Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1904-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1904 01 août 1904
Description : 1904/08/01 (N16)-1904/08/31. 1904/08/01 (N16)-1904/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565388k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Guerre à la Guerre
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
H. Huchet
Paul ALLEGRET
Yves Le Uail
Tvr me H. Huchet
AU HAVRE
M me Yves Le Uail
ABONNEMENTS
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
PROPAGANDE
Des abonnements Gratuits
• seront servis à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL* 19, Place de 1’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
I
i
LE SOIH D’UtfE BATAILLE
Sous un large soleil d’été, de Vaube au soir,
Sans relâche, fauchant les blés, brisant les vignes,
Longs murs d'hommes, ils ont poussé leurs sombres lignes,
Et là, par blocs entiers, ils se sont laissés choir.
Puis ils se sont liés en étreintes féroces,
Le souffle au souffle uni, l’œil de haine chargé.
Le fer d’un sang fiévreux à l’aise s’est gorgé ;
La cervelle-a jailli sous la lourdeur des crosses.
Victorieux, vaincus, fantassins, cavaliers,
Les voici maintenant blêmes, muets, farouches,
Les poings fermés, serrant les dents, et les yeux louches.
Dans la mort furieuse étendus par milliers.
La pluie avec lenteur lavant leurs pâles faces,
Aux pentes du terrain fait murmurer ses eaux ;
Et par la morne plaine où tourne un vol d’oiseaux,
Le ciel d’un soir sinistre estompe au loin leurs masses.
O boucherie ! O soif de meurtre ! Acharnement
Horrible ! Odeur des morts qui suffoques et navres !
Soyez maudits devant ces cent mille cadavres
Et la stupide horreur de cet égorgement !
Leconte de Lisle.
il propos d’an Rapport
Sous ce litre : La lutte antialcoolique dans
Varrondissement du Havre , M. H. Blondel,
instituteur, qui fut délégué de la Fédération
Antialcoolique du Havre au premier Congrès
national contre l’alcoolisme, vient de publier,
en une élégante brochure, le rapport qu’il pré
senta à P^ris au mois d’octobre passé.
Ce rapport renferme des statistiques et des
vues générales qui sont, les unes et les autres,
d’un grand intérêt. Nous voyons par exemple
que la consommation de V alcool pur, au Havre,
a suivi, depuis 1894, la progression suivante :
1894 1.812.208 litres
1897 1.905.390 »
1899 2.038.782 »
Ce qui donne, d’après les calculs de M. Blon
del, 38 litres 68 centilitres d’alcool à 33°, par
an et par tête d’habitant, y compris les enfants
en bas-âge. A ces chiffres terrifiants, l’auteur
du rapport oppose la consommation de 1902
qui n’a été que de 1.679.092 litres, soit 35g.6^o
litres d’alcool pur de moins qu’en i8gg. Et notre
ami n’hésite pas à attribuer, en grande partie,
cette magnifique victoire aux efforts des tem
pérants havrais, ainsi qu’aux œuvres fondées par
eux, dont voici le bilan :
i3 sections antialcooliques;
2 Comités de Dames;
7 Roulottes ;
6 Cantines ;
8 Restaurants de tempérance;
2 Salles pour soldats;
1 Maison des marins.
M. Blondel ne s’est occupé dans son travail
que des sociétés affiliées à l’ Union Française
antialcoolique (U. F. A.); il a donc dû passer
sous silence le labeur opiniâtre de nos camarades
de la Croix Bleue , dont il a été souvent question
dans ce journal. Il nous est agréable de rendre
ici hommage à leur dévouement.
Nous nous demandons si le zélé rapporteur de
l’U. F. A. au Congrès de Paris, n’a pas été
quelque peu optimiste en ses conclusions : est-il
vraiment possible qu’en 1902 il y ait eu une
diminution de plus de 35o.ooo litres dans la
consommation de l’alcool et que 47° débits se
soient fermés ? Gomme nous aimerions en être
sûrs ! En tout cas, en pratique, nous n’avons pas
encore eu la joie de constater une notable amé
lioration : il y a tout autant de misères, de ruines
et de deuils dont l’alcoolisme est la cause, donc
tout autant de raisons de continuer la lutte avec
activité et avec Foi. Mais il est réconfortant de
penser qu’on ne travaille pas pour rien; et ce
sentiment d’espérance, nous remercions M. Blon
del de nous l’avoir mis au cœur.
Une partie également intéressante de ce rap
port c’est l’historique de ce sérieux effort qui a
été tenté, sur un coin de notre territoire, contre
les ravages de l’alcool. Toute histoire de ce genre
est nécessaireinentincomplète,etcelledeM.Blon
del— il le sait mieux que tout autre — n’échappe
pas à cette commune faiblesse. Il me sera per
mis, puisque j’eus le privilège d’être un des
combattants de la première heure, de souligner
à cette place, les noms de deux hommes qui
nous aidèrent dans notre tâche, et qui ne sont
plus à nos côtés actuellement. D’abord celui de
M. Mikkelsen-Jolly, le premier secrétaire de
La Solidarité : il fut mon compagnon de travail,
mon soutien et mon bras droit, dans les durs
moments de la a mise en route » ; il est de ceux
qu’on n’oublie pas,mais personne autant que moi
ne peut savoir tout ce qu’il a fait pour la cause
qui nous est chère. Il y avait en lui la force de
la Vie, d’une vie pleine, joyeuse et croyante.
Cette vie-là, la mort ne l’a pas éteinte, car il
est allé à Dieu avec ce même sourire, mais plus
doux et plus confiant encore, qu’il avait dans le
regard et sur les lèvres lorsqu’il venait vers ses
amis, les mains tendues.
Je veux citer ensuite le nom de M. P. Kerdyk,
dont la mort vient de nous surprendre doulou
reusement, à peine étions-nous parti du Havre,
pour quelques semaines de repos. M. Kerdyk
a été mêlé à toutes les bonnes choses qui se sont
faites dans notre ville depuis quarante ans. Il
ut en particulier — et ce détail aura quelque
intérêt pour les lecteurs de /’ Universel —
’un des premiers fondateurs de la Société des
Amis de la Paix qui se groupa autrefois autour
de Félix Santallier. Il fut également, avec
MM. Jung, Latham et Siegfried, un des généreux
souscripteurs du premier restaurant de tempé
rance « A l’Etoile Bleue », celui de la rue Gus-
tave-Brindeau. J’ai noté quelque part l’entretien
que nous eûmes au moment où j’allai l’intéresser
à cette fondation. Je fus frappé dès lors — je
ne le connaissais pas aussi bien que je l’ai connu
depuis — de la précision et du caractère pra
tique des brèves questions qu’il me posa, et qui
dénotaient en lui un homme de bien qui suit de
près les œuvres auxquelles il s’intéresse, et qui
es soutient, non seulement de sa bourse, mais
aussi de son affection.
En me quittant, il me dit : Bon courage !
Ces deux mots, je les reprends aujourd’hui : je
les adresse à ceux qui sont dans le deuil, comme
aussi à ceux qui traversent le découragement; à
ceux qui ont à continuer les travaux de nos
amis disparus ou d’analogues tâches à entre
prendre; à ceux qui ont un grand idéal au
cœur et qui se sentent impuissants bon
courage !
Paul Allégret.
P.-S. — Un deuil rappelle un autre deuil : je pense
à la mort de M. Coillard. Il nous appartient, car il
lut avec Livingstone un grand pacifique. lia traversé-
et retraversé l’Afrique, plusieurs fois en danger de
mort, et jamais il n’a fait usage d’une arme meur
trière. Il est mort sur les rives de son cher Zambèze,
le 27 mai dernier, d’un accès de fièvre hématurique
bilieuse. La presse, qu’on est convenu d’appeler la
« grande presse », a longuement parlé des scandales
du jour, de l’agenda de M. Mascuraud et de la psy
chologie de M. Lagrave. Elle n’a pas parlé de
M. Coillard. On mène grand bruit autour des héros
d’un jour; ils s’enseveliront dans la poussière du
temps. Le missionnaire du Zambèze, lui, demeurera
une des grandes figures du XIX e siècle; son nom
grandira avec le recul de l’histoire.
Les dernières paroles qu’il a prononcées en France,
dans une réunion publique, l’ont été au Havre, le 24
novembre 1898, et furent celles-ci ; « Quand vous
apprendrez ma mort, ne dites pas : il est parti, dites :
il est arrivé ». Et son dernier adieu fut cette parole
biblique qu’il me disait en m’embrassant dans sa ca
bine, le vendredi 25 novembre : « Notre œuvre est pour
le Roi. »
H est maintenant auprès du Roi : il est arrivé.
P. A.
Vous n’aimez pas les tyrans, et vous avez raison ;
vous êtes jaloux de votre indépendance, et je vous
approuve, car je tiens beaucoup à la mienne. Eh bien !
n’oubliez jamais que l’alcoolisme est le pire des escla
vages et l'alcool le pire des tyrans. Résistez, je vous en
prie, et dites-vous, dans un éclair de bon sens et d'éner
gie : « Si je bois, si je cède une fois seulement, ce que
je ferai disparaître avec le contenu de ce verre-là, c’est
un peu de ma conscience et de ma liberté ! »
D r Pierre.
* u
5
1
I
1
■ Jts-
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
de Langue Française
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
H. Huchet
Paul ALLEGRET
Yves Le Uail
Tvr me H. Huchet
AU HAVRE
M me Yves Le Uail
ABONNEMENTS
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
PROPAGANDE
Des abonnements Gratuits
• seront servis à tous ceux
qui en feront la demande.
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINlSTRATION, s’adresser au Bureau de l’UNIVERSEL* 19, Place de 1’Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
I
i
LE SOIH D’UtfE BATAILLE
Sous un large soleil d’été, de Vaube au soir,
Sans relâche, fauchant les blés, brisant les vignes,
Longs murs d'hommes, ils ont poussé leurs sombres lignes,
Et là, par blocs entiers, ils se sont laissés choir.
Puis ils se sont liés en étreintes féroces,
Le souffle au souffle uni, l’œil de haine chargé.
Le fer d’un sang fiévreux à l’aise s’est gorgé ;
La cervelle-a jailli sous la lourdeur des crosses.
Victorieux, vaincus, fantassins, cavaliers,
Les voici maintenant blêmes, muets, farouches,
Les poings fermés, serrant les dents, et les yeux louches.
Dans la mort furieuse étendus par milliers.
La pluie avec lenteur lavant leurs pâles faces,
Aux pentes du terrain fait murmurer ses eaux ;
Et par la morne plaine où tourne un vol d’oiseaux,
Le ciel d’un soir sinistre estompe au loin leurs masses.
O boucherie ! O soif de meurtre ! Acharnement
Horrible ! Odeur des morts qui suffoques et navres !
Soyez maudits devant ces cent mille cadavres
Et la stupide horreur de cet égorgement !
Leconte de Lisle.
il propos d’an Rapport
Sous ce litre : La lutte antialcoolique dans
Varrondissement du Havre , M. H. Blondel,
instituteur, qui fut délégué de la Fédération
Antialcoolique du Havre au premier Congrès
national contre l’alcoolisme, vient de publier,
en une élégante brochure, le rapport qu’il pré
senta à P^ris au mois d’octobre passé.
Ce rapport renferme des statistiques et des
vues générales qui sont, les unes et les autres,
d’un grand intérêt. Nous voyons par exemple
que la consommation de V alcool pur, au Havre,
a suivi, depuis 1894, la progression suivante :
1894 1.812.208 litres
1897 1.905.390 »
1899 2.038.782 »
Ce qui donne, d’après les calculs de M. Blon
del, 38 litres 68 centilitres d’alcool à 33°, par
an et par tête d’habitant, y compris les enfants
en bas-âge. A ces chiffres terrifiants, l’auteur
du rapport oppose la consommation de 1902
qui n’a été que de 1.679.092 litres, soit 35g.6^o
litres d’alcool pur de moins qu’en i8gg. Et notre
ami n’hésite pas à attribuer, en grande partie,
cette magnifique victoire aux efforts des tem
pérants havrais, ainsi qu’aux œuvres fondées par
eux, dont voici le bilan :
i3 sections antialcooliques;
2 Comités de Dames;
7 Roulottes ;
6 Cantines ;
8 Restaurants de tempérance;
2 Salles pour soldats;
1 Maison des marins.
M. Blondel ne s’est occupé dans son travail
que des sociétés affiliées à l’ Union Française
antialcoolique (U. F. A.); il a donc dû passer
sous silence le labeur opiniâtre de nos camarades
de la Croix Bleue , dont il a été souvent question
dans ce journal. Il nous est agréable de rendre
ici hommage à leur dévouement.
Nous nous demandons si le zélé rapporteur de
l’U. F. A. au Congrès de Paris, n’a pas été
quelque peu optimiste en ses conclusions : est-il
vraiment possible qu’en 1902 il y ait eu une
diminution de plus de 35o.ooo litres dans la
consommation de l’alcool et que 47° débits se
soient fermés ? Gomme nous aimerions en être
sûrs ! En tout cas, en pratique, nous n’avons pas
encore eu la joie de constater une notable amé
lioration : il y a tout autant de misères, de ruines
et de deuils dont l’alcoolisme est la cause, donc
tout autant de raisons de continuer la lutte avec
activité et avec Foi. Mais il est réconfortant de
penser qu’on ne travaille pas pour rien; et ce
sentiment d’espérance, nous remercions M. Blon
del de nous l’avoir mis au cœur.
Une partie également intéressante de ce rap
port c’est l’historique de ce sérieux effort qui a
été tenté, sur un coin de notre territoire, contre
les ravages de l’alcool. Toute histoire de ce genre
est nécessaireinentincomplète,etcelledeM.Blon
del— il le sait mieux que tout autre — n’échappe
pas à cette commune faiblesse. Il me sera per
mis, puisque j’eus le privilège d’être un des
combattants de la première heure, de souligner
à cette place, les noms de deux hommes qui
nous aidèrent dans notre tâche, et qui ne sont
plus à nos côtés actuellement. D’abord celui de
M. Mikkelsen-Jolly, le premier secrétaire de
La Solidarité : il fut mon compagnon de travail,
mon soutien et mon bras droit, dans les durs
moments de la a mise en route » ; il est de ceux
qu’on n’oublie pas,mais personne autant que moi
ne peut savoir tout ce qu’il a fait pour la cause
qui nous est chère. Il y avait en lui la force de
la Vie, d’une vie pleine, joyeuse et croyante.
Cette vie-là, la mort ne l’a pas éteinte, car il
est allé à Dieu avec ce même sourire, mais plus
doux et plus confiant encore, qu’il avait dans le
regard et sur les lèvres lorsqu’il venait vers ses
amis, les mains tendues.
Je veux citer ensuite le nom de M. P. Kerdyk,
dont la mort vient de nous surprendre doulou
reusement, à peine étions-nous parti du Havre,
pour quelques semaines de repos. M. Kerdyk
a été mêlé à toutes les bonnes choses qui se sont
faites dans notre ville depuis quarante ans. Il
ut en particulier — et ce détail aura quelque
intérêt pour les lecteurs de /’ Universel —
’un des premiers fondateurs de la Société des
Amis de la Paix qui se groupa autrefois autour
de Félix Santallier. Il fut également, avec
MM. Jung, Latham et Siegfried, un des généreux
souscripteurs du premier restaurant de tempé
rance « A l’Etoile Bleue », celui de la rue Gus-
tave-Brindeau. J’ai noté quelque part l’entretien
que nous eûmes au moment où j’allai l’intéresser
à cette fondation. Je fus frappé dès lors — je
ne le connaissais pas aussi bien que je l’ai connu
depuis — de la précision et du caractère pra
tique des brèves questions qu’il me posa, et qui
dénotaient en lui un homme de bien qui suit de
près les œuvres auxquelles il s’intéresse, et qui
es soutient, non seulement de sa bourse, mais
aussi de son affection.
En me quittant, il me dit : Bon courage !
Ces deux mots, je les reprends aujourd’hui : je
les adresse à ceux qui sont dans le deuil, comme
aussi à ceux qui traversent le découragement; à
ceux qui ont à continuer les travaux de nos
amis disparus ou d’analogues tâches à entre
prendre; à ceux qui ont un grand idéal au
cœur et qui se sentent impuissants bon
courage !
Paul Allégret.
P.-S. — Un deuil rappelle un autre deuil : je pense
à la mort de M. Coillard. Il nous appartient, car il
lut avec Livingstone un grand pacifique. lia traversé-
et retraversé l’Afrique, plusieurs fois en danger de
mort, et jamais il n’a fait usage d’une arme meur
trière. Il est mort sur les rives de son cher Zambèze,
le 27 mai dernier, d’un accès de fièvre hématurique
bilieuse. La presse, qu’on est convenu d’appeler la
« grande presse », a longuement parlé des scandales
du jour, de l’agenda de M. Mascuraud et de la psy
chologie de M. Lagrave. Elle n’a pas parlé de
M. Coillard. On mène grand bruit autour des héros
d’un jour; ils s’enseveliront dans la poussière du
temps. Le missionnaire du Zambèze, lui, demeurera
une des grandes figures du XIX e siècle; son nom
grandira avec le recul de l’histoire.
Les dernières paroles qu’il a prononcées en France,
dans une réunion publique, l’ont été au Havre, le 24
novembre 1898, et furent celles-ci ; « Quand vous
apprendrez ma mort, ne dites pas : il est parti, dites :
il est arrivé ». Et son dernier adieu fut cette parole
biblique qu’il me disait en m’embrassant dans sa ca
bine, le vendredi 25 novembre : « Notre œuvre est pour
le Roi. »
H est maintenant auprès du Roi : il est arrivé.
P. A.
Vous n’aimez pas les tyrans, et vous avez raison ;
vous êtes jaloux de votre indépendance, et je vous
approuve, car je tiens beaucoup à la mienne. Eh bien !
n’oubliez jamais que l’alcoolisme est le pire des escla
vages et l'alcool le pire des tyrans. Résistez, je vous en
prie, et dites-vous, dans un éclair de bon sens et d'éner
gie : « Si je bois, si je cède une fois seulement, ce que
je ferai disparaître avec le contenu de ce verre-là, c’est
un peu de ma conscience et de ma liberté ! »
D r Pierre.
* u
5
1
I
1
■ Jts-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.89%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4565388k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4565388k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4565388k/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4565388k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4565388k
Facebook
Twitter