Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-03-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mars 1931 13 mars 1931
Description : 1931/03/13 (N235). 1931/03/13 (N235).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571523z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6‘ ANNEE, r- N* 235,
CB «fciMKAti i HK> C*N1 iME#
VENDRE»! 13 MARS 193),
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Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Femmes travailleuses ! !
Luttons pour défendre notre existence
La campagne de la Semaine Internationale
des Femmes bat son plein à fravers tous les
pays du monde.
Le 8 mars, des manifestations de femmes
travailleuses ont eu lieu dans différents pays.
En Russie, dans l’enthousiasme et au mi
lieu des difficultés de l’édification socialiste
friomphante des millions de travailleuses jeu
nes et adultes l’ont célébrée.
Entraîner toutes les femmes exploitées et
esclaves, sans distinction de races, à la lutte
contre le capitalisme pour leur émancipation
totale, tel est le but à atteindre à travers la
campagne. Un autre objectif : gagner de nou
velles combattantes, les organiser pour les
luttes inévitables prochaines.
La situation de l’ouvrière en France est
mauvaise. Nous ne jouissons d’aucuns droits
politiques et civils. Avec les jeunes ouvriers
nous sommes constamment en état d’infério
rité et subissons le plus fortement te fardeau
d’oppression du régime.
Il existe des lois de protection de la ma
ternité et de l’enfance . mais elles ne sont
p>as respectées.
Pour l’ouvrière qui travaille à l’usine, com
me pour la femme travailleuse qui doit bou
cler le budget de 5 à 6 personnes avec 30 fr.
par jour, c’est l’esclavage complet.
A l’usine, des salaires inférieurs, même
havail égal, que le patronat veut rogner enco
re, un labeur exténuant, pas de protection, des
brimades, smtotit quand on ne veut pâs sir-
bir les caprices de certains chefs.
Actuellement, le chômage prartiel qui di
minue la paye alors que le pain augmente, le
chômage complet avec les aumônes des muni
cipalités.
Des milliers de travailleuses de notre ré
gion ne touchent en ce moment que des sa
laires de 150 francs environ la quinzaine.
Combien sont sans travail, sans p>ain, acculées
à la prostitution, à la misère ?
Sur la table des familles ouvrières, la mar
garine a remplacé le beurre, la viande a fait
place au hareng, aux patates quand il y en a.
Voilà la situation de l’ouvrière dans tous
les pays capitalistes.
Et par-dessus tout cela des menaces de
guerre, une préparation militaire intensive.
En France, ne nous a-t-on pas mobilisées
toutes en vue de la prochaine, par la loi Paul-
Boncour.
Combien est différent le sort des ouvrières
russes. Elles sont libres, émancipées totale
ment par le pouvoir soviétique qu elles ont
conquis de haute lutte avec les ouvriers.
En Russie, les femmes votent, sont élues
dans les Soviets, dans les usines. Aux côtés
des hommes, dans toutes les branches indus
trielles, elles dirigent la production.
Une réelle protection de la maternité exis
te, les enfants sont soignés, gardés, éduqués
aux frais de l’Etat. Il n’y a plus de chômage.
C’est la journée de 7 heures, des salaires
meilleurs.
Il a fallu lutter pour obtenir cela, il leur
faut lutter encore pour augmenter ces conquê
tes . mais tous les avantages restent acquis à
la classe ouvrière et paysanne, maîtresse du
pouvoir.
En Russie, les femmes participent à la dé
fense de la patrie socialiste menacée par nos
capitalistes.
Nous que l’on a mobilisées pour la défense
du coffre-fort capitaliste, nous devons nous
préparer à leur donner la main en cas d’une
intervention armée des capitalistes.
Les ouvrières françaises, petites-filles des
Communardes de 1871, ne seront pas à l’ar
rière-garde pour défendre les conquêtes de
nos camarades russes. Elles sont les nôtres
aussi, puisque nous sommes de la même
classe.
Mais il faut nous organiser pour nous dé
fendre aussi dans notre propre pays, dans no
ire région, dans noire usine contre la famine
voulue par le capitalisme.
Il faut lutter pour de meilleurs salaires,
contre les diminutions, comme les textiles de
Cours en grève depuis plusieurs semaines.
Le Parti Communiste dit aux ouvriers :
a Votre émancipation ce sera votre oeuvre »,
et c’est vrai, l’exemple de la Révolution
russe nous le démonte.
Comment lutter ?
En réalisant à l’usine le front unique de
lutte avec les ouvriers, sans distinction de na
tionalité, en élisant dans les comités de lutte
les meilleures combattantes, les plus clair
voyantes, en élaborant les revendications im
médiates de l’usine, celles que réclament tout
de suite les femmes, en étudiant les meilleu
res méthodes de lutte pour vaincre.
En faisant connaître les réalisations de la
Russie Soviétique pour les femmes, pour la
classe ouvrière, nous contribuons à défendre
voire patrie socialiste.
En rejoignant les rangs du Parti Commu
niste ‘ le seul parti qui soit capable de nous
guider dans notre lutte libératrice contre le ré
gime capitaliste.
Odette BriÈRE.
A LA POINTE DU COUTEAU
C. C. DIT LA VERITE
Vous n’êtes pas l’un des iç lecteurs du
« Cri du Peuple » dans notre région.
Aussi, nous allons vous donner ici, suc
cinctement un compte rendu du meeting
Monmousseau à la Bourse du Travail de
Rouen.
Car le « Prolétaire Normand » et « l’Hu-
ma » ont mutilé la vérité.
Cette vérité, on la trouve sous la plume
à Germaine Goujon qui nous excusera de
condenser ici son bel article de calme sin
cérité.
Ils avaient bien fait les choses, les com
munistes.
Des affiches quadruple-colombier sur tous
les murs et toutes les murailles.
Par-dessus, des bandes rouge-sang, les
bandes rouges de Rouen.
Les communistes comptaient bien s’im
poser à Rouen, ces grotesques prétentieux,
ils voulaient dire du mal des bons militants
« minos », ces méchants, et ils espéraient
chanter victoire ensuite, ces prétentieux.
Ils avaient fait le rabat dans toutes les
communes environnantes : commune libre
de Pile Lacroix, Mesnil-Grémichon, la Bre-
tèque, Yvétot, Goderville, Dakar et Per-
nambouc (car. il y avait des marins).
Ils avaient lancé leurs successives vagues
d’assaut contre la porte de la Bourse, en
coupeurs de Bourse.
Ces rouges étaient chauffés à blanc et
osaient l’ouvrir contre Engler.
Rien n’y fit.
La vérité est que la minorité a été victo
rieuse à plate couture.
Engler dut retenir ses amis pour les em
pêcher de jeter à la porte les partisans de
Monmousseau.
L’immense majorité des présents (gso sur
i.coo) vota pour que Têtu préside par
cœur.
Les communistes, qui voulaient empêcher
la réunion de se tenir, en furent pour leurs
frais.
Un homme sérieux, Engler, fit un magis
tral exposé d’homme sérieux qui ébranla
fortement tous les hommes sérieux, jus
qu’au fond de leurs tripes.
Le brillant promoteur de la formule :
« A bon rendement, bonne paye ! » fut ova
tionné aux éclats.
i Puis, Engler, par grandeur d’âme, vou-
! lut bien laisser Monmousseau dire quelques
bêtises communistes, applaudi par une cin
quantaine de pauvres idiots, tandis que les
q5o autres le huaient à tout rompre.
Encore quelques défaites comme celle-là,
pour le triomphe d’Engler.
Et si vous ne nous croyez pas, renseignez-
vous donc auprès de Caruel qui s’était dé
guisé en courant d’air pour assister à la
mise en saucisson des communistes de la
C.G.T.Ü.
Lire en quatrième page
GA et LA
L’UNION HAVRAISE
A L’USINE KARL MARX
PE LENINGRAD
Un ouvrier d’une brigade choc au travail
UN APPEL DU S. O. I.
Pour les Femmes et Enfants
des Grévistes de Cours
Depuis plus d’un mois , 3.000 travailleurs
de la couverture luttent avec acharnement
contre un patronat rapace, qui veut leur impo
ser une diminution des salaires, allant pour
certains jusqu’à 50 %.
Cette bataille contre les affameurs capita
listes ne doit pas être seulement celle des tra
vailleurs de Cours, Pont-Ttambouze et Thi-
zy, mais bien celle de tous les exploités des
deux sexes qui doivent manifester leur solida
rité de classe par une aide financière aitx fa
milles grévistes.
Le S.O.I. fait un appel pressant, particu
lièrement aux fonctionnaires, employés, petits
artisans et commerçants, à tous ceux qui ne
souffrent pas du chômage pour l’aider à ac
complir sa mission auprès des familles les plus
nécessiteuses.
Les détenteurs de listes de souscription sont
priés de les faire circuler et d’envoyer les
fonds aussitôt.
Pour donner à manger aux petits, versez
votre obole à la Région Syndicale, 25, rue
Méridienne, à Sotteville, qui transmettra au
S,O.I.
Le lin normand
Le Conseil National Economique où siè
ge .Touhaux aux côtés des pires exploite»'^,
s’est préoccupé de la question du lin.
Mais le lin de Normandie doit aller en
Belgique pour le rouissage, ce qui augmen
te considérablement les prix de revient.
Aussi le Conseil National Economique a-
t-il établi un programme clu lin.
Mais ce qui doit attirer avant tout l’atten
tion des travailleurs, ce sont les conclusions
qui terminent les propositions faites au gou
vernement par le C. N. E.
Ce dernier y souligne l’importance natio
nale de la culture du lin; et on y trouve
cette appréciation :
« Au Congrès de Rouen, M. le colonel
Séguin, directeur des services de fabrica
tion de l'Aéronautique, a indiqué que les
besoins de la. Défense Nationale : armée,
marine, aviation, service de santé, attei
gnent en toile de lin des quantités corres
pondant à la production de 60.000 hecta
res ».
Puis :
(( On estime, à juste titre, qu’en cas de
guerre, il pourrait devenir primordial de
pouvoir se passer des importations de lin ».
Quand on sait que c’est la Russie qui
fournit le lin manquant, on peut facilement
conclure qu’il s’agit d’une part, d’organiser
tout de suite le boycottage économique de
PU. R. S. S., d’autre part et surtout de
préparer la guerre contre l’U. R. S. S.
Les capitalistes avouent qu’en cas de
guerre ils ne pourront plus avoir de lin rus
se.
Parce qu'il s’agit de la guerre contre la
Russie elle-même.
C’est un nouvel exemple qu’il fallait sou
ligner.
Aux travailleurs de conclure.
Notre concours
d’Abonnements
—0 :o—
Voici d’abord, au 10 mars, le classement
des 8 premiers a as » de notre concours :
l" r Vimart, 240 mois; 2 tf James, 189 mois;
3* Larcher, 132 mois ; 4° Benoist, 114 mois ;
3 e M curant, 84 mois; 6 e Bauctri/, 60 mois;
7° Rose Bribe, 57 mois; 8° Lavoipicrrc,
24 mois.
Ça marche à fond dans l’Eure, tel est
l’enseignement de la semaine. Le Calvados
démarre. Et la Seine-Inférieure ronfle, ou
presque !
Le fait le plus important, c’est le travail
formidable que fait notre bon camarade Ja
mes, de Montaure, qui se rapproche sérieu
sement de son voisin et chef de file Vimart.
Et il nous écrit que ce n'est pas fini !
Le second fait, c’est le départ brutal de
1 ami Baudry, qui nous avait promis des j
prouesses à Honflcur, et qui démarre avec 60 j
mois d un seul ccnip en précisant bien que
« ça commence » !
Soulignons enfin le bon début du Rouen-
nais Lavoipierre et la progression régulière,
mais lente, hein ! de la Havraise Rose Brière.
Et rappelons pour terminer que la date du
15 avril a été prévue dès le début pour la
clôture de notre concours.
Que chacun se presse et en « mette un
bon coup ».
Les premiers arrivés seront les mieux servis !
La grère sMgsb Lockers
du Harre
et ses enseignements
Le beau mouvement des dockers s’est ter
miné comme nous l'avions prévu.
Malgré leur admirable combativité, mal
gré les sacrifices qu’ils se sont imposés (et
qu’ils étaient encore prêts à supporter), bien
que depuis plusieurs semaines avant ie dé
clanchement du conflit la plupart des dockers
n’avaient pas travaillé ou presque pas à cause
du chômage qui sévissait sur le port.
Malgré toutes ces raisons, mais à contre
cœur, ils ont dû reprendre le travail sans
avoir fait aboutir leurs revendications.
Ils devaient vaincre, ils avaient poui cela
tous les atouts en main.
Mais leurs mauvais bergers ont voulu qu’il
en soit autrement.
Des le premier jour ils tendirent tous leurs
efforts pour isoler le mouvement, l’Union Lo
cale Unitaire, la C.G.T.U. apportèrent leur
appui. Chaque jour tous les navires déroutés
étaient immédiatement signalés. C’est à la
suite d’un refus par nos camarades dockers
de La Pallice de décharger un navire dé
routé, que ces derniers se mirent en grève par
solidarité avec nos camarades du Havre.
Les camarades de Cours en grève n’oubliè
rent pas non plus les dockers du Havre, ils
leur firent parvenir un télégramme dans lequel
ils saluaient les vaillants lutteurs du Havre,
et clouaient au pilori les chefs socials-fascistes,
les minoritaires Boui et Engler. Les chefs au
tonomes déformèrent le texte du télégramme
avant d’en donner lecture. Leur « ténor »,
dont on connaît l’esprit, ironisa en disant i
« Nous ne nous nourrissons pas de saluts ré
volutionnaires »,
Pour tenter d’effacer dans l’esprit des doc
kers la solidarité que ne manqua jamais d’affir
mer l’Union locale Unitaire (près de 3.000 fr.
furent versés en quelques jours), les chefs au-,
tonomes firent des insinuations que nous ne!
voulons pas relever.
En un mot, les dirigeants autonomes mirent
tout en oeuvre pour empêcher les unitaires de
causer aux dockers. Il est aisé de deviner que
cela aurait passablement gêné les dirigeants
du syndicat autonome. Par contre, Engler fut
admis dans la salle des dockers ; il n’eut pas
le temps de venir rendre visite aux charbon
niers unitaires, il avait autre chose de plus
sérieux à faire, l’homme qui permit le déchar
gement du « Penhir » dérouté du Havre sur
Rouen, venait apporter l’appui de son expé
rience des grèves ? ?
L’élargissement de la lutte s’imposait dès le
premier jour du conflit, la victoire eût été
assurée sans nul doute, si les camionneurs et
tous les ouvriers du port en général avaient
été lancés dans la lutte.
Cela, tous les dockers en comvenaeint, c’est
tellement logique que les dirigeants autonomes
se gardèrent bien dans leurs exposés d’y faire
allusion.
Le vendredi matin, les chefs du syndicat
eurent des difficultés pour faire encaisser aux
dockers la reprise du travail ; le motif invoqué
fut les raisons financières. La vérité, c’est que
les chefs autonomes avaient pris l’engagement
comme l’attestait le communiqué passé dans
la presse du samedi 7 mars.
Pourquoi avoir masqué la vérité ?
Pourquoi n’avoir pas élargi la lutte ?
Pourquoi avoir fait reprendre le travail au
moment où les patrons étaient prêts à céder }
Autant de questions auxquelles nous ré
pondrons nous-mêmes, car les dirigeants au
tonomes n’y répondront jamais.
Quoi qu’il en soit, nous continuerons à
éclaircir l’esprit des camarades dockers, les
quels sont confiants présentement, mais qui ne
tarderont pas à déchanter.
En conclusion, nous disons aux copains :
vous avez, momentanément, arrêté la ma
nœuvre du patronat, cela, grâce à votre com
bativité, mais ce n’est pas une victoire, pour
tant. vous pouviez l’obtenir.
Camarades dockers, gare à l’arbitrage.
F. Legagneux.
La trahison de la II" Internationale
Le procès de Moscou
Verdict du tribunal révolution
naire de Moscou :
Les sept principaux accusés
sont condamnés à chacun 10 ans
de prison et les autres de S à
5 ans.
Après le procès des saboteurs du parti
industriel,
A Moscou vient de se terminer le procès
des chefs mencheviki (social-démocrates rus
ses).
Voici donc deux procès qui ont mis à jour
la volonté, le travail systématique du capi
talisme pour freiner et abattre la construction
du socialisme et l’Llnion Soviétique.
C’est une preuve évidente, une nouvelle
preuve de la trahison des chefs de la II 0 In
ternationale. Dans le procès du parti indus
triel l’état major et des hommes politiques
français ont été pris la main dans le sac,
en train d’organiser l’intervention armée, et
maintenant les chefs de l'internationale so
cialiste entrent en lice.
Le menchevik Grosmarm reconnaît avoir
reçu de Ramsine (du parti industriel) la som
me de 200.000 roubles, soit 2.600.000 fr.
pour l’organisation du sabotage.
Nous avons maintes fois dénoncé ies contre-
révolutionnaires dç la 11° Internationale, leurs
attaches avec la contre-révolution avouée.
Mais les travailleurs français ne doivent
pas voir dans ce procès, seulement la dénon
ciation des chefs mencheviki russes, car il a
été établi au cours du procès que la déléga
tion du parti menchevik russe à l’étranger était
en liaison constante avec les Vandervelde,
Blum, etc., chefs traîtres de la 11° Interna
tionale, et qu’ils transmettaient leurs déci
sions aux mencheviki-saboteuis, qui travail
laient dans les divers rouages de l’appareil
soviétique.
C’est donc le procès de la 11° Internatio
nale des chefs social-fascistes contre-révolu
tionnaires qui vient de se dérouler à Moscou.
Dans le monde entier l’activité contre-ré
volutionnaire de cette internationale vient ap
puyer, renforcer l’activité des bandes fascis
tes de Hitler, Pilsudki, etc...
A l’intérieur de l’Union Soviétique, le sa
botage grassement rétribué par le capitalisme
international, est fait en liaison avec les sa
boteurs du parti industriel.
A 1 extérieur les campagnes calomnieuses
de la presse socialiste, malgré les affirmations
que font les chefs socialistes sur la « dé
fense » de l’Union Soviétique.
Une des caractéristiques essentielles, c’est
que les chefs socialistes nient l’édification du
socialisme en U.R.S.S., bien que dans ce
grand pays le profit capitaliste soit supprimé,
que les usines et les économies collectives
paysannes soient socialisés et que les ouvriers
avec l’appui des paysans des koskozs et les
paysans pauvres aient en mains les pouvoirs.
11 faut reprendre aussi les affirmations de
Paul Boncour sur le soldat polonais montant
la garde devant la civilisation européenne,
contre la barbarie bolchevique.
La II e Internationale a aussi à son actif la
lutte contre le& partis communistes des diffé
rents pays et contre les syndicats roug.es.
Et les calomnies pleuvent, les arguments
les plus dégoûtants sont servis.
Et les chefs socialistes collaborent avec les
flics pour assommer les travailleurs comme à
Japy, en 1929, et eux-mêmes assassinent un
militant communiste comme à Marseille en
1931, suivant ainsi les traces des chefs socia
listes anglais, massacreurs des ouvriers et
paysans indous en révolte contre l’impérialis
me anglais, de Zoergiebel, socialiste massa
creur d ouvriers un premier mai à Berlin.
Nous pouvons naturellement rappeler aussi
en passant l’action des maires social-fascistes
Saiengro, Marquet, Lebret, grands matra-
queurs et pourvoyeurs des geôles de la IIP
République.
Voilà l’action des chefs social-fascistes de
la II e Internationale.
Voilà ce qui reste lorsqu’on les dépouille
de leur démagogie.
1! est nécessaire aussi que nous tirions tous
les enseignements de ce procès.
Devant Inorganisation du blocus anti-sovié
tique, qui a tendance à se resserrer sans epsse,
les travailleurs doivent se dresser résolument.
11 faut que les travailleurs français sachent
que les ouvriers et paysans russes s’intéressent
beaucoup à savoir quelle position ils pren
draient en cas de conflit des pays capitalistes
avec l’U.R.S.S.
Les ouvriers et paysans russes savent très
bien que l’armée rouge ne peut pas à elle
seule arrêter les armées impérialistes.
NOTRE OPINION
Du Tréport h Rouen
La grrrande tournée socialiste orga
nisée dans notre région est terminée.
Le a Populaire » et sa petite succur
sale normande n’ont que cris d’allé
gresse sur les succès foudroyants du
Parti Socialiste français.
Vont-ils tant chanter sur leur série
de réunions en Seine-Inférieure?
Dans aucune de ces réunions, ils
n’ont pu rassembler les larges audi
toires ouvriers dont parle chaque jour
le u Popu ».
Le Parti Socialiste n’a pu nulle part
se livrer à son infâme démagogie élec
torale sans que sa politique ne soit vi
goureusement dénoncée.
Il espérait organiser le petit débat
académique, à grand renfort de poli
tesses, avec les contradicteurs fascistes
de « l’Echo de Paris ».
Mais partout le Parti Communiste
a apporté son clair point de vue de
classe.
Les meetings d’Aumale, Le Tréport,
Dieppe, Sotteville, Le Houlme, le
grand meeting de clôture de Rouen
avec le social-flic Marquet, sont loin
d’être un triomphe pour la social-dé-
mocratie.
Les socialistes, d’accord avec les
réactionnaires, enterrent chaque jour
le communisme.
Ils se sont aperçus qu’il n’est pas
mort dans notre région.
Nous ne les laisserons pas tranquil
lement venir endormir la classe ou
vrière normande.
D’autant moins que les orateurs so
cialistes oublient systématiquement de
parler aux ouvriers des problèmes qui
les touchent particulièrement en ces
durs temps de crise.
Rien sur le chômage, les diminu
tions de salaires.
Mais de longs discours sur les
moyens que propose le socialisme pour
sauver le régime capitaliste de ses dif
ficultés présentes.
Les socialistes ne veulent pas qu’on
leur rappelle le cartel de 24-25, ils ne
Veulent pas qu’on parle des faillites
socialistes de Belgique, d’Autriche,
d’Angleterre, d’Allemagne.
Ils font le tour du monde, dans leurs
exposés, mais sans prononcer le nom
de la Russie f qu’ils n osent calomnier
dans les réunions, aussi ouvertement
que dans leur « Populaire », mais sur
laquelle ils font le silence pendant que
s organise le blocus économique et que
se prépare l’agression antisoviétique.
Les socialistes ne répondent pas à
la contradiction communiste.
Car on ne peut rien répondre à l’ex
posé de faits connus de tous.
Ouvriers communistes et communi-
sants, dénoncez les chefs socialistes
avec la même vigueur que Vous luttez
contre vos exploiteurs, cat les uns ser
vent les autres.
Brémont.
Le mouvement révolutionnaire, la montée
du communisme a été le facteur essentiel qui
a empêché l’intervention armée contre l’U.R,
s.s.
Le rôle des chefs socialistes est de neutra
liser et d’entraîner contre la Russie des So
viets les masses qu’ils touchent avec sa pro
pagande.
Il faut donc que tous les membres du parti,
tous les travailleurs sympathisants dénoncent
sans pitié les menées anti-ouvrières et anti
soviétiques des chefs social-fascistes auprès
des adhérents du parti socialiste et des sans
parti.
Le renforcement de notre parti communiste
et du mouvement syndical révolutionnaire doit
se poursuivre avec un nouvel essor, car le
procès des mencheviki russes, c’est la con
damnation des chefs social-fascistes et la mise
à nu de leur collaboration active à la guerre
anti-soviétique.
M. Dupont.
UN PEU VITE DIT
— Non, mais qu’est-ce qui te prend?
— Je vais gagner l’appareil de T. S. F. au con
cours d’abonnements du « Prolo ».
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s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
Femmes travailleuses ! !
Luttons pour défendre notre existence
La campagne de la Semaine Internationale
des Femmes bat son plein à fravers tous les
pays du monde.
Le 8 mars, des manifestations de femmes
travailleuses ont eu lieu dans différents pays.
En Russie, dans l’enthousiasme et au mi
lieu des difficultés de l’édification socialiste
friomphante des millions de travailleuses jeu
nes et adultes l’ont célébrée.
Entraîner toutes les femmes exploitées et
esclaves, sans distinction de races, à la lutte
contre le capitalisme pour leur émancipation
totale, tel est le but à atteindre à travers la
campagne. Un autre objectif : gagner de nou
velles combattantes, les organiser pour les
luttes inévitables prochaines.
La situation de l’ouvrière en France est
mauvaise. Nous ne jouissons d’aucuns droits
politiques et civils. Avec les jeunes ouvriers
nous sommes constamment en état d’infério
rité et subissons le plus fortement te fardeau
d’oppression du régime.
Il existe des lois de protection de la ma
ternité et de l’enfance . mais elles ne sont
p>as respectées.
Pour l’ouvrière qui travaille à l’usine, com
me pour la femme travailleuse qui doit bou
cler le budget de 5 à 6 personnes avec 30 fr.
par jour, c’est l’esclavage complet.
A l’usine, des salaires inférieurs, même
havail égal, que le patronat veut rogner enco
re, un labeur exténuant, pas de protection, des
brimades, smtotit quand on ne veut pâs sir-
bir les caprices de certains chefs.
Actuellement, le chômage prartiel qui di
minue la paye alors que le pain augmente, le
chômage complet avec les aumônes des muni
cipalités.
Des milliers de travailleuses de notre ré
gion ne touchent en ce moment que des sa
laires de 150 francs environ la quinzaine.
Combien sont sans travail, sans p>ain, acculées
à la prostitution, à la misère ?
Sur la table des familles ouvrières, la mar
garine a remplacé le beurre, la viande a fait
place au hareng, aux patates quand il y en a.
Voilà la situation de l’ouvrière dans tous
les pays capitalistes.
Et par-dessus tout cela des menaces de
guerre, une préparation militaire intensive.
En France, ne nous a-t-on pas mobilisées
toutes en vue de la prochaine, par la loi Paul-
Boncour.
Combien est différent le sort des ouvrières
russes. Elles sont libres, émancipées totale
ment par le pouvoir soviétique qu elles ont
conquis de haute lutte avec les ouvriers.
En Russie, les femmes votent, sont élues
dans les Soviets, dans les usines. Aux côtés
des hommes, dans toutes les branches indus
trielles, elles dirigent la production.
Une réelle protection de la maternité exis
te, les enfants sont soignés, gardés, éduqués
aux frais de l’Etat. Il n’y a plus de chômage.
C’est la journée de 7 heures, des salaires
meilleurs.
Il a fallu lutter pour obtenir cela, il leur
faut lutter encore pour augmenter ces conquê
tes . mais tous les avantages restent acquis à
la classe ouvrière et paysanne, maîtresse du
pouvoir.
En Russie, les femmes participent à la dé
fense de la patrie socialiste menacée par nos
capitalistes.
Nous que l’on a mobilisées pour la défense
du coffre-fort capitaliste, nous devons nous
préparer à leur donner la main en cas d’une
intervention armée des capitalistes.
Les ouvrières françaises, petites-filles des
Communardes de 1871, ne seront pas à l’ar
rière-garde pour défendre les conquêtes de
nos camarades russes. Elles sont les nôtres
aussi, puisque nous sommes de la même
classe.
Mais il faut nous organiser pour nous dé
fendre aussi dans notre propre pays, dans no
ire région, dans noire usine contre la famine
voulue par le capitalisme.
Il faut lutter pour de meilleurs salaires,
contre les diminutions, comme les textiles de
Cours en grève depuis plusieurs semaines.
Le Parti Communiste dit aux ouvriers :
a Votre émancipation ce sera votre oeuvre »,
et c’est vrai, l’exemple de la Révolution
russe nous le démonte.
Comment lutter ?
En réalisant à l’usine le front unique de
lutte avec les ouvriers, sans distinction de na
tionalité, en élisant dans les comités de lutte
les meilleures combattantes, les plus clair
voyantes, en élaborant les revendications im
médiates de l’usine, celles que réclament tout
de suite les femmes, en étudiant les meilleu
res méthodes de lutte pour vaincre.
En faisant connaître les réalisations de la
Russie Soviétique pour les femmes, pour la
classe ouvrière, nous contribuons à défendre
voire patrie socialiste.
En rejoignant les rangs du Parti Commu
niste ‘ le seul parti qui soit capable de nous
guider dans notre lutte libératrice contre le ré
gime capitaliste.
Odette BriÈRE.
A LA POINTE DU COUTEAU
C. C. DIT LA VERITE
Vous n’êtes pas l’un des iç lecteurs du
« Cri du Peuple » dans notre région.
Aussi, nous allons vous donner ici, suc
cinctement un compte rendu du meeting
Monmousseau à la Bourse du Travail de
Rouen.
Car le « Prolétaire Normand » et « l’Hu-
ma » ont mutilé la vérité.
Cette vérité, on la trouve sous la plume
à Germaine Goujon qui nous excusera de
condenser ici son bel article de calme sin
cérité.
Ils avaient bien fait les choses, les com
munistes.
Des affiches quadruple-colombier sur tous
les murs et toutes les murailles.
Par-dessus, des bandes rouge-sang, les
bandes rouges de Rouen.
Les communistes comptaient bien s’im
poser à Rouen, ces grotesques prétentieux,
ils voulaient dire du mal des bons militants
« minos », ces méchants, et ils espéraient
chanter victoire ensuite, ces prétentieux.
Ils avaient fait le rabat dans toutes les
communes environnantes : commune libre
de Pile Lacroix, Mesnil-Grémichon, la Bre-
tèque, Yvétot, Goderville, Dakar et Per-
nambouc (car. il y avait des marins).
Ils avaient lancé leurs successives vagues
d’assaut contre la porte de la Bourse, en
coupeurs de Bourse.
Ces rouges étaient chauffés à blanc et
osaient l’ouvrir contre Engler.
Rien n’y fit.
La vérité est que la minorité a été victo
rieuse à plate couture.
Engler dut retenir ses amis pour les em
pêcher de jeter à la porte les partisans de
Monmousseau.
L’immense majorité des présents (gso sur
i.coo) vota pour que Têtu préside par
cœur.
Les communistes, qui voulaient empêcher
la réunion de se tenir, en furent pour leurs
frais.
Un homme sérieux, Engler, fit un magis
tral exposé d’homme sérieux qui ébranla
fortement tous les hommes sérieux, jus
qu’au fond de leurs tripes.
Le brillant promoteur de la formule :
« A bon rendement, bonne paye ! » fut ova
tionné aux éclats.
i Puis, Engler, par grandeur d’âme, vou-
! lut bien laisser Monmousseau dire quelques
bêtises communistes, applaudi par une cin
quantaine de pauvres idiots, tandis que les
q5o autres le huaient à tout rompre.
Encore quelques défaites comme celle-là,
pour le triomphe d’Engler.
Et si vous ne nous croyez pas, renseignez-
vous donc auprès de Caruel qui s’était dé
guisé en courant d’air pour assister à la
mise en saucisson des communistes de la
C.G.T.Ü.
Lire en quatrième page
GA et LA
L’UNION HAVRAISE
A L’USINE KARL MARX
PE LENINGRAD
Un ouvrier d’une brigade choc au travail
UN APPEL DU S. O. I.
Pour les Femmes et Enfants
des Grévistes de Cours
Depuis plus d’un mois , 3.000 travailleurs
de la couverture luttent avec acharnement
contre un patronat rapace, qui veut leur impo
ser une diminution des salaires, allant pour
certains jusqu’à 50 %.
Cette bataille contre les affameurs capita
listes ne doit pas être seulement celle des tra
vailleurs de Cours, Pont-Ttambouze et Thi-
zy, mais bien celle de tous les exploités des
deux sexes qui doivent manifester leur solida
rité de classe par une aide financière aitx fa
milles grévistes.
Le S.O.I. fait un appel pressant, particu
lièrement aux fonctionnaires, employés, petits
artisans et commerçants, à tous ceux qui ne
souffrent pas du chômage pour l’aider à ac
complir sa mission auprès des familles les plus
nécessiteuses.
Les détenteurs de listes de souscription sont
priés de les faire circuler et d’envoyer les
fonds aussitôt.
Pour donner à manger aux petits, versez
votre obole à la Région Syndicale, 25, rue
Méridienne, à Sotteville, qui transmettra au
S,O.I.
Le lin normand
Le Conseil National Economique où siè
ge .Touhaux aux côtés des pires exploite»'^,
s’est préoccupé de la question du lin.
Mais le lin de Normandie doit aller en
Belgique pour le rouissage, ce qui augmen
te considérablement les prix de revient.
Aussi le Conseil National Economique a-
t-il établi un programme clu lin.
Mais ce qui doit attirer avant tout l’atten
tion des travailleurs, ce sont les conclusions
qui terminent les propositions faites au gou
vernement par le C. N. E.
Ce dernier y souligne l’importance natio
nale de la culture du lin; et on y trouve
cette appréciation :
« Au Congrès de Rouen, M. le colonel
Séguin, directeur des services de fabrica
tion de l'Aéronautique, a indiqué que les
besoins de la. Défense Nationale : armée,
marine, aviation, service de santé, attei
gnent en toile de lin des quantités corres
pondant à la production de 60.000 hecta
res ».
Puis :
(( On estime, à juste titre, qu’en cas de
guerre, il pourrait devenir primordial de
pouvoir se passer des importations de lin ».
Quand on sait que c’est la Russie qui
fournit le lin manquant, on peut facilement
conclure qu’il s’agit d’une part, d’organiser
tout de suite le boycottage économique de
PU. R. S. S., d’autre part et surtout de
préparer la guerre contre l’U. R. S. S.
Les capitalistes avouent qu’en cas de
guerre ils ne pourront plus avoir de lin rus
se.
Parce qu'il s’agit de la guerre contre la
Russie elle-même.
C’est un nouvel exemple qu’il fallait sou
ligner.
Aux travailleurs de conclure.
Notre concours
d’Abonnements
—0 :o—
Voici d’abord, au 10 mars, le classement
des 8 premiers a as » de notre concours :
l" r Vimart, 240 mois; 2 tf James, 189 mois;
3* Larcher, 132 mois ; 4° Benoist, 114 mois ;
3 e M curant, 84 mois; 6 e Bauctri/, 60 mois;
7° Rose Bribe, 57 mois; 8° Lavoipicrrc,
24 mois.
Ça marche à fond dans l’Eure, tel est
l’enseignement de la semaine. Le Calvados
démarre. Et la Seine-Inférieure ronfle, ou
presque !
Le fait le plus important, c’est le travail
formidable que fait notre bon camarade Ja
mes, de Montaure, qui se rapproche sérieu
sement de son voisin et chef de file Vimart.
Et il nous écrit que ce n'est pas fini !
Le second fait, c’est le départ brutal de
1 ami Baudry, qui nous avait promis des j
prouesses à Honflcur, et qui démarre avec 60 j
mois d un seul ccnip en précisant bien que
« ça commence » !
Soulignons enfin le bon début du Rouen-
nais Lavoipierre et la progression régulière,
mais lente, hein ! de la Havraise Rose Brière.
Et rappelons pour terminer que la date du
15 avril a été prévue dès le début pour la
clôture de notre concours.
Que chacun se presse et en « mette un
bon coup ».
Les premiers arrivés seront les mieux servis !
La grère sMgsb Lockers
du Harre
et ses enseignements
Le beau mouvement des dockers s’est ter
miné comme nous l'avions prévu.
Malgré leur admirable combativité, mal
gré les sacrifices qu’ils se sont imposés (et
qu’ils étaient encore prêts à supporter), bien
que depuis plusieurs semaines avant ie dé
clanchement du conflit la plupart des dockers
n’avaient pas travaillé ou presque pas à cause
du chômage qui sévissait sur le port.
Malgré toutes ces raisons, mais à contre
cœur, ils ont dû reprendre le travail sans
avoir fait aboutir leurs revendications.
Ils devaient vaincre, ils avaient poui cela
tous les atouts en main.
Mais leurs mauvais bergers ont voulu qu’il
en soit autrement.
Des le premier jour ils tendirent tous leurs
efforts pour isoler le mouvement, l’Union Lo
cale Unitaire, la C.G.T.U. apportèrent leur
appui. Chaque jour tous les navires déroutés
étaient immédiatement signalés. C’est à la
suite d’un refus par nos camarades dockers
de La Pallice de décharger un navire dé
routé, que ces derniers se mirent en grève par
solidarité avec nos camarades du Havre.
Les camarades de Cours en grève n’oubliè
rent pas non plus les dockers du Havre, ils
leur firent parvenir un télégramme dans lequel
ils saluaient les vaillants lutteurs du Havre,
et clouaient au pilori les chefs socials-fascistes,
les minoritaires Boui et Engler. Les chefs au
tonomes déformèrent le texte du télégramme
avant d’en donner lecture. Leur « ténor »,
dont on connaît l’esprit, ironisa en disant i
« Nous ne nous nourrissons pas de saluts ré
volutionnaires »,
Pour tenter d’effacer dans l’esprit des doc
kers la solidarité que ne manqua jamais d’affir
mer l’Union locale Unitaire (près de 3.000 fr.
furent versés en quelques jours), les chefs au-,
tonomes firent des insinuations que nous ne!
voulons pas relever.
En un mot, les dirigeants autonomes mirent
tout en oeuvre pour empêcher les unitaires de
causer aux dockers. Il est aisé de deviner que
cela aurait passablement gêné les dirigeants
du syndicat autonome. Par contre, Engler fut
admis dans la salle des dockers ; il n’eut pas
le temps de venir rendre visite aux charbon
niers unitaires, il avait autre chose de plus
sérieux à faire, l’homme qui permit le déchar
gement du « Penhir » dérouté du Havre sur
Rouen, venait apporter l’appui de son expé
rience des grèves ? ?
L’élargissement de la lutte s’imposait dès le
premier jour du conflit, la victoire eût été
assurée sans nul doute, si les camionneurs et
tous les ouvriers du port en général avaient
été lancés dans la lutte.
Cela, tous les dockers en comvenaeint, c’est
tellement logique que les dirigeants autonomes
se gardèrent bien dans leurs exposés d’y faire
allusion.
Le vendredi matin, les chefs du syndicat
eurent des difficultés pour faire encaisser aux
dockers la reprise du travail ; le motif invoqué
fut les raisons financières. La vérité, c’est que
les chefs autonomes avaient pris l’engagement
comme l’attestait le communiqué passé dans
la presse du samedi 7 mars.
Pourquoi avoir masqué la vérité ?
Pourquoi n’avoir pas élargi la lutte ?
Pourquoi avoir fait reprendre le travail au
moment où les patrons étaient prêts à céder }
Autant de questions auxquelles nous ré
pondrons nous-mêmes, car les dirigeants au
tonomes n’y répondront jamais.
Quoi qu’il en soit, nous continuerons à
éclaircir l’esprit des camarades dockers, les
quels sont confiants présentement, mais qui ne
tarderont pas à déchanter.
En conclusion, nous disons aux copains :
vous avez, momentanément, arrêté la ma
nœuvre du patronat, cela, grâce à votre com
bativité, mais ce n’est pas une victoire, pour
tant. vous pouviez l’obtenir.
Camarades dockers, gare à l’arbitrage.
F. Legagneux.
La trahison de la II" Internationale
Le procès de Moscou
Verdict du tribunal révolution
naire de Moscou :
Les sept principaux accusés
sont condamnés à chacun 10 ans
de prison et les autres de S à
5 ans.
Après le procès des saboteurs du parti
industriel,
A Moscou vient de se terminer le procès
des chefs mencheviki (social-démocrates rus
ses).
Voici donc deux procès qui ont mis à jour
la volonté, le travail systématique du capi
talisme pour freiner et abattre la construction
du socialisme et l’Llnion Soviétique.
C’est une preuve évidente, une nouvelle
preuve de la trahison des chefs de la II 0 In
ternationale. Dans le procès du parti indus
triel l’état major et des hommes politiques
français ont été pris la main dans le sac,
en train d’organiser l’intervention armée, et
maintenant les chefs de l'internationale so
cialiste entrent en lice.
Le menchevik Grosmarm reconnaît avoir
reçu de Ramsine (du parti industriel) la som
me de 200.000 roubles, soit 2.600.000 fr.
pour l’organisation du sabotage.
Nous avons maintes fois dénoncé ies contre-
révolutionnaires dç la 11° Internationale, leurs
attaches avec la contre-révolution avouée.
Mais les travailleurs français ne doivent
pas voir dans ce procès, seulement la dénon
ciation des chefs mencheviki russes, car il a
été établi au cours du procès que la déléga
tion du parti menchevik russe à l’étranger était
en liaison constante avec les Vandervelde,
Blum, etc., chefs traîtres de la 11° Interna
tionale, et qu’ils transmettaient leurs déci
sions aux mencheviki-saboteuis, qui travail
laient dans les divers rouages de l’appareil
soviétique.
C’est donc le procès de la 11° Internatio
nale des chefs social-fascistes contre-révolu
tionnaires qui vient de se dérouler à Moscou.
Dans le monde entier l’activité contre-ré
volutionnaire de cette internationale vient ap
puyer, renforcer l’activité des bandes fascis
tes de Hitler, Pilsudki, etc...
A l’intérieur de l’Union Soviétique, le sa
botage grassement rétribué par le capitalisme
international, est fait en liaison avec les sa
boteurs du parti industriel.
A 1 extérieur les campagnes calomnieuses
de la presse socialiste, malgré les affirmations
que font les chefs socialistes sur la « dé
fense » de l’Union Soviétique.
Une des caractéristiques essentielles, c’est
que les chefs socialistes nient l’édification du
socialisme en U.R.S.S., bien que dans ce
grand pays le profit capitaliste soit supprimé,
que les usines et les économies collectives
paysannes soient socialisés et que les ouvriers
avec l’appui des paysans des koskozs et les
paysans pauvres aient en mains les pouvoirs.
11 faut reprendre aussi les affirmations de
Paul Boncour sur le soldat polonais montant
la garde devant la civilisation européenne,
contre la barbarie bolchevique.
La II e Internationale a aussi à son actif la
lutte contre le& partis communistes des diffé
rents pays et contre les syndicats roug.es.
Et les calomnies pleuvent, les arguments
les plus dégoûtants sont servis.
Et les chefs socialistes collaborent avec les
flics pour assommer les travailleurs comme à
Japy, en 1929, et eux-mêmes assassinent un
militant communiste comme à Marseille en
1931, suivant ainsi les traces des chefs socia
listes anglais, massacreurs des ouvriers et
paysans indous en révolte contre l’impérialis
me anglais, de Zoergiebel, socialiste massa
creur d ouvriers un premier mai à Berlin.
Nous pouvons naturellement rappeler aussi
en passant l’action des maires social-fascistes
Saiengro, Marquet, Lebret, grands matra-
queurs et pourvoyeurs des geôles de la IIP
République.
Voilà l’action des chefs social-fascistes de
la II e Internationale.
Voilà ce qui reste lorsqu’on les dépouille
de leur démagogie.
1! est nécessaire aussi que nous tirions tous
les enseignements de ce procès.
Devant Inorganisation du blocus anti-sovié
tique, qui a tendance à se resserrer sans epsse,
les travailleurs doivent se dresser résolument.
11 faut que les travailleurs français sachent
que les ouvriers et paysans russes s’intéressent
beaucoup à savoir quelle position ils pren
draient en cas de conflit des pays capitalistes
avec l’U.R.S.S.
Les ouvriers et paysans russes savent très
bien que l’armée rouge ne peut pas à elle
seule arrêter les armées impérialistes.
NOTRE OPINION
Du Tréport h Rouen
La grrrande tournée socialiste orga
nisée dans notre région est terminée.
Le a Populaire » et sa petite succur
sale normande n’ont que cris d’allé
gresse sur les succès foudroyants du
Parti Socialiste français.
Vont-ils tant chanter sur leur série
de réunions en Seine-Inférieure?
Dans aucune de ces réunions, ils
n’ont pu rassembler les larges audi
toires ouvriers dont parle chaque jour
le u Popu ».
Le Parti Socialiste n’a pu nulle part
se livrer à son infâme démagogie élec
torale sans que sa politique ne soit vi
goureusement dénoncée.
Il espérait organiser le petit débat
académique, à grand renfort de poli
tesses, avec les contradicteurs fascistes
de « l’Echo de Paris ».
Mais partout le Parti Communiste
a apporté son clair point de vue de
classe.
Les meetings d’Aumale, Le Tréport,
Dieppe, Sotteville, Le Houlme, le
grand meeting de clôture de Rouen
avec le social-flic Marquet, sont loin
d’être un triomphe pour la social-dé-
mocratie.
Les socialistes, d’accord avec les
réactionnaires, enterrent chaque jour
le communisme.
Ils se sont aperçus qu’il n’est pas
mort dans notre région.
Nous ne les laisserons pas tranquil
lement venir endormir la classe ou
vrière normande.
D’autant moins que les orateurs so
cialistes oublient systématiquement de
parler aux ouvriers des problèmes qui
les touchent particulièrement en ces
durs temps de crise.
Rien sur le chômage, les diminu
tions de salaires.
Mais de longs discours sur les
moyens que propose le socialisme pour
sauver le régime capitaliste de ses dif
ficultés présentes.
Les socialistes ne veulent pas qu’on
leur rappelle le cartel de 24-25, ils ne
Veulent pas qu’on parle des faillites
socialistes de Belgique, d’Autriche,
d’Angleterre, d’Allemagne.
Ils font le tour du monde, dans leurs
exposés, mais sans prononcer le nom
de la Russie f qu’ils n osent calomnier
dans les réunions, aussi ouvertement
que dans leur « Populaire », mais sur
laquelle ils font le silence pendant que
s organise le blocus économique et que
se prépare l’agression antisoviétique.
Les socialistes ne répondent pas à
la contradiction communiste.
Car on ne peut rien répondre à l’ex
posé de faits connus de tous.
Ouvriers communistes et communi-
sants, dénoncez les chefs socialistes
avec la même vigueur que Vous luttez
contre vos exploiteurs, cat les uns ser
vent les autres.
Brémont.
Le mouvement révolutionnaire, la montée
du communisme a été le facteur essentiel qui
a empêché l’intervention armée contre l’U.R,
s.s.
Le rôle des chefs socialistes est de neutra
liser et d’entraîner contre la Russie des So
viets les masses qu’ils touchent avec sa pro
pagande.
Il faut donc que tous les membres du parti,
tous les travailleurs sympathisants dénoncent
sans pitié les menées anti-ouvrières et anti
soviétiques des chefs social-fascistes auprès
des adhérents du parti socialiste et des sans
parti.
Le renforcement de notre parti communiste
et du mouvement syndical révolutionnaire doit
se poursuivre avec un nouvel essor, car le
procès des mencheviki russes, c’est la con
damnation des chefs social-fascistes et la mise
à nu de leur collaboration active à la guerre
anti-soviétique.
M. Dupont.
UN PEU VITE DIT
— Non, mais qu’est-ce qui te prend?
— Je vais gagner l’appareil de T. S. F. au con
cours d’abonnements du « Prolo ».
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