Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1900-09-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 septembre 1900 08 septembre 1900
Description : 1900/09/08 (N228). 1900/09/08 (N228).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263427p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/05/2019
5* Année—S* 228.
^snaçass:
MjHLif jclxl U U
cinûjBhéHI
PRIX DES ABONNEMENTS
. Va j.iU ‘ML’TD*
Le Havre et la Seinerlnférieura.. ». « .par au i
+ ' r ■ ■ J * : . y *•.; V*' ' * m > _«>
Départements • » **» «»••••«•••••••••»• ♦ *
n shs m i *> i i d ü o û i « s j y o \ ' ~ ~
3 fr.
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4 fr.
Organe du Parti Républicain Démocraiique
p'r[Ut|
H. UE
Secrétaire de la Rédaction-. . ».
L’Imprimeur-Gérant.^. v.........
15,i
41MQEKRI
f. LE< HOV } * IJ
I Di T .
jj^nodôes
Réclames.
Ê&9Î)
Prix dëi Insertions
25 centime» là üghe r 1 il
50. m * i»» nçrfuaiwrft
On traite "à Portait
Le calme relatif est revenu au
Havre, après les péripéties-des se
maines passées, fl- convient d’envi
sager la situation politique, - écono
mique et sociale avec réflexion et
sang-froid; ;
La grève de la métallurgie s’est
terminée sans avoir abouti aux re
vendications réclamées par les gré
vistes, au moins aux Forges et
Chantiers de la Méditerranée, car
aux chantiers Normand, certaines
catégories de travailleurs ont ob
tenu une amélioration légitime de
0,25 i centimes par journée de la
beur* Nous l’avons dit dans notre
précédent numéro, nous admettons
parfaitement les réclamations des
aides ou manœuvres, dont le salaire
de 3 fr. 50 par jour est insuffisant au
Havre, étant donnée la cherté de
l’existence.
Nous insistons vivement.pour que;
l’élévation de traitement de ces
modestes ouvriers soit consentie, la
cessation dos hostilités devant être
marquée par une solution satisfai
sante de part et d’autre, pour enga
ger les ouvriers à rester toujours
dans la voie des revendications pa
cifiques. Dans cet ordre d'idées, nous
faisons un chaleureux appel à l’ad
ministration des Forges et Chan
tiers afin qu’elle ne soit pas réfrac
taire à l’augmentation que nous
sollicitons pour telle partie de son
personnel dont la condition maté
rielle est notoirement insuffisante,
Espérons que nous gérons entendus.
En effet, la hausse considérable
du charbon, des fers, que la guerre
du Transvaal a produite en désor
ganisant le travail des mines et des
charbonnages d’Ûutre-Manche, l’é
lévation du prix des frets due à
l’accaparement des navires anglais
pour la guerre et aussi au taux du
charbon, a entraîné, logiquement,
la hausse d’un grand nombre de
denrées nécessaires à la vie de l’ou
vrier. Le combustible étant plus
cher, les moyens de transport plus
onéreux, il est fatal que les dérivés
de ces agents industriels, produits
alimentaires ou autres, soient d’un
coût plus dispendieux.
Ces remarques nous prouvent
quelle solidarité économique unit
ces divers peuples et comment un
méfait qui naît sur une partie quel
conque du globe est dommageable
à l’universalité du monde.
D’autre côté, en France, la loi
nouvelle sur les assurances, qui
reste quand même un avantage
appréciable pour la classe ouvrière
et j’oserai dire pour la collectivité
tout entière en mettant les acci
dents à la charge directe des indus
tries qui les provoquent et non à
celle de la charité ou à celle des
hôpitaux entretenus par les contri
buables, a coopéré au renchérisse
ment dont nous parlons plus haut.
A ce propos, je prévois l’objection
que certains me feront.
— Mais, dirontdîs, vousde voyez,
si l’on accorde aux ouvriers une
réforme économique, ils en pâtissent
les premiers. Donc, si vous augmen
tez les salaires à une partie des
travailleurs, les autres ouvriers en
supporteront toutes les consé
quences.
Cela serait vrai si nous ne subis
sions les effets de l’évolution écono
mique. Or, par l’enchaînement na
turel des ichoses, quand un change^
ment social a eu lieu, il est suivi*
forcément,: par une perturbation
correspondante qui rétabfit l’équih*
bre dans les situations illégitimement
lésées et si la réforme initiale a été
heureuse, il en résulte nécessaire
ment un bienfait pour la masse.
A chacun son tour, telle semble
la formule 1 de l'évolution, mise en
opposition avec la doctrine révolu
tionnaire qui veut tout bouleverser
d’un même coup et finit par tout
troubler./ Je l’accorde, l’évolution
est plus lente, mais - elle iriarche à
pàs plus sûrs, eh écartant les graves 1
écueils et les • grands chocs qui se
traduisent souvent par des flots de
sang vérsé*
Elle se moule,, mieux aussi aux
circonstances. Finalement, malgré
la hausse consécutive des denrées,
quand celle-ci a pour origine plu
sieurs mouvements favorables
comme, par exemple, la loi sur les
accidents, le bénéfice de la masse
est encore acquis, puisque la hausse
des salaires est progressive compa
rativement à celle des dépenses qui
n’est que proportionnelle.
C’est ainsi que, pour prendre une
figure, l’ouvrier dont les dépenses
sont doublées mais les salaires tri
plés, reste en gain. Bien entendu,
je ne fais pas entrer dans les pertur
bations heureuses, celles qui résul
tent de la guerre du Transvaal, les
fléaux sont toujours dommageables
à l’humanité.
Le mouvement quasi-révolution
naire qui s’est produit cès jours der
niers tient à l'enfance des syndi
cats. C’est, à peu près, la période
trouble qui correspond à l’adoles
cence de l’être. L’on s’agite déses
pérément, l’on s’emballe imprudem
ment, puis on se heurte à des diffi
cultés que l’on n’avait pas prévues.
Plus tard, parvenu à l’âge d’hom
me* la raison s’assagit, l’on voit
mieux les solutions pratiques, ce qui
est possible et qui constitue un
mieux-être véritable. C’est ainsi
que l’on abandonne les grèves, trop
préjudiciables, et que, par d’utiles
moyens, sans violences, doit s’exer
cer avec tranquilité, la marche vers
les situations meilleures. Ne me par
lez pas de grève générale de toutes
les corporations qui constituerait un
état de révolution indicible et qui
causerait à tous une misère effroya
ble, aux patrons comme aux ou
vriers, plus encore aux derniers
qu’aux premiers. Car, sans travail,
pas de blé, pas de pain, point de lu
mière, sinon le feu des combats fra
tricides.
Et dans cette tourmente épouvan
table ou la famine noire régnerait
presque partout, où la bestialité, la
férocité et l’avidité instinctives de
l’homme reprendraient le dessus,
tourmente pour laquelle il faudrait
des années de labeur, afin de répa
rer la destruction et la désorganisa
tion du travail, — les riches encore,
qui auraient su réserver dans l’om
bre leur fortune, obtiendraient,
malgré tout, de quoi subsister. Mais
j’exagère et je charge, la grève gé
nérale est une chimère, elle est im-
gressiyo qui* comme le disait intelr
ligemtnent un homme d’esprit, est
une révolution sans eh avoir l’air (et
surtout les inconvénients); a i «
Alf. HENRI.
M., Tourgnpl, député de là Haute**
Vienne et maire de Saint-Léonard, .a
cfu devoir accepter, , mais de quelle
LÀ RÉCEPTION DES MAIRES,
Une lettre du maire çle Lÿqh JT
Le Conseil municipal de Paris, pror
ôtant du banquet des maires qui doit
avoir fieu le 22 septembre, a,organisé
une fête pour cette époque; M. Augar
gneqr, maire de Lyon* vient de ré
pondre par la lettre suivante è l'invi
tation de la municipalité, nationaliste
parisienne :
Lyon, 3i août 1900.
Mousieur le président,
Je n’assisteraiipas à la fête des mu
nicipalités, pour laquelle vous m’avez
fait l’honneur d’une invitation*
La démocratie républicaine et so
cialiste r ?de Lyon, dont je suis l’élu,
eût été heureuse d’adresser, par mon
intermédiaire,, son salut à la démo
cratie socialiste et républicaine de
Paris.
Malheureusement, la municipalité
que vous présidez n’est qualifiée ni
pour recevoir ce témoignage de sym
pathie, ni pour le transmettre à la
partie de la population parisienne à
laquelle il; serait destiné.
Mais républicain et socialiste, je
méconnaîtrais les intentions de mes
électeurs en acceptant l'invitation
d’une assemblée dont la majorité,
combinaison de tous les regrets et de
tous les espoirs antidémocratiques,
représente tous les partis, excepté
celui dont mes électeurs et moi sommes
et resterons toujours les défenseurs
passionnés.
Je vous prie d’agréer l’assurance
de ma considération.
Victor ÀUGÂGNEUR.
Maire de Lyon.
Les camouflets continuent
Les maires de Tulle et de Toulouse
ont aussi en termes fiers et énergiques
décliné l’invitation de M. Crébauval,
et la série continue.
La municipalité républicaine de
Château-Chinon cc ne veut rien avoir
de commun avec la municipalité na
tionaliste de Paris. »
Le maire d’Oullins (Rhône), écri
vant à M. Grébauval, président du
Conseil municipal de Paris, lui rap
pelle que le 2.7 mai, la municipalité
d’Oullins adressait, à Punanimité, le
télégramme suivant au président du
Conseil des ministres :
« Le conseil municipal d'Oullins
(Rhône), réuni hors séance, exprime
toute sa confiance au ministère de
défense républicaine Waldeck-Rous-
seau-Millerand, et affirme plus que
jamais qu’il y a nécessité de grouper
toutes les forces vives de la Répu
blique que Paris nationaliste et réac
tionnaire vient de trahir. »
Il termine en disant :
: « Je ne puis accepter de prendre
part à une manifestation dont le but
est d’amoindrir l’effet que ne man
Voici sa lettré^
« Très îheurenXi d'avoir apporté
no^re. concours à l’Exposition univers
&ffie, j’assisterai avec plaisir à la
grande réjouissance que la munici
palité de Paris organise pour fêter
l’immense -succès' dé cette mervéil-
iënse ^expositions des - produit^ dè'Feé*-
pHt. (humain, y qui a attiré i dans 1 4a
capitale de la France le monde entier,
malgré les déclamations et les attaques
anti patriotiques' de quelques mauvais
Français et de certaine mauvaise
presse. »
Grébauval blâmé par Gassagnac
h'Autorité^ n’est pas contente. Le
journal de M. de Cassagnac tançe
vertement le nationaliste Grébauval,
et lui reproche en ces termes la -gaffe
qu’il a commise ; .
« En lançant ses invitations, som
ment se fait-il « que M. Grébauval
n’ait pas prévu les refus outrageuser
ment motivés par lesquels il lui serait
fépohdu?’
< Ne devait*il pas s’attendre à ce
que tous les maires socialistes saisie
raient cette occasion pour protester
contre les élections municipales de
Paris ?
« Et si tous les maires socialistes
de France se mettent 1 à répondre,
hypothèse fort vraisemblable, M.
Grébauval aura commis une jolie gaffe
de plus., gfQtfu __ mm &
i « Il risque fort, dans ces conditions,
de n'avoir à ses fêtes que les maires
non républicains, auquel il se verra
dans l’humiliante nécessité de sup
primer des rallonges au lieu d’en
ajouter. »
C’est ce qui se produit, Sur les
11,000 maires qui s’apprêtent à ré
pondre à T initiative au gouverne
ment, il y en a quatre cents seule
ment qui ont accepté celle des natio
nalistes parisiens, et sur les quatre
cents plus d’un regrette de s’être
engagé aussi légèrement.
Les nationalistes parisiens se con
soleront, n’auront-ils pas à leur ban
quet le jeune Max Régis '
quera pas de produire la réunion des
maires républicains et socialistes de
possible, elle n’engendrerait qu’une ; France, acclamant le chef de l’Etat
bataille confuse, sorte de Jacquerie
d’où rien de profitable ne ressorti
rait.
A la révolution brutale et désor-
ganisatrice — alors, qu’au con
traire, nous avons tout à organiser
— je préfère l’évolution sage et pro-
et son gouvernement de Défense ré
publicaine. »
Les maires socialistes de Croix
(Nord), de Vierzon-Ville, de Vierzon-
Village et de Vierzon-Bourgneuf ont
décliné, dans des termes analogues,
l’invitation des nationalistes.
LES MOIS
Septembre
Le mois de septembre, qui tire Son
nom du rang qu’il occupait dans le
calendrier des Romains, devint le
premier de l’année républicaine. A
Rome, il fut successivement appelé
Tibérius, Germanicus, Antoninus,
Herculéus, Tacitus, en l’honneur des
empereurs qui portèrent ces noms ou
surnoms.
Il marque l’époque où l’on rentre
les récoltes de Barrière saison et où
l’on prépare les semailles d’automne,
dans la seconde quinzaine, on sème
le blé et on commence les vendanges.
On récolte des fruits exquis, pêches,
prunes, poires, pommes, qui sont
meilleurs que les fruits mûrissant
plus tôt. Alors aussi le gibier com
mence à apparaître sur les tables, re
cherché sinon pour sa succulence, au
au moins pour sa nouveauté.
ift
Lh 9 septembre 1087/ Gaiîlàütoé j(
le Conquérant, roi d’Aaglëfcèïÿè ‘
rait. H 'était fils a* Robert ië Diâbfë H
et d’üne pauvre blàïicbibsuUèe r'sùh 13
père Bavait fait reconnaître duc dé’ r *
N ormandie. L’Angleterre, ‘àprësA
eu plusieurs crises aigues de cMistia- {yi
nisme, fcedevenairë i plus tièdë 7 Vié-à-‘ ' *
yi$ du pape, si: bien que éëlüî-ci-offrit u
à Guillaume là, royauté 1 de ce pays.
Lu,duc réunit tous seS%àsëeâü^îéUt
protoit des dotoaitte^, -dès évêcbéà^ } "
dès châteaux :: tous lès Vfeux 'fiossi-' 1
blés ! de l’avarice et dé l’orguerl îiû- 1
mainS se présentèrent,' Le Bâtard hè i;
rebuta personne.’ 3 no.
Le roi d’Angleterre Ha^old bë pfél 1
para; à le repousser mais, 'ûu toêtoë aq
moment, des Danois vinréhfi’attÉ* 1
quer par lemord.îll les défit. Péiû&tffc
ce temps*les Normands débârquai'ént,
le 2!0 septembre i 0663 Harold revint
éd bâte, presque seül. C’est alors que
se livrât la bataille d’Hastibgs, dont** ' :
le résultatufesti la Tbrmidâble Angle
terre actuelleLGuillàümé soùtoît tout
le pays : chacun dès vainqueurs s’àt- ; :
laquant à son égal parmi les Vaincua
et s’installant à Sa place. Puié il
dépouilla ^ dispersa tout le corps
religieux saxonq il bannit ou fit mou
rir tous les selgnêUFs qùi n’ataiënt^
pàs pris part à la lutte, ainsi que les
propriétaires*: et bientôt fut le seul
maître* o i l
* Il fut fidèle à ses conventions avec
le pape, lui rendit le denier de Saint-
Pierre et enrichit Rome des dépouilles
du cierge, si bien qu’il y eut, dit
Voltaire : « un Saxon volé, Un Nor
mand voleur, un Italien* receleur. » J
Mais, Guillaume s’étant tourné
contre son suzerain, le roi de Erance
Philippe I er , fat blessé devant Man
tes qu il revendiquait comtae sienne :
il mourut abandonne de tous, même
de ses enfants. A peine son corps,
dépouillé même de ses vêtements, put-
il trouver une sépulture. 7
Le 19 septembre 1356 se place
dans nos annales, la journée de Poi
tiers, entre les fameuses batailles de
Crécy et d’Azincourt, 12,000 Anglais
qui demandaient grâce y défirent
40,000 Français. Le roi Jean et un
de ses fils demeurèrent prisonniers du
prince de Galles.
Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne,
fils de Philippe-le • Hardi, avait rendu,
des services â la France : il avait re
pris Gravelines aux Anglais. Mais
son cousin, le duc d’Orléans, s’effa
roucha de son crédit. Jean le fit assas
siner, et il ne put plus s’allier à la
France. Cependant, fine s’unit jamais
contre elle à Tétranger et, après la
bataille d’Azincourt, refusa toutes
les offres de Henri V. Mais le Dau
phin lui offrit de s’allier à lui-même
contre 1 Anglais : à l’entrevue de
Montereau, le 10 septembre 1419, il
le fit assassiner sous ses yeux, au mé
pris de la foi publique.
Ihomas de Torquemada enfonça
si profondément l’inquisition dans le
sol espagnol, qu’elle n’a pu encore
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PRIX DES ABONNEMENTS
. Va j.iU ‘ML’TD*
Le Havre et la Seinerlnférieura.. ». « .par au i
+ ' r ■ ■ J * : . y *•.; V*' ' * m > _«>
Départements • » **» «»••••«•••••••••»• ♦ *
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3 fr.
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4 fr.
Organe du Parti Républicain Démocraiique
p'r[Ut|
H. UE
Secrétaire de la Rédaction-. . ».
L’Imprimeur-Gérant.^. v.........
15,i
41MQEKRI
f. LE< HOV } * IJ
I Di T .
jj^nodôes
Réclames.
Ê&9Î)
Prix dëi Insertions
25 centime» là üghe r 1 il
50. m * i»» nçrfuaiwrft
On traite "à Portait
Le calme relatif est revenu au
Havre, après les péripéties-des se
maines passées, fl- convient d’envi
sager la situation politique, - écono
mique et sociale avec réflexion et
sang-froid; ;
La grève de la métallurgie s’est
terminée sans avoir abouti aux re
vendications réclamées par les gré
vistes, au moins aux Forges et
Chantiers de la Méditerranée, car
aux chantiers Normand, certaines
catégories de travailleurs ont ob
tenu une amélioration légitime de
0,25 i centimes par journée de la
beur* Nous l’avons dit dans notre
précédent numéro, nous admettons
parfaitement les réclamations des
aides ou manœuvres, dont le salaire
de 3 fr. 50 par jour est insuffisant au
Havre, étant donnée la cherté de
l’existence.
Nous insistons vivement.pour que;
l’élévation de traitement de ces
modestes ouvriers soit consentie, la
cessation dos hostilités devant être
marquée par une solution satisfai
sante de part et d’autre, pour enga
ger les ouvriers à rester toujours
dans la voie des revendications pa
cifiques. Dans cet ordre d'idées, nous
faisons un chaleureux appel à l’ad
ministration des Forges et Chan
tiers afin qu’elle ne soit pas réfrac
taire à l’augmentation que nous
sollicitons pour telle partie de son
personnel dont la condition maté
rielle est notoirement insuffisante,
Espérons que nous gérons entendus.
En effet, la hausse considérable
du charbon, des fers, que la guerre
du Transvaal a produite en désor
ganisant le travail des mines et des
charbonnages d’Ûutre-Manche, l’é
lévation du prix des frets due à
l’accaparement des navires anglais
pour la guerre et aussi au taux du
charbon, a entraîné, logiquement,
la hausse d’un grand nombre de
denrées nécessaires à la vie de l’ou
vrier. Le combustible étant plus
cher, les moyens de transport plus
onéreux, il est fatal que les dérivés
de ces agents industriels, produits
alimentaires ou autres, soient d’un
coût plus dispendieux.
Ces remarques nous prouvent
quelle solidarité économique unit
ces divers peuples et comment un
méfait qui naît sur une partie quel
conque du globe est dommageable
à l’universalité du monde.
D’autre côté, en France, la loi
nouvelle sur les assurances, qui
reste quand même un avantage
appréciable pour la classe ouvrière
et j’oserai dire pour la collectivité
tout entière en mettant les acci
dents à la charge directe des indus
tries qui les provoquent et non à
celle de la charité ou à celle des
hôpitaux entretenus par les contri
buables, a coopéré au renchérisse
ment dont nous parlons plus haut.
A ce propos, je prévois l’objection
que certains me feront.
— Mais, dirontdîs, vousde voyez,
si l’on accorde aux ouvriers une
réforme économique, ils en pâtissent
les premiers. Donc, si vous augmen
tez les salaires à une partie des
travailleurs, les autres ouvriers en
supporteront toutes les consé
quences.
Cela serait vrai si nous ne subis
sions les effets de l’évolution écono
mique. Or, par l’enchaînement na
turel des ichoses, quand un change^
ment social a eu lieu, il est suivi*
forcément,: par une perturbation
correspondante qui rétabfit l’équih*
bre dans les situations illégitimement
lésées et si la réforme initiale a été
heureuse, il en résulte nécessaire
ment un bienfait pour la masse.
A chacun son tour, telle semble
la formule 1 de l'évolution, mise en
opposition avec la doctrine révolu
tionnaire qui veut tout bouleverser
d’un même coup et finit par tout
troubler./ Je l’accorde, l’évolution
est plus lente, mais - elle iriarche à
pàs plus sûrs, eh écartant les graves 1
écueils et les • grands chocs qui se
traduisent souvent par des flots de
sang vérsé*
Elle se moule,, mieux aussi aux
circonstances. Finalement, malgré
la hausse consécutive des denrées,
quand celle-ci a pour origine plu
sieurs mouvements favorables
comme, par exemple, la loi sur les
accidents, le bénéfice de la masse
est encore acquis, puisque la hausse
des salaires est progressive compa
rativement à celle des dépenses qui
n’est que proportionnelle.
C’est ainsi que, pour prendre une
figure, l’ouvrier dont les dépenses
sont doublées mais les salaires tri
plés, reste en gain. Bien entendu,
je ne fais pas entrer dans les pertur
bations heureuses, celles qui résul
tent de la guerre du Transvaal, les
fléaux sont toujours dommageables
à l’humanité.
Le mouvement quasi-révolution
naire qui s’est produit cès jours der
niers tient à l'enfance des syndi
cats. C’est, à peu près, la période
trouble qui correspond à l’adoles
cence de l’être. L’on s’agite déses
pérément, l’on s’emballe imprudem
ment, puis on se heurte à des diffi
cultés que l’on n’avait pas prévues.
Plus tard, parvenu à l’âge d’hom
me* la raison s’assagit, l’on voit
mieux les solutions pratiques, ce qui
est possible et qui constitue un
mieux-être véritable. C’est ainsi
que l’on abandonne les grèves, trop
préjudiciables, et que, par d’utiles
moyens, sans violences, doit s’exer
cer avec tranquilité, la marche vers
les situations meilleures. Ne me par
lez pas de grève générale de toutes
les corporations qui constituerait un
état de révolution indicible et qui
causerait à tous une misère effroya
ble, aux patrons comme aux ou
vriers, plus encore aux derniers
qu’aux premiers. Car, sans travail,
pas de blé, pas de pain, point de lu
mière, sinon le feu des combats fra
tricides.
Et dans cette tourmente épouvan
table ou la famine noire régnerait
presque partout, où la bestialité, la
férocité et l’avidité instinctives de
l’homme reprendraient le dessus,
tourmente pour laquelle il faudrait
des années de labeur, afin de répa
rer la destruction et la désorganisa
tion du travail, — les riches encore,
qui auraient su réserver dans l’om
bre leur fortune, obtiendraient,
malgré tout, de quoi subsister. Mais
j’exagère et je charge, la grève gé
nérale est une chimère, elle est im-
gressiyo qui* comme le disait intelr
ligemtnent un homme d’esprit, est
une révolution sans eh avoir l’air (et
surtout les inconvénients); a i «
Alf. HENRI.
M., Tourgnpl, député de là Haute**
Vienne et maire de Saint-Léonard, .a
cfu devoir accepter, , mais de quelle
LÀ RÉCEPTION DES MAIRES,
Une lettre du maire çle Lÿqh JT
Le Conseil municipal de Paris, pror
ôtant du banquet des maires qui doit
avoir fieu le 22 septembre, a,organisé
une fête pour cette époque; M. Augar
gneqr, maire de Lyon* vient de ré
pondre par la lettre suivante è l'invi
tation de la municipalité, nationaliste
parisienne :
Lyon, 3i août 1900.
Mousieur le président,
Je n’assisteraiipas à la fête des mu
nicipalités, pour laquelle vous m’avez
fait l’honneur d’une invitation*
La démocratie républicaine et so
cialiste r ?de Lyon, dont je suis l’élu,
eût été heureuse d’adresser, par mon
intermédiaire,, son salut à la démo
cratie socialiste et républicaine de
Paris.
Malheureusement, la municipalité
que vous présidez n’est qualifiée ni
pour recevoir ce témoignage de sym
pathie, ni pour le transmettre à la
partie de la population parisienne à
laquelle il; serait destiné.
Mais républicain et socialiste, je
méconnaîtrais les intentions de mes
électeurs en acceptant l'invitation
d’une assemblée dont la majorité,
combinaison de tous les regrets et de
tous les espoirs antidémocratiques,
représente tous les partis, excepté
celui dont mes électeurs et moi sommes
et resterons toujours les défenseurs
passionnés.
Je vous prie d’agréer l’assurance
de ma considération.
Victor ÀUGÂGNEUR.
Maire de Lyon.
Les camouflets continuent
Les maires de Tulle et de Toulouse
ont aussi en termes fiers et énergiques
décliné l’invitation de M. Crébauval,
et la série continue.
La municipalité républicaine de
Château-Chinon cc ne veut rien avoir
de commun avec la municipalité na
tionaliste de Paris. »
Le maire d’Oullins (Rhône), écri
vant à M. Grébauval, président du
Conseil municipal de Paris, lui rap
pelle que le 2.7 mai, la municipalité
d’Oullins adressait, à Punanimité, le
télégramme suivant au président du
Conseil des ministres :
« Le conseil municipal d'Oullins
(Rhône), réuni hors séance, exprime
toute sa confiance au ministère de
défense républicaine Waldeck-Rous-
seau-Millerand, et affirme plus que
jamais qu’il y a nécessité de grouper
toutes les forces vives de la Répu
blique que Paris nationaliste et réac
tionnaire vient de trahir. »
Il termine en disant :
: « Je ne puis accepter de prendre
part à une manifestation dont le but
est d’amoindrir l’effet que ne man
Voici sa lettré^
« Très îheurenXi d'avoir apporté
no^re. concours à l’Exposition univers
&ffie, j’assisterai avec plaisir à la
grande réjouissance que la munici
palité de Paris organise pour fêter
l’immense -succès' dé cette mervéil-
iënse ^expositions des - produit^ dè'Feé*-
pHt. (humain, y qui a attiré i dans 1 4a
capitale de la France le monde entier,
malgré les déclamations et les attaques
anti patriotiques' de quelques mauvais
Français et de certaine mauvaise
presse. »
Grébauval blâmé par Gassagnac
h'Autorité^ n’est pas contente. Le
journal de M. de Cassagnac tançe
vertement le nationaliste Grébauval,
et lui reproche en ces termes la -gaffe
qu’il a commise ; .
« En lançant ses invitations, som
ment se fait-il « que M. Grébauval
n’ait pas prévu les refus outrageuser
ment motivés par lesquels il lui serait
fépohdu?’
< Ne devait*il pas s’attendre à ce
que tous les maires socialistes saisie
raient cette occasion pour protester
contre les élections municipales de
Paris ?
« Et si tous les maires socialistes
de France se mettent 1 à répondre,
hypothèse fort vraisemblable, M.
Grébauval aura commis une jolie gaffe
de plus., gfQtfu __ mm &
i « Il risque fort, dans ces conditions,
de n'avoir à ses fêtes que les maires
non républicains, auquel il se verra
dans l’humiliante nécessité de sup
primer des rallonges au lieu d’en
ajouter. »
C’est ce qui se produit, Sur les
11,000 maires qui s’apprêtent à ré
pondre à T initiative au gouverne
ment, il y en a quatre cents seule
ment qui ont accepté celle des natio
nalistes parisiens, et sur les quatre
cents plus d’un regrette de s’être
engagé aussi légèrement.
Les nationalistes parisiens se con
soleront, n’auront-ils pas à leur ban
quet le jeune Max Régis '
quera pas de produire la réunion des
maires républicains et socialistes de
possible, elle n’engendrerait qu’une ; France, acclamant le chef de l’Etat
bataille confuse, sorte de Jacquerie
d’où rien de profitable ne ressorti
rait.
A la révolution brutale et désor-
ganisatrice — alors, qu’au con
traire, nous avons tout à organiser
— je préfère l’évolution sage et pro-
et son gouvernement de Défense ré
publicaine. »
Les maires socialistes de Croix
(Nord), de Vierzon-Ville, de Vierzon-
Village et de Vierzon-Bourgneuf ont
décliné, dans des termes analogues,
l’invitation des nationalistes.
LES MOIS
Septembre
Le mois de septembre, qui tire Son
nom du rang qu’il occupait dans le
calendrier des Romains, devint le
premier de l’année républicaine. A
Rome, il fut successivement appelé
Tibérius, Germanicus, Antoninus,
Herculéus, Tacitus, en l’honneur des
empereurs qui portèrent ces noms ou
surnoms.
Il marque l’époque où l’on rentre
les récoltes de Barrière saison et où
l’on prépare les semailles d’automne,
dans la seconde quinzaine, on sème
le blé et on commence les vendanges.
On récolte des fruits exquis, pêches,
prunes, poires, pommes, qui sont
meilleurs que les fruits mûrissant
plus tôt. Alors aussi le gibier com
mence à apparaître sur les tables, re
cherché sinon pour sa succulence, au
au moins pour sa nouveauté.
ift
Lh 9 septembre 1087/ Gaiîlàütoé j(
le Conquérant, roi d’Aaglëfcèïÿè ‘
rait. H 'était fils a* Robert ië Diâbfë H
et d’üne pauvre blàïicbibsuUèe r'sùh 13
père Bavait fait reconnaître duc dé’ r *
N ormandie. L’Angleterre, ‘àprësA
eu plusieurs crises aigues de cMistia- {yi
nisme, fcedevenairë i plus tièdë 7 Vié-à-‘ ' *
yi$ du pape, si: bien que éëlüî-ci-offrit u
à Guillaume là, royauté 1 de ce pays.
Lu,duc réunit tous seS%àsëeâü^îéUt
protoit des dotoaitte^, -dès évêcbéà^ } "
dès châteaux :: tous lès Vfeux 'fiossi-' 1
blés ! de l’avarice et dé l’orguerl îiû- 1
mainS se présentèrent,' Le Bâtard hè i;
rebuta personne.’ 3 no.
Le roi d’Angleterre Ha^old bë pfél 1
para; à le repousser mais, 'ûu toêtoë aq
moment, des Danois vinréhfi’attÉ* 1
quer par lemord.îll les défit. Péiû&tffc
ce temps*les Normands débârquai'ént,
le 2!0 septembre i 0663 Harold revint
éd bâte, presque seül. C’est alors que
se livrât la bataille d’Hastibgs, dont** ' :
le résultatufesti la Tbrmidâble Angle
terre actuelleLGuillàümé soùtoît tout
le pays : chacun dès vainqueurs s’àt- ; :
laquant à son égal parmi les Vaincua
et s’installant à Sa place. Puié il
dépouilla ^ dispersa tout le corps
religieux saxonq il bannit ou fit mou
rir tous les selgnêUFs qùi n’ataiënt^
pàs pris part à la lutte, ainsi que les
propriétaires*: et bientôt fut le seul
maître* o i l
* Il fut fidèle à ses conventions avec
le pape, lui rendit le denier de Saint-
Pierre et enrichit Rome des dépouilles
du cierge, si bien qu’il y eut, dit
Voltaire : « un Saxon volé, Un Nor
mand voleur, un Italien* receleur. » J
Mais, Guillaume s’étant tourné
contre son suzerain, le roi de Erance
Philippe I er , fat blessé devant Man
tes qu il revendiquait comtae sienne :
il mourut abandonne de tous, même
de ses enfants. A peine son corps,
dépouillé même de ses vêtements, put-
il trouver une sépulture. 7
Le 19 septembre 1356 se place
dans nos annales, la journée de Poi
tiers, entre les fameuses batailles de
Crécy et d’Azincourt, 12,000 Anglais
qui demandaient grâce y défirent
40,000 Français. Le roi Jean et un
de ses fils demeurèrent prisonniers du
prince de Galles.
Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne,
fils de Philippe-le • Hardi, avait rendu,
des services â la France : il avait re
pris Gravelines aux Anglais. Mais
son cousin, le duc d’Orléans, s’effa
roucha de son crédit. Jean le fit assas
siner, et il ne put plus s’allier à la
France. Cependant, fine s’unit jamais
contre elle à Tétranger et, après la
bataille d’Azincourt, refusa toutes
les offres de Henri V. Mais le Dau
phin lui offrit de s’allier à lui-même
contre 1 Anglais : à l’entrevue de
Montereau, le 10 septembre 1419, il
le fit assassiner sous ses yeux, au mé
pris de la foi publique.
Ihomas de Torquemada enfonça
si profondément l’inquisition dans le
sol espagnol, qu’elle n’a pu encore
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