Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-08-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 août 1893 18 août 1893
Description : 1893/08/18 (N104). 1893/08/18 (N104).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263303x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
2* Innée — N° 104 — Vendrdi 18 Août 1898.
CINQ CENTIMES LE NUMERO
T Année — Il Thermidor An tût — f*
mm
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX. DES ABOWFJEXTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre. ■............... 5 ft. 3 fr.
Départements............. G fr, 3 50
AHMIMSTRATIOA A RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIBR, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les jours
PRIX DES IXSERTIOXS :
Annonces.. 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
TT
AVIS
IE RÉVEIL DU HAVRE
paraît
TOUS LE8 JOURS
à 7 heures du matin
r 0
COMITE REPUBLICAIN DEMOCRATIQT je ‘
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & E MPLOYÉS
DEUX VOTES
LOIS OUVRIÈRES ET PANAMA
M. Siegfried, avec une inconscience vrai
ment surprenante, a eu 1 audace de desâVOùer
deux votes qu’il a émis à la Chambre.
Cette attitude qui manque tout à la fois de
loyauté et de cfâuerie nous force à nous expli
quer plus longuement sur ces deux votes.
RÈGLEMENTS D’ATELIER
Dans la séance du 4 Novembre 1892, M.
GuMysse, President de la Commision du ita-
vukl, a demandé f urgence pour la proposition
de loi sur les règlements d’atelier.
Ou sait que la déclaration d*urgence a pour
résultat d’éviter les discussions qui, d apres
Je règlement de la Chambre, doivent précéder
l’adoption d’un projet dè loi. Voter Purgeiue
c’est reconnaître qu’une loi doit être prompte
ment votée.
M. Guieysse. Président de la Commission du
travail , demandait l’urgence dans les termes
suivants :
« Messieurs, je vous demande l’urgence
pour la proposition Qui est soumise a vos déli
bérations. Cette urgence est justifiée par le
titre môme de la loi. Il est important d arri
ver le plus promptement possible à une solu
tion, pour que cette loi ne soit -pas entravée
par la discussion du budjet et que nous puis
sions arriver à une solution rapide *>.
Cette proposition mise aux voix à recueillir
294 suffrages contue 214.
M. Siegfried à voté contre, ainsi qu’on
peut peut s’eu rendre compte dans le numéro
du Journal Officiel du 5 novembre 1892, page
1431, l re colonne.
En disant le contraire dans la réunion de
la Seali , en réponse à l’accusation précise de
M. Denis Guillot, M. Siegfried a altéré-
sciemment la vérité.
PROPOSITION PONTOIS
Dans la séance du 12 novembre 1892, M.
Pontois déposait un projet de loi permettant
de renvoyer en correctionnelle tous les cou
pables de Panama.
M. Pontois justifiait airisi sa proposition :
« Je considère qu’il est du devoir de la
Chambre de voter cette disposition séance te
nante, afin de faire disparaître toute possibi
lité juridique d’un classement pur et simple
de P affaire du Panama.
a Quand un millard et demi de l’épargne
française a été englouti, quand sont signalés
de tous côtés tant de laits délictueux, est-il
possible d’admettre qu’un seul magistrat,
agissant eu vertu d’une législation d excep
tion puisse suffire pour clore, sans débat, une
pareille affaiie ?
EtM. Pontois ajoutait :
« Pourquoi, dans un état républicain , placo
certains citoyens au-dessus des autres ? Pour
quoi les priver d’un défi de juridiction ? Pour
quoi enlever à la partie lésée le droit de se
porter plaignante, soit devant le juge d’in
struction, soit par voie de citation'directe de
vant le tribunal correctionnel ?
• «.J’ai, en conséquence, l’honneur de*de
mander à la Chambre de vouloir bien voter la j
proposition de loi suivante :
« Article unique. —- Le privilège juridic- j
tionnel des articles 479 et suivants du code j
d’instruction criminelle, 483 et sui vants du :
même code, IO de la loi du 20* avril 1810 et
4 du decret du o juillet iftiC est *W>.1 ».
M. Ricard, garde des sceaux, ne s’était pas |
opposé à la déclartion d’urgence.
Mise aux voix,. la déçlayiitiqn d’urgeque
fut votée par 39,0 voix contre 137.
M. Siegfried vota contre. _
M. Pantois demanda h\ discussion. immé
diate qui fut votée par 338 voix contre 117.
M. Siegfried vota contra. ,
Ce n'est que dans le troisième scrutin* sur
le fond même de la proposition,, quand il vit
perdue la cause des panamistes,, (pt’il vota
pour la proposition, qui fut adoptée à Puua-
aimité des 518 votants.
Il est donc prouvéqpe M. Siegfried a lutté
jjusquà la dernière minute dans 1 espoir de
voir enterrer la proposition Pontois.
Quand il vi^'ia.t.. sur
ses votes, allant jusqu’à nier r lîévidence^ il
eo.ra prend mais trop tard, l’étEaugetm .du son
attitude.
il importe donc: de le répéter, en dépit des.
dénégations de M. Siegfried et des plumitifs
des journaux à sa solde.
M. Siegfried a défendu les panamistes. Il a
tout fait pour refuser j ustscèA leurs victimes.
Ou sait main tenant ce que valent ses déné
gations.
Le Journal Officiel est là pour le confondre.
M. SIEGFRIED ET ÂRTON
M. Jules Siegfried a fait partie du G décembre
1892 au 4 avril 1893» en qualité de Ministre du
Commerce, de P Industrie et des Colonies, du ca
binet Ribôt.
Ce cabinet, qui a constamment protesté, devant
le Parlement et devant l’opinion, de sa ferme
volonté de faire la lumière dans l’affaire du Pa
nama, a été convaincu, par une récente brochure
(Pourquoi n' a-t-on pas pu arrêter Ar ton?) d’a
voir favorisé la fuite dudit Àrton, sur lequel,
M. Dupas l’a prouvé, il était extrêmement facile
de mettre la main, si on l’avait voulu, puisque lui,
Dupas, avait réussi à le joindre.
Les affirmations, les preuves sans réplique de
M. Dupas, n’ont pis été démenties.
La mission de cet agent de la préfecture de po
lice a duré du 18 janvier au 13 février 1893.
Or, pendant toute cette période, M. Siegfried a
fait partie du gouvernement.
Vu la gravité des décisions prises, il n’est pas
admissible, un seul instant, que celles-ci n’aient
pas été discutées en con se il des ministres, et M.
Siegfried a une sérieas e part de responsabilité
dans cette ignoble eoro >édie, digne continuation
éu procès de Panama. engagé par lé gouverne
ment, alèrs qu’il savait ç fort bien, puisqu'il avait
créé lui-mêate cette s' ituatipn, que les poursuites
ne pouvaient aboutir, 1 ia prescription étant acquise
aux crinaès- que Pon pi )ui suivait.
De deux choses l’i me : 0!1 Siegfried, en sa
qualité de fidèle ms melouk de Ribot, a souscrit
aveuglément et san? . comprendre à toutes les pio-
positiofis de son é , e f de file — et en ce cas il a
Mit preuve d une imbécilité sans nom ; ou il a
prêté sa collaborât ion effective aux machinations
de l’ancien présida jnt du Goupil ~ et n’est alors
pj„ s m m ILboL La foi, qu ’on le sache bien, punit le recé*
leur aussi bien < y ue ’ [ e voleur!
Il y avait, dà ns cette triste affairé du Panama,
autre- chose, qm , fi e «impies intérêts fi na ci ers ; et
cette gignntes que escroquerie se compliquait fie
faits politique >s encore -plus gi%vès, sur lesquels
îès fameux t lléghlminés dè‘ Gornélius Herz, que
ion na fanai is osé publier, feraient sans doutemjie
; lumière com plète. 4 4 ; ■
t NtwMadni ettôris bien volontiers que M. Siegfried
li a pas tri potê dans raffaiié dit Panama, filais,
i ié comme il l’était, dans la bande Ribot,.
il a servi, t incousciemmérit peut-être, mais très
■ effèetcvean ent, les intérêts politiques de sa coterie.
• M vi) ■ a pas tripotage, il y a certainement
• r*k>sfca#e. . et, ma foi, c’est peut-être aussi grave,
; elcerfcai nenient plus dangereux !
La ladéfce stable action sur notre politique extérieure
et m érièure, qui est responsable de la mauvaise
eroniik a te de l’affaire du Tonkin, de notre efface-
mmi en Egypte, qui a sacrifié nos intérêts à ceux
de ! Angleterre, dans la honteuse proposition rela-
ti v f i au droit de visite, si bien combattue par M.
bé lix Faure, qui compte dans son sein des coupa-
b»' es de haute trahison comme le ministre plénipo
tentiaire Bourée, des voleurs comme les Thévenet
ret les Ristelhueber, cette coterie est, au plus haut
degré, dangereuse pour notre grandeur, pour notre
sécurité nationale.
M. Siegfried est Pum des représentants les plus
en. vue de cette coterie néfaste.
Ce seul titre, à défaut d’autres, devrait lui in
terdire de demander à ses concitoyens le renouvel-
lerneut de son manda t de député.
P. L.
L’AINGLO itïANK SI EGFRIED
■- C est dans le. passé d’un homme politique que
se trouvent les plus sures garanties de son avenir,
déclarent les patrons de la candidature Siegfried.
Les merce narres du député sortant semblent, ne
écrivant ce.s lignes, avoir oublié les états de ser
vice de leMr candidat.
Puisqu’il faut les leur rappeler nous n’hésite
rons pr t s à le faire.
Au Conseil municipal
Que M. Siegfried qui, depuis 1870 à 1886 a été
successivement conseiller municipal, adjoint,
maire, nait pas au point de vue des intérêts
municipaux, complètement compromis la ville
du Havre, cest qu’il n’a pas toujours été en
sou pouvoir de le faire. Il avait à compter avec les
autres membres du Conseil municipal qui souvent
ne furent pas uMceord avec l’homine de la cote.
Nous félieitons les électeurs havrais d’avoir,
après la période douloureuse,de 1870, au moment
où nos frères d’Alsace, pour échapper au joug do
l’occupation allemande, fuyaient leurs chères pro
vinces, élu membre de leur Conseil municipal M.
Jules Siegfried, un alsacien, établi au Havro
avant l’occupation étrangère.
C’était tendre la main à toute une légion de pa
triotes ; c’était leur montrer qu’ils trouveraient
dans notre grande ville un accueil enthousiaste.
Que M. J. Siegfried ait été nommé m ure du
Havre, après la mort de M. Guiilemard, passe
encore, ou ignorait ce qu’il pouvait faire, mais ce
que nous ne comprenons pas, c’est comment,
quelques années plus tard, lorsqu’il a fallurenou-
Veler en entier le conseil municipal, M. J. Sieg
fried, dont tous les actes étaient déjà contraires
aux intérêts locaux, et qui n’était classé par ordre
de suffrages, que le 35 e , ait osé accepter le poste
de Maire.
Il aurait dû comprendre que cette manifestation
de l’opinion publique l’invitait à se retirer.
Par affection pour nos frères de Metz et de
Strasbourg, accourus après la guerre, on n’avait
pas voulu brusquement retirer de la vie politique
le maire dont ou était mécontent» mais s’il eût été
vraiment l’homme fie cœur dont parle le Petit
Havre , il n’aurait même pas accepté ce poste de
Conseiller municipal qu’on lui accordait à grand
peine : il aurait démissionné !
Ambitieux, M, Jules Siegfried a passé outre.
Nommé maire, parce que personne dans le
Conseil ne se sentait assez sur dé soi pour diriger
notre ville, et surtout parce que personne ne
voulait accepter les responsabilités qu’apportait
une telle succession ; il chercha par tous les
moyens que donne la fortune à s’implanter dans
Outre cité.
; C’est alors que pour forcer l’opinion des élec
teurs, nous vîmes apparaître dans toutes les créa
tions ou transformations de cette époque ce luxe
effréné et inutile qui, entraînant des dépenses
considérables, a fait inscrire sur les îôles des
contribuables de trop nombreux centimes addi
tionnels.
Je n’aurais jamais parlé des palais scolaires, si
le Petit Havre lui-même. n’avait soulevé cette
question en déclarant que l’expérience a déjà
démontré que, dans beaucoup de quar
tiers, ces palais sont à peine suffisants.
Eh bien, franchement, citoyens, n’eût-il pas
mieux valu, puisque ces écoles sont insuffisantes,
consacrer autrefois, lors de leur construction,
uneipartie des crédits à les bâtir plus vastes.
Ou eut certainement eu des monuments moins
luxueux, mais nous ne serions pas aujourd’hui
menacés, comme nous le prédit l’organe de M.
Siegfried, par la nécessité de faite bientôt de
nouvelles constructions qui gièverout notre
budget.
C’est encore à cette époque que l’on vit entrer
dans toutes les administrations de notre ville, à la
Mairie, à la Chambre de commerce, les créatures
de M. Siegfried.
Tous ces hommes, d’une nullité incontestable,
n’avaient malheureusement que le mérite de servir
fidèlement les intérêts de l’ex-dépulé, sans se sou
cier aucunement de ceux de notre cité.
Voilà les états de services de l’homme pendant
son passage tiop long à notre Conseil municipal.
Au Parlement
M. Jules Siegfried essaie vaiment d’entraîner
l’opinion, en racontant dans ses réunions publiques
toutes les lois votées par la précédente Chambre.
Il oublie de nous dire la part qu’il a prise]dans
chaque vote. Or, nous savons, le Journal Officiel
coi fait foi , quoique M. Siegfried ait essayé de
nier, que lorsqu’il s’agissait d’une loi intéressant
les Havrais, il a toujours voté contre, tandis qu’il
fut toujours favorable â celles qui servaient ses inté
rêts.
On l’a acc.u^é d’avnir f ivorisé ceux qui voulaient
étouffer l’affaire de Panama; c’est exact, et je dirai
plus, lorsqu’il y a quelques mois, un de nos con
citoyens, M. Paul Boell ré\éla au Gouvernement,
CINQ CENTIMES LE NUMERO
T Année — Il Thermidor An tût — f*
mm
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX. DES ABOWFJEXTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre. ■............... 5 ft. 3 fr.
Départements............. G fr, 3 50
AHMIMSTRATIOA A RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIBR, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît tous les jours
PRIX DES IXSERTIOXS :
Annonces.. 25 cent, la ligne
Réclames. 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
TT
AVIS
IE RÉVEIL DU HAVRE
paraît
TOUS LE8 JOURS
à 7 heures du matin
r 0
COMITE REPUBLICAIN DEMOCRATIQT je ‘
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & E MPLOYÉS
DEUX VOTES
LOIS OUVRIÈRES ET PANAMA
M. Siegfried, avec une inconscience vrai
ment surprenante, a eu 1 audace de desâVOùer
deux votes qu’il a émis à la Chambre.
Cette attitude qui manque tout à la fois de
loyauté et de cfâuerie nous force à nous expli
quer plus longuement sur ces deux votes.
RÈGLEMENTS D’ATELIER
Dans la séance du 4 Novembre 1892, M.
GuMysse, President de la Commision du ita-
vukl, a demandé f urgence pour la proposition
de loi sur les règlements d’atelier.
Ou sait que la déclaration d*urgence a pour
résultat d’éviter les discussions qui, d apres
Je règlement de la Chambre, doivent précéder
l’adoption d’un projet dè loi. Voter Purgeiue
c’est reconnaître qu’une loi doit être prompte
ment votée.
M. Guieysse. Président de la Commission du
travail , demandait l’urgence dans les termes
suivants :
« Messieurs, je vous demande l’urgence
pour la proposition Qui est soumise a vos déli
bérations. Cette urgence est justifiée par le
titre môme de la loi. Il est important d arri
ver le plus promptement possible à une solu
tion, pour que cette loi ne soit -pas entravée
par la discussion du budjet et que nous puis
sions arriver à une solution rapide *>.
Cette proposition mise aux voix à recueillir
294 suffrages contue 214.
M. Siegfried à voté contre, ainsi qu’on
peut peut s’eu rendre compte dans le numéro
du Journal Officiel du 5 novembre 1892, page
1431, l re colonne.
En disant le contraire dans la réunion de
la Seali , en réponse à l’accusation précise de
M. Denis Guillot, M. Siegfried a altéré-
sciemment la vérité.
PROPOSITION PONTOIS
Dans la séance du 12 novembre 1892, M.
Pontois déposait un projet de loi permettant
de renvoyer en correctionnelle tous les cou
pables de Panama.
M. Pontois justifiait airisi sa proposition :
« Je considère qu’il est du devoir de la
Chambre de voter cette disposition séance te
nante, afin de faire disparaître toute possibi
lité juridique d’un classement pur et simple
de P affaire du Panama.
a Quand un millard et demi de l’épargne
française a été englouti, quand sont signalés
de tous côtés tant de laits délictueux, est-il
possible d’admettre qu’un seul magistrat,
agissant eu vertu d’une législation d excep
tion puisse suffire pour clore, sans débat, une
pareille affaiie ?
EtM. Pontois ajoutait :
« Pourquoi, dans un état républicain , placo
certains citoyens au-dessus des autres ? Pour
quoi les priver d’un défi de juridiction ? Pour
quoi enlever à la partie lésée le droit de se
porter plaignante, soit devant le juge d’in
struction, soit par voie de citation'directe de
vant le tribunal correctionnel ?
• «.J’ai, en conséquence, l’honneur de*de
mander à la Chambre de vouloir bien voter la j
proposition de loi suivante :
« Article unique. —- Le privilège juridic- j
tionnel des articles 479 et suivants du code j
d’instruction criminelle, 483 et sui vants du :
même code, IO de la loi du 20* avril 1810 et
4 du decret du o juillet iftiC est *W>.1 ».
M. Ricard, garde des sceaux, ne s’était pas |
opposé à la déclartion d’urgence.
Mise aux voix,. la déçlayiitiqn d’urgeque
fut votée par 39,0 voix contre 137.
M. Siegfried vota contre. _
M. Pantois demanda h\ discussion. immé
diate qui fut votée par 338 voix contre 117.
M. Siegfried vota contra. ,
Ce n'est que dans le troisième scrutin* sur
le fond même de la proposition,, quand il vit
perdue la cause des panamistes,, (pt’il vota
pour la proposition, qui fut adoptée à Puua-
aimité des 518 votants.
Il est donc prouvéqpe M. Siegfried a lutté
jjusquà la dernière minute dans 1 espoir de
voir enterrer la proposition Pontois.
Quand il vi^'ia.t.. sur
ses votes, allant jusqu’à nier r lîévidence^ il
eo.ra prend mais trop tard, l’étEaugetm .du son
attitude.
il importe donc: de le répéter, en dépit des.
dénégations de M. Siegfried et des plumitifs
des journaux à sa solde.
M. Siegfried a défendu les panamistes. Il a
tout fait pour refuser j ustscèA leurs victimes.
Ou sait main tenant ce que valent ses déné
gations.
Le Journal Officiel est là pour le confondre.
M. SIEGFRIED ET ÂRTON
M. Jules Siegfried a fait partie du G décembre
1892 au 4 avril 1893» en qualité de Ministre du
Commerce, de P Industrie et des Colonies, du ca
binet Ribôt.
Ce cabinet, qui a constamment protesté, devant
le Parlement et devant l’opinion, de sa ferme
volonté de faire la lumière dans l’affaire du Pa
nama, a été convaincu, par une récente brochure
(Pourquoi n' a-t-on pas pu arrêter Ar ton?) d’a
voir favorisé la fuite dudit Àrton, sur lequel,
M. Dupas l’a prouvé, il était extrêmement facile
de mettre la main, si on l’avait voulu, puisque lui,
Dupas, avait réussi à le joindre.
Les affirmations, les preuves sans réplique de
M. Dupas, n’ont pis été démenties.
La mission de cet agent de la préfecture de po
lice a duré du 18 janvier au 13 février 1893.
Or, pendant toute cette période, M. Siegfried a
fait partie du gouvernement.
Vu la gravité des décisions prises, il n’est pas
admissible, un seul instant, que celles-ci n’aient
pas été discutées en con se il des ministres, et M.
Siegfried a une sérieas e part de responsabilité
dans cette ignoble eoro >édie, digne continuation
éu procès de Panama. engagé par lé gouverne
ment, alèrs qu’il savait ç fort bien, puisqu'il avait
créé lui-mêate cette s' ituatipn, que les poursuites
ne pouvaient aboutir, 1 ia prescription étant acquise
aux crinaès- que Pon pi )ui suivait.
De deux choses l’i me : 0!1 Siegfried, en sa
qualité de fidèle ms melouk de Ribot, a souscrit
aveuglément et san? . comprendre à toutes les pio-
positiofis de son é , e f de file — et en ce cas il a
Mit preuve d une imbécilité sans nom ; ou il a
prêté sa collaborât ion effective aux machinations
de l’ancien présida jnt du Goupil ~ et n’est alors
pj„ s m m
leur aussi bien < y ue ’ [ e voleur!
Il y avait, dà ns cette triste affairé du Panama,
autre- chose, qm , fi e «impies intérêts fi na ci ers ; et
cette gignntes que escroquerie se compliquait fie
faits politique >s encore -plus gi%vès, sur lesquels
îès fameux t lléghlminés dè‘ Gornélius Herz, que
ion na fanai is osé publier, feraient sans doutemjie
; lumière com plète. 4 4 ; ■
t NtwMadni ettôris bien volontiers que M. Siegfried
li a pas tri potê dans raffaiié dit Panama, filais,
i ié comme il l’était, dans la bande Ribot,.
il a servi, t incousciemmérit peut-être, mais très
■ effèetcvean ent, les intérêts politiques de sa coterie.
• M vi) ■ a pas tripotage, il y a certainement
• r*k>sfca#e. . et, ma foi, c’est peut-être aussi grave,
; elcerfcai nenient plus dangereux !
La
et m érièure, qui est responsable de la mauvaise
eroniik a te de l’affaire du Tonkin, de notre efface-
mmi en Egypte, qui a sacrifié nos intérêts à ceux
de ! Angleterre, dans la honteuse proposition rela-
ti v f i au droit de visite, si bien combattue par M.
bé lix Faure, qui compte dans son sein des coupa-
b»' es de haute trahison comme le ministre plénipo
tentiaire Bourée, des voleurs comme les Thévenet
ret les Ristelhueber, cette coterie est, au plus haut
degré, dangereuse pour notre grandeur, pour notre
sécurité nationale.
M. Siegfried est Pum des représentants les plus
en. vue de cette coterie néfaste.
Ce seul titre, à défaut d’autres, devrait lui in
terdire de demander à ses concitoyens le renouvel-
lerneut de son manda t de député.
P. L.
L’AINGLO itïANK SI EGFRIED
■- C est dans le. passé d’un homme politique que
se trouvent les plus sures garanties de son avenir,
déclarent les patrons de la candidature Siegfried.
Les merce narres du député sortant semblent, ne
écrivant ce.s lignes, avoir oublié les états de ser
vice de leMr candidat.
Puisqu’il faut les leur rappeler nous n’hésite
rons pr t s à le faire.
Au Conseil municipal
Que M. Siegfried qui, depuis 1870 à 1886 a été
successivement conseiller municipal, adjoint,
maire, nait pas au point de vue des intérêts
municipaux, complètement compromis la ville
du Havre, cest qu’il n’a pas toujours été en
sou pouvoir de le faire. Il avait à compter avec les
autres membres du Conseil municipal qui souvent
ne furent pas uMceord avec l’homine de la cote.
Nous félieitons les électeurs havrais d’avoir,
après la période douloureuse,de 1870, au moment
où nos frères d’Alsace, pour échapper au joug do
l’occupation allemande, fuyaient leurs chères pro
vinces, élu membre de leur Conseil municipal M.
Jules Siegfried, un alsacien, établi au Havro
avant l’occupation étrangère.
C’était tendre la main à toute une légion de pa
triotes ; c’était leur montrer qu’ils trouveraient
dans notre grande ville un accueil enthousiaste.
Que M. J. Siegfried ait été nommé m ure du
Havre, après la mort de M. Guiilemard, passe
encore, ou ignorait ce qu’il pouvait faire, mais ce
que nous ne comprenons pas, c’est comment,
quelques années plus tard, lorsqu’il a fallurenou-
Veler en entier le conseil municipal, M. J. Sieg
fried, dont tous les actes étaient déjà contraires
aux intérêts locaux, et qui n’était classé par ordre
de suffrages, que le 35 e , ait osé accepter le poste
de Maire.
Il aurait dû comprendre que cette manifestation
de l’opinion publique l’invitait à se retirer.
Par affection pour nos frères de Metz et de
Strasbourg, accourus après la guerre, on n’avait
pas voulu brusquement retirer de la vie politique
le maire dont ou était mécontent» mais s’il eût été
vraiment l’homme fie cœur dont parle le Petit
Havre , il n’aurait même pas accepté ce poste de
Conseiller municipal qu’on lui accordait à grand
peine : il aurait démissionné !
Ambitieux, M, Jules Siegfried a passé outre.
Nommé maire, parce que personne dans le
Conseil ne se sentait assez sur dé soi pour diriger
notre ville, et surtout parce que personne ne
voulait accepter les responsabilités qu’apportait
une telle succession ; il chercha par tous les
moyens que donne la fortune à s’implanter dans
Outre cité.
; C’est alors que pour forcer l’opinion des élec
teurs, nous vîmes apparaître dans toutes les créa
tions ou transformations de cette époque ce luxe
effréné et inutile qui, entraînant des dépenses
considérables, a fait inscrire sur les îôles des
contribuables de trop nombreux centimes addi
tionnels.
Je n’aurais jamais parlé des palais scolaires, si
le Petit Havre lui-même. n’avait soulevé cette
question en déclarant que l’expérience a déjà
démontré que, dans beaucoup de quar
tiers, ces palais sont à peine suffisants.
Eh bien, franchement, citoyens, n’eût-il pas
mieux valu, puisque ces écoles sont insuffisantes,
consacrer autrefois, lors de leur construction,
uneipartie des crédits à les bâtir plus vastes.
Ou eut certainement eu des monuments moins
luxueux, mais nous ne serions pas aujourd’hui
menacés, comme nous le prédit l’organe de M.
Siegfried, par la nécessité de faite bientôt de
nouvelles constructions qui gièverout notre
budget.
C’est encore à cette époque que l’on vit entrer
dans toutes les administrations de notre ville, à la
Mairie, à la Chambre de commerce, les créatures
de M. Siegfried.
Tous ces hommes, d’une nullité incontestable,
n’avaient malheureusement que le mérite de servir
fidèlement les intérêts de l’ex-dépulé, sans se sou
cier aucunement de ceux de notre cité.
Voilà les états de services de l’homme pendant
son passage tiop long à notre Conseil municipal.
Au Parlement
M. Jules Siegfried essaie vaiment d’entraîner
l’opinion, en racontant dans ses réunions publiques
toutes les lois votées par la précédente Chambre.
Il oublie de nous dire la part qu’il a prise]dans
chaque vote. Or, nous savons, le Journal Officiel
coi fait foi , quoique M. Siegfried ait essayé de
nier, que lorsqu’il s’agissait d’une loi intéressant
les Havrais, il a toujours voté contre, tandis qu’il
fut toujours favorable â celles qui servaient ses inté
rêts.
On l’a acc.u^é d’avnir f ivorisé ceux qui voulaient
étouffer l’affaire de Panama; c’est exact, et je dirai
plus, lorsqu’il y a quelques mois, un de nos con
citoyens, M. Paul Boell ré\éla au Gouvernement,
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