Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 décembre 1909 01 décembre 1909
Description : 1909/12/01 (N12)-1909/12/31. 1909/12/01 (N12)-1909/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45654225
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
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Guerre à la Guerre
11 e Année.— N° 12.
MENSUEL
Oincj Centimes le I\Tminéro
DECEMBRE 1909
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
PflX VOBIS
Abraham qui songeait dans la fraîcheur du soir
Etendit une peau de brebis pour s’asseoir.
La nuit venait rapide et les rumeurs lointaines
Ne troublaient plus le calme humide des fontaines.
Tout donnait à l’enlour du patriarche... et lui
Voit soudain dans le ciel nocturne un point qui luit.
11 avait désiré d'une ardeur coutumière,
De pouvoir contempler l’ineffable lumière
Du Rédempteur promis jadis par l’Eternel.
El maintenant voici le moment solennel...
Quelle douce clarté qui dans la nuit s’allonge,
D_»nt l’illustration divine se prolonge ;
Bille esquisse d’un Dieu le visage béni,
Dont l’aspect imposant parle de l'infiai...
Ah ! s’écrie Abraham, je reconnais mon rêve.
C’est bien la vision qui me hantait sans trêve.
Je voulais entrevoir l’aube des jours aimés,
Quand la justice aurait des temples parfumés.
J'avais reçu d’Ea-Haut des promesses sans nombre,
Mais qu’il est beau ce rayon d’or qui perce l’ombre !
Et le vin que m’offrit le grand roi de Salem,
Ne saurait égaler en douceur Bethléhem !
Au nom du genre humain. Sauveur., je te salue,
Par toi la paix téconde est avec Dieu conclue.
Je dresserai demain un autel large et beau.
Et puis je descendrai, plein d’espoir, au tombeau.
Abraham n'était plus, il dormait sous la terre,
Il avait pénétré de la mort le mystère.
Son descendant, Jacob, allait mourir aussi,
Déjà le voile ultime en lui s’était noirci.
Mais dans la nuit de l’âme il voit l'aube divine
Du Messager de Paix que son esprit devine.
Alors fermant le^ yeux, sublime et consolé.
Il s’erdort dans 'éclat de son rêve étoilé.
Dix siècles ont passé... le prophète Esaïe,
Celui qu’on a nommé : le voyant de génie,
L'Evangéliste antique et le héraut du ciel ;
Esaïe a connu le charme essentiel.
Il a chanté l’Enfant divin et son empire.
Son amour infini pour tout ce qui respire.
Il appelait Jésus : Le Prince de la Paix.
11 le voyait de loin dans le brouillard épais,
Dans l’abîme de maux où végétait le monde.
Il disait la grandeur de son œuvre féconde,
Son sacrifice auguste et régénérateur.
Et le prophète ému louait le Créateur...
Noël. Noël, il vient l’Enfant que les prophètes
Ont au monde annoncé. Quelle aurore des fêtes !...
Mortels, célélmz-le partout, puisqu’il est roi,
Mèn e un palais pour lui semblerait trop étroit...
Or, le palais ne fut qu’une modeste étable,
La crèche pauvre avec son décor lamentable.
Pourtant si quelques uns ignorent cet enfant,
Dans la nuit retentit un hymne triomphant :
Gloire à Dieu, paix sur terre, et bienveillance sainte,
O bergers, pour le voir, quittez votre humble enceinte.
Courez à Bethléhem, un Sauveur vous est né,
Il est venu, pour tous, son amour spontané
N’a pas égard à la fortune, aux apparences...
Il regarde le cœur... toutes ses préférences
Vont aux humbles, aux bons, aux pauvres en esprit.
Bergers, pour être heureux, allez à Jésus-Christ.
Lui seul a le secret magique de la vie,
Il est le reconfort pour l’âme inassouvie...
... Les bergers sont venus, les mages d’Orient.
Ont adoré son doux visage souriant.
Mais le scribe orgueilleux et le monde frivole
Méconnurent du Christ la grâce bénévole.
Lui, venu pour bénir, eut un cri d’amitié
Pour la foule dont nul ici-bas n’a pitié.
Il guérissait les sourds et les paralytiques,
Les muets, les lépreux et les épileptiques.
Il ranimait les morts les prenant par la main.
Rendait le serviteur à l’officier romain.
Aux pécheurs il donnait sa grâce tutélaire,
Et la Samaritaine, au vieux puits à l’eau claire,
Pour son humilité recevait son pardon.
Il ne laissait aucun pauvre dans l’abandon.
Aimez-vous, disait-il, heureux les débonnaires,
Ceux qui n’ont pas au cœur les haines ordinaires.
Vous êtes tous égaux, que la fraternité
Donne à chacun de vous la sainte liberté...
A ces appels divins les Pharisiens coupables
Ont hurlé : maudits soient les actes détestables
De ce Galiléen qui perd la nation.
Il faut qu’il meure afin que triomphe Sion.
Lui, noble et courageux, résiste aux hypocrites,
Ceux qui font consister la piété dans les rites.
Dans la tradition humaine des anciens.
Ces irrégénérés jaloux ne sont pas siens.
Par eux il s’en ira mourir sur le Calvaire,
Où les douleurs le briseront comme du verre.
Mais il laisse sa paix en divin testament.
Les auges l’ont chantée à son avènement.
Quand les bras largement ouverts il agonise
Sur la croix, c’est encor la paix qu’il préconise.
Dans l’enfer descendu pour délivrer les morts,
Il leur dit : Paix à vous, ombres, plus de remords.
Lorsqu’il reprend la vie et soulève la pierre
Du tombeau qui rendait plus froide sa paupière,
Il confère la paix aux disciples craintif',
Aux tVmmes qui n’avaient que des accents plaintifs
Allez, dit-il, portez la paix au vaste monde.
Elle seule vaincra le tentateur immonde.
Son doux lègne fera grande 1 humanité,
Pt les peuples vivront, dans la prospérité,
La justice et l’amour finiront leurs désastres.
Ayant ainsi parlé le Chiist remonte aux astres.
Et de sa tendre voix les échos adorés
Retentissent jusqu’aux tabernacles sacrés.
Pax vobis, pax vobis, hommes de t >ute race,
Disciples de Jésus, marchez-vous sur s i trace ?
A défaut de pouvoir le suivre pas à pas,
Le. suivez-vous de loin ? Chrétiens, n’êDs-vmis pas
Des orgueilleux, des fantarons, des homicides ?
Votre histoire n’est qu’un tissu de fratricides.
Elle est écrite avec du sang, à l’âcre odeur.
Pour vous ce qui n’est pas violence est fadeur.
Le chant que vous aimez c’est le cri de victoire.
Par fatuité, pour un lambeau de territoire.
Pour un rien, pour la gloire inepte, à l’œil pervers,
La société chrétienne a mis tout à l’envers,
Tout à feu, tout à sang, et la terre gorgée
De cadavres meurtris en fut découragée :
Elle trouva ces morts innombrables et lourds.
Mais les Chrétiens à ses plaintes restèrent sourds.
Après les durs combats ils avaient les tortures,
L'exterminant entr’eux, souillant les sépultures.
Au nom du Christ on s’est égorgé longuement,
Et la trêve de Dieu ns durait qu’un moment.
Barons, moines, seigneurs, cadets, bourgeois et prêtres,
Guerroyaient sans pitié, comme faisaient les reîtres.
Que de crimes affreux dans le passé dss rois,
Des évêques tuant au signe de la croix...
Partout on se prépare encore aux hécatombes,
Pourqnoi donc ces fusils, ces canons et ces bombes,
Ces glaives, dont l'éclair brave les cieux cléments ?...
Si ce n’est pour la guerre et les bombardements.
En plein vingtième siècle, en Espagne, on fusille,
Et le pape romain, à la voix qui nasille,
N’émet qu’un vœu timide en faveur de Ferrer.
Il n’a pas donné l’ordre au roi de différer
L’assassinat dans les fossés de l’homicide,
Lejeune Alphonse est fier d’être liberticide.
Mais quand donc finiront ces longs égarements ?
La fureur d’entasser les pâles ossements ?
Faudra-t-il que le Christ revienne encore et meure ?
Où qu’à jamais il fixe ici-bas sa demeure.
Sa parole pourtant devrait germer en nous,
Et son nom ne devrait être dit qu’à genoux.
Il fut plus grand que tous les inspirés antiques,
Que tous les fils de Dieu proclamés authentiques.
Usurpasse Rama, Krishna, Vichnou, Piaton,
Orphée et Pythagore... Il sut donner le ton
Oui rétablit d'un monde égaré l’harmoaie.
Et ce n'est pas sa faute à lui si l’on renie
Ses préceptes d’amour, de paix et de douceur,
S< l'homme est pour son frère un sauvage agresseur.
Noël, Noël, voici les temps philanthropiques,
Et des glaces du Nord au soleil des Tropiques,
Que tout ce qui respire ait un cœur généreux.
Le Sauveur est venu pour rendre l’homme heureux,
Il est la Vie, il est la divine Science.
Son Evangile seul forme la conscience.
Si les peuples croyaient, si chaque individu
Etait de sa parole un lecteur assidu ;
Et si tous réduisaient sa morale en pratique,
Alors s’élèverait l'ineffable portique
Du Temple de la Paix par les sages rêvé,
Et le grand œuvre humain serait parachevé.
Alors chacun, sous son figuier ou dans sa vigne,
Voyant du Rédempteur l’indestructible signe,
L’adorerait, ainsi qu’Abraham, au grand soir,
Quand il prit une peau de brebis pour s’asseoir.
Frédéric BONHOMME.
C 4
PAIX SUR LA TERRE 1 ”
De leurs glaives ils iorgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre,
et l’on n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
France 1 Fr..
Union Postale... 2 —
RÉDACTION
TGO* :
ADMINISTRATION
—
Henri HU C H ET
—
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
19, Place de l’Hûlel-de-Ville
Les annonces ne sont reçues
que si elles présentent toutes
auteurs.
LE HAVRE
garanties.
PROPAGANDE
Desconditions spéciales seront
offertes à ceux qui en feront la
demande.
Guerre à la Guerre
11 e Année.— N° 12.
MENSUEL
Oincj Centimes le I\Tminéro
DECEMBRE 1909
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
PflX VOBIS
Abraham qui songeait dans la fraîcheur du soir
Etendit une peau de brebis pour s’asseoir.
La nuit venait rapide et les rumeurs lointaines
Ne troublaient plus le calme humide des fontaines.
Tout donnait à l’enlour du patriarche... et lui
Voit soudain dans le ciel nocturne un point qui luit.
11 avait désiré d'une ardeur coutumière,
De pouvoir contempler l’ineffable lumière
Du Rédempteur promis jadis par l’Eternel.
El maintenant voici le moment solennel...
Quelle douce clarté qui dans la nuit s’allonge,
D_»nt l’illustration divine se prolonge ;
Bille esquisse d’un Dieu le visage béni,
Dont l’aspect imposant parle de l'infiai...
Ah ! s’écrie Abraham, je reconnais mon rêve.
C’est bien la vision qui me hantait sans trêve.
Je voulais entrevoir l’aube des jours aimés,
Quand la justice aurait des temples parfumés.
J'avais reçu d’Ea-Haut des promesses sans nombre,
Mais qu’il est beau ce rayon d’or qui perce l’ombre !
Et le vin que m’offrit le grand roi de Salem,
Ne saurait égaler en douceur Bethléhem !
Au nom du genre humain. Sauveur., je te salue,
Par toi la paix téconde est avec Dieu conclue.
Je dresserai demain un autel large et beau.
Et puis je descendrai, plein d’espoir, au tombeau.
Abraham n'était plus, il dormait sous la terre,
Il avait pénétré de la mort le mystère.
Son descendant, Jacob, allait mourir aussi,
Déjà le voile ultime en lui s’était noirci.
Mais dans la nuit de l’âme il voit l'aube divine
Du Messager de Paix que son esprit devine.
Alors fermant le^ yeux, sublime et consolé.
Il s’erdort dans 'éclat de son rêve étoilé.
Dix siècles ont passé... le prophète Esaïe,
Celui qu’on a nommé : le voyant de génie,
L'Evangéliste antique et le héraut du ciel ;
Esaïe a connu le charme essentiel.
Il a chanté l’Enfant divin et son empire.
Son amour infini pour tout ce qui respire.
Il appelait Jésus : Le Prince de la Paix.
11 le voyait de loin dans le brouillard épais,
Dans l’abîme de maux où végétait le monde.
Il disait la grandeur de son œuvre féconde,
Son sacrifice auguste et régénérateur.
Et le prophète ému louait le Créateur...
Noël. Noël, il vient l’Enfant que les prophètes
Ont au monde annoncé. Quelle aurore des fêtes !...
Mortels, célélmz-le partout, puisqu’il est roi,
Mèn e un palais pour lui semblerait trop étroit...
Or, le palais ne fut qu’une modeste étable,
La crèche pauvre avec son décor lamentable.
Pourtant si quelques uns ignorent cet enfant,
Dans la nuit retentit un hymne triomphant :
Gloire à Dieu, paix sur terre, et bienveillance sainte,
O bergers, pour le voir, quittez votre humble enceinte.
Courez à Bethléhem, un Sauveur vous est né,
Il est venu, pour tous, son amour spontané
N’a pas égard à la fortune, aux apparences...
Il regarde le cœur... toutes ses préférences
Vont aux humbles, aux bons, aux pauvres en esprit.
Bergers, pour être heureux, allez à Jésus-Christ.
Lui seul a le secret magique de la vie,
Il est le reconfort pour l’âme inassouvie...
... Les bergers sont venus, les mages d’Orient.
Ont adoré son doux visage souriant.
Mais le scribe orgueilleux et le monde frivole
Méconnurent du Christ la grâce bénévole.
Lui, venu pour bénir, eut un cri d’amitié
Pour la foule dont nul ici-bas n’a pitié.
Il guérissait les sourds et les paralytiques,
Les muets, les lépreux et les épileptiques.
Il ranimait les morts les prenant par la main.
Rendait le serviteur à l’officier romain.
Aux pécheurs il donnait sa grâce tutélaire,
Et la Samaritaine, au vieux puits à l’eau claire,
Pour son humilité recevait son pardon.
Il ne laissait aucun pauvre dans l’abandon.
Aimez-vous, disait-il, heureux les débonnaires,
Ceux qui n’ont pas au cœur les haines ordinaires.
Vous êtes tous égaux, que la fraternité
Donne à chacun de vous la sainte liberté...
A ces appels divins les Pharisiens coupables
Ont hurlé : maudits soient les actes détestables
De ce Galiléen qui perd la nation.
Il faut qu’il meure afin que triomphe Sion.
Lui, noble et courageux, résiste aux hypocrites,
Ceux qui font consister la piété dans les rites.
Dans la tradition humaine des anciens.
Ces irrégénérés jaloux ne sont pas siens.
Par eux il s’en ira mourir sur le Calvaire,
Où les douleurs le briseront comme du verre.
Mais il laisse sa paix en divin testament.
Les auges l’ont chantée à son avènement.
Quand les bras largement ouverts il agonise
Sur la croix, c’est encor la paix qu’il préconise.
Dans l’enfer descendu pour délivrer les morts,
Il leur dit : Paix à vous, ombres, plus de remords.
Lorsqu’il reprend la vie et soulève la pierre
Du tombeau qui rendait plus froide sa paupière,
Il confère la paix aux disciples craintif',
Aux tVmmes qui n’avaient que des accents plaintifs
Allez, dit-il, portez la paix au vaste monde.
Elle seule vaincra le tentateur immonde.
Son doux lègne fera grande 1 humanité,
Pt les peuples vivront, dans la prospérité,
La justice et l’amour finiront leurs désastres.
Ayant ainsi parlé le Chiist remonte aux astres.
Et de sa tendre voix les échos adorés
Retentissent jusqu’aux tabernacles sacrés.
Pax vobis, pax vobis, hommes de t >ute race,
Disciples de Jésus, marchez-vous sur s i trace ?
A défaut de pouvoir le suivre pas à pas,
Le. suivez-vous de loin ? Chrétiens, n’êDs-vmis pas
Des orgueilleux, des fantarons, des homicides ?
Votre histoire n’est qu’un tissu de fratricides.
Elle est écrite avec du sang, à l’âcre odeur.
Pour vous ce qui n’est pas violence est fadeur.
Le chant que vous aimez c’est le cri de victoire.
Par fatuité, pour un lambeau de territoire.
Pour un rien, pour la gloire inepte, à l’œil pervers,
La société chrétienne a mis tout à l’envers,
Tout à feu, tout à sang, et la terre gorgée
De cadavres meurtris en fut découragée :
Elle trouva ces morts innombrables et lourds.
Mais les Chrétiens à ses plaintes restèrent sourds.
Après les durs combats ils avaient les tortures,
L'exterminant entr’eux, souillant les sépultures.
Au nom du Christ on s’est égorgé longuement,
Et la trêve de Dieu ns durait qu’un moment.
Barons, moines, seigneurs, cadets, bourgeois et prêtres,
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Que de crimes affreux dans le passé dss rois,
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Partout on se prépare encore aux hécatombes,
Pourqnoi donc ces fusils, ces canons et ces bombes,
Ces glaives, dont l'éclair brave les cieux cléments ?...
Si ce n’est pour la guerre et les bombardements.
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Et le pape romain, à la voix qui nasille,
N’émet qu’un vœu timide en faveur de Ferrer.
Il n’a pas donné l’ordre au roi de différer
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Mais quand donc finiront ces longs égarements ?
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Et son nom ne devrait être dit qu’à genoux.
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Que tous les fils de Dieu proclamés authentiques.
Usurpasse Rama, Krishna, Vichnou, Piaton,
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Oui rétablit d'un monde égaré l’harmoaie.
Et ce n'est pas sa faute à lui si l’on renie
Ses préceptes d’amour, de paix et de douceur,
S< l'homme est pour son frère un sauvage agresseur.
Noël, Noël, voici les temps philanthropiques,
Et des glaces du Nord au soleil des Tropiques,
Que tout ce qui respire ait un cœur généreux.
Le Sauveur est venu pour rendre l’homme heureux,
Il est la Vie, il est la divine Science.
Son Evangile seul forme la conscience.
Si les peuples croyaient, si chaque individu
Etait de sa parole un lecteur assidu ;
Et si tous réduisaient sa morale en pratique,
Alors s’élèverait l'ineffable portique
Du Temple de la Paix par les sages rêvé,
Et le grand œuvre humain serait parachevé.
Alors chacun, sous son figuier ou dans sa vigne,
Voyant du Rédempteur l’indestructible signe,
L’adorerait, ainsi qu’Abraham, au grand soir,
Quand il prit une peau de brebis pour s’asseoir.
Frédéric BONHOMME.
C 4
PAIX SUR LA TERRE 1 ”
De leurs glaives ils iorgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre,
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