Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (N5)-1913/05/31. 1913/05/01 (N5)-1913/05/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565430q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
V
GUERRE
A LA GUERRE
15 e Année. — N° 5.
MENSUEL
Cinq Centimes le IVuméro
MAI 1913
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes; une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre, et l'on n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTEUR-FONDATEUR :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr..
Union Postale... 2 —
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HU C H ET
13. Place de l’IIôlel-de-Ville, 13
LE HAVRE
Les souscriptions et les dons
sont reçus avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l’abstinence et
l’évangile.
— —— • ' ■ *
C Ê
ÊTRE SIEJL'
LE SECRET DE LA PURETÉ, DE LA PAIX ET DE LA PUISSANCE
Tu lui donneras le nom de Jésus, car IL sauvera Son peuple
de ses péchés. (Matthieu, I, 21.)
par |Y1 ARTHUR BOOTH-CLIBBORIM
(Suite)
Deux genres de réveils également pénibles
sont réservés aux deux catégories de chrétiens,
mais dans l’un des cas, la tristesse est pure.
Elle n’a pas pour objet l’intérêt personnel de
l’homme, mais la précieuse cause du Christ,
qui est plus chère que la vie. C’est celle du
chrétien qui, à sa conversion, a compris qu’une
religion intégrale était la seule réelle, et que
là il ne pouvait jamais, même pour un ins
tant, être question de refuser quoi que ce soit
à Dieu. C’est celle de celui qui met résolument
au premier plan, le désir d’être « Sien » dans
toute l’acception du mot, au-dessus des ami
tiés, de la famille, de l’argent, de la vie, de
tout enfin, ne permettant l’entrée d’aucun doute
dans son cœur, sur un mot de Dieu ou sur
les droits absolus du Christ, le Sauveur Roi,
pas plus que d’aucune inquiétude excessive sur
les choses matérielles de la vie.
Croire que les compromis avec la sagesse
du monde et les courants populaires des préju
gés ou de la passion « peuvent être admis »,que
« tolérance doit leur être faite », qu’« il ne
faut pas aller trop à l’extrême », qu’« on ne
peut vivre à un niveau si élevé », telles sont
les idées qui ont cours dans le monde, comme
monnaie courante. Dès que l’on trouve que
de semblables propos déshonorent Dieu, le ré
veil est proche. Alors peut-être viendra pour
le chrétien une heure angoissante : Satan le
tentera fortement de « faire comme les au
tres », de rabaisser le niveau de sa consécration
personnelle à celui de son entourage religieux.
11 se sentira isolé. L’adversaire cherchera à
lui faire croire qu’il y a de l’orgueil spirituel
dans ce désir de vouloir vivre dans une en
tière obéissance ; mais qu’il aille à sa Bible,
il y trouvera une parole du genre de celle-ci :
« Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre
la mort, c’est pourquoi réjouissez-vous Cieux » ;
elle le réconfortera et il sortira plus fort de
l’épreuve.
Mais combien est triste, par contre, le réveil
du Chrétien qui, après avoir été converti, peut-
être incomplètement, et avoir bien commencé
cependant, admet ensuite un compromis avec
les principes de la foi véritable et de l’entière
fidélité à Dieu. Mais, il lui faut, à la fin, se
réveiller pour comprendre qu’une telle mon
naie ne peut passer à la circulation, ni sur
la terre, ni au ciel.
N’esl-il pas préférable de commencer par
prendre au sérieux le fait d’être « Sien », et d’ac
cepter joyeusement toutes les conséquences cru
cifiantes d’être seul « Sien », à jamais ! Ceux’
qui ont fait ainsi, peuvent témoigner, combien
cette attitude a heureusement tout simplifié
pour eux. Il est vrai qu’ils ont eu beaucoup
à apprendre au cours de leur carrière spiri
tuelle, et que ce sont toujours, à l’exemple du
Seigneur, leurs actes de plus grande fidélité
à Dieu et de plus réel dévouement à l’homme,
qui leur ont suscité les plus grandes souf
frances —■ d’ailleurs toutes imméritées. Et il
en sera toujours ainsi.
Mais ils eurent l’honneur de boire à Sa
coupe, et trouvèrent dans cet acte le renouvelle
ment de leur force. [C’est avec joie et foi qu’ils
prirent ce que le Consolateur leur avait mon
tré comme étant Son calice.
Tous les doutes devraient s’évanouir, parce
que nous sommes « Siens ». Cela est, en vérité,
bien solennel, mais béni, absolu et sans al
liage. Aucune excuse plausible d’intérêts d’Etat
ou d’Eglise, n’est capable d’ébranler la fidé
lité à Christ, de ceux qui ne sont vraiment plus
eux-mêmes. C’est le secret de la Pentecôte. Les
cent vingt-et-un de la Chambre Haute virent
clairement qu’ils avaient à vivre, soit comme
étant entièrement « ,Siens », soit ainsi que les
païens. Il n’y eut pas d’alternative. La lu
mière fut trop grande. (Vouloir rester dans un
judaïsme formaliste et sans vie, signifiait rester
dans la mort spirituelle.
La Sanctification ou le Baptême, par le Saint
Esprit, n’existent pas, sans i aceupiatioiij;pi*éula-
ble d’être « Sien », Sa propriété exclusive, et de
faire dans la guerre apostolique, toute la volonté
de Dieu. Aucune pensée de sauvegarde person
nelle, même fugitive, ne saurait être permise ;
elle rendrait la consécration imparfaite. Le sa
crifice devient, dès lors, ,un privilège, et la
religion un plaisir. Jusqu’à ,ce qu’il soit devenu
tel, le Christianisme n’est jamais véritable.
Avant la Pentecôte, les disciples n’avaienti
vécu que pour leur propre salut, et le résul
tat fut une faillite. Mais après le Baptême du
Saint Esprit, ils vécurent pour Lui, certains
du succès, sachant qu’ils ne vivaient plus, dé
sormais, pour eux. Dans l’exemple béni du
Christ, dans Sa vie, Sa mort et Sa résurrec
tion, ils avaient vu la main de Dieu, et c’est
pourquoi ils décidèrent d’être « Siens » comme
Lui était « Sien » du Père. Telle avait du
reste été Sa dernière prière avant Getlisémani.
Leur faillite — à eux qui avaient vécu pour ce
qu’ils pourraient obtenir —, Son succès — à
Lui qui avait vécu pour ce qu’il pourrait ga
gner pour Son Père —, Son triomphe, même
sur la Croix d'infamie, leur montraient que
Dieu existait vraiment, en même temps que
1 absurdité de tout doute, et l’entière crimina
lité de toute réserve.
Le lecteur de ces lignes se trouve-t-il dans
une perplexité quelconque, ou souffre-t-il de
la sécheresse spirituelle, du doute ou de la
crainte? A-t-il quelque anxieuse détresse? Est-
il étranger à la paix qui dépasse toute com
préhension humaine ? C’est le Christ qui lui
fournira Lui-même la réponse à chaque ques
tion.
Vous êtes « Siens ». Donc, laissez toutes les
autres choses aller leur train. Perdez tout pour
Lui et en Lui. Laissez-Le être tout. Ne tenez
à rien, excepté à ce qui vient de Lui. Ayez
confiance en sa promesse, plus inébranlable
que le roc, plus durable que le monde visible.
Soyez vraiment « Siens », entièrement, joyeuse
ment, avec reconnaissance, confiance, et la paix
du ciel inondera votre âme ; vous goûterez le
repos de l’éternité, car « la domination reposera
sur scs épaules ». Quand cet abandon de soi
est complet, le plein salut est une certitude,
car 11 sauvera Son peuple.
Pour le chercheur sincère, qui souhaite d’être
entièrement « Sien », le Saint Esprit fera bril
ler les Ecritures d’une façon merveilleuse, en
y révélant une richesse, une profondeur et une
puissance jusqu’ici irréalisées. Dieu fait ainsi
vivre la lettre. Mais pour qui? Pour ceux qui
seulement cherchent à comprendre afin d'obéir.
Dieu n’est pas divisé contre Lui-même. Tout
est Sien : l’Esprit, la parole, le sang. Mais tout,
la nature elle-même est lettre morte, à ceux
qui refusent de vivre comme étant, entièrement
et uniquement « Siens », car la lettre tue.
Oh ! quelle bénédiction d’êjre « Sien » ! Là
réside le secret de cette force de caractère, de
celte puissance dans la souffrance apostolique,
de cette fidélité qui ne recule jamais devant la
vérité, de cette profondeur de pensée et de vue,
de ce saint équilibre, de ce quelque chose que
Dieu donne à ceux qui ont résolu, une fois
pour toutes, la question : soit qu’ils ne puis
sent vivre du tout sans Lui, ou être à jamais
salisfaits, sans vivre comme le l'ont ceux qui
sont « Siens », <. Siens » du Seigneur, béni à
jamais.
Ils sont « Siens^ », cetle assurance
Leur enlève tout souci,
Dieu saura, par Sa puissance,
Garder ce qui est à Lui ;
Satisfait quoi qu’il advienne,
Disant toujours : « Tout va bien ! »
Ma volonté c’est la Sienne,
Mon bonheur c’est d’être « Sien ».
(A suivre.)
Lu Armée paeiîique
("est de celle du prolétariat belge dont je veux
parler, et de l’admirable leçon de pacifisme et de
fraternité, qu’il vient de donner à l’Europe et au
monde entier. Serait-ce trop de dire, qu’au son
puissant de cette voix d’un peuple pacifique,récla
mant ses droits, une immense espérance a traversé
le cœur de tous ceux qui aiment la classe des tra
vailleurs, et qui ont mis en elle leurs plus clières
promesses. Pour nous, pacifistes chrétiens, quel
défi jeté aux sceptiques et aux détracteurs de notre
cause, qui croient plus à la bêt.e humaine, qu’à
l’homme spirituel, que les milliers de prolétaires
belges des deux sexes, se promenant, calmes et
presque sereins, dans les grandes avenues de
Bruxelles, d’Anvers, de Gand et de Charleroi, si
conscients de leur droit, et si resnectueux dans
leur force de celui d’autrui.
Jamais bataille plus noble et plus pacifique ne
fut li vrée dans P histoire, si rouge du sang des
révolutions aussi bien que de celui des guerres.
Quel ordre et quelle discipline régnaient dans cette
armée « moderne » et pacifique de volontaires, qui
s en allaient au cdjnbat avec les seules armée de
1 idée, et qu un gage de victoire vient de disperser.
A est-ce pas, une fois de plus, l’image de la puis
sance de l’idéal embrassé avec enthousiasme et
défendu avec ténacité par des hommes qui se pos
sèdent, en face de la force brutale qui tue peut-
être, mais ne pense pas.
Beaucoup paraissent douter cependant, que la
supériorité de l’être humain réside bien dans la
pensée, et que c’est elle et non la violence qui aura
le dernier mot, puisqu’ils jugent qu’en de cer
taines circonstances, seul, au sang versé, appar
tient la réglementation des conflits. C’est à ceux-
là que je m’adresse aujourd’hui et que je crie :
« Regardez vos frères belges, ouvriers de tous les
métiers, qui n’ont certes pas eu le loisir de s’at
tarder sur les bancs des écoles et ne sont pas du
nombre des gens dits cultivés ; oui, regardez-les
et dite,s-moi ensuite, s’il est utopique de croire
qu un jour viendra, où les hommes n’auront plus
besoin de s entre-déchirer pour conquérir leurs
droits ? »
Mais j'entends déjà qu'on me répond : « Nous
croyons encore à l’entente pacifique des classes
d un môme pays, mais nous ne pouvons avoir foi
dans ce rêve chimérique de désarmement général
et de concorde internationale préconisé par nom
bre de pacifistes. Les exigences économiques tou
jours croissantes du monde moderne, la nécessité
de la lutte pour la vie entre les peuples, aussi
men qu’entre les individus sont autant des pro
blèmes réels et inéluctables, auxquels les rêveurs
épris de fantômes ne songent pas. Vous les verrez,
comme l’astrologue, contemplateur des étoiles, '
choir un de ces jours dans le puits noir et profond
qui est la, a leurs pieds, et qu’ils ne voient pas,
tant est grand l’éblouissement de leurs yeux. »
Les travailleurs belges et ceux de l’Internatio-
mile ouvrière, viennent cependant de réaliser par
delà les monts, cette fraternité humaine qui
trouve tellement d’incrédules, même parmi ceux
(]ui se disent serviteurs de C’elui dont la naissance
lut annoncée à l’humanité par ces mots : « Paix
sur la 7 erre . lionne volonté envers les hommes. »
Avez-vous lu, en effet, l’émouvante exode des
enfants vers les frontières, et malgré la tristesse
du récit de leur départ, n'avez-vous pas senti la
confiance qui régnait dans les cœurs des parents,
îles mères elles-mêmes ? C’était néanmoins vers le
pays étranger, inconnu pour beaucoup, que par
taient les petits ; mais les prolétaires belges ont
montré au monde qu’ils savaient trouver des frè
res ailleurs que dans leur pays, et qu’ils croyaient
a la grande famille humaine. Et que dire alors de
ces offres, qu’ils reçurent de milliers de travail
leurs étrangers ; des touchants accueils que pro
diguèrent aux exilés, dans les autres foyers, les
pères et les mères improvisés !
En vérité, pouvons-nous, nous chrétiens, dis
ciples du Prince sement de 1 humanité prolétaire, sans être remués,
jusque dans les profondeurs les plus intimes de
notre être, nous qui savons que la Pitié et la Paix
sont sœurs? Mais faut-il s’arrêter là? et ne pensez-
A °us pas que de ce spectacle, une honte rejaillit
sur nous ?
Où est-elle, en effet, notre armée disciplinée de
pacifistes chrétiens qui, a l’exemple des travail-
eurs belges défendant leurs droits, se lève d’un
même cœur, pour protester, au nom du Christ,
avec un courage et une ténacité inflexibles, con
tre la folie des armements et l’immoralité de la
^erre. J ’en vois des protestataires infatiguables
du fléau, et en masse, mais parmi eux, les chré
tiens, viennent en dernier, infiniment dépassés
— et de combien ! — par les socialistes et les
incrédules. Et cependant, quels prodiges la chré
tienté n’aurait-elle pas accomplis dans le monde,
si elle avait été toujours fidèle à l’esprit d’Amour
et de Paix de l’Evano-ile ! Si l’intelligence hu
maine peut, par sa seule force, tenir en respect
les puissances mauvaises, qu’aurait-elle donné, si
elle s’était laissée de tout temps pénétrer par le
souffle de Dieu ! Mais les chrétiens, au lieu de
sentir la force régénératrice de leur Eoi, sur la
terre, ont douté des promesses de l’Evangile, et
se sont tenus, trop souvent, dispersés et muets, à
l’écart.
Enfin, quoi qu'il en soit, l’heure n’est pas aux
regrets amers et vains ; il faut agir, sans tarder,
et ne plus nous laisser dépasser par ceux auxquels
nous aurions dû montrer la route. Puisons dans le
merveilleux exemple de nos fhères belges, l’essor
nouveau pour la lutte que nous avons entreprise,
ou que nous voulons entreprendre au nom du
Prince de la Paix, et que nous, aussi, nous ayons
bientôt notre armée disciplinée de chrétiens paci
fistes :
Debout ! les chrétiens pacifiques,
Qui désirons que la bonté
Passe taire les fanatiques
De sang et de férocité.
Effaçons le passé sinistre,
O ! peuple qui tremble, debout !
L'horrible guerre a pour ministre
La misère qui mène à tout.
C’est la lutte nouvelle,
Pour que règne demain
La paix universelle
Sur tout le genre humain.
L. SNOWE.
L'Alsace-Lorraine veut la paix
Au Landlag d’Alsace-Lorraine, tous les par
tis de la deuxième chambre, ont déposé une
motion par laquelle le statthalter doit être in
vité à doter les représentants de l’Alsace-Lor-
raine au Conseil fédéral, d’instruction?; leur en
joignant de se prononcer nettement contre la
pensée d’une guerre entre l’Allemagne et la
France, et qu’ils amènent le Conseil fédéral à
étudier les moyens propres à préparer un rap
prochement franco-allemand. Les partis signa
taires de cette motion considèrent que ce rap
prochement serait le moyen de mettre une fin
à la course aux armements entre les nations
civilisées d’Europe.
*
* *
D’autre part, la deuxième chambre du Par
lement d’Alsace-Lorraine a voté à Vunanimité
et sans aucune discussion une molion pacifiste
présentée par les divers chefs de groupe et si
gnée par le Président de la Chambre lui-même.
En voici le contenu :
« Plaise à la Chambre d’inviter le slatlhaller
à instruire les représentants d’Alsace-Lorraine
au Conseil fédéral, pour qu’ils s’emploient avec
énergie contre l’idée d’une guerre entre l’Alle-
magne et la France et qu’ils agissent au Con
seil fédéral pour que celui-ci examine les voies
et les moyens susceptibles d’amener un rap
prochement entre la France et l’Allemagne, le
quel rapprochement fournira le moyen de
mettre un terme à la course aux armements. »
lies Bienfaits de la Colonisation
Ils continuent à se répandre sur les peuples
conquis. Lisez plutôt :
Malgré les protestations de quelques hon
nêtes gens, le monopole de la fabrication de
l’ALCOOL, en Indo-Chine, vient d’être défini
tivement PROROGÉ POUR DIX ANS.
Les journaux coloniaux ajoutent que les ac
tions des distilleries de l’Indo-Chine ont, en
un mois, gagné plus de deux cents francs, et
qu’elles dépassent le cours de LOGO francs.
Les indigènes peuvent-ils, après cela, croire
aux bienfaits de la civilisation d’une Métropole
qui, en se faisant la complice des marchands
cle poison, travaille à l’abrutissement physique,
intellectuel et moral de leur race.
O France dite « généreuse », si là seule
ment réside ta générosité, alors vraiment, nous
te voudrions plus avare !
J. Dupas,
GUERRE
A LA GUERRE
15 e Année. — N° 5.
MENSUEL
Cinq Centimes le IVuméro
MAI 1913
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes; une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre, et l'on n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTEUR-FONDATEUR :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr..
Union Postale... 2 —
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HU C H ET
13. Place de l’IIôlel-de-Ville, 13
LE HAVRE
Les souscriptions et les dons
sont reçus avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l’abstinence et
l’évangile.
— —— • ' ■ *
C Ê
ÊTRE SIEJL'
LE SECRET DE LA PURETÉ, DE LA PAIX ET DE LA PUISSANCE
Tu lui donneras le nom de Jésus, car IL sauvera Son peuple
de ses péchés. (Matthieu, I, 21.)
par |Y1 ARTHUR BOOTH-CLIBBORIM
(Suite)
Deux genres de réveils également pénibles
sont réservés aux deux catégories de chrétiens,
mais dans l’un des cas, la tristesse est pure.
Elle n’a pas pour objet l’intérêt personnel de
l’homme, mais la précieuse cause du Christ,
qui est plus chère que la vie. C’est celle du
chrétien qui, à sa conversion, a compris qu’une
religion intégrale était la seule réelle, et que
là il ne pouvait jamais, même pour un ins
tant, être question de refuser quoi que ce soit
à Dieu. C’est celle de celui qui met résolument
au premier plan, le désir d’être « Sien » dans
toute l’acception du mot, au-dessus des ami
tiés, de la famille, de l’argent, de la vie, de
tout enfin, ne permettant l’entrée d’aucun doute
dans son cœur, sur un mot de Dieu ou sur
les droits absolus du Christ, le Sauveur Roi,
pas plus que d’aucune inquiétude excessive sur
les choses matérielles de la vie.
Croire que les compromis avec la sagesse
du monde et les courants populaires des préju
gés ou de la passion « peuvent être admis »,que
« tolérance doit leur être faite », qu’« il ne
faut pas aller trop à l’extrême », qu’« on ne
peut vivre à un niveau si élevé », telles sont
les idées qui ont cours dans le monde, comme
monnaie courante. Dès que l’on trouve que
de semblables propos déshonorent Dieu, le ré
veil est proche. Alors peut-être viendra pour
le chrétien une heure angoissante : Satan le
tentera fortement de « faire comme les au
tres », de rabaisser le niveau de sa consécration
personnelle à celui de son entourage religieux.
11 se sentira isolé. L’adversaire cherchera à
lui faire croire qu’il y a de l’orgueil spirituel
dans ce désir de vouloir vivre dans une en
tière obéissance ; mais qu’il aille à sa Bible,
il y trouvera une parole du genre de celle-ci :
« Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre
la mort, c’est pourquoi réjouissez-vous Cieux » ;
elle le réconfortera et il sortira plus fort de
l’épreuve.
Mais combien est triste, par contre, le réveil
du Chrétien qui, après avoir été converti, peut-
être incomplètement, et avoir bien commencé
cependant, admet ensuite un compromis avec
les principes de la foi véritable et de l’entière
fidélité à Dieu. Mais, il lui faut, à la fin, se
réveiller pour comprendre qu’une telle mon
naie ne peut passer à la circulation, ni sur
la terre, ni au ciel.
N’esl-il pas préférable de commencer par
prendre au sérieux le fait d’être « Sien », et d’ac
cepter joyeusement toutes les conséquences cru
cifiantes d’être seul « Sien », à jamais ! Ceux’
qui ont fait ainsi, peuvent témoigner, combien
cette attitude a heureusement tout simplifié
pour eux. Il est vrai qu’ils ont eu beaucoup
à apprendre au cours de leur carrière spiri
tuelle, et que ce sont toujours, à l’exemple du
Seigneur, leurs actes de plus grande fidélité
à Dieu et de plus réel dévouement à l’homme,
qui leur ont suscité les plus grandes souf
frances —■ d’ailleurs toutes imméritées. Et il
en sera toujours ainsi.
Mais ils eurent l’honneur de boire à Sa
coupe, et trouvèrent dans cet acte le renouvelle
ment de leur force. [C’est avec joie et foi qu’ils
prirent ce que le Consolateur leur avait mon
tré comme étant Son calice.
Tous les doutes devraient s’évanouir, parce
que nous sommes « Siens ». Cela est, en vérité,
bien solennel, mais béni, absolu et sans al
liage. Aucune excuse plausible d’intérêts d’Etat
ou d’Eglise, n’est capable d’ébranler la fidé
lité à Christ, de ceux qui ne sont vraiment plus
eux-mêmes. C’est le secret de la Pentecôte. Les
cent vingt-et-un de la Chambre Haute virent
clairement qu’ils avaient à vivre, soit comme
étant entièrement « ,Siens », soit ainsi que les
païens. Il n’y eut pas d’alternative. La lu
mière fut trop grande. (Vouloir rester dans un
judaïsme formaliste et sans vie, signifiait rester
dans la mort spirituelle.
La Sanctification ou le Baptême, par le Saint
Esprit, n’existent pas, sans i aceupiatioiij;pi*éula-
ble d’être « Sien », Sa propriété exclusive, et de
faire dans la guerre apostolique, toute la volonté
de Dieu. Aucune pensée de sauvegarde person
nelle, même fugitive, ne saurait être permise ;
elle rendrait la consécration imparfaite. Le sa
crifice devient, dès lors, ,un privilège, et la
religion un plaisir. Jusqu’à ,ce qu’il soit devenu
tel, le Christianisme n’est jamais véritable.
Avant la Pentecôte, les disciples n’avaienti
vécu que pour leur propre salut, et le résul
tat fut une faillite. Mais après le Baptême du
Saint Esprit, ils vécurent pour Lui, certains
du succès, sachant qu’ils ne vivaient plus, dé
sormais, pour eux. Dans l’exemple béni du
Christ, dans Sa vie, Sa mort et Sa résurrec
tion, ils avaient vu la main de Dieu, et c’est
pourquoi ils décidèrent d’être « Siens » comme
Lui était « Sien » du Père. Telle avait du
reste été Sa dernière prière avant Getlisémani.
Leur faillite — à eux qui avaient vécu pour ce
qu’ils pourraient obtenir —, Son succès — à
Lui qui avait vécu pour ce qu’il pourrait ga
gner pour Son Père —, Son triomphe, même
sur la Croix d'infamie, leur montraient que
Dieu existait vraiment, en même temps que
1 absurdité de tout doute, et l’entière crimina
lité de toute réserve.
Le lecteur de ces lignes se trouve-t-il dans
une perplexité quelconque, ou souffre-t-il de
la sécheresse spirituelle, du doute ou de la
crainte? A-t-il quelque anxieuse détresse? Est-
il étranger à la paix qui dépasse toute com
préhension humaine ? C’est le Christ qui lui
fournira Lui-même la réponse à chaque ques
tion.
Vous êtes « Siens ». Donc, laissez toutes les
autres choses aller leur train. Perdez tout pour
Lui et en Lui. Laissez-Le être tout. Ne tenez
à rien, excepté à ce qui vient de Lui. Ayez
confiance en sa promesse, plus inébranlable
que le roc, plus durable que le monde visible.
Soyez vraiment « Siens », entièrement, joyeuse
ment, avec reconnaissance, confiance, et la paix
du ciel inondera votre âme ; vous goûterez le
repos de l’éternité, car « la domination reposera
sur scs épaules ». Quand cet abandon de soi
est complet, le plein salut est une certitude,
car 11 sauvera Son peuple.
Pour le chercheur sincère, qui souhaite d’être
entièrement « Sien », le Saint Esprit fera bril
ler les Ecritures d’une façon merveilleuse, en
y révélant une richesse, une profondeur et une
puissance jusqu’ici irréalisées. Dieu fait ainsi
vivre la lettre. Mais pour qui? Pour ceux qui
seulement cherchent à comprendre afin d'obéir.
Dieu n’est pas divisé contre Lui-même. Tout
est Sien : l’Esprit, la parole, le sang. Mais tout,
la nature elle-même est lettre morte, à ceux
qui refusent de vivre comme étant, entièrement
et uniquement « Siens », car la lettre tue.
Oh ! quelle bénédiction d’êjre « Sien » ! Là
réside le secret de cette force de caractère, de
celte puissance dans la souffrance apostolique,
de cette fidélité qui ne recule jamais devant la
vérité, de cette profondeur de pensée et de vue,
de ce saint équilibre, de ce quelque chose que
Dieu donne à ceux qui ont résolu, une fois
pour toutes, la question : soit qu’ils ne puis
sent vivre du tout sans Lui, ou être à jamais
salisfaits, sans vivre comme le l'ont ceux qui
sont « Siens », <. Siens » du Seigneur, béni à
jamais.
Ils sont « Siens^ », cetle assurance
Leur enlève tout souci,
Dieu saura, par Sa puissance,
Garder ce qui est à Lui ;
Satisfait quoi qu’il advienne,
Disant toujours : « Tout va bien ! »
Ma volonté c’est la Sienne,
Mon bonheur c’est d’être « Sien ».
(A suivre.)
Lu Armée paeiîique
("est de celle du prolétariat belge dont je veux
parler, et de l’admirable leçon de pacifisme et de
fraternité, qu’il vient de donner à l’Europe et au
monde entier. Serait-ce trop de dire, qu’au son
puissant de cette voix d’un peuple pacifique,récla
mant ses droits, une immense espérance a traversé
le cœur de tous ceux qui aiment la classe des tra
vailleurs, et qui ont mis en elle leurs plus clières
promesses. Pour nous, pacifistes chrétiens, quel
défi jeté aux sceptiques et aux détracteurs de notre
cause, qui croient plus à la bêt.e humaine, qu’à
l’homme spirituel, que les milliers de prolétaires
belges des deux sexes, se promenant, calmes et
presque sereins, dans les grandes avenues de
Bruxelles, d’Anvers, de Gand et de Charleroi, si
conscients de leur droit, et si resnectueux dans
leur force de celui d’autrui.
Jamais bataille plus noble et plus pacifique ne
fut li vrée dans P histoire, si rouge du sang des
révolutions aussi bien que de celui des guerres.
Quel ordre et quelle discipline régnaient dans cette
armée « moderne » et pacifique de volontaires, qui
s en allaient au cdjnbat avec les seules armée de
1 idée, et qu un gage de victoire vient de disperser.
A est-ce pas, une fois de plus, l’image de la puis
sance de l’idéal embrassé avec enthousiasme et
défendu avec ténacité par des hommes qui se pos
sèdent, en face de la force brutale qui tue peut-
être, mais ne pense pas.
Beaucoup paraissent douter cependant, que la
supériorité de l’être humain réside bien dans la
pensée, et que c’est elle et non la violence qui aura
le dernier mot, puisqu’ils jugent qu’en de cer
taines circonstances, seul, au sang versé, appar
tient la réglementation des conflits. C’est à ceux-
là que je m’adresse aujourd’hui et que je crie :
« Regardez vos frères belges, ouvriers de tous les
métiers, qui n’ont certes pas eu le loisir de s’at
tarder sur les bancs des écoles et ne sont pas du
nombre des gens dits cultivés ; oui, regardez-les
et dite,s-moi ensuite, s’il est utopique de croire
qu un jour viendra, où les hommes n’auront plus
besoin de s entre-déchirer pour conquérir leurs
droits ? »
Mais j'entends déjà qu'on me répond : « Nous
croyons encore à l’entente pacifique des classes
d un môme pays, mais nous ne pouvons avoir foi
dans ce rêve chimérique de désarmement général
et de concorde internationale préconisé par nom
bre de pacifistes. Les exigences économiques tou
jours croissantes du monde moderne, la nécessité
de la lutte pour la vie entre les peuples, aussi
men qu’entre les individus sont autant des pro
blèmes réels et inéluctables, auxquels les rêveurs
épris de fantômes ne songent pas. Vous les verrez,
comme l’astrologue, contemplateur des étoiles, '
choir un de ces jours dans le puits noir et profond
qui est la, a leurs pieds, et qu’ils ne voient pas,
tant est grand l’éblouissement de leurs yeux. »
Les travailleurs belges et ceux de l’Internatio-
mile ouvrière, viennent cependant de réaliser par
delà les monts, cette fraternité humaine qui
trouve tellement d’incrédules, même parmi ceux
(]ui se disent serviteurs de C’elui dont la naissance
lut annoncée à l’humanité par ces mots : « Paix
sur la 7 erre . lionne volonté envers les hommes. »
Avez-vous lu, en effet, l’émouvante exode des
enfants vers les frontières, et malgré la tristesse
du récit de leur départ, n'avez-vous pas senti la
confiance qui régnait dans les cœurs des parents,
îles mères elles-mêmes ? C’était néanmoins vers le
pays étranger, inconnu pour beaucoup, que par
taient les petits ; mais les prolétaires belges ont
montré au monde qu’ils savaient trouver des frè
res ailleurs que dans leur pays, et qu’ils croyaient
a la grande famille humaine. Et que dire alors de
ces offres, qu’ils reçurent de milliers de travail
leurs étrangers ; des touchants accueils que pro
diguèrent aux exilés, dans les autres foyers, les
pères et les mères improvisés !
En vérité, pouvons-nous, nous chrétiens, dis
ciples du Prince
jusque dans les profondeurs les plus intimes de
notre être, nous qui savons que la Pitié et la Paix
sont sœurs? Mais faut-il s’arrêter là? et ne pensez-
A °us pas que de ce spectacle, une honte rejaillit
sur nous ?
Où est-elle, en effet, notre armée disciplinée de
pacifistes chrétiens qui, a l’exemple des travail-
eurs belges défendant leurs droits, se lève d’un
même cœur, pour protester, au nom du Christ,
avec un courage et une ténacité inflexibles, con
tre la folie des armements et l’immoralité de la
^erre. J ’en vois des protestataires infatiguables
du fléau, et en masse, mais parmi eux, les chré
tiens, viennent en dernier, infiniment dépassés
— et de combien ! — par les socialistes et les
incrédules. Et cependant, quels prodiges la chré
tienté n’aurait-elle pas accomplis dans le monde,
si elle avait été toujours fidèle à l’esprit d’Amour
et de Paix de l’Evano-ile ! Si l’intelligence hu
maine peut, par sa seule force, tenir en respect
les puissances mauvaises, qu’aurait-elle donné, si
elle s’était laissée de tout temps pénétrer par le
souffle de Dieu ! Mais les chrétiens, au lieu de
sentir la force régénératrice de leur Eoi, sur la
terre, ont douté des promesses de l’Evangile, et
se sont tenus, trop souvent, dispersés et muets, à
l’écart.
Enfin, quoi qu'il en soit, l’heure n’est pas aux
regrets amers et vains ; il faut agir, sans tarder,
et ne plus nous laisser dépasser par ceux auxquels
nous aurions dû montrer la route. Puisons dans le
merveilleux exemple de nos fhères belges, l’essor
nouveau pour la lutte que nous avons entreprise,
ou que nous voulons entreprendre au nom du
Prince de la Paix, et que nous, aussi, nous ayons
bientôt notre armée disciplinée de chrétiens paci
fistes :
Debout ! les chrétiens pacifiques,
Qui désirons que la bonté
Passe taire les fanatiques
De sang et de férocité.
Effaçons le passé sinistre,
O ! peuple qui tremble, debout !
L'horrible guerre a pour ministre
La misère qui mène à tout.
C’est la lutte nouvelle,
Pour que règne demain
La paix universelle
Sur tout le genre humain.
L. SNOWE.
L'Alsace-Lorraine veut la paix
Au Landlag d’Alsace-Lorraine, tous les par
tis de la deuxième chambre, ont déposé une
motion par laquelle le statthalter doit être in
vité à doter les représentants de l’Alsace-Lor-
raine au Conseil fédéral, d’instruction?; leur en
joignant de se prononcer nettement contre la
pensée d’une guerre entre l’Allemagne et la
France, et qu’ils amènent le Conseil fédéral à
étudier les moyens propres à préparer un rap
prochement franco-allemand. Les partis signa
taires de cette motion considèrent que ce rap
prochement serait le moyen de mettre une fin
à la course aux armements entre les nations
civilisées d’Europe.
*
* *
D’autre part, la deuxième chambre du Par
lement d’Alsace-Lorraine a voté à Vunanimité
et sans aucune discussion une molion pacifiste
présentée par les divers chefs de groupe et si
gnée par le Président de la Chambre lui-même.
En voici le contenu :
« Plaise à la Chambre d’inviter le slatlhaller
à instruire les représentants d’Alsace-Lorraine
au Conseil fédéral, pour qu’ils s’emploient avec
énergie contre l’idée d’une guerre entre l’Alle-
magne et la France et qu’ils agissent au Con
seil fédéral pour que celui-ci examine les voies
et les moyens susceptibles d’amener un rap
prochement entre la France et l’Allemagne, le
quel rapprochement fournira le moyen de
mettre un terme à la course aux armements. »
lies Bienfaits de la Colonisation
Ils continuent à se répandre sur les peuples
conquis. Lisez plutôt :
Malgré les protestations de quelques hon
nêtes gens, le monopole de la fabrication de
l’ALCOOL, en Indo-Chine, vient d’être défini
tivement PROROGÉ POUR DIX ANS.
Les journaux coloniaux ajoutent que les ac
tions des distilleries de l’Indo-Chine ont, en
un mois, gagné plus de deux cents francs, et
qu’elles dépassent le cours de LOGO francs.
Les indigènes peuvent-ils, après cela, croire
aux bienfaits de la civilisation d’une Métropole
qui, en se faisant la complice des marchands
cle poison, travaille à l’abrutissement physique,
intellectuel et moral de leur race.
O France dite « généreuse », si là seule
ment réside ta générosité, alors vraiment, nous
te voudrions plus avare !
J. Dupas,
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