Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1930-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1930 01 octobre 1930
Description : 1930/10/01-1930/12/31. 1930/10/01-1930/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45653148
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
23 e ANNÉE
TRIMESTRIEL
4 me TRIIVIESTR
v * <
a. .--ta*
X 'UNIVERSEL
Fondé en 1898, supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
Mouoement Pacifique Chrétien
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président cTHonneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL :
Mme Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P. C.
P r Frédéric BONHOMME, Henri NADEL, P r Hermann KUTTER
P r Joël THÉZARD, Louis GUÉTANT, Albert CASTIAUX, Dr Henry MARIAVÉ.
Miss P. H. PECKOVER. Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
A. STILMANT-OFFERS, G. LUYTEN-BLOCK.
Les articles n'engagent que la responsabilité des rédacl&t,irs.
Abonnement :
Un an 5 francs.
Le numéro..,. ... O fr. 50
ADMINISTRATION :
Chèques postaux :
Docteur Mariüs DUMESNIL
PARIS rt* 317.31
Souscriptions :
Membre adhérent 1 O francs.
Membre actif. 20 francs.
Membre militant.... 50 francs
3®, Avenue Marceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
Une Crise Mondiale civilisation
Les Signes des Temps , sous la plume de
M. F. Blanzat a donné à ses lecteurs une
excellente appréciation des faits économiques
ou de la surproduction. Nos amis seront
heureux de connaître l’opinion adventiste, à
laquelle nous ajoutons courtoisement notre
propre opinion.
« Ce n’est pas la première fois, dans le
cours de l’histoire, que les nations se sont
trouvées en présence d’une crise économi
que provoquée par la surproduction des ma
tières manufacturées. Elles l’ont toujours
résolue par la colonisation ou la guerre.
« La première de ces solutions est à peu
près impossible aujourdhui. Le monde en-,
tier est entre les mains des nations manu
facturières. Toutest pris,en Afrique, en Orient
et ailleurs. Il n’y a plus de place vacante,
plus de colonies à conquérir, et par consé
quent plus de débouchés à ouvrir
« La situation est grave, et ni le protec
tionnisme, ni le libre échange ne peuvent
l’améliorer.
« Il y aura de l’angoisse parmi les nations »,
dit la Parole prophétique, et ce temps est
venu.
«Comment résoudre, en effet,ce problème?
Ces millions de travailleurs vivant de l’indus
trie, la plupart ont été arrachés à l’agricul
ture. Ils ont produit bien au delà des besoins, et
maintenant ils chôment, ils souffrent, ils récla
ment leur droit à la vie. Que vont ils faire ?
Une révolulion politique changerait-elle la
face des choses ? Les travaillistes sont au
pouvoir en Angleterre et le chômage continu
quand même, et s’aggrave.
« Il reste la seconde solution : la guerre,
et c’est elle qui prévaudra, en dépit des efforts
des pacifistes et des idéalistes de tous les partis.
La vision d’épouvante arrêtera un certain
temps les nations. L’horreur du carnage, les
conséquenses terribles de l’ouragan destruc
teur retarderont l’étincelle qui mettra le feu
aux quatre coins de l’univers. Seulement, la
faim est mauvaise conseillère. Elle pousse au
risque-tout, et les dirigeants, affolés, diront
comme Napoléon I er : « Autant vaut faire de
la chair à canon que de la chair à misère. »
« Nous en sommes, au point de vue écono
mique, dans les mêmes conditions qu’en 1914
peut-être plus mal ! ! !
« Un jour que Jérusalem était en fête,
toute au plaisir, Jésus du haut d’une colline,
la contempla et II pleura... D’avance, Il
voyait son sort lamentable et sa fin terrible.
La nation juive ne connut pas le jour de sa
visitation. Elle repoussa son Messie..
« Les nations sont actuellement dans le
même état. Comme les Juifs d’alors, elles
ignorent ce qu’est l’amour du prochain, et le
Livre qui leur ferait connaître n’est pas ap
précié, pas même lu. »
Ce n’est pas pourrienque Paul Deschanel.
disait en 1914 à Ernest Judet : « Nous entrons
DANS UNE PÉRIODE DE GUERRES ÉCONOMIQUES QUI
DURERONT PEUT-ÊTRE 200 ANS, COMME LES
GUERRES RELIGIEUSES. »
Bibliquement et socialement parlant notre
confrère est dans la Vérité. Il est bien certain
que si le Christ est Vivant, le Christianisme
immortel, la chrétienté est morte et enterrée
depuis la Guerre mondiale. Heureusement,
« le vêtit souffle où il veut » a dit Jean (111. 8)
C’est ce qui explique l’esprit de paix profon
dément évangélique animant des hommes
qui ne font nullement profession de croyants.
Ces gens-là sont le sel de la terre, ils
ne sont pas chrétiens mais idéalistes, ils ont
la foi d’Abraham. Un Aristide Briand et un
Edouard Herriot sont plus que des prophè
tes ce sont des Apôtres. Un Romain Rolland,
un Victor Margueritte ce sont des Jean
Baptiste des temps nouveaux. Nous pou
vons être alertés par les Signes des Temps ,
mais non alarmés. Dieu connaît les hommes
et les femmes de bonne volonté qui veulent
la réalisation messianique. Et si ce peuple
ne fréquente pas les Eglises officielles ou his
toriques, il est cette Joule de la Montagne,
parmi laquelle se recrute l’élite des débon
naires et des pacifiques qui ne reçoivent pas
leur mot-d’ordre de César mais de Jésus :
« Soyez parfaits , comme voire Père céleste est
parfait. » (mathieu v. 48J
M. FOUILLEN.
LONGÉVITÉ
Un de nos confrères a interviewé sur les
Journées de Juillet 1830, unedame de la Seine-
et-Oise qui avait déjà trois printemps quand
Louis-Philippe s’empara du trône. Les con
temporains du Roi-Citoyen ne doivent plus
être très nombreux, tout au moins ceux qui
le virent en 1830.. Quand à ceux qui naquirent
avant la chute de Louis-Philippe, c’est-à dire,
avant 1848. ilsdoiventconstituer une honnête
minorité : ça ne leur fait que quatre-vingt-
deux ans.
En 1891, vivait, près d’Odessa le colonel
Grilsenko. Il portait la croix d’or qu’il avait
reçue de Catherine II « pour bravoure excep
tionnelle à Passant d’Ismaïl, le 11 décembre
1790». Il avait cent-dix-sept ans.
Au xvm e siècle, le diplomate de Vignacourt
meurt à cent trois ans « dans l’exercice de ses
fonctions ». La marquise de Luxembourg et’
le maréchal d’Estrées décèdent à cent ans révo
lus, deux avocats à cent onze ans, un autre à
cent sept ans. Le maître sellier Philippe Her-
delot présente un bouquet à Louis XIV à Page
« vérifié » de cent quatorze ans. Lefèvre de
Lezeau assistait à cent ans, au conseil du roi ;
Charles Colbert, frère du grand ministre, meurt
à cent quatre ans. Le chirurgien Jacques Poncey
opère encore dans sa centième année. Le
comte de Béthune meurt à cent cinq ans et
Fontenelle à cent ans.
Le 28 octobre 1789, un patriarche jurassien
est présenté à l’Assemblée nationale, qui le
salue debout ; l'extrait de son acte de baptême
lui attribue centvingtans. Le docteurFrançois
de Baupin meurt en 1800 à l’âge de cent dix-
sept ans. En 1822, à l’inauguration de la statue
de Louis XIV, le préfet de la Seine décore
Pierre fluet, doyen de l’armée française: cent
dix-sept ans aussi.
Au cours d’une affaire judiciaire en Pologne,
on eut la surprise de constater qu’un plaignant,
nommé Mécislas Krasinski, propriétaire rural
aisé, était âgé de 132 ans. Ceci se passait peu
d’années après la guerre.
Ce macrobite fort bien conservé avait servi
d" 1809 à 1813 dans les armées de Napoléon;
il avait été de la garde impériale. Il se sou
venait notamment que pendant la tragique
campagne de Russie, l’empereur portait une
pelisse verte.
Ce Mécislas Krasinski a-t-il été imaginé de
toutes pièces par les tempérants? Je le crois,
car on affirme que le vieuxde 132 ans n’avait*
jamais bn, ni vin ni alcool!
« L’homme se tue plutôt qu'il ne meurt »,
dit le physiologiste Flourens. Hufeland affirme
que l'homme peut vivre cent cinquante, voire
qent soixante ans. L’autopsie de Thomas Pair,
montra que tous les viscères étaient parfaite
ment sains ; Pair avait cent cinquante-deux
ans (cent-trente, disent les sceptiques) ; ses
petits-fils moururent à cent vingt-quatre,
cent vingt-cinq, cent vingt-six ans. Berthelot
cite le cas du voyageur Delahaye qui se marie à
ëoixante-dix ans, devient père et vit jusqu’à
cent-vingt ans. Chevreul, l’homme qui allait
sans chapeau à l’Elysée, mourut à cent trois
ans. Il fut le précurseur des nu-tête.
Haller soutenait que rien ne s’oppose à ce
que nous vivions deux siècles. Cela doit être
un maximum.
L'Universel a posé il y a quelque temps,
un questionnaire social auquel personne que
je ne sache n’a encore répondu. J’en suis
étonné, car à tout chrétien vivant l’esprit
évangélique, la réponse vient aisément.
L’obligation du travail pour tous, mais
elle a été établie par Dieu dès le commen
cement. « Voici ce quej’aivu: ditl’Ecclésiaste,
c’est pour l’homme une chose bonne et belle de
manger et de boire , et de jouir du bien-être de
son travail qu’ ilfait sous le soleil.pendant le nom
bre des jours de la vie que Dieu lui a donnés,
car c'est là sa part. » Saint-Paul a déclaré aux
Thessaloniciens : « Si quelqu'un ne veut pas
travailler qu’il ne mange pas non plus. »
Dans une Civilisation chrétienne tout
homme ou femme valide à Page adulte devrait
être utile à la société avec les garanties du
bien-être et la possibilité d’acquérir par les
aptitudes et l’intelligence, la richesse.
Seuls les malades, les incurables, les vieil
lards devraient-être à la charge de la société.
La Maternité devrait être un grand hon
neur. La venue d’un enfant une bonne nou
velle. La mère ayant la responsabilité d’élever
et d’éduquer ses enfants, devrait avoir droit
à la protection et à l’assistance sociales, sans
être soumise à l’obligation du labeur collec
tif. L’enfant devait porter le nom de sa mère
et sa naturalisation être légitime comme
étant l’accomplissement du devoir.
La Famille devrait être encouragée. Tout
célibataire masculin, reconnu propre à la vie
matrimoniale, ayant plus de vingt-cinq ans,
n’ayant pas reconnu légalement au moins un
enfant comme étant son sang et sa chair,
devait être frappé d’un impôt équivalent à
l’entretien annuel d’un enfant et de sa mère,
sans aucune exception morale ou religieuse.
Seulement les tares pbrysiques, les infirmités
corporelles pourraient-être des cas de réforme
conjugale. Les ménages sans enfants devraient
adopter un orphelin ou pourvoir à ses be
soins.
J’ai dit que les anormaux, les impotents,
les vieillards, à partir de soixante ans devrait
être assurés de finir paisiblement leur vie. Les
conseils apostoliques et l’exemple de la pri
mitive Eglise confirmant cette règle d’or :
cipalement de ceux de sa famille, il a retué la
foi , et il est pire qu’un infièdle. »
Ce ne sont certainement pas les assurances
sociales qui donneront la sécurité com
plète, le confortable nécessaire aux travail
leurs, telle que cette loi est conçue ; actuelle
ment, avec les cinq mille francs maximum
prévu comme assistance, c’est insuffisant
pour le logement et la nourriture la plus
simple. C’est un trompe l’œil et non une
réalité. D’où les grèves qui ne solutionnent
rien puisque la hausse du prix de la vie
continue son ascension catastrophique. Il n’y
a pas de salut social tant que les humains
ne vivent que pour la fortune, la parure,
l’oisiveté, la recherche des plaisirs mondains
comme la roulette ou le turf. Une société
chrétienne qui se fait une gloire des ex
centricités d’un Deauville ou d’un carnaval
de Nice, créant partout l’amour du luxe et
le désir de la luxure ne peut hâter le règne
de la fraternité pour abolir la guerre et en
rayer la révolution.
La question sociale est simple :« A chacun
SELON SES BESOINS FAMILIAUX ET NON SELON SES
CONVOITISES INSATIABLES.
Ces quelques lignes provoqueront peut-
être, des lumières de la part des amis du M.
P. C. Je pense que nous formons une élite
qui peut avoir l’ambition d’examiner avec
bonne foi toutes les opinions et tous les
idéaux capables d’apporter le bonheur à
l’Humanité.
« De l’audace, encore de l’audace et tou
jours de l’audace ! »
DE CHATEAUTÉBAUD.
LES FEMMES
ET LA GUERRE
Mettre la guerre hors la loi par un amen
dement à la Constitution est le but que s’est
assigné l’Union de Paix des Femmes, but
qui a permis à cette organisation de se livrer
à une propagande intense.
La Constitution des Etats-Unis autorise
la guerre, aussi bien d’agression que de dé
fense. La Constitution fut adoptée en 1789,
alors que la guerre était considérée comme
juste et nécessaire. Les Etats-Unis savent
maintenant que la guerre est toujours injuste
en principe, désastreuse en pratique et inca
pable de résoudre les différends. En consé
quence, l’Union de Paix des Femmes insiste
pour qu’on reconnaisse qu’il est temps de
faire de la guerre un crime selon la loi comme
elle en est un en fait, qu’on abolisse les ar
mées et qu’on supprime les dépenses qu’en
traînent la guerre et sa préparation.
L’amendement proposé vise à rendre la
guerre légalement impossible. Il fut rédigé
par l’Union de Paix des Femmes en 1923 et
a été présenté trois fois au Sénat par le sé
nateur Lynn Frazier. Il est maintenant à
l’examen d’une sous-commission juridique.
En 1923, l’Union était à peu près seule à faire
de la propagande en faveur de cet amende
ment. Nous sommes heureux d'apprendre
que la collaboration d’autres Mouvements se
joint à son action avec rapidité et nous atten
dons de très importants développements de
ce côté dans un proche avenir.
Mais disons-le, franchement, ce sont les
dames, épouses et mères s qui font profession
de chrétiennes qui doivent être à l’avant-
garde du Pacifisme. C’est une honte de pen
ser qu’après la Guerre mondiale, *il y a en
core des centaines, des milliers de femmes
dans les diverses Eglises qui s’occupent du
salut des âmes sans avoir le moindre souci
de sauver le corps de leurs bien-aimés, en-
œuvrant pour la Paix.
J. B.
n^mmmmnuummmmummmumu
AVIS IMPORTANT
Nous devons encore faire observer à nos amis
que les colonnes de VUniversel sont libres, que
seuls les auteurs sont responsables de leurs
thèses. Mais nos principes étant basés sur l’esprit
démocratique inspiré par l’Evangile, le M. P. C.
est sous le contrôle moral des Membres militants,
actifs et adhérents du pacifisme chrétien à l’excep
tion des simples abonnés. Le Conseil a dans son
sein cinq nations représentées à savoir : Angle
terre, Belgique, France, Hollande, Suisse. Si un
rédacteur vient à traiter un sujet étranger à sa
nationalité le seul veto d’un Membre du M. P. C.
du pays en cause, suspend immédiatement la
publicité, mais s’il est citoyen de cette nation,
seulement l’intervention unanime du Conseil
peut suspendre la polémique.
Si c’est une question sociale ou spirituelle, en
dehors du pacifisme, les Membres protestataires
ont le droit, s’ils groupent cinq voix internatio
nales représentant les nations siégeant dans le
Conseil, d’exiger la cessation de la propagande
considérée comme inopportune.
Le veto ne peut être abrogé que par un
referendum des deux tiers des Membres.
L’initiative doit être signée par cinq interna
tionaux et publié dans /’ Universel comme
appel au Mouvement Pacifique Chrétien.
De cette façon le respect de la conscience in
dividuelle et collective est assuré. Nos rangs
sont ouverts à tous les hommes et à toutes les
femmes ayant un idéal humanitaire, peu nous
importe leurs conceptions religieuses, politiques
ou sociales, nous voulons réaliser l’Union dans
l’Amour universel.
Voulez-vous intensifier noire propagande, en
augmentant, si possible, vos contributions volon
taires? Aidez-nous à vaincre ! Souvenez-vous
que nous sommes une union libre d'amis de la
Vérité et de la Paix, ayant déclaré, au nom de
l’Humanité, la Guerre à la Guerre !
TRIMESTRIEL
4 me TRIIVIESTR
v * <
a. .--ta*
X 'UNIVERSEL
Fondé en 1898, supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
Mouoement Pacifique Chrétien
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
Président cTHonneur : Rév. Docteur M. J. ELLIOTT
CONSEIL :
Mme Henriette DUMESNIL-HUCHET, Secrétaire du Journal et du M. P. C.
P r Frédéric BONHOMME, Henri NADEL, P r Hermann KUTTER
P r Joël THÉZARD, Louis GUÉTANT, Albert CASTIAUX, Dr Henry MARIAVÉ.
Miss P. H. PECKOVER. Claire GÉNIAUX, Mme MARFURT-TORFS,
A. STILMANT-OFFERS, G. LUYTEN-BLOCK.
Les articles n'engagent que la responsabilité des rédacl&t,irs.
Abonnement :
Un an 5 francs.
Le numéro..,. ... O fr. 50
ADMINISTRATION :
Chèques postaux :
Docteur Mariüs DUMESNIL
PARIS rt* 317.31
Souscriptions :
Membre adhérent 1 O francs.
Membre actif. 20 francs.
Membre militant.... 50 francs
3®, Avenue Marceau, COURBEVOIE (Seine). Réceptions de 2 h. à 5 h. : Mardi, Jeudi, Samedi.
Une Crise Mondiale civilisation
Les Signes des Temps , sous la plume de
M. F. Blanzat a donné à ses lecteurs une
excellente appréciation des faits économiques
ou de la surproduction. Nos amis seront
heureux de connaître l’opinion adventiste, à
laquelle nous ajoutons courtoisement notre
propre opinion.
« Ce n’est pas la première fois, dans le
cours de l’histoire, que les nations se sont
trouvées en présence d’une crise économi
que provoquée par la surproduction des ma
tières manufacturées. Elles l’ont toujours
résolue par la colonisation ou la guerre.
« La première de ces solutions est à peu
près impossible aujourdhui. Le monde en-,
tier est entre les mains des nations manu
facturières. Toutest pris,en Afrique, en Orient
et ailleurs. Il n’y a plus de place vacante,
plus de colonies à conquérir, et par consé
quent plus de débouchés à ouvrir
« La situation est grave, et ni le protec
tionnisme, ni le libre échange ne peuvent
l’améliorer.
« Il y aura de l’angoisse parmi les nations »,
dit la Parole prophétique, et ce temps est
venu.
«Comment résoudre, en effet,ce problème?
Ces millions de travailleurs vivant de l’indus
trie, la plupart ont été arrachés à l’agricul
ture. Ils ont produit bien au delà des besoins, et
maintenant ils chôment, ils souffrent, ils récla
ment leur droit à la vie. Que vont ils faire ?
Une révolulion politique changerait-elle la
face des choses ? Les travaillistes sont au
pouvoir en Angleterre et le chômage continu
quand même, et s’aggrave.
« Il reste la seconde solution : la guerre,
et c’est elle qui prévaudra, en dépit des efforts
des pacifistes et des idéalistes de tous les partis.
La vision d’épouvante arrêtera un certain
temps les nations. L’horreur du carnage, les
conséquenses terribles de l’ouragan destruc
teur retarderont l’étincelle qui mettra le feu
aux quatre coins de l’univers. Seulement, la
faim est mauvaise conseillère. Elle pousse au
risque-tout, et les dirigeants, affolés, diront
comme Napoléon I er : « Autant vaut faire de
la chair à canon que de la chair à misère. »
« Nous en sommes, au point de vue écono
mique, dans les mêmes conditions qu’en 1914
peut-être plus mal ! ! !
« Un jour que Jérusalem était en fête,
toute au plaisir, Jésus du haut d’une colline,
la contempla et II pleura... D’avance, Il
voyait son sort lamentable et sa fin terrible.
La nation juive ne connut pas le jour de sa
visitation. Elle repoussa son Messie..
« Les nations sont actuellement dans le
même état. Comme les Juifs d’alors, elles
ignorent ce qu’est l’amour du prochain, et le
Livre qui leur ferait connaître n’est pas ap
précié, pas même lu. »
Ce n’est pas pourrienque Paul Deschanel.
disait en 1914 à Ernest Judet : « Nous entrons
DANS UNE PÉRIODE DE GUERRES ÉCONOMIQUES QUI
DURERONT PEUT-ÊTRE 200 ANS, COMME LES
GUERRES RELIGIEUSES. »
Bibliquement et socialement parlant notre
confrère est dans la Vérité. Il est bien certain
que si le Christ est Vivant, le Christianisme
immortel, la chrétienté est morte et enterrée
depuis la Guerre mondiale. Heureusement,
« le vêtit souffle où il veut » a dit Jean (111. 8)
C’est ce qui explique l’esprit de paix profon
dément évangélique animant des hommes
qui ne font nullement profession de croyants.
Ces gens-là sont le sel de la terre, ils
ne sont pas chrétiens mais idéalistes, ils ont
la foi d’Abraham. Un Aristide Briand et un
Edouard Herriot sont plus que des prophè
tes ce sont des Apôtres. Un Romain Rolland,
un Victor Margueritte ce sont des Jean
Baptiste des temps nouveaux. Nous pou
vons être alertés par les Signes des Temps ,
mais non alarmés. Dieu connaît les hommes
et les femmes de bonne volonté qui veulent
la réalisation messianique. Et si ce peuple
ne fréquente pas les Eglises officielles ou his
toriques, il est cette Joule de la Montagne,
parmi laquelle se recrute l’élite des débon
naires et des pacifiques qui ne reçoivent pas
leur mot-d’ordre de César mais de Jésus :
« Soyez parfaits , comme voire Père céleste est
parfait. » (mathieu v. 48J
M. FOUILLEN.
LONGÉVITÉ
Un de nos confrères a interviewé sur les
Journées de Juillet 1830, unedame de la Seine-
et-Oise qui avait déjà trois printemps quand
Louis-Philippe s’empara du trône. Les con
temporains du Roi-Citoyen ne doivent plus
être très nombreux, tout au moins ceux qui
le virent en 1830.. Quand à ceux qui naquirent
avant la chute de Louis-Philippe, c’est-à dire,
avant 1848. ilsdoiventconstituer une honnête
minorité : ça ne leur fait que quatre-vingt-
deux ans.
En 1891, vivait, près d’Odessa le colonel
Grilsenko. Il portait la croix d’or qu’il avait
reçue de Catherine II « pour bravoure excep
tionnelle à Passant d’Ismaïl, le 11 décembre
1790». Il avait cent-dix-sept ans.
Au xvm e siècle, le diplomate de Vignacourt
meurt à cent trois ans « dans l’exercice de ses
fonctions ». La marquise de Luxembourg et’
le maréchal d’Estrées décèdent à cent ans révo
lus, deux avocats à cent onze ans, un autre à
cent sept ans. Le maître sellier Philippe Her-
delot présente un bouquet à Louis XIV à Page
« vérifié » de cent quatorze ans. Lefèvre de
Lezeau assistait à cent ans, au conseil du roi ;
Charles Colbert, frère du grand ministre, meurt
à cent quatre ans. Le chirurgien Jacques Poncey
opère encore dans sa centième année. Le
comte de Béthune meurt à cent cinq ans et
Fontenelle à cent ans.
Le 28 octobre 1789, un patriarche jurassien
est présenté à l’Assemblée nationale, qui le
salue debout ; l'extrait de son acte de baptême
lui attribue centvingtans. Le docteurFrançois
de Baupin meurt en 1800 à l’âge de cent dix-
sept ans. En 1822, à l’inauguration de la statue
de Louis XIV, le préfet de la Seine décore
Pierre fluet, doyen de l’armée française: cent
dix-sept ans aussi.
Au cours d’une affaire judiciaire en Pologne,
on eut la surprise de constater qu’un plaignant,
nommé Mécislas Krasinski, propriétaire rural
aisé, était âgé de 132 ans. Ceci se passait peu
d’années après la guerre.
Ce macrobite fort bien conservé avait servi
d" 1809 à 1813 dans les armées de Napoléon;
il avait été de la garde impériale. Il se sou
venait notamment que pendant la tragique
campagne de Russie, l’empereur portait une
pelisse verte.
Ce Mécislas Krasinski a-t-il été imaginé de
toutes pièces par les tempérants? Je le crois,
car on affirme que le vieuxde 132 ans n’avait*
jamais bn, ni vin ni alcool!
« L’homme se tue plutôt qu'il ne meurt »,
dit le physiologiste Flourens. Hufeland affirme
que l'homme peut vivre cent cinquante, voire
qent soixante ans. L’autopsie de Thomas Pair,
montra que tous les viscères étaient parfaite
ment sains ; Pair avait cent cinquante-deux
ans (cent-trente, disent les sceptiques) ; ses
petits-fils moururent à cent vingt-quatre,
cent vingt-cinq, cent vingt-six ans. Berthelot
cite le cas du voyageur Delahaye qui se marie à
ëoixante-dix ans, devient père et vit jusqu’à
cent-vingt ans. Chevreul, l’homme qui allait
sans chapeau à l’Elysée, mourut à cent trois
ans. Il fut le précurseur des nu-tête.
Haller soutenait que rien ne s’oppose à ce
que nous vivions deux siècles. Cela doit être
un maximum.
L'Universel a posé il y a quelque temps,
un questionnaire social auquel personne que
je ne sache n’a encore répondu. J’en suis
étonné, car à tout chrétien vivant l’esprit
évangélique, la réponse vient aisément.
L’obligation du travail pour tous, mais
elle a été établie par Dieu dès le commen
cement. « Voici ce quej’aivu: ditl’Ecclésiaste,
c’est pour l’homme une chose bonne et belle de
manger et de boire , et de jouir du bien-être de
son travail qu’ ilfait sous le soleil.pendant le nom
bre des jours de la vie que Dieu lui a donnés,
car c'est là sa part. » Saint-Paul a déclaré aux
Thessaloniciens : « Si quelqu'un ne veut pas
travailler qu’il ne mange pas non plus. »
Dans une Civilisation chrétienne tout
homme ou femme valide à Page adulte devrait
être utile à la société avec les garanties du
bien-être et la possibilité d’acquérir par les
aptitudes et l’intelligence, la richesse.
Seuls les malades, les incurables, les vieil
lards devraient-être à la charge de la société.
La Maternité devrait être un grand hon
neur. La venue d’un enfant une bonne nou
velle. La mère ayant la responsabilité d’élever
et d’éduquer ses enfants, devrait avoir droit
à la protection et à l’assistance sociales, sans
être soumise à l’obligation du labeur collec
tif. L’enfant devait porter le nom de sa mère
et sa naturalisation être légitime comme
étant l’accomplissement du devoir.
La Famille devrait être encouragée. Tout
célibataire masculin, reconnu propre à la vie
matrimoniale, ayant plus de vingt-cinq ans,
n’ayant pas reconnu légalement au moins un
enfant comme étant son sang et sa chair,
devait être frappé d’un impôt équivalent à
l’entretien annuel d’un enfant et de sa mère,
sans aucune exception morale ou religieuse.
Seulement les tares pbrysiques, les infirmités
corporelles pourraient-être des cas de réforme
conjugale. Les ménages sans enfants devraient
adopter un orphelin ou pourvoir à ses be
soins.
J’ai dit que les anormaux, les impotents,
les vieillards, à partir de soixante ans devrait
être assurés de finir paisiblement leur vie. Les
conseils apostoliques et l’exemple de la pri
mitive Eglise confirmant cette règle d’or :
foi , et il est pire qu’un infièdle. »
Ce ne sont certainement pas les assurances
sociales qui donneront la sécurité com
plète, le confortable nécessaire aux travail
leurs, telle que cette loi est conçue ; actuelle
ment, avec les cinq mille francs maximum
prévu comme assistance, c’est insuffisant
pour le logement et la nourriture la plus
simple. C’est un trompe l’œil et non une
réalité. D’où les grèves qui ne solutionnent
rien puisque la hausse du prix de la vie
continue son ascension catastrophique. Il n’y
a pas de salut social tant que les humains
ne vivent que pour la fortune, la parure,
l’oisiveté, la recherche des plaisirs mondains
comme la roulette ou le turf. Une société
chrétienne qui se fait une gloire des ex
centricités d’un Deauville ou d’un carnaval
de Nice, créant partout l’amour du luxe et
le désir de la luxure ne peut hâter le règne
de la fraternité pour abolir la guerre et en
rayer la révolution.
La question sociale est simple :« A chacun
SELON SES BESOINS FAMILIAUX ET NON SELON SES
CONVOITISES INSATIABLES.
Ces quelques lignes provoqueront peut-
être, des lumières de la part des amis du M.
P. C. Je pense que nous formons une élite
qui peut avoir l’ambition d’examiner avec
bonne foi toutes les opinions et tous les
idéaux capables d’apporter le bonheur à
l’Humanité.
« De l’audace, encore de l’audace et tou
jours de l’audace ! »
DE CHATEAUTÉBAUD.
LES FEMMES
ET LA GUERRE
Mettre la guerre hors la loi par un amen
dement à la Constitution est le but que s’est
assigné l’Union de Paix des Femmes, but
qui a permis à cette organisation de se livrer
à une propagande intense.
La Constitution des Etats-Unis autorise
la guerre, aussi bien d’agression que de dé
fense. La Constitution fut adoptée en 1789,
alors que la guerre était considérée comme
juste et nécessaire. Les Etats-Unis savent
maintenant que la guerre est toujours injuste
en principe, désastreuse en pratique et inca
pable de résoudre les différends. En consé
quence, l’Union de Paix des Femmes insiste
pour qu’on reconnaisse qu’il est temps de
faire de la guerre un crime selon la loi comme
elle en est un en fait, qu’on abolisse les ar
mées et qu’on supprime les dépenses qu’en
traînent la guerre et sa préparation.
L’amendement proposé vise à rendre la
guerre légalement impossible. Il fut rédigé
par l’Union de Paix des Femmes en 1923 et
a été présenté trois fois au Sénat par le sé
nateur Lynn Frazier. Il est maintenant à
l’examen d’une sous-commission juridique.
En 1923, l’Union était à peu près seule à faire
de la propagande en faveur de cet amende
ment. Nous sommes heureux d'apprendre
que la collaboration d’autres Mouvements se
joint à son action avec rapidité et nous atten
dons de très importants développements de
ce côté dans un proche avenir.
Mais disons-le, franchement, ce sont les
dames, épouses et mères s qui font profession
de chrétiennes qui doivent être à l’avant-
garde du Pacifisme. C’est une honte de pen
ser qu’après la Guerre mondiale, *il y a en
core des centaines, des milliers de femmes
dans les diverses Eglises qui s’occupent du
salut des âmes sans avoir le moindre souci
de sauver le corps de leurs bien-aimés, en-
œuvrant pour la Paix.
J. B.
n^mmmmnuummmmummmumu
AVIS IMPORTANT
Nous devons encore faire observer à nos amis
que les colonnes de VUniversel sont libres, que
seuls les auteurs sont responsables de leurs
thèses. Mais nos principes étant basés sur l’esprit
démocratique inspiré par l’Evangile, le M. P. C.
est sous le contrôle moral des Membres militants,
actifs et adhérents du pacifisme chrétien à l’excep
tion des simples abonnés. Le Conseil a dans son
sein cinq nations représentées à savoir : Angle
terre, Belgique, France, Hollande, Suisse. Si un
rédacteur vient à traiter un sujet étranger à sa
nationalité le seul veto d’un Membre du M. P. C.
du pays en cause, suspend immédiatement la
publicité, mais s’il est citoyen de cette nation,
seulement l’intervention unanime du Conseil
peut suspendre la polémique.
Si c’est une question sociale ou spirituelle, en
dehors du pacifisme, les Membres protestataires
ont le droit, s’ils groupent cinq voix internatio
nales représentant les nations siégeant dans le
Conseil, d’exiger la cessation de la propagande
considérée comme inopportune.
Le veto ne peut être abrogé que par un
referendum des deux tiers des Membres.
L’initiative doit être signée par cinq interna
tionaux et publié dans /’ Universel comme
appel au Mouvement Pacifique Chrétien.
De cette façon le respect de la conscience in
dividuelle et collective est assuré. Nos rangs
sont ouverts à tous les hommes et à toutes les
femmes ayant un idéal humanitaire, peu nous
importe leurs conceptions religieuses, politiques
ou sociales, nous voulons réaliser l’Union dans
l’Amour universel.
Voulez-vous intensifier noire propagande, en
augmentant, si possible, vos contributions volon
taires? Aidez-nous à vaincre ! Souvenez-vous
que nous sommes une union libre d'amis de la
Vérité et de la Paix, ayant déclaré, au nom de
l’Humanité, la Guerre à la Guerre !
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.18%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.18%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k45653148/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k45653148/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k45653148/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k45653148
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k45653148
Facebook
Twitter