Titre : La Sirène : revue illustrée du Havre et de la région : actualités théâtrales, sportives, militaires, maritimes, commerciales ["puis" indépendante, humoristique, critique, satirique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1914-04-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32868452j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 avril 1914 04 avril 1914
Description : 1914/04/04 (N14). 1914/04/04 (N14).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3268802s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90292
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2019
REVUE illustrée du HAVRE et de la RÉGION Indépendante - Humoristique - Critique - Satirique
ABONNEMENTS
Seine-Inf re et Départements limitrophes
Un An, G fr. - Six Mois, 3 f. 50
Ch. SA1NT-MAUR, Rédacteur en Chef
PUBLICITÉ
Les Annonces sont reçues
à l’Imprimerie
DEUXIÈME ANNÉE — N° 14
lO c:'. le IST uméro
du 4 AVRIL 1914
Paraît toutes les Semaines
SOUHAITS DE BIENVENUE
Nous prions notre nouvel et éminent
confrère, M. Caspar-Jordan, rédacteur
en chef au Petit Havre , de bien vou
loir agréer nos souhaits sincères de
bienvenue et croire à nos confraternels
sentiments.
La Sirène.
LA MARE AUI CAILLAUX
Oubliant qu’il ne faut jamais parler
de corde dans la maison d’un pendu,
M. J. Barbier nous fait part, dans l’or
gane meyeriste, des réflexions que
lui suggéré ce qu’il appelle la péné
tration du monde parlementaire dans
le monde financier et inversement
du monde financier dans le monde
parlementaire.
Ces réflexions, à défaut d’autre
chose, ne manquent pas d’un certain
imprévu et si le titre « La Politique
et les Maires », sous lequel elles sont
présentées est saugrenu, il nous sem
ble qu’elles n’ont rien à lui envier
sous ce rapport.
Ceci nous paraît mieux acquis que
cette confusion des directions poli
tiques du pays avec ses directions
financières, déplorée par notre
confrère qui affirme cependant que
la collaboration du gouvernement et
de la finance est une des nécessités
économiques de notre époque.
Il nous semble à nous que s’il y a
confusion, c’est dans l’esprit de ce
confrère qui, généralisant, veut faire
remonter à d’autres et supporter par
plusieurs, les pratiques que l’on ne
peut, en toute certitude, reprocher
qu’à un seul. Parce qu’un homme po
litique a mis son influence au service
de la finance, il ne s’ensuit pas néces
sairement que ses collègues l’ont pré
cédé ou suivi dans cette voie et il
n’est pas plus honnête et logique de
faire peser sur d’autres, les respon
sabilités d’un seul, que d’imputer à
tout un régime les fautes d’un parti.
Il est certainement regrettable que
beaucoup de nos parlementaires in
fluents soient en même temps des
financiers ou des hommes d’affaires,
mais ce n’est pas une raison pour
établir un parallèle entre eux et M.
Caillaux, car si ce dernier est victime
de quelque chose, c’est moins de cette
pénétration dont parle M. Barbier,
que de l’oubli de certaines obliga
tions dont sa haute situation lui fai
sait un devoir de se montrer soucieux
plus qu’un autre.
Maintenant, la séparation de la po
litique et des affaires aurait-elle des
conséquences aussi dangereuses que
semble le redouter notre contrère et
éloignerait-elle du Parlement les
hommes les plus compétents ? et les
plus habiles ?
Nous ne pouvons l’affirmer, mais
ce dont nous sommes certain, c’est
qu’elle mettrait surtout un frein aux
ambitions démesurées des arrivistes
qui, possesseurs d’une grosse fortune,
grands brasseurs d’affaires, ne voient
dans la politique qu’un moyen de
plus à la disposition de leurs appétits.
Cela couperait les ailes auxrêves que
font certains de ces êtres mercantiles
qui, semant l’or à pleines mains, mè
nent de front le trafic du café et celui
des consciences et n’hésitent pas à se
livrer aux plus basses flagorneries
envers ceux dont ils sollicitent les
suffrages et pour lesquels ils profes
sent intérieurement le plus profond
mépris.
On ne verrait peut-être plus certain
capitaliste, sorte de Caillaux local,
avide de popularité malsaine, dresser
la puissance d’argent en face des
détresses humaines parmi lesquelles
il va singer les Saint-Martin et Saint-
Vincent-de-Paul, alors qu’il n’est
qu’un grand prêtre du Veau d’Or.
Non, la séparation de la politique
et des affaires, en amenant la dispa
rition des mœurs éhontées dont ces
ploutocrates nous donnent l’ècœurant
spectacle, loin d’être un mal serait au
contraire un bienfait.
Il est évident que cette conclusion,
ne saurait convenir à notre confrère
qui laisse la question sans réponse et
termine son article par un point d’in
terrogation qui a des allures de
potence.
Je le répète, il ne faut jamais parler
de corde dans la maison d’un pendu.
ALADIN.
TOUT EST BIEN...
M. Cherfils avait l'intention de
poser sa candidature aux prochaines
élections législatives. Convaincu qu’il
y avait en lui l’étoffe d’un parlemen
taire et, qui sait ? d’un futur ministre,
c’est avec la foi d’un illuminé qu’il
allait marcher au combat.
Ses amis politiques, moins convain
cus que lui de sa valeur, n’accueillirent
qu’avec froideur une candidature
vouée par avance, leur semblait-il, à
l’échec le plus lamentable et mirent
tout en œuvre pour ramener l’impru
dent à une plus saine appréciation
des choses et surtout des électeurs.
Avec bien de la peine, ils y sont
parvenus et Ton annonce que M,
Cherfils renonce à briguer les suf
frages de ses concitoyens.
C. G.
R pOS ABOYÉS
Nous avons l’honneur de faire con
naître à nos abonnés que leur abonne
ment sera prorogé d’une durée égale
à celle pendant laquelle ils n’auront
pas reçu La, Sirène qui doit paraître
chaque semaine et qui, pour des
raisons indépendantes de notre vo
lonté, n’a pu leur être adressée régu
lièrement.
La Sirène .
ABONNEMENTS
Seine-Inf re et Départements limitrophes
Un An, G fr. - Six Mois, 3 f. 50
Ch. SA1NT-MAUR, Rédacteur en Chef
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DEUXIÈME ANNÉE — N° 14
lO c:'. le IST uméro
du 4 AVRIL 1914
Paraît toutes les Semaines
SOUHAITS DE BIENVENUE
Nous prions notre nouvel et éminent
confrère, M. Caspar-Jordan, rédacteur
en chef au Petit Havre , de bien vou
loir agréer nos souhaits sincères de
bienvenue et croire à nos confraternels
sentiments.
La Sirène.
LA MARE AUI CAILLAUX
Oubliant qu’il ne faut jamais parler
de corde dans la maison d’un pendu,
M. J. Barbier nous fait part, dans l’or
gane meyeriste, des réflexions que
lui suggéré ce qu’il appelle la péné
tration du monde parlementaire dans
le monde financier et inversement
du monde financier dans le monde
parlementaire.
Ces réflexions, à défaut d’autre
chose, ne manquent pas d’un certain
imprévu et si le titre « La Politique
et les Maires », sous lequel elles sont
présentées est saugrenu, il nous sem
ble qu’elles n’ont rien à lui envier
sous ce rapport.
Ceci nous paraît mieux acquis que
cette confusion des directions poli
tiques du pays avec ses directions
financières, déplorée par notre
confrère qui affirme cependant que
la collaboration du gouvernement et
de la finance est une des nécessités
économiques de notre époque.
Il nous semble à nous que s’il y a
confusion, c’est dans l’esprit de ce
confrère qui, généralisant, veut faire
remonter à d’autres et supporter par
plusieurs, les pratiques que l’on ne
peut, en toute certitude, reprocher
qu’à un seul. Parce qu’un homme po
litique a mis son influence au service
de la finance, il ne s’ensuit pas néces
sairement que ses collègues l’ont pré
cédé ou suivi dans cette voie et il
n’est pas plus honnête et logique de
faire peser sur d’autres, les respon
sabilités d’un seul, que d’imputer à
tout un régime les fautes d’un parti.
Il est certainement regrettable que
beaucoup de nos parlementaires in
fluents soient en même temps des
financiers ou des hommes d’affaires,
mais ce n’est pas une raison pour
établir un parallèle entre eux et M.
Caillaux, car si ce dernier est victime
de quelque chose, c’est moins de cette
pénétration dont parle M. Barbier,
que de l’oubli de certaines obliga
tions dont sa haute situation lui fai
sait un devoir de se montrer soucieux
plus qu’un autre.
Maintenant, la séparation de la po
litique et des affaires aurait-elle des
conséquences aussi dangereuses que
semble le redouter notre contrère et
éloignerait-elle du Parlement les
hommes les plus compétents ? et les
plus habiles ?
Nous ne pouvons l’affirmer, mais
ce dont nous sommes certain, c’est
qu’elle mettrait surtout un frein aux
ambitions démesurées des arrivistes
qui, possesseurs d’une grosse fortune,
grands brasseurs d’affaires, ne voient
dans la politique qu’un moyen de
plus à la disposition de leurs appétits.
Cela couperait les ailes auxrêves que
font certains de ces êtres mercantiles
qui, semant l’or à pleines mains, mè
nent de front le trafic du café et celui
des consciences et n’hésitent pas à se
livrer aux plus basses flagorneries
envers ceux dont ils sollicitent les
suffrages et pour lesquels ils profes
sent intérieurement le plus profond
mépris.
On ne verrait peut-être plus certain
capitaliste, sorte de Caillaux local,
avide de popularité malsaine, dresser
la puissance d’argent en face des
détresses humaines parmi lesquelles
il va singer les Saint-Martin et Saint-
Vincent-de-Paul, alors qu’il n’est
qu’un grand prêtre du Veau d’Or.
Non, la séparation de la politique
et des affaires, en amenant la dispa
rition des mœurs éhontées dont ces
ploutocrates nous donnent l’ècœurant
spectacle, loin d’être un mal serait au
contraire un bienfait.
Il est évident que cette conclusion,
ne saurait convenir à notre confrère
qui laisse la question sans réponse et
termine son article par un point d’in
terrogation qui a des allures de
potence.
Je le répète, il ne faut jamais parler
de corde dans la maison d’un pendu.
ALADIN.
TOUT EST BIEN...
M. Cherfils avait l'intention de
poser sa candidature aux prochaines
élections législatives. Convaincu qu’il
y avait en lui l’étoffe d’un parlemen
taire et, qui sait ? d’un futur ministre,
c’est avec la foi d’un illuminé qu’il
allait marcher au combat.
Ses amis politiques, moins convain
cus que lui de sa valeur, n’accueillirent
qu’avec froideur une candidature
vouée par avance, leur semblait-il, à
l’échec le plus lamentable et mirent
tout en œuvre pour ramener l’impru
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des choses et surtout des électeurs.
Avec bien de la peine, ils y sont
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C. G.
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