Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1900-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1900 01 février 1900
Description : 1900/02/01 (N10)-1900/02/28. 1900/02/01 (N10)-1900/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565336v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera ma Parole.
L'ÉVANGILE, C'EST LA LIBERTÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Prime offerte aux abonnés
UNION ÉVANGÉLIQUE FRANÇAISE
Conférences publiques
à huit heures du soir
Mardi et Vendredi, 35, rue d’Estimau-
ville (quartier Notre-Dame— Le Havre)
mercredi, rue de l’Orphelinat (quartier de
la Mare-aux-Clercs — Sanvic)
Dimanche et Jeudi, réunions spéciales.
Lundi, annonces ultérieures.
ENTRÉE GRATUITE
Aucune collecte'n'est faite dans
les salles
NOTA. — On est invité d'apporter aux
réunions son Paroissien-Romain ou son
Nouveau-Testament pour suivre la lecture
et la méditation des Epîtres et des Evan
giles qui seront lus chaque dimanche dans
l’Eglise Catholique-Romaine.
La Bienfaisance du XIX e Siècle
Le pays où le paupérisme sévit avec le
plus d’intensité est l’Angleterre. Ce fléau
prend, chaque année, de nouvelles pro
portions, au point même d’inquiéter au
jourd’hui gravement les autorités, silong-
temps indifférentes. Un rapport vient
d’être dressé, par les soins du Home
Office.
Sur 1,000 habitants, il y a 23 pauvres en
Irlande, 24 en Ecosse et 28 en Angleterre.
Voilà des chiffres d’une saisissante et in
discutable éloquence.,.
Or, il n’est pas sans intérêt de rappro
cher ces statistiques de celles que publie,
à ce propos, une revue anglaise, en se ba
sant sur les mêmes données. — On y verra
qu’en Italie, — la pauvre Italie ! — il n’y a
que 9 pauvres sur 1,000 habitants, 8 en
France, 7 en Allemagne, 7 en Autriche,
6 aux Etats-Unis et 4 en Russie. Le seul
pays d’Europe qui puisse rivaliser, de
loin, avec la Grande Bretagne, est la Hol
lande, laquelle, bien qu’elle passe pour si
prospère, compte 20 indigents sur 1,000
âmes.
En Norvège, en Suède, en Suisse, le pau
périsme est pour ainsi dire inconnu. Au
Japon, il n’y a pas un indigent sur 5,000
personnes ; à Tokio, dont la population dé
passe 1,500,000 habitants, le dernier re-
DIRECTION :
H. HUCHET et G. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
censément a signalé 280 pauvres, en tout
et pour tout.
Heureux peuples ! ils peuvent nous en
remontrer en cela, commesur bien d’autres
points. Pourtant, sans nous énorgueillir,
ce que nous aurions grand tort, attendu
qu’il y a place pour beaucoup mieux. Nous
sommes obligés de reconnaître, que notre
assistance publique est supérieure à celles
de nos voisins. Si la légèreté est le défaut
national, la générosité fest aussi la fleur
des Français ; ils savent s’en parer avec
modestie et discrétion. Pour ne citer que
Paris, où la charité fait des prodiges.
L’Assistance publique ouvre ses asiles de
nuit, l’initiative privée ouvre ses refuges.
Combien peuvent-ils abriter de pauvres
gens?
L’Assistance publique a créé quatre
asiles : deux pour hommes, ceux du quai
Valmy et de la rue du Château-des-Ren-
tiers ; deux pour femmes, les asiles de la
rue Fessart et de la rue Stendhal. Chacun
de ces établissements peut recevoir un
millier de malheureux.
La charité privée a fait plus. Elle a créé
des retuges boulevard de Vaugirard, bou
levard de Charonne, rue de Tocqueville,
rue de Laghouat, rue Saint-Jacques, rue
de Crimée. Les enfants sont recueillis rue
de l’Ancienne-Comédie. Cinq à six mille
miséreux y trouvent un gîte.
Une dizaine de milliers d’êtres errants
peuvent ainsi, dans Paris, par ces terribles
nuits d’hiver, réchauffer leurs membres
engourdis aux foyers de la pitié officielle
ou privée.
A chacun on remet une fiche donnant
droit à une hospitalisation de trois nuits.
A peine arrivés, ils se déshabillent et
frottent de savon noir leur pauvre corps.
Une douche d’eau chaude les nettoie com
plètement; on les revêt d’une chemise,
d’un pantalon et d’une veste en toile propre
pendant que les loques dont ils étaient
couverts passent à l’étuve. Une soupe leur
est ensuite donnée, et ils vont reposer
dans des lits tout semblables à ceux où
dorment nos soldats. Les draps de ces lits
sont chaque jour passés à l’étuve. Le ma
tin, à six heures, réveil, soupe et sortie.
Ils doivent être rentrés le soir pour six
heures.
La gratuité est absolue.
Mais ce que le public ne connaît pas
assez, ce sont les excellentes œuvres d’as
sistance par le travail, d’hospitalité pour
les ouvriers sans asile, et de patronage
pour les jeunes gens en danger moral,
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre.. 1 Fr. 25
» franco à domicile 2 » 50
Prime offerte aux vendeurs
lesquelles ont pris naissance, grâce à l’in
fatigable initiative de ce vaillant philan
thrope chrétien, M. le pasteur Robin, de
Belleville.
Depuis l’inauguration des nouveaux bâ
timents. qui a été fêtée le 30 mars 1898,
l’exemple a été suivi par d’autres sociétés
philanthropiques françaises, à Paris, aussi
bien qu’en Province.
La « Maison Modèle » peut recevoir et
loger les nombreux ouvriers sans travail
qui vont frapper à ses portes. Ces portes \
sont d’ailleurs ouvertes à tous les mal- \
heureux sans asile et sans pain, quelle qt(e! r
soit leur patrie, quellé que soit leur reîj-i
gion, qui y arrivent porteurs d’un bon de
travail. Le travail offert est un travail fa
cile qui peut être exécuté après un très
court apprentissage. Le prix du travail
appartient tout entier à l’ouvrier qui l’a
exécuté ; il sert à couvrir ses frais de nour
riture et de coucher. Le surplus lui est
remis, soit sous forme de vêtements, soit
en argent.
L’individu ainsi hospitalisé, reste à la
maison hospitalière, s’il y travaille suffi
samment, jusqu’à ce qu’il ait trouvé une
situation définitive. Le temps qui lui reste
libre, peut être consacré à un travail sup
plémentaire pour s’acheter des vêtements,
ou à aller en ville se chercher du travail ;
le directeur lui donne à cet effet des indi
cations ou des recommandations. Les
hommes sont couchés dans des lits avec
des draps propres, dans un dortoir ou des
chambres individuelles ; leur nourriture
comprend par jour environ 1 kilogramme
de pain, 200 grammes de viande, des lé
gumes et 2 centilitres de vin.
L’Assistance par le travail, partout où
elle est suffisamment organisée, prévient
la mendicité et le vagabondage. Elle s’a
dresse aux hommes de bonne volonté qui
désirent ne devoir leur existence qu’au
travail libre et courageusement accepté.
Sa devise est : prévenir le mal pour n’a
voir pas à. le réprimer. Sans prétendre ré
soudre toutes les difficultés de la question
sociale, ni faire disparaître complètement
le paupérisme ; c’est encore un des meil
leurs moyens qu’on ait trouvés à la fin du
xix® siècle, pour en conjurer les dangers
et pour atténuer les souffrances du pauvre
monde.
Notre Père qui es aux Cieux!
donne-nous aujourd’hui notre pain
quotidien.
L'ÉVANGILE, C'EST LA LIBERTÉ !
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
Prime offerte aux abonnés
UNION ÉVANGÉLIQUE FRANÇAISE
Conférences publiques
à huit heures du soir
Mardi et Vendredi, 35, rue d’Estimau-
ville (quartier Notre-Dame— Le Havre)
mercredi, rue de l’Orphelinat (quartier de
la Mare-aux-Clercs — Sanvic)
Dimanche et Jeudi, réunions spéciales.
Lundi, annonces ultérieures.
ENTRÉE GRATUITE
Aucune collecte'n'est faite dans
les salles
NOTA. — On est invité d'apporter aux
réunions son Paroissien-Romain ou son
Nouveau-Testament pour suivre la lecture
et la méditation des Epîtres et des Evan
giles qui seront lus chaque dimanche dans
l’Eglise Catholique-Romaine.
La Bienfaisance du XIX e Siècle
Le pays où le paupérisme sévit avec le
plus d’intensité est l’Angleterre. Ce fléau
prend, chaque année, de nouvelles pro
portions, au point même d’inquiéter au
jourd’hui gravement les autorités, silong-
temps indifférentes. Un rapport vient
d’être dressé, par les soins du Home
Office.
Sur 1,000 habitants, il y a 23 pauvres en
Irlande, 24 en Ecosse et 28 en Angleterre.
Voilà des chiffres d’une saisissante et in
discutable éloquence.,.
Or, il n’est pas sans intérêt de rappro
cher ces statistiques de celles que publie,
à ce propos, une revue anglaise, en se ba
sant sur les mêmes données. — On y verra
qu’en Italie, — la pauvre Italie ! — il n’y a
que 9 pauvres sur 1,000 habitants, 8 en
France, 7 en Allemagne, 7 en Autriche,
6 aux Etats-Unis et 4 en Russie. Le seul
pays d’Europe qui puisse rivaliser, de
loin, avec la Grande Bretagne, est la Hol
lande, laquelle, bien qu’elle passe pour si
prospère, compte 20 indigents sur 1,000
âmes.
En Norvège, en Suède, en Suisse, le pau
périsme est pour ainsi dire inconnu. Au
Japon, il n’y a pas un indigent sur 5,000
personnes ; à Tokio, dont la population dé
passe 1,500,000 habitants, le dernier re-
DIRECTION :
H. HUCHET et G. HÉBERT
Evangélistes
43, rue Frédéric-Bellanger (Le Havre)
censément a signalé 280 pauvres, en tout
et pour tout.
Heureux peuples ! ils peuvent nous en
remontrer en cela, commesur bien d’autres
points. Pourtant, sans nous énorgueillir,
ce que nous aurions grand tort, attendu
qu’il y a place pour beaucoup mieux. Nous
sommes obligés de reconnaître, que notre
assistance publique est supérieure à celles
de nos voisins. Si la légèreté est le défaut
national, la générosité fest aussi la fleur
des Français ; ils savent s’en parer avec
modestie et discrétion. Pour ne citer que
Paris, où la charité fait des prodiges.
L’Assistance publique ouvre ses asiles de
nuit, l’initiative privée ouvre ses refuges.
Combien peuvent-ils abriter de pauvres
gens?
L’Assistance publique a créé quatre
asiles : deux pour hommes, ceux du quai
Valmy et de la rue du Château-des-Ren-
tiers ; deux pour femmes, les asiles de la
rue Fessart et de la rue Stendhal. Chacun
de ces établissements peut recevoir un
millier de malheureux.
La charité privée a fait plus. Elle a créé
des retuges boulevard de Vaugirard, bou
levard de Charonne, rue de Tocqueville,
rue de Laghouat, rue Saint-Jacques, rue
de Crimée. Les enfants sont recueillis rue
de l’Ancienne-Comédie. Cinq à six mille
miséreux y trouvent un gîte.
Une dizaine de milliers d’êtres errants
peuvent ainsi, dans Paris, par ces terribles
nuits d’hiver, réchauffer leurs membres
engourdis aux foyers de la pitié officielle
ou privée.
A chacun on remet une fiche donnant
droit à une hospitalisation de trois nuits.
A peine arrivés, ils se déshabillent et
frottent de savon noir leur pauvre corps.
Une douche d’eau chaude les nettoie com
plètement; on les revêt d’une chemise,
d’un pantalon et d’une veste en toile propre
pendant que les loques dont ils étaient
couverts passent à l’étuve. Une soupe leur
est ensuite donnée, et ils vont reposer
dans des lits tout semblables à ceux où
dorment nos soldats. Les draps de ces lits
sont chaque jour passés à l’étuve. Le ma
tin, à six heures, réveil, soupe et sortie.
Ils doivent être rentrés le soir pour six
heures.
La gratuité est absolue.
Mais ce que le public ne connaît pas
assez, ce sont les excellentes œuvres d’as
sistance par le travail, d’hospitalité pour
les ouvriers sans asile, et de patronage
pour les jeunes gens en danger moral,
PROPAGANDE :
100 exemplaires pris au Havre.. 1 Fr. 25
» franco à domicile 2 » 50
Prime offerte aux vendeurs
lesquelles ont pris naissance, grâce à l’in
fatigable initiative de ce vaillant philan
thrope chrétien, M. le pasteur Robin, de
Belleville.
Depuis l’inauguration des nouveaux bâ
timents. qui a été fêtée le 30 mars 1898,
l’exemple a été suivi par d’autres sociétés
philanthropiques françaises, à Paris, aussi
bien qu’en Province.
La « Maison Modèle » peut recevoir et
loger les nombreux ouvriers sans travail
qui vont frapper à ses portes. Ces portes \
sont d’ailleurs ouvertes à tous les mal- \
heureux sans asile et sans pain, quelle qt(e! r
soit leur patrie, quellé que soit leur reîj-i
gion, qui y arrivent porteurs d’un bon de
travail. Le travail offert est un travail fa
cile qui peut être exécuté après un très
court apprentissage. Le prix du travail
appartient tout entier à l’ouvrier qui l’a
exécuté ; il sert à couvrir ses frais de nour
riture et de coucher. Le surplus lui est
remis, soit sous forme de vêtements, soit
en argent.
L’individu ainsi hospitalisé, reste à la
maison hospitalière, s’il y travaille suffi
samment, jusqu’à ce qu’il ait trouvé une
situation définitive. Le temps qui lui reste
libre, peut être consacré à un travail sup
plémentaire pour s’acheter des vêtements,
ou à aller en ville se chercher du travail ;
le directeur lui donne à cet effet des indi
cations ou des recommandations. Les
hommes sont couchés dans des lits avec
des draps propres, dans un dortoir ou des
chambres individuelles ; leur nourriture
comprend par jour environ 1 kilogramme
de pain, 200 grammes de viande, des lé
gumes et 2 centilitres de vin.
L’Assistance par le travail, partout où
elle est suffisamment organisée, prévient
la mendicité et le vagabondage. Elle s’a
dresse aux hommes de bonne volonté qui
désirent ne devoir leur existence qu’au
travail libre et courageusement accepté.
Sa devise est : prévenir le mal pour n’a
voir pas à. le réprimer. Sans prétendre ré
soudre toutes les difficultés de la question
sociale, ni faire disparaître complètement
le paupérisme ; c’est encore un des meil
leurs moyens qu’on ait trouvés à la fin du
xix® siècle, pour en conjurer les dangers
et pour atténuer les souffrances du pauvre
monde.
Notre Père qui es aux Cieux!
donne-nous aujourd’hui notre pain
quotidien.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.18%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.18%.
- Auteurs similaires Industries et commerces non portuaires Industries et commerces non portuaires /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BmLHav011"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4565336v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4565336v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4565336v/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4565336v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4565336v
Facebook
Twitter