Presse et revues
4 pages
Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1906 01 octobre 1906
Description : 1906/10/01 (N10)-1906/10/31. 1906/10/01 (N10)-1906/10/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45654136
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
8 e Année. — N° 10.
Guerre à la Guerre
MENSUEL
Cincj Centimes le Numéro
•o
OCTOBRE 1906
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE 1 ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
—
Paul ALLÉGRET
—
Des conditions spéciales se
ront offertes à tous ceux
Union Postale... 2 —
JtTenri Ilncliet
M:™ FI. Huicliet
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINISTRATION, s’adresser au Bureau de l'UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
Le If Congrès üimrsel
Il m’est impossible d’écrire clés maintenant
un compte rendu quelque peu complet du XV me
Congrès Universel de la Paix, qui vient de se
tenir à Milan. Il faut d’ordinaire un certain
temps pour que la physionomie générale de ces
assemblées se dégage, et qu’apparaisse nette
ment, parmi tant de discussions, ce qui pourra
demeurer comme marquant un progrès réel et
efficace de l’idée pacifique dans le monde. Ce
travail de mise au point me paraît nécessaire,
plus encore pour ce Congrès-ci que pour les
précédents. L’ordre du jour de ses délibérations
paraissait assez restreint, et l’on pouvait espé
rer que les trois ou quatre questions-qui y
figuraient seraient étudiées et approfondies
avec soin. Or, des masses d’autres propositions
ont surgi ; des quantités de questions accessoi
res sont venues à la traverse ; des résolutions
fort nombreuses (j’en ai bien une trentaine sous
les yeux) ont été votées el imprimées par les
soins des commissions, sans que toutes aient
pu être examinées par le Congrès, dans le calme
et l’attention désirables De plus, les doubles et
triples traductions — en français, anglais, alle
mand et souvent italien — de chaque discours
quelque peu important, ont pris beaucoup de
temps. De sorte que beaucoup d’entre nous, un
peu écrasés par celte avalanche d’excellentes
choses, soupiraient après une méthode de
travail plus sévère ; et que tous, à Milan, nous
sommes devenus des partisans convaincus de
l’Espéranto. Voilà une première impression !
* *
Pour aujourd’hui, je voudrais simplement
signaler, parmi tant de délibérations, celles qui
intéressent spécialement les lecteurs de notre
journal.
D’abord, les protestations de la conscience,
contre les iniquités commises par les nations
fortes, dites civilisées. C’est toujours la doulou
reuse question d’Arménie, rajeunie par les
massacres actuels de Transcaucasie, et c’est
aussi la toujours troublante question coloniale.
Sur ce sujet, le Congrès a été saisi des deux
ordres du jour suivants :
1° Le XIV e Congrès international de la Paix, pro
testant contre toute oppression exercée sur les peu
ples faibles sous prétexte d'intérêts nationaux et de
raisons d'état ;
Demande hautement aux puissances signataires
du traité de Berlin de faire appliquer enfin les ré
formes prévues par les articles 23 et 61 du Traité
de Berlin et déterminées plus spécialement dans le
mémorandum de Mai 1895.
Le Congrès adresse l’expression de ses chaleu
reuses sympathies aux victimes des massacres de
Transcaucasie ainsi qu’aux victimes israélites polo
naises et d’une façon générale aux victimes russes
de toutes les villes éprouvées.
Il dénonce la criminelle inertie du gouvernement
russe et des autorités locales qui n’ont ni prévu ni
arrêté les massacres.
2° Le XV e Congrès de la Paix :
Vu la résolution adoptée par l’Assemblée des Dé
légués des Sociétés de la Paix, à Turin, en 1898,
pour protester contre les iniquités infligées aux
peuples faibles par les peuples forts ;
Vu les résolutions adoptées par le IX e Congrès de
la Paix, à Paris, en 1900, relatives au traitement
des indigènes ;
Vu la résolution du Congrès de Boston en 1904,
invitant les Puissances à conférer à nouveau sur la
situation internationale de l’Etat Indépendant du
Congo ;
Considérant qu’il s’est commis, dans les territoi
res du bassin conventionnel du Congo, occupés par
l'Etat Indépendant et par la France, des meurtres,
des violences, des vols, des viols, des injustices et
des atrocités sans nom, contraires à l'esprit et aux
termes mêmes des résolutions précitées du Congrès
de Parisq
Considérant que ces horreurs, dont on a long
temps nié l'authenticité, sont maintenant consta
tées, pour l’Etat indépendant du Congo, par la
Commission d’enquête qu'il a nommée lui-même et,
pour le Congo français, par l’enquête officielle faite
par le grand colonisateur pacifique qui en fut le
fondateur, feu M. Savorgnan de Brazza ;
Demande la réunion d'une nouvelle Conférence
des Puissances intéressées à la colonisation de
l’Afrique pour reviser et compléter l’œuvre entre
prise par la Conférence de Berlin en 1884-1885 en
adoptant des mesures rigoureuses propres à sup
primer les intolérables abus commis dans le bassin
conventionnel du Congo.
Le Congrès, considérant que des excès sembla
bles sont inévitablement liés à toute politique colo
niale de conquête ou d’exploitation des indigènes,
Engage les pacifistes de tous les pays à s’opposer
inlassablement et énergiquement à une telle poli
tique dans leur propre pays.
*
* *
Pour la question de propagande, à laquelle
nous nous sommes surtout attachés dans ce
journal, question toujours un peu sacrifiée dans
les Congrès, et c’est une très grande faute,
l’ordre du jour suivant résume les principales
propositions qui furent faites et votées à l’una
nimité :
Le XV e Congrès, saisi de plusieurs propositions
concernant l’affirmation et la diffusion clés idées
pacifistes par referendum, consultation ou pétition ;
par affiches et par cartes postales, délibère ;
I. Referendum, Consultation ou Pétition ayant
trait à la limitation des armements et à l’entente
internationale (propositions Schuster, Fatio, Ber-
thelot, Bilz, Levallois, Lowenthai Bollaek et Meyer),
Considérant que pareille manifestation pour
aboutir à un résultat effectif exige avant tout des
ressources financières importantes et une organisa
tion mûrement étudiée,
Estime que toutes les Sociétés affiliées au Bureau
de Berne devraient prendre connaissance des pro- |
positions sus-mentionnées et se mettre en rapport
avec le Bureau ;
Prie celui-ci de se constituer en commission spé
ciale avec faculté de s’adjoindre des collaborateurs
du dehors, pour coordonner les efforts et assurer
les meilleures voies d’exécution du projet.
Emet le vœu que les travaux préparatoires des
Sociétés Pacifistes commencent immédiatement
pour que la consultation Populaire puisse avoir
LIEU AVANT LA 2 e CONFERENCE DE LA HAYE.
II Affichage (Propositions Lafontaine, Kémény
et Eberlé).
Pour ce qui concerne l'affichage, le Congrès, rap-
pellant la décision prise à ce sujet au XII e Congrès
Universel et non suivie d’exécution appuie chaleu
reusement ce mode de propagande populaire et
pratique.
Recommande spécialement :
1. L’affichage dans les écoles partout où il sera
accepté ;
2. L’affichage périodique sur emplacements
réservés ou dans Y intérieur des magasins, kiosques
et tramways
Et prie chaque délégation nationale d’assurer
l'exécution de cette décision.
III. Cartes postales. (Proposition W. Bonney).
Le Congrès engage les Sociétés Pacifiques à déve
lopper l’emploi de Cartes Postales, rédigées en
différentes langues avec une courte légende de
pacifiste.
Ces décisions ont Irait à une manifestation à or
ganiser avant la deuxième conférence de La Haye.
Il est urgent que les sociétés pacifiques <]la
préparent dès maintenant. A cette proposition
en fut jointe une autre, également votée, que
vise une manifestation mondiale à plus lointaine
échéance et qui est intéressante, car elle montre
ce que peut accomplir l’initiative individuelle.
Un ingénieur de Rotterdam a constitué une
association qui a déjà recueilli 3 o.ooo francs en
Hollande seulement, et qui compte Co sections
dans les principales villes des Pays-Bas, dans
le but d’organiser une exposition de La Paix,
des Congrès internationaux, et un immense
referendum, à l’occasion de l’inauguration du
Palais delà Paix à La Haye (fondation Carneggie)
en 1911). L’auteur de ce projet voudrait que
dans tontes les grandes villes du monde, des
sous-comités préparassent cette gigantesque
manifestation pendant les cinq ans (jui nous
séparent de l’inauguration dont il s’agit ; et le
Congrès a approiwé et recommandé son projet.
Le débat sur le programme de la future con
férence de la Haye, qui aurait dû être la partie
la plus importante du Congrès de Milan et don
ner à ses décisions un grand retentissement, a
manqué d’ampleur : nous reviendrons avec
quelques détails sur les différentes résolutions
qui ont été votées à ce sujet. Nous aurons éga
lement à parler de la très intéressante discussion
à laquelle donna lieu la question des rapports
du mouvement pacifiste et du mouvement
ouvrier.
En terminant, signalons dès aujourd’hui les
deux faits encourageants que voici :
D’abord, l’entrée des cultivateurs de France
dans le mouvement pacifiste. Un grand nombre
d’associations et syndicats agricoles du Dau
phiné et de la Savoie- étaient représentés à
Milan par le secrétaire de l’association rurale :
le dégrèvement par la Paix. Les cultivateurs
sont en général des gens prudents qui s’ébran
lent lentement, mais leur adhésion, si elle se
Guerre à la Guerre
MENSUEL
Cincj Centimes le Numéro
•o
OCTOBRE 1906
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE 1 ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
—
Paul ALLÉGRET
—
Des conditions spéciales se
ront offertes à tous ceux
Union Postale... 2 —
JtTenri Ilncliet
M:™ FI. Huicliet
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINISTRATION, s’adresser au Bureau de l'UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
Le If Congrès üimrsel
Il m’est impossible d’écrire clés maintenant
un compte rendu quelque peu complet du XV me
Congrès Universel de la Paix, qui vient de se
tenir à Milan. Il faut d’ordinaire un certain
temps pour que la physionomie générale de ces
assemblées se dégage, et qu’apparaisse nette
ment, parmi tant de discussions, ce qui pourra
demeurer comme marquant un progrès réel et
efficace de l’idée pacifique dans le monde. Ce
travail de mise au point me paraît nécessaire,
plus encore pour ce Congrès-ci que pour les
précédents. L’ordre du jour de ses délibérations
paraissait assez restreint, et l’on pouvait espé
rer que les trois ou quatre questions-qui y
figuraient seraient étudiées et approfondies
avec soin. Or, des masses d’autres propositions
ont surgi ; des quantités de questions accessoi
res sont venues à la traverse ; des résolutions
fort nombreuses (j’en ai bien une trentaine sous
les yeux) ont été votées el imprimées par les
soins des commissions, sans que toutes aient
pu être examinées par le Congrès, dans le calme
et l’attention désirables De plus, les doubles et
triples traductions — en français, anglais, alle
mand et souvent italien — de chaque discours
quelque peu important, ont pris beaucoup de
temps. De sorte que beaucoup d’entre nous, un
peu écrasés par celte avalanche d’excellentes
choses, soupiraient après une méthode de
travail plus sévère ; et que tous, à Milan, nous
sommes devenus des partisans convaincus de
l’Espéranto. Voilà une première impression !
* *
Pour aujourd’hui, je voudrais simplement
signaler, parmi tant de délibérations, celles qui
intéressent spécialement les lecteurs de notre
journal.
D’abord, les protestations de la conscience,
contre les iniquités commises par les nations
fortes, dites civilisées. C’est toujours la doulou
reuse question d’Arménie, rajeunie par les
massacres actuels de Transcaucasie, et c’est
aussi la toujours troublante question coloniale.
Sur ce sujet, le Congrès a été saisi des deux
ordres du jour suivants :
1° Le XIV e Congrès international de la Paix, pro
testant contre toute oppression exercée sur les peu
ples faibles sous prétexte d'intérêts nationaux et de
raisons d'état ;
Demande hautement aux puissances signataires
du traité de Berlin de faire appliquer enfin les ré
formes prévues par les articles 23 et 61 du Traité
de Berlin et déterminées plus spécialement dans le
mémorandum de Mai 1895.
Le Congrès adresse l’expression de ses chaleu
reuses sympathies aux victimes des massacres de
Transcaucasie ainsi qu’aux victimes israélites polo
naises et d’une façon générale aux victimes russes
de toutes les villes éprouvées.
Il dénonce la criminelle inertie du gouvernement
russe et des autorités locales qui n’ont ni prévu ni
arrêté les massacres.
2° Le XV e Congrès de la Paix :
Vu la résolution adoptée par l’Assemblée des Dé
légués des Sociétés de la Paix, à Turin, en 1898,
pour protester contre les iniquités infligées aux
peuples faibles par les peuples forts ;
Vu les résolutions adoptées par le IX e Congrès de
la Paix, à Paris, en 1900, relatives au traitement
des indigènes ;
Vu la résolution du Congrès de Boston en 1904,
invitant les Puissances à conférer à nouveau sur la
situation internationale de l’Etat Indépendant du
Congo ;
Considérant qu’il s’est commis, dans les territoi
res du bassin conventionnel du Congo, occupés par
l'Etat Indépendant et par la France, des meurtres,
des violences, des vols, des viols, des injustices et
des atrocités sans nom, contraires à l'esprit et aux
termes mêmes des résolutions précitées du Congrès
de Parisq
Considérant que ces horreurs, dont on a long
temps nié l'authenticité, sont maintenant consta
tées, pour l’Etat indépendant du Congo, par la
Commission d’enquête qu'il a nommée lui-même et,
pour le Congo français, par l’enquête officielle faite
par le grand colonisateur pacifique qui en fut le
fondateur, feu M. Savorgnan de Brazza ;
Demande la réunion d'une nouvelle Conférence
des Puissances intéressées à la colonisation de
l’Afrique pour reviser et compléter l’œuvre entre
prise par la Conférence de Berlin en 1884-1885 en
adoptant des mesures rigoureuses propres à sup
primer les intolérables abus commis dans le bassin
conventionnel du Congo.
Le Congrès, considérant que des excès sembla
bles sont inévitablement liés à toute politique colo
niale de conquête ou d’exploitation des indigènes,
Engage les pacifistes de tous les pays à s’opposer
inlassablement et énergiquement à une telle poli
tique dans leur propre pays.
*
* *
Pour la question de propagande, à laquelle
nous nous sommes surtout attachés dans ce
journal, question toujours un peu sacrifiée dans
les Congrès, et c’est une très grande faute,
l’ordre du jour suivant résume les principales
propositions qui furent faites et votées à l’una
nimité :
Le XV e Congrès, saisi de plusieurs propositions
concernant l’affirmation et la diffusion clés idées
pacifistes par referendum, consultation ou pétition ;
par affiches et par cartes postales, délibère ;
I. Referendum, Consultation ou Pétition ayant
trait à la limitation des armements et à l’entente
internationale (propositions Schuster, Fatio, Ber-
thelot, Bilz, Levallois, Lowenthai Bollaek et Meyer),
Considérant que pareille manifestation pour
aboutir à un résultat effectif exige avant tout des
ressources financières importantes et une organisa
tion mûrement étudiée,
Estime que toutes les Sociétés affiliées au Bureau
de Berne devraient prendre connaissance des pro- |
positions sus-mentionnées et se mettre en rapport
avec le Bureau ;
Prie celui-ci de se constituer en commission spé
ciale avec faculté de s’adjoindre des collaborateurs
du dehors, pour coordonner les efforts et assurer
les meilleures voies d’exécution du projet.
Emet le vœu que les travaux préparatoires des
Sociétés Pacifistes commencent immédiatement
pour que la consultation Populaire puisse avoir
LIEU AVANT LA 2 e CONFERENCE DE LA HAYE.
II Affichage (Propositions Lafontaine, Kémény
et Eberlé).
Pour ce qui concerne l'affichage, le Congrès, rap-
pellant la décision prise à ce sujet au XII e Congrès
Universel et non suivie d’exécution appuie chaleu
reusement ce mode de propagande populaire et
pratique.
Recommande spécialement :
1. L’affichage dans les écoles partout où il sera
accepté ;
2. L’affichage périodique sur emplacements
réservés ou dans Y intérieur des magasins, kiosques
et tramways
Et prie chaque délégation nationale d’assurer
l'exécution de cette décision.
III. Cartes postales. (Proposition W. Bonney).
Le Congrès engage les Sociétés Pacifiques à déve
lopper l’emploi de Cartes Postales, rédigées en
différentes langues avec une courte légende de
pacifiste.
Ces décisions ont Irait à une manifestation à or
ganiser avant la deuxième conférence de La Haye.
Il est urgent que les sociétés pacifiques <]la
préparent dès maintenant. A cette proposition
en fut jointe une autre, également votée, que
vise une manifestation mondiale à plus lointaine
échéance et qui est intéressante, car elle montre
ce que peut accomplir l’initiative individuelle.
Un ingénieur de Rotterdam a constitué une
association qui a déjà recueilli 3 o.ooo francs en
Hollande seulement, et qui compte Co sections
dans les principales villes des Pays-Bas, dans
le but d’organiser une exposition de La Paix,
des Congrès internationaux, et un immense
referendum, à l’occasion de l’inauguration du
Palais delà Paix à La Haye (fondation Carneggie)
en 1911). L’auteur de ce projet voudrait que
dans tontes les grandes villes du monde, des
sous-comités préparassent cette gigantesque
manifestation pendant les cinq ans (jui nous
séparent de l’inauguration dont il s’agit ; et le
Congrès a approiwé et recommandé son projet.
Le débat sur le programme de la future con
férence de la Haye, qui aurait dû être la partie
la plus importante du Congrès de Milan et don
ner à ses décisions un grand retentissement, a
manqué d’ampleur : nous reviendrons avec
quelques détails sur les différentes résolutions
qui ont été votées à ce sujet. Nous aurons éga
lement à parler de la très intéressante discussion
à laquelle donna lieu la question des rapports
du mouvement pacifiste et du mouvement
ouvrier.
En terminant, signalons dès aujourd’hui les
deux faits encourageants que voici :
D’abord, l’entrée des cultivateurs de France
dans le mouvement pacifiste. Un grand nombre
d’associations et syndicats agricoles du Dau
phiné et de la Savoie- étaient représentés à
Milan par le secrétaire de l’association rurale :
le dégrèvement par la Paix. Les cultivateurs
sont en général des gens prudents qui s’ébran
lent lentement, mais leur adhésion, si elle se
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