Titre : Le Petit Havre illustré
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1906-12-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836503h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 décembre 1906 09 décembre 1906
Description : 1906/12/09 (N49). 1906/12/09 (N49).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32850106
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87703
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/02/2020
Le Petit Havre
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
Huit Pages : C IN Q Centimes.
EN VENTE
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Anne 8. N° 49. Dimanche 9 Déc. 1909^
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
srar
L’aventure de la Baronne de La Couche-Tenace, par A. "BLONDEAU
1. — La grosse Toinon, quand elle ( ut fini de laver, étendit
soigneusement son linge parmi lequel se trouvait celui du
baron de Livarot, et constata, avec un certain orgueil, que
jamais elle n’avait aussi bien réussi sa lessive.
2 — Quelques minutes venaient à peine de s’écouler
que paraissait, au détour du chemin, Polyte Lacrasse,
dit Fleur de Gomme, dans toute la splendeur de ses
vingt-cinq printemps. Dès qu’il arriva à la hauteur de
la lessive de Toinon, Polyte Lacrasse s’arrêta et poussa
un « Chouette alors ! » retentissant.
3. — Pour sur que chouette alors, continua-t-il... Pour de bath
liquettes... n en vlà. Polyte, mon garçon,vlà le moment d’te refaire
ton armoire a glace... Mesdames et messieurs, frusquez-vous riche
ment avec les laissés pour compte des types de la haute...
4
Et une couronne de baron!... non, mais
alors... tu te refuses rien? mon vieux Polyte... Le t
baron Polyte Lacrasse !! Madame la dussèche, j’ai
bien l’honneur de déverser à vos jolis """
le tombereau de mes hommages...
arpions ,
5. — ... Hein ! j’suis t’y Régence ! Là !... Et main
tenant ya pus qu’à rarranger les choses. Là!...
voilà! Et comme ça t’as rien à te reprocher, mon
vieux Polyte... Tu barbottesune liquette, t’en
remets eune autre à la place... Faudrait-z’avoir
un cœur de pierre
naturel. . . A
pour pas trouver ça tout
6. — Et Polyte Lacrasse, soucieux cependant
de mettre quelque distance entre son ancienne
chemise et la nouvelle, s'en fut d’un pied
léger vers des horizons nouveaux. Or, vers
trois heures de l’après-midi, comme il tra
versait Colzidon-sur-l‘Ayeul, il avisa un
superbe château..,
7. — ... Où il
s’en fut demander l’au- .
mône. Il se trouva que la bonne était
absente; ce fut la châtelaine elle-même,
baronne, de Lacouche-Tenace, qui vint
lui ouvrir. La benne dame pensa rêver
quand elle vit une couronne de baron
sur le devant de la chemise de Polyte.
8. — Comment, mon ami, .. vous êtes titré et vous demandez
l’aumône, lui dit-elle.
— Voui, voui,... Madame, répondit Polyte au petit bonheur.
Hélas! il y a des-z-hauts. et des bas dans la vie !
— Pauvre garçon... Baron... et demander l’aumône! .
Entrez, mon ami... Une Lacouche-Tenace n’a jamais laissé
un homme de son monde dans l’embarras,... mais je dois
vous avouer que je suis seule aujourd hui, excusez-moi de
ne pas mieux vous recevoir.
9. — Oui, baronne, racontait Polyte une heure
après,... voui,... j avais quarante mille balles do
rente... y a pas seulement... tenez... quinze
jours... j’habitais l’parc Monceau. Ah!... c’que
c’était bath!... Eh bien, j’ai été volé, volé
comme ej vous l’dis... — Pauvre baron !... sou
pira la dernière des Lacouche-Tenace, volé!...
— Voui, voui, mes quarante mille balles de
rente..
) fi — g 540, . * 11675
Ln)b(ondca |
10. — Tout y a passé... Ah! la la!.., quel sale coup pour la fanfare!... B
conclut Polyte en vidant un septième verre de rhum. — Mais comment cela I
vous est-l arrivé, demanda la baronne très intéressée. — Gomment...
T’nez. baronne, j’vas vous faire voir la chose en cinq secs. Vlà justement |
une corde qui va faire la balle... Tenez... voilà... j’étais assis comme qui y
dirait vous en train de fumer ma pipe... Tenez, fume? ma pipe... — Non, t
mon ami,... j’aime autant!... — Si, si, fumez ma pipe... s-ns ca. ça serait 5
pus ça... Là !... Quand tout à coup la porte s'ouvre... 4 Voir la salle paye 2.} J
amo ito ar nit
EN VENTÉ :
Dans tous les Dépôts du PETIT HA VRE
Huit Pages : C IN Q Centimes.
EN VENTE
Dans tous les Dépôts du PETIT HAVRE
Anne 8. N° 49. Dimanche 9 Déc. 1909^
Administration : 35, Rue Fontenelle
LE HAVRE
Paraît chaque Semaine.
srar
L’aventure de la Baronne de La Couche-Tenace, par A. "BLONDEAU
1. — La grosse Toinon, quand elle ( ut fini de laver, étendit
soigneusement son linge parmi lequel se trouvait celui du
baron de Livarot, et constata, avec un certain orgueil, que
jamais elle n’avait aussi bien réussi sa lessive.
2 — Quelques minutes venaient à peine de s’écouler
que paraissait, au détour du chemin, Polyte Lacrasse,
dit Fleur de Gomme, dans toute la splendeur de ses
vingt-cinq printemps. Dès qu’il arriva à la hauteur de
la lessive de Toinon, Polyte Lacrasse s’arrêta et poussa
un « Chouette alors ! » retentissant.
3. — Pour sur que chouette alors, continua-t-il... Pour de bath
liquettes... n en vlà. Polyte, mon garçon,vlà le moment d’te refaire
ton armoire a glace... Mesdames et messieurs, frusquez-vous riche
ment avec les laissés pour compte des types de la haute...
4
Et une couronne de baron!... non, mais
alors... tu te refuses rien? mon vieux Polyte... Le t
baron Polyte Lacrasse !! Madame la dussèche, j’ai
bien l’honneur de déverser à vos jolis """
le tombereau de mes hommages...
arpions ,
5. — ... Hein ! j’suis t’y Régence ! Là !... Et main
tenant ya pus qu’à rarranger les choses. Là!...
voilà! Et comme ça t’as rien à te reprocher, mon
vieux Polyte... Tu barbottesune liquette, t’en
remets eune autre à la place... Faudrait-z’avoir
un cœur de pierre
naturel. . . A
pour pas trouver ça tout
6. — Et Polyte Lacrasse, soucieux cependant
de mettre quelque distance entre son ancienne
chemise et la nouvelle, s'en fut d’un pied
léger vers des horizons nouveaux. Or, vers
trois heures de l’après-midi, comme il tra
versait Colzidon-sur-l‘Ayeul, il avisa un
superbe château..,
7. — ... Où il
s’en fut demander l’au- .
mône. Il se trouva que la bonne était
absente; ce fut la châtelaine elle-même,
baronne, de Lacouche-Tenace, qui vint
lui ouvrir. La benne dame pensa rêver
quand elle vit une couronne de baron
sur le devant de la chemise de Polyte.
8. — Comment, mon ami, .. vous êtes titré et vous demandez
l’aumône, lui dit-elle.
— Voui, voui,... Madame, répondit Polyte au petit bonheur.
Hélas! il y a des-z-hauts. et des bas dans la vie !
— Pauvre garçon... Baron... et demander l’aumône! .
Entrez, mon ami... Une Lacouche-Tenace n’a jamais laissé
un homme de son monde dans l’embarras,... mais je dois
vous avouer que je suis seule aujourd hui, excusez-moi de
ne pas mieux vous recevoir.
9. — Oui, baronne, racontait Polyte une heure
après,... voui,... j avais quarante mille balles do
rente... y a pas seulement... tenez... quinze
jours... j’habitais l’parc Monceau. Ah!... c’que
c’était bath!... Eh bien, j’ai été volé, volé
comme ej vous l’dis... — Pauvre baron !... sou
pira la dernière des Lacouche-Tenace, volé!...
— Voui, voui, mes quarante mille balles de
rente..
) fi — g 540, . * 11675
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10. — Tout y a passé... Ah! la la!.., quel sale coup pour la fanfare!... B
conclut Polyte en vidant un septième verre de rhum. — Mais comment cela I
vous est-l arrivé, demanda la baronne très intéressée. — Gomment...
T’nez. baronne, j’vas vous faire voir la chose en cinq secs. Vlà justement |
une corde qui va faire la balle... Tenez... voilà... j’étais assis comme qui y
dirait vous en train de fumer ma pipe... Tenez, fume? ma pipe... — Non, t
mon ami,... j’aime autant!... — Si, si, fumez ma pipe... s-ns ca. ça serait 5
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