Titre : La Sirène : revue illustrée du Havre et de la région : actualités théâtrales, sportives, militaires, maritimes, commerciales ["puis" indépendante, humoristique, critique, satirique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1914-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32868452j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1914 10 janvier 1914
Description : 1914/01/10 (N11)-1914/01/17. 1914/01/10 (N11)-1914/01/17.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3268799r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90292
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2019
TAY SIRENE
B
fl propos du Théâtre
Un de nos lecteurs nous a fait par
venir deux lettres. Dans la première,
notre correspondant nous fait part, de
sfes sentiments de sympathie au sujet
de notre article « Dénigrer n’est pas
critiquer ». Nous le prions de bien
vouloir agréer, a vec nos sincères remer
ciements, les regrets que nous éprou
vons de ne pouvoir, par un sentiment
qu'il comprendra, déférer au désir
qu'il exprime de nous voir publier
cette obligeante lettre. .
Par contre, nous nous faisons un
devoir en même temps qu’un plaisir
d'insérer la seconde, qu'il adresse à
l'une des meilleures artistes de la
troupe de notre Grand-Théâtre.
Lettre ouverte à Mme Blanche Alka,
première chanteuse d’opérette au
Grand-Théâtre du Havre :
Madame,
Vous avez, j’en suis persuadé, au cours
de vos tournées théâtrales, bien souvent
essuyé, c’est votre sort, le feu de la critique.
Elle fut pour vous, comme pour vos col
lègues, souvent fort élogieuse, parfois in
juste, blessante, et c’est pourquoi, eu lisant
un article paru tout dernièrement dans « La
Sirène », il m’est venu à l’idée de vous
adresser celle lettre.
,1e ne suis pas critique théâtral, oh non,,
ce > ôle est trop difficile à remplir pour moi,
mais j’ai suffisamment suivi ailleurs, comme
je le fais actuellement ici, le théâtre, pour
me permettre de donner mon modeste avis
dans ce journal qui veut bien ouvrir toutes
grandes ses colonnes à tout ce qui touche
les artistes et le théâtre.
Eh bien, Madame, permettez-moi devons
le dire, dût votre modestie eu être froissée,
ainsi que celle des artistes qui jouent à vos
côtés, mais vous venez de nous donner, avec
la Veuve Joyeuse, la Divorcée et Rêve de
Valse, une série de représentations de pre
mier ordre, et bien que ces œuvres n’aient
plus, ni pour le public ni pour moi, battrait
de la nouveauté, chacun, en quittant la
salle, rendait un hommage mérité aux qua
lités déployées par vous ainsi que par Mme
Lanoux et emportait avec lui la plus heu
reuse impression.
Je me souviens, entre autres, du succès
qui vous fit un soir, le public enthousiasmé
au cours.de buneules représentations de la
Divorcée.
Ce n’est pas, soyez-en convaincue, Ma
dame, le plat éloge d’un sot admirateur que
je vous adresse, mais c’est l’expression de
ce que j’ai ressenti, moi, simple spectateur,
en revoyant interpréter avec goût des œu
vres que j’avais eu l'occasion d’applaudir
ailleurs.
Pardonnez ma franchise et ne m'en vend lez
pas Madame, de dire bien haut ce que cha
cun pense tout bas et croyez qu’eu attendant
de voir à nouveau votre nom sur l’affiche,
je reste votre tout dévoué.
Max ELAIN.
L’AMITIÉ
Qui de nous n’a éprouvé, un jour
ou l’autre, le besoin de posséder un
ami véritable ?
La vie if est-elle pas pleine de sur
prises douloureuses et de tristes
réalités ?
Quand le chagrin agit sur nous, ne
sentons-nous pas la nécessité d’épan
cher notre peine ?
Et ce n’est pas seulement dans ces
moments que le désir de rencontrer
un compagnon affectueux, un coeur
compatissant, un confident discret, se
fait sentir, mais dans le cours mono
tone de l’existence, à chaque mouve
ment de l’âme, nous le réclamons.
Ah ! si nous le possédions cet être
idéal, comme toutes choses semble
raient douces, comme nos petites in
quiétudes et nos plus gros chagrins se
dissiperaient vite.
L’amitié fait des miracles : c’est elle
qui nous réconforte, change le cours
de nos idées, crée en nous des aspira
tions nou velles et ensolei lle l’existence.
Hélas! il nous faut soupirer amère
ment aux heures grises et souvent
payer bien cher les quelques joies que
le destin nous a accordées.
Mais l’ami sur et discret, d’un dé
vouement sans borne, généreux, dé
sintéressé, consolateur et bon, c’est le
merle blanc, c’est l’oiseau rare qui
n’existe guère qu’à l’état d’exception.
Et pourtant, si chacun de nous vou
lait y mettre un peu du sien, si au lieu
de grossir comme à plaisir le nombre
des difficultés inhérentes à la vie, nous
nous montrions moins personnels,
moins enclins au moi. nous adou
cirions, en les partageant, les cha
grins et les peines qui, trop sou
vent, nous abreuvent. Pour ce faire,
point n’est besoin de richesses im
menses : un peu de cœur, de jus
tice et de solidarité suffiraient. Celui
dont le cœur est accablé de tristesse,
dont l’âme est ulcérée par le malheur,
a besoin des consolations qu’apporte
l’amitié. C’est dans l’amitié que les
cœurs abattus par de profonds cha
grins. les cerveaux en proie aux plus
s in i s très pensées, trou vent l’apaise n i en t
aux souffrances qu’ils endurent et
puisent le courage qui les rend torts
dans l’adversité.
Julienne.
Agence Havraise de Contentieux
-A. AUDIMAT
35, Rue Racine, Le Havre
RECOUVREMENTS, VENTE et ACHAT
de Fonds de Commerce et de Propriétés
RÉGIE X>E BIENS ET LOCATIONS
Simple Question
Un monsieur, un chauffard, écrase
un enfant et passe en correctionnelle;
les dépositions établissent nettement
sa responsabilité : l’allure modérée à
laquelle il marchait lui permettait de
s’arrêter et d’éviter l'accident qui lui
est reproché. Il ne l'a pas fait et a
continué d’avancer, ne tenant nulle
ment compte de l’affolement bien
compréhensible et des hésitations bien
naturelles d’un gosse de sept ans ; il a
continué d’avancer et a écrasé le pau
vre petit. Coût : dix jours’ de prison et
deux cents francs d'amende ! Ce n’est
pas cher, en vérité. Aussi, je me de
mande quelle peine pourrait bien être
appliquée au père de famille qui, per
dant un enfant par la faute ainsi éta
blie d’un chauffeur, casserait les reins
à l’auteur de l’accident ?
C. G.
LA BOUCLE !
Chevillard qui vient de nous procu
rer, avec une maestria sans pareille,
les émotions les plus violentes à’ fait
surgir de quelques cerveaux des idées
que l’on y aurait certes pas souçonnées.
Ainsi voyez :
Il parait que notre aviateur, aussi
sédentaire que local, L. M., vient de
se décider à nous donner, lui aussi,
des émotions. Il bouclera la boucle. Mais
sachons attendre, car cela ne pourra
se faire que lorsque cet aviateur aura
trouvé un moteur qui fonctionne et,
comme il l’attend depuis la fameuse
semaine d’aviation, nous avons encore
du temps devant nous.
Mais l’idée la plus bizarre est, sans
conteste, celle qui a germé dans le
cerveau des paisibles vaches peintes
par Boudin.
On nous en a cité quelques-unes,
groupées sur un même tableau, qui
ont voulu, elles aussi, « looping the
looper ».
Mais les malheureuses n’ont pu
achever et elles sont restées les pattes
en l’air.
C’est d’ailleurs dans cette position
(pie l’on peut les voir au Musée, dans
la salle où sont exposées les œuvres
de Boudin.
CAL
POLICE
PRIVÉE
iENQUÊTES
i SURVEILLANCE
i RECHERCHES
j GARDIENNAGE
6 ^ISLDTIÉIE
7 AGENCES EN FRANCE
Téléphone 10.17
16, rue du Docteur-fliaire
ILE HAVRE
UsTe :pais coiifoiTd.r0 avec les Agencés sincLilsiizres
B
fl propos du Théâtre
Un de nos lecteurs nous a fait par
venir deux lettres. Dans la première,
notre correspondant nous fait part, de
sfes sentiments de sympathie au sujet
de notre article « Dénigrer n’est pas
critiquer ». Nous le prions de bien
vouloir agréer, a vec nos sincères remer
ciements, les regrets que nous éprou
vons de ne pouvoir, par un sentiment
qu'il comprendra, déférer au désir
qu'il exprime de nous voir publier
cette obligeante lettre. .
Par contre, nous nous faisons un
devoir en même temps qu’un plaisir
d'insérer la seconde, qu'il adresse à
l'une des meilleures artistes de la
troupe de notre Grand-Théâtre.
Lettre ouverte à Mme Blanche Alka,
première chanteuse d’opérette au
Grand-Théâtre du Havre :
Madame,
Vous avez, j’en suis persuadé, au cours
de vos tournées théâtrales, bien souvent
essuyé, c’est votre sort, le feu de la critique.
Elle fut pour vous, comme pour vos col
lègues, souvent fort élogieuse, parfois in
juste, blessante, et c’est pourquoi, eu lisant
un article paru tout dernièrement dans « La
Sirène », il m’est venu à l’idée de vous
adresser celle lettre.
,1e ne suis pas critique théâtral, oh non,,
ce > ôle est trop difficile à remplir pour moi,
mais j’ai suffisamment suivi ailleurs, comme
je le fais actuellement ici, le théâtre, pour
me permettre de donner mon modeste avis
dans ce journal qui veut bien ouvrir toutes
grandes ses colonnes à tout ce qui touche
les artistes et le théâtre.
Eh bien, Madame, permettez-moi devons
le dire, dût votre modestie eu être froissée,
ainsi que celle des artistes qui jouent à vos
côtés, mais vous venez de nous donner, avec
la Veuve Joyeuse, la Divorcée et Rêve de
Valse, une série de représentations de pre
mier ordre, et bien que ces œuvres n’aient
plus, ni pour le public ni pour moi, battrait
de la nouveauté, chacun, en quittant la
salle, rendait un hommage mérité aux qua
lités déployées par vous ainsi que par Mme
Lanoux et emportait avec lui la plus heu
reuse impression.
Je me souviens, entre autres, du succès
qui vous fit un soir, le public enthousiasmé
au cours.de buneules représentations de la
Divorcée.
Ce n’est pas, soyez-en convaincue, Ma
dame, le plat éloge d’un sot admirateur que
je vous adresse, mais c’est l’expression de
ce que j’ai ressenti, moi, simple spectateur,
en revoyant interpréter avec goût des œu
vres que j’avais eu l'occasion d’applaudir
ailleurs.
Pardonnez ma franchise et ne m'en vend lez
pas Madame, de dire bien haut ce que cha
cun pense tout bas et croyez qu’eu attendant
de voir à nouveau votre nom sur l’affiche,
je reste votre tout dévoué.
Max ELAIN.
L’AMITIÉ
Qui de nous n’a éprouvé, un jour
ou l’autre, le besoin de posséder un
ami véritable ?
La vie if est-elle pas pleine de sur
prises douloureuses et de tristes
réalités ?
Quand le chagrin agit sur nous, ne
sentons-nous pas la nécessité d’épan
cher notre peine ?
Et ce n’est pas seulement dans ces
moments que le désir de rencontrer
un compagnon affectueux, un coeur
compatissant, un confident discret, se
fait sentir, mais dans le cours mono
tone de l’existence, à chaque mouve
ment de l’âme, nous le réclamons.
Ah ! si nous le possédions cet être
idéal, comme toutes choses semble
raient douces, comme nos petites in
quiétudes et nos plus gros chagrins se
dissiperaient vite.
L’amitié fait des miracles : c’est elle
qui nous réconforte, change le cours
de nos idées, crée en nous des aspira
tions nou velles et ensolei lle l’existence.
Hélas! il nous faut soupirer amère
ment aux heures grises et souvent
payer bien cher les quelques joies que
le destin nous a accordées.
Mais l’ami sur et discret, d’un dé
vouement sans borne, généreux, dé
sintéressé, consolateur et bon, c’est le
merle blanc, c’est l’oiseau rare qui
n’existe guère qu’à l’état d’exception.
Et pourtant, si chacun de nous vou
lait y mettre un peu du sien, si au lieu
de grossir comme à plaisir le nombre
des difficultés inhérentes à la vie, nous
nous montrions moins personnels,
moins enclins au moi. nous adou
cirions, en les partageant, les cha
grins et les peines qui, trop sou
vent, nous abreuvent. Pour ce faire,
point n’est besoin de richesses im
menses : un peu de cœur, de jus
tice et de solidarité suffiraient. Celui
dont le cœur est accablé de tristesse,
dont l’âme est ulcérée par le malheur,
a besoin des consolations qu’apporte
l’amitié. C’est dans l’amitié que les
cœurs abattus par de profonds cha
grins. les cerveaux en proie aux plus
s in i s très pensées, trou vent l’apaise n i en t
aux souffrances qu’ils endurent et
puisent le courage qui les rend torts
dans l’adversité.
Julienne.
Agence Havraise de Contentieux
-A. AUDIMAT
35, Rue Racine, Le Havre
RECOUVREMENTS, VENTE et ACHAT
de Fonds de Commerce et de Propriétés
RÉGIE X>E BIENS ET LOCATIONS
Simple Question
Un monsieur, un chauffard, écrase
un enfant et passe en correctionnelle;
les dépositions établissent nettement
sa responsabilité : l’allure modérée à
laquelle il marchait lui permettait de
s’arrêter et d’éviter l'accident qui lui
est reproché. Il ne l'a pas fait et a
continué d’avancer, ne tenant nulle
ment compte de l’affolement bien
compréhensible et des hésitations bien
naturelles d’un gosse de sept ans ; il a
continué d’avancer et a écrasé le pau
vre petit. Coût : dix jours’ de prison et
deux cents francs d'amende ! Ce n’est
pas cher, en vérité. Aussi, je me de
mande quelle peine pourrait bien être
appliquée au père de famille qui, per
dant un enfant par la faute ainsi éta
blie d’un chauffeur, casserait les reins
à l’auteur de l’accident ?
C. G.
LA BOUCLE !
Chevillard qui vient de nous procu
rer, avec une maestria sans pareille,
les émotions les plus violentes à’ fait
surgir de quelques cerveaux des idées
que l’on y aurait certes pas souçonnées.
Ainsi voyez :
Il parait que notre aviateur, aussi
sédentaire que local, L. M., vient de
se décider à nous donner, lui aussi,
des émotions. Il bouclera la boucle. Mais
sachons attendre, car cela ne pourra
se faire que lorsque cet aviateur aura
trouvé un moteur qui fonctionne et,
comme il l’attend depuis la fameuse
semaine d’aviation, nous avons encore
du temps devant nous.
Mais l’idée la plus bizarre est, sans
conteste, celle qui a germé dans le
cerveau des paisibles vaches peintes
par Boudin.
On nous en a cité quelques-unes,
groupées sur un même tableau, qui
ont voulu, elles aussi, « looping the
looper ».
Mais les malheureuses n’ont pu
achever et elles sont restées les pattes
en l’air.
C’est d’ailleurs dans cette position
(pie l’on peut les voir au Musée, dans
la salle où sont exposées les œuvres
de Boudin.
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