Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1909 01 août 1909
Description : 1909/08/01 (N8)-1909/08/31. 1909/08/01 (N8)-1909/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565419p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
1413
11 e Année.— N° 8.
Guerre à la Guerre
MENSUEL
Cinq Centimes le 1STuméro
AOUT 1909
du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre,
et l'on n'apprendra plus l'art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
—
Henri HU C H ET
—
—
France 1 Fr..
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
19, Place de l’Hôtel-de-Ville
Les annonces ne sont reçues
que si elles présentent toutes
Des conditions spéciales seront
oTfertes à ceux qui en feront la
Union Postale... 2 —
auteurs.
LE HAVRE
garanties.
demande.
JFU HUERAS pÔIJ^F !
ŒUVRE VAINE!
Le Pacifisme chrétien fait-il des progrès ?
Sommes-nous satisfaits des résultats obtenus
par notre propagande intensive ? Ce sont ques
tions qui se posent et que souvent l’on nous
pose. Or, nous sommes tentés de répondre
comme le ferait un fin gars de notre plantu
reuse Normandie : « Ni oui, ni non; il y a place
pour mieux ».
Assurément, il y a un « esprit nouveau » dans
le corps pastoral et dans le clergé catholique,
on peut affirmer que les plus spirituels, les plus
zélés pour le règne de Dieu sont des pacifistes
convaincus, de dévoués défenseurs de la Justice
internationale, et que ces fidèles serviteurs de
l’Eglise deviennent ainsi les meilleurs serviteurs
de i’Hùmanité. En présence de ces énergies qui
montent à l’assaut de ruines séculaires : amon
cellement d’erreurs d’un christianisme plus
traditionnel qu’évangélique, mensonges des
religions d’Epjt voilant la vérité divine, on se
reprend à espérer, on attend la levée en ma'sse
des disciples de Jésus de Nazareth pour se ruer
sur cette puissance infernale : la guerre.
Mais ce serait s’illusionner et tromper autrui
que de penser et de dire : « que la chrétienté a
enfin jeté l’épée au pied de la croix ». Non, elle
n’encloue pas encore les canons ; elle continue,
dans son ensemble, à faire de Dieu le Ministre
de la guerre des nations ; elle ne sait pas après
vingt siècles de prédications de la Bonne Nou
velle : « Que la Sagesse vaut mieux que les
instruments de guerre ».
— Œuvre vaine ! s’écrient les chrétiens à
courte vue, vous perdez votre temps, vous
vous consumez en efforts stériles. Regardez-
nous ! Nous ne vivons que pour le Ciel et le
salut des âmes. Peu nous importe la guerre ou
la paix, c’est le cadet de nos soucis. Après tout
ne vaut-il pas la peine de souffrir meme des
maux prémédités et voulus par les hommes, si
nous remportons en fin de compte la couronne
de Vie.
Les chrétiens raisonnant autrement sont l’ex
ception. Sans crainte de beaucoup nous tromper,
nous pouvons estimer que sur cent croyants,
on en trouve à peine dix ayant le courage de
clouer sans aucune réserve la guerre au pilori
du Calvaire; vingt, peut-être, sont pacifistes
intransigeants ; cinquante se désintéressent com
plètement de ce fléau qu’ils attribuent légèrement
à la volonté de Dieu ; une vingtaine sont fon
cièrement militaristes ne se réclamant que du
Dieu des armées et des gros bataillons.
La presse protestante internationale de lan
gue française compte environ 2 3o organes; on
peut les décomposer en une dizaine d’esprit
antimilitariste, selon les principes de la non
résistance; une soixantaine de pacifistes intran
sigeants • le reste joue la Muette de Portici.
Soit le tiers seulement ayant déclaré la guerre
à la guerre.
Il ne faudrait pas croire que cette insou
ciance, cette veulerie est la résultante d’un état
d’âme. Non, il y a parmi les adversaires du
pacifisme de très braves gens qui se lamentent
sur le sort des pauvres ivrognes et qui tendent
une main - secourable aux malheureuses femmes
tombées ; mais pour ce qui regarde la « chair
à canon », c’est quantité négligeable, la
Croix-Rouge y suffira quand il y aura de nou
veaux Solférinos, et cette sublime Société
humanitaire devient même le refuge des plus
ardentes avocates de la guerre. C’est si beau de
faire œuvre de sœur de charité que l’on préfère
guérir le mal, s’il est toutefois guérissable, que
de le prévenir par un peu de sagesse arbitrale.
La folie militariste est tellement grande, que
nous voyons chez nos amis d’Outre-Manche et
nos voisins suisses, des mobilisations de femmes
pour les services sanitaires, et que, en France
comme en Allemagne, si l’honneur national
l’exigeait, les adorateurs du sabre, après avoir
sacrifié joyeusement la vie de leurs fils,
offriraient volontiers la vertu de leurs filles sur
l’autel de Notre-Dame-des-Victoires.
Pour nous, chrétiens, la seule victoire
enviable c’est la victoire sur soi-même, la vic
toire sur le péché, la victoire que le Sauveur,
par sa croix, veut donner à tous les hommes de
bien et de bonne volonté qui ont un idéal de \
Justice et de Vérité. Sur ce terrain d’amour
universel et d’entente cordiale entre tous les
peuples, les chrétiens de toutes les Eglises, de
toutes les sectes, devraient s’unir pour proclamer
la « Paix de Dieu », s’engageant à ne jamais
verser le sang de leurs frères en Christ. Ce
serait le commencement pratique du désarme
ment et un sérieux avertissement aux tyrans.
Voilà l’œuvre qui ne serait point vaine et
c’est à cette œuvre que, modestes pacifistes
chrétiens, nous travaillons. Et à notre tour
nous rendrons à César ce qui est à César, en
disant à nos détracteurs, : Vous pouvez vous
dépenser tant que vous voudrez dans ce que
vous appelez les bonnes œuvres ; sauvez des
âmes, arrêtez les flots de l’alcool, relevez les
déchues, protégez l’enfance, si vous ne com
battez pas en même temps avec la même opi
niâtreté la guerre, vous aurez accompli une
œuvre vaine, vous aurez semé pour les moissons
sanglantes.
Les incrédules seront autorisés à vous retour
ner ces paroles de notre divin Maître : « Le
père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous
voulez accomplir les désirs de votre père. »
En ne faisant pas œuvre de pacifistes, vous vous
rendez complices de ses œuvres de destruction
et de mort, car comme premier meurtrier, il
est vraiment le père de la guerre et du men
songe de la paix armée.
H. IIUCHET.
QUESTIONS D’ENFAN^
Ils nous demandent lous ce que c’est que la guerre,
Et si ceux qui la font ne sont pas bien méchants.
Sans doute, ils sont joyeux quand passe un militaire.
Mais les blessés, les morts sont pour eux le mystère.
— Lequel de nous saura répondre à ces enfants ?
L’un trouve que les rois, quand ils ont des disputes,
Devraient se battre seuls, que.cela vaudrait mieux.
Que de voir succomber dans ces terribles luttes,
Tant.de pauvres soldats qui s’égorgent pour eux.
Là, cette blonde enfant effilant la charpie,
De son travail, joyeuse, a suivi les progrès.
Puis, s’arrêtant soudain rêveuse, elle s’écrie :
— « C’est singulier, pourtant ! Dis-moi, mère chérie,
« Pourquoi les blesse-t-on, puisqu’on les soigne après ?»
A genoux sur son lit, les boucles en arrière,
Un autre encor, songeur, lève au ciel son œil bleu :
— « Quand je dis : donne-nous la victoire ! ma mère,
Les petits ennemis font la même prière...*
Pour eux et nous, alors, il faut donc deux bon Dieu ? » |
O questions d’enfant !0 problèmes sans nombre
Que ces penseurs naïfs soulèvent chaque jour.
Devant vous, nous restons troublés et le cœur sombre
Quand la guerre maudite étend sur nous son ombre ;
Comment parler encore d’espérance et d’amour?
Henriette Hollard.
I
11 e Année.— N° 8.
Guerre à la Guerre
MENSUEL
Cinq Centimes le 1STuméro
AOUT 1909
du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre,
et l'on n'apprendra plus l'art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
—
Henri HU C H ET
—
—
France 1 Fr..
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
19, Place de l’Hôtel-de-Ville
Les annonces ne sont reçues
que si elles présentent toutes
Des conditions spéciales seront
oTfertes à ceux qui en feront la
Union Postale... 2 —
auteurs.
LE HAVRE
garanties.
demande.
JFU HUERAS pÔIJ^F !
ŒUVRE VAINE!
Le Pacifisme chrétien fait-il des progrès ?
Sommes-nous satisfaits des résultats obtenus
par notre propagande intensive ? Ce sont ques
tions qui se posent et que souvent l’on nous
pose. Or, nous sommes tentés de répondre
comme le ferait un fin gars de notre plantu
reuse Normandie : « Ni oui, ni non; il y a place
pour mieux ».
Assurément, il y a un « esprit nouveau » dans
le corps pastoral et dans le clergé catholique,
on peut affirmer que les plus spirituels, les plus
zélés pour le règne de Dieu sont des pacifistes
convaincus, de dévoués défenseurs de la Justice
internationale, et que ces fidèles serviteurs de
l’Eglise deviennent ainsi les meilleurs serviteurs
de i’Hùmanité. En présence de ces énergies qui
montent à l’assaut de ruines séculaires : amon
cellement d’erreurs d’un christianisme plus
traditionnel qu’évangélique, mensonges des
religions d’Epjt voilant la vérité divine, on se
reprend à espérer, on attend la levée en ma'sse
des disciples de Jésus de Nazareth pour se ruer
sur cette puissance infernale : la guerre.
Mais ce serait s’illusionner et tromper autrui
que de penser et de dire : « que la chrétienté a
enfin jeté l’épée au pied de la croix ». Non, elle
n’encloue pas encore les canons ; elle continue,
dans son ensemble, à faire de Dieu le Ministre
de la guerre des nations ; elle ne sait pas après
vingt siècles de prédications de la Bonne Nou
velle : « Que la Sagesse vaut mieux que les
instruments de guerre ».
— Œuvre vaine ! s’écrient les chrétiens à
courte vue, vous perdez votre temps, vous
vous consumez en efforts stériles. Regardez-
nous ! Nous ne vivons que pour le Ciel et le
salut des âmes. Peu nous importe la guerre ou
la paix, c’est le cadet de nos soucis. Après tout
ne vaut-il pas la peine de souffrir meme des
maux prémédités et voulus par les hommes, si
nous remportons en fin de compte la couronne
de Vie.
Les chrétiens raisonnant autrement sont l’ex
ception. Sans crainte de beaucoup nous tromper,
nous pouvons estimer que sur cent croyants,
on en trouve à peine dix ayant le courage de
clouer sans aucune réserve la guerre au pilori
du Calvaire; vingt, peut-être, sont pacifistes
intransigeants ; cinquante se désintéressent com
plètement de ce fléau qu’ils attribuent légèrement
à la volonté de Dieu ; une vingtaine sont fon
cièrement militaristes ne se réclamant que du
Dieu des armées et des gros bataillons.
La presse protestante internationale de lan
gue française compte environ 2 3o organes; on
peut les décomposer en une dizaine d’esprit
antimilitariste, selon les principes de la non
résistance; une soixantaine de pacifistes intran
sigeants • le reste joue la Muette de Portici.
Soit le tiers seulement ayant déclaré la guerre
à la guerre.
Il ne faudrait pas croire que cette insou
ciance, cette veulerie est la résultante d’un état
d’âme. Non, il y a parmi les adversaires du
pacifisme de très braves gens qui se lamentent
sur le sort des pauvres ivrognes et qui tendent
une main - secourable aux malheureuses femmes
tombées ; mais pour ce qui regarde la « chair
à canon », c’est quantité négligeable, la
Croix-Rouge y suffira quand il y aura de nou
veaux Solférinos, et cette sublime Société
humanitaire devient même le refuge des plus
ardentes avocates de la guerre. C’est si beau de
faire œuvre de sœur de charité que l’on préfère
guérir le mal, s’il est toutefois guérissable, que
de le prévenir par un peu de sagesse arbitrale.
La folie militariste est tellement grande, que
nous voyons chez nos amis d’Outre-Manche et
nos voisins suisses, des mobilisations de femmes
pour les services sanitaires, et que, en France
comme en Allemagne, si l’honneur national
l’exigeait, les adorateurs du sabre, après avoir
sacrifié joyeusement la vie de leurs fils,
offriraient volontiers la vertu de leurs filles sur
l’autel de Notre-Dame-des-Victoires.
Pour nous, chrétiens, la seule victoire
enviable c’est la victoire sur soi-même, la vic
toire sur le péché, la victoire que le Sauveur,
par sa croix, veut donner à tous les hommes de
bien et de bonne volonté qui ont un idéal de \
Justice et de Vérité. Sur ce terrain d’amour
universel et d’entente cordiale entre tous les
peuples, les chrétiens de toutes les Eglises, de
toutes les sectes, devraient s’unir pour proclamer
la « Paix de Dieu », s’engageant à ne jamais
verser le sang de leurs frères en Christ. Ce
serait le commencement pratique du désarme
ment et un sérieux avertissement aux tyrans.
Voilà l’œuvre qui ne serait point vaine et
c’est à cette œuvre que, modestes pacifistes
chrétiens, nous travaillons. Et à notre tour
nous rendrons à César ce qui est à César, en
disant à nos détracteurs, : Vous pouvez vous
dépenser tant que vous voudrez dans ce que
vous appelez les bonnes œuvres ; sauvez des
âmes, arrêtez les flots de l’alcool, relevez les
déchues, protégez l’enfance, si vous ne com
battez pas en même temps avec la même opi
niâtreté la guerre, vous aurez accompli une
œuvre vaine, vous aurez semé pour les moissons
sanglantes.
Les incrédules seront autorisés à vous retour
ner ces paroles de notre divin Maître : « Le
père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous
voulez accomplir les désirs de votre père. »
En ne faisant pas œuvre de pacifistes, vous vous
rendez complices de ses œuvres de destruction
et de mort, car comme premier meurtrier, il
est vraiment le père de la guerre et du men
songe de la paix armée.
H. IIUCHET.
QUESTIONS D’ENFAN^
Ils nous demandent lous ce que c’est que la guerre,
Et si ceux qui la font ne sont pas bien méchants.
Sans doute, ils sont joyeux quand passe un militaire.
Mais les blessés, les morts sont pour eux le mystère.
— Lequel de nous saura répondre à ces enfants ?
L’un trouve que les rois, quand ils ont des disputes,
Devraient se battre seuls, que.cela vaudrait mieux.
Que de voir succomber dans ces terribles luttes,
Tant.de pauvres soldats qui s’égorgent pour eux.
Là, cette blonde enfant effilant la charpie,
De son travail, joyeuse, a suivi les progrès.
Puis, s’arrêtant soudain rêveuse, elle s’écrie :
— « C’est singulier, pourtant ! Dis-moi, mère chérie,
« Pourquoi les blesse-t-on, puisqu’on les soigne après ?»
A genoux sur son lit, les boucles en arrière,
Un autre encor, songeur, lève au ciel son œil bleu :
— « Quand je dis : donne-nous la victoire ! ma mère,
Les petits ennemis font la même prière...*
Pour eux et nous, alors, il faut donc deux bon Dieu ? » |
O questions d’enfant !0 problèmes sans nombre
Que ces penseurs naïfs soulèvent chaque jour.
Devant vous, nous restons troublés et le cœur sombre
Quand la guerre maudite étend sur nous son ombre ;
Comment parler encore d’espérance et d’amour?
Henriette Hollard.
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