Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1908-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 mai 1908 17 mai 1908
Description : 1908/05/17 (N20). 1908/05/17 (N20).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3285311n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2020
Le Petit Havre
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
10° Année. N 20. Dimanche 17 Mai 1998.
======================================
--4 J —PP JL ----- S DEPST LEGADT
Huit Pages : C INQ Centimes. Aw Dansto
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
EN VENTE :
•us les Dépôts du PETIT HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LE PASSE.BOULES OU LE CAMBRIOLEUR CAMBRIOLÉ, par Blondeau
évidemment, rien de commun avec
le comte Lam-
ahiball
t mainte ¬
nant.
rands
Dieux!
comte.
Figno-
en un tour de main, je m’déshabille; en un autre tour de
main, j'emprunte les vêtements du monsieur, je râfle les
montres. * ’
6. — — Ainsi transformé, Né-
nesse visita l'appartement, et voyant le passe-
boules dans lequel tremblait Fignolo, l’idée lui vint de l’emporter.
Avec beaucoup de mal, il chargea le jouet sous son bras U.
et partit. Cependant bientôt, n’en pouvant plus, il planta là .4
son passe-boules, pensant qu’après tout, la journée avait 2) 4
été bonne. À l’intérieur, Fignolo se sentit perdre... — %)
, es porte-monnaie... et voilà !
le tour du propriétaire !...
2. — ... d’y laisser mes vieilles frusques, j’aurai l’honneur de
m'introdufibiliser dans les siennes, que v’ià sur c’te chaise, seu-
dans son appartement, à la grande joie de ses enfants, qui, s’armant immédiatement de projectiles, commen
cèrent à canarder la tête... Hélas! la catastrophe se produisit à la troisième boule.
Adroitement lancée, elle vint frarper Fignolo en plein dans l’estomac, et lui arracha un long cri de dou
leur. Complètement éperdus, les enfants s'enfuirent prévenir leur père qui accourut et frappa sur le jouet.
— Ya du monde! répondit Fignolo. Croyant avoir mal entendu, le commissaire frappa à nouveau.
{Lire la suite page 2.)
H|3. — Joignant le geste à la parole, le nommé Fi-
P gnolo posa le résultat de sa journée sur un gué-
! ridon et se prépara cyniquement à faire un avan-
J tageux échange de vêtements. Mais juste à ce mo
ment, un léger bruit de clés se fit entendre dans la ser
rure. — Zut!... ah!... zut alors!... V’Ià l’comte qui rappli
que, pensa Fignolo... Et perdant la tête, affolé, il se pré
cipita dans une autre chambre et s’enfila à tout hasard
dans un passe-boules qui tombait bigrement à pic.Cepen-
lant danc o nrnmînro ni à no un n0‘-A- —‘,-24.
1. — Mais non... ya personne... C’est comme qui dirait vide...
Pour de l’ouvrage bien faite, n’en v’ia... Mon vieux Fignolo,
comme toujours, t’as eu le nez creux. Décidément t’as, comme
qui dirait l’Napoléon, d’ia cambriole, et j’crois bien qu’aujour-
d’hui v’ià ton Austerlitz... Mince de splendeurs, c’est rupin, ici.
Tiens ! une carte de visite... Comte Lambouti de la Canule. Mon
vieux Fignolo, tu te refuses rien... Tu fais dans la noblesse !...
. courage... — « Où suis-je? pensa-t-il... où"cours-je!... Ah!
Si seulement je pouvais m’en aller... Mais non... je suis en chemin,
pas moyen !... Ah! là! là ! du coup, j’crois bien, c’est plus ton Austerlitz, mon
vieux Fignolo... que c’est ton Waterloo !... » Ce qui devait arriver arriva.
— Mossieu le commissaire, commença l’agent Banbois, comme je faisais ma
ronde-z-habituelle avec mon collègue Pupied, mes regards ils furent frappés
parce jouet d’enfant notoirement abandonné dessus la voie publique. Pupied
et moi, nous cotisâmes énergiquement nos forces, vis-à-vis de ce jouet, et, mal
gré son poids, nous l’avons apporté ici à seule fin de mettre en lieu sûr cet
objet dont auquel le propriétaire il saura sans doute venir le réclamer.
bouti de la Canule, faisait en douce une timide apparition. — Mais
n,on... ya personne... C’est comme qui dirait vide... dit-il... Pour de
1, ouvrage bien faite... n’env’là... Mon vieux Nénesse, comme toujours,
tas eu l’nez creux... Décidément t’es épatant... Et puis, c’est pas
d’I a blague, mais on t’attendait... Pige-moi c’petit amour de trésor
qu est là sur c’guéridon... Dix-sept montres et quinze porte-mon
naie, avec de la bonne galette dedans !...
8. — Et l’objet fut mis dans un coin, tandis que, se cramponnant désespérément aux parois, le malheureux
Fignolo, à l’intérieur, se demandait comment cela allait finir. Quelques instants après, le commissaire eut une
idée : — «Tiens, se dit-il, au fait, je vais le faire porter chez moi... Ça amusera mes enfants... et si le proprié
taire le réclame, je le ferai rapporter ici. » Tout joyeux de cette trouvaille, il fit amener le passe-boules
'armant immédiatement de projectiles, commen ¬
ça doit être c’type-là, l’comte... M'sieu 1'
j’ai bien l’honneur... Fignolo... Georges
lo, dit le Rempart du Parc-Saint-
Maur !...
Là !... maintenant que les présenta
tions sont faites, si M. le comte veut |
bien m’permettre... . 1
. J 5. — ... Et puis, des frus- /‘
“l ques toutes neuves sur c’te Ca P
. chaise... Oh! oh! continua- 900
t-il, en apercevant les vêtements laissés par Fignolo
Oh ! oh! si c’est ça l’pyjama d’intérieur du type qi
habite ici... y doit rien mal la souffler avec!... Là!.
leDEGOUTAN*
L MENVOIECA!
A
Ntoruf&rs UneCIIANSON DÉSOPILANTE : Camus chez Grévin J un GRAND CONCOURS "Tte 300 prit de vale”
EN VENTE :
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
10° Année. N 20. Dimanche 17 Mai 1998.
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--4 J —PP JL ----- S DEPST LEGADT
Huit Pages : C INQ Centimes. Aw Dansto
ADMINISTRATION : 35, Rue Fontenelle
EN VENTE :
•us les Dépôts du PETIT HAVRE
Paraît chaque Semaine.
LE PASSE.BOULES OU LE CAMBRIOLEUR CAMBRIOLÉ, par Blondeau
évidemment, rien de commun avec
le comte Lam-
ahiball
t mainte ¬
nant.
rands
Dieux!
comte.
Figno-
en un tour de main, je m’déshabille; en un autre tour de
main, j'emprunte les vêtements du monsieur, je râfle les
montres. * ’
6. — — Ainsi transformé, Né-
nesse visita l'appartement, et voyant le passe-
boules dans lequel tremblait Fignolo, l’idée lui vint de l’emporter.
Avec beaucoup de mal, il chargea le jouet sous son bras U.
et partit. Cependant bientôt, n’en pouvant plus, il planta là .4
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été bonne. À l’intérieur, Fignolo se sentit perdre... — %)
, es porte-monnaie... et voilà !
le tour du propriétaire !...
2. — ... d’y laisser mes vieilles frusques, j’aurai l’honneur de
m'introdufibiliser dans les siennes, que v’ià sur c’te chaise, seu-
dans son appartement, à la grande joie de ses enfants, qui, s’armant immédiatement de projectiles, commen
cèrent à canarder la tête... Hélas! la catastrophe se produisit à la troisième boule.
Adroitement lancée, elle vint frarper Fignolo en plein dans l’estomac, et lui arracha un long cri de dou
leur. Complètement éperdus, les enfants s'enfuirent prévenir leur père qui accourut et frappa sur le jouet.
— Ya du monde! répondit Fignolo. Croyant avoir mal entendu, le commissaire frappa à nouveau.
{Lire la suite page 2.)
H|3. — Joignant le geste à la parole, le nommé Fi-
P gnolo posa le résultat de sa journée sur un gué-
! ridon et se prépara cyniquement à faire un avan-
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que, pensa Fignolo... Et perdant la tête, affolé, il se pré
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dans un passe-boules qui tombait bigrement à pic.Cepen-
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1. — Mais non... ya personne... C’est comme qui dirait vide...
Pour de l’ouvrage bien faite, n’en v’ia... Mon vieux Fignolo,
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qui dirait l’Napoléon, d’ia cambriole, et j’crois bien qu’aujour-
d’hui v’ià ton Austerlitz... Mince de splendeurs, c’est rupin, ici.
Tiens ! une carte de visite... Comte Lambouti de la Canule. Mon
vieux Fignolo, tu te refuses rien... Tu fais dans la noblesse !...
. courage... — « Où suis-je? pensa-t-il... où"cours-je!... Ah!
Si seulement je pouvais m’en aller... Mais non... je suis en chemin,
pas moyen !... Ah! là! là ! du coup, j’crois bien, c’est plus ton Austerlitz, mon
vieux Fignolo... que c’est ton Waterloo !... » Ce qui devait arriver arriva.
— Mossieu le commissaire, commença l’agent Banbois, comme je faisais ma
ronde-z-habituelle avec mon collègue Pupied, mes regards ils furent frappés
parce jouet d’enfant notoirement abandonné dessus la voie publique. Pupied
et moi, nous cotisâmes énergiquement nos forces, vis-à-vis de ce jouet, et, mal
gré son poids, nous l’avons apporté ici à seule fin de mettre en lieu sûr cet
objet dont auquel le propriétaire il saura sans doute venir le réclamer.
bouti de la Canule, faisait en douce une timide apparition. — Mais
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tas eu l’nez creux... Décidément t’es épatant... Et puis, c’est pas
d’I a blague, mais on t’attendait... Pige-moi c’petit amour de trésor
qu est là sur c’guéridon... Dix-sept montres et quinze porte-mon
naie, avec de la bonne galette dedans !...
8. — Et l’objet fut mis dans un coin, tandis que, se cramponnant désespérément aux parois, le malheureux
Fignolo, à l’intérieur, se demandait comment cela allait finir. Quelques instants après, le commissaire eut une
idée : — «Tiens, se dit-il, au fait, je vais le faire porter chez moi... Ça amusera mes enfants... et si le proprié
taire le réclame, je le ferai rapporter ici. » Tout joyeux de cette trouvaille, il fit amener le passe-boules
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ça doit être c’type-là, l’comte... M'sieu 1'
j’ai bien l’honneur... Fignolo... Georges
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tions sont faites, si M. le comte veut |
bien m’permettre... . 1
. J 5. — ... Et puis, des frus- /‘
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habite ici... y doit rien mal la souffler avec!... Là!.
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