Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1930-10-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 octobre 1930 24 octobre 1930
Description : 1930/10/24 (N215). 1930/10/24 (N215).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571516t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
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V' • . '
5 e ANNEE. - N° 215.
LE NUMERO: 25 CENTIMES
, VENDREDI 24 OCTOBRE 1930.
^Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan VaaMWTI
CONDITIONS D'ABONNEMENT :
Pour 12 Numéros 3 francs.
REDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUtt!* — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds à TROUILLARD, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au camarade E. DESCHAMFS, Cercle Franklin, Le Havre 2 e
étage).
l/VVWWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
Camarade !
Si tu Veux aider au développement du
« PROLETAIRE DU HAVRE»
PARTICIPE A LA SOUSCRIPTION
PERMANENTE OUVERTE.
L
ADHERE AU COMITE DE DEFENSE
DU « PROLO )) ET DE L’ ABONNE-TOI ET TROUVE LUI DES
LECTEURS.
ACHETE CHAQUE SEMAINE LE
« PROLETAIRE NORMAND ».
l/VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV
BUREAU, homme de droite ;
JVIEYER, homme de gauche,
travaillent à la préparation de la prochaine
A part les socialistes qui nient les dangers [
de guerre et participent cependant avec zèle
à sa préparation, tout le monde est d’accord
maintenant, dans le monde politique et êco-\
nomique, pour convenir que la guerre peut
éclater à tout instant. Tous les écrits des jour- :
naux et revues bourgeois parlent de paix pour
la galerie, mais, dans le fond, ils préparent ,
les esprits à toute éventualité.
Depuis longtemps, les communistes aler
tent les ouvriers. Ce cri d’alarme leur valut
force railleries et quolibets de la part des so- j
cialiste's et des petits bourgeois opportunistes
et renégats du Parti qui composent maintenant
le P.O.P. et autres succursales anticommu
nistes.
Bien sûr, nous ne nous sommes jamais fait
d’illusions sur l’attitude des pacifistes bour- j
geois niant les dangers de guerre ; nous savions
pertinemment bien que ces derniers ne \
croyaient pas un traître mot de leurs affirma
tions sur la « guerre impossible », c’est le re
frain que chantaient les sirènes social-démocra-
tes en 1914. Les ouvriers ont été payés pour
savoir ce que ces bobards valent l’aune.
Les bourgeois ne peuvent plus nier les me
naces de guerre dès l’instant où, de toutes
parts, les puissances capitalistes fourbissent
leurs armes. Toutes les conférences dites de
désarmement ont révélé qu’en réalité, les
« impérialismes » voulaient connaître les puis
sances réciproques et l’inévitable conclusion
de ces multiples conférences de désarme
ment ! ! ! ? fui, à chaque fois, une nouvelle
course aux armements.
Les ouvriers du Havre sont bien placés
pour assister à ces préparatifs guerriers.
Chez Schneider, on travaille fébrilement à
fabriquer des engins de destruction qui, soit-
dit en passant, font des victimes dàns l’usine
meme. Ce fut le cas, il y a quelques semaines
où, comme nous l’avons signalé, un ouvrier
fut complètement déchiqueté par l’explosion
d’un obus.
Dans les chantiers de constructions navales,
on ne travaille que pour la marine de guerre,
sous-marins, torpilleurs.
Quant à la préparation morale, tous les poli
ticiens bourgeois, à quelque parti qu’ils appar
tiennent y travaillent avec ardeur.
Les partis de droite dépensent toute leur
activité â cette besogne, par la presse et par
les moyens dont ils disposent et ils sont nom
breux. Ils ont, pour épauler leur action, la
calote toute puissante.
Les hommes de gauche ne pratiquent pas
autrement. Les formes d’action et le langage
sont différents maïs il y a identité de vue dans
le but à atteindre.
Les socialistes, malgré leur démagogie ou-
trancière, ne parviennent pas à dissimuler aux
yeux des ouvriers les moins avertis, la part es
sentielle qu’ils prennent a cette préparation.
Meyer, député-maire du Havre, le bouffon
de la Chambre des Députés, se dépense sans
compter {et dépense aussi sans compter l’ar
gent qui ne lui appartient pas) pour créer un
courant de chauvinisme dans la population ha-
vraise. Il met un soin minutieux à donner aux
nombreuses fêtes qu’il organise, un caractère
ultra-cocardier ; il est aidé en cela par le so
cialiste Tatave Descheerder lequel, culotté
comme toujours, consacre ensuite de longs
articles condamnant la fréquence et le carac
tère des fêtes de Léon Meyer.
Bureau, député de droite, de son côté ne
chôme pas non plus ; il n’est pas une mani
festation, si insignifiante soit-elle qui ne se
déroule sans sa présidence. Bureau en use et
en abuse pour placer son petit discours revan
chard.
La dernière manifestation en date, où
Bureau assistait, eut lieu à Goderville ; les
braves gens de ce pays ré-i-nau-gu-raient le
Monument aux Morts.
Son discours fut un véritable chef-d’ œuvre
d’éloquence nationaliste et contre-révolution
naire. Bureau n’envoya pas dire aux assistants
qu’ils avaient à se tenir prêts en vue d'une
guerre possible contre l’Allemagne ! ? Il
n’oublia pas, cela se conçoit, de pousser une
charge à fond contre la Russie des Soviets.
Un autre fait parmi tant d’autres, vient en
core appuyer nos affirmations sur la collu
sion des leaders des partis bourgeois de tout
acabit, ceux de gauche notamment.
C’est ainsi que, depuis quelques semaines,
des circulaires sont adressées aux jeunes gens
dont la classe n’a pas encore été appelée à
l’armée.
Sur ces circulaires, on incite les jeunes à
suivre les cours de préparation militaire afin,
leur dit-on, de passer une vie utile et agréable
sous les drapeaux... (sic). Les présidents
d’honneur de cette société de préparation mi
litaire sont : le socialiste Fernand Buisson,
Président de la Chambre des Députés et ami
intime de Tardieu. Le second, est Léon
Meyer,. soi-même, radical-socialiste de gau
che, député-maire du Havre..,
Contre toute cette racaille, seul, notre Par
ti communiste se dresse pour lutter contre la
guerre impérialiste ,
C’est pourquoi aussi il est le seul à recevoir
les coups de la bourgeoisie, Mais nous avons
confiance aux ouvriers sans parti pour lutter
à nos côtés contre la bourgeoisie et les chefs
social-démocrates.
Nous avons confiance également aux ou
vriers socialistes du rang qui sont encore trom
pés par le langage pseudo-révolutionnaire
d’une partie des chefs socialistes, Eclairés par
les faits, nous sommes persuadés que ces ca
marades délaisseront l’officine de trahison
antiprolétarienne qui est le Parti S.F.I.O. et
rejoindront les rangs du seul parti de la classe
ouvrière : Le Parti Communiste.
Fernand LegagneüX,
Expulsion scandaleuse
Le 7 octobre dernier, l’huissier, un eonir-
missaire et ses aides ont procédé à l’ex
pulsion d’une vieille ouvrière.
La veuve Bernard, quj est âgée de 73 ans,
occupait son logement depuis 25 ans.
Elle était à son travail quand on vint la
prévenir de ce qui se passait chez elle.
Affolée, la pauvre vieille assista, impuis
sante à l’enlèvement de ses quelques meubles,
linge et objets familiaux qui représentaient
pour elle un long calvaire de labeur et de res
trictions,
Ses meubles fqrent transportés dans h
cour du chantier municipal ; une bâche les
recouvrait tant bien que mal. Il pleuvait ce
soir-là à torrents ; inutile de dire dans quel
état se trouvaient les meubles et le linge.
La pauvre vieille, tout en larmes, vint,
accompagnée d’un voisin nous faire part de
sa détresse, mais il était trop tard ; nous ne
pûmes rien entreprendre, si ce n’est qu§ d’en
voyer quelques camarades en délégation au
près de Meyer pour lui demander si c’est
ainsi qu’il entend défendre les ouvriers.
En l’absence de Léon, Lang, son adjoint
offrit cent francs pour la vieille ? !
La veuve Bernard dut de ne pas coucher
dehors qu’à l’amabilité d’une personne du
quartier. ♦
Voilà comment, en plein vingtième siècle,
dans la France démocratique, laïque et obli
gatoire, sous .le signe de la 3° République,
* sous le règne de Tardieu, avec l’assentiment
de tous ses admirateurs dont Meyer et sa suite
sont du nombre, malgré les polémiques que,
pour la forme, ils ont engagées ensemble dans
la presse locale, uqe pauvre vieille de 73 a ns -
est jetée sur le payé sans aucune pitié,
Camarades, il ne faut plus que de pareils
scandales se répètent.. Dès qu un fait de ce
genre se produit, venez, sans tarder, avant
avant qu’il ne soit trop tard, pour engager une
action, prévenir au siège de V Union locale
Unitaire, Cercle Franklin , 2 e étage,
L’ESCROQUERIE
DES ASSURANCES SOCIALES
La Campagne d'Eclaircissement
de la Cf G. T. U.
Travailleurs du Havre, vous assisterez nombreux
AU MEETING
qui aura lieu, au Cercle Franklin, le
Vendredi 24 Octobre 1930, à 20 h. 30
ORATEURS :
BR0UT F«™nd LEQflONEUX
de la Fédération du Bâtiment
de l’Union Locale Unitaire
OOURDEAUX JVUd DUPONT
de la Fédération Postale
Délégué de la Région
Participation aux frais : 0 fr. 50
««ri
— Alors, vous croye? çjue jp va b vous donner
15 jours de repos pour vous soigner? Vous auriez
le courage de vider la caisse des Assurances !
I lus li loi ûscnigune I
Ce n’est pa§ par hasard que notre Parti et
la C G. T. U. demandent aux ouvriers de
se préparer pour les luttes prochaines.
C’est qu’en effet les conditions d’existen
ce des travailleurs continuent à aller en
s’aggravant.
C’est ce mois-ci que la classe ouvrière
pourra commencer à apprécier les soi-disant
avantages que la loi des A. S. lui accorde
ra.
D’après la loi elle-même, l’assuré avait
droit aux soins médicaux et pharmaceuti
ques gratuits pour lui et ses enfants non
salariés au-dessous de 16 ans- Or il n’e n
sera pas ainsi sou§ le prétexte que les cais
ses ne sont pas an point, Pour la caisse du
Havre du moins, si 1 § malade a droit aux
soins, ii doit çn payer une partie et en faire
les avances.
C’est-à-dire qu’il devra payer lui-même
comptant médecin et pharmacien; il se fera
rembourser ensuite par la caisse des A. S.,
mais la caisse ne lui remboursera, pas inté
gralement le montant dç la somme qu’il a
payée au médecin pt pharmacien; elle lui
retiendra 15 4 zç % sur les frais médicaux et
15 % §ur les frais pharmaceutiques.
Que les travailleurs jugent de quelles
sommes ils seront escroqués quand il s’agi
ra d’une longue maladie pu d’’im accouche
ment, par exemple.
Lps médecin^ pt pharmaciens sentent bieh
lu véritable escroquerie des A. S. et ne
veulent pas en faire les frais,
Sur le demi-§alaire, là encore les travail
leurs seront lésés. D’abord parce qu’ils ne
toucheront pas les premiers jours de la
maladie, et ensuite parce que d’après la
loi le demi-salaire rte dépassera pas 18 fr. ;
tant pis pour ceux qui gagnent pl\m dp 36
fr. par jour; c’est lp ça§ des dockers-char
bonniers.
Lp maladq qpi voudra se faire soigner à
l J hp,pital, non seulement cfayra être presque
mort pour y êtrp accepté, m.ai§ il sera en
core plus volé, Il devra payer 7 à 8 fr. par
jour d’hospitalisation, jjlus la retenue pour
lp§ frais pharmaceutiques qui varient entre
2 fr. 55 à 4 fr. suivant les catégories. On
lui retiendra encore les 3/4 de son demi-sa
laire, s’il est célibataire, la moitié s’il pst
marié, et nous arrivons à constater cela :
la caisse aura payé; o.iç d,’hôpital, plus 4.50
de salaire, au total 4.Ô0 par jour. Elle aura
coûté ap dockpr, par exemple, 7 fr. d’hô
pital, plus 13*50, plus 3.40, au total, 23.90.
Voilà en réalité les avantages dont béné
ficieront les assurés et c’est pour cela qu’à
chaque paye on retient aux travailleurs sur
leurs salaires déjà insuffisants.
La crise économique quj v-a toujours en
s’accentuapt augpteptpra le chômage qui
se fpit déjà spntir. Que prévoit lp loi des
A. §. peur soutenir les çhômeprsj Absolu
ment riep,
La loi des A. g. n’est qu’une loi de mou-
çhatdage et d’esclavage de , la classe ou
vrière. Qu’un ouvrier soit chassé d’une
usine pour avoir revendiqué de meilleurs
salaires, il est par sa carte des A.. S. si
gnalé dans l’usine où il sera embauché.
Quel sera le rôle des visiteurs à domicile ?
Celui de mouchards tout simplement. Cette
loi a pour but aussi d’empêcher les mouve
ments revendicatifs des ouvriers, car pour
bénéficier des A. S. il faut avoir 20 verse
ments par mois; l’ouvrier qui fera grève
passera devant la glacp,
Malgré la loi fasciste des A. S., les ou
vriers lutteront parce que le coût de la vie
Augmente chaque jour, l’hiver approche,
apportant aux ouvriers une misère plus
grande; il faudra acheter chauffage; vête
ments chauds, et les salaires restent jqq-
jours au même taux.
C’est une situation ppu brillante pour les
travailleurs, Dan§ toutes les usines le mé
contentement se fait entendre; niais ce n’est
que par la lutte organisée de tous les ou
vriers que le patronat donnera satisfaction
aux justes revendications des travailleurs.
Il faut que dans les usines et chantier^, ote\,
le front unique de tout les travailleurs
(sans distinction de tendances) s’établisse
par la constitution de comités de lutte pour
la luttç, revendicative.
Peur l’augmentation des salaires;
Pour de véritables assurances sociales;
Contre la rationalisation et ses conséquen
ces s le chômage et la guerre.
C’est une question de force; apposons au
bloc des exploiteurs £t de leurs alliés le
front unique des travailleurs. Camarades,
seules lf§ solutions apportées par le Parti
Communiste et la C. G. T. U. vous condpL
ront à la victoire. Renforcez les rangs de
vos organisations révolutionnaires.
Groupons-nous
autour
de notre Presse
L’objectif de la bourgeoisie est clair :
Abattre nos organisations ; supprimer notre
presse.
Elle emploie, pour cela, tous les moyens
de coercition dont elle dispose et chacun
sait qu’ils sont puissants.
Nous n’avons, nous, à opposer à cette force
que le dévouement des ouvriers.
Certes, c’est un facteur très important mais
qui ne sera efficace que dans la mesure où
les velléités de résistance des prolos seront
concrétisées dans une bonne organisation.
Il est indéniable que le sacrifice d’un copain
si^ prononcé soit-il, est presque inopérant s’il
n est pas utilisé avec méthode.
Et il y a comme eefa, dans la classe ou
vrière beaucoup de camarades qui se dévouent,
m^is dont les efforts dispersés gagneraient à
être orientés et unis vers un seul but.
Donc, il faut autour de notre presse créer
une organisation de défense solide.
Il faut constituer au Havre, Harfleur, Bol-
bec, Lillebonne, Montivilliers, etc., par usi
ne, par chantier, dans toutes les entreprises
CP un mot, des comité? de défense de notre
presse.
Dans la région rouennaise, îî existe plu
sieurs comités d’amis du « Prolétaire et de
« l’Huma ».
Les ouvriers du Havre des barricades de
1922, n ont pas le droit de se laisser dépas
ser dans ce domaine par les camarades ou
vriers de Rouen.
Il faut que dans notre prochain numéro, nous
puissions, à cette place même, marquer les
efforts accomplis.
Dès maintenant, ü faut se mettre à l’œuvre.
Au nom des. camarades, nous prenons l’en
gagement de nous faire effacer du tableau
æir ! ! !...
Aidez-nous à réaliser notre promesse. En
avant pour la défense du « Prolo » et de
« l’Huma » !
Le Comité de Rédaction.
(Prix de la carte : I fr. Cotisation :
0 fr. 50 tous les 2 mois. Pour tous renseigne
ments concernant la constitution de groupes
d’amis, s’adresser à l’Union locale Unitaire,
cercle Franklin, 2° étage).
Pour la défense
du “Prolo du Havre”
BRIERE.
La guerre qui rode
Le navire chilien « Pudeto » arrivé
au Havre depuis quelques jours, char
gé de munitions vient de compléter
son chargement avec les marchandi
ses suivantes :
1.000 obus de 105.
3.000 schrapnels de 105.
37,500 fusils.
6.000 étoupilles.
7 canons de 75, 105 et 155,
Ces marchandises, expédiées par
Schneider sont destinées au port de
iso
DANS LES HOPITAUX
SOUS LE REGNE DE MEYER
A PHospiee-Général
Tout n’a pas été dit sur la gestion de notre dé
puté-maire. C’est pourquoi nous avons tenu à notre
tour à faire de la publicité à l’homme dont la ca
pacité administrative a attiré l’attention de tous, ce
qui a permis à un journaliste dç pondre des kilomè
tres de copie avec un titre devenu désormais popu
laire : « Le Havre ville propre ». Or nous avons ici
maintes fais démontré ce qu’il fallait penser de la
propreté de la ville à Meyer, et éhaque fois les ou
vriers ont applaudi à nos conclusions, à savoir qu’il
y a deux ,« Havre », « Le Havre » propre, celui
des quartiers bourgeois; « Le Havre » sale, celui
des quartiers ouvriers.
Il en est de même en èe qui concerne la tenue des
hôpitaux que le journaliste de l’Œuvre a omis de
visiter lors de son passage au Havre. Comblons
donc cette lacune ?
11 arrive parfois que certains malades en traite:
La cellule locale de Montivilliers a pris
une bonne initiative que tous les copains
devraient suivre.
Afin de faire connaître notre journal, nos
camarades ont prélevé sur la caisse de la
cellule la somme de 12 fr.
Pour assurer le service de 12 numéros à
quatre camarades socialistes (ou sympathi
sants socialistes) intoxiqués par la presse
$. F. I. O.
En outre les camarades de la cellule se
sont engagés à constituer un Comité de
Défense de I’ « Huma » et du te Prolétaire ».
ment à l’hôpital se laissent tenter par des promesses
fallacieuses et acceptent de rester après leur guérison
(souvent relative) au service de l’hôpital comme in
firmier auxiliaire.
Voyons d’abord les conditions de travail :
1° La paie: 50 fr. par mois; 2° Durée du temps
de travail, 15 heures; 3° Couchage, des draps d’une
propreté douteuse, maculés d’innombrables taches de
punaises ; 4° Nourriture défectueuse, comme on le
verra d’ailleurs plus loin.
Les jours de garde l’infirmier commence son ser
vice à 5 heures ; à 11 heures il mange, et en voilà
jusqu'au soir 5 heures. Avec ce maigre repas il de
vra aller jusqu’au lendemain à 11 heures. Ce qui re
présente 2 repas pour 30 heures de travail.
La nourriture non seulement, comme nqus l’avons
dit plus haut, est défectueuse, mais encore tout à
fait insuffisante.
Certains jours on sert aux malades des têtes de
poisson cuites à l’eau avec des nouilles; comme on
le voit,'c'est souvent carême à l’Hospice-Général.
Les religieuses attachent une importance exagérée
à la propreté du pavé; elles sont aussi pointilleuses
sur ce chapitre qu’elles sont indifférentes aux soins
que devraient avoir les malades.
Ouvertement ces saintes femmes n’exigent pas que
les malades assistent aux offices religieux ; mais elles
s’y prennent de telle façon que, dans la plupart des
1 cas les malades vont à la messe afin qu’elles leur
| fichent la paix.
Par contre celui qui ne veut pas céder aux capri
ces (parce que une bonne sœur c’est capricieux) des
1 servantes de Dieu, ne tarde pas à être vidé de l’hôpi-
j tal, ou au moins il ne tarde pas à demander lui-même
à sortir.
Voilà, dédiées à Meyer et à ses admirateurs,
quelques explications sur ce que l’on peut voir dans
I les hôpitaux du Havre. *
I Jean R SAUR.
Soyons solidaires
de nos
frères emprisonnés
Us sont des centaines, nos camarades que
la bourgeoisie maintient comme otages dans
ses prisons démocratiques.
Leurs crimes ?... Ah !... ceux-ci n’ont
point jeté leur enfant dans le canal du Midi,
comme Pierre Reitz ; ils n’ont point assassiné
pour de l’argent ; ils n’ont point escroqué des
dizaines de millions comme Klotz et la mère
Hanau.
Ce qu’ils ont fait !... Ils ont été frappés
parce qu’ils étaient au premier rang dans le
Combat quotidien du Prolétariat contre l’oli
garchie.
Ils ont clamé leur haine de la guerre. Ils
ont pris la défense de la Russie soviétique,
ils ont défendu les soldats et les marins ; ils
ont pansé les blessures des victimes des Con
seils de guerre ; ils géraient des journaux
ouvriers ; ils dirigeaient des grèves ; ils lut
taient pour nous dans le Parlement corrompu.
En Italie, en Pologne, en Roumanie^ en
Indochine, partout où le talon de fer de 1 im
périalisme écrase la gorge du prolétariat, des
militants sont torturés, emprisonnés ou déca
pités.
Pour le maintien de l’ordre bourgeois !...
Pour que se continue, paisible, la digestion
d’une classe minoritaire et dénaturée.
Thatchenko, Ztanko, martyrs des Balkans.
Matteotti, Gaston Sozzi et tant d’aufres, mar
tyrs de l’Italie fasciste.
Sacco, Vanzetti, aux Etats-Unis !.*..
En France : ies victimes des Conseils de
guerre de 14-18 ; les assommades et les arres
tations de travailleurs, la séquestration de
Duclos, Marty, Denys pour des dizaines d’an
nées.
Paul Roussenq, au bagne d-epuis plus de
20 ans pour avoir brûlé quarante francs de
frusques militaires, tandis que sa vieille ma
man se meurt dans son village, en prote au
désespoir de ne pas pouvoir embrasser son
fils, une seule fois, avant de mourir.
A Rouen, à la prison Bonne-Nouvelle, nos
camarades emprisonnés lors des grèves de
Rouen subissent brimades sur brimades, en
particulier, nos camarades Pa #i, Lemarchand
et Bouvier, sur lesquels les geôliers s’achar
nent, parce que nos vaillants camarades sont
communistes.
Il faut les sauver.
Nos frères luttent dans, leurs geôles. Ce
n’est pas seulement au secours, qu’ils nous
crient au travers de leurs grilles ils nous lancent
un vigoureux appel au combat Nous sommes
emprisonnés pour vous, luttez à nos côtés, non
seulement pour notre libération à nous, mais
pour l’émancipation totale du prolétariat.
Voilà à peu près les paroles que pronon
çaient les valeureux Indochinois de Yen-Bay,
à l’heure où douze fusils étaient braqués sur
eux.
Camarades ! Le Secours Rouge Internatio
nal est là pour leur apporter un réconfort mo
ral et donner du pain à leurs familles.
Il est aux côtés du Parti communiste et
de la C.G.T.U. pour abattre le régime capi
taliste qui engendre la répression et la Ter
reur Blanche.
Adhérez en masse au Secours Rouge. Col
lectez des fonds pour nos Frères emprisonnés.
Accourez en foule à la fête que cette organi
sation organise le 25 prochain, à 8 h. 30,
salle Franklin, pour protester contre les actes
fascistes des gouvernements Tardieu et con
sorts.
Que les râles de nos frères mourants d’In
dochine soient entendus' !... Que les souffran
ces de nos emprisonnés ne soient pas vaines !...
Œuvrons pour l’aboutissement de leur idéal
qui est le nôtre.
G. P.
MOIS MB IITMITHffl
SAMEDI 25 OCTOBRE
au Cercle Franklin, à 8 h. 30
Le Secours Rouge International organise
un
GRAND CONCERT
au profit des emprisonnés
Le Groupe Artistique du Havre interpré
tera le grand drame social en 4 actes de Mar
cel Thoreux :
“LE RÉVEIL DES PARIAS”
Prix unique des places : 1 fr. 50. Loca
tion comprise.
Prendre ses billets à partir du 23 octo
bre chez le concierge du Cercle Franklin.
!
'
V' • . '
5 e ANNEE. - N° 215.
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16, Rue Damiette — ROUtt!* — Téléphone 45 78
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s’adresser au camarade E. DESCHAMFS, Cercle Franklin, Le Havre 2 e
étage).
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Camarade !
Si tu Veux aider au développement du
« PROLETAIRE DU HAVRE»
PARTICIPE A LA SOUSCRIPTION
PERMANENTE OUVERTE.
L
ADHERE AU COMITE DE DEFENSE
DU « PROLO )) ET DE L’
LECTEURS.
ACHETE CHAQUE SEMAINE LE
« PROLETAIRE NORMAND ».
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BUREAU, homme de droite ;
JVIEYER, homme de gauche,
travaillent à la préparation de la prochaine
A part les socialistes qui nient les dangers [
de guerre et participent cependant avec zèle
à sa préparation, tout le monde est d’accord
maintenant, dans le monde politique et êco-\
nomique, pour convenir que la guerre peut
éclater à tout instant. Tous les écrits des jour- :
naux et revues bourgeois parlent de paix pour
la galerie, mais, dans le fond, ils préparent ,
les esprits à toute éventualité.
Depuis longtemps, les communistes aler
tent les ouvriers. Ce cri d’alarme leur valut
force railleries et quolibets de la part des so- j
cialiste's et des petits bourgeois opportunistes
et renégats du Parti qui composent maintenant
le P.O.P. et autres succursales anticommu
nistes.
Bien sûr, nous ne nous sommes jamais fait
d’illusions sur l’attitude des pacifistes bour- j
geois niant les dangers de guerre ; nous savions
pertinemment bien que ces derniers ne \
croyaient pas un traître mot de leurs affirma
tions sur la « guerre impossible », c’est le re
frain que chantaient les sirènes social-démocra-
tes en 1914. Les ouvriers ont été payés pour
savoir ce que ces bobards valent l’aune.
Les bourgeois ne peuvent plus nier les me
naces de guerre dès l’instant où, de toutes
parts, les puissances capitalistes fourbissent
leurs armes. Toutes les conférences dites de
désarmement ont révélé qu’en réalité, les
« impérialismes » voulaient connaître les puis
sances réciproques et l’inévitable conclusion
de ces multiples conférences de désarme
ment ! ! ! ? fui, à chaque fois, une nouvelle
course aux armements.
Les ouvriers du Havre sont bien placés
pour assister à ces préparatifs guerriers.
Chez Schneider, on travaille fébrilement à
fabriquer des engins de destruction qui, soit-
dit en passant, font des victimes dàns l’usine
meme. Ce fut le cas, il y a quelques semaines
où, comme nous l’avons signalé, un ouvrier
fut complètement déchiqueté par l’explosion
d’un obus.
Dans les chantiers de constructions navales,
on ne travaille que pour la marine de guerre,
sous-marins, torpilleurs.
Quant à la préparation morale, tous les poli
ticiens bourgeois, à quelque parti qu’ils appar
tiennent y travaillent avec ardeur.
Les partis de droite dépensent toute leur
activité â cette besogne, par la presse et par
les moyens dont ils disposent et ils sont nom
breux. Ils ont, pour épauler leur action, la
calote toute puissante.
Les hommes de gauche ne pratiquent pas
autrement. Les formes d’action et le langage
sont différents maïs il y a identité de vue dans
le but à atteindre.
Les socialistes, malgré leur démagogie ou-
trancière, ne parviennent pas à dissimuler aux
yeux des ouvriers les moins avertis, la part es
sentielle qu’ils prennent a cette préparation.
Meyer, député-maire du Havre, le bouffon
de la Chambre des Députés, se dépense sans
compter {et dépense aussi sans compter l’ar
gent qui ne lui appartient pas) pour créer un
courant de chauvinisme dans la population ha-
vraise. Il met un soin minutieux à donner aux
nombreuses fêtes qu’il organise, un caractère
ultra-cocardier ; il est aidé en cela par le so
cialiste Tatave Descheerder lequel, culotté
comme toujours, consacre ensuite de longs
articles condamnant la fréquence et le carac
tère des fêtes de Léon Meyer.
Bureau, député de droite, de son côté ne
chôme pas non plus ; il n’est pas une mani
festation, si insignifiante soit-elle qui ne se
déroule sans sa présidence. Bureau en use et
en abuse pour placer son petit discours revan
chard.
La dernière manifestation en date, où
Bureau assistait, eut lieu à Goderville ; les
braves gens de ce pays ré-i-nau-gu-raient le
Monument aux Morts.
Son discours fut un véritable chef-d’ œuvre
d’éloquence nationaliste et contre-révolution
naire. Bureau n’envoya pas dire aux assistants
qu’ils avaient à se tenir prêts en vue d'une
guerre possible contre l’Allemagne ! ? Il
n’oublia pas, cela se conçoit, de pousser une
charge à fond contre la Russie des Soviets.
Un autre fait parmi tant d’autres, vient en
core appuyer nos affirmations sur la collu
sion des leaders des partis bourgeois de tout
acabit, ceux de gauche notamment.
C’est ainsi que, depuis quelques semaines,
des circulaires sont adressées aux jeunes gens
dont la classe n’a pas encore été appelée à
l’armée.
Sur ces circulaires, on incite les jeunes à
suivre les cours de préparation militaire afin,
leur dit-on, de passer une vie utile et agréable
sous les drapeaux... (sic). Les présidents
d’honneur de cette société de préparation mi
litaire sont : le socialiste Fernand Buisson,
Président de la Chambre des Députés et ami
intime de Tardieu. Le second, est Léon
Meyer,. soi-même, radical-socialiste de gau
che, député-maire du Havre..,
Contre toute cette racaille, seul, notre Par
ti communiste se dresse pour lutter contre la
guerre impérialiste ,
C’est pourquoi aussi il est le seul à recevoir
les coups de la bourgeoisie, Mais nous avons
confiance aux ouvriers sans parti pour lutter
à nos côtés contre la bourgeoisie et les chefs
social-démocrates.
Nous avons confiance également aux ou
vriers socialistes du rang qui sont encore trom
pés par le langage pseudo-révolutionnaire
d’une partie des chefs socialistes, Eclairés par
les faits, nous sommes persuadés que ces ca
marades délaisseront l’officine de trahison
antiprolétarienne qui est le Parti S.F.I.O. et
rejoindront les rangs du seul parti de la classe
ouvrière : Le Parti Communiste.
Fernand LegagneüX,
Expulsion scandaleuse
Le 7 octobre dernier, l’huissier, un eonir-
missaire et ses aides ont procédé à l’ex
pulsion d’une vieille ouvrière.
La veuve Bernard, quj est âgée de 73 ans,
occupait son logement depuis 25 ans.
Elle était à son travail quand on vint la
prévenir de ce qui se passait chez elle.
Affolée, la pauvre vieille assista, impuis
sante à l’enlèvement de ses quelques meubles,
linge et objets familiaux qui représentaient
pour elle un long calvaire de labeur et de res
trictions,
Ses meubles fqrent transportés dans h
cour du chantier municipal ; une bâche les
recouvrait tant bien que mal. Il pleuvait ce
soir-là à torrents ; inutile de dire dans quel
état se trouvaient les meubles et le linge.
La pauvre vieille, tout en larmes, vint,
accompagnée d’un voisin nous faire part de
sa détresse, mais il était trop tard ; nous ne
pûmes rien entreprendre, si ce n’est qu§ d’en
voyer quelques camarades en délégation au
près de Meyer pour lui demander si c’est
ainsi qu’il entend défendre les ouvriers.
En l’absence de Léon, Lang, son adjoint
offrit cent francs pour la vieille ? !
La veuve Bernard dut de ne pas coucher
dehors qu’à l’amabilité d’une personne du
quartier. ♦
Voilà comment, en plein vingtième siècle,
dans la France démocratique, laïque et obli
gatoire, sous .le signe de la 3° République,
* sous le règne de Tardieu, avec l’assentiment
de tous ses admirateurs dont Meyer et sa suite
sont du nombre, malgré les polémiques que,
pour la forme, ils ont engagées ensemble dans
la presse locale, uqe pauvre vieille de 73 a ns -
est jetée sur le payé sans aucune pitié,
Camarades, il ne faut plus que de pareils
scandales se répètent.. Dès qu un fait de ce
genre se produit, venez, sans tarder, avant
avant qu’il ne soit trop tard, pour engager une
action, prévenir au siège de V Union locale
Unitaire, Cercle Franklin , 2 e étage,
L’ESCROQUERIE
DES ASSURANCES SOCIALES
La Campagne d'Eclaircissement
de la Cf G. T. U.
Travailleurs du Havre, vous assisterez nombreux
AU MEETING
qui aura lieu, au Cercle Franklin, le
Vendredi 24 Octobre 1930, à 20 h. 30
ORATEURS :
BR0UT F«™nd LEQflONEUX
de la Fédération du Bâtiment
de l’Union Locale Unitaire
OOURDEAUX JVUd DUPONT
de la Fédération Postale
Délégué de la Région
Participation aux frais : 0 fr. 50
««ri
— Alors, vous croye? çjue jp va b vous donner
15 jours de repos pour vous soigner? Vous auriez
le courage de vider la caisse des Assurances !
I lus li loi ûscnigune I
Ce n’est pa§ par hasard que notre Parti et
la C G. T. U. demandent aux ouvriers de
se préparer pour les luttes prochaines.
C’est qu’en effet les conditions d’existen
ce des travailleurs continuent à aller en
s’aggravant.
C’est ce mois-ci que la classe ouvrière
pourra commencer à apprécier les soi-disant
avantages que la loi des A. S. lui accorde
ra.
D’après la loi elle-même, l’assuré avait
droit aux soins médicaux et pharmaceuti
ques gratuits pour lui et ses enfants non
salariés au-dessous de 16 ans- Or il n’e n
sera pas ainsi sou§ le prétexte que les cais
ses ne sont pas an point, Pour la caisse du
Havre du moins, si 1 § malade a droit aux
soins, ii doit çn payer une partie et en faire
les avances.
C’est-à-dire qu’il devra payer lui-même
comptant médecin et pharmacien; il se fera
rembourser ensuite par la caisse des A. S.,
mais la caisse ne lui remboursera, pas inté
gralement le montant dç la somme qu’il a
payée au médecin pt pharmacien; elle lui
retiendra 15 4 zç % sur les frais médicaux et
15 % §ur les frais pharmaceutiques.
Que les travailleurs jugent de quelles
sommes ils seront escroqués quand il s’agi
ra d’une longue maladie pu d’’im accouche
ment, par exemple.
Lps médecin^ pt pharmaciens sentent bieh
lu véritable escroquerie des A. S. et ne
veulent pas en faire les frais,
Sur le demi-§alaire, là encore les travail
leurs seront lésés. D’abord parce qu’ils ne
toucheront pas les premiers jours de la
maladie, et ensuite parce que d’après la
loi le demi-salaire rte dépassera pas 18 fr. ;
tant pis pour ceux qui gagnent pl\m dp 36
fr. par jour; c’est lp ça§ des dockers-char
bonniers.
Lp maladq qpi voudra se faire soigner à
l J hp,pital, non seulement cfayra être presque
mort pour y êtrp accepté, m.ai§ il sera en
core plus volé, Il devra payer 7 à 8 fr. par
jour d’hospitalisation, jjlus la retenue pour
lp§ frais pharmaceutiques qui varient entre
2 fr. 55 à 4 fr. suivant les catégories. On
lui retiendra encore les 3/4 de son demi-sa
laire, s’il est célibataire, la moitié s’il pst
marié, et nous arrivons à constater cela :
la caisse aura payé; o.iç d,’hôpital, plus 4.50
de salaire, au total 4.Ô0 par jour. Elle aura
coûté ap dockpr, par exemple, 7 fr. d’hô
pital, plus 13*50, plus 3.40, au total, 23.90.
Voilà en réalité les avantages dont béné
ficieront les assurés et c’est pour cela qu’à
chaque paye on retient aux travailleurs sur
leurs salaires déjà insuffisants.
La crise économique quj v-a toujours en
s’accentuapt augpteptpra le chômage qui
se fpit déjà spntir. Que prévoit lp loi des
A. §. peur soutenir les çhômeprsj Absolu
ment riep,
La loi des A. g. n’est qu’une loi de mou-
çhatdage et d’esclavage de , la classe ou
vrière. Qu’un ouvrier soit chassé d’une
usine pour avoir revendiqué de meilleurs
salaires, il est par sa carte des A.. S. si
gnalé dans l’usine où il sera embauché.
Quel sera le rôle des visiteurs à domicile ?
Celui de mouchards tout simplement. Cette
loi a pour but aussi d’empêcher les mouve
ments revendicatifs des ouvriers, car pour
bénéficier des A. S. il faut avoir 20 verse
ments par mois; l’ouvrier qui fera grève
passera devant la glacp,
Malgré la loi fasciste des A. S., les ou
vriers lutteront parce que le coût de la vie
Augmente chaque jour, l’hiver approche,
apportant aux ouvriers une misère plus
grande; il faudra acheter chauffage; vête
ments chauds, et les salaires restent jqq-
jours au même taux.
C’est une situation ppu brillante pour les
travailleurs, Dan§ toutes les usines le mé
contentement se fait entendre; niais ce n’est
que par la lutte organisée de tous les ou
vriers que le patronat donnera satisfaction
aux justes revendications des travailleurs.
Il faut que dans les usines et chantier^, ote\,
le front unique de tout les travailleurs
(sans distinction de tendances) s’établisse
par la constitution de comités de lutte pour
la luttç, revendicative.
Peur l’augmentation des salaires;
Pour de véritables assurances sociales;
Contre la rationalisation et ses conséquen
ces s le chômage et la guerre.
C’est une question de force; apposons au
bloc des exploiteurs £t de leurs alliés le
front unique des travailleurs. Camarades,
seules lf§ solutions apportées par le Parti
Communiste et la C. G. T. U. vous condpL
ront à la victoire. Renforcez les rangs de
vos organisations révolutionnaires.
Groupons-nous
autour
de notre Presse
L’objectif de la bourgeoisie est clair :
Abattre nos organisations ; supprimer notre
presse.
Elle emploie, pour cela, tous les moyens
de coercition dont elle dispose et chacun
sait qu’ils sont puissants.
Nous n’avons, nous, à opposer à cette force
que le dévouement des ouvriers.
Certes, c’est un facteur très important mais
qui ne sera efficace que dans la mesure où
les velléités de résistance des prolos seront
concrétisées dans une bonne organisation.
Il est indéniable que le sacrifice d’un copain
si^ prononcé soit-il, est presque inopérant s’il
n est pas utilisé avec méthode.
Et il y a comme eefa, dans la classe ou
vrière beaucoup de camarades qui se dévouent,
m^is dont les efforts dispersés gagneraient à
être orientés et unis vers un seul but.
Donc, il faut autour de notre presse créer
une organisation de défense solide.
Il faut constituer au Havre, Harfleur, Bol-
bec, Lillebonne, Montivilliers, etc., par usi
ne, par chantier, dans toutes les entreprises
CP un mot, des comité? de défense de notre
presse.
Dans la région rouennaise, îî existe plu
sieurs comités d’amis du « Prolétaire et de
« l’Huma ».
Les ouvriers du Havre des barricades de
1922, n ont pas le droit de se laisser dépas
ser dans ce domaine par les camarades ou
vriers de Rouen.
Il faut que dans notre prochain numéro, nous
puissions, à cette place même, marquer les
efforts accomplis.
Dès maintenant, ü faut se mettre à l’œuvre.
Au nom des. camarades, nous prenons l’en
gagement de nous faire effacer du tableau
æir ! ! !...
Aidez-nous à réaliser notre promesse. En
avant pour la défense du « Prolo » et de
« l’Huma » !
Le Comité de Rédaction.
(Prix de la carte : I fr. Cotisation :
0 fr. 50 tous les 2 mois. Pour tous renseigne
ments concernant la constitution de groupes
d’amis, s’adresser à l’Union locale Unitaire,
cercle Franklin, 2° étage).
Pour la défense
du “Prolo du Havre”
BRIERE.
La guerre qui rode
Le navire chilien « Pudeto » arrivé
au Havre depuis quelques jours, char
gé de munitions vient de compléter
son chargement avec les marchandi
ses suivantes :
1.000 obus de 105.
3.000 schrapnels de 105.
37,500 fusils.
6.000 étoupilles.
7 canons de 75, 105 et 155,
Ces marchandises, expédiées par
Schneider sont destinées au port de
iso
DANS LES HOPITAUX
SOUS LE REGNE DE MEYER
A PHospiee-Général
Tout n’a pas été dit sur la gestion de notre dé
puté-maire. C’est pourquoi nous avons tenu à notre
tour à faire de la publicité à l’homme dont la ca
pacité administrative a attiré l’attention de tous, ce
qui a permis à un journaliste dç pondre des kilomè
tres de copie avec un titre devenu désormais popu
laire : « Le Havre ville propre ». Or nous avons ici
maintes fais démontré ce qu’il fallait penser de la
propreté de la ville à Meyer, et éhaque fois les ou
vriers ont applaudi à nos conclusions, à savoir qu’il
y a deux ,« Havre », « Le Havre » propre, celui
des quartiers bourgeois; « Le Havre » sale, celui
des quartiers ouvriers.
Il en est de même en èe qui concerne la tenue des
hôpitaux que le journaliste de l’Œuvre a omis de
visiter lors de son passage au Havre. Comblons
donc cette lacune ?
11 arrive parfois que certains malades en traite:
La cellule locale de Montivilliers a pris
une bonne initiative que tous les copains
devraient suivre.
Afin de faire connaître notre journal, nos
camarades ont prélevé sur la caisse de la
cellule la somme de 12 fr.
Pour assurer le service de 12 numéros à
quatre camarades socialistes (ou sympathi
sants socialistes) intoxiqués par la presse
$. F. I. O.
En outre les camarades de la cellule se
sont engagés à constituer un Comité de
Défense de I’ « Huma » et du te Prolétaire ».
ment à l’hôpital se laissent tenter par des promesses
fallacieuses et acceptent de rester après leur guérison
(souvent relative) au service de l’hôpital comme in
firmier auxiliaire.
Voyons d’abord les conditions de travail :
1° La paie: 50 fr. par mois; 2° Durée du temps
de travail, 15 heures; 3° Couchage, des draps d’une
propreté douteuse, maculés d’innombrables taches de
punaises ; 4° Nourriture défectueuse, comme on le
verra d’ailleurs plus loin.
Les jours de garde l’infirmier commence son ser
vice à 5 heures ; à 11 heures il mange, et en voilà
jusqu'au soir 5 heures. Avec ce maigre repas il de
vra aller jusqu’au lendemain à 11 heures. Ce qui re
présente 2 repas pour 30 heures de travail.
La nourriture non seulement, comme nqus l’avons
dit plus haut, est défectueuse, mais encore tout à
fait insuffisante.
Certains jours on sert aux malades des têtes de
poisson cuites à l’eau avec des nouilles; comme on
le voit,'c'est souvent carême à l’Hospice-Général.
Les religieuses attachent une importance exagérée
à la propreté du pavé; elles sont aussi pointilleuses
sur ce chapitre qu’elles sont indifférentes aux soins
que devraient avoir les malades.
Ouvertement ces saintes femmes n’exigent pas que
les malades assistent aux offices religieux ; mais elles
s’y prennent de telle façon que, dans la plupart des
1 cas les malades vont à la messe afin qu’elles leur
| fichent la paix.
Par contre celui qui ne veut pas céder aux capri
ces (parce que une bonne sœur c’est capricieux) des
1 servantes de Dieu, ne tarde pas à être vidé de l’hôpi-
j tal, ou au moins il ne tarde pas à demander lui-même
à sortir.
Voilà, dédiées à Meyer et à ses admirateurs,
quelques explications sur ce que l’on peut voir dans
I les hôpitaux du Havre. *
I Jean R SAUR.
Soyons solidaires
de nos
frères emprisonnés
Us sont des centaines, nos camarades que
la bourgeoisie maintient comme otages dans
ses prisons démocratiques.
Leurs crimes ?... Ah !... ceux-ci n’ont
point jeté leur enfant dans le canal du Midi,
comme Pierre Reitz ; ils n’ont point assassiné
pour de l’argent ; ils n’ont point escroqué des
dizaines de millions comme Klotz et la mère
Hanau.
Ce qu’ils ont fait !... Ils ont été frappés
parce qu’ils étaient au premier rang dans le
Combat quotidien du Prolétariat contre l’oli
garchie.
Ils ont clamé leur haine de la guerre. Ils
ont pris la défense de la Russie soviétique,
ils ont défendu les soldats et les marins ; ils
ont pansé les blessures des victimes des Con
seils de guerre ; ils géraient des journaux
ouvriers ; ils dirigeaient des grèves ; ils lut
taient pour nous dans le Parlement corrompu.
En Italie, en Pologne, en Roumanie^ en
Indochine, partout où le talon de fer de 1 im
périalisme écrase la gorge du prolétariat, des
militants sont torturés, emprisonnés ou déca
pités.
Pour le maintien de l’ordre bourgeois !...
Pour que se continue, paisible, la digestion
d’une classe minoritaire et dénaturée.
Thatchenko, Ztanko, martyrs des Balkans.
Matteotti, Gaston Sozzi et tant d’aufres, mar
tyrs de l’Italie fasciste.
Sacco, Vanzetti, aux Etats-Unis !.*..
En France : ies victimes des Conseils de
guerre de 14-18 ; les assommades et les arres
tations de travailleurs, la séquestration de
Duclos, Marty, Denys pour des dizaines d’an
nées.
Paul Roussenq, au bagne d-epuis plus de
20 ans pour avoir brûlé quarante francs de
frusques militaires, tandis que sa vieille ma
man se meurt dans son village, en prote au
désespoir de ne pas pouvoir embrasser son
fils, une seule fois, avant de mourir.
A Rouen, à la prison Bonne-Nouvelle, nos
camarades emprisonnés lors des grèves de
Rouen subissent brimades sur brimades, en
particulier, nos camarades Pa #i, Lemarchand
et Bouvier, sur lesquels les geôliers s’achar
nent, parce que nos vaillants camarades sont
communistes.
Il faut les sauver.
Nos frères luttent dans, leurs geôles. Ce
n’est pas seulement au secours, qu’ils nous
crient au travers de leurs grilles ils nous lancent
un vigoureux appel au combat Nous sommes
emprisonnés pour vous, luttez à nos côtés, non
seulement pour notre libération à nous, mais
pour l’émancipation totale du prolétariat.
Voilà à peu près les paroles que pronon
çaient les valeureux Indochinois de Yen-Bay,
à l’heure où douze fusils étaient braqués sur
eux.
Camarades ! Le Secours Rouge Internatio
nal est là pour leur apporter un réconfort mo
ral et donner du pain à leurs familles.
Il est aux côtés du Parti communiste et
de la C.G.T.U. pour abattre le régime capi
taliste qui engendre la répression et la Ter
reur Blanche.
Adhérez en masse au Secours Rouge. Col
lectez des fonds pour nos Frères emprisonnés.
Accourez en foule à la fête que cette organi
sation organise le 25 prochain, à 8 h. 30,
salle Franklin, pour protester contre les actes
fascistes des gouvernements Tardieu et con
sorts.
Que les râles de nos frères mourants d’In
dochine soient entendus' !... Que les souffran
ces de nos emprisonnés ne soient pas vaines !...
Œuvrons pour l’aboutissement de leur idéal
qui est le nôtre.
G. P.
MOIS MB IITMITHffl
SAMEDI 25 OCTOBRE
au Cercle Franklin, à 8 h. 30
Le Secours Rouge International organise
un
GRAND CONCERT
au profit des emprisonnés
Le Groupe Artistique du Havre interpré
tera le grand drame social en 4 actes de Mar
cel Thoreux :
“LE RÉVEIL DES PARIAS”
Prix unique des places : 1 fr. 50. Loca
tion comprise.
Prendre ses billets à partir du 23 octo
bre chez le concierge du Cercle Franklin.
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