Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1904-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1904 01 janvier 1904
Description : 1904/01/01 (N9)-1904/01/31. 1904/01/01 (N9)-1904/01/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565381p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Organe du
al ou vemen l P ad fiq ue
de Langue Française
Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
U — ■ .
ABONNEMENTS
RÉDACTION
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
II. Huclirt
M. me TI. H uoliet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Y v )3 Le a LL
XI me Yves Le ail
Des abonnements tirataiti
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINISTRATlON, s’adresser au Bureau de l'UNIVERSEL, 19, Place de l'Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
ét
A nos Lecteurs
1 er Janvier 1904. ,
Voici l’année nouvelle ! A vous tous, amis de
/'Universel, a mis de la. Paix, nous venons
souhaiter une année bénie en vous apportant la
vieille salutation apostolique, toujours nouvelle :
« Que la Grâce et la Paix vous soient accordées de
la part de Dieu , notre Père, et de Jésus-Christ ,
notre Seigneur. »
Pour ce qui concerne la cause qui nous unit ici
en une grande famille amie et alliée , nous pou
vons avec confiance regarder à l'avenir : trois
grandes nations européennes viennent , pour la
première fois, de mettre leur signature au bas
d’une convention d’arbitrage. C'est un premier pas
sur le chemin fraternel que les pacifiques ont creusé
de leurs mains et qui ira s’élargissant sans cesse :
l’aube de demain commence a sourire à nos efforts■
Les apôtres de la Paix qui ont devancé les diplo
mates, les lutteurs héroïques d'hier , comme aussi
les disciples du Christ qui n’ont pas désespéré de
voir un jour la joie de Noël rayonner sur une
humanité meilleure , capable de comprendre ce
message du Ciel : « Bienveillance parmi les hom
mes », peuvent maintenant repasser ces choses dans
leur cœur et connaître le tressaillement d’espé
rance qui rend plus facile le labeur opiniâtre.
Pour ce premier numéro de 1904 , j'ai la joie de
céder ma place habituelle à notre vénéré maître et
ami M. Frédéric Pass}/. Fn reproduisant la lettre
qu’il m’a adressée le 20 décembre — dimanche de
la Paix — je le remercie des souvenirs qu’il m’a
autorisé à communiquer à nos lecteurs; et je lui
offre en ncrtrejuCrfi à tous, avec les vœux qui vont
a VamyCnommage de reconnaissance qui s’adresse
aujgrand ami de la Paix. P. A.
SOUVENIRS
Neuilly, 20 décembre iqo’ 3 .
Cher Monsieur et collègue,
Je viens de me faire lire (et j’ai trouvé que
c’était une véritable lecture pieuse pour le di
manche) le numéro de la Revue du Christia
nisme social (0, que j’ai reçu ce matin. Jetions
à vous dire avec quelle satisfaction j’en ai pris
connaissance. C’est un ensemble d’articles des
plus remarquables et qui ne m’auraient laissé
qu’une impression de joie sans mélange si je
n’avais pas appris avec un vif regret que notre
ami Hodgson Pralt a été empêché par sa santé
de donner plus d’étendue à la belle lettre qu’il
vous a adressée. Je suis bien désireux d’avoir de
ses nouvelles, et je lui écris par ce même
courrier.
(1) lieeue du Christianisme social, 1.» décembre 1903.
Numéro spécial : Pour la Paix. ( Vuls-les-Bains,
Ardèche).
Si vous pensez (pie cela puisse être agréable
à ces dames, vous pouvez dire à Madame Wil-
lred Monod et à Mademoiselle Demmer que j’ai
particulièrement goûté leurs articles. Celui
de Madame Monod devrait être tiré à dix
mille exemplaires et répandu partout. Aussi
ai-je un vif regret de n’avoir reçu cette revue
qu’aujourd’hui, en même temps que le Messa
ger du Dimanche contenant une lettre du pas
teur Arbousset, de Romans. Ce quineme permet
pas d’en faire donner une reproduction, par
tielle au moins, dans la Revue de la Paix du
25 décembre, dont le texte entier est déjà à la
composition.
J’ai un autre regret (c’est le seul) à vous
exprimer. Personne plus que moi,vous le savez,
n’a gémi, depuis plus de 3 oans, du peu d’appui
que nous avons rencontré dans les dijFérenls
clergés jusqu’à une époque toute récente. Je
m’en suis plaint dès 1868 ; et après, dans
des circulaires adressées aux représentants des
diverses Eglises, j’ai renouvelé maintes fois
mes adjurations à leur adresse. Cependant les
exceptions honorables, parfois glorieuses, n’ont
ias été tout à fait aussi rares que vous paraissez
edire(i). Nous avons eu, parmi les catholi
ques : le Père Gratry déclarant qu’il voulait être
le premier grenadier de la Paix ; le Père
Charles Perraud, son disciple, prêchant, dans
l’Eglise Saint-Roch, pour la Ligue interna-
tionale et permanente de la Paix, Y évangile de la
Paix , le Père Hyacinthe, faisant, en 1869, à
notre assemblée générale, son admirable confé
rence sur la Paix : celle dans laquelle on a si
injustement prétendu qu’il avait blasphémé
contre sa religion, et qui a été, sinon la cause,
du moins un peu l’occasion, de sa rupture avec
l’ordre dans lequel il était engagé. Nous avons
eu, d’autre part, Je pasteur Athanase Coquerel,
dont Bahut rappelle la présence avec l’abbé
Deguerry, au Congrès de 18/4.9 5 pasteur
Vailette et surtout mon admirable collaborateur
de la première heure, le pasteur Martin-Pas-
choud, et, à sa suite, Fontanès. Je ne dois pas
oublier l’archevêque de Paris, qui, dans la
première quinzaine de septembre 1870, était
prêt à aller, avec les pasteurs Vailette et Mar-
tin-Paschoud, le grand-rabbin Isidor, deux ou
trois autres et moi, au quartier-général du
roi de Prusse, pour tenter un effort désespéré
en faveur de l’humanité : démarche dont nous
ne fûmes empêchés que par l’impossibilité de
savoir où était le quartier-général et d’obtenir
le sauf-conduit indispensable.
Vous savez que, dans nos congrès, dans celui
de Rouen comme dans les autres, se sont tou-
(1) .Je n'ai entendu faire allusion dans mon article qu'à
des efforts collectifs d'une Société Chrétienne Pacifique. Je
persiste à croire que cela n’existait pas avant la fondation
des Amis de la Paix. Quant aux efforts individuels de
certains chrétiens, je suis de l’avis de M. Frédéric Passy :
j'espère même et je crois qu'ils ont été plus nombreux que
nous ne pouvons le soupçonner. P. A.
jours trouvés, depuis quelques années au moins
quelques prêtres ou pasteurs comme l’abbé
Pichot, un de nos plus fidèles auxiliaires (1), et
d’autres dont j’ai oublié les noms.
Et, puisque je me suis laissé aller à revenir
sur ces souvenirs, peut-être pourrais-je me
permettre d’en rappeler un autre.
C’était au moment où fut déclarée la guerre
de Crimée, cette guerre qui a coûté tant
d’existences et tant d’argent, et dont il serait
bien difficile d’indiquer aujourd’hui la cause ou
les résultats. J’habitais alors la campagne,
près d’un village de Normandie. Le curé était
un Corse instruit, ancien recteur, nous dirions
proviseur, de l’Académie (lisez collège) de
Lodie, en Italie, puis missionnaire dans l’Amé
rique du Nord, où il avait été parmi les sauvages,
et où il avait occupé une cure à Monroë, si je ne
me trompe. Avec un reste d’accent italien,
c’était un homme très éloquent. A sa messe du
dimanche, venant d’apprendre la déclaration de
guerre, il s’avança sur le devant de son autel, et,
après avoir fait allusion à cette lugubre nou
velle : « Qu’ils soient maudits, s’écria-t-il, ceux
qui se jouent ainsi du sang et des larmes des
peuples! Qu’ils soient maudits! » On se rappe
lait involontairement, en l’entendant, Zacharie
racontant à sa mère la réception faite par Joad
à Athalie :
Moïse à Pharaon parut moins redoutable !
Puis, laissant tomber ses bras avec un geste
de désolation : a Qu’ai-je dit, reprit-il? Non, ne
maudissons personne. Mais plaignons-les, ces
malheureux, princes et ministres qui sont assez
aveugles pour ne pas comprendre l’énormité
des attentats qu’ils commettent et du mal qu’ils
font. »
Plus tard, Martin-Paschoud, après avoir écrit
à l’empereur et au roi de Prusse les admirables
lettres que j’ai publiées, m’écrivait : « Ah! si
je savais maudire, comme je maudirais! mais je
ne sais pas maudire. »
Peut-être trouverez-vous, cher Monsieur, que
ces quelques souvenirs ne sont pas absolument
sans intérêt. C’est, en tous cas, votre brochure
qui les a réveillés. Ils ont remonté d’eux-mêmes
à ma mémoire en en entendant la lecture; et
aujourd’hui encore, comme du temps de l’an
tique Nestor, la vieillesse est volontiers rado
teuse.
Agréez, je vous prie, en m’en exéusant, mes
cordiales salutations.
Frédéric Passy.
L’Universel commencera . dans son prochain
numéro, la publi ■ation d’une biographie de
M mc de Suttner, dûe à la plume de M. Henry
Dartigue.
(1) Nous pouvons ajouter les noms de l'abbé Palfray et
de l’abbé Toi ton.
■■M
al ou vemen l P ad fiq ue
de Langue Française
Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
U — ■ .
ABONNEMENTS
RÉDACTION
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France 1 Fr.
Union Postale... 2 —
II. Huclirt
M. me TI. H uoliet
Paul ALLÉGRET
AU HAVRE
Y v )3 Le a LL
XI me Yves Le ail
Des abonnements tirataiti
seront servis à tous ceux
qui en feront la demande
Pour tout ce qui concerne la RÉDACTION et l’ADMINISTRATlON, s’adresser au Bureau de l'UNIVERSEL, 19, Place de l'Hôtel-de-Ville. — LE HAVRE
ét
A nos Lecteurs
1 er Janvier 1904. ,
Voici l’année nouvelle ! A vous tous, amis de
/'Universel, a mis de la. Paix, nous venons
souhaiter une année bénie en vous apportant la
vieille salutation apostolique, toujours nouvelle :
« Que la Grâce et la Paix vous soient accordées de
la part de Dieu , notre Père, et de Jésus-Christ ,
notre Seigneur. »
Pour ce qui concerne la cause qui nous unit ici
en une grande famille amie et alliée , nous pou
vons avec confiance regarder à l'avenir : trois
grandes nations européennes viennent , pour la
première fois, de mettre leur signature au bas
d’une convention d’arbitrage. C'est un premier pas
sur le chemin fraternel que les pacifiques ont creusé
de leurs mains et qui ira s’élargissant sans cesse :
l’aube de demain commence a sourire à nos efforts■
Les apôtres de la Paix qui ont devancé les diplo
mates, les lutteurs héroïques d'hier , comme aussi
les disciples du Christ qui n’ont pas désespéré de
voir un jour la joie de Noël rayonner sur une
humanité meilleure , capable de comprendre ce
message du Ciel : « Bienveillance parmi les hom
mes », peuvent maintenant repasser ces choses dans
leur cœur et connaître le tressaillement d’espé
rance qui rend plus facile le labeur opiniâtre.
Pour ce premier numéro de 1904 , j'ai la joie de
céder ma place habituelle à notre vénéré maître et
ami M. Frédéric Pass}/. Fn reproduisant la lettre
qu’il m’a adressée le 20 décembre — dimanche de
la Paix — je le remercie des souvenirs qu’il m’a
autorisé à communiquer à nos lecteurs; et je lui
offre en ncrtrejuCrfi à tous, avec les vœux qui vont
a VamyCnommage de reconnaissance qui s’adresse
aujgrand ami de la Paix. P. A.
SOUVENIRS
Neuilly, 20 décembre iqo’ 3 .
Cher Monsieur et collègue,
Je viens de me faire lire (et j’ai trouvé que
c’était une véritable lecture pieuse pour le di
manche) le numéro de la Revue du Christia
nisme social (0, que j’ai reçu ce matin. Jetions
à vous dire avec quelle satisfaction j’en ai pris
connaissance. C’est un ensemble d’articles des
plus remarquables et qui ne m’auraient laissé
qu’une impression de joie sans mélange si je
n’avais pas appris avec un vif regret que notre
ami Hodgson Pralt a été empêché par sa santé
de donner plus d’étendue à la belle lettre qu’il
vous a adressée. Je suis bien désireux d’avoir de
ses nouvelles, et je lui écris par ce même
courrier.
(1) lieeue du Christianisme social, 1.» décembre 1903.
Numéro spécial : Pour la Paix. ( Vuls-les-Bains,
Ardèche).
Si vous pensez (pie cela puisse être agréable
à ces dames, vous pouvez dire à Madame Wil-
lred Monod et à Mademoiselle Demmer que j’ai
particulièrement goûté leurs articles. Celui
de Madame Monod devrait être tiré à dix
mille exemplaires et répandu partout. Aussi
ai-je un vif regret de n’avoir reçu cette revue
qu’aujourd’hui, en même temps que le Messa
ger du Dimanche contenant une lettre du pas
teur Arbousset, de Romans. Ce quineme permet
pas d’en faire donner une reproduction, par
tielle au moins, dans la Revue de la Paix du
25 décembre, dont le texte entier est déjà à la
composition.
J’ai un autre regret (c’est le seul) à vous
exprimer. Personne plus que moi,vous le savez,
n’a gémi, depuis plus de 3 oans, du peu d’appui
que nous avons rencontré dans les dijFérenls
clergés jusqu’à une époque toute récente. Je
m’en suis plaint dès 1868 ; et après, dans
des circulaires adressées aux représentants des
diverses Eglises, j’ai renouvelé maintes fois
mes adjurations à leur adresse. Cependant les
exceptions honorables, parfois glorieuses, n’ont
ias été tout à fait aussi rares que vous paraissez
edire(i). Nous avons eu, parmi les catholi
ques : le Père Gratry déclarant qu’il voulait être
le premier grenadier de la Paix ; le Père
Charles Perraud, son disciple, prêchant, dans
l’Eglise Saint-Roch, pour la Ligue interna-
tionale et permanente de la Paix, Y évangile de la
Paix , le Père Hyacinthe, faisant, en 1869, à
notre assemblée générale, son admirable confé
rence sur la Paix : celle dans laquelle on a si
injustement prétendu qu’il avait blasphémé
contre sa religion, et qui a été, sinon la cause,
du moins un peu l’occasion, de sa rupture avec
l’ordre dans lequel il était engagé. Nous avons
eu, d’autre part, Je pasteur Athanase Coquerel,
dont Bahut rappelle la présence avec l’abbé
Deguerry, au Congrès de 18/4.9 5 pasteur
Vailette et surtout mon admirable collaborateur
de la première heure, le pasteur Martin-Pas-
choud, et, à sa suite, Fontanès. Je ne dois pas
oublier l’archevêque de Paris, qui, dans la
première quinzaine de septembre 1870, était
prêt à aller, avec les pasteurs Vailette et Mar-
tin-Paschoud, le grand-rabbin Isidor, deux ou
trois autres et moi, au quartier-général du
roi de Prusse, pour tenter un effort désespéré
en faveur de l’humanité : démarche dont nous
ne fûmes empêchés que par l’impossibilité de
savoir où était le quartier-général et d’obtenir
le sauf-conduit indispensable.
Vous savez que, dans nos congrès, dans celui
de Rouen comme dans les autres, se sont tou-
(1) .Je n'ai entendu faire allusion dans mon article qu'à
des efforts collectifs d'une Société Chrétienne Pacifique. Je
persiste à croire que cela n’existait pas avant la fondation
des Amis de la Paix. Quant aux efforts individuels de
certains chrétiens, je suis de l’avis de M. Frédéric Passy :
j'espère même et je crois qu'ils ont été plus nombreux que
nous ne pouvons le soupçonner. P. A.
jours trouvés, depuis quelques années au moins
quelques prêtres ou pasteurs comme l’abbé
Pichot, un de nos plus fidèles auxiliaires (1), et
d’autres dont j’ai oublié les noms.
Et, puisque je me suis laissé aller à revenir
sur ces souvenirs, peut-être pourrais-je me
permettre d’en rappeler un autre.
C’était au moment où fut déclarée la guerre
de Crimée, cette guerre qui a coûté tant
d’existences et tant d’argent, et dont il serait
bien difficile d’indiquer aujourd’hui la cause ou
les résultats. J’habitais alors la campagne,
près d’un village de Normandie. Le curé était
un Corse instruit, ancien recteur, nous dirions
proviseur, de l’Académie (lisez collège) de
Lodie, en Italie, puis missionnaire dans l’Amé
rique du Nord, où il avait été parmi les sauvages,
et où il avait occupé une cure à Monroë, si je ne
me trompe. Avec un reste d’accent italien,
c’était un homme très éloquent. A sa messe du
dimanche, venant d’apprendre la déclaration de
guerre, il s’avança sur le devant de son autel, et,
après avoir fait allusion à cette lugubre nou
velle : « Qu’ils soient maudits, s’écria-t-il, ceux
qui se jouent ainsi du sang et des larmes des
peuples! Qu’ils soient maudits! » On se rappe
lait involontairement, en l’entendant, Zacharie
racontant à sa mère la réception faite par Joad
à Athalie :
Moïse à Pharaon parut moins redoutable !
Puis, laissant tomber ses bras avec un geste
de désolation : a Qu’ai-je dit, reprit-il? Non, ne
maudissons personne. Mais plaignons-les, ces
malheureux, princes et ministres qui sont assez
aveugles pour ne pas comprendre l’énormité
des attentats qu’ils commettent et du mal qu’ils
font. »
Plus tard, Martin-Paschoud, après avoir écrit
à l’empereur et au roi de Prusse les admirables
lettres que j’ai publiées, m’écrivait : « Ah! si
je savais maudire, comme je maudirais! mais je
ne sais pas maudire. »
Peut-être trouverez-vous, cher Monsieur, que
ces quelques souvenirs ne sont pas absolument
sans intérêt. C’est, en tous cas, votre brochure
qui les a réveillés. Ils ont remonté d’eux-mêmes
à ma mémoire en en entendant la lecture; et
aujourd’hui encore, comme du temps de l’an
tique Nestor, la vieillesse est volontiers rado
teuse.
Agréez, je vous prie, en m’en exéusant, mes
cordiales salutations.
Frédéric Passy.
L’Universel commencera . dans son prochain
numéro, la publi ■ation d’une biographie de
M mc de Suttner, dûe à la plume de M. Henry
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