Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1901-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1901 01 août 1901
Description : 1901/08/01 (N8)-1901/08/31. 1901/08/01 (N8)-1901/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565354s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
3 e Année. N° 8.
MENSUEL
AOUT 1901.
‘JU
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole.
L’ÉVANGILE, Ci'IEST L -A. 3LIBERTÉ !
ABONNEMENTS :
DIRECTION :
PROPAGANDE
;
France 1 Fr.
H. HUCHET et G. HÉBERT
100 exemplaires pris au Havre ..
1 Fr. —
Etranger 2 »
Evangélistes
» franco à domicile
2 » —
Société : La Croix-Bleue
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
Société : Les Amis de la Paix
UNION ÉVANGÉLIQUE FRANÇAISE
Conférences populaires gratuites
à 8 heures 1/4 du soir
ftïurdis et Vendredi»,
rue d’Estimauville, 35, Le Havre
mercredi», r. de l’Orphelinat, Sanvic
Dimanches, rue Cassard, 6, Le Havre
Il n’est fait aucune collecte dans les salles
CORRESPONDANTS
La direction adresse un pressant appel à
tous ses amis, pour les engager à assumer la
responsabilité de»cerétaâre»-eerrc»j»oa-
dants dans les pays qu’ils habitent. Ces
dévoués collaborateurs ont comme mission
de recueillir des abonnements gratuits ou
payants. Pour les gratuits , ils se chargent
•eux-mêmes de la distribution ; pour les
payants , ils nous envoient les noms et adres
ses des nouveaux abonnés. Mais ils ont la
liberté, en ce qui concerne le montant des
abonnements, de verser tout ou partie à la
caisse de l’ Universel , soit même de le garder
entièrement au profit des œuvres évangéli
ques de leur localité.
Approuvant notre programme d’opposi
tion : à la guerre, au cléricalisme, au jésui
tisme latin et saxon, ainsi que la campagne
que nous poursuivons contre l’alcoolisme,
l’immoralité et l’esclavage du dimanche.
Ils nous sont de précieux auxiliaires, en
même temps que de sages conseillers pour
leurs concitoyens.
LA DIRECTION.
Ils forgeront leurs glaives en socs
de charrue, une nation ne lè
vera plus l’épée contre l’autre,
et l’on n’apprendra plus la
guerre. (Esaïe II, 4).
Prononcées sept cents ans avant Jésus-
Christ, ces grandes paroles hélas ! ne sont pas
encoreaccomplies; elles restentuneprophétie.
Dix-neuf siècles après l’apparition du Prince
de la paix, les nations intitulées chrétiennes
lèvent encore l’épée l’une contre l’autre!...
Faire la guerre ! cela est vite dit. Mais
sait-on bien ce que cela signifie ? Un aumô
nier d’ambulance a raconté un épisode isolé
de la bataille de Coulmiers, près d’Orléans,
en 1870. Les infirmiers viennent de traver
ser un village en flammes ; une malheureuse
paysanne se tordait les bras de désespoir de
vant sa cabane en ruines, pendant que ses
deux petits enfants, assis par terre, contem
plaient tout effarés leur mère. Et mainte
nant, les ambulanciers pénètrent dans un
château que les Français viennent d’empor
ter d’assaut. Citons le chroniqueur ; il nous
faudra bien supporter par l’imagination des
souffrances que nos semblables ont suppor
tées dans leur chair : « O douloureuses
scènes! Ces hommes pâles, sanglants, mu
tilés, la figure parfois méconnaissable, cou
verte d’une épaisse couche de sang figé ; la
respiration oppressée de ceux qui ont la poi
trine percée par une balle, les souffrances
atroces de ceux qu’un éclat d’obus a frappés
à la hanche, le regard douloureux, hagard,
de ceux dont le bras ou la jambe sont fra
cassés par un boulet; ces gémissements et
ces larmes qui navrent le cœur — aucune
expression ne pourrait les dépeindre. Voici
un pauvre petit chasseur, le corps traversé
par une balle ; sa tète est renversée en ar
rière, il agonise déjà. Voici un jeune Bava
rois, ses côtes sont affreusement labourées
par un éclat; d’obus ; il ne peut s’étendre, ni
se tenir assis, et encore moins debout ; il ne
cesse de pousser d’inexprimables cris. Un
Allemand, dont les entrailles sont déchirées
par une balle, sanglote d’une manière na
vrante ; il ne veut pas-mourir, en songeant
à ses trois enfants. D’autres paraissent in
sensibles ; un malheureux réserviste fran
çais, marié depuis peu, ayant le flanc dé
chiré, m’étonne par son silence héroïque ;
le lendemain, son corps inanimé était étendu
devant la cheminée où il avait eu la force de
se traîner durant la nuit, grelottant de
fièvre, avant de mourir. Un pauvre jeune
homme de dix-sept ans, aux prises avec le
délire, appelle sa grand’mère qui lui servait
de mère. Un peu plus loin, un soldat qui
paraît avoir le même âge, replié sur lui-
même gémit lamentablement ; un coup de
crosse sur la poitrine lui a brisé les côtes ; il
mourra étouffé... Nos mains sont couvertes
de sang... Le lendemain matin, nos salles
sont pénétrées d’une odeur putride insup
portable. » (Wabnitz. — Une page de sou
venirs).
Voilà le revers d’une victoire, car notre
armée était victorieuse ; et cela rappelle ce
mot d’un Français, au siècle dernier, après
la bataille de Fontenoy : « Le triomphe est
la plus belle chose du monde ; les vive le
Roi ! les chapeaux en l’air au bout des baïon
nettes, les compliments du maître à ses
guerriers, la visite des redoutes encore in
tactes, la joie, la victoire, la gloire, la ten
dresse! mais le plancher de tout cela, c’est
du sang humain ! « (d’Argenson à Voltaire).
Napoléon I er , lui-même, n’était pas toujours
indifférent à la vue de ce plancher-là, et l’on
raconte qu’après avoir parcouru le champ de
bataille d’Eylau, il fit changer la couleur de
certains uniformes, parce que le sang se dé
tachait trop crûment sur le blanc.
Chez lui, ce n’était pas un mouvement de
la conscience; mais plus d’un homme de
guerre a gémi de.son métier. Le maréchal
Canrobert, et 1890, écrivait à une conférence
d’amis de la paix : * Vous avez bien raison
de vous réunir pour empêcher la guerre ; je
la connais, c’est une vilaine chose, tâchez
qu’on ne la fasse pas. » Et, en effet, cette
vilaine chose deviendra toujours plus vilaine;
le machinisme a pénétré dans les camps ; le
jour viendra où l’on ne combattra plus, mais
où l’on se tuera mécaniquement. « La mort,
lancée à vingt kilomètres de distance, sur
des hommes qu’on ne voit pas, par des hom
mes qui ne sont pas vus, abattra les régi
ments comme la moissonneuse à vapeur
abat les épis. » (F. Passy. L’avenir de
l’Europe). N’allons pas même jusqu’à nous
demander combien il faudra d’heures pour
détruire une ville entière, quand les ballons
y laisseront tomber asphyxiants et déton
nants. Restons sur le champ de bataille ; eh
bien! en 1890, un médecin militaire affir
mait avec réflexion ceci : « Quinze jours
après la déclaration de guerre, nous aurions
100.000 blessés sur les bras, nous en aurions
300.000 au bout d’un mois ; et comme il faut
une personne pour soigner efficacement 4 ou
5 blessés, ceux-ci périraient faute de soins,
beaucoup même succomberaient avant qu’on
pût les retirer de la boue sanglante où ils
seraient tombés. » (Cité par F. Passy. Con
férence à Guise.)
Voilà ce qui est contenue dans cette sim
ple formule ; les nations lèvent l’épée l’une
contre l’autre. Je me suis abstenu de repro
duire quelques descriptions, qui empêche
raient certains lecteurs de manger et de
dormir pendant huit jours. Et cependant, à
quoi bon montrer que la guerre est épouvan
table ? La question n’est pas de savoir si elle
est agréable ou non ; car, si la guerre était
un devoir, il faudrait l’accomplir coûte que
coûte. Mais la guerre est-elle légitime? Voilà
le problème.
(A suivre.) Wilfred Monod.
SOLDATS ANGLAIS ÊC0EURÉS
On lit dans le journal anglais the Truth :
Un réserviste appartenant à un régiment
de Highlanders qui a été renvoyé dans ses
foyers, pour cause de maladie, il y a quel
ques mois, m’écrit au sujet de sa paie et
s’exprime ensuite sur ce qu’il a vu dans l’A
frique du Sud :
« Si le peuple delà Grande-Bretagne pou
vait seulement voir comment ces pauvres
femmes et enfants, sans défense, étaient
expulsés de leurs jolis petits « homes » et
jetés dehors parfois sous la pluie battante,
les enfants criant aux côtés de leurs mères,
cela lui ouvrirait les yeux.
« J’ai vu un pauvre vieil homme que l’on
faisait sortir de sa maison. Il devait avoir au
moins cent ans, et les larmes me vinrent
aux yeux quand le vieil homme secoua la
tête et se retourna pour regarder une der
nière fois sa maison. J’ai entendu un officier
dire à un autre : « Est-ce que cela n’est pas
damnable ? » (Damnable est un des mots les
plus violents du vocabulaire anglais.)
« Eh bien ! monsieur, je me suis dit : « Si
c’est la guerre, je m’en irai dès que je le
pourrai. J’ai été pris par la fièvre entérique
et heurèux de m’en aller. Je puis vous dire
en toute vérité, monsieur, que cela brisait le
>’■ • ' • ;• ’■* ■ * \
msm
MENSUEL
AOUT 1901.
‘JU
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole.
L’ÉVANGILE, Ci'IEST L -A. 3LIBERTÉ !
ABONNEMENTS :
DIRECTION :
PROPAGANDE
;
France 1 Fr.
H. HUCHET et G. HÉBERT
100 exemplaires pris au Havre ..
1 Fr. —
Etranger 2 »
Evangélistes
» franco à domicile
2 » —
Société : La Croix-Bleue
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
Société : Les Amis de la Paix
UNION ÉVANGÉLIQUE FRANÇAISE
Conférences populaires gratuites
à 8 heures 1/4 du soir
ftïurdis et Vendredi»,
rue d’Estimauville, 35, Le Havre
mercredi», r. de l’Orphelinat, Sanvic
Dimanches, rue Cassard, 6, Le Havre
Il n’est fait aucune collecte dans les salles
CORRESPONDANTS
La direction adresse un pressant appel à
tous ses amis, pour les engager à assumer la
responsabilité de»cerétaâre»-eerrc»j»oa-
dants dans les pays qu’ils habitent. Ces
dévoués collaborateurs ont comme mission
de recueillir des abonnements gratuits ou
payants. Pour les gratuits , ils se chargent
•eux-mêmes de la distribution ; pour les
payants , ils nous envoient les noms et adres
ses des nouveaux abonnés. Mais ils ont la
liberté, en ce qui concerne le montant des
abonnements, de verser tout ou partie à la
caisse de l’ Universel , soit même de le garder
entièrement au profit des œuvres évangéli
ques de leur localité.
Approuvant notre programme d’opposi
tion : à la guerre, au cléricalisme, au jésui
tisme latin et saxon, ainsi que la campagne
que nous poursuivons contre l’alcoolisme,
l’immoralité et l’esclavage du dimanche.
Ils nous sont de précieux auxiliaires, en
même temps que de sages conseillers pour
leurs concitoyens.
LA DIRECTION.
Ils forgeront leurs glaives en socs
de charrue, une nation ne lè
vera plus l’épée contre l’autre,
et l’on n’apprendra plus la
guerre. (Esaïe II, 4).
Prononcées sept cents ans avant Jésus-
Christ, ces grandes paroles hélas ! ne sont pas
encoreaccomplies; elles restentuneprophétie.
Dix-neuf siècles après l’apparition du Prince
de la paix, les nations intitulées chrétiennes
lèvent encore l’épée l’une contre l’autre!...
Faire la guerre ! cela est vite dit. Mais
sait-on bien ce que cela signifie ? Un aumô
nier d’ambulance a raconté un épisode isolé
de la bataille de Coulmiers, près d’Orléans,
en 1870. Les infirmiers viennent de traver
ser un village en flammes ; une malheureuse
paysanne se tordait les bras de désespoir de
vant sa cabane en ruines, pendant que ses
deux petits enfants, assis par terre, contem
plaient tout effarés leur mère. Et mainte
nant, les ambulanciers pénètrent dans un
château que les Français viennent d’empor
ter d’assaut. Citons le chroniqueur ; il nous
faudra bien supporter par l’imagination des
souffrances que nos semblables ont suppor
tées dans leur chair : « O douloureuses
scènes! Ces hommes pâles, sanglants, mu
tilés, la figure parfois méconnaissable, cou
verte d’une épaisse couche de sang figé ; la
respiration oppressée de ceux qui ont la poi
trine percée par une balle, les souffrances
atroces de ceux qu’un éclat d’obus a frappés
à la hanche, le regard douloureux, hagard,
de ceux dont le bras ou la jambe sont fra
cassés par un boulet; ces gémissements et
ces larmes qui navrent le cœur — aucune
expression ne pourrait les dépeindre. Voici
un pauvre petit chasseur, le corps traversé
par une balle ; sa tète est renversée en ar
rière, il agonise déjà. Voici un jeune Bava
rois, ses côtes sont affreusement labourées
par un éclat; d’obus ; il ne peut s’étendre, ni
se tenir assis, et encore moins debout ; il ne
cesse de pousser d’inexprimables cris. Un
Allemand, dont les entrailles sont déchirées
par une balle, sanglote d’une manière na
vrante ; il ne veut pas-mourir, en songeant
à ses trois enfants. D’autres paraissent in
sensibles ; un malheureux réserviste fran
çais, marié depuis peu, ayant le flanc dé
chiré, m’étonne par son silence héroïque ;
le lendemain, son corps inanimé était étendu
devant la cheminée où il avait eu la force de
se traîner durant la nuit, grelottant de
fièvre, avant de mourir. Un pauvre jeune
homme de dix-sept ans, aux prises avec le
délire, appelle sa grand’mère qui lui servait
de mère. Un peu plus loin, un soldat qui
paraît avoir le même âge, replié sur lui-
même gémit lamentablement ; un coup de
crosse sur la poitrine lui a brisé les côtes ; il
mourra étouffé... Nos mains sont couvertes
de sang... Le lendemain matin, nos salles
sont pénétrées d’une odeur putride insup
portable. » (Wabnitz. — Une page de sou
venirs).
Voilà le revers d’une victoire, car notre
armée était victorieuse ; et cela rappelle ce
mot d’un Français, au siècle dernier, après
la bataille de Fontenoy : « Le triomphe est
la plus belle chose du monde ; les vive le
Roi ! les chapeaux en l’air au bout des baïon
nettes, les compliments du maître à ses
guerriers, la visite des redoutes encore in
tactes, la joie, la victoire, la gloire, la ten
dresse! mais le plancher de tout cela, c’est
du sang humain ! « (d’Argenson à Voltaire).
Napoléon I er , lui-même, n’était pas toujours
indifférent à la vue de ce plancher-là, et l’on
raconte qu’après avoir parcouru le champ de
bataille d’Eylau, il fit changer la couleur de
certains uniformes, parce que le sang se dé
tachait trop crûment sur le blanc.
Chez lui, ce n’était pas un mouvement de
la conscience; mais plus d’un homme de
guerre a gémi de.son métier. Le maréchal
Canrobert, et 1890, écrivait à une conférence
d’amis de la paix : * Vous avez bien raison
de vous réunir pour empêcher la guerre ; je
la connais, c’est une vilaine chose, tâchez
qu’on ne la fasse pas. » Et, en effet, cette
vilaine chose deviendra toujours plus vilaine;
le machinisme a pénétré dans les camps ; le
jour viendra où l’on ne combattra plus, mais
où l’on se tuera mécaniquement. « La mort,
lancée à vingt kilomètres de distance, sur
des hommes qu’on ne voit pas, par des hom
mes qui ne sont pas vus, abattra les régi
ments comme la moissonneuse à vapeur
abat les épis. » (F. Passy. L’avenir de
l’Europe). N’allons pas même jusqu’à nous
demander combien il faudra d’heures pour
détruire une ville entière, quand les ballons
y laisseront tomber asphyxiants et déton
nants. Restons sur le champ de bataille ; eh
bien! en 1890, un médecin militaire affir
mait avec réflexion ceci : « Quinze jours
après la déclaration de guerre, nous aurions
100.000 blessés sur les bras, nous en aurions
300.000 au bout d’un mois ; et comme il faut
une personne pour soigner efficacement 4 ou
5 blessés, ceux-ci périraient faute de soins,
beaucoup même succomberaient avant qu’on
pût les retirer de la boue sanglante où ils
seraient tombés. » (Cité par F. Passy. Con
férence à Guise.)
Voilà ce qui est contenue dans cette sim
ple formule ; les nations lèvent l’épée l’une
contre l’autre. Je me suis abstenu de repro
duire quelques descriptions, qui empêche
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dormir pendant huit jours. Et cependant, à
quoi bon montrer que la guerre est épouvan
table ? La question n’est pas de savoir si elle
est agréable ou non ; car, si la guerre était
un devoir, il faudrait l’accomplir coûte que
coûte. Mais la guerre est-elle légitime? Voilà
le problème.
(A suivre.) Wilfred Monod.
SOLDATS ANGLAIS ÊC0EURÉS
On lit dans le journal anglais the Truth :
Un réserviste appartenant à un régiment
de Highlanders qui a été renvoyé dans ses
foyers, pour cause de maladie, il y a quel
ques mois, m’écrit au sujet de sa paie et
s’exprime ensuite sur ce qu’il a vu dans l’A
frique du Sud :
« Si le peuple delà Grande-Bretagne pou
vait seulement voir comment ces pauvres
femmes et enfants, sans défense, étaient
expulsés de leurs jolis petits « homes » et
jetés dehors parfois sous la pluie battante,
les enfants criant aux côtés de leurs mères,
cela lui ouvrirait les yeux.
« J’ai vu un pauvre vieil homme que l’on
faisait sortir de sa maison. Il devait avoir au
moins cent ans, et les larmes me vinrent
aux yeux quand le vieil homme secoua la
tête et se retourna pour regarder une der
nière fois sa maison. J’ai entendu un officier
dire à un autre : « Est-ce que cela n’est pas
damnable ? » (Damnable est un des mots les
plus violents du vocabulaire anglais.)
« Eh bien ! monsieur, je me suis dit : « Si
c’est la guerre, je m’en irai dès que je le
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