Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-03-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 mars 1931 27 mars 1931
Description : 1931/03/27 (N237). 1931/03/27 (N237).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571525s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE, - N* 237,
as sümbro i ao asgrmm
4 :
VENDREDI 27 MARS 1931.
,Organe Régional C I • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^) j éXWAOTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS ;
an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION 16, Rue Damiette — ROUE1V — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Centre la Répression
Vive la grève générale
des Mineurs
le 30 mars!
Organisons la solidarité
Devant 1 attaque des houillières, les mineurs vont entrer dans la lutte le
30 mars.
Ils ne veulent pas être victimes d'une crise économique dont la responsa
bilité entière incombe à l’anarchie de la production capitaliste.
Ils s organisent suivant les méthodes de la Fédération Unitaire et de la
C.G.T.U. : front unique à la base par l’organisation des comités de lutte sur les
revendications immédiates.
Les délégués élus par les ouvriers ont la confiance des larges masses de
mineurs et parlent en leur nom dans les comités de lutte et dans les congrès de
ces comités.
Ces congrès ont le double avantage d’être des congrès d’unité et d’action.
Une telle préparation de la lutte, malgré le travail de désagrégation des
chefs de la Fédération réformiste, est un gage de victoire.
Mais il faut de plus que l’aide la plus large soit apportée à nos camarades
mineurs en lutte par toutes tes corporations et particulièrement les cheminots et
les dockers.
Tous les travailleurs de notre région sauront faire leur devoir en prenant
les cartes à 2 francs, destinées à constituer un fonds de lutte, permettant de sou
tenir tous les grévistes.
Mais les cheminots et les dockers savent qu ils ont une solidarité plus effec
tive à remplir : ils doivent empêcher les charbons étrangers de venir remplacer
celui que nos camarades mineurs -refusent J’extraire avec des salaires diminués.
Pour les deux cas de solidarité, c’est une question de propagande et d’orga
nisation. N
Que tous nos militants se mettent au travail, nous aurons des victoires sur
le patronat.
Les Cheminots sont-ils menacés ?
Lecteurs assidus
ahnnnQ7„uniic
Si nous ne nous Voilons pas la face, si nous
sommes d’accord pour reconnaître que l’ana
lyse faite par V Internationale communiste
concernant la crise économique est juste, nous
devons tirer deux déductions importantes.
Puisque les a solutions . » capitalistes sont
les suivantes : 1° diminution de salaire ; 2°
augmentation du nombre d’heures de la jour
née de travail ; 3° augmentation des impôts,
augmentation du chômage et guerre impéria
liste.
Puisque les salaires sont insuffisants, que
les ouvriers travaillent 10, 12, 14, 16 heures
par jour à l’usine, que les impôts sont trop
lourds, que le chômage existe et qu’une cou
che du prolétariat, de la paysannerie et des
petits commerçants ne veulent pas de la
guerre impérialiste.
Au fur et à mesure que le patronat, l’état
bourgeois voudra appliquer ses solutions, les
masses exploitées auront des réactions de plus
en plus rigoureuses. La bourgeoisie s’en rend
bien compte.
Elle sait très bien que la force répressive
de son armée, police, magistrature, peut avoir
raison de la classe ouvrière et de la paysan
nerie pauvre à condition que ces derniers
n’aient pas de chefs, c’est-à-dire de Parti
Communiste.
La bourgeoisie sait reconnaître ses défen
seurs et ses ennemis, et les chefs socialistes
n’ont rien à craindre d’elle au contraire.
Argent, « honneur », pour les chefs socia
listes, qui, déjà depuis longtemps ont mis en
pratique la fameuse formule de Compère-Mo
rel : embourgeoisez-vous.
Un bon camarade me disait l’autre jour :
« On peut comparer les chefs socialistes à des
ouvriers (moins l’honnêteté) faisant le rava
lement d’une vieille maison, mais sans vou
loir rien changer à l’intérieur », c’est-à-dire
l’ouvrier se crevant au boulot, le bourgeois vi
vant du produit du travail de Y ouvrier* 1 et le
chef socialiste mangeant les restes que le
bourgeois lui laisse pour les « services » ren
dus.
Mais il y a le Parti Communiste, les orga
nisations révolutionnaires, leurs militants qui
eux ne veulent pas faire le ravalement de la
vieille maison.
Ils veulent, au contraire, la détruire, sup
primer le profit capitaliste, donner à l’ouvrier
l’usine, au paysan pauvre la terre, à tous ceux
qui travaillent la possibilité de se nourrir, vê
tir, etc., selon leur besoin.
Et cela ne peut se faire que ]xir la lutte,
car il est évident, et les bourgeois le disent
à chaque occasion, c’est une question de force
entre la classe ouvrière et nous.
Le Conseil Municipal de Rouen a voté
un fonds de chômage, mais avec de telles res
trictions qu’une très forte proportion des chô
meurs n’a pas droit aux secours d’ailleurs dé
risoires.
Métayer, qui ne parle plus et ne rêve plus
que de Jeanne d’Arc, a imaginé autre chose.
11 a proposé du travail aux chômeurs.
C’est au compte des Ponts-et-Chaussées,
aux travaux des rives de la Seine, à Cou
ronne.
Salaire à la tâche.
Et quel salaire, mon prince : un bon mois
de travail pour une consultation d avocat de
5 minutes de Métayer.
Salaire à la tâche.
# De la terre à remuer : en principe.
En réalité, d’abord de la boue, puis de
l’eau. Avec la pelle.
On serait curieux d’y voir M. le Maire et
son entourage.
Les plus costauds ont réussi à gagner 12
francs par jour.
D’autres ont pu se faire jusqu’à 4 francs
pour une demi-journée.
Plusieurs semaines comme ça, et ils pour
ront aller aux bains de mer, comme l’ont dit
certains imbéciles pour les chômeurs anglais.
Pour le moment, c’est le bain de boue.
On mange à la cantine. Pour cela, on re
çoit une avance de 3 francs. La portion coûte
3 fr. 50 ! Le chômeur, qui arrive les poches
pleines, fait l’appoint, n’est-ce pas ?
La bourgeoisie tente donc de briser le
Parti Communiste.
Avec quelle méthode ?
La chasse aux ouvriers communistes dans
les usines, facilitée ■ avec les fiches « d’As
surances sociales ».
L’emprisonnement des militants responsa
bles, mais aussi la répression contre tous ceux
qui luttent contre son oppression, son exploi
tation. Et voici des exemples :
Calvi, des marins se sont dressés contre les
tortures des bagnes militaires.
Nancy, des militants du Parti, emprisonnés
pour leur action en faveur des ouvriers à la
prison Charles III, sont jetés en pleine nuit
dans les cellules de droit commun après
avoir été frappés à coups de matraque et de
clefs.
Lille, L’Enchaîné, journal de la région
communiste du Nord, est poursuivi pour avoir
reproduit l’Officiel. •
Dans notre région, plusieurs militants sont
poursuivis pour leur action de classe.
C’est Paul Lemarchand, notre jeune cama
rade Bouvier, victime d’un agent provoca
teur ; Albert Costeniin, et au travers de ces
camarades c’est le Parti qui est visé.
C’est notre Parti que chefs socialistes et
rédacteurs du Progrès Social, et rédacteurs
du Journal de Rouen veulent et essaient de
salir, parce que nous seuls, avec les ouvriers,
nous luttons pour leurs intérêts.
Il faut que les travailleurs défendent leurs
militants, les distributeurs de tracts, journaux,
etc...
A la porte des usines, dans l’usine, dans
la rue, devant les priions et les tribunaux,
par des manifestations, par des ordres du jour
votés en assemblée générale, par le boycot
tage de la presse qui attaque sans cesse les
militants du Parti, le Parti. Faire reculer les
juges bourgeois, c’est possible.
Nos camarades de Toulon nous l’ont mon
tré, grâce à leur action de classe, les mutins
de Calvi ont été acquittés.
A Nancy, les ouvriers sont alertés, le ju
gement de nos camarades est remis à huitaine.
Ces huit jours vont être mis à profit pour ren
forcer notre action pour imposer la libération
des emprisonnés de Charles III.
Au travail les copains de la Basse-Seine,
envoyez des ordres du jour de protestation au
procureur de la République contre l’inculpa
tion de coups et blessures établie contre Bou
vier.
En avant pour la lutte contre la répres
sion.
M. Dupont.
Les sans-travail ont refusé nombreux un
tel régime.
Alors, pour les punir, Métayer a voulu leur
supprimer les secours.
Le Comité des chômeurs a aussitôt distri
bué un tract à la Rougemare, fort bien ac
cueilli, Duhamel y a pris la parole et une
délégation est allée protester à la Mairie.
Devant le mécontentement. Métayer a re
culé.
Aussitôt, comme pour la création du fonds
de chômage, Engler s’est amené, a fait son
semblant de démarche personnelle et a dit :
« Voilà encore une de mes victoires ! ».
Car le chômeur Engler a été bombardé par
Métayer dans la Commission municipale, avec
son compère Poissant, cet autre chômeur.
Le secrétaire fédéral des Ports et Docks
n’a pas beaucoup d’occupations, à la veille
de la grève des mineurs, et il va s’employer
à servir les intérêts de Métayer, qui l’a nom
mé à la Commission pour ça et qui, en recon
naissance, tentera de lui refaire, près des ou
vriers, une difficile virginité.
Les chômeurs de Rouen et de la banlieue,
dont le nombre grossit sans cesse, sauront
tous bien vite que c’est par leur propre lutte,
par leur propre organisation, par leur Comité
central de chômeurs, qu’ils pourront arracher
leurs revendications.
Ils en ont déjà la preuve.
Devant notre propagande inlassable, de
vant nos preuves, les cheminots, même les
plus éloignés de notre conception, se posent
la question avec inquiétude : « Nos salaires
sont-ils menacés ? ».
Oui, les salaires des cheminots sont mena
cés, mais avec eux, la journée de 8 heures,
les retraites et tout ce que les victoires pas
sées de la classe ouvrière arrachèrent au ca
pitalisme.
Jusqu’ici, des cheminots avaient tendance
à placer la question des salaires sur le terrain
sentimental, comme d’autres font de la guer
re ; on n’osera pas nous diminuer, on n’osera
pas toucher à la journée de 8 heures, ce serait
une faute dangereuse des capitalistes, ils sont
plus malins que cela.
La période de ce raisonnement est à peu
près terminée. Mais il ne faudrait nier qu’il
en reste des traces.
Les événements ont éclairé bien des esprits,
mais il faut encore que tous nos militants
comprennent que ces événements demandent
à être largement commentés à la base pour
donner une plus grande clarté.
La bourgeoisie a osé attaquer les salaires
des dockers de Rouen qui ont montré
dans le passé et le montreront encore bientôt
sous notre direction, qu’ils ne sont pas des
poules mouillées.
La bourgeoisie n’a pas encore attaqué les
salaires des dockers du Havre, parce que
leur récente et magnifique grève a montré une
combativité facile à réveiller.
La bourgeoisie ose menacer de diminution
les 200.000 inscrits maritimes, qui ont aussi
un passé.
La bourgeoisie a osé diminuer, mettre en
chômage partiel de 2 et 3 jours par semaine
les corporations nombreuses comme le textile.
La bourgeoisie ose maintenant diminuer les
mineurs.
Le capitalisme veut avoir du charbon au
plus bas prix : il diminue les mineurs.
Comme le transport intervient en facteur
important dans le prix de revient du charbon,
les barons du rail imposent aux réseaux do
ciles, diminution des salaires du personnel qui
sont, d’après eux, trop élèvés. (Fournier,
rapporteur) Suppression de la journée de huit
heures qui coûte trop cher au réseau.
Certes le capitalisme est malin ; mais il y
a la crise économique qui le prend durement
à la gorge et qui l’oblige à tenter des opéra
tions qui ne peuvent être dangereuses que dans
la mesure où nous alertons les masses ; où
nous nous organisons sérieusement en vue des
mouvements fatals, dans la mesure où nous
ne nous laissons pas désorganiser par le ca
pitalisme et ses agents dans les syndicats :
chefs réformistes et minoritaires.
La plus large partie des cheminots est con
vaincue du danger qui la menace ; mais elle
n’est pas encore convaincue de la possibi
lité de lutter.
Nos camarades mineurs nous offrent un bel
exemple d’organisation à la base, la seule
susceptible d’assurer le succès de leur lutte
avec le soutien de la classe ouvrière tout
entière*
C’est le seul moyen qui permettra aux che
minots de retrouver la confiance et la force :
l’organisation des comités, de lutte sur la base
des revendications.
Les cheminots sont menacés, qu’ils prépa
rent leur réponse.
J. Rivière.
DANS LE NORD
UN PUITS DE MINE
Faites abonner
vos amis !
Depuis deux mois nous avons entrepris une
grande campagne d’abonnements du Prolo.
A travers l’objectif que nous nous sommes
fixés : 1.000 abonnés nouveaux ; nos pers
pectives étaient de renforcer l’influence de
notre Journal de classe en resserrant les liens
qui I unissent aux travailleurs de notre région
et en trouvant les ressources pour élargir sa
diffusion.
Où en sommes-nous ? A peine au quart
des résultats escomptés. Pourtant il y a quel
ques dévoués lecteurs qui en mettent un coup.
A Louviers, par exemple, le pays de
1 ami vhmart (I e1 du classement), où on vend
régulièrement 250 journaux chaque semaine,
20 abonnements ont été faits et la vente
n’a pas baissé.
Si à Dieppe, à Rouen, au Havre, etc.,
nos amis et camarades avaient travaillé de
même, nous aurions nos 1.000 abonnés et au
moins nos 8.000 lecteurs.
A quoi cela tient .que nous n avançons pas
plus vite ?
Certainement parce qu il y a dans les rangs
de nos fidèles amis une incompréhension de
I importance politique de noire concours, et
aussi une faiblesse d’organisation.
Œuvrer pour le concours, ce n’est pas seu
lement lutter pour décrocher l’appareil de
7 .S.F. ou la bicyclette, bien que ces primes
de valeur ne soient pas à dédaigner, c’est
surtout travailler à renforcer Y influence de
notre politique parmi les travailleurs qui lisent
encore trop nombreux la presse bourgeoise.
Dans la période de lutte aiguë que nous
allons vivre, nous devons et pouvons expli
quer aux ouvriers que seul, le Prolo, seule,
T Huma, défendent leurs intérêts ; que ces
journaux doivent passer avant TOUS les ca
nards bourgeois. Un travailleur ne perdra rien
à supprimer une fois la semaine, s’il ne peut
le supprimer tout à fait, le canard local bour
geois, pour acheter le Prolo.
En renforçant notre meilleur outil de pro
pagande et de lutte dans la région, nous por
terons des coups plus durs aux exploiteurs et
à tous ceux qui les soutiennent.
Tous, avec ensemble, participons au con
cours. Quel est le lecteur ou ami qui ne
pourra faire au moins un abonnement, à com
mencer par le sien.
Quel est celui qui grattera Y ami Vimart
ou Baudry ?
Classement au 24 Mars
des 8 premiers abonneurs
I er . Vimart, 330 mois ; 2 e , James, 225
mois ; 3, e , Baudry, 153 mois ; 4 e , Larcher,
132 mois ; 5 e , Benoît, 1 14 mois ; 6°, Meu-
rant, 108 mois ; 7 e , Graneau, 96 mois ; 8 e ,
Rose Brière, 87 mois.
Bon effort cette semaine, des copains qui
sont dans la course.
Et un nouveau concurrent sérieux : Gra
neau, de Rouen, qui, d’un seul coup, totalise
96 mois et attrape la 7 e place.
Si les Rouennais s’y mettent, — ça ne
serait pas trop tôt ! — ça va barder !
C’est toujours Vimart qui tient la tête,
bien décidé à ne pas lâcher.
Mais James est aussi décidé à le rattraper,
et Baudry avance rapidement décrochant
cette semaine la 3 e place.
Il est de plus en plus clair que la lutte
sera chaude entre les meilleurs.
Mais il est nécessaire que le concours s’é
largisse à un plus grand nombie de nos amis.
Le but, c’est 1.000 abonnés nouveaux.
Hardi ! les copains de Rouen, le Havre,
Sotteville, Elbeuf, Dieppe, Barentin, Pavil-
ly, etc...
Quand on est Pupists...
...Et qu’on s’appelle Piquemal, on s’exhi
be sur une tribune, dans un mseting de
commerçants, au milieu des pires chefs
réactionnaires de Paris;
Quand on est pupistc et qu’on s’appelle
Sabiani, on « administra » un journal en
compagnie de l’amiral Lacaze;
Quand on est pupiste et qu’on s’appelle
Auffray, on accorde des salles municipales à
la réaction et on les refusa au Parti Com
muniste qui a fait élire le même Auffray;
NOTRE OPINIO N
RÉGIME DE VOL
Les ouvriers se serrent la ceinture.
La misère est là.
Pendant ce temps, les forbans de
la finance, de la politique, de l’usine,
du commerce se dépensent en orgies.
Gorgés de capitaux volés aux tra
vailleurs, ils en Veulent plus encore.
Ainsi, les magnats des réseaux de
chemin de fer, qui veulent de nou
veaux profits.
Ils exigent Y augmentation des tarifs .
Mais les trains bleus circulent à vi
de, coûtant des millions.
Les rapides transportent à grands
frais quelques parasites qui ne paient
rien.
Qu’on nous donne donc les noms
des exploiteurs, politiciens, journalis
tes de Rouen et du Havre qui circu
lent gratis.
Mais il y a les gares fleuries, les
parapets des ponts aux couleurs de la
Compagnie. On a même fleuri les tun
nels de Rouen!
Et les trains spéciaux pour bandits
internationaux.
Pendant ce temps, les vieilles ba
gnoles de 1890 transportent les tra
vailleurs entassés, qui paient, eux, le
tarif plein.
Pendant ce temps, contrairement
aux lois, les populaires sont roulés de
bout et Voient défiler les sleepings
avec quatre ou cinq types et leurs
grues.
De nombreuses gares, même sur les
grandes lignes, ignorent l’électricité,
installée dans l’étable de la ferme à
côté.
Les briques du viaduc de Barentin
tombent toutes seules, mais il y a dans
les rapides, pour bourgeois cossus, la.
T.S.F., afin de les délasser des tra
vaux qu’ils n’ont pas faits.
1.100 fonctionnaires gagnent plus de
100.000 francs sans parler des supplé
ments, étrennes, pourboires.
Pour les cheminots du bas de l’é
chelle, la perspective de la retraite
entre deux tampons et la paye déri
soire.
Les magnais des réseaux se vendent
à eux-mêmes locomotives, Wagons,
rails, etc.
Ils ramassent ■pa'rîôut.
Profits toujours assurés. Contribua
ble bouche les trous.
Contre Y augmentation des tarifs, la
classe ouvrière luttera.
Contre de tels exploiteurs et leur
domestique le Parlement, les ouvriers,
avec les cheminots, se dresseront.
La situation de nos chemins de fer
n illustre-t-elle pas admirablement ce
régime de vol ? BrÉMONT.
— Ah ! mon gaillard, t’as pas de sous en poche.
Vagabondage !
— Quoi ! t’es chômeur, par bouffé, bien on va te
régaler d’une distribution de pruneaux.
ÇA ék XnÆ
Le républicain supérieur Doumergue qui assume
pour la paye de famine de 2 millions la pénible
charge de la présidence de la République, a reçu à
déjeuner le sinistre Alphonse Xllî. Gastounet a-t-il
félicité le roi noceur des arrestations de bourgeois
républicains en Espagne ?
XXX
Un qui est bien malade, c’est le Rosenfield du
« Populaire ». Mis par « L’Humanité » Fe nez dans
sa fange menchevique, il essaie de triturer les textes
et ne réussit qu’à avouer que le parti socialiste russe a
comme programme l’insurrection contre le bolchevis
me, la liberté du commerce capitaliste, les usines aux
exploiteurs anciens, la suppression du monopole du
commerce extérieur, la suppression de la socialisation
des fermes, la liberté d’organisation pour les bour
geois et la suppression de la police prolétarienne !
Voilà un programme révolutionnaire ! ! !
XXX
Ça va mal pour Gandhi ! il s est vendu trop ou
vertement. 11 a acheté sa liberté en vendant celle des
opprimés, et ceux-ci encaissent mal ! Si cela continue,
il faudra que les socialistes anglais lui trouvent des
traîfres de remplacement. Pour ça, ils s’y connais
sent !
XXX
Chariot est débarqué à Paris. Les (lies, à qui il
joua tant de tours, distribua tant de coups de pieds
au cul, se sont vengés en s’installant par centai
nes entre lui et la foule parisienne. Pour Chariot,
c était trop de fesses, pardon de « chiappes ».
Qu importe ; le vrai Chariot, c’est celui de l’écran,
pas le Chariot millionnaire, mais le Chariot vaga
bond, aux poches retournées...
LES PROCÉDÉS DE MÉTAYER
Dü Travail aux Chômeurs I
Prochainement, MARTY parlera à Rouen et au Havre
as sümbro i ao asgrmm
4 :
VENDREDI 27 MARS 1931.
,Organe Régional C I • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^) j éXWAOTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS ;
an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Centre la Répression
Vive la grève générale
des Mineurs
le 30 mars!
Organisons la solidarité
Devant 1 attaque des houillières, les mineurs vont entrer dans la lutte le
30 mars.
Ils ne veulent pas être victimes d'une crise économique dont la responsa
bilité entière incombe à l’anarchie de la production capitaliste.
Ils s organisent suivant les méthodes de la Fédération Unitaire et de la
C.G.T.U. : front unique à la base par l’organisation des comités de lutte sur les
revendications immédiates.
Les délégués élus par les ouvriers ont la confiance des larges masses de
mineurs et parlent en leur nom dans les comités de lutte et dans les congrès de
ces comités.
Ces congrès ont le double avantage d’être des congrès d’unité et d’action.
Une telle préparation de la lutte, malgré le travail de désagrégation des
chefs de la Fédération réformiste, est un gage de victoire.
Mais il faut de plus que l’aide la plus large soit apportée à nos camarades
mineurs en lutte par toutes tes corporations et particulièrement les cheminots et
les dockers.
Tous les travailleurs de notre région sauront faire leur devoir en prenant
les cartes à 2 francs, destinées à constituer un fonds de lutte, permettant de sou
tenir tous les grévistes.
Mais les cheminots et les dockers savent qu ils ont une solidarité plus effec
tive à remplir : ils doivent empêcher les charbons étrangers de venir remplacer
celui que nos camarades mineurs -refusent J’extraire avec des salaires diminués.
Pour les deux cas de solidarité, c’est une question de propagande et d’orga
nisation. N
Que tous nos militants se mettent au travail, nous aurons des victoires sur
le patronat.
Les Cheminots sont-ils menacés ?
Lecteurs assidus
ahnnnQ7„uniic
Si nous ne nous Voilons pas la face, si nous
sommes d’accord pour reconnaître que l’ana
lyse faite par V Internationale communiste
concernant la crise économique est juste, nous
devons tirer deux déductions importantes.
Puisque les a solutions . » capitalistes sont
les suivantes : 1° diminution de salaire ; 2°
augmentation du nombre d’heures de la jour
née de travail ; 3° augmentation des impôts,
augmentation du chômage et guerre impéria
liste.
Puisque les salaires sont insuffisants, que
les ouvriers travaillent 10, 12, 14, 16 heures
par jour à l’usine, que les impôts sont trop
lourds, que le chômage existe et qu’une cou
che du prolétariat, de la paysannerie et des
petits commerçants ne veulent pas de la
guerre impérialiste.
Au fur et à mesure que le patronat, l’état
bourgeois voudra appliquer ses solutions, les
masses exploitées auront des réactions de plus
en plus rigoureuses. La bourgeoisie s’en rend
bien compte.
Elle sait très bien que la force répressive
de son armée, police, magistrature, peut avoir
raison de la classe ouvrière et de la paysan
nerie pauvre à condition que ces derniers
n’aient pas de chefs, c’est-à-dire de Parti
Communiste.
La bourgeoisie sait reconnaître ses défen
seurs et ses ennemis, et les chefs socialistes
n’ont rien à craindre d’elle au contraire.
Argent, « honneur », pour les chefs socia
listes, qui, déjà depuis longtemps ont mis en
pratique la fameuse formule de Compère-Mo
rel : embourgeoisez-vous.
Un bon camarade me disait l’autre jour :
« On peut comparer les chefs socialistes à des
ouvriers (moins l’honnêteté) faisant le rava
lement d’une vieille maison, mais sans vou
loir rien changer à l’intérieur », c’est-à-dire
l’ouvrier se crevant au boulot, le bourgeois vi
vant du produit du travail de Y ouvrier* 1 et le
chef socialiste mangeant les restes que le
bourgeois lui laisse pour les « services » ren
dus.
Mais il y a le Parti Communiste, les orga
nisations révolutionnaires, leurs militants qui
eux ne veulent pas faire le ravalement de la
vieille maison.
Ils veulent, au contraire, la détruire, sup
primer le profit capitaliste, donner à l’ouvrier
l’usine, au paysan pauvre la terre, à tous ceux
qui travaillent la possibilité de se nourrir, vê
tir, etc., selon leur besoin.
Et cela ne peut se faire que ]xir la lutte,
car il est évident, et les bourgeois le disent
à chaque occasion, c’est une question de force
entre la classe ouvrière et nous.
Le Conseil Municipal de Rouen a voté
un fonds de chômage, mais avec de telles res
trictions qu’une très forte proportion des chô
meurs n’a pas droit aux secours d’ailleurs dé
risoires.
Métayer, qui ne parle plus et ne rêve plus
que de Jeanne d’Arc, a imaginé autre chose.
11 a proposé du travail aux chômeurs.
C’est au compte des Ponts-et-Chaussées,
aux travaux des rives de la Seine, à Cou
ronne.
Salaire à la tâche.
Et quel salaire, mon prince : un bon mois
de travail pour une consultation d avocat de
5 minutes de Métayer.
Salaire à la tâche.
# De la terre à remuer : en principe.
En réalité, d’abord de la boue, puis de
l’eau. Avec la pelle.
On serait curieux d’y voir M. le Maire et
son entourage.
Les plus costauds ont réussi à gagner 12
francs par jour.
D’autres ont pu se faire jusqu’à 4 francs
pour une demi-journée.
Plusieurs semaines comme ça, et ils pour
ront aller aux bains de mer, comme l’ont dit
certains imbéciles pour les chômeurs anglais.
Pour le moment, c’est le bain de boue.
On mange à la cantine. Pour cela, on re
çoit une avance de 3 francs. La portion coûte
3 fr. 50 ! Le chômeur, qui arrive les poches
pleines, fait l’appoint, n’est-ce pas ?
La bourgeoisie tente donc de briser le
Parti Communiste.
Avec quelle méthode ?
La chasse aux ouvriers communistes dans
les usines, facilitée ■ avec les fiches « d’As
surances sociales ».
L’emprisonnement des militants responsa
bles, mais aussi la répression contre tous ceux
qui luttent contre son oppression, son exploi
tation. Et voici des exemples :
Calvi, des marins se sont dressés contre les
tortures des bagnes militaires.
Nancy, des militants du Parti, emprisonnés
pour leur action en faveur des ouvriers à la
prison Charles III, sont jetés en pleine nuit
dans les cellules de droit commun après
avoir été frappés à coups de matraque et de
clefs.
Lille, L’Enchaîné, journal de la région
communiste du Nord, est poursuivi pour avoir
reproduit l’Officiel. •
Dans notre région, plusieurs militants sont
poursuivis pour leur action de classe.
C’est Paul Lemarchand, notre jeune cama
rade Bouvier, victime d’un agent provoca
teur ; Albert Costeniin, et au travers de ces
camarades c’est le Parti qui est visé.
C’est notre Parti que chefs socialistes et
rédacteurs du Progrès Social, et rédacteurs
du Journal de Rouen veulent et essaient de
salir, parce que nous seuls, avec les ouvriers,
nous luttons pour leurs intérêts.
Il faut que les travailleurs défendent leurs
militants, les distributeurs de tracts, journaux,
etc...
A la porte des usines, dans l’usine, dans
la rue, devant les priions et les tribunaux,
par des manifestations, par des ordres du jour
votés en assemblée générale, par le boycot
tage de la presse qui attaque sans cesse les
militants du Parti, le Parti. Faire reculer les
juges bourgeois, c’est possible.
Nos camarades de Toulon nous l’ont mon
tré, grâce à leur action de classe, les mutins
de Calvi ont été acquittés.
A Nancy, les ouvriers sont alertés, le ju
gement de nos camarades est remis à huitaine.
Ces huit jours vont être mis à profit pour ren
forcer notre action pour imposer la libération
des emprisonnés de Charles III.
Au travail les copains de la Basse-Seine,
envoyez des ordres du jour de protestation au
procureur de la République contre l’inculpa
tion de coups et blessures établie contre Bou
vier.
En avant pour la lutte contre la répres
sion.
M. Dupont.
Les sans-travail ont refusé nombreux un
tel régime.
Alors, pour les punir, Métayer a voulu leur
supprimer les secours.
Le Comité des chômeurs a aussitôt distri
bué un tract à la Rougemare, fort bien ac
cueilli, Duhamel y a pris la parole et une
délégation est allée protester à la Mairie.
Devant le mécontentement. Métayer a re
culé.
Aussitôt, comme pour la création du fonds
de chômage, Engler s’est amené, a fait son
semblant de démarche personnelle et a dit :
« Voilà encore une de mes victoires ! ».
Car le chômeur Engler a été bombardé par
Métayer dans la Commission municipale, avec
son compère Poissant, cet autre chômeur.
Le secrétaire fédéral des Ports et Docks
n’a pas beaucoup d’occupations, à la veille
de la grève des mineurs, et il va s’employer
à servir les intérêts de Métayer, qui l’a nom
mé à la Commission pour ça et qui, en recon
naissance, tentera de lui refaire, près des ou
vriers, une difficile virginité.
Les chômeurs de Rouen et de la banlieue,
dont le nombre grossit sans cesse, sauront
tous bien vite que c’est par leur propre lutte,
par leur propre organisation, par leur Comité
central de chômeurs, qu’ils pourront arracher
leurs revendications.
Ils en ont déjà la preuve.
Devant notre propagande inlassable, de
vant nos preuves, les cheminots, même les
plus éloignés de notre conception, se posent
la question avec inquiétude : « Nos salaires
sont-ils menacés ? ».
Oui, les salaires des cheminots sont mena
cés, mais avec eux, la journée de 8 heures,
les retraites et tout ce que les victoires pas
sées de la classe ouvrière arrachèrent au ca
pitalisme.
Jusqu’ici, des cheminots avaient tendance
à placer la question des salaires sur le terrain
sentimental, comme d’autres font de la guer
re ; on n’osera pas nous diminuer, on n’osera
pas toucher à la journée de 8 heures, ce serait
une faute dangereuse des capitalistes, ils sont
plus malins que cela.
La période de ce raisonnement est à peu
près terminée. Mais il ne faudrait nier qu’il
en reste des traces.
Les événements ont éclairé bien des esprits,
mais il faut encore que tous nos militants
comprennent que ces événements demandent
à être largement commentés à la base pour
donner une plus grande clarté.
La bourgeoisie a osé attaquer les salaires
des dockers de Rouen qui ont montré
dans le passé et le montreront encore bientôt
sous notre direction, qu’ils ne sont pas des
poules mouillées.
La bourgeoisie n’a pas encore attaqué les
salaires des dockers du Havre, parce que
leur récente et magnifique grève a montré une
combativité facile à réveiller.
La bourgeoisie ose menacer de diminution
les 200.000 inscrits maritimes, qui ont aussi
un passé.
La bourgeoisie a osé diminuer, mettre en
chômage partiel de 2 et 3 jours par semaine
les corporations nombreuses comme le textile.
La bourgeoisie ose maintenant diminuer les
mineurs.
Le capitalisme veut avoir du charbon au
plus bas prix : il diminue les mineurs.
Comme le transport intervient en facteur
important dans le prix de revient du charbon,
les barons du rail imposent aux réseaux do
ciles, diminution des salaires du personnel qui
sont, d’après eux, trop élèvés. (Fournier,
rapporteur) Suppression de la journée de huit
heures qui coûte trop cher au réseau.
Certes le capitalisme est malin ; mais il y
a la crise économique qui le prend durement
à la gorge et qui l’oblige à tenter des opéra
tions qui ne peuvent être dangereuses que dans
la mesure où nous alertons les masses ; où
nous nous organisons sérieusement en vue des
mouvements fatals, dans la mesure où nous
ne nous laissons pas désorganiser par le ca
pitalisme et ses agents dans les syndicats :
chefs réformistes et minoritaires.
La plus large partie des cheminots est con
vaincue du danger qui la menace ; mais elle
n’est pas encore convaincue de la possibi
lité de lutter.
Nos camarades mineurs nous offrent un bel
exemple d’organisation à la base, la seule
susceptible d’assurer le succès de leur lutte
avec le soutien de la classe ouvrière tout
entière*
C’est le seul moyen qui permettra aux che
minots de retrouver la confiance et la force :
l’organisation des comités, de lutte sur la base
des revendications.
Les cheminots sont menacés, qu’ils prépa
rent leur réponse.
J. Rivière.
DANS LE NORD
UN PUITS DE MINE
Faites abonner
vos amis !
Depuis deux mois nous avons entrepris une
grande campagne d’abonnements du Prolo.
A travers l’objectif que nous nous sommes
fixés : 1.000 abonnés nouveaux ; nos pers
pectives étaient de renforcer l’influence de
notre Journal de classe en resserrant les liens
qui I unissent aux travailleurs de notre région
et en trouvant les ressources pour élargir sa
diffusion.
Où en sommes-nous ? A peine au quart
des résultats escomptés. Pourtant il y a quel
ques dévoués lecteurs qui en mettent un coup.
A Louviers, par exemple, le pays de
1 ami vhmart (I e1 du classement), où on vend
régulièrement 250 journaux chaque semaine,
20 abonnements ont été faits et la vente
n’a pas baissé.
Si à Dieppe, à Rouen, au Havre, etc.,
nos amis et camarades avaient travaillé de
même, nous aurions nos 1.000 abonnés et au
moins nos 8.000 lecteurs.
A quoi cela tient .que nous n avançons pas
plus vite ?
Certainement parce qu il y a dans les rangs
de nos fidèles amis une incompréhension de
I importance politique de noire concours, et
aussi une faiblesse d’organisation.
Œuvrer pour le concours, ce n’est pas seu
lement lutter pour décrocher l’appareil de
7 .S.F. ou la bicyclette, bien que ces primes
de valeur ne soient pas à dédaigner, c’est
surtout travailler à renforcer Y influence de
notre politique parmi les travailleurs qui lisent
encore trop nombreux la presse bourgeoise.
Dans la période de lutte aiguë que nous
allons vivre, nous devons et pouvons expli
quer aux ouvriers que seul, le Prolo, seule,
T Huma, défendent leurs intérêts ; que ces
journaux doivent passer avant TOUS les ca
nards bourgeois. Un travailleur ne perdra rien
à supprimer une fois la semaine, s’il ne peut
le supprimer tout à fait, le canard local bour
geois, pour acheter le Prolo.
En renforçant notre meilleur outil de pro
pagande et de lutte dans la région, nous por
terons des coups plus durs aux exploiteurs et
à tous ceux qui les soutiennent.
Tous, avec ensemble, participons au con
cours. Quel est le lecteur ou ami qui ne
pourra faire au moins un abonnement, à com
mencer par le sien.
Quel est celui qui grattera Y ami Vimart
ou Baudry ?
Classement au 24 Mars
des 8 premiers abonneurs
I er . Vimart, 330 mois ; 2 e , James, 225
mois ; 3, e , Baudry, 153 mois ; 4 e , Larcher,
132 mois ; 5 e , Benoît, 1 14 mois ; 6°, Meu-
rant, 108 mois ; 7 e , Graneau, 96 mois ; 8 e ,
Rose Brière, 87 mois.
Bon effort cette semaine, des copains qui
sont dans la course.
Et un nouveau concurrent sérieux : Gra
neau, de Rouen, qui, d’un seul coup, totalise
96 mois et attrape la 7 e place.
Si les Rouennais s’y mettent, — ça ne
serait pas trop tôt ! — ça va barder !
C’est toujours Vimart qui tient la tête,
bien décidé à ne pas lâcher.
Mais James est aussi décidé à le rattraper,
et Baudry avance rapidement décrochant
cette semaine la 3 e place.
Il est de plus en plus clair que la lutte
sera chaude entre les meilleurs.
Mais il est nécessaire que le concours s’é
largisse à un plus grand nombie de nos amis.
Le but, c’est 1.000 abonnés nouveaux.
Hardi ! les copains de Rouen, le Havre,
Sotteville, Elbeuf, Dieppe, Barentin, Pavil-
ly, etc...
Quand on est Pupists...
...Et qu’on s’appelle Piquemal, on s’exhi
be sur une tribune, dans un mseting de
commerçants, au milieu des pires chefs
réactionnaires de Paris;
Quand on est pupistc et qu’on s’appelle
Sabiani, on « administra » un journal en
compagnie de l’amiral Lacaze;
Quand on est pupiste et qu’on s’appelle
Auffray, on accorde des salles municipales à
la réaction et on les refusa au Parti Com
muniste qui a fait élire le même Auffray;
NOTRE OPINIO N
RÉGIME DE VOL
Les ouvriers se serrent la ceinture.
La misère est là.
Pendant ce temps, les forbans de
la finance, de la politique, de l’usine,
du commerce se dépensent en orgies.
Gorgés de capitaux volés aux tra
vailleurs, ils en Veulent plus encore.
Ainsi, les magnats des réseaux de
chemin de fer, qui veulent de nou
veaux profits.
Ils exigent Y augmentation des tarifs .
Mais les trains bleus circulent à vi
de, coûtant des millions.
Les rapides transportent à grands
frais quelques parasites qui ne paient
rien.
Qu’on nous donne donc les noms
des exploiteurs, politiciens, journalis
tes de Rouen et du Havre qui circu
lent gratis.
Mais il y a les gares fleuries, les
parapets des ponts aux couleurs de la
Compagnie. On a même fleuri les tun
nels de Rouen!
Et les trains spéciaux pour bandits
internationaux.
Pendant ce temps, les vieilles ba
gnoles de 1890 transportent les tra
vailleurs entassés, qui paient, eux, le
tarif plein.
Pendant ce temps, contrairement
aux lois, les populaires sont roulés de
bout et Voient défiler les sleepings
avec quatre ou cinq types et leurs
grues.
De nombreuses gares, même sur les
grandes lignes, ignorent l’électricité,
installée dans l’étable de la ferme à
côté.
Les briques du viaduc de Barentin
tombent toutes seules, mais il y a dans
les rapides, pour bourgeois cossus, la.
T.S.F., afin de les délasser des tra
vaux qu’ils n’ont pas faits.
1.100 fonctionnaires gagnent plus de
100.000 francs sans parler des supplé
ments, étrennes, pourboires.
Pour les cheminots du bas de l’é
chelle, la perspective de la retraite
entre deux tampons et la paye déri
soire.
Les magnais des réseaux se vendent
à eux-mêmes locomotives, Wagons,
rails, etc.
Ils ramassent ■pa'rîôut.
Profits toujours assurés. Contribua
ble bouche les trous.
Contre Y augmentation des tarifs, la
classe ouvrière luttera.
Contre de tels exploiteurs et leur
domestique le Parlement, les ouvriers,
avec les cheminots, se dresseront.
La situation de nos chemins de fer
n illustre-t-elle pas admirablement ce
régime de vol ? BrÉMONT.
— Ah ! mon gaillard, t’as pas de sous en poche.
Vagabondage !
— Quoi ! t’es chômeur, par bouffé, bien on va te
régaler d’une distribution de pruneaux.
ÇA ék XnÆ
Le républicain supérieur Doumergue qui assume
pour la paye de famine de 2 millions la pénible
charge de la présidence de la République, a reçu à
déjeuner le sinistre Alphonse Xllî. Gastounet a-t-il
félicité le roi noceur des arrestations de bourgeois
républicains en Espagne ?
XXX
Un qui est bien malade, c’est le Rosenfield du
« Populaire ». Mis par « L’Humanité » Fe nez dans
sa fange menchevique, il essaie de triturer les textes
et ne réussit qu’à avouer que le parti socialiste russe a
comme programme l’insurrection contre le bolchevis
me, la liberté du commerce capitaliste, les usines aux
exploiteurs anciens, la suppression du monopole du
commerce extérieur, la suppression de la socialisation
des fermes, la liberté d’organisation pour les bour
geois et la suppression de la police prolétarienne !
Voilà un programme révolutionnaire ! ! !
XXX
Ça va mal pour Gandhi ! il s est vendu trop ou
vertement. 11 a acheté sa liberté en vendant celle des
opprimés, et ceux-ci encaissent mal ! Si cela continue,
il faudra que les socialistes anglais lui trouvent des
traîfres de remplacement. Pour ça, ils s’y connais
sent !
XXX
Chariot est débarqué à Paris. Les (lies, à qui il
joua tant de tours, distribua tant de coups de pieds
au cul, se sont vengés en s’installant par centai
nes entre lui et la foule parisienne. Pour Chariot,
c était trop de fesses, pardon de « chiappes ».
Qu importe ; le vrai Chariot, c’est celui de l’écran,
pas le Chariot millionnaire, mais le Chariot vaga
bond, aux poches retournées...
LES PROCÉDÉS DE MÉTAYER
Dü Travail aux Chômeurs I
Prochainement, MARTY parlera à Rouen et au Havre
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.08%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.08%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571525s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571525s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571525s/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571525s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571525s
Facebook
Twitter