Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (N4)-1906/04/30. 1906/04/01 (N4)-1906/04/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565407g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
Guerre à la Guerre
8 e Année. — N° 4.
MENSUEL
Cinq Centimes le INT\imér*o
AVRIL 1906
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUE LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
IHIIECTIO* :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France i Fr
Union Postale... 2 —
Henri II u ch et
1
Paul ALLÉGRET
M” e IL. Ilueliet
Des abonnements Oraluits
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
SURSUM CORDA
On pense et on dit en maints endroits, depuis
quelque temps, que nous vivons une période
singulièrement sérieuse de l’histoire de l’huma
nité. C’est une heure de crise, semblable à celles
qui ont toujours accompagné les époques de
transformation. Aujourd’hui l’homme ayant
achevé la conquête du petit coin d’espace qui
sert de théâtre à son activité, s’est découvert
partout identique à lui-même. Tout un ensemble
de nécessités morales et sociales, autant
qiCéconomiques, l’obligée dès lors à se créer
une mentalité nouvelle, à abandonner son vieux
stock de préjugés batailleurs, et par dessus les
barrières qui peu à peu s’abaissent, à faire
l’apprentissage de la Vie Fraternelle. C’est une
humanité nouvelle qui est en formation, mais le
vieil homme ne peut disparaître sans ébranle
ment et sans secousse, et pour l’instant, nous
sommes un peu dans le chaos.
Vraie pour l’ensemble de l’humanité, cette
observation Test plus encore, s’il est possible,
pour la France. Les circonstances qu’elle traverse
et que nous croyons providentielles, lui sont
données pour qu’elle puisse se faire une âme
nouvelle. Et voici que dominant le tulmute
superficiel des passions, le banal étalage de
légèreté, de scepticisme ou d’incrédulité qu’on
nous reproche tant, l’appel à la vie, monte des
profondeurs d’un peuple désorienté, déçu,
malheureux ; et parvient aux oreilles de ceux
qui savent entendre et veulent aimer. Notre
peuple est comme un enfant : pendant longtemps
il a donné toute sa confiance aux hommes qui
lui parlaient de Dieu et leur a obéi aveuglément,
sans rien discuter de leurs principes ou de leurs
actes. Aujourd’hui, il se croit un peuple libre ;
il entend examiner, juger, se faire son opinion
sur toutes les questions de morale et de religion.
Il a été très hâtivement émancipé et instruit,
trop hâtivement pour pouvoir pénétrer au fond
des choses. Il s’arrête à la surface ; et scs
impressions, comme celles d’un enfant, le portent
d’un extrême à l’autre. Gomme toujours en
pareille occurence, ce sont les déficits extérieurs
et criants, les contradictions évidentes, savam
ment exploitées par quelques tribuns de l’anar
chie religieuse, qui le frappent, l’étonnent, le
scandalisent. La longue tutelle dont il se
débarrasse lui a laissé un caractère défiant : il
lui suffit de prendre les chrétiens en faute sur
un point pour rejeter avec colère — et cette
colère même est une souffrance — le christia
nisme tout entier.
Je vous assure qu’on est bien placé pour
observer ces choses, quand on parcourt en
missionnaire quelques postes d’évangélisation.
Vous pouvez pressentir ce qu’entendent aujour
d’hui les témoins de Jésus-Christ qui présentent
l’Evangile à leurs concitoyens : « Quoi, leur
dit-on, vous prétendez nous apporler les ensei
gnements du Christ. ? Pourquoi donc sur tant de
points son Eglise pratique-t-elle le contraire de
ce qu’elle enseigne ? »
Vous avez deviné mon dessein, n’est-ce pas ?
— Il est impossible aujourd’hui de ne pas consta
ter l’immense aspiration vers la Paix quigrandit
dans l’âme du peuple. Il y a là un mouvement
profond, d’une portée et d’une puissance qu’on
ne connaît pas assez : c’est un courant qu’on
essaiera vainement d’arrêter. Or cela, ce besoin
de vivre en paix, ce désir, ceite volonté, de ne
plus tuer sur le champ de b .taille des hommes
qu’on sent pareils à soi, des hommes qui sont
des Jrères, cela dis-je, n’est-ce pas un senti
ment voulu et approuvé par le Christ '? Alors...
ah ! si les chrétiens pouvaient savoir combien
leur attitude en face de la guerre est exploitée
contre leur foi ! En ne luttant pas contre la
tyrannie el l’esclavage de l’éducation guerrière,
en restant en marge de leur temps pour cette
question comme pour d’autres qui passionnent
leurs contemporains, ils abandonnent eux-mêmes
leurs privdèges d’être les guides et les conseillers
de leur peuple ; ils augmentent autour d’eux
la défiance et l’hostilité contre le Christ. En un
temps où l’Evangélisation de la France doit-
être la grande préoccupation de l’Eglise du
Christ, ils rendent sans le savoir ni le vouloir
je le crois, cette Evangélisation plus difficile.
Quand donc ouvriront-ils les yeux pour s’aper
cevoir qu’il v a là un interdit qui rend stériles
tant de beaux efforts ; et « contribue à pousser
beaucoup de Français hors du Christianisme »,
ainsique me l’écrivait il y a quelque temps un ami
fort au courant de l’état des esprits de notre
temps et dont les sentiments correspondent aux
miens ?
Et, pourtant quelle tâche immense devant
nous. Allons, frères et amis, haut les cœurs !
ce n’est pas le moment de replier notre drapeau
et de déposer nos armes : plus que jamais par
la plume et par la parole répétons le message
de Paix que le Père a confié à ses enfants. J ai
la certitude que Ton rendra plus tard, même
dans nos Eglises', 1 justice à nos efforts. Ce n’est
pas là une platonique consolation, c’est la
triomphante affirmation de ma Foi. Loisque des
hommes envers lesquels longtemps on lut
injuste, ont l’assurance que le temps amènera
un revirement en leur faveur, ils peuvent se
replier sur leur conscience réchauffée par la
présence de Dieu, et accepter de douloureuses
épreuves : à bien plus forte raison quand au-
dessus des questions de personnes, il s’agit d’un
principe. Alors dans la contemplation de leur
idéal et dans l’attente d’un triomphe certain ils
laissent leur cœur se remplir d’une joie qui leur
permet de traverser les défilés obscurs.
C’est pourquoi j’ai voulu écrire ce « Sursum
Corda ».
Chers amis chrétiens de la Paix ne vous
laissez pas abattre. Jamais noire peuple n’a eu
de vous un besoin plus urgent qu’aujourd’hui.
L’Eglise du Christ passe par le baptême : elle
en sortira transformée par le souffle de l’Esprit.
Groupez autour de vous toutes les énergies,
toutes les activités : malgré les nuages qui se
sont amoncelés au-dedans et an-dehors, ne
doutez pas de la victoire. Ouvrez vos cœurs à
cet appel : faites entrer la cause ds la Paix
dans le programme d’action de l’Eglise qui
s’organise.
Il faut que cette cause y trouve sa place parmi
les autres revendications de la conscience chré
tienne; il le faut pour que cette Eglise du Christ,
dont nous saluons l’avènement, puisse exercer
son attrait et son influence sur l’âme de notre
peuple. Elle apparaîtra alors dans toute sa splen
deur de Vérité et de Justice comme étant la
divine puissance de délivrance, la force de Vie,
la messagère de Salut, dont nos contemporains
ont besoin et après laquelle beaucoup soupirent.
Paul ALLÉGRET.
X-.ES patries
Les patries ! Gardon s, respectons , soutenons ces
organisations nationales qui sont pour nous, en
l'état actuel de l'humanité, les formes nécessaires
de la vie sociale. Songeons que la désagrégation
des peuples de liberté., la déchéance desnations in
tellectuelles amèneraient bientôtun régime d'auto
cratie barbare sur l'Europe latine , loin de prépa
rer l'union des peuples libérés.
Les patries doivent entrer, non pas mortes , mais
vivantes dans la Fédération universelle. C'est par
la vertu des peuples fidèles à leur génie, respec
tueux des autres peuples, respectueux d'eux-mê
mes , que se réalisera un jour le rêve du vieux
prophète d'Israël, « La Maison d'Iaveh sera établie
sur le sommet des montagnes et s'élèvera au-dessus
des collines. Alors toutes les nations s'y rendront ;
les peuples innombrables la visiteront , disant :
Montons à la montagne d'Iaveh, afin qu’il nous
enseigne ses voies et que iious marchions dans ses
sentiers. Iaveh jugera entre les nations. Il jugera
entre les peuples innombrables. De leurs épées, ils
forgeront des hoyaux et de leurs lances des
faucilles.
Ce jour, quand il se lèvera , qu'il trouve la
F rance n'ayant perdu ni son nom, ni le souvenir
d’elle-même, ni sa puissance, ni son génie. Qu'il
la trouve debout, le front ceint de la couronne
d'olivier, armée et velue de justice et d'intelligence,
fière d'être une bonne ouvrière et jalouse de n'être
devancée par aucune de ses sœurs sur les cimes
radieuses de la concorde et de la paix.
Anatole FRANCE.
8 e Année. — N° 4.
MENSUEL
Cinq Centimes le INT\imér*o
AVRIL 1906
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUE LA TERRE ! ”
ABONNEMENTS
RÉDACTION
IHIIECTIO* :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France i Fr
Union Postale... 2 —
Henri II u ch et
1
Paul ALLÉGRET
M” e IL. Ilueliet
Des abonnements Oraluits
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL, 19, Place de l’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
SURSUM CORDA
On pense et on dit en maints endroits, depuis
quelque temps, que nous vivons une période
singulièrement sérieuse de l’histoire de l’huma
nité. C’est une heure de crise, semblable à celles
qui ont toujours accompagné les époques de
transformation. Aujourd’hui l’homme ayant
achevé la conquête du petit coin d’espace qui
sert de théâtre à son activité, s’est découvert
partout identique à lui-même. Tout un ensemble
de nécessités morales et sociales, autant
qiCéconomiques, l’obligée dès lors à se créer
une mentalité nouvelle, à abandonner son vieux
stock de préjugés batailleurs, et par dessus les
barrières qui peu à peu s’abaissent, à faire
l’apprentissage de la Vie Fraternelle. C’est une
humanité nouvelle qui est en formation, mais le
vieil homme ne peut disparaître sans ébranle
ment et sans secousse, et pour l’instant, nous
sommes un peu dans le chaos.
Vraie pour l’ensemble de l’humanité, cette
observation Test plus encore, s’il est possible,
pour la France. Les circonstances qu’elle traverse
et que nous croyons providentielles, lui sont
données pour qu’elle puisse se faire une âme
nouvelle. Et voici que dominant le tulmute
superficiel des passions, le banal étalage de
légèreté, de scepticisme ou d’incrédulité qu’on
nous reproche tant, l’appel à la vie, monte des
profondeurs d’un peuple désorienté, déçu,
malheureux ; et parvient aux oreilles de ceux
qui savent entendre et veulent aimer. Notre
peuple est comme un enfant : pendant longtemps
il a donné toute sa confiance aux hommes qui
lui parlaient de Dieu et leur a obéi aveuglément,
sans rien discuter de leurs principes ou de leurs
actes. Aujourd’hui, il se croit un peuple libre ;
il entend examiner, juger, se faire son opinion
sur toutes les questions de morale et de religion.
Il a été très hâtivement émancipé et instruit,
trop hâtivement pour pouvoir pénétrer au fond
des choses. Il s’arrête à la surface ; et scs
impressions, comme celles d’un enfant, le portent
d’un extrême à l’autre. Gomme toujours en
pareille occurence, ce sont les déficits extérieurs
et criants, les contradictions évidentes, savam
ment exploitées par quelques tribuns de l’anar
chie religieuse, qui le frappent, l’étonnent, le
scandalisent. La longue tutelle dont il se
débarrasse lui a laissé un caractère défiant : il
lui suffit de prendre les chrétiens en faute sur
un point pour rejeter avec colère — et cette
colère même est une souffrance — le christia
nisme tout entier.
Je vous assure qu’on est bien placé pour
observer ces choses, quand on parcourt en
missionnaire quelques postes d’évangélisation.
Vous pouvez pressentir ce qu’entendent aujour
d’hui les témoins de Jésus-Christ qui présentent
l’Evangile à leurs concitoyens : « Quoi, leur
dit-on, vous prétendez nous apporler les ensei
gnements du Christ. ? Pourquoi donc sur tant de
points son Eglise pratique-t-elle le contraire de
ce qu’elle enseigne ? »
Vous avez deviné mon dessein, n’est-ce pas ?
— Il est impossible aujourd’hui de ne pas consta
ter l’immense aspiration vers la Paix quigrandit
dans l’âme du peuple. Il y a là un mouvement
profond, d’une portée et d’une puissance qu’on
ne connaît pas assez : c’est un courant qu’on
essaiera vainement d’arrêter. Or cela, ce besoin
de vivre en paix, ce désir, ceite volonté, de ne
plus tuer sur le champ de b .taille des hommes
qu’on sent pareils à soi, des hommes qui sont
des Jrères, cela dis-je, n’est-ce pas un senti
ment voulu et approuvé par le Christ '? Alors...
ah ! si les chrétiens pouvaient savoir combien
leur attitude en face de la guerre est exploitée
contre leur foi ! En ne luttant pas contre la
tyrannie el l’esclavage de l’éducation guerrière,
en restant en marge de leur temps pour cette
question comme pour d’autres qui passionnent
leurs contemporains, ils abandonnent eux-mêmes
leurs privdèges d’être les guides et les conseillers
de leur peuple ; ils augmentent autour d’eux
la défiance et l’hostilité contre le Christ. En un
temps où l’Evangélisation de la France doit-
être la grande préoccupation de l’Eglise du
Christ, ils rendent sans le savoir ni le vouloir
je le crois, cette Evangélisation plus difficile.
Quand donc ouvriront-ils les yeux pour s’aper
cevoir qu’il v a là un interdit qui rend stériles
tant de beaux efforts ; et « contribue à pousser
beaucoup de Français hors du Christianisme »,
ainsique me l’écrivait il y a quelque temps un ami
fort au courant de l’état des esprits de notre
temps et dont les sentiments correspondent aux
miens ?
Et, pourtant quelle tâche immense devant
nous. Allons, frères et amis, haut les cœurs !
ce n’est pas le moment de replier notre drapeau
et de déposer nos armes : plus que jamais par
la plume et par la parole répétons le message
de Paix que le Père a confié à ses enfants. J ai
la certitude que Ton rendra plus tard, même
dans nos Eglises', 1 justice à nos efforts. Ce n’est
pas là une platonique consolation, c’est la
triomphante affirmation de ma Foi. Loisque des
hommes envers lesquels longtemps on lut
injuste, ont l’assurance que le temps amènera
un revirement en leur faveur, ils peuvent se
replier sur leur conscience réchauffée par la
présence de Dieu, et accepter de douloureuses
épreuves : à bien plus forte raison quand au-
dessus des questions de personnes, il s’agit d’un
principe. Alors dans la contemplation de leur
idéal et dans l’attente d’un triomphe certain ils
laissent leur cœur se remplir d’une joie qui leur
permet de traverser les défilés obscurs.
C’est pourquoi j’ai voulu écrire ce « Sursum
Corda ».
Chers amis chrétiens de la Paix ne vous
laissez pas abattre. Jamais noire peuple n’a eu
de vous un besoin plus urgent qu’aujourd’hui.
L’Eglise du Christ passe par le baptême : elle
en sortira transformée par le souffle de l’Esprit.
Groupez autour de vous toutes les énergies,
toutes les activités : malgré les nuages qui se
sont amoncelés au-dedans et an-dehors, ne
doutez pas de la victoire. Ouvrez vos cœurs à
cet appel : faites entrer la cause ds la Paix
dans le programme d’action de l’Eglise qui
s’organise.
Il faut que cette cause y trouve sa place parmi
les autres revendications de la conscience chré
tienne; il le faut pour que cette Eglise du Christ,
dont nous saluons l’avènement, puisse exercer
son attrait et son influence sur l’âme de notre
peuple. Elle apparaîtra alors dans toute sa splen
deur de Vérité et de Justice comme étant la
divine puissance de délivrance, la force de Vie,
la messagère de Salut, dont nos contemporains
ont besoin et après laquelle beaucoup soupirent.
Paul ALLÉGRET.
X-.ES patries
Les patries ! Gardon s, respectons , soutenons ces
organisations nationales qui sont pour nous, en
l'état actuel de l'humanité, les formes nécessaires
de la vie sociale. Songeons que la désagrégation
des peuples de liberté., la déchéance desnations in
tellectuelles amèneraient bientôtun régime d'auto
cratie barbare sur l'Europe latine , loin de prépa
rer l'union des peuples libérés.
Les patries doivent entrer, non pas mortes , mais
vivantes dans la Fédération universelle. C'est par
la vertu des peuples fidèles à leur génie, respec
tueux des autres peuples, respectueux d'eux-mê
mes , que se réalisera un jour le rêve du vieux
prophète d'Israël, « La Maison d'Iaveh sera établie
sur le sommet des montagnes et s'élèvera au-dessus
des collines. Alors toutes les nations s'y rendront ;
les peuples innombrables la visiteront , disant :
Montons à la montagne d'Iaveh, afin qu’il nous
enseigne ses voies et que iious marchions dans ses
sentiers. Iaveh jugera entre les nations. Il jugera
entre les peuples innombrables. De leurs épées, ils
forgeront des hoyaux et de leurs lances des
faucilles.
Ce jour, quand il se lèvera , qu'il trouve la
F rance n'ayant perdu ni son nom, ni le souvenir
d’elle-même, ni sa puissance, ni son génie. Qu'il
la trouve debout, le front ceint de la couronne
d'olivier, armée et velue de justice et d'intelligence,
fière d'être une bonne ouvrière et jalouse de n'être
devancée par aucune de ses sœurs sur les cimes
radieuses de la concorde et de la paix.
Anatole FRANCE.
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