Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1924-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1924 01 novembre 1924
Description : 1924/11/01-1924/11/30. 1924/11/01-1924/11/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565284k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
Fondé en 1898, supprimé par la censure militaire pendant la Guerre mondiale
Mouoement Pacifique Chrétien
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
RÉDACTION :
D r M. DUMESNIL, Rédacteur en chef.
ERMENONVILLE, GRILLOT DE GIVRY, Colonel J. CONVERSET, Frédéric BONHOMME,
Mmes H. DUMESNIL-HUCHET, Claire GÉNIAUX,
Général PERCIN, Louis GUÉ1ANT, Joël THÉZARD,
M, J. ELLIOTT, Mme MARFURT-TORFS, Hermann KUTTER
Les articles n’engagent que leurs auteurs
ADMINISTRATION :
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5 francs.
Dr DUMESNIL
Le numéro
O fr. 25
PARIS n° 217-31
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Membre actif 1 O francs.
Membre militant., 20 francs.
51, Avenue Reille, PARIS, XIV e
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Nous prions tous nos amis de bien noter
notre nouvelle adresse :
51, Avenue Reille, Paris 14 u
et d’y adresser toute la correspondance
concernant Y Universel et le Mouvement
Pacifique Chrétien.
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Nous prions également nos amis de faire
tous leurs envois d’argent par versement au
compte de chèques postaux
D r Dümesnil
Paris 21 y-31
c’est le moyen le plus pratique et le plus éco
nomique (o fr. 25 pour n’importe quelle
somme).
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A partir de novembre les rédacteurs de
Y Universel se tiendront tous les Samedis
de 3 h. à 6 h. à la disposition des personnes
désirant des renseignements sur notre activité,
di, Avenue Reille (métro *. Porte d’Orléans)
Autobus A E (porte d’orléans) ou A E bis
(parc Montsouris) tramways 8 et 28.
Du 15 octobre au 1 er janvier prochain
Amis de l’Helvétie adressez vos communica
tions et toutes vos demandes d’entretiens, d’or
ganisation ou de collaboration à des Meetings
de Paix de Dieu, au pasteur Henri Huchet,
39, chemin de la Roseraie {Plainpalais ), Genève.
Dernier avis,’ et non le moindre. Que
nos amis qui n’ont pas renouvelé leur cotisa
tion ou abonnement pour 1924, envoient d’ur
gence un CHÈQUE POSTAL au compte : D r
Dümesnil, Paris, 217-31.
Le p’tit dernier
Pas un bébé, et pourtant son père l'a en
gendré avec amour. Vous le connaissez son
père. Sa plume acérée a fait grincer les dents
de tous les cafards, soudards, sordides tartufes
ou calamiteux imbéciles. Son esprit acéré a
découpé menu les sophismes académiques
et sa logique impitoyable a fait mordre la
poussière à maint grand homme, de pourpre
ou d’or chamarré. Son nom est un défi aux
suppôts du mensonge : Ermenonville et son
dernier se présente sous ce titre :
JUILLET 1914
Précis du déclanchement de la guerre et des
Responsabilités
La S te Mutuelle d’Edition ( 25 , rue de Lille,
Paris 7 e ) l’a habillé bien proprement de io 3
pages qu’elle vous livre moyennant 3 fr. 5 o.
Si vous aimez la vérité et la paix.
Si vous voulez démonter les sophismes
courants. x
Si vous voulez étayer vos convictions sur
les faits,
Si vous n’avez pas le temps de lire les gros
livres il faut acheter, lire, relire, et porter dans
votre poche Juillet 1914. Risquez 3 fr. 5 o
vous ferez un bon placement.
M. D.
Le prochain camp international
l faut y songer ! Il faut dès à présent le
Il Li ■
que nous voulons qu'il soit : une démons-
n de la ferveur et de l’idéalisme de la
sse française. Tous nos camarades étran-
ont avides de rencontrer leurs camarades
ais du même âge, afin de connaître cette
sse française méconnue au delà des
is où la trouver? C’est la question d’im-
nce que se posent les jeunes allemands,
is, hollandais, suisses et belges, et que
posons aussi à tous nos amis. Con-
mt-ils des groupes de jeunesse parmi
els on puisse faire de la propagande et
L puisse même enrôler pour le camp ?
est le plus sûr moyen d’atteindre tous
mnes isolés, pleins d’ardeur ?
ilà une question à débattre un de nos
dis.
H. D. H.
JEUNESSE
où te tiens-tu, ?
Voici qu’avec la venue de l’automne bru
meux qui incite au retour vers les villes,
l’Universel abandonnant la banlieue paisible
aux rues bordées de jardins, fait son entrée à
Paris. Simple déplacement, commodité, non,
beaucoup plus : poussée vitale impérieuse, né
cessité des temps, de ces temps nouveaux,
que nous aurons à vivre et dont l’aube rouge,
à peine naissante, éclatera tout à coup sur nous.
Pour ce jour et pour ceux qui suivront il faut
que nous, les chrétiens pacifiques, nous soyons
là.
Le nier serait aveuglement ou puérilité :
l’Europe s’achemine vers un bouleversement
économique et social considérable, fait histo
rique dont l’ampleur atteindra celui de la
Renaissance, et à son instar, marquera le début
de temps nouveaux. On s’y prépare. N’avons-
nous point vu, sur une de nos places publiques,
aux portes de Paris, défiler deux mille che
mises rouges italiennes encadrées de leurs
camarades internationaux — voire des chi
nois — portant le drapeau révolutionnaire ?
Que dis-je ? on s’y attend comme à un fait
inéluctable. La terre gronde, présage d’érup
tion prochaine ; la classe laborieuse exaspérée
contre le capitalisme tente d’organiser la lutte
finale pour son affranchissement : l’égalité
dans le bien-être et la sécurité. De la tourbe
fumeuse des désirs insatiables et des appétits
brutaux, une flamme surgit, image de la foi
nouvelle, naïve mais fervente chez les meil
leurs : la Foi prolétarienne. On accepte l’éven
tualité d’une guerre prochaine, on la désire ;
ce sera la vraie, la sainte guerre : la croisade des
prolétaires. Pour la faire, on ne se groupera plus
par nation mais par classe, et les bardes de
l’avenir chanteront la grandeur épique de ces
armées de travailleurs de toutes races, rangés
sous le même drapeau international.
Ce n’est point là vision de rêveur ; ces temps
sont proches et il faut être prêt à les vivre, il
faut être prêt à y faire face. Si vous croyez à
la suprématie de l’Amour, si vous répudiez la
violence sous toutes ses formes, sachez qu’en
ces temps troublés il vous en sera demandé
compte, et qu’au moment où dupes encore du
même mirage de la force, les hommes s’englou
tiront dans la mer rouge, il faudra que vous
soyiez présents, prêts à tout supporter pour
tenter de sauver l’âme du monde en péril. Pour
ces temps héroïques, serviteurs ' de la paix
préparez-vous ! N’attendez pas pour bouger
que s’écroulent en poussière les formes vétustes
actuelles. Si la maison menace ruine, n’en
construirez-vous pas une autre ? A l’ouvrage
pour édifier sans plus attendre l’Eglise nouvelle,
l’Eglise moderne, l’Eglise de paix, qui prenant
acte de la mission exclusivement pacifique qui
lui est assignée, s’engagera à ne plus servir que
le Christ. C’est d’elle dont le monde a besoin ;
c’est parce que vos aînés n’ont pas su la cons
truire que des troupeaux immenses d’hommes
de l’orient au couchant, prennent Lénine pour
berger. Ce qu’ils n’ont pas su faire, essayons
de le commencer, l’heure presse. Et vous !
les Jeunes, aidez-nous, au lieu de nous regar
der et de nous adresser de platoniques éloges.
Nous avions en 1914 atteint l’âge adulte ;
c’est à la fois notre force et votre avantage.
Nous nous étions trouvés, nous avions palpé
l’écharpe de joie qui entoure le monde, nous
avions découvert la Vérité au fond de son
puits et quand vinrent les heures ténébreuses
du mensonge, nous connaissions assez le che
min de sa retraite pour la retrouver et penchés
sur elle, nous renouveler dans la contemplation
de sa sereine clarté. Quand le jour de la Paix se
leva et que plusieurs de ceux qui .avaient vécu
dans l’erreur ténébreuse, nièrent l’existence
de la déesse qu’ils n’avaient vue depuis quatre
ans, nous pûmes sourire sans trouble et les
rassurer, nous qui n’avions jamais perdu com
merce avec elle.
Vous sortiez de l’adolescence, période riche,
mais trouble ; vous ne saviez encore rien de
vous, et vous êtes allés le demander au monde,
à celui d’après-guerre. Vous n’avez pas connu
l’autre. Celui-là vous parut beau qui vous donna
d’emblée conscience de votre jeunesse et de son
importance.
Vous nous revîntes grisés de vous-mêmes
et dédaigneux de vos aînés. La société d’avant
guerre recula dans la ténèbre de l’histoire ;
elle n’exista plus pour vous. Vous étiez de la
nouvelle, de la meilleure, de la seule société
digne d’être vécue par vous. Là où nous nous
adaptons avec peine, vous évoluez en conqué
rants ; ce que nous sommes tentés de critiquer,
vous l’exaltez. Et c’est là votre avantage.
Vous êtes sans regret, l’âme neuve, l’esprit
vide de chers, mais douloureux souvenirs ;
vous marchez vite sans un regard en arrière.
Nous sommes la Foi et vous êtes l’Espérance.
Sans votre aide nous périrons emportant dans
l’éternité l’étincelle que nous avons ravie aux
dieux et que nous rêvons de laisser aux hommes.
Ce n’est point par désir de vaine gloire,
ni par manie d’écrivassier, que nous publions
Y Universel : nous croyons à l’utilité de notre
rôle si modeste soit-il ; nous ambitionnons
de compter parmi les artisans de cette église
spirituelle tant attendue ; nous savons aussi
que le courant matérialiste qui charrie le monde
l’engloutira, s’il n’est pas endigué par des forces
spirituelles cachées mais tenaces, semblables
à ces épis à demi enfouis dans le sable qui
brisent l’élan destructif des plus fortes marées.
L'Europe actuelle est un « pays-bas » ; la
mer du Matérialisme dont le flux monte sans
cesse la met en péril. Les digues rongées, pour
ries vont crever. Il n’est que temps d’en cons
truire d’autres !
Jeunesse française, où te tiens-tu pour cette
œuvre-là ?
Henriette DUMESNIL-HUCHET.
QE2æE2E2E2EEE2aEEE2E2E2E2æEE3æ
Réparons...
la Vérité!
Sur le tapis vert de notre camp de Chevreuse
lorsque je leur présentai le livre de Mathias Mor-
hardt : Les Preuves, ces bons amis 111e dirent »:
« A quoi bon s’éterniser sur la question des res
ponsabilités ? D’abord, nous ne pouvons avoir
tous les documents en main, par conséquent por
ter un jugement équitable. Puis, la guerre c’est
du passé, ne revenons pas sur ces vieilles histoires,
faisons œuvre pratique, préparons un avenir où
il n’y aura plus de guerre. »
Les jeunes qui parlaient ainsi sont des cœurs
généreux, pleins de foi, qui veulent bâtir un
monde nouveau.
Et des Allemands, pacifistes éprouvés, ajoutèrent :
« Cette étude des responsabilités est pleine de
dangers. Les écrits de vos pionniers sont exploités
par nos nationalistes pour innocenter l’Allemagne
de la même façon que vos chauvins tirent parti
pour leur cause des paroles de notre pacifiste
Foerster. »
La vérité sort delà bouche des enfants, dit l'an
tique adage. Je pensai qu il fallait prêter attention
à la parole des jeunes.
Et après réflexion, comme devant..., je ne fus
pas de leur avis.
*
f * ïjî
Si la recherche des responsabilités des divers gou
vernements dans la dernière guerre n’était qu’af
faire d’érudition, discussion historique, ergotage
sur les documents, j’en dirais, comme Pascal,
d’une certaine philosophie, qu' « elle ne vaut pas
une heure de peine ».
Mais je voudrais faire comprendre à mes amis
que l’étude de la question des responsabilités a
un autre sens, qu’elle a une portée immense et que
les Dupin, les Demartial, les Morhardt, les Per-
cin, les Converset, les Gouttenoire de Toury, et
tutti quanti, ne sont pas du tout des vieux rats de
bibliothèques attardés sur de poussiéreuses ar
chives, mais des citoyens actifs, des lutteurs cou
rageux, de nobles consciences à qui l’avenir ren
dra hommage.
Et pourquoi ?
La réponse m’est fournie par l’Evangile : « Vous
connaîtrez la Vérité et la Vérité vous rendra
libres » (JEAN VIII. 32).
Le sens profond de la recherche des responsabi- ’
lités, comme la pratiquent les pionniers sus-nom
més, est celui-ci :
Voulons-nous croupir encore dans le mensonge
nous y enliser tout à fait, y crever, y pourrir ?
ou bien voulons-nous nous sauver par la Vérité ?
Voilà la question.
Il ne s’agit pas de peser à la balance de précision
les torts de chacun et de rendre une sentence ne
varietur, mais de montrer que :
— la thèse officielle de l’unilatéralité des respon
sabilités est fausse, archi-fausse, effroyablement
et criminellement fausse.
— la guerre a été préparée de longue main par
les dirigeants de l’Entente qui se donnent des
airs d’agneaux innocents.
la préparation de la guerre, le déclanchement
de la guerre, la poursuite dç la guerre ont eu, comme
fondement essentiel et nécessaire, le plus énorme,
le plus affreux, le plus cynique édifice de mensonges
que l’histoire ait jamais enregistré.
- le traité de Versailles qui est censé avoir mis
fin à la guerre est un monument de mensonge et
d’iniquité.
la période d’après-guerre, la triste période
que nous vivons est tout entière contaminée par
les mensonges de la guerre.
La question est d’importance.
Documentez-vous un peu, mes chers amis. Re
lisez quelques uns des bons livres que recommande
depuis des années l’Universel : de Romain Rolland :
Au-dessus de la mêlée, Les Précurseurs, Cléram-
baut. De Demartial : Comment on mobilisa les cons
ciences. De Morhardt : Les Preuves. De G.Dupin
(Ermenonville) : La guerre infernale, Considéra
tions sur les responsabilités de la guerre, La Compli
cité du Clergé, et le tout récent petit livre ! Juillet
191:4, et d’autres encore. Il y a là saine nourriture.
IÀt si vous ne tressaillez pas d’indignation, si
vous ne criez point de rage, à la vue de la diabolique
machinerie de mensonge, eh bien, c’est que vous
êtes bons à emboîter le pas derrière un Mussolini
ou un Daudet.
Je conçois cependant que la jeune génération
dont les vingt ou les quinze ans ont vu la guerre
soit lasse, écœurée, et ne veuille plus remuer le
passé... Elle a été sursaturée d’horreur... Et ce
qui lui reste de force, elle le tourne vers l’avenir...
Mais nous aussi, c’est pour l’avenir que nous
travaillons. Le passé en lui-même ne nous inté
resse guère, nous n’espérons même pas dans le
présent, mais nous voulons éviter à ceux qui gran
dissent devant nos yeux et à leirrs descendants
des abominations pires encore que celles que nous
avons vécues... Et c’est pour cela que nous leur
disons :
« Ouvrez les yeux. V03'ez comment vos imbéciles
ou naïfs aînés se sont laissé berner, duper et échar-
per par leurs gouvernants et leur presse. Retenez
la. leçon et ne retombez pas dans les mêmes stupi
dités. Le sort de l’Europe, le sort du monde en
dépendent.
« Nous ne vous demandons pas de faire le
même travail que nous. Chaque génération a
son œuvre à accomplir. Vous, bâtissez, créez,
faites du nouveau ! Nous, nous devons apurer les
comptes qu’ont embrouillés nos contemporains.
Mais nous travaillons avec vous et pour vous. Les
mêmes sophismes, les mêmes mensonges qui ont
entraîné dans la guerre les adultes de 1914, se
représenteront devant vous. Ne tombez pas dans
le piège.
« Prêtez donc attention à notre effort, accordez
lui votre sympathie. Sachez que ceux d’entre nous
qui se livrent avec passion à cette recherche de la
Vérité sont ceux qui, dans leur cœur, ont le plus
souffert de la guerre. »
Et maintenant, vous tous, amis de tous les âges,
connus ou inconnus, pouvez-vous croire que cette
lutte contre le mensonge officiel et organisé soit
d’importance secondaire ?
Voyez, entendez, comprenez. N’est-il pas patent
que le mensonge s’est infiltré partout, sapant, mi
nant, désorganisant, corrompant, effritant, émiet
tant, pourrissant, dissolvant tout ce qui avait une
valeur : les intelligences, les cœurs, les consciences,
le travail, l’art, les rapports entre individus, le
commerce, les organisations sociales ? Il éclate
dans toute sa splendeur le fruit du fameux bour
rage de crânes, à ce point que la plupart des hom
mes ont perdu la capacité et même le désir de dis
cerner le vrai du faux. Fît voilà la plus terrible, la
plus lamentable des dévastations de la guerre : la
dévastation des âmes.
Oyez ce qu’écrivait récemment un homme peu
suspect de pacifisme bêlant, un soldat qui a fait
la guerre, le général Pershing :
Durant 1 e guerre qui éclata il y a aujourd’hui
dix ans, écrit-il, 911 a menti sans discontinuer. On a
menti avant la guerre, pour eu cacher au peuple les
vrais motifs. On a menti durant la guerre, pour ré
conforter l’état moral de la population civile et le
courage des soldats. On a menti après la guerre, quand
011 a voulu faire croire au peuple que les chefs mili
taires avaient été des hommes de génie à qui on pou
vait confier son sort sans inquiétude.
L’Europe a perdu dix million, d’hommes. Ce sont
les plus courageux qui se sont fait tuer, ceux qui
avaient la conception la plus pure du devoir, mais
toutes ces pertes sont insignifiantes, comparées au
triomphe du mensonge. La guerre a tué les énergies
morales qui étaient nécessaires pour réparer le mal
qu’elle avait causé. Ce qu’il faut avant tout, c’est
«
Mouoement Pacifique Chrétien
« l’internationale de l’amour »
Directeur-Fondateur : Henri HUCHET.
RÉDACTION :
D r M. DUMESNIL, Rédacteur en chef.
ERMENONVILLE, GRILLOT DE GIVRY, Colonel J. CONVERSET, Frédéric BONHOMME,
Mmes H. DUMESNIL-HUCHET, Claire GÉNIAUX,
Général PERCIN, Louis GUÉ1ANT, Joël THÉZARD,
M, J. ELLIOTT, Mme MARFURT-TORFS, Hermann KUTTER
Les articles n’engagent que leurs auteurs
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Dr DUMESNIL
Le numéro
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Y Universel se tiendront tous les Samedis
de 3 h. à 6 h. à la disposition des personnes
désirant des renseignements sur notre activité,
di, Avenue Reille (métro *. Porte d’Orléans)
Autobus A E (porte d’orléans) ou A E bis
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Du 15 octobre au 1 er janvier prochain
Amis de l’Helvétie adressez vos communica
tions et toutes vos demandes d’entretiens, d’or
ganisation ou de collaboration à des Meetings
de Paix de Dieu, au pasteur Henri Huchet,
39, chemin de la Roseraie {Plainpalais ), Genève.
Dernier avis,’ et non le moindre. Que
nos amis qui n’ont pas renouvelé leur cotisa
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Dümesnil, Paris, 217-31.
Le p’tit dernier
Pas un bébé, et pourtant son père l'a en
gendré avec amour. Vous le connaissez son
père. Sa plume acérée a fait grincer les dents
de tous les cafards, soudards, sordides tartufes
ou calamiteux imbéciles. Son esprit acéré a
découpé menu les sophismes académiques
et sa logique impitoyable a fait mordre la
poussière à maint grand homme, de pourpre
ou d’or chamarré. Son nom est un défi aux
suppôts du mensonge : Ermenonville et son
dernier se présente sous ce titre :
JUILLET 1914
Précis du déclanchement de la guerre et des
Responsabilités
La S te Mutuelle d’Edition ( 25 , rue de Lille,
Paris 7 e ) l’a habillé bien proprement de io 3
pages qu’elle vous livre moyennant 3 fr. 5 o.
Si vous aimez la vérité et la paix.
Si vous voulez démonter les sophismes
courants. x
Si vous voulez étayer vos convictions sur
les faits,
Si vous n’avez pas le temps de lire les gros
livres il faut acheter, lire, relire, et porter dans
votre poche Juillet 1914. Risquez 3 fr. 5 o
vous ferez un bon placement.
M. D.
Le prochain camp international
l faut y songer ! Il faut dès à présent le
Il Li ■
que nous voulons qu'il soit : une démons-
n de la ferveur et de l’idéalisme de la
sse française. Tous nos camarades étran-
ont avides de rencontrer leurs camarades
ais du même âge, afin de connaître cette
sse française méconnue au delà des
is où la trouver? C’est la question d’im-
nce que se posent les jeunes allemands,
is, hollandais, suisses et belges, et que
posons aussi à tous nos amis. Con-
mt-ils des groupes de jeunesse parmi
els on puisse faire de la propagande et
L puisse même enrôler pour le camp ?
est le plus sûr moyen d’atteindre tous
mnes isolés, pleins d’ardeur ?
ilà une question à débattre un de nos
dis.
H. D. H.
JEUNESSE
où te tiens-tu, ?
Voici qu’avec la venue de l’automne bru
meux qui incite au retour vers les villes,
l’Universel abandonnant la banlieue paisible
aux rues bordées de jardins, fait son entrée à
Paris. Simple déplacement, commodité, non,
beaucoup plus : poussée vitale impérieuse, né
cessité des temps, de ces temps nouveaux,
que nous aurons à vivre et dont l’aube rouge,
à peine naissante, éclatera tout à coup sur nous.
Pour ce jour et pour ceux qui suivront il faut
que nous, les chrétiens pacifiques, nous soyons
là.
Le nier serait aveuglement ou puérilité :
l’Europe s’achemine vers un bouleversement
économique et social considérable, fait histo
rique dont l’ampleur atteindra celui de la
Renaissance, et à son instar, marquera le début
de temps nouveaux. On s’y prépare. N’avons-
nous point vu, sur une de nos places publiques,
aux portes de Paris, défiler deux mille che
mises rouges italiennes encadrées de leurs
camarades internationaux — voire des chi
nois — portant le drapeau révolutionnaire ?
Que dis-je ? on s’y attend comme à un fait
inéluctable. La terre gronde, présage d’érup
tion prochaine ; la classe laborieuse exaspérée
contre le capitalisme tente d’organiser la lutte
finale pour son affranchissement : l’égalité
dans le bien-être et la sécurité. De la tourbe
fumeuse des désirs insatiables et des appétits
brutaux, une flamme surgit, image de la foi
nouvelle, naïve mais fervente chez les meil
leurs : la Foi prolétarienne. On accepte l’éven
tualité d’une guerre prochaine, on la désire ;
ce sera la vraie, la sainte guerre : la croisade des
prolétaires. Pour la faire, on ne se groupera plus
par nation mais par classe, et les bardes de
l’avenir chanteront la grandeur épique de ces
armées de travailleurs de toutes races, rangés
sous le même drapeau international.
Ce n’est point là vision de rêveur ; ces temps
sont proches et il faut être prêt à les vivre, il
faut être prêt à y faire face. Si vous croyez à
la suprématie de l’Amour, si vous répudiez la
violence sous toutes ses formes, sachez qu’en
ces temps troublés il vous en sera demandé
compte, et qu’au moment où dupes encore du
même mirage de la force, les hommes s’englou
tiront dans la mer rouge, il faudra que vous
soyiez présents, prêts à tout supporter pour
tenter de sauver l’âme du monde en péril. Pour
ces temps héroïques, serviteurs ' de la paix
préparez-vous ! N’attendez pas pour bouger
que s’écroulent en poussière les formes vétustes
actuelles. Si la maison menace ruine, n’en
construirez-vous pas une autre ? A l’ouvrage
pour édifier sans plus attendre l’Eglise nouvelle,
l’Eglise moderne, l’Eglise de paix, qui prenant
acte de la mission exclusivement pacifique qui
lui est assignée, s’engagera à ne plus servir que
le Christ. C’est d’elle dont le monde a besoin ;
c’est parce que vos aînés n’ont pas su la cons
truire que des troupeaux immenses d’hommes
de l’orient au couchant, prennent Lénine pour
berger. Ce qu’ils n’ont pas su faire, essayons
de le commencer, l’heure presse. Et vous !
les Jeunes, aidez-nous, au lieu de nous regar
der et de nous adresser de platoniques éloges.
Nous avions en 1914 atteint l’âge adulte ;
c’est à la fois notre force et votre avantage.
Nous nous étions trouvés, nous avions palpé
l’écharpe de joie qui entoure le monde, nous
avions découvert la Vérité au fond de son
puits et quand vinrent les heures ténébreuses
du mensonge, nous connaissions assez le che
min de sa retraite pour la retrouver et penchés
sur elle, nous renouveler dans la contemplation
de sa sereine clarté. Quand le jour de la Paix se
leva et que plusieurs de ceux qui .avaient vécu
dans l’erreur ténébreuse, nièrent l’existence
de la déesse qu’ils n’avaient vue depuis quatre
ans, nous pûmes sourire sans trouble et les
rassurer, nous qui n’avions jamais perdu com
merce avec elle.
Vous sortiez de l’adolescence, période riche,
mais trouble ; vous ne saviez encore rien de
vous, et vous êtes allés le demander au monde,
à celui d’après-guerre. Vous n’avez pas connu
l’autre. Celui-là vous parut beau qui vous donna
d’emblée conscience de votre jeunesse et de son
importance.
Vous nous revîntes grisés de vous-mêmes
et dédaigneux de vos aînés. La société d’avant
guerre recula dans la ténèbre de l’histoire ;
elle n’exista plus pour vous. Vous étiez de la
nouvelle, de la meilleure, de la seule société
digne d’être vécue par vous. Là où nous nous
adaptons avec peine, vous évoluez en conqué
rants ; ce que nous sommes tentés de critiquer,
vous l’exaltez. Et c’est là votre avantage.
Vous êtes sans regret, l’âme neuve, l’esprit
vide de chers, mais douloureux souvenirs ;
vous marchez vite sans un regard en arrière.
Nous sommes la Foi et vous êtes l’Espérance.
Sans votre aide nous périrons emportant dans
l’éternité l’étincelle que nous avons ravie aux
dieux et que nous rêvons de laisser aux hommes.
Ce n’est point par désir de vaine gloire,
ni par manie d’écrivassier, que nous publions
Y Universel : nous croyons à l’utilité de notre
rôle si modeste soit-il ; nous ambitionnons
de compter parmi les artisans de cette église
spirituelle tant attendue ; nous savons aussi
que le courant matérialiste qui charrie le monde
l’engloutira, s’il n’est pas endigué par des forces
spirituelles cachées mais tenaces, semblables
à ces épis à demi enfouis dans le sable qui
brisent l’élan destructif des plus fortes marées.
L'Europe actuelle est un « pays-bas » ; la
mer du Matérialisme dont le flux monte sans
cesse la met en péril. Les digues rongées, pour
ries vont crever. Il n’est que temps d’en cons
truire d’autres !
Jeunesse française, où te tiens-tu pour cette
œuvre-là ?
Henriette DUMESNIL-HUCHET.
QE2æE2E2E2EEE2aEEE2E2E2E2æEE3æ
Réparons...
la Vérité!
Sur le tapis vert de notre camp de Chevreuse
lorsque je leur présentai le livre de Mathias Mor-
hardt : Les Preuves, ces bons amis 111e dirent »:
« A quoi bon s’éterniser sur la question des res
ponsabilités ? D’abord, nous ne pouvons avoir
tous les documents en main, par conséquent por
ter un jugement équitable. Puis, la guerre c’est
du passé, ne revenons pas sur ces vieilles histoires,
faisons œuvre pratique, préparons un avenir où
il n’y aura plus de guerre. »
Les jeunes qui parlaient ainsi sont des cœurs
généreux, pleins de foi, qui veulent bâtir un
monde nouveau.
Et des Allemands, pacifistes éprouvés, ajoutèrent :
« Cette étude des responsabilités est pleine de
dangers. Les écrits de vos pionniers sont exploités
par nos nationalistes pour innocenter l’Allemagne
de la même façon que vos chauvins tirent parti
pour leur cause des paroles de notre pacifiste
Foerster. »
La vérité sort delà bouche des enfants, dit l'an
tique adage. Je pensai qu il fallait prêter attention
à la parole des jeunes.
Et après réflexion, comme devant..., je ne fus
pas de leur avis.
*
f * ïjî
Si la recherche des responsabilités des divers gou
vernements dans la dernière guerre n’était qu’af
faire d’érudition, discussion historique, ergotage
sur les documents, j’en dirais, comme Pascal,
d’une certaine philosophie, qu' « elle ne vaut pas
une heure de peine ».
Mais je voudrais faire comprendre à mes amis
que l’étude de la question des responsabilités a
un autre sens, qu’elle a une portée immense et que
les Dupin, les Demartial, les Morhardt, les Per-
cin, les Converset, les Gouttenoire de Toury, et
tutti quanti, ne sont pas du tout des vieux rats de
bibliothèques attardés sur de poussiéreuses ar
chives, mais des citoyens actifs, des lutteurs cou
rageux, de nobles consciences à qui l’avenir ren
dra hommage.
Et pourquoi ?
La réponse m’est fournie par l’Evangile : « Vous
connaîtrez la Vérité et la Vérité vous rendra
libres » (JEAN VIII. 32).
Le sens profond de la recherche des responsabi- ’
lités, comme la pratiquent les pionniers sus-nom
més, est celui-ci :
Voulons-nous croupir encore dans le mensonge
nous y enliser tout à fait, y crever, y pourrir ?
ou bien voulons-nous nous sauver par la Vérité ?
Voilà la question.
Il ne s’agit pas de peser à la balance de précision
les torts de chacun et de rendre une sentence ne
varietur, mais de montrer que :
— la thèse officielle de l’unilatéralité des respon
sabilités est fausse, archi-fausse, effroyablement
et criminellement fausse.
— la guerre a été préparée de longue main par
les dirigeants de l’Entente qui se donnent des
airs d’agneaux innocents.
la préparation de la guerre, le déclanchement
de la guerre, la poursuite dç la guerre ont eu, comme
fondement essentiel et nécessaire, le plus énorme,
le plus affreux, le plus cynique édifice de mensonges
que l’histoire ait jamais enregistré.
- le traité de Versailles qui est censé avoir mis
fin à la guerre est un monument de mensonge et
d’iniquité.
la période d’après-guerre, la triste période
que nous vivons est tout entière contaminée par
les mensonges de la guerre.
La question est d’importance.
Documentez-vous un peu, mes chers amis. Re
lisez quelques uns des bons livres que recommande
depuis des années l’Universel : de Romain Rolland :
Au-dessus de la mêlée, Les Précurseurs, Cléram-
baut. De Demartial : Comment on mobilisa les cons
ciences. De Morhardt : Les Preuves. De G.Dupin
(Ermenonville) : La guerre infernale, Considéra
tions sur les responsabilités de la guerre, La Compli
cité du Clergé, et le tout récent petit livre ! Juillet
191:4, et d’autres encore. Il y a là saine nourriture.
IÀt si vous ne tressaillez pas d’indignation, si
vous ne criez point de rage, à la vue de la diabolique
machinerie de mensonge, eh bien, c’est que vous
êtes bons à emboîter le pas derrière un Mussolini
ou un Daudet.
Je conçois cependant que la jeune génération
dont les vingt ou les quinze ans ont vu la guerre
soit lasse, écœurée, et ne veuille plus remuer le
passé... Elle a été sursaturée d’horreur... Et ce
qui lui reste de force, elle le tourne vers l’avenir...
Mais nous aussi, c’est pour l’avenir que nous
travaillons. Le passé en lui-même ne nous inté
resse guère, nous n’espérons même pas dans le
présent, mais nous voulons éviter à ceux qui gran
dissent devant nos yeux et à leirrs descendants
des abominations pires encore que celles que nous
avons vécues... Et c’est pour cela que nous leur
disons :
« Ouvrez les yeux. V03'ez comment vos imbéciles
ou naïfs aînés se sont laissé berner, duper et échar-
per par leurs gouvernants et leur presse. Retenez
la. leçon et ne retombez pas dans les mêmes stupi
dités. Le sort de l’Europe, le sort du monde en
dépendent.
« Nous ne vous demandons pas de faire le
même travail que nous. Chaque génération a
son œuvre à accomplir. Vous, bâtissez, créez,
faites du nouveau ! Nous, nous devons apurer les
comptes qu’ont embrouillés nos contemporains.
Mais nous travaillons avec vous et pour vous. Les
mêmes sophismes, les mêmes mensonges qui ont
entraîné dans la guerre les adultes de 1914, se
représenteront devant vous. Ne tombez pas dans
le piège.
« Prêtez donc attention à notre effort, accordez
lui votre sympathie. Sachez que ceux d’entre nous
qui se livrent avec passion à cette recherche de la
Vérité sont ceux qui, dans leur cœur, ont le plus
souffert de la guerre. »
Et maintenant, vous tous, amis de tous les âges,
connus ou inconnus, pouvez-vous croire que cette
lutte contre le mensonge officiel et organisé soit
d’importance secondaire ?
Voyez, entendez, comprenez. N’est-il pas patent
que le mensonge s’est infiltré partout, sapant, mi
nant, désorganisant, corrompant, effritant, émiet
tant, pourrissant, dissolvant tout ce qui avait une
valeur : les intelligences, les cœurs, les consciences,
le travail, l’art, les rapports entre individus, le
commerce, les organisations sociales ? Il éclate
dans toute sa splendeur le fruit du fameux bour
rage de crânes, à ce point que la plupart des hom
mes ont perdu la capacité et même le désir de dis
cerner le vrai du faux. Fît voilà la plus terrible, la
plus lamentable des dévastations de la guerre : la
dévastation des âmes.
Oyez ce qu’écrivait récemment un homme peu
suspect de pacifisme bêlant, un soldat qui a fait
la guerre, le général Pershing :
Durant 1 e guerre qui éclata il y a aujourd’hui
dix ans, écrit-il, 911 a menti sans discontinuer. On a
menti avant la guerre, pour eu cacher au peuple les
vrais motifs. On a menti durant la guerre, pour ré
conforter l’état moral de la population civile et le
courage des soldats. On a menti après la guerre, quand
011 a voulu faire croire au peuple que les chefs mili
taires avaient été des hommes de génie à qui on pou
vait confier son sort sans inquiétude.
L’Europe a perdu dix million, d’hommes. Ce sont
les plus courageux qui se sont fait tuer, ceux qui
avaient la conception la plus pure du devoir, mais
toutes ces pertes sont insignifiantes, comparées au
triomphe du mensonge. La guerre a tué les énergies
morales qui étaient nécessaires pour réparer le mal
qu’elle avait causé. Ce qu’il faut avant tout, c’est
«
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