Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1906 01 juin 1906
Description : 1906/06/01 (N6)-1906/06/30. 1906/06/01 (N6)-1906/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45654099
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
Guerre à la Guerre
w
8 e Année. — N° G.
MENSUEL
Gincj Gen-fcimes le Numéro
JUIN 1906
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
»IKECTIO\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
Henri. Ilueket
Paul ALLÉGRET
M! me TI. HucLet
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seront servis à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l'ADMINlSTRATION, s'adresser au Bureau de l'UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-VUle. — LE HAVRE
ARBITRAGE
ET
limitation D’armements
Le Mercredi 9 Mai, à la Chambre des Com
munes, un Député ouvrier, M. Vivian, a pré
senté une résolution demandant au Gouverne
ment de prendre des mesures énergiques pour
réduire les dépenses consacrées aux armements;
et à celle fin, de réclamer que la question de
réduction des armements, au moyen d’accords
internationaux, fut insérée dans le programme
de la prochaine conférence de La Haye.
En réponse à celte interpellation, Sir Edward
Grey, ministre des affaires étrangères, a fait la
déclaration suivante :
A aucun moment, l’opinion publique en Europe
11e s’est prononcée plus fortement en faveur de la
paix, et pourtant le fardeau des dépenses militaires
et navales 11e cesse d’augmenter. La Conférence de
La Haye 11epourra rendre un plus grand service au
monde qu’en faisant les conditions delà paix moins
dispendieuses.
On dit que nous attendons que les puissances
étrangères prennent l’initiative pour réduire nos
dépenses. En réalité , les puissances s'attendent
toutes les unes les autres : il faudra bien qu’un jour
ou Vautre l’une d'elles fasse le premier pas.
Il est possible qu’une autre puissance soit, prête à
prendre l’initiative, mais rien ne doit nous interdire
de le faire.
Jamais la suprématie relative de l’Angleterre 11’a
été plus grande qu’à l’heure actuelle. Ce que nous
pouvons faire d'utile ci la Con férence de La Haye
doit dépendre de la réponse des autres gouverne
ments et de l’intérêt que les autres Parlements
attachent, à la question.
Au nom du gouvernement, Sir E. Grey a déclaré
qu’il espérait que les autres puissances considére
ront sa déclaration comme une invitation du gou
vernement anglais ci répondre ci un appel en faveur
cl’une réduction des armements.
Cette manifestation de Sir Edward Grey a
d’autant plus de valeur qu’on 11e peut pas clas
ser son auteur parmi les anti impérialistes de
race et de tempérament. Le jeune Ministre
actuel des affaires étrangères appartient en effet
à la branche cadette d’une famille qu’on peut
considérer comme le type de la vieille aristo
cratie wliig Libéraux par tradition, conserva
teurs par tempérament, les Grey incarnent bien
dans leur pays certaines idées d’opportunisme li
béral et de fierté nationale. Ils n’ont jamais été des
pacifistes , pas plus le représentant actuel de la
famille que ses prédécesseurs. C’est ainsi qu’en
1901 Edward Grey rompit avec le parti libéral
dans la question de la guerre du Transvaal. Il
défendit la justice de la cause anglaise dans un
grand nombre d’articles et de discours, soute
nant que son pays se trouvait dans l’Afrique du
Sud en présence d’un de ces conflits ethniques,
intellectuels et politiques qui peuvent et doivent
être «tranchés par la guerre. Certes ce serait mal
le juger et mal le faire connaître que de le
représenter comme un nationaliste: nous savons
qu’il modernisa et adoucit l’impéralisme désa
gréable de ses adversaires par une dose intelli
gente d’opportunisme qui lui fit combattre le
protectionnisme et servir la cause des réformes
ouvrières. En quoi d’ailleurs il eut raison, car
il mérita ainsi de figurer dans l’état-major de
Sir Henry Campbell-Bannermann et se montra
un digne petit neveu du fameux Lord Grey qui,
en 1 83 ^, sacrifia les privilèges politiques de
l’aristocratie en luttant pour l’extension du droit
de vote. Ce ne sont pas là des contradictions ;
et ces faits étaient utiles à rappeler pour fixer
la physionomie d’un homme qui est avant tout
un serviteur passionné de la grandeur, disons
aussi de l’ambition anglaise.
Il a donc fallu que le très honorable Sir
Edward Grey comprit qu’il y avait pour son
pays un intérêt sérieux à 11e pas combattre la
proposition Vivian, laquelle fut votée à l’unani
mité au milieu de vifs applaudissements. Quel
est cet intérêt? D’abord un intérêt matériel.
L’Angleterre, par la seule guerre contre les
Boërs, a grevé son budget normal d’une
dépense supplémentaire de h milliards et demi;
et depuis lors son budget ordinaire à subi une
augmentation annuelle de 700 millions de francs:
aujourd’hui elle dépense 1 milliard 600 millions
par an pour son armée et sa marine. C’est une
lourde entrave pour une nation qui défend
actuellement avec difficulté sa suprématie éco
nomique contre de hardis concurrents. Mais il y
a aussi pour l’Angleterre un intérêt moral singu
lièrement enthousiasmant à être la première à
adressera l’Europe le message du désarmement.
On se rappelle le discours que prononça Sir
Henry, comme chef du gouvernement qu’il
venait de constituer. Reprenant une idée chère
à William Penn, le grand quaker fondateur de
la Pensylvanie, il déclara qu’il ne pouvait y
avoir de plus noble rôle pour son pays que celui
de se placer à la tête de la ligue de la Paix ; et
avoua hautement son ambition de voir l’Angle
terre prendre l’iniative, parmi les autres nations
européennes, d’une proposition délimitation des
armements. Sir Edward Grey n’a fait que con
tinuer le langage et les intentions de son chef
de file en donnant à son tour son appui à ce
« grand et bon dessein » comme s’exprimait déjà
William Penn, aux environs de l’an 1781. C’est
ainsi (pie l’œuvre entreprise au milieu de tant
de difficultés par les Associations pacifiques, se
trouve aujourd’hui secondée par l’iniative du
gouvernement britannique.
* *
En France la politique du parti de la Paix a
été jusqu’ici de ne guère parler du désarmement ,
mais de faire surtout entrer dans le courant des
préoccupations et des pensées publiques la ques
tion de l’arbitrage. En quoi j’estime qu’il a agi
avec prudence et logique : pour faire œuvre
utile et rationnelle il 11e pouvait pas procéder de
façon différente ; car d’une part, l’opposition à
nos idées était redoutable et engager de prime
abord une campagne pour la limitation des ar
mements eût été une maladresse; et d’autre part
il était d’une méthode rigoureuse et scientifique,
de mettre d’abord en action le levier par le
moijen duquel notre but sera un jour atteint et
la politique internationale transformée, à savoir
l’Arbitrage.
Mais voici qui me préoccupe et me décide à
faire un pas de plus en avant, vers le but,
pour ce qui concerne notre propagande. Nous
sommes parvenus à un moment critique de
l’histoire de la conquête du monde par l’idée
pacifique. Après deux ou trois années, la pra
tique des traités d’arbitrage s’est multipliée en
France et au dehors sans que notre peuple en
ait ressenti en aucune manière le moindre
bienfait. Pas un centime n’a été distrait des
budgets destructeurs pour être consacré aux
œuvres de vie : au contraire le poids des char
ges militaires continue à suivre sa poussée
ascendante ! Or le peuple est simpliste, il aime
les choses claires et positives ; c’est pourquoi
je sens aujourd’hui un fléchissement, comme
une impression de lassitude dans l’opinion pu
blique : «On a beau signer des traités d’Arbitra
ge et sceller des ententes cordiales, au fond
c’est, toujours la même chose »! —Bien plus,
le vieux sophisme « Si vis pacem para belium »
continue à peser sur notre démocratie et s’élève
toujours comme un formidable malentendu
entre nous et notre peuple. De récents événe
ments nous en fournissent une preuve singuliè
rement instructive. M. d’Estournelles de Cons
tant, à la suite de la déclaration Grey, dont il
est question plus haut, écrivit comme on sait
la lettre suivante au Ministre de notre marine :
Monsieur le ministre.
L’année dernière et cette année j’ai vivement insis
té devant vous, à la tribune du Sénat, sur l’urgence
d’étudier les moyens cle limiter nos dépenses nava
les, d’accorcl avec les autres puissances. J’ai cité
les déclarations de M. le président Roosevelt et de
AI. le ministre de la marine des Etats-Unis, du
premier ministre actuel d’Angleterre, cle lord
Goschen,] cle AI. Chamberlain et d’autres hommes
d’Etat étrangers en faveur cle cette limitation qui
11’a rien de commun avec le désarmement et que
le simple bons sens impose à tous les Etats.
Je me suis efforcé de démontrer qu’une initiative
prise clans ce sens par VAngleterre, les Etats-Unis
et la France, loinde nous affaiblir, nous fortifierait
en proportionnant nos armement à nos ressources:
quelle servirait, en outre, les intérêts de la Russie
et du Japon, financièrement épuisés par leurs dé
penses de guerre ; qu’enfin elles provoquerait la
sympathie et même Venthousiasme des autres peu
ples ; que par conséquent, le gouvernement alle
mand ne voudrait pas prendre devant l’opinion
> la responsabilité d’être le seul
allemande elle-même
à faire échec à un progrès aussi
réclamé.
universellement
w
8 e Année. — N° G.
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JUIN 1906
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ET
limitation D’armements
Le Mercredi 9 Mai, à la Chambre des Com
munes, un Député ouvrier, M. Vivian, a pré
senté une résolution demandant au Gouverne
ment de prendre des mesures énergiques pour
réduire les dépenses consacrées aux armements;
et à celle fin, de réclamer que la question de
réduction des armements, au moyen d’accords
internationaux, fut insérée dans le programme
de la prochaine conférence de La Haye.
En réponse à celte interpellation, Sir Edward
Grey, ministre des affaires étrangères, a fait la
déclaration suivante :
A aucun moment, l’opinion publique en Europe
11e s’est prononcée plus fortement en faveur de la
paix, et pourtant le fardeau des dépenses militaires
et navales 11e cesse d’augmenter. La Conférence de
La Haye 11epourra rendre un plus grand service au
monde qu’en faisant les conditions delà paix moins
dispendieuses.
On dit que nous attendons que les puissances
étrangères prennent l’initiative pour réduire nos
dépenses. En réalité , les puissances s'attendent
toutes les unes les autres : il faudra bien qu’un jour
ou Vautre l’une d'elles fasse le premier pas.
Il est possible qu’une autre puissance soit, prête à
prendre l’initiative, mais rien ne doit nous interdire
de le faire.
Jamais la suprématie relative de l’Angleterre 11’a
été plus grande qu’à l’heure actuelle. Ce que nous
pouvons faire d'utile ci la Con férence de La Haye
doit dépendre de la réponse des autres gouverne
ments et de l’intérêt que les autres Parlements
attachent, à la question.
Au nom du gouvernement, Sir E. Grey a déclaré
qu’il espérait que les autres puissances considére
ront sa déclaration comme une invitation du gou
vernement anglais ci répondre ci un appel en faveur
cl’une réduction des armements.
Cette manifestation de Sir Edward Grey a
d’autant plus de valeur qu’on 11e peut pas clas
ser son auteur parmi les anti impérialistes de
race et de tempérament. Le jeune Ministre
actuel des affaires étrangères appartient en effet
à la branche cadette d’une famille qu’on peut
considérer comme le type de la vieille aristo
cratie wliig Libéraux par tradition, conserva
teurs par tempérament, les Grey incarnent bien
dans leur pays certaines idées d’opportunisme li
béral et de fierté nationale. Ils n’ont jamais été des
pacifistes , pas plus le représentant actuel de la
famille que ses prédécesseurs. C’est ainsi qu’en
1901 Edward Grey rompit avec le parti libéral
dans la question de la guerre du Transvaal. Il
défendit la justice de la cause anglaise dans un
grand nombre d’articles et de discours, soute
nant que son pays se trouvait dans l’Afrique du
Sud en présence d’un de ces conflits ethniques,
intellectuels et politiques qui peuvent et doivent
être «tranchés par la guerre. Certes ce serait mal
le juger et mal le faire connaître que de le
représenter comme un nationaliste: nous savons
qu’il modernisa et adoucit l’impéralisme désa
gréable de ses adversaires par une dose intelli
gente d’opportunisme qui lui fit combattre le
protectionnisme et servir la cause des réformes
ouvrières. En quoi d’ailleurs il eut raison, car
il mérita ainsi de figurer dans l’état-major de
Sir Henry Campbell-Bannermann et se montra
un digne petit neveu du fameux Lord Grey qui,
en 1 83 ^, sacrifia les privilèges politiques de
l’aristocratie en luttant pour l’extension du droit
de vote. Ce ne sont pas là des contradictions ;
et ces faits étaient utiles à rappeler pour fixer
la physionomie d’un homme qui est avant tout
un serviteur passionné de la grandeur, disons
aussi de l’ambition anglaise.
Il a donc fallu que le très honorable Sir
Edward Grey comprit qu’il y avait pour son
pays un intérêt sérieux à 11e pas combattre la
proposition Vivian, laquelle fut votée à l’unani
mité au milieu de vifs applaudissements. Quel
est cet intérêt? D’abord un intérêt matériel.
L’Angleterre, par la seule guerre contre les
Boërs, a grevé son budget normal d’une
dépense supplémentaire de h milliards et demi;
et depuis lors son budget ordinaire à subi une
augmentation annuelle de 700 millions de francs:
aujourd’hui elle dépense 1 milliard 600 millions
par an pour son armée et sa marine. C’est une
lourde entrave pour une nation qui défend
actuellement avec difficulté sa suprématie éco
nomique contre de hardis concurrents. Mais il y
a aussi pour l’Angleterre un intérêt moral singu
lièrement enthousiasmant à être la première à
adressera l’Europe le message du désarmement.
On se rappelle le discours que prononça Sir
Henry, comme chef du gouvernement qu’il
venait de constituer. Reprenant une idée chère
à William Penn, le grand quaker fondateur de
la Pensylvanie, il déclara qu’il ne pouvait y
avoir de plus noble rôle pour son pays que celui
de se placer à la tête de la ligue de la Paix ; et
avoua hautement son ambition de voir l’Angle
terre prendre l’iniative, parmi les autres nations
européennes, d’une proposition délimitation des
armements. Sir Edward Grey n’a fait que con
tinuer le langage et les intentions de son chef
de file en donnant à son tour son appui à ce
« grand et bon dessein » comme s’exprimait déjà
William Penn, aux environs de l’an 1781. C’est
ainsi (pie l’œuvre entreprise au milieu de tant
de difficultés par les Associations pacifiques, se
trouve aujourd’hui secondée par l’iniative du
gouvernement britannique.
* *
En France la politique du parti de la Paix a
été jusqu’ici de ne guère parler du désarmement ,
mais de faire surtout entrer dans le courant des
préoccupations et des pensées publiques la ques
tion de l’arbitrage. En quoi j’estime qu’il a agi
avec prudence et logique : pour faire œuvre
utile et rationnelle il 11e pouvait pas procéder de
façon différente ; car d’une part, l’opposition à
nos idées était redoutable et engager de prime
abord une campagne pour la limitation des ar
mements eût été une maladresse; et d’autre part
il était d’une méthode rigoureuse et scientifique,
de mettre d’abord en action le levier par le
moijen duquel notre but sera un jour atteint et
la politique internationale transformée, à savoir
l’Arbitrage.
Mais voici qui me préoccupe et me décide à
faire un pas de plus en avant, vers le but,
pour ce qui concerne notre propagande. Nous
sommes parvenus à un moment critique de
l’histoire de la conquête du monde par l’idée
pacifique. Après deux ou trois années, la pra
tique des traités d’arbitrage s’est multipliée en
France et au dehors sans que notre peuple en
ait ressenti en aucune manière le moindre
bienfait. Pas un centime n’a été distrait des
budgets destructeurs pour être consacré aux
œuvres de vie : au contraire le poids des char
ges militaires continue à suivre sa poussée
ascendante ! Or le peuple est simpliste, il aime
les choses claires et positives ; c’est pourquoi
je sens aujourd’hui un fléchissement, comme
une impression de lassitude dans l’opinion pu
blique : «On a beau signer des traités d’Arbitra
ge et sceller des ententes cordiales, au fond
c’est, toujours la même chose »! —Bien plus,
le vieux sophisme « Si vis pacem para belium »
continue à peser sur notre démocratie et s’élève
toujours comme un formidable malentendu
entre nous et notre peuple. De récents événe
ments nous en fournissent une preuve singuliè
rement instructive. M. d’Estournelles de Cons
tant, à la suite de la déclaration Grey, dont il
est question plus haut, écrivit comme on sait
la lettre suivante au Ministre de notre marine :
Monsieur le ministre.
L’année dernière et cette année j’ai vivement insis
té devant vous, à la tribune du Sénat, sur l’urgence
d’étudier les moyens cle limiter nos dépenses nava
les, d’accorcl avec les autres puissances. J’ai cité
les déclarations de M. le président Roosevelt et de
AI. le ministre de la marine des Etats-Unis, du
premier ministre actuel d’Angleterre, cle lord
Goschen,] cle AI. Chamberlain et d’autres hommes
d’Etat étrangers en faveur cle cette limitation qui
11’a rien de commun avec le désarmement et que
le simple bons sens impose à tous les Etats.
Je me suis efforcé de démontrer qu’une initiative
prise clans ce sens par VAngleterre, les Etats-Unis
et la France, loinde nous affaiblir, nous fortifierait
en proportionnant nos armement à nos ressources:
quelle servirait, en outre, les intérêts de la Russie
et du Japon, financièrement épuisés par leurs dé
penses de guerre ; qu’enfin elles provoquerait la
sympathie et même Venthousiasme des autres peu
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