Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1900-09-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 septembre 1900 29 septembre 1900
Description : 1900/09/29 (N231). 1900/09/29 (N231).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32634305
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/05/2019
Planée N° 231.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 29 Septembre 1990.
Organe du Parti Républicain Démocrai
ii)ue
PRIX DIS ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PÉRXER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred Henri
L’ImPRIMEUR-GÉRANT F. LE ROY
LE PEUPLE
Grand est l’embarras lorsque l’on
veut définir congrûment le Peuple.
Nous ne pouvons, en effet, nous ral
lier aux formules tendancieuses de
certains journaux spéciaux. Leur pre-
souvent en vertu des seuls hasards de (juger, de le soustraire par suite aux
la fortune. T. 9. rèorlp à Ciiii7r>o aef rmii*. i A - «
Prix des Insertions :
Annonces 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
la fortune. La règle à suivre est pour
tant bien simple et nous la trouvons
dans la morale évangélique : Agir à
l’égard des autres comme nous vou
drions que l’on agit envers nous-mê
mes. Tenons-nous en là et le résultat
est certain.
Que les contempteurs du Peuple
^ J i*-»
inier définit est d’ailleurs de ue rien cesTnt don rZTlTT Â* TT
A - j . . xr i • , cessent donc de 1 accuser de toutes les
d>re du tout. Vous les connaissez : le iniquités et fassent lutôt leur exa .
Peuple est 1 ensemble des travailleurs, meu de conscience. Vous le trouvez
des prolétaires, des meurt-de-faim. prn pi L rn< - Q i • • , * A 0
ttm , i • * j . , cruel, Drutal, injuste... et vous donc?
Helas ! combien de travailleurs, de TV n mmLion *. j
. j . i o • ’ r^n comoien de circonstances de votre
prolétaires et de meurt-de-faim sont, V ; P n i
r , , j j i -x ’ n avez-vous pas mente les memes
par le seul mode de leur existence, reproches? N - a ; ez . vous jamais été
sont considérés comme des bourgeois, cause de Iarin de misère J s d dé .
témoin ce couple de marquis autheo- sespoirs? Pour être entourées de cer-
tiques qui n arrive a se vêtir decem- tainps fnrm OC t •
^ 'i , . laines iormes ou excusees par certai-
ment et a conserver son logement n ?s nnmmntinnv •
, . / i . . v , P nés conventions, les mauvaises actions
eu en vivant de pain et de lait. n’pn «nninocmumvcA, * -i
^ A , L t, i o ' x: *x 11 e n sont pas moins coupables et viles.
Ou commence le Peuple ? ou fin. - n est certain Ie / e , e ne met
j ? La question est complexe. Mie pas de gants : faut-il l'en féliciter ou
1 est d autant plus que la conception j e re p roc h er ?
du Peuple varie chaque jour, que tout A , ,*
le monde veut en être, et de fait il . i, cce P i or J s neanmoins les choses
ne conviendrait pas que, dans une • • S ^ u . e es sont et, maigre 1 exclu-
société démocratique, cette expression J!,, 1 ? 1 ! 36 J ai0UX dont il s entoure,
servît à désigner autre chose que pas a rendre justice aux
l’ensemble des citoyens. Cependant, i e . S} o enereases ce Peuple, en
il faut en prendre son parti, l’opinion DS a , ant U ue / es defauts qu on lui
contraire prévaut. Dès lors, nous e P roc e sout tres souvent la consé
quence de l’attitude de certaines
personnalités à son égard.
Dès
croyons être très près de la vérité
présente en disant que le Peuple est rp ,
la masse innombrable des petits sa- S en \ en tffet ’ affect< f
... • d etre d une autre essence que la
Mais alors, que sont les petits fonc- oublieux la plupart qu’ils sor-
tionnaires, ceux à qui uu député de ‘eut de ce meme Peuple qu ils mepri-
l’empire appliqua les mots cruellement "»* anjourd hni. Or, le Peuple sais,
•vrais « la misère en habit noir », dont sulte le nd.cule : s il en rit, ,1
entraînements funestes de ceux qui
spéculent sur sa crédulité et sur son
ignorance. Rien n’est plus mauvais
qu’une connaissance trop superficielle
des choses ; elle fausse l’esprit au lieu
de le rectifier.
Avec notre régime et nos institu
tions, il est interdit de réaliser quoi
que ce soit sans le Peuple. Deux
moyens de le conquérir sont en oppo
sition. Le premier ne peut avoir qu’un
temps. Il consiste à -flatter servile
ment ses passions sans souci de l’ave
nir. Ceux qui l’emploient se disent
que cela durera touj ours autant qu’eux
mêmes ; ils en recueilleront d’abord
le bénéfice et ensuite arrivera ce qui
pourra, ils s’en moquent bien. Le
second moyen est de parler au Peuple
le langage de l’honnêteté et de la
sagesse, de ne rien lui promettre qui
ne puisse être tenu et surtout d’éviter
de le lancer dans de périlleuses aven
tures d’où il sort meurtri, alors que
ses conseillers n’ont nullement souffert
de l’expérience. Ce dernier moyen ne
’aisse aucune déception, il réalise ses,
progrès d’une façon lente en appa
rence, mais certaine et continue. C’est
’e seul qui soit susceptible de donner
des résultats ; il écarte en outre le
danger de réaction qui naît fatale
ment des excès. Aussi paraît-il diffi
cile que le Peuple hésite, s’il prend,
la peine de réfléchir. Mais se décider /
sans réfléchir, n’est-ce point folie?
Une démocratie ainsi comprise
n’aura jamais pour chefs que ceux qui
toutes choses, dès la rentrée des Cham- L’espace nous manque pour traiter
br.es, sur la mise à l’ordre du jour des cette question dans ce numéro ; mais
projets suivants : dans notre prochain, nous nous effor-
Loi sur les associations ; cerons, selon notre sens, à indiquer
Loi sur les successions ; les mesures les plus propices pour
Loi sur les retraites ouvrières ; l’assainissement de notre ville, sans
Loi sur le dégrèvement des boissons pour cela avoir recours, ni à de nou-
veaux emprunts, ni à de nouveaux
| impôts.
LE RÉVEIL.
hygiéniques ;
Et donne mandat à sa commission de
permanence de porter la présente délibé
ration à la connaissance du gouverne
ment.
Conformément à cette délibération,
les membres de la commission de per
manence se sont rendus mardi auprès
lif Tt T 11 ’ "
„u. s’il en ...
. , • . inférieurs à ceux de s en ' rr ‘ te auss ‘- Qnand il voit passer se seront imposes a elle par leur in-
les salaires sont mie , g er et dédaigneux son comna la plupart des ouvriers, maigre les y_ rr J, a ! s _* .compagnon üe | 0rtll £ ; * lwï/ î Tu-
i i ' w
longues années d’études et de surnu-
mérariat qu’ils ont dû d’abord tra
verser? On ignore trop, dans le public,
travail d’hier, devenu gros rentier
par des efforts méritoires, mais aussi
grâce à des chances qui ont manqué
les* difficultés que le prôbrèmê de vivre autres ; quand il sent chez 'cet
AnnL imii. 'n n** uituufa homme heureux non la sympathie,
mais la dure indifférence, il se fâche
et il y a de quoi. Si
présente chaque jour à ces agents et
sous-agents que leur situation admi
nistrative oblige à sauvegarder les ap
parences. Pauvres gens ! On les traite
de bourgeois ; de tous les salariés, ce
sont peut-être les plus malheureux,
les plus humiliés.
Rest reintselon la définition que nous
avons donnée tout à l’heure, le Peuple
ne saurait former encore une masse
homogène. D’aucuns, par exemple,
font une exception pour les employés,
les écrivains, ne voulant agréer que
ceux qui travaillent de leurs mains.
Puis, parmi ces derniers, il y a encore
des catégories selon la nature du mé
tier ou je taux du salaire. On n’en fi
nirait pas, si l’on s’inquiétait de des
cendre dans les subdivisions. Toutes
les tâches ne sont-elles donc pas aussi
nobles, et que l’on travaille de son
cerveau ou de ses mains, n’a-t-on pas
droit aux mêmes égards?
Et que l’on ne dise pas que le Peu
ple a, par instinct, la haine aveugle
de ceux qui possèdent, car cela est
faux. Le peuple américain, le plus
démocrate du monde, loin de vouloir
socialiser la fortune de ses milliar
daires, s’en fait gloire. Il en parle
avec fierté. C’est aussi que les milliar
daires américains sont des hommes
utiles qui subventionnent à pleines
mains, quand ils ne les créent pas,
les institutions qui poursuivent le
ce n’était cette
attitude qui le blesse, croyez bien
qu’il serait indulgent au succès qui
est la récompense légitime, bien que
trop rare, du travail.
La sorte d’hostilité latente des
bourgeois vaniteux, que nous signa
lons, ne constitue-t-elle pas, dans son
genre, une sorte de provocation ? On
vu des parvenus reprocher aux
ouvriers d’apporter de la recherche
dans leur mise, à leurs femmes de
s’attacher à suivre la mode, de témoi
gner quelque souci de cette coquet-
^ A
sollicitude pour la chose publique.
Cela vaut mieux que toutes les sélec
tions monarchiques, car si de pareils
chefs ne sont pas acceptés de tous,
quels titres faut-il exiger de ceux qui
doivent nous conduire ?
Les ambitieux, les agitateurs pour
qui la politique est un métier ne trou
veraient peut-être pas leur compte à
ce fonctionnement loyal du gouverne
ment populaire. Le pays y trouverait
le sien et nous ne demandons pas
autre chose.
François Dépassé.
- > ^ # A
terie qui est la préoccupation domi
nante des dames du «. monde ». Et
nous qui estimons, au contraire, que
de pareilles tendances sont louables,
que le soin de sa personne et de son
intérieur est l’un des premiers devoirs
l’homme civilisé et continue à
développer l’esprit de famine en l’affi
nant. Lorsque nous voyons passer une
femme du peuple propre et élégante,
nous applaudissons, car la coquetterie,
relativement contenue dans de justes
limites, est, à notre point de vue, une
(Reproduction in ter dite).
LA POLITIQUE RADICALE
Nous reproduisons, à titre de docu
ment, la pétition suivante, qui va
, ,, , _ rry* vo être mise en circulation, à l’effet de
de M. Waldeck-Rousseau, president recue iRi r p} us d’adhésions possi-
du conseil, et lui ont communique p 0Ur g tre ensu i te adressée à l’ad-
1 ordre du jour vote par le groupe ra- m i n i s t r ation et au Conseil municipal,
dical socialiste. Nous doutons cependant, que si nos
M. M aldeck-Rousseau a rappelé a concitoyens veulent, au préalable
la délégation que les projets dont le p exam j ner attentivement, ils garde-
groupe demandait la discussion fai- ront i eurs signatures pour une es
saient partie du programme ministe- cons t; ance pi us opportune, car nous ne
riel et a déclaré que le gouvernement p ensons p as qu’ils soient disposés à
s emploierait de toutes ses forces au- SO uscrire à de nouveaux emprunts,
près du Parlement pour obtenir le plus p as pl U s qu’à supporter de nouveaux
rapidement possible la réalisation de i m p5ts, qui seraient la conséquence
immédiate de leur acquiescement à
ce projet :
A Monsieur le Maire et à Messieurs
les Membres du Conseil Municipal
de la Ville du Havre ,
Les habitants du Havre soussignés,
Considérant que la Ville du Havre tou
ces diverses réformes.
PAS DE « RABIOT »
Par analogie avec les mesures pri
ses par le ministre de la guerre, les;
militaires des troupes de la marine
- ± — . uu uu vio tUU
appartenant à U clàs S ele‘Ï896““rë- «e trouve actuellement et depuis
tenus au corps pour punitions, seront de >°'’f œ0 , ls dans un etat de
immédiatement renvoyés dans leurs P rc ‘ é des plus dan S ereux P° OT la santé
J publique.
°La S décision du ministre de la ma- «“ e “ manque d'entretien de la Ville
rine est également applicable au per- la part du service municipal
conn..l Jaa — J- 1
sonnel des équipages de la flotte.
L’Assainissement du Havre
La question de l’assainissement du
Havre a fait son tour de presse.
Nous nous en félicitons. Non pas que
d’hygiène et notamment de la fraction
de la police municipale spécialement
attachée à ce service un laisser-aller et
une mansuétude des plus regrettables à
l’égard des personnes violant les arrêtés
municipaux sur l’entretien et l’hygiène
de la ville.
Qu’il y a la plus grande urgence à y
remédier.
Considérant en outre que la situation
des principales vertus conjugales.
D’ailleurs, ceux qui la reprochent à
la femme du peuple, l’encouragent
dans leur milieu social, pourquoi?
En revanche, il est impossible de
__ nier sa force comme son intelligence.
bien général. Combien de maisons Toutes proportions gardées et la part
d’instruction, d’œuvres pbilantbropi- faite des difficultés d’instruction, c’est
ques n’existeraient pas sans eux ! Ils
ont compris l’importance de leur rôle
ont compris l’importance
social et le remplissent généreuse
ment; le Peuple les juge et les ho
nore.
Cela vaut mieux que d’avoir de
sots dédains pour les pauvres diables
dont la condition est plus humble,
même de ses rangs que sortent le plus
d’hommes utiles à leur pays par les
progrès réalisés dans les sciences, dans
les lettres, dans les arts. Il est donc
souverainement injuste de le traiter
avec dédain. Le devoir est au contraire
de l’éclairer, de mettre à sa portée les
moyens de savoir, de comprendre, de
Profitant de la présence à Paris de
la plupart des députés d’extrême-gau
che venus au banquet des maires, le
groupe radical socialiste de la Cham
bre a tenu une réunion générale pour
examiner la situation politique ac
tuelle et se préoccupper des réformes
qu’il y aura lieu de proposer à la
Chambre dès la rentrée.
Après un assez long échange de vues
au cours duquel la commission de
permanence, nommée lors de la sépa
ration du Parlement, a fait connaître
le résultat de ses démarches auprès du
gouvernement, le groupe radical so
cialiste a voté l’ordre du jour suivant :
Le groupe approuve le compte rendu
du mandat qu’il avait donné à sa commis
sion de permanence ;
Et après avoir examiné la situation po
litique, considérant que la grandiose ma
nifestation des maires de France doit
marquer le commencement et non la fin
d’une polique ;
Considérant que cette politique ne peut
être que de marcher eu avant dans l'ac
tion de la République ;
Prend l’engagement d’insister avant
* i v^ioiuciaiu eu uuire que la situation
nous partagions toutes les critiques sanitaire du Havre est des plus déplora-
parfois acerbes ou ridicules dirigées blés, que certains quartiers et notam-
conire la municipalité, qui, à elle ment les quartiers ouvriers sont de véri-
seule, ne peut pas tout faire ; mais, tables foyers pestilentiels où spéciale-
surtout, parce que l’agitation créée ment la fièvre typhoïde règne à l’état en-
autour de ce sujet nous permet de démique.
constater l’indifférence d’une grande Qu’il en sera ainsi tant que l’adminis-
partie de notre population à l’égard tration municipale ne fera pas le né-
des règles de proprété et d’hygiène et cessaire pour assainir notre cité, que
de réagir contre son incurie. c’est là un sacrifice indispensable devant
Car, si des déjections ou des détri- l’utilité duquel aucun Havrais ne doit
tus de toutes sortes sont jetés sur la reculer alors même qu’il serait besoin,
voie publique, si les ruisseaux sont pour entreprendre les travaux d’assai-
mal nettoyés et forment de véritables nissement, de recourir à des impôts
cloaques de boue, si les logements nouveaux.
sont insalubres à l’intérieur comme à Qu’il est absolument urgent de prendre
l’extérieur, c’est surtout à notre popu- les mesures suivantes :
lation qu’il faut s’en prendre.^ 1 ° Faire de nouvelles adductions, soit
N’ous accordons qu’il existe un d’eau douce, soit d’eau de mer, en vue
réglement municipal interdisant le d’assurer en même temps que les besoins
dépôt d’immondices sur la voie pu- d’alimentation, l’arrosage permanent des
blique et prescrivant, notamment, rues et ruisseaux et le curage des égouts,';
l’emploi de boîtes pour évacuer les 2° Réfection du système des égouts, de
ordures ménagères ; cependant nous façon à assurer l’expulsion permanente
le laissons violer ou nous le violons des matières usées ;
nous-mêmes quand nous ne sommes 3° Enlèvement rapide et destruction des
pas placés sous l’œil de la police, qui, détritus solides de toutes sortes ;
de son côté ne met pas toute la dili- Approuvant sans réserves la campagne
entreprise par la presse locale sur l’heu-
gence voulue à sévir contre les abus.
Loin de nous pourtant la pensée
de croire qu’il n’y a rien à faire dans
notre ville, pour préserver sa popula
tion des maladies endémiques, qui,
de période en période, font hélas !
trop de victimes, parmi elle, pour ne
pas nous associer à tous les bons ci
toyens qui préconisent et recherchent
les moyens les plus pratiques pour
enrayer un tel état de choses.
reuse initiative du Petit Havre, deman
dent respectueusement à M. le maire et à
MM. les membres du Conseil municipat
de prendre d’urgence les dispositions né
cessaires afin de faire appliquer les nom
breux arrêtés municipaux concernant
l’hygiène de la ville et les dispositions
énergiques que commande l’état épidé
mique actuel.
Comme ainsi mettre en discussion au
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 29 Septembre 1990.
Organe du Parti Républicain Démocrai
ii)ue
PRIX DIS ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PÉRXER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred Henri
L’ImPRIMEUR-GÉRANT F. LE ROY
LE PEUPLE
Grand est l’embarras lorsque l’on
veut définir congrûment le Peuple.
Nous ne pouvons, en effet, nous ral
lier aux formules tendancieuses de
certains journaux spéciaux. Leur pre-
souvent en vertu des seuls hasards de (juger, de le soustraire par suite aux
la fortune. T. 9. rèorlp à Ciiii7r>o aef rmii*. i A - «
Prix des Insertions :
Annonces 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
la fortune. La règle à suivre est pour
tant bien simple et nous la trouvons
dans la morale évangélique : Agir à
l’égard des autres comme nous vou
drions que l’on agit envers nous-mê
mes. Tenons-nous en là et le résultat
est certain.
Que les contempteurs du Peuple
^ J i*-»
inier définit est d’ailleurs de ue rien cesTnt don rZTlTT Â* TT
A - j . . xr i • , cessent donc de 1 accuser de toutes les
d>re du tout. Vous les connaissez : le iniquités et fassent lutôt leur exa .
Peuple est 1 ensemble des travailleurs, meu de conscience. Vous le trouvez
des prolétaires, des meurt-de-faim. prn pi L rn< - Q i • • , * A 0
ttm , i • * j . , cruel, Drutal, injuste... et vous donc?
Helas ! combien de travailleurs, de TV n mmLion *. j
. j . i o • ’ r^n comoien de circonstances de votre
prolétaires et de meurt-de-faim sont, V ; P n i
r , , j j i -x ’ n avez-vous pas mente les memes
par le seul mode de leur existence, reproches? N - a ; ez . vous jamais été
sont considérés comme des bourgeois, cause de Iarin de misère J s d dé .
témoin ce couple de marquis autheo- sespoirs? Pour être entourées de cer-
tiques qui n arrive a se vêtir decem- tainps fnrm OC t •
^ 'i , . laines iormes ou excusees par certai-
ment et a conserver son logement n ?s nnmmntinnv •
, . / i . . v , P nés conventions, les mauvaises actions
eu en vivant de pain et de lait. n’pn «nninocmumvcA, * -i
^ A , L t, i o ' x: *x 11 e n sont pas moins coupables et viles.
Ou commence le Peuple ? ou fin. - n est certain Ie / e , e ne met
j ? La question est complexe. Mie pas de gants : faut-il l'en féliciter ou
1 est d autant plus que la conception j e re p roc h er ?
du Peuple varie chaque jour, que tout A , ,*
le monde veut en être, et de fait il . i, cce P i or J s neanmoins les choses
ne conviendrait pas que, dans une • • S ^ u . e es sont et, maigre 1 exclu-
société démocratique, cette expression J!,, 1 ? 1 ! 36 J ai0UX dont il s entoure,
servît à désigner autre chose que pas a rendre justice aux
l’ensemble des citoyens. Cependant, i e . S} o enereases ce Peuple, en
il faut en prendre son parti, l’opinion DS a , ant U ue / es defauts qu on lui
contraire prévaut. Dès lors, nous e P roc e sout tres souvent la consé
quence de l’attitude de certaines
personnalités à son égard.
Dès
croyons être très près de la vérité
présente en disant que le Peuple est rp ,
la masse innombrable des petits sa- S en \ en tffet ’ affect< f
... • d etre d une autre essence que la
Mais alors, que sont les petits fonc- oublieux la plupart qu’ils sor-
tionnaires, ceux à qui uu député de ‘eut de ce meme Peuple qu ils mepri-
l’empire appliqua les mots cruellement "»* anjourd hni. Or, le Peuple sais,
•vrais « la misère en habit noir », dont sulte le nd.cule : s il en rit, ,1
entraînements funestes de ceux qui
spéculent sur sa crédulité et sur son
ignorance. Rien n’est plus mauvais
qu’une connaissance trop superficielle
des choses ; elle fausse l’esprit au lieu
de le rectifier.
Avec notre régime et nos institu
tions, il est interdit de réaliser quoi
que ce soit sans le Peuple. Deux
moyens de le conquérir sont en oppo
sition. Le premier ne peut avoir qu’un
temps. Il consiste à -flatter servile
ment ses passions sans souci de l’ave
nir. Ceux qui l’emploient se disent
que cela durera touj ours autant qu’eux
mêmes ; ils en recueilleront d’abord
le bénéfice et ensuite arrivera ce qui
pourra, ils s’en moquent bien. Le
second moyen est de parler au Peuple
le langage de l’honnêteté et de la
sagesse, de ne rien lui promettre qui
ne puisse être tenu et surtout d’éviter
de le lancer dans de périlleuses aven
tures d’où il sort meurtri, alors que
ses conseillers n’ont nullement souffert
de l’expérience. Ce dernier moyen ne
’aisse aucune déception, il réalise ses,
progrès d’une façon lente en appa
rence, mais certaine et continue. C’est
’e seul qui soit susceptible de donner
des résultats ; il écarte en outre le
danger de réaction qui naît fatale
ment des excès. Aussi paraît-il diffi
cile que le Peuple hésite, s’il prend,
la peine de réfléchir. Mais se décider /
sans réfléchir, n’est-ce point folie?
Une démocratie ainsi comprise
n’aura jamais pour chefs que ceux qui
toutes choses, dès la rentrée des Cham- L’espace nous manque pour traiter
br.es, sur la mise à l’ordre du jour des cette question dans ce numéro ; mais
projets suivants : dans notre prochain, nous nous effor-
Loi sur les associations ; cerons, selon notre sens, à indiquer
Loi sur les successions ; les mesures les plus propices pour
Loi sur les retraites ouvrières ; l’assainissement de notre ville, sans
Loi sur le dégrèvement des boissons pour cela avoir recours, ni à de nou-
veaux emprunts, ni à de nouveaux
| impôts.
LE RÉVEIL.
hygiéniques ;
Et donne mandat à sa commission de
permanence de porter la présente délibé
ration à la connaissance du gouverne
ment.
Conformément à cette délibération,
les membres de la commission de per
manence se sont rendus mardi auprès
lif Tt T 11 ’ "
„u. s’il en ...
. , • . inférieurs à ceux de s en ' rr ‘ te auss ‘- Qnand il voit passer se seront imposes a elle par leur in-
les salaires sont mie , g er et dédaigneux son comna
i i ' w
longues années d’études et de surnu-
mérariat qu’ils ont dû d’abord tra
verser? On ignore trop, dans le public,
travail d’hier, devenu gros rentier
par des efforts méritoires, mais aussi
grâce à des chances qui ont manqué
les* difficultés que le prôbrèmê de vivre autres ; quand il sent chez 'cet
AnnL imii. 'n n** uituufa homme heureux non la sympathie,
mais la dure indifférence, il se fâche
et il y a de quoi. Si
présente chaque jour à ces agents et
sous-agents que leur situation admi
nistrative oblige à sauvegarder les ap
parences. Pauvres gens ! On les traite
de bourgeois ; de tous les salariés, ce
sont peut-être les plus malheureux,
les plus humiliés.
Rest reintselon la définition que nous
avons donnée tout à l’heure, le Peuple
ne saurait former encore une masse
homogène. D’aucuns, par exemple,
font une exception pour les employés,
les écrivains, ne voulant agréer que
ceux qui travaillent de leurs mains.
Puis, parmi ces derniers, il y a encore
des catégories selon la nature du mé
tier ou je taux du salaire. On n’en fi
nirait pas, si l’on s’inquiétait de des
cendre dans les subdivisions. Toutes
les tâches ne sont-elles donc pas aussi
nobles, et que l’on travaille de son
cerveau ou de ses mains, n’a-t-on pas
droit aux mêmes égards?
Et que l’on ne dise pas que le Peu
ple a, par instinct, la haine aveugle
de ceux qui possèdent, car cela est
faux. Le peuple américain, le plus
démocrate du monde, loin de vouloir
socialiser la fortune de ses milliar
daires, s’en fait gloire. Il en parle
avec fierté. C’est aussi que les milliar
daires américains sont des hommes
utiles qui subventionnent à pleines
mains, quand ils ne les créent pas,
les institutions qui poursuivent le
ce n’était cette
attitude qui le blesse, croyez bien
qu’il serait indulgent au succès qui
est la récompense légitime, bien que
trop rare, du travail.
La sorte d’hostilité latente des
bourgeois vaniteux, que nous signa
lons, ne constitue-t-elle pas, dans son
genre, une sorte de provocation ? On
vu des parvenus reprocher aux
ouvriers d’apporter de la recherche
dans leur mise, à leurs femmes de
s’attacher à suivre la mode, de témoi
gner quelque souci de cette coquet-
^ A
sollicitude pour la chose publique.
Cela vaut mieux que toutes les sélec
tions monarchiques, car si de pareils
chefs ne sont pas acceptés de tous,
quels titres faut-il exiger de ceux qui
doivent nous conduire ?
Les ambitieux, les agitateurs pour
qui la politique est un métier ne trou
veraient peut-être pas leur compte à
ce fonctionnement loyal du gouverne
ment populaire. Le pays y trouverait
le sien et nous ne demandons pas
autre chose.
François Dépassé.
- > ^ # A
terie qui est la préoccupation domi
nante des dames du «. monde ». Et
nous qui estimons, au contraire, que
de pareilles tendances sont louables,
que le soin de sa personne et de son
intérieur est l’un des premiers devoirs
l’homme civilisé et continue à
développer l’esprit de famine en l’affi
nant. Lorsque nous voyons passer une
femme du peuple propre et élégante,
nous applaudissons, car la coquetterie,
relativement contenue dans de justes
limites, est, à notre point de vue, une
(Reproduction in ter dite).
LA POLITIQUE RADICALE
Nous reproduisons, à titre de docu
ment, la pétition suivante, qui va
, ,, , _ rry* vo être mise en circulation, à l’effet de
de M. Waldeck-Rousseau, president recue iRi r p} us d’adhésions possi-
du conseil, et lui ont communique p 0Ur g tre ensu i te adressée à l’ad-
1 ordre du jour vote par le groupe ra- m i n i s t r ation et au Conseil municipal,
dical socialiste. Nous doutons cependant, que si nos
M. M aldeck-Rousseau a rappelé a concitoyens veulent, au préalable
la délégation que les projets dont le p exam j ner attentivement, ils garde-
groupe demandait la discussion fai- ront i eurs signatures pour une es
saient partie du programme ministe- cons t; ance pi us opportune, car nous ne
riel et a déclaré que le gouvernement p ensons p as qu’ils soient disposés à
s emploierait de toutes ses forces au- SO uscrire à de nouveaux emprunts,
près du Parlement pour obtenir le plus p as pl U s qu’à supporter de nouveaux
rapidement possible la réalisation de i m p5ts, qui seraient la conséquence
immédiate de leur acquiescement à
ce projet :
A Monsieur le Maire et à Messieurs
les Membres du Conseil Municipal
de la Ville du Havre ,
Les habitants du Havre soussignés,
Considérant que la Ville du Havre tou
ces diverses réformes.
PAS DE « RABIOT »
Par analogie avec les mesures pri
ses par le ministre de la guerre, les;
militaires des troupes de la marine
- ± — . uu uu vio tUU
appartenant à U clàs S ele‘Ï896““rë- «e trouve actuellement et depuis
tenus au corps pour punitions, seront de >°'’f œ0 , ls dans un etat de
immédiatement renvoyés dans leurs P rc ‘ é des plus dan S ereux P° OT la santé
J publique.
°La S décision du ministre de la ma- «“ e “ manque d'entretien de la Ville
rine est également applicable au per- la part du service municipal
conn..l Jaa — J- 1
sonnel des équipages de la flotte.
L’Assainissement du Havre
La question de l’assainissement du
Havre a fait son tour de presse.
Nous nous en félicitons. Non pas que
d’hygiène et notamment de la fraction
de la police municipale spécialement
attachée à ce service un laisser-aller et
une mansuétude des plus regrettables à
l’égard des personnes violant les arrêtés
municipaux sur l’entretien et l’hygiène
de la ville.
Qu’il y a la plus grande urgence à y
remédier.
Considérant en outre que la situation
des principales vertus conjugales.
D’ailleurs, ceux qui la reprochent à
la femme du peuple, l’encouragent
dans leur milieu social, pourquoi?
En revanche, il est impossible de
__ nier sa force comme son intelligence.
bien général. Combien de maisons Toutes proportions gardées et la part
d’instruction, d’œuvres pbilantbropi- faite des difficultés d’instruction, c’est
ques n’existeraient pas sans eux ! Ils
ont compris l’importance de leur rôle
ont compris l’importance
social et le remplissent généreuse
ment; le Peuple les juge et les ho
nore.
Cela vaut mieux que d’avoir de
sots dédains pour les pauvres diables
dont la condition est plus humble,
même de ses rangs que sortent le plus
d’hommes utiles à leur pays par les
progrès réalisés dans les sciences, dans
les lettres, dans les arts. Il est donc
souverainement injuste de le traiter
avec dédain. Le devoir est au contraire
de l’éclairer, de mettre à sa portée les
moyens de savoir, de comprendre, de
Profitant de la présence à Paris de
la plupart des députés d’extrême-gau
che venus au banquet des maires, le
groupe radical socialiste de la Cham
bre a tenu une réunion générale pour
examiner la situation politique ac
tuelle et se préoccupper des réformes
qu’il y aura lieu de proposer à la
Chambre dès la rentrée.
Après un assez long échange de vues
au cours duquel la commission de
permanence, nommée lors de la sépa
ration du Parlement, a fait connaître
le résultat de ses démarches auprès du
gouvernement, le groupe radical so
cialiste a voté l’ordre du jour suivant :
Le groupe approuve le compte rendu
du mandat qu’il avait donné à sa commis
sion de permanence ;
Et après avoir examiné la situation po
litique, considérant que la grandiose ma
nifestation des maires de France doit
marquer le commencement et non la fin
d’une polique ;
Considérant que cette politique ne peut
être que de marcher eu avant dans l'ac
tion de la République ;
Prend l’engagement d’insister avant
* i v^ioiuciaiu eu uuire que la situation
nous partagions toutes les critiques sanitaire du Havre est des plus déplora-
parfois acerbes ou ridicules dirigées blés, que certains quartiers et notam-
conire la municipalité, qui, à elle ment les quartiers ouvriers sont de véri-
seule, ne peut pas tout faire ; mais, tables foyers pestilentiels où spéciale-
surtout, parce que l’agitation créée ment la fièvre typhoïde règne à l’état en-
autour de ce sujet nous permet de démique.
constater l’indifférence d’une grande Qu’il en sera ainsi tant que l’adminis-
partie de notre population à l’égard tration municipale ne fera pas le né-
des règles de proprété et d’hygiène et cessaire pour assainir notre cité, que
de réagir contre son incurie. c’est là un sacrifice indispensable devant
Car, si des déjections ou des détri- l’utilité duquel aucun Havrais ne doit
tus de toutes sortes sont jetés sur la reculer alors même qu’il serait besoin,
voie publique, si les ruisseaux sont pour entreprendre les travaux d’assai-
mal nettoyés et forment de véritables nissement, de recourir à des impôts
cloaques de boue, si les logements nouveaux.
sont insalubres à l’intérieur comme à Qu’il est absolument urgent de prendre
l’extérieur, c’est surtout à notre popu- les mesures suivantes :
lation qu’il faut s’en prendre.^ 1 ° Faire de nouvelles adductions, soit
N’ous accordons qu’il existe un d’eau douce, soit d’eau de mer, en vue
réglement municipal interdisant le d’assurer en même temps que les besoins
dépôt d’immondices sur la voie pu- d’alimentation, l’arrosage permanent des
blique et prescrivant, notamment, rues et ruisseaux et le curage des égouts,';
l’emploi de boîtes pour évacuer les 2° Réfection du système des égouts, de
ordures ménagères ; cependant nous façon à assurer l’expulsion permanente
le laissons violer ou nous le violons des matières usées ;
nous-mêmes quand nous ne sommes 3° Enlèvement rapide et destruction des
pas placés sous l’œil de la police, qui, détritus solides de toutes sortes ;
de son côté ne met pas toute la dili- Approuvant sans réserves la campagne
entreprise par la presse locale sur l’heu-
gence voulue à sévir contre les abus.
Loin de nous pourtant la pensée
de croire qu’il n’y a rien à faire dans
notre ville, pour préserver sa popula
tion des maladies endémiques, qui,
de période en période, font hélas !
trop de victimes, parmi elle, pour ne
pas nous associer à tous les bons ci
toyens qui préconisent et recherchent
les moyens les plus pratiques pour
enrayer un tel état de choses.
reuse initiative du Petit Havre, deman
dent respectueusement à M. le maire et à
MM. les membres du Conseil municipat
de prendre d’urgence les dispositions né
cessaires afin de faire appliquer les nom
breux arrêtés municipaux concernant
l’hygiène de la ville et les dispositions
énergiques que commande l’état épidé
mique actuel.
Comme ainsi mettre en discussion au
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