Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1933-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1933 01 juillet 1933
Description : 1933/07/01-1933/09/30. 1933/07/01-1933/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45653252
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
TRIMESTRIEL
3 e TRIMESTRE 1933
Fondé en 1898
ORGANE
supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
DES AMIS DE LA VÉRITÉ ET DE LA PAIX
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président d' Honneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL INTERNATIONAL
M me Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P. C.
Pasteur Frédéric BONHOMME, Wilhem SCHWARZ, Henri NADEL, Pasteur Marcel BOURQUIN,
Henri SC H M ITT, Louis GUÉTANT, Gaston MORMAL, Charles HAUS, Pierre HÉRING
M me - Marie FOUILLEN, Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
M mtp R. MEYNARD-WIEDMER, A. STILMANT-OFFERS, A.-C. LUYTEN-BLOCK.
ADMINISTRATION SOCIALE:
Abonnement :
Un an. 5 Irancs.
Le numéro O fr. 50
Chèques postaux :
Docteur Marius DUMESNiL
PARIS n» 217.31
Souscriptions :
Membre adhérent 1 O francs.
Membre actif 20 francs.
Membre militant. ... 50 francs
38, Avenue IV(arceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
La mise au point
L’objection de conscience devient un sujet
de terreur pour les patriotes et les traditionna-
listes. Une chose m’étonne c’est que des chré
tiens oublient que les vrais disciples de Jésus
ont résisté aux ordonnances idolâtres de la
Rome païenne et aux exigences de la Rome
papiste. Ces révoltés qui voulaient bien renon
cer par obéissance à la foi évangélique aux avan
tages mondains se refusaient à sacrifier leur
liberté spirituelle aux Césars militaristes ou
cléricaux, se souvenant de cette parole de
Pierre et de Jean : « Jugez s’il est juste,
devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’a
Dieu. » Mais la question n’est pas seulement
biblique elle est surtout humanitaire. Assuré
ment tout croyant : chrétien, juif, musulman
qui a sondé les Saintes-Ecritures, avec un esprit
critique sait bien que le 6 e commandant du
Décalogue, d’inspiration mosaïque et égyp
tienne se rapporte au meurtre individuel, à
l’homicide prémédité, en un mot à l’assassinat
et au crime. De même que le 4 e commandement
concerne le septième jour d’une semaine de six
jours ouvrables et non le premier jour, fut-il
le samedi ou le dimanche. On peut en dire au
tant du 7 e commandement qui ne s’applique
qu’à la femme mariée, en tant' qu’épouse ou
femme du prochain. C’est pour les besoins de
la cause bonne ou mauvaise, que l’Etat et
l’Eglise altèrent les textes sacrés : gardons-nous
de les imiter. Un protestant doit être un homme
de raison, à l’esprit critique, mais ne perdant
jamais de vue la charité pour les individus et la
tolérance pour les idées. La Vérité en Christ
nous affranchit des étroitesses du pharisaïsme
et de la bigoterie. Nous sommes alors qualifiés
pour juger impartialement l’objection de cons
cience. Paul a dit : « Heureux celui qui ne
SE CONDAMNE PAS LUI-MÊME DANS CE Qu’lL
approuve ! » Il semble après cette déclaration
que tout commentaire pour ou contre les objec
teurs, est superflu. Mais je ne veux pas mettre
encore le point final, car je tiens à faire remar
quer que personne n’a le droit de disposer de
la vie de son semblable et que tout être humain
est maître absolu de son âme et de son corps.
Qu’il lui plaise d’en faire un ‘holocauste à la
Patrie ou à l’Eglise, de partir en guerre pour le
salut national ou en croisade pour le salut spi
rituel, c’est son droit, il serait injuste de con
damner cet homme persuadé dans sa cons
cience de faire son devoir. Mais, je demande la
réciproque pour le réfractaire à nos lois qui ne
sont pas plus éternelles que notre vie tempo
raire. Car tout évolue, les mœurs et lés religions,
les sciences et les plaisirs. Qui voudrait revoir
l’esclavage ou la torture ? Qui désire que la
femme redevienne l’assujettie et la domestique
familiale comme au temps patriarcal ?
L’heure sonnera où l’on considérera comme une
monstruosité d’obliger un homme à tuer mal
gré lui. Ce sera un scandale aussi grand que le
bûcher de Michel Servet de contraindre des
citoyens à se renier, à abdiquer leurs convic
tions. Déjà un Père jésuite, en 1537, a témoigné
que l’homicide devait être conscient et non un
service commandé. C’est le délégué espagnol à
la conférence du Désarmement à Genève qui
a rappelé ce fait, pour appuyer la demande de
son collègue norvégien, en faveur du respect
de la liberté de conscience.
Les chrétiens indépendants, les libres croyants
vont-ils se laisser damer le pion par les compa
gnons d’Ignace de Loyola ou les catholiques à
retardement ? Je ne veux pas leur faire l’injure
de les croire capables de défendre le sacrilège
patriotique avec le zèle des inquisiteurs d’au
trefois pour la religion romaine.
Non, il est préférable de chercher une solu
tion équitable donnant satisfaction à l’indi-
dividu et à la Société. Car ces jeunes gens que
vous molestez, maltraitez, emprisonnez, sont
zélés pour le bien ! Cette expression aposto
lique leur est certainement applicable, aussi
peut-on terminer par la citation de l’apôtre
Pierre à leur adresse :
« N’ayez des hommes aucune crainte,
ET NE SOYEZ PAS TROUBLÉS ; MAIS SANCTI
FIEZ DANS VOS CŒURS LE SEIGNEUR ClIRIST ;
ÉTANT TOUJOURS PRÊT A VOUS DEFENDRE,
^VEC DOUCEUR ET RESPECT, DEVANT QUI-
LE PHÉNOMÈNE
Le Chancelier Adolphe Hitler est en passe
de devenir le plus grand homme de l’Allemagne.
Il faut avouer que s’il a des défauts et des pro
cédés détestables, il a aussi des qualités appré
ciables, la première, celle d’avoir le courage de
ses convictions. Et si nous devons déplorer et
protester contre ses atteintes à la liberté des
Juifs Pacifistes, Socialistes, Nudistes, qui ne rap
pellent que de trop l’intolérance cléricale et
l’Inquisition catholique, il n’en demeure pas
moins vrai, et son Discours-Déclaration au Reichs
tag l’a prouvé qu’il veut le bien de l’Allemagne,
ce qui est son devoir, et l’égalité internationale,
ce qui est son droit. Un peuple qui souffre de
puis l’Armistice, et qui a eu 224.900 suicides
d’hommes, de femmes, de vieillards et d’en
fants poussés au désespoir et au dégoût de la
vie par la détresse et la misère, cela compte.
A moins de n’avoir pas de cœur, on ne peut
blâmer les Allemands de chercher à se- sauver
par tous les moyens, même avec le « Führer »,
Autrichien naturalisé, prolétaire et ancien sous-
olficier de l’Armée du Kaiser.
Mais, il est regrettable que le Chancelier Hitler
ne comprenne pas qu’il pourrait mettre fin à
la course aux Armements et à la folie du Mili
tarisme. Il n’y aurait qu’à appliquer les clauses
militaires du traité de Versailles à toutes les
Nations.
A savoir, I’Abolition du service obliga
toire, lequel est la forme la, plus caractérisée
du militarisme intégral, et son remplacement
par des milices de volontaires selon le pour
centage de la population métropolitaine et
coloniale. Voilà ce que Hitler aurait dû pro
poser, au lieu d’envisager la reprise du service
Spartiate et de l’esclavage antique, il lui serait
alors beaucoup pardonné, même par peux qu’il
a traités odieusement, sans aucune raison va
lable. H. H.
iiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiin
Pour la Oérité
Mon article sur le « Phénomène Hitler » m’a
valu avec les approbations de nombreux paci
fistes celles, mélangées de critiques, d’un lec
teur de Winterthur. Ce correspondant me re
proche d’avoir en parlant de « la persécution
systématique et brutale des Juifs en Allemagne,
et de la brutalité et de la haine réveillées par
Hitler » cru aux mensonges répandus par la
presse juive internationale. Cependant les faits
sont là nombreux et les milliers de juifs qui ont
dû fuir l’Allemagne peuvent en témoigner.
Mais laissons de côté les Juifs pour parler
des pacifistes. J’en connais un, prêtre catho
lique qui a dû fuir après que les nazis ont sac
cagé sa maison et détruit son œuvre. Et j’ai eu
l’occasion de voir des amis pacifistes, catho
liques ou protestants, dont toutes les allées et
venues sont suivies pal un nazi en armes posté
devant leur maison. A part cela ils sont libres
et tranquilles !
Nous n’avons jamais tu les vérités qui étaient
défavorables à nos dirigeants, et nous avons
jugé .sans indulgence la politique française
mais nous ne voulons pas admirer de parti
pris ce qui se fait de l’autre côté de la fron
tière. Nous ne sommes ni germanophobes ni
germanophiles : nous essayons seulement de
servir la Vérité.
D r M. DUMESNIL.
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiBiBiiiiiiiimmiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiu
CONQUE^VOUS DEMANDE RAISON DE l’eSPERANCE
QUI EST EN VOUS, ET AYANT UNE BONNE CONS
CIENCE, AFIN QUE, LA MÊME OU ILS VOUS CA
LOMNIENT COMME SI VOUS ÉTIEZ DÇS MALFAI
TEURS, CEUX QUI DÉCRIENT VOTRE BONNE
CONDUITE AU CHRIST SOIENT COUVERTS DE
CONFUSION. Car il vaut MIEUX souffrir, si
TELLE EST LA VOLONTÉ DE DlEU, EN FAISAIT
LE BIEN QU’EN FAISANT LE MAL. »
Ceci dit, la cause est entendue, à nos amis de
conclure.
Hsnw HUCHET.
Police internationale
A Monsieur HENDERSON, pré
sident de la Conférence pour
la réduction et la limitation
des armements, Genève.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de
votre lettre, et de vous en remercier bien vive
ment.
« La France, dit l’Allemagne, prétend main-
« tenir par la contrainte l’injuste situation
« actuelle. C’est l’unique but de sa proposition
« tendant à organiser une police internationale.
«Je ne veux pas me prêter au renforcement
« du statu quo. »
L’Angleterre, l’Italie, l’U. R. S. S., et l’Amé
rique appuient plus ou moins la thèse alle
mande.
Si, d’après ces pays, une police internationale
ME PEUT QUE FAIRE OBSTACLE AUX PROGRES
de l’équité entre nations, en ce cas les po
lices nationales ne peuvent qu’enrayer, à l’in
térieur de chaque Etat, les progrès de la jus
tice, dans les rapports entre citoyens, groupe
ments, provinces, ou départements. Dans ces
conditions, je m'étonne que les protagonistes
de la thèse allemande les gouvernements de
Grande-Bretagne, d’Italie, d’U. R. S. S., et
des Etats-Unis d’Amérique) ne licencient pas
leurs gendarmes et leurs policiers. S’il est « immo
ral », selon l’élégante expression utilisée par des
« pacifistes » objecteurs de conscience, de songer
à doter le Tribunal de La Haye de gendarmes
pour faire respecter ses décisions, pourquoi les
tribunaux de Grande-Bretagne, d’Allemagne,
d’Italie, d’U. R. S. S., et d’Amérique se servent-
ils de gendarmes pour sanctionner leurs juge
ments ? Ce qu’ils préconisent avec tant de cha
leur sur le plan international, les gouvernements
des pays en question devraient bien le réaliser
d’abord sur le plan national, à titre d’exemple.
Quant à l’égalité des droits : ici encore deux
formules, essentiellement opposées, sont en
présence.
La première peut se résumer comme suit :
les géants et les pygmées ont droit aux mêmes
armes, offensives ou défensives. Leurs armements
doivent diminuer graduellement, dans la même
proportion. Egalité de statut. Quand les géants
et les pygmées ne seront plus armés que de bâ
tons, alors régnera l’égalité parfaite, et la sécu
rité. J’ajoute : mais il faudra aussi raccourcir
un peu les géants, de manière à en faire des pyg
mées. Sinon point de véritable égalité.
Deuxième formule : personne n’a le droit
d’être à la fois juge et partie. Géants et pyg
mées sont égaux devant le Tribunal. Les uns
et les autres ont droit à une égale protection
du gendarme. Egalité de statut. (Chaque pro
vince n’est pas pourvue d’une gendarmerie
propre. U y a une gendarmerie, pour l’ensemble
du pays.)
Entre ces deux conceptions de la paix, point
de commune mesure.
La première sera erronée jusqu’au jour où
les prédicateurs, ecclésiastiques ou laïques, au
ront enfin réussi à transformer les hommes en
anges aux ailes d’azur. Aussi cette conception
conduit-elle en droite ligne aux troubles et à la
guerre. C’est d’ailleurs ce qui explique son écla
tant succès (tout particulièrement auprès des
impérialistes et des révolutionnaires), tant il
est vrai que les violents forment l’immense
majorité des hommes.
La seconde suggestion, elle, simplement lo
gique, issue de l’impersonnelle raison, mène
à la paix organisée, au progrès sans effusion de
sang. Elle n’est pas du goût des pacifistes ro
mantiques. C’est normal : la passion mystique
dont ils brûlent obnubile leur entendement.
Si bien que, sans le savoir, ces malheureux par
tagent la façon de voir.des « géants » impérialistes
au sujet de l'égalité de statut, et collaborent ainsi
avec les pires bellicistes : pendant la guerre, il
arrive que certaines troupes, ingénieuses, se
constituent un bouclier en obligeant les civils
du pays adverse à marcher devant elles ; mais,
tandis que ces civils ne protègent les guerriers
que contraints et forcés, les pacifistes roman
tiques, eux, le font avec un ineffable enthou
siasme. Ils hurlent avec les loups.
Aussi, Monsieur le Président, devient-il de
plus en plus urgent que chacun prenne, sans
réticences, ses responsabilités, en se pronon
çant nettement pour ou contre l’idée de police
internationale — autrement dit : pour ou contre
la Paix.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président,
l’assurance de mes sentiments très respectueux.
MORMAL Gaston,
Conseiller du M. P. C., Belgique.
‘P.-S. — L’Amérique dit : « Que l’Europe
désarme, et ainsi elle pourra payer ses dettes. »
Réponse : Que les Etats-Unis licencient leurs
policiers, ou bien qu’ils marquent leur accord
sur la proposition de doter la Cour de La Haye
de gendarmes internationaux. Si cette dernière
suggestion est accueillie, les économies réalisées
par l’Amérique, grâce à son propre désarme
ment, s’avéreront tellement considérables, qu’elle
n’insistera plus pour le paiement des dettes.
Et la Belgique témoignera sa reconnaissance
à ce grand pays, dont l’heureuse initiative a
fait, du « définitif » plan Young, un chiffon de
papier. Quant aux réparations de guerre inté
grales qui nous ffirent solennellement promises,
notamment par nos amis d’Outr< -Atlantique
eux-mêmes, nous pourrons, sans inconvénients
. majeurs, les passer par « profits et pertes ».
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Pour continuer
à expliquer le
« phénomène Hitler »
*
L'article de tête du dernier numéro de Z’Uni-
versel qui nous a valu de nombreuses lettres
intéressantes a trouvé des confirmations de diffé-
rents côtés. Voici un extrait de l'article de M. Paul
Diestelbarlh dans « Vu » qui éclairq encore un
côté de ce grand événement j)olitique.
Les jeunes gens, écrit M. Diesteîbarth, qui,
depuis quatre et cinq ans, ont terminé leurs
études et restent à la charge de leurs parents,
faute de pouvoir se créer une situation, ces
jeunes ingénieurs, professeurs, juristes et doc
teurs qui ne savent comment employer un temps
inutile, ces jeunes filles qui se fanent parce que
leurs fiancés ne peuvent penser à les épouser —
tous réagissent par la volonté de l'unité contre
l’immense danger qu’ils voient se dresser de
vant eux. « Si nous étions unis, nous serions
forts, mais -nous sommes faibles et le monde se
moque de nous, parce que nous ne sommes
pas unis. » Voici leur raisonnement.
Le désir du peuple allemand d’être enfin uni
après des siècles de discorde et de luttes fratri
cides, est légitime. Tout être aspire naturelle
ment à la synthèse et à l’équilibre. L’âme alle
mande est aussi bien un être collectif que l’âme
française ; elle a le même droit — et le devoir
impérieux — de devenir une personne. Com
ment veut-on que l’Europe s’unisse si l’Alle
magne, un des éléments les plus importants
de la future Europe, n’a pas encore pu réaliser
son unité ? L’intérêt bien compris de la France
ne s’oppose en rien à l’unification de l’Alle
magne. Tant que celle-ci sera malade l’Europe
ne pourra guérir.
Nous nous trouvons là en présence d’un de
ces courants occultes et puissants qui meuvent
les hommes et les choses et font agir les masses
contrairement à tout pronostic, à la raison
même. Ce fut comme une vague d’intuition qui
déborda tout et fit tout à coup comprendre au
peuple, aux petites gens : « Non, il ne faut plus
de ça, le temps des petits rois est passé, il ne
faut plus de discorde, plus de scissions. C’est
fini, voilà le moment pour faire l’union du peuple
allemand, de faire du peuple allemand une
nation. » Voici la raison pour laquelle, ils ont
voté pour Hitler, homme du peuple, contre
les autorités, contre les royalistes, contre ceux
qui affectaient de défendre leurs droits parti
culiers. Ils ont agi par instinct sans trop se
rendre compte des conséquences possibles. Il
fallait enfin faire funion du peuple allemand.
.
i
3 e TRIMESTRE 1933
Fondé en 1898
ORGANE
supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
DES AMIS DE LA VÉRITÉ ET DE LA PAIX
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président d' Honneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL INTERNATIONAL
M me Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P. C.
Pasteur Frédéric BONHOMME, Wilhem SCHWARZ, Henri NADEL, Pasteur Marcel BOURQUIN,
Henri SC H M ITT, Louis GUÉTANT, Gaston MORMAL, Charles HAUS, Pierre HÉRING
M me - Marie FOUILLEN, Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
M mtp R. MEYNARD-WIEDMER, A. STILMANT-OFFERS, A.-C. LUYTEN-BLOCK.
ADMINISTRATION SOCIALE:
Abonnement :
Un an. 5 Irancs.
Le numéro O fr. 50
Chèques postaux :
Docteur Marius DUMESNiL
PARIS n» 217.31
Souscriptions :
Membre adhérent 1 O francs.
Membre actif 20 francs.
Membre militant. ... 50 francs
38, Avenue IV(arceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
La mise au point
L’objection de conscience devient un sujet
de terreur pour les patriotes et les traditionna-
listes. Une chose m’étonne c’est que des chré
tiens oublient que les vrais disciples de Jésus
ont résisté aux ordonnances idolâtres de la
Rome païenne et aux exigences de la Rome
papiste. Ces révoltés qui voulaient bien renon
cer par obéissance à la foi évangélique aux avan
tages mondains se refusaient à sacrifier leur
liberté spirituelle aux Césars militaristes ou
cléricaux, se souvenant de cette parole de
Pierre et de Jean : « Jugez s’il est juste,
devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’a
Dieu. » Mais la question n’est pas seulement
biblique elle est surtout humanitaire. Assuré
ment tout croyant : chrétien, juif, musulman
qui a sondé les Saintes-Ecritures, avec un esprit
critique sait bien que le 6 e commandant du
Décalogue, d’inspiration mosaïque et égyp
tienne se rapporte au meurtre individuel, à
l’homicide prémédité, en un mot à l’assassinat
et au crime. De même que le 4 e commandement
concerne le septième jour d’une semaine de six
jours ouvrables et non le premier jour, fut-il
le samedi ou le dimanche. On peut en dire au
tant du 7 e commandement qui ne s’applique
qu’à la femme mariée, en tant' qu’épouse ou
femme du prochain. C’est pour les besoins de
la cause bonne ou mauvaise, que l’Etat et
l’Eglise altèrent les textes sacrés : gardons-nous
de les imiter. Un protestant doit être un homme
de raison, à l’esprit critique, mais ne perdant
jamais de vue la charité pour les individus et la
tolérance pour les idées. La Vérité en Christ
nous affranchit des étroitesses du pharisaïsme
et de la bigoterie. Nous sommes alors qualifiés
pour juger impartialement l’objection de cons
cience. Paul a dit : « Heureux celui qui ne
SE CONDAMNE PAS LUI-MÊME DANS CE Qu’lL
approuve ! » Il semble après cette déclaration
que tout commentaire pour ou contre les objec
teurs, est superflu. Mais je ne veux pas mettre
encore le point final, car je tiens à faire remar
quer que personne n’a le droit de disposer de
la vie de son semblable et que tout être humain
est maître absolu de son âme et de son corps.
Qu’il lui plaise d’en faire un ‘holocauste à la
Patrie ou à l’Eglise, de partir en guerre pour le
salut national ou en croisade pour le salut spi
rituel, c’est son droit, il serait injuste de con
damner cet homme persuadé dans sa cons
cience de faire son devoir. Mais, je demande la
réciproque pour le réfractaire à nos lois qui ne
sont pas plus éternelles que notre vie tempo
raire. Car tout évolue, les mœurs et lés religions,
les sciences et les plaisirs. Qui voudrait revoir
l’esclavage ou la torture ? Qui désire que la
femme redevienne l’assujettie et la domestique
familiale comme au temps patriarcal ?
L’heure sonnera où l’on considérera comme une
monstruosité d’obliger un homme à tuer mal
gré lui. Ce sera un scandale aussi grand que le
bûcher de Michel Servet de contraindre des
citoyens à se renier, à abdiquer leurs convic
tions. Déjà un Père jésuite, en 1537, a témoigné
que l’homicide devait être conscient et non un
service commandé. C’est le délégué espagnol à
la conférence du Désarmement à Genève qui
a rappelé ce fait, pour appuyer la demande de
son collègue norvégien, en faveur du respect
de la liberté de conscience.
Les chrétiens indépendants, les libres croyants
vont-ils se laisser damer le pion par les compa
gnons d’Ignace de Loyola ou les catholiques à
retardement ? Je ne veux pas leur faire l’injure
de les croire capables de défendre le sacrilège
patriotique avec le zèle des inquisiteurs d’au
trefois pour la religion romaine.
Non, il est préférable de chercher une solu
tion équitable donnant satisfaction à l’indi-
dividu et à la Société. Car ces jeunes gens que
vous molestez, maltraitez, emprisonnez, sont
zélés pour le bien ! Cette expression aposto
lique leur est certainement applicable, aussi
peut-on terminer par la citation de l’apôtre
Pierre à leur adresse :
« N’ayez des hommes aucune crainte,
ET NE SOYEZ PAS TROUBLÉS ; MAIS SANCTI
FIEZ DANS VOS CŒURS LE SEIGNEUR ClIRIST ;
ÉTANT TOUJOURS PRÊT A VOUS DEFENDRE,
^VEC DOUCEUR ET RESPECT, DEVANT QUI-
LE PHÉNOMÈNE
Le Chancelier Adolphe Hitler est en passe
de devenir le plus grand homme de l’Allemagne.
Il faut avouer que s’il a des défauts et des pro
cédés détestables, il a aussi des qualités appré
ciables, la première, celle d’avoir le courage de
ses convictions. Et si nous devons déplorer et
protester contre ses atteintes à la liberté des
Juifs Pacifistes, Socialistes, Nudistes, qui ne rap
pellent que de trop l’intolérance cléricale et
l’Inquisition catholique, il n’en demeure pas
moins vrai, et son Discours-Déclaration au Reichs
tag l’a prouvé qu’il veut le bien de l’Allemagne,
ce qui est son devoir, et l’égalité internationale,
ce qui est son droit. Un peuple qui souffre de
puis l’Armistice, et qui a eu 224.900 suicides
d’hommes, de femmes, de vieillards et d’en
fants poussés au désespoir et au dégoût de la
vie par la détresse et la misère, cela compte.
A moins de n’avoir pas de cœur, on ne peut
blâmer les Allemands de chercher à se- sauver
par tous les moyens, même avec le « Führer »,
Autrichien naturalisé, prolétaire et ancien sous-
olficier de l’Armée du Kaiser.
Mais, il est regrettable que le Chancelier Hitler
ne comprenne pas qu’il pourrait mettre fin à
la course aux Armements et à la folie du Mili
tarisme. Il n’y aurait qu’à appliquer les clauses
militaires du traité de Versailles à toutes les
Nations.
A savoir, I’Abolition du service obliga
toire, lequel est la forme la, plus caractérisée
du militarisme intégral, et son remplacement
par des milices de volontaires selon le pour
centage de la population métropolitaine et
coloniale. Voilà ce que Hitler aurait dû pro
poser, au lieu d’envisager la reprise du service
Spartiate et de l’esclavage antique, il lui serait
alors beaucoup pardonné, même par peux qu’il
a traités odieusement, sans aucune raison va
lable. H. H.
iiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiin
Pour la Oérité
Mon article sur le « Phénomène Hitler » m’a
valu avec les approbations de nombreux paci
fistes celles, mélangées de critiques, d’un lec
teur de Winterthur. Ce correspondant me re
proche d’avoir en parlant de « la persécution
systématique et brutale des Juifs en Allemagne,
et de la brutalité et de la haine réveillées par
Hitler » cru aux mensonges répandus par la
presse juive internationale. Cependant les faits
sont là nombreux et les milliers de juifs qui ont
dû fuir l’Allemagne peuvent en témoigner.
Mais laissons de côté les Juifs pour parler
des pacifistes. J’en connais un, prêtre catho
lique qui a dû fuir après que les nazis ont sac
cagé sa maison et détruit son œuvre. Et j’ai eu
l’occasion de voir des amis pacifistes, catho
liques ou protestants, dont toutes les allées et
venues sont suivies pal un nazi en armes posté
devant leur maison. A part cela ils sont libres
et tranquilles !
Nous n’avons jamais tu les vérités qui étaient
défavorables à nos dirigeants, et nous avons
jugé .sans indulgence la politique française
mais nous ne voulons pas admirer de parti
pris ce qui se fait de l’autre côté de la fron
tière. Nous ne sommes ni germanophobes ni
germanophiles : nous essayons seulement de
servir la Vérité.
D r M. DUMESNIL.
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiBiBiiiiiiiimmiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiu
CONQUE^VOUS DEMANDE RAISON DE l’eSPERANCE
QUI EST EN VOUS, ET AYANT UNE BONNE CONS
CIENCE, AFIN QUE, LA MÊME OU ILS VOUS CA
LOMNIENT COMME SI VOUS ÉTIEZ DÇS MALFAI
TEURS, CEUX QUI DÉCRIENT VOTRE BONNE
CONDUITE AU CHRIST SOIENT COUVERTS DE
CONFUSION. Car il vaut MIEUX souffrir, si
TELLE EST LA VOLONTÉ DE DlEU, EN FAISAIT
LE BIEN QU’EN FAISANT LE MAL. »
Ceci dit, la cause est entendue, à nos amis de
conclure.
Hsnw HUCHET.
Police internationale
A Monsieur HENDERSON, pré
sident de la Conférence pour
la réduction et la limitation
des armements, Genève.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de
votre lettre, et de vous en remercier bien vive
ment.
« La France, dit l’Allemagne, prétend main-
« tenir par la contrainte l’injuste situation
« actuelle. C’est l’unique but de sa proposition
« tendant à organiser une police internationale.
«Je ne veux pas me prêter au renforcement
« du statu quo. »
L’Angleterre, l’Italie, l’U. R. S. S., et l’Amé
rique appuient plus ou moins la thèse alle
mande.
Si, d’après ces pays, une police internationale
ME PEUT QUE FAIRE OBSTACLE AUX PROGRES
de l’équité entre nations, en ce cas les po
lices nationales ne peuvent qu’enrayer, à l’in
térieur de chaque Etat, les progrès de la jus
tice, dans les rapports entre citoyens, groupe
ments, provinces, ou départements. Dans ces
conditions, je m'étonne que les protagonistes
de la thèse allemande les gouvernements de
Grande-Bretagne, d’Italie, d’U. R. S. S., et
des Etats-Unis d’Amérique) ne licencient pas
leurs gendarmes et leurs policiers. S’il est « immo
ral », selon l’élégante expression utilisée par des
« pacifistes » objecteurs de conscience, de songer
à doter le Tribunal de La Haye de gendarmes
pour faire respecter ses décisions, pourquoi les
tribunaux de Grande-Bretagne, d’Allemagne,
d’Italie, d’U. R. S. S., et d’Amérique se servent-
ils de gendarmes pour sanctionner leurs juge
ments ? Ce qu’ils préconisent avec tant de cha
leur sur le plan international, les gouvernements
des pays en question devraient bien le réaliser
d’abord sur le plan national, à titre d’exemple.
Quant à l’égalité des droits : ici encore deux
formules, essentiellement opposées, sont en
présence.
La première peut se résumer comme suit :
les géants et les pygmées ont droit aux mêmes
armes, offensives ou défensives. Leurs armements
doivent diminuer graduellement, dans la même
proportion. Egalité de statut. Quand les géants
et les pygmées ne seront plus armés que de bâ
tons, alors régnera l’égalité parfaite, et la sécu
rité. J’ajoute : mais il faudra aussi raccourcir
un peu les géants, de manière à en faire des pyg
mées. Sinon point de véritable égalité.
Deuxième formule : personne n’a le droit
d’être à la fois juge et partie. Géants et pyg
mées sont égaux devant le Tribunal. Les uns
et les autres ont droit à une égale protection
du gendarme. Egalité de statut. (Chaque pro
vince n’est pas pourvue d’une gendarmerie
propre. U y a une gendarmerie, pour l’ensemble
du pays.)
Entre ces deux conceptions de la paix, point
de commune mesure.
La première sera erronée jusqu’au jour où
les prédicateurs, ecclésiastiques ou laïques, au
ront enfin réussi à transformer les hommes en
anges aux ailes d’azur. Aussi cette conception
conduit-elle en droite ligne aux troubles et à la
guerre. C’est d’ailleurs ce qui explique son écla
tant succès (tout particulièrement auprès des
impérialistes et des révolutionnaires), tant il
est vrai que les violents forment l’immense
majorité des hommes.
La seconde suggestion, elle, simplement lo
gique, issue de l’impersonnelle raison, mène
à la paix organisée, au progrès sans effusion de
sang. Elle n’est pas du goût des pacifistes ro
mantiques. C’est normal : la passion mystique
dont ils brûlent obnubile leur entendement.
Si bien que, sans le savoir, ces malheureux par
tagent la façon de voir.des « géants » impérialistes
au sujet de l'égalité de statut, et collaborent ainsi
avec les pires bellicistes : pendant la guerre, il
arrive que certaines troupes, ingénieuses, se
constituent un bouclier en obligeant les civils
du pays adverse à marcher devant elles ; mais,
tandis que ces civils ne protègent les guerriers
que contraints et forcés, les pacifistes roman
tiques, eux, le font avec un ineffable enthou
siasme. Ils hurlent avec les loups.
Aussi, Monsieur le Président, devient-il de
plus en plus urgent que chacun prenne, sans
réticences, ses responsabilités, en se pronon
çant nettement pour ou contre l’idée de police
internationale — autrement dit : pour ou contre
la Paix.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président,
l’assurance de mes sentiments très respectueux.
MORMAL Gaston,
Conseiller du M. P. C., Belgique.
‘P.-S. — L’Amérique dit : « Que l’Europe
désarme, et ainsi elle pourra payer ses dettes. »
Réponse : Que les Etats-Unis licencient leurs
policiers, ou bien qu’ils marquent leur accord
sur la proposition de doter la Cour de La Haye
de gendarmes internationaux. Si cette dernière
suggestion est accueillie, les économies réalisées
par l’Amérique, grâce à son propre désarme
ment, s’avéreront tellement considérables, qu’elle
n’insistera plus pour le paiement des dettes.
Et la Belgique témoignera sa reconnaissance
à ce grand pays, dont l’heureuse initiative a
fait, du « définitif » plan Young, un chiffon de
papier. Quant aux réparations de guerre inté
grales qui nous ffirent solennellement promises,
notamment par nos amis d’Outr< -Atlantique
eux-mêmes, nous pourrons, sans inconvénients
. majeurs, les passer par « profits et pertes ».
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Pour continuer
à expliquer le
« phénomène Hitler »
*
L'article de tête du dernier numéro de Z’Uni-
versel qui nous a valu de nombreuses lettres
intéressantes a trouvé des confirmations de diffé-
rents côtés. Voici un extrait de l'article de M. Paul
Diestelbarlh dans « Vu » qui éclairq encore un
côté de ce grand événement j)olitique.
Les jeunes gens, écrit M. Diesteîbarth, qui,
depuis quatre et cinq ans, ont terminé leurs
études et restent à la charge de leurs parents,
faute de pouvoir se créer une situation, ces
jeunes ingénieurs, professeurs, juristes et doc
teurs qui ne savent comment employer un temps
inutile, ces jeunes filles qui se fanent parce que
leurs fiancés ne peuvent penser à les épouser —
tous réagissent par la volonté de l'unité contre
l’immense danger qu’ils voient se dresser de
vant eux. « Si nous étions unis, nous serions
forts, mais -nous sommes faibles et le monde se
moque de nous, parce que nous ne sommes
pas unis. » Voici leur raisonnement.
Le désir du peuple allemand d’être enfin uni
après des siècles de discorde et de luttes fratri
cides, est légitime. Tout être aspire naturelle
ment à la synthèse et à l’équilibre. L’âme alle
mande est aussi bien un être collectif que l’âme
française ; elle a le même droit — et le devoir
impérieux — de devenir une personne. Com
ment veut-on que l’Europe s’unisse si l’Alle
magne, un des éléments les plus importants
de la future Europe, n’a pas encore pu réaliser
son unité ? L’intérêt bien compris de la France
ne s’oppose en rien à l’unification de l’Alle
magne. Tant que celle-ci sera malade l’Europe
ne pourra guérir.
Nous nous trouvons là en présence d’un de
ces courants occultes et puissants qui meuvent
les hommes et les choses et font agir les masses
contrairement à tout pronostic, à la raison
même. Ce fut comme une vague d’intuition qui
déborda tout et fit tout à coup comprendre au
peuple, aux petites gens : « Non, il ne faut plus
de ça, le temps des petits rois est passé, il ne
faut plus de discorde, plus de scissions. C’est
fini, voilà le moment pour faire l’union du peuple
allemand, de faire du peuple allemand une
nation. » Voici la raison pour laquelle, ils ont
voté pour Hitler, homme du peuple, contre
les autorités, contre les royalistes, contre ceux
qui affectaient de défendre leurs droits parti
culiers. Ils ont agi par instinct sans trop se
rendre compte des conséquences possibles. Il
fallait enfin faire funion du peuple allemand.
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