Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1906 01 juillet 1906
Description : 1906/07/01 (N7)-1906/07/31. 1906/07/01 (N7)-1906/07/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565410z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
la
8 e Année. — N° 7 ,
Guerre à
Guerre
U
MENSUEL
Cincj Centimes le Numéro
JUILLET 1906
Organe du
Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
Henri Iluchet
Paul ALLÉGRET
M! me H. Hnclret
Des conditions spéciales se
ront offertes à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
Le Christ des Andes
Notre dernier article sur la limitation des
armements nous a valu quelques lettres
d’encouragement. La question est maintenant
posée; elle fera son chemin dans les esprits.
On sait que déjà, tant en France qu’en Italie,
les nouvelles déclarations ministérielles se sont
montrées sympathiques à la proposition de la
Chambre des Communes d’Angleterre.
Pour aujourd’hui nous avons la bonne for
tune de pouvoir présenter à nos lecteurs une
leçon de choses qui*vaudra mieux que beaucoup
de discours. C’est le récit de l’érection d’une
statue au Christ Pacificateur, en pleine Cordil
lère des Andes : ce récit a été fait par P « Advo-
cate of Peace » dans son numéro du mois d’avril
passé, et nous en devons la communication à
notre ami M. Alexander.
Il y a cinq ans, le Chili et la République
Argentine étaient à la veille de se faire la guerre.
Elles avaient chacune de gigantesques cuirassés,
dernier modèle, en construction dans les chan
tiers d’Europe. Elles étaient en train de dépen
ser des sommes énormes en préparatifs de
guerre, se montant, d’après ce qui se disait à
l’époque, à 5 dollars par tête d’habitant. La
cause du conflit était la reprise d’une ancienne
querelle, qui avait déjà fait couler beaucoup de
sang dans le passé, à propos d’une contestation
de frontières entre les deux pays dansle massif
des Andes. Les ministres anglais résidant à
Buenos-Ayres et à Santiago usèrent de leurs bons
offices auprès des deux gouvernements pour
éviter la calamité d’une guerre, et pour résou
dre pacifiquement la dispute. Leur effort fut
énergiquement secondé par le docteur Marco-
lino Benevente, évêque de San-Juan-de-Cuyo
(République Argentine) et le docteur Ramon-
Angel Jara, évêque de San-Garlos-de-Ancud
(Chili). Le dimanche de Pâques 1900, pendant
le service dans l’Eglise catholique de Buenos-
Ayres, l’évêque Benevente fit un fervent appel
en faveur de la paix et proposa qu’un jour une
statue du Christ fut élevée sur les Andes, à la
frontière des deux pays : tous les passants en la
voyant se souviendraient qu’il ne devait plus y
avoir aucune animosité entre les citoyens de
l’une et de l’autre nation. Les deux évêques
parcoururent leurs pays respectifs, haranguant
des foules d’hommes dans les villes et les villa
ges. Ils furent soutenus par le clergé local et
par les femmes qui travaillèrent avec enthou
siasme à cette propagande pacifiste.
Le premier résultat, de cette campagne fut
que les deux gouvernements s’entendirent pour
soumettre leur différend à l’arbitrage du Roi
d’Angleterre. Celui-ci confia le cas à des juristes
éminents et des géographes experts, qui l’exa
minèrent avec soin et au moment voulu pronon
cèrent leur sentence, partageant le territoire
contesté entre les deux nations. Leur décision
fut pleinement acceptée de part et d’autre. Très
satisfaits du résultat de l’arbitrage et poussés
par un puissant mouvement populaire, les deux
gouvernements allèrent alors plus loin, et en
Juin iqo 3 conclurent un traité aux termes du
quel ils s’engageaient pendant une période de
cinq ans à soumettre à l’arbitrage, sans en rien
excepter, tous les différends qui viendraient à
s’élever entre eux : c’est le premier traité d’ar
bitrage général qui ait été signé. Dans un traité
ultérieur ils se mirent d’accord pour réduire
leurs armements à la simple proportion d’une
police suffisante à maintenir l’ordre; ils arrêtè
rent la construction des grands cuirassés alors
en chantier et diminuèrent les armements qu’ils
possédaient déjà.
Les décisions de ces traités qui sont en vi
gueur depuis presque deux ans ont été exécu
tées aussi vile que possible. Les armées de terre
ont été réduites, la grosse artillerie fut retirée
des cuirassés, et plusieurs d’entre eux furent
affectés à la marine marchande. La construc
tion de 4 cuirassés fut immédiatement arrêtée,
quelques navires de guerre furent vendus. Un
ou deux malheureusement passèrent dans la
flotte japonaise et allèrent à Port-Arthur malgré
rengagement pris par les deux gouvernements
de ne vendre aucun navire à des nations belligé
rantes.
Mais ce désarmement — car ce fut un vérita
ble désarmement — eut d’autres résultats plus
remarquables encore. Avec 1 argent épargnés ur
les dépenses militaires et navales, des améliora
tions intérieures coûteuses ont été faites ; de
bonnes routes ont été construites. Le Chili a
transformé son arsenal en une Ecole indus
trielle. Il a aussi fait construire une jetée dans
le port de Valparaiso, et commencé une série de
travaux très nécessaires à ses établissements de
commerce le long de la cote. Un contrat a été
passé dernièrement pour la construction d’un
chemin de fer à travers le centre des Andes, qui
unira directement Buenos-Ayres à Santiago.
Enfin ce qui est plus frappant encore, c’est le
changement d’attitude des Argentins et des
Chiliens les uns à l’égard des autres. Toute la
vieille amertume et toute la méfiance d’autrefois
ont disparu et sont remplacées par les senti
ments les plus cordiaux cl la plus entière con
fiance. La proposilion de l’évêque Benevente
d’ériger une statue du Christ sur la frontière, à
Puente de Pinça, fut rapidement mise à exécu
tion. En 1901, sur l’initiative de Madame de
Costa, présidente de la « Molhers’ Association
of Buenos-Ayres » l’une des plus vastes associa
tions féminines du monde entier, les femmes de
Buenos-Ayres qui avaient déjà manifesté le plus
profond intérêt pour ce nouveau mouvement
entreprirent de recueillir des fonds. L’œuvre
fut confiée à un jeune sculpteur argentin, Matoo
Alonzo. Son projet ayant été accepté, la statue
fut coulée dans l’Arsenal de Buenos-Ayres avec
le bronze de vieux canons pris aux anciennes
forteresses de la ville.
Une année s’écoula entre le moment où elle
fut coulée et celui où elle put être érigée au
milieu des Andes. La cérémonie eut lieu en
Mars 1904. La statue gigantesque fut transpor
tée par voie ferrée jusqu’à Mendoza; puis on la
plaça sur des affûts de canons et on la hissa
jusqu’au haut de la montagne : les soldats et les
marins prenaient eux-mêmes les cordes dans les
endroits critiques. Des centaines de personnes
étaient venues la nuit précédente et campèrent
sur les lieux pour être présentes à la cérémonie.
Les Argentins se rangèrent sur le territoire chi
lien, et les Chiliens sur le territoire argentin.
Après l’exécution de chants et de cantiques on
tira une salve de réjouissance et le voile tomba.
Il y eut un moment de silence solennel et impo
sant. La statue avait été dédiée au monde en
tier comme leçon pratique de paix et de bonne
entente. Cette magnifique journée du i 3 Mars
1904 se termina au moment du coucher du soleil
par la prière : des représentants des deux na
tions demandèrent à Dieu que l’amour et la
bienveillance pénètrent les cœurs des hommes
en tous lieux.
Le socle de la statue est de granit; il soutient
une sphère du poids de i4 tonnes sur laquelle
sont esquissées les grandes lignes de la terre.
La statue du Christ (pii s’élève au-dessus est en
bronze et a une hauteur de 9 mètres. La croix
qu’il tient dans sa main gauche a 5 pieds de
haut; sa main droite est étendue pour bénir.
Sur la base de granit sont deux plaquettes de
bronze, l’une offerte par les ouvriers, l’autre
parles ouvrières de Buenos-Ayres. La première
raconte l’historique du mouvement; sur l’autre
sont inscrits ces mots :
« Ces montagnes s’écrouleront en poussière
avant que le Chili et la République Argentine
transgressent les promesses solennellement fai
tes aux pieds du Christ. »
Il n’est pas facile de comparer entre eux les
grands événements de l’histoire afin de les
classer par ordre d’importance. Mais à tout
prendre, si l’on songe à cette longue querelle
de 70 années, heureusement terminée par un
arbitrage; à ce désarmement presque complet,
qui l’a suivi apportant avec lui de si heureuses
conséquences; à cette transformation de l’opi
nion publique des deux cotés de la frontièrè ;
à cette sublime prophétie de Paix que proclame
non seulement pour les nations intéressées, mais
pour le monde entier le Christ des Andes, l’on
avouera que l’érection de cette statue constitue
un fait remarquable.
Et l’on 11e peut sans émotion évoquer la vision
d’un monument pareil qui sur notre frontière,
longtemps ensanglantée et désormais pacifiée,
dirait aux générations futures que l’avènement
de l’ère sans violences n’est pas une chimère.
Paul Allégret.
8 e Année. — N° 7 ,
Guerre à
Guerre
U
MENSUEL
Cincj Centimes le Numéro
JUILLET 1906
Organe du
Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
Henri Iluchet
Paul ALLÉGRET
M! me H. Hnclret
Des conditions spéciales se
ront offertes à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
Le Christ des Andes
Notre dernier article sur la limitation des
armements nous a valu quelques lettres
d’encouragement. La question est maintenant
posée; elle fera son chemin dans les esprits.
On sait que déjà, tant en France qu’en Italie,
les nouvelles déclarations ministérielles se sont
montrées sympathiques à la proposition de la
Chambre des Communes d’Angleterre.
Pour aujourd’hui nous avons la bonne for
tune de pouvoir présenter à nos lecteurs une
leçon de choses qui*vaudra mieux que beaucoup
de discours. C’est le récit de l’érection d’une
statue au Christ Pacificateur, en pleine Cordil
lère des Andes : ce récit a été fait par P « Advo-
cate of Peace » dans son numéro du mois d’avril
passé, et nous en devons la communication à
notre ami M. Alexander.
Il y a cinq ans, le Chili et la République
Argentine étaient à la veille de se faire la guerre.
Elles avaient chacune de gigantesques cuirassés,
dernier modèle, en construction dans les chan
tiers d’Europe. Elles étaient en train de dépen
ser des sommes énormes en préparatifs de
guerre, se montant, d’après ce qui se disait à
l’époque, à 5 dollars par tête d’habitant. La
cause du conflit était la reprise d’une ancienne
querelle, qui avait déjà fait couler beaucoup de
sang dans le passé, à propos d’une contestation
de frontières entre les deux pays dansle massif
des Andes. Les ministres anglais résidant à
Buenos-Ayres et à Santiago usèrent de leurs bons
offices auprès des deux gouvernements pour
éviter la calamité d’une guerre, et pour résou
dre pacifiquement la dispute. Leur effort fut
énergiquement secondé par le docteur Marco-
lino Benevente, évêque de San-Juan-de-Cuyo
(République Argentine) et le docteur Ramon-
Angel Jara, évêque de San-Garlos-de-Ancud
(Chili). Le dimanche de Pâques 1900, pendant
le service dans l’Eglise catholique de Buenos-
Ayres, l’évêque Benevente fit un fervent appel
en faveur de la paix et proposa qu’un jour une
statue du Christ fut élevée sur les Andes, à la
frontière des deux pays : tous les passants en la
voyant se souviendraient qu’il ne devait plus y
avoir aucune animosité entre les citoyens de
l’une et de l’autre nation. Les deux évêques
parcoururent leurs pays respectifs, haranguant
des foules d’hommes dans les villes et les villa
ges. Ils furent soutenus par le clergé local et
par les femmes qui travaillèrent avec enthou
siasme à cette propagande pacifiste.
Le premier résultat, de cette campagne fut
que les deux gouvernements s’entendirent pour
soumettre leur différend à l’arbitrage du Roi
d’Angleterre. Celui-ci confia le cas à des juristes
éminents et des géographes experts, qui l’exa
minèrent avec soin et au moment voulu pronon
cèrent leur sentence, partageant le territoire
contesté entre les deux nations. Leur décision
fut pleinement acceptée de part et d’autre. Très
satisfaits du résultat de l’arbitrage et poussés
par un puissant mouvement populaire, les deux
gouvernements allèrent alors plus loin, et en
Juin iqo 3 conclurent un traité aux termes du
quel ils s’engageaient pendant une période de
cinq ans à soumettre à l’arbitrage, sans en rien
excepter, tous les différends qui viendraient à
s’élever entre eux : c’est le premier traité d’ar
bitrage général qui ait été signé. Dans un traité
ultérieur ils se mirent d’accord pour réduire
leurs armements à la simple proportion d’une
police suffisante à maintenir l’ordre; ils arrêtè
rent la construction des grands cuirassés alors
en chantier et diminuèrent les armements qu’ils
possédaient déjà.
Les décisions de ces traités qui sont en vi
gueur depuis presque deux ans ont été exécu
tées aussi vile que possible. Les armées de terre
ont été réduites, la grosse artillerie fut retirée
des cuirassés, et plusieurs d’entre eux furent
affectés à la marine marchande. La construc
tion de 4 cuirassés fut immédiatement arrêtée,
quelques navires de guerre furent vendus. Un
ou deux malheureusement passèrent dans la
flotte japonaise et allèrent à Port-Arthur malgré
rengagement pris par les deux gouvernements
de ne vendre aucun navire à des nations belligé
rantes.
Mais ce désarmement — car ce fut un vérita
ble désarmement — eut d’autres résultats plus
remarquables encore. Avec 1 argent épargnés ur
les dépenses militaires et navales, des améliora
tions intérieures coûteuses ont été faites ; de
bonnes routes ont été construites. Le Chili a
transformé son arsenal en une Ecole indus
trielle. Il a aussi fait construire une jetée dans
le port de Valparaiso, et commencé une série de
travaux très nécessaires à ses établissements de
commerce le long de la cote. Un contrat a été
passé dernièrement pour la construction d’un
chemin de fer à travers le centre des Andes, qui
unira directement Buenos-Ayres à Santiago.
Enfin ce qui est plus frappant encore, c’est le
changement d’attitude des Argentins et des
Chiliens les uns à l’égard des autres. Toute la
vieille amertume et toute la méfiance d’autrefois
ont disparu et sont remplacées par les senti
ments les plus cordiaux cl la plus entière con
fiance. La proposilion de l’évêque Benevente
d’ériger une statue du Christ sur la frontière, à
Puente de Pinça, fut rapidement mise à exécu
tion. En 1901, sur l’initiative de Madame de
Costa, présidente de la « Molhers’ Association
of Buenos-Ayres » l’une des plus vastes associa
tions féminines du monde entier, les femmes de
Buenos-Ayres qui avaient déjà manifesté le plus
profond intérêt pour ce nouveau mouvement
entreprirent de recueillir des fonds. L’œuvre
fut confiée à un jeune sculpteur argentin, Matoo
Alonzo. Son projet ayant été accepté, la statue
fut coulée dans l’Arsenal de Buenos-Ayres avec
le bronze de vieux canons pris aux anciennes
forteresses de la ville.
Une année s’écoula entre le moment où elle
fut coulée et celui où elle put être érigée au
milieu des Andes. La cérémonie eut lieu en
Mars 1904. La statue gigantesque fut transpor
tée par voie ferrée jusqu’à Mendoza; puis on la
plaça sur des affûts de canons et on la hissa
jusqu’au haut de la montagne : les soldats et les
marins prenaient eux-mêmes les cordes dans les
endroits critiques. Des centaines de personnes
étaient venues la nuit précédente et campèrent
sur les lieux pour être présentes à la cérémonie.
Les Argentins se rangèrent sur le territoire chi
lien, et les Chiliens sur le territoire argentin.
Après l’exécution de chants et de cantiques on
tira une salve de réjouissance et le voile tomba.
Il y eut un moment de silence solennel et impo
sant. La statue avait été dédiée au monde en
tier comme leçon pratique de paix et de bonne
entente. Cette magnifique journée du i 3 Mars
1904 se termina au moment du coucher du soleil
par la prière : des représentants des deux na
tions demandèrent à Dieu que l’amour et la
bienveillance pénètrent les cœurs des hommes
en tous lieux.
Le socle de la statue est de granit; il soutient
une sphère du poids de i4 tonnes sur laquelle
sont esquissées les grandes lignes de la terre.
La statue du Christ (pii s’élève au-dessus est en
bronze et a une hauteur de 9 mètres. La croix
qu’il tient dans sa main gauche a 5 pieds de
haut; sa main droite est étendue pour bénir.
Sur la base de granit sont deux plaquettes de
bronze, l’une offerte par les ouvriers, l’autre
parles ouvrières de Buenos-Ayres. La première
raconte l’historique du mouvement; sur l’autre
sont inscrits ces mots :
« Ces montagnes s’écrouleront en poussière
avant que le Chili et la République Argentine
transgressent les promesses solennellement fai
tes aux pieds du Christ. »
Il n’est pas facile de comparer entre eux les
grands événements de l’histoire afin de les
classer par ordre d’importance. Mais à tout
prendre, si l’on songe à cette longue querelle
de 70 années, heureusement terminée par un
arbitrage; à ce désarmement presque complet,
qui l’a suivi apportant avec lui de si heureuses
conséquences; à cette transformation de l’opi
nion publique des deux cotés de la frontièrè ;
à cette sublime prophétie de Paix que proclame
non seulement pour les nations intéressées, mais
pour le monde entier le Christ des Andes, l’on
avouera que l’érection de cette statue constitue
un fait remarquable.
Et l’on 11e peut sans émotion évoquer la vision
d’un monument pareil qui sur notre frontière,
longtemps ensanglantée et désormais pacifiée,
dirait aux générations futures que l’avènement
de l’ère sans violences n’est pas une chimère.
Paul Allégret.
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