dn an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUÜIV — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
■ta
NOTRE OPINION
CONTRE
le Comité des Houillères
CONTRE
latraHlsoiides Ghgfsréformistes
Les combines entre Laüal, Vigne et
Cuüelette s’effondrent.
Les chefs' réformistes avaient passé
un accord avec le patronat pour que
les mineurs du Nord et du Pas-de-
Calais soient diminués de 4 %. Ils
cherchent ainsi à sauver le régime qui
les paye grassement à chaque trahi-
A. MARTY, parlera au Cirque de Rouen le 24 Avril
son.
Mais que représentent-ils ces chefs
confédérés.
Ont-ils mandat de la masse des mi
Avec les Mineurs
brisons l’attaque patronale
Continuant leur politique de trahison que
nous avons, à diverses reprises, dénoncée, les
chefs réformistes qui, après avoir trahi les
textiles du Nord en été 1930, lorsque ceux-ci
luttaient contre la loi des « Assurances so
ciales )>, viennent encore une fois de tenter
de briser le front de lutte des mineurs.
Alors que nous, les unitaires, les commu
nistes, préparions la lutte des mineurs sur le
terrain national, par des conférences de puits,
appelant les ouvriers confédérés, chrétiens,
non-syndiqués, à la bataille Contre les Com
pagnies houillères et contre 1 les chefs réfor
mistes traîtres.
Nous avons lancé le mot d’ordre d’une
fédération unique de classe des mineurs, met
tant ainsi en pratique notre plate forme'd’unité.
Patronat, chefs réformistes et le gouverne
ment ont senti le danger.
A vec la réalisation du front unique de lutte
des mineurs, c’était la défaite du patronat et
des chefs réformistes.
C’était, la démonstration claire et nette que
notre tactique est la seule capable de faire
avorter l’attaque patronale.
Le patronat, les chefs réformistes, ont rnis
tout en œuvre pour que cette démonstration
ne fût pas faite.
Les parlotes, les marchandages eurent lieu
dans la coulisse.
Laval, premier ministre, Vigne, chefs ré
formistes ont délibéré avec Cuvelette, le re
présentant du Comité des Houillères.
Sans avoir entendu un mot de la discussion
qu'il y eut, on peut dire quelle se développa
sur ces deux points : briser la résistance des
mineurs pour les battre plus facilement, et
sauver l’influence des chefs réformistes que
ceux-ci ont encore auprès des mineurs.
Ce qui constitue la véritable victoire des
Houillères du Nord et du Pas-de-Calais,
c’est d’avoir imposé tout leur programme au
syndicalisme ouvrier (C.G.T.), moyennant un
rabais de quelques centimes sur la réduction
de salaires qu’elles avaient d’abord décrétée.
Ceci estt un extrait de la République, jour
nal radical.
La manœuvre est claire : diviser, détacher
les bassins miniers du Nortî et du Pas-de-
Calais des autres bassins, où le patronal tente
d’imposer les diminutions de salaires.
Les chefs confédérés chanteront victoire,
parce qu’ils auront obtenu quelques centi
mes.
Travailleurs, ce sera la victoire du patronat,
si cette tentative de division réussit. Mais
notre C.G.T.U. a réussi à entraîner les mi
neurs dans le seul chemin qui les mènera à
la victoire : la grève.
Il est nécessaire que tous les travailleurs et
travailleuses de notre région viennent en aide
aux mineurs.
Malgré le chômage, quoique dans les mai
sons ouvrières la gêne, la misère s’installent.
La bataille des mineurs contre la diminu
tion des salaires, c’est notre lutte à tous.
Si le patronat sent que les travailleurs sont
prêts à la bataille, si la solidarité, si les gros
sous des prolos de notre région apportent du
pain aux vaillants lutteurs des mines de 'houille,
le patronat reculera.
Les marins, dockers, grutiers, mariniers et
cheminots ont une tâche importante à accom
plir dans le soutien des mineurs en lutte.
Il faut boycotter les transports et décharge
ments étrangers.
Il faut que les dockers, dont les salaires
et les huit heures sont en danger, que les ma
rins et mariniers, touchés comme les autres
corporations, par la crise, réagissent et enga
gent la lutte pour leurs revendications.
Ce sera le meilleur moyen de battre le pa
tronat et d’cqjporler effectivement aide aux
mineurs en lutte.
i£r
M. Dupont.
Un puits de mine dans La Pas-de-Calais
Contre la Répression
renforçons la lutte
Le régime capitaliste est sérieusement
ébranlé; le triomphe de l’édification socia
liste en Russie, la lutte des millions de tra
vailleurs chômeurs et non chômeurs qui
veulent vivre en augmente encore la fragi
lité.
Les capitalistes ne veulent pas disparaî
tre. Leur classe se défend contre la nôtre
qui attaque et porte des coups rudes.
Pour briser le front de lutte des ouvriers
ils font régner dans certains pays la ter
reur la plus effroyable; acculés par la lutte
des ouvriers, ils arrachent leur masque dé
mocratique.
Dans les usines et chantiers ils organisent
la chasse aux communistes, ils calomnient
les militants et ouvriers révolutionnaires,
les emprisonnent, les torturent.
Perquisitions, brimades, mouchardage,
attentats même se succèdent, s’accentuent
avec le développement de la crise économi
que et la montée révolutionnaire des mas
ses.
Dans toutes les régions de notre Parti, la
répression augmente.
La bourgeoisie veut empêcher la réalisa
tion du i pt Mai de combat.
Dans notre région, au Havre, trois, doc
kers sont emprisonnés pour leur action pen
dant la grève. '
Pour la « Douane Rouge », journal de lu
cellule communiste du Havre, plusieurs per
quisitions ont été effectuées au domicile de
camarades connus comme militants, et mê
me au siège du Syndicat Autonome des
Douanes.
Cette, semaine, à Rouen, à la recherche
du « Conscrit », plusieurs descentes de flics
ont été r opérées chez des militants et au siè
ge du Parti.
La bourgeoisie sait reconnaître ses enne
mis.
Mais les travailleurs sauront reconnaître
leurs amis.
Pas de répression gouvernementale et pa
tronale contre les réformistes de tout crin,
ni pour les chefs et cheffaillons confédérés,
minoritaires ou autonomes. Ils ne 1 sont
pas dangereux pour les capitalistes; les tra
vailleurs en traduiront qu’ils le sont pour
les ouvriers.
A Nancy, nos camarades ouvriers et mili
tants emprisonnés qui ont été lâchement
agressés dans leurs cellules par une bande
de flics sont condamnés à nouveau. Les
bourreaux deviennent victimes !
La vieille mère Roussenq meurt avant de
revoir son Paul, après l’avoir attendu des
années; le retour en France de ce martyr
s’impose.
A Dax, les vaillants lutteurs du B ou cou,
pour la plupart élus des ouvriers, sont frap
pés d’interdiction de séjour.
Et on pourrait ajouter à la liste déjà lon
gue.
Contre la répression, pas d’autre issue
la lutte organisée des travailleurs, à l’usine,
dans la rue. Le renforcement de nos orga-,
n i sat ion s r évolu t i onn aires.
Ce n’est oue r
cheror'* *
d'
Le Concours d’abonnements
Lia tintât II fait taira
—o—
Oui, mon vieux, de nouveaux copains, trop
peu nombreux malheureusement, se sont mis
à faire des abonnements.
Un copain de Rouen, un cheminot en a
fait cinq d’un an.
Mais il faut dire quand même qu’il fut aidé
par un de ses copains qui lui avait préparé
le terrain en vendant pendant plusieurs se
maines, des « Prolos » aux copains qui vien
nent de s’abonner.
Le vendeur au numéro ne m’avait pas ca
ché ses « embêtements » pour vendre ses
20 « Prolos » chaque semaine.
— Tu sais, me disait-il, ils m’achètent le
« Prolo )> parce que nous sommes des copains
ensemble. Jamais ils ne me le demandent, à
chaque fois, il faut que je les tape de huit
sous.
Dis donc, vieux, quels sont les résultats ?
Avec des « embêtements » tu as vendu 20
« Prolos » la semaine, on te l’achetait parce
qu’on était copain avec toi, et maintenant,
5 copains sur 20 s’abonnent (d’ailleurs, les
autres vont suivre). 1 es copains se sont habi
tués au journal, ils vont vu que lui seul dé
fend les travailleurs.
A deux, vous avez démontré comment les
membres du Parti et les sympathisants peu
vent faire des abonnés.
Tous les membres du Parti, les sympathi
sants, les lecteurs ont des amis, vendez-leur
le (( Prolo w en tant'que copain, faites qu’ils
vous l’achètent plusieurs semaines et après,
l’abonnement viendra si vous posez la ques
tion.
5.000 lecteurs au numéro, nous posons la
question de 1.000 abonnés, c’est réalisable,
ainsi l’augmentation de la vente directe. D’ail
leurs, il ne faut pas oublier que c’est la vie
même du journal, les abonnés.
Le « Prolétaire », notre vaillant journal,
que nous avons maintenu toujours malgré les
coups des adversaires .et de la bourgeoisie,
par nos efforts, tant au point de vue financier
que de propagande, serait-il appelé à voir ses
possibilités diminuées parce que nous ne tra
vaillons pas suffisamment pour avoir 1.000
abonnés nouveaux ? Quelle joie dans le camp
des anti-communistes !
Au travail, camarades ! pour surmonter les
difficultés présentes, pour les 1.000 abonnés
nouveaux, pour augmenter l’influence et les
capacités d’agitation de notre « Prolétaire ».
Classement au 31 Mars
1 er Vimart. 342 mois ; 2° James, 261 mois ;
3 e Benoist, 168 mois ; 4 e Baudry, 153 mois ;
5 e Graneau 150 mois ; 6 e Larcher, 132 mois ;
7° Meurant, 108 mois ; 8 e Rose Brière, 99
mois.
Si les Rouennais s’y mettent, disions-nous
la semaine dernière, ça va barder.
Et ça barde ! Graneau gagne deux places
et menace sérieusement l’ami Baudry.
James continue la course, il faut que Vi
mart se tienne bien !
L’ami Benoist se classe 3° cette semaine,
gagnant, lui aussi, deux places.
Si une centaine de nos amis se mettaient à
suivre la cadence de nos huit premiers, nous
aurions rapidement les 1.000 abonnés nou
veaux .
Quels sont les nouveaux concurrents qui
vont entrer dans la course ?
A NOS ABONNES
En raison de grosses difficultés financiè
res, nous demandons à tous nos camarades
abonnés dont l’abonnement arrive à expira
tion, de bien vouloir nous en adresser sans
retard le montant.
Nous prions les abonnés qui se trouvent
en retard et à qui il va être présenté une
traite de lui faire bon accueil, afin qu’elle
ne retourne pas impayée, ce qui augmente
rait nos frais.
AUX TRESORIERS
DE CELLULES ET DE RAYONS
Pour les mêmes raisons énoncées ci-des
sus, nous demandons à tous nos camarades
de faire parvenir à la trésorerie régionale
les fonds dont iis disposent.
Pour certaines cellules qui le peuvent,
de passer de nouvelles commandes de tim
bres en les réglant de suite.
SOUSCRIPTION PERMANENTE
Depuis la souscription des « Etrennes »
un grand nombre de camarades ont aban
donné la souscription permanente.
Nous rappelons à tous nos camarades et
amis que le « Prolo » a régulièrement besoin
de fonds de souscription, tant que nous
n’aurons pas atteint un tirage d’au moins
• 'Vest une nécessité urgente de faire
f out les listes de la souscription
'H*tes au siège du « Pro-
Avant les mineurs, les dockers du Havre, de la Pallice ont lutté énergiquement
contre les riches entrepreneurs qui n'ont pas osé encore les diminuer.
Sans la trahison et capitulation des chefs minoritaires et autonomes, leur vic
toire eut été complète.
" :f ■
LE PORT DE LA PALLICE
neurs pour discuter avec le patronat et
les pouvoirs publics ?
Ont-ils mandat de leurs syndiqués ?
Non! Les mineurs, qu’ils soient confé
dérés, unitaires, chrétiens ou inorgani
sés, sont contre toute diminution de
salaire.
Car leurs salaires sont nettement in
suffisants et seul le patronat est res
ponsable de la crise qu’il doit payer.
Nous, les unitaires, les communis
tes, pas de combines avec les patrons.
A côté des ouvriers, nous sommes
pour la lutte.
Nous faisons tput notre possible
pour ouvrir les yeux des travailleurs
qui suivent encore les chefs confédé
rés traîtres.
Nous avons des résultats; il est in
dicatif de souligner que le nombre de
grévistes augmente dan^-le Nord et le
Pas-de-Calais malgré l’influence des
réformistes.
De lundi à mardi, le nombre de gré
vistes a doublé. Le « Journal de
Rouen » est contraint d’en faire l’aveu.
La Élalare ta Map
En Allemagne, la ^ situation s’aggrave.
Arrestations en masse d’ouvriers, attaques po
licières contre les locaux du Parti, assassinats
de militants communistes et l’état de siège.
Hindenburg, le président de la Républi
que allemande, en complet accord avec le
social-démocrate Severing, ministre de Prusse,
viennent en fait de supprimer les droits cons
titutionnels.
Plus le droit de se réunir et de s’organiser,
de dire ce que l’on pense’et de l’écrire.
C’est un pas en avant dans la voie du fas
cisme.
La social-démocratie 'allemande, par la
voix de ses chefs, indique que ces mesures
sont prises pour sauver la République.
Belle République, en effet, celle où 5 mil
lions d’ouvriers sont sans travail.
Mesures prises contre les partis extrémis
tes, disent-ils, mais les faits démentent de
pareilles affirmations.
Alors que les bandes d Hitler accomplis
sent leurs attaques contre les travailleurs ré
volutionnaires ,en toute liberté, la maison Karl
Liebknecht, siège du Comité central du Parti
communiste allemand, vient d’être attaquée
par la police.
En réalité, les chefs socialistes allemands,
comme leurs amis de France, s’entendent très
bien avec les capitalistes pour chercher à
étouffer, à briser la lutte des travailleurs pour
leur libération.
La social-démocratie allemande est le meil
leur soutien du capitalisme et elle l’a montré
en 1918 et 1923. Depuis, elle n’a fait que
de collaborer de plus en plus étroitement avec
le patronat et elle a préparé l’avènement du
fascisme. Mais les ouvriers révolutionnaires
quittent ses rangs et viennent dans les rangs
de la IIP Internationale, seule organisation
de combat des travailleurs.
DANS QUEL BUT ?
Pilsudzky à Cherbourg
Le chef des bandes d'assassins fascistes de Polo
gne est en voyage.
Il a, sur un navire de guerre probablement fabri
qué en France et aussi probablement payé avec de
l’argent emprunté en France, longé nos cotes de
la Manche.
Son voyage suit celui du général Gorecki au
Havre. Que se prépare-t-il?
Mais, comme Mussolini, le dictateur sanglant n a
pas encore osé poser son pied sur le sol français.
11 a eu une entrevue en rade de Cherbourg avec
des notabilités françaises et avec son ambassadeur.
Pourquoi donc ses amis Boncour et Locquin ne
sont-ils pas allés, avec Blondel, lui faire une visite,
en copains?
Par contre, le Doumergue, avant d aller sourire
aux animaux du Concours agricole, lui a adresse ses
plus or chaleureuses amitiés » au nom de la Répu
blique bourgeoise !
Quand un homme comme Pilsudzki fait un tel
voyage, c’est que les menaces de guerre s accrois
sent. Pilsudzki prépare la guerre.
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 PACE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
ÇA A I*A
Le « prince du sang » Schneider a jeté à la rue
200 ouvriers de ses usines du Creusot. Pour Paul
Faure, c’est un fait inouï, jamais vu. On voit bien
que Paul Faure ignore.tout des luttes ouvrières. Mais
comment combat-il Schneider et les licenciements?
Par une souscription dans le « Popu »... !
XXX
Ziromsky trouve que l’Internationale socialiste a
pris une « décision regrettable » en écartant de l’or
dre du jour de son Congrès, et sur l’injonction des
partis anglais (!) et allemand (!!), la question de
« l’exercice du pouvoir » en régime capitaliste. Zi-
romsky se contentera de regretter et Mac Donald et
Sévering continueront à étrangler la classe ouvrière au
nom de la social-démocratie.
XXX
« Fâcheuse erreur », déclare Gandhi quand Mac
Donald fait pendre les trois Hindous condamnés de
Lahore, « fâcheuse erreur, mais ne dites rien! ». Ce
à quoi les Hindous répondent en mettant violemment
Gandhi dans le même sac que les impérialistes an
glais. Le traître est allé trop vite !...
XXX
Deux jours après que Doumergue eût fêté à bonne
table le triste sire Alphonse XIII, ce dernier faisait
assassiner dans sa capitale les étudiants républicains.
Vive Doumergue !
XXX
Connaissez-vous l’Anschluss? C’est la réunion de
l’Autriche à l’Allemagne. Voilà, paraît-il, le nou
veau danger, et du « Journal de Rouen » au pitre
Herriot, ce n’est qu’un cri d’alarme : en avant con
tre les « boches » ! Le pire danger, pour l’ouvrier
français, ce sont les visées impérialistes de la bour
geoisie française.
XXX
Herriot est divorcé. Pas avec Madame Récamier,
ni avec Charlotte Corday. Il est divorcé avec les
socialistes lyonnais qui veulent avoir là-bas la part
du Lyon. L’affaire passera prochainement en conci
liation...
XXX
La poule de luxe Marie de Roumanie est en vil
légiature à Saint-Briac, en Bretagne, chez M. le
Grand-Duc Cyrille de toutes les Russies (sauf la
soviétique). Qu’est-ce qui va encore se mijoter par
là contre le prolétariat?
A genoux, Métayer ! pas encore devant le
calice tenu par Mgr Dubois de Mirabelle,
pas encore devant les Eminences plus ou
moins grises qui visiteront bientôt notre ville,
venant des « trois points » cardinaux, pas
encore devant les reliques de Sainte Jeanne
d’Arc, cette u prolétaire », comme dit l’apô
tre Weil-Raynal !
A genoux, Métayer, devant les capitalis
tes des sociétés concessionnaires de notre u ri
che » ville de Rouen !
A genoux, Métayer, devant 1’omnipotent
Conseil d’administration de la Compagnie des
Framways !
Quel amour doivent avoir scs membres pour
votre radicale personne.
Nul doute que, lorsque vous serez en chô-
Aujourd’hui, plus résolus, les mi
neurs vont renforcer leur front de lutte.
Puits Déchy, hier 65 % de grévistes ;
aujourd’hui, 80 % .
Puits Notre-Dame, 100 % de grévis
tes.
Puits Dejardin, hier 50 % ; aujour
d’hui, 85 %; etc., etc.
Les mineurs, qui font montre d’une
grande combativité, se battent avec la
police qui les provoque.
Dans les autres bassins, dans le Cen
tre, les minoritaires de la C. G. T. U.
font comme les chefs réformistes du
Nord, ils essaient de briser la grève.
Mais les mineurs, suivant la Voie ré
volutionnaire, balaieront les traîtres et
battront les patrons.
AVANT LES SEANCES
DU CONSEIL MUNICIPAL DE ROUEN
Les représentants de « l’ordre » s’apprêtent à
« recevoir » le public.
mage, ils ne vous demandent des conseils
d’avocat.
Battu, Cerné ; battu, Dubreuil ! Battus de
vitesse.
Ils avaient pourtant bien fait les choses,
pour l’aimable Compagnie !
Rien à faire avec Métayer.
Les six ans du mandat ne sont pas écoulés,
mais M. le Maire tient largement ses pro
messes !
Quatrième augmentation, c’est un résultat,
un résultat chiffré.
Comme Meyer, Métayer combat la vie
chère.
Le tarif unique, cette belle découverte dé
mocratique égalitaire, a enfin mis su/ le même
Au Conseil Municipal de Rouen
A genoux Métayer !
2 seas de plus aax Tramways
VENDREDI 3 AVRIL 193L
6 e ANNEE. « N® 236.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan ^tMÆWTi/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Dn an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUÜIV — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
■ta
NOTRE OPINION
CONTRE
le Comité des Houillères
CONTRE
latraHlsoiides Ghgfsréformistes
Les combines entre Laüal, Vigne et
Cuüelette s’effondrent.
Les chefs' réformistes avaient passé
un accord avec le patronat pour que
les mineurs du Nord et du Pas-de-
Calais soient diminués de 4 %. Ils
cherchent ainsi à sauver le régime qui
les paye grassement à chaque trahi-
A. MARTY, parlera au Cirque de Rouen le 24 Avril
son.
Mais que représentent-ils ces chefs
confédérés.
Ont-ils mandat de la masse des mi
Avec les Mineurs
brisons l’attaque patronale
Continuant leur politique de trahison que
nous avons, à diverses reprises, dénoncée, les
chefs réformistes qui, après avoir trahi les
textiles du Nord en été 1930, lorsque ceux-ci
luttaient contre la loi des « Assurances so
ciales )>, viennent encore une fois de tenter
de briser le front de lutte des mineurs.
Alors que nous, les unitaires, les commu
nistes, préparions la lutte des mineurs sur le
terrain national, par des conférences de puits,
appelant les ouvriers confédérés, chrétiens,
non-syndiqués, à la bataille Contre les Com
pagnies houillères et contre 1 les chefs réfor
mistes traîtres.
Nous avons lancé le mot d’ordre d’une
fédération unique de classe des mineurs, met
tant ainsi en pratique notre plate forme'd’unité.
Patronat, chefs réformistes et le gouverne
ment ont senti le danger.
A vec la réalisation du front unique de lutte
des mineurs, c’était la défaite du patronat et
des chefs réformistes.
C’était, la démonstration claire et nette que
notre tactique est la seule capable de faire
avorter l’attaque patronale.
Le patronat, les chefs réformistes, ont rnis
tout en œuvre pour que cette démonstration
ne fût pas faite.
Les parlotes, les marchandages eurent lieu
dans la coulisse.
Laval, premier ministre, Vigne, chefs ré
formistes ont délibéré avec Cuvelette, le re
présentant du Comité des Houillères.
Sans avoir entendu un mot de la discussion
qu'il y eut, on peut dire quelle se développa
sur ces deux points : briser la résistance des
mineurs pour les battre plus facilement, et
sauver l’influence des chefs réformistes que
ceux-ci ont encore auprès des mineurs.
Ce qui constitue la véritable victoire des
Houillères du Nord et du Pas-de-Calais,
c’est d’avoir imposé tout leur programme au
syndicalisme ouvrier (C.G.T.), moyennant un
rabais de quelques centimes sur la réduction
de salaires qu’elles avaient d’abord décrétée.
Ceci estt un extrait de la République, jour
nal radical.
La manœuvre est claire : diviser, détacher
les bassins miniers du Nortî et du Pas-de-
Calais des autres bassins, où le patronal tente
d’imposer les diminutions de salaires.
Les chefs confédérés chanteront victoire,
parce qu’ils auront obtenu quelques centi
mes.
Travailleurs, ce sera la victoire du patronat,
si cette tentative de division réussit. Mais
notre C.G.T.U. a réussi à entraîner les mi
neurs dans le seul chemin qui les mènera à
la victoire : la grève.
Il est nécessaire que tous les travailleurs et
travailleuses de notre région viennent en aide
aux mineurs.
Malgré le chômage, quoique dans les mai
sons ouvrières la gêne, la misère s’installent.
La bataille des mineurs contre la diminu
tion des salaires, c’est notre lutte à tous.
Si le patronat sent que les travailleurs sont
prêts à la bataille, si la solidarité, si les gros
sous des prolos de notre région apportent du
pain aux vaillants lutteurs des mines de 'houille,
le patronat reculera.
Les marins, dockers, grutiers, mariniers et
cheminots ont une tâche importante à accom
plir dans le soutien des mineurs en lutte.
Il faut boycotter les transports et décharge
ments étrangers.
Il faut que les dockers, dont les salaires
et les huit heures sont en danger, que les ma
rins et mariniers, touchés comme les autres
corporations, par la crise, réagissent et enga
gent la lutte pour leurs revendications.
Ce sera le meilleur moyen de battre le pa
tronat et d’cqjporler effectivement aide aux
mineurs en lutte.
i£r
M. Dupont.
Un puits de mine dans La Pas-de-Calais
Contre la Répression
renforçons la lutte
Le régime capitaliste est sérieusement
ébranlé; le triomphe de l’édification socia
liste en Russie, la lutte des millions de tra
vailleurs chômeurs et non chômeurs qui
veulent vivre en augmente encore la fragi
lité.
Les capitalistes ne veulent pas disparaî
tre. Leur classe se défend contre la nôtre
qui attaque et porte des coups rudes.
Pour briser le front de lutte des ouvriers
ils font régner dans certains pays la ter
reur la plus effroyable; acculés par la lutte
des ouvriers, ils arrachent leur masque dé
mocratique.
Dans les usines et chantiers ils organisent
la chasse aux communistes, ils calomnient
les militants et ouvriers révolutionnaires,
les emprisonnent, les torturent.
Perquisitions, brimades, mouchardage,
attentats même se succèdent, s’accentuent
avec le développement de la crise économi
que et la montée révolutionnaire des mas
ses.
Dans toutes les régions de notre Parti, la
répression augmente.
La bourgeoisie veut empêcher la réalisa
tion du i pt Mai de combat.
Dans notre région, au Havre, trois, doc
kers sont emprisonnés pour leur action pen
dant la grève. '
Pour la « Douane Rouge », journal de lu
cellule communiste du Havre, plusieurs per
quisitions ont été effectuées au domicile de
camarades connus comme militants, et mê
me au siège du Syndicat Autonome des
Douanes.
Cette, semaine, à Rouen, à la recherche
du « Conscrit », plusieurs descentes de flics
ont été r opérées chez des militants et au siè
ge du Parti.
La bourgeoisie sait reconnaître ses enne
mis.
Mais les travailleurs sauront reconnaître
leurs amis.
Pas de répression gouvernementale et pa
tronale contre les réformistes de tout crin,
ni pour les chefs et cheffaillons confédérés,
minoritaires ou autonomes. Ils ne 1 sont
pas dangereux pour les capitalistes; les tra
vailleurs en traduiront qu’ils le sont pour
les ouvriers.
A Nancy, nos camarades ouvriers et mili
tants emprisonnés qui ont été lâchement
agressés dans leurs cellules par une bande
de flics sont condamnés à nouveau. Les
bourreaux deviennent victimes !
La vieille mère Roussenq meurt avant de
revoir son Paul, après l’avoir attendu des
années; le retour en France de ce martyr
s’impose.
A Dax, les vaillants lutteurs du B ou cou,
pour la plupart élus des ouvriers, sont frap
pés d’interdiction de séjour.
Et on pourrait ajouter à la liste déjà lon
gue.
Contre la répression, pas d’autre issue
la lutte organisée des travailleurs, à l’usine,
dans la rue. Le renforcement de nos orga-,
n i sat ion s r évolu t i onn aires.
Ce n’est oue r
cheror'* *
d'
Le Concours d’abonnements
Lia tintât II fait taira
—o—
Oui, mon vieux, de nouveaux copains, trop
peu nombreux malheureusement, se sont mis
à faire des abonnements.
Un copain de Rouen, un cheminot en a
fait cinq d’un an.
Mais il faut dire quand même qu’il fut aidé
par un de ses copains qui lui avait préparé
le terrain en vendant pendant plusieurs se
maines, des « Prolos » aux copains qui vien
nent de s’abonner.
Le vendeur au numéro ne m’avait pas ca
ché ses « embêtements » pour vendre ses
20 « Prolos » chaque semaine.
— Tu sais, me disait-il, ils m’achètent le
« Prolo )> parce que nous sommes des copains
ensemble. Jamais ils ne me le demandent, à
chaque fois, il faut que je les tape de huit
sous.
Dis donc, vieux, quels sont les résultats ?
Avec des « embêtements » tu as vendu 20
« Prolos » la semaine, on te l’achetait parce
qu’on était copain avec toi, et maintenant,
5 copains sur 20 s’abonnent (d’ailleurs, les
autres vont suivre). 1 es copains se sont habi
tués au journal, ils vont vu que lui seul dé
fend les travailleurs.
A deux, vous avez démontré comment les
membres du Parti et les sympathisants peu
vent faire des abonnés.
Tous les membres du Parti, les sympathi
sants, les lecteurs ont des amis, vendez-leur
le (( Prolo w en tant'que copain, faites qu’ils
vous l’achètent plusieurs semaines et après,
l’abonnement viendra si vous posez la ques
tion.
5.000 lecteurs au numéro, nous posons la
question de 1.000 abonnés, c’est réalisable,
ainsi l’augmentation de la vente directe. D’ail
leurs, il ne faut pas oublier que c’est la vie
même du journal, les abonnés.
Le « Prolétaire », notre vaillant journal,
que nous avons maintenu toujours malgré les
coups des adversaires .et de la bourgeoisie,
par nos efforts, tant au point de vue financier
que de propagande, serait-il appelé à voir ses
possibilités diminuées parce que nous ne tra
vaillons pas suffisamment pour avoir 1.000
abonnés nouveaux ? Quelle joie dans le camp
des anti-communistes !
Au travail, camarades ! pour surmonter les
difficultés présentes, pour les 1.000 abonnés
nouveaux, pour augmenter l’influence et les
capacités d’agitation de notre « Prolétaire ».
Classement au 31 Mars
1 er Vimart. 342 mois ; 2° James, 261 mois ;
3 e Benoist, 168 mois ; 4 e Baudry, 153 mois ;
5 e Graneau 150 mois ; 6 e Larcher, 132 mois ;
7° Meurant, 108 mois ; 8 e Rose Brière, 99
mois.
Si les Rouennais s’y mettent, disions-nous
la semaine dernière, ça va barder.
Et ça barde ! Graneau gagne deux places
et menace sérieusement l’ami Baudry.
James continue la course, il faut que Vi
mart se tienne bien !
L’ami Benoist se classe 3° cette semaine,
gagnant, lui aussi, deux places.
Si une centaine de nos amis se mettaient à
suivre la cadence de nos huit premiers, nous
aurions rapidement les 1.000 abonnés nou
veaux .
Quels sont les nouveaux concurrents qui
vont entrer dans la course ?
A NOS ABONNES
En raison de grosses difficultés financiè
res, nous demandons à tous nos camarades
abonnés dont l’abonnement arrive à expira
tion, de bien vouloir nous en adresser sans
retard le montant.
Nous prions les abonnés qui se trouvent
en retard et à qui il va être présenté une
traite de lui faire bon accueil, afin qu’elle
ne retourne pas impayée, ce qui augmente
rait nos frais.
AUX TRESORIERS
DE CELLULES ET DE RAYONS
Pour les mêmes raisons énoncées ci-des
sus, nous demandons à tous nos camarades
de faire parvenir à la trésorerie régionale
les fonds dont iis disposent.
Pour certaines cellules qui le peuvent,
de passer de nouvelles commandes de tim
bres en les réglant de suite.
SOUSCRIPTION PERMANENTE
Depuis la souscription des « Etrennes »
un grand nombre de camarades ont aban
donné la souscription permanente.
Nous rappelons à tous nos camarades et
amis que le « Prolo » a régulièrement besoin
de fonds de souscription, tant que nous
n’aurons pas atteint un tirage d’au moins
• 'Vest une nécessité urgente de faire
f out les listes de la souscription
'H*tes au siège du « Pro-
Avant les mineurs, les dockers du Havre, de la Pallice ont lutté énergiquement
contre les riches entrepreneurs qui n'ont pas osé encore les diminuer.
Sans la trahison et capitulation des chefs minoritaires et autonomes, leur vic
toire eut été complète.
" :f ■
LE PORT DE LA PALLICE
neurs pour discuter avec le patronat et
les pouvoirs publics ?
Ont-ils mandat de leurs syndiqués ?
Non! Les mineurs, qu’ils soient confé
dérés, unitaires, chrétiens ou inorgani
sés, sont contre toute diminution de
salaire.
Car leurs salaires sont nettement in
suffisants et seul le patronat est res
ponsable de la crise qu’il doit payer.
Nous, les unitaires, les communis
tes, pas de combines avec les patrons.
A côté des ouvriers, nous sommes
pour la lutte.
Nous faisons tput notre possible
pour ouvrir les yeux des travailleurs
qui suivent encore les chefs confédé
rés traîtres.
Nous avons des résultats; il est in
dicatif de souligner que le nombre de
grévistes augmente dan^-le Nord et le
Pas-de-Calais malgré l’influence des
réformistes.
De lundi à mardi, le nombre de gré
vistes a doublé. Le « Journal de
Rouen » est contraint d’en faire l’aveu.
La Élalare ta Map
En Allemagne, la ^ situation s’aggrave.
Arrestations en masse d’ouvriers, attaques po
licières contre les locaux du Parti, assassinats
de militants communistes et l’état de siège.
Hindenburg, le président de la Républi
que allemande, en complet accord avec le
social-démocrate Severing, ministre de Prusse,
viennent en fait de supprimer les droits cons
titutionnels.
Plus le droit de se réunir et de s’organiser,
de dire ce que l’on pense’et de l’écrire.
C’est un pas en avant dans la voie du fas
cisme.
La social-démocratie 'allemande, par la
voix de ses chefs, indique que ces mesures
sont prises pour sauver la République.
Belle République, en effet, celle où 5 mil
lions d’ouvriers sont sans travail.
Mesures prises contre les partis extrémis
tes, disent-ils, mais les faits démentent de
pareilles affirmations.
Alors que les bandes d Hitler accomplis
sent leurs attaques contre les travailleurs ré
volutionnaires ,en toute liberté, la maison Karl
Liebknecht, siège du Comité central du Parti
communiste allemand, vient d’être attaquée
par la police.
En réalité, les chefs socialistes allemands,
comme leurs amis de France, s’entendent très
bien avec les capitalistes pour chercher à
étouffer, à briser la lutte des travailleurs pour
leur libération.
La social-démocratie allemande est le meil
leur soutien du capitalisme et elle l’a montré
en 1918 et 1923. Depuis, elle n’a fait que
de collaborer de plus en plus étroitement avec
le patronat et elle a préparé l’avènement du
fascisme. Mais les ouvriers révolutionnaires
quittent ses rangs et viennent dans les rangs
de la IIP Internationale, seule organisation
de combat des travailleurs.
DANS QUEL BUT ?
Pilsudzky à Cherbourg
Le chef des bandes d'assassins fascistes de Polo
gne est en voyage.
Il a, sur un navire de guerre probablement fabri
qué en France et aussi probablement payé avec de
l’argent emprunté en France, longé nos cotes de
la Manche.
Son voyage suit celui du général Gorecki au
Havre. Que se prépare-t-il?
Mais, comme Mussolini, le dictateur sanglant n a
pas encore osé poser son pied sur le sol français.
11 a eu une entrevue en rade de Cherbourg avec
des notabilités françaises et avec son ambassadeur.
Pourquoi donc ses amis Boncour et Locquin ne
sont-ils pas allés, avec Blondel, lui faire une visite,
en copains?
Par contre, le Doumergue, avant d aller sourire
aux animaux du Concours agricole, lui a adresse ses
plus or chaleureuses amitiés » au nom de la Répu
blique bourgeoise !
Quand un homme comme Pilsudzki fait un tel
voyage, c’est que les menaces de guerre s accrois
sent. Pilsudzki prépare la guerre.
LECTEUR DU HAVRE
LIS EN 4 PACE
LA CHRONIQUE DU HAVRE
ÇA A I*A
Le « prince du sang » Schneider a jeté à la rue
200 ouvriers de ses usines du Creusot. Pour Paul
Faure, c’est un fait inouï, jamais vu. On voit bien
que Paul Faure ignore.tout des luttes ouvrières. Mais
comment combat-il Schneider et les licenciements?
Par une souscription dans le « Popu »... !
XXX
Ziromsky trouve que l’Internationale socialiste a
pris une « décision regrettable » en écartant de l’or
dre du jour de son Congrès, et sur l’injonction des
partis anglais (!) et allemand (!!), la question de
« l’exercice du pouvoir » en régime capitaliste. Zi-
romsky se contentera de regretter et Mac Donald et
Sévering continueront à étrangler la classe ouvrière au
nom de la social-démocratie.
XXX
« Fâcheuse erreur », déclare Gandhi quand Mac
Donald fait pendre les trois Hindous condamnés de
Lahore, « fâcheuse erreur, mais ne dites rien! ». Ce
à quoi les Hindous répondent en mettant violemment
Gandhi dans le même sac que les impérialistes an
glais. Le traître est allé trop vite !...
XXX
Deux jours après que Doumergue eût fêté à bonne
table le triste sire Alphonse XIII, ce dernier faisait
assassiner dans sa capitale les étudiants républicains.
Vive Doumergue !
XXX
Connaissez-vous l’Anschluss? C’est la réunion de
l’Autriche à l’Allemagne. Voilà, paraît-il, le nou
veau danger, et du « Journal de Rouen » au pitre
Herriot, ce n’est qu’un cri d’alarme : en avant con
tre les « boches » ! Le pire danger, pour l’ouvrier
français, ce sont les visées impérialistes de la bour
geoisie française.
XXX
Herriot est divorcé. Pas avec Madame Récamier,
ni avec Charlotte Corday. Il est divorcé avec les
socialistes lyonnais qui veulent avoir là-bas la part
du Lyon. L’affaire passera prochainement en conci
liation...
XXX
La poule de luxe Marie de Roumanie est en vil
légiature à Saint-Briac, en Bretagne, chez M. le
Grand-Duc Cyrille de toutes les Russies (sauf la
soviétique). Qu’est-ce qui va encore se mijoter par
là contre le prolétariat?
A genoux, Métayer ! pas encore devant le
calice tenu par Mgr Dubois de Mirabelle,
pas encore devant les Eminences plus ou
moins grises qui visiteront bientôt notre ville,
venant des « trois points » cardinaux, pas
encore devant les reliques de Sainte Jeanne
d’Arc, cette u prolétaire », comme dit l’apô
tre Weil-Raynal !
A genoux, Métayer, devant les capitalis
tes des sociétés concessionnaires de notre u ri
che » ville de Rouen !
A genoux, Métayer, devant 1’omnipotent
Conseil d’administration de la Compagnie des
Framways !
Quel amour doivent avoir scs membres pour
votre radicale personne.
Nul doute que, lorsque vous serez en chô-
Aujourd’hui, plus résolus, les mi
neurs vont renforcer leur front de lutte.
Puits Déchy, hier 65 % de grévistes ;
aujourd’hui, 80 % .
Puits Notre-Dame, 100 % de grévis
tes.
Puits Dejardin, hier 50 % ; aujour
d’hui, 85 %; etc., etc.
Les mineurs, qui font montre d’une
grande combativité, se battent avec la
police qui les provoque.
Dans les autres bassins, dans le Cen
tre, les minoritaires de la C. G. T. U.
font comme les chefs réformistes du
Nord, ils essaient de briser la grève.
Mais les mineurs, suivant la Voie ré
volutionnaire, balaieront les traîtres et
battront les patrons.
AVANT LES SEANCES
DU CONSEIL MUNICIPAL DE ROUEN
Les représentants de « l’ordre » s’apprêtent à
« recevoir » le public.
mage, ils ne vous demandent des conseils
d’avocat.
Battu, Cerné ; battu, Dubreuil ! Battus de
vitesse.
Ils avaient pourtant bien fait les choses,
pour l’aimable Compagnie !
Rien à faire avec Métayer.
Les six ans du mandat ne sont pas écoulés,
mais M. le Maire tient largement ses pro
messes !
Quatrième augmentation, c’est un résultat,
un résultat chiffré.
Comme Meyer, Métayer combat la vie
chère.
Le tarif unique, cette belle découverte dé
mocratique égalitaire, a enfin mis su/ le même
Au Conseil Municipal de Rouen
A genoux Métayer !
2 seas de plus aax Tramways
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