Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-08-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 août 1893 11 août 1893
Description : 1893/08/11 (N97). 1893/08/11 (N97).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32632967
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
CINQ CENTIMES LE NUMERO
2 e Année — 22 Thermidor An 101 — S° 91
2 e Année — N° 97 — Vendredi 11 Août 1892.
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABOIEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMINISTRATION l RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH, 15
LE RÉVEIL DU HAVRE paraît tous les jours
PRIX DES INSERTIONS :
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
LE RÉVEIL DU HAVRE
paraîtra
TOU® UE® -JOIJS*®
a T fleures (Su mutin
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES l)L 20 AOUT 1893
DENIS GÜILLOT
Conseiller Général
CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Mes chers Concitoyens,
Un groupe important d’électeurs républi
cains (commerçants, ouvriers et employés),
dont le choix a été ratifié en réunion publique,
m’a ofïert la candidature.
Sachant les devoirs que les circonstances
actuelles imposent aux démocrates résolus et
actifs, j'ai accepté.
Vous connaissez mon programme. Je tiens
à vous le rappeler, en le résumant en quelques
articles courts. Les longues explications ne
conviennent qu’à ceux qui, se sentant en
défaut, ont besoin de se justifier.
ÉLECTEURS,
Vous savez, par mes votes au Conseil
municipal et au Conseil général, que je ne
suis pas de ceux qui manquent à leurs pro
messes et qui sacrifient les intérêts qui leur
sont confiés.
Si vous m’envoyez à la Chambre, j’y
défendrai avec énergie la cause de la Répu
blique démocratiqüe et celle du Havre et de
son port, trop longtemps sacrifiées.
Je mettrai au premier rang de mes préoc
cupations les réformes économiques et
sociales, objet constant de mes efforts.
Je ne serai, à la Chambre, d’aucune coterie
politique. J’agirai toujours suivant ma con
science et en me conformant à mon mandat.
Je serai l’adversaire résolu de cette poli
tique de couloirs et d’intrigues qui a
frappé d’impuissance la dernière législature.
Programme Politique
1° Révision de la Constitution pour assurer la
rapidité du travail législatif et la stabilité des
ministères de défense nationale (guerre, marine,
affaires étrangères) ;
2° Indépendance absolue de l’Etat vis-à-vis des
églises ;
Programme économique et social
3° Liberté absolue d’association ;
4° Réforme de l’impôt. — Substitution de l’im
pôt direct aux impôts indirects. —Suppression de
l’octroi. — Réduction des frais de justice ;
5° Protection légale des ouvriers et employés
dans les grandes Compagnies. — Amélioration du
sort des petits employés de l’Etat ;
6° Protection légale des femmes et des mineurs
de l’industrie ;
7° Organisation par l’Etat de Caisses de retraite
pour les travailleurs vieux ou malades ;
8° Vote immédiat d’une loi sur les accidents du
travail ;
9° Amélioration du sort des inscrits maritimes ;
Intérêts Locaux
10° Rapport immédiat du décret Tirard sur les
salaisons ;
11° Révision des tarifs douaniers ;
COMITÉ RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & EMPLOYÉS
CONSEILLER GÉNÉRAL - CANDIDAT RÉPUBLICAIN
12° Abaissement des droits de douane sur les
cafés ;
13° Protection de nos ateliers de constructions
navales ;
14° Prompte exécution des travaux du port et
de la ligne du Havre au Sud ;
15° Création du département de la Seine-
Maritime.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
DENIS GUILLOT,
Conseiller général.
Prenons ce programme et voyons quels sont
les états de service du candidat.
La parole" est à M. Siegfried :
« De grands efforts devront être faits pour
augmenter nos relations commerciales. »
C’est dans ce but, sans doute, que M.
Siegfried a coopéré à l'œuvre néfaste du dé
nommé Méline, en votant le tarif général des
douanes , qui pèse si lourdement v sur les consom
mateurs et nuit au développement de notre
port. '
« Au point de vue social, je me suis occupé
d’une façon toute spéciale, des lois qui régis
sent les institutions de prévoyance et d’assis
tance, les Caisses d’épargne, les Sociétés de
Secours mutuels. »
Oui, M. Siegfried s’en est occiipé et il s’est
associé aux mesures qui ont eu pour résultat :
1° De diminuer le taux d’intérêt servi aux
déposants des Caisses d’épargne ;
2° De diminuer également le taLix d’intérêt
payé par la Caisse des Dépôts et Consigna
tions pour les retraites, accordées à leurs
membres par les Sociétés de Secours mutuels ;
3° En ce qui concerne l'Assistance publi
que, M. Siegfried a voté contre un amendement
tendant à exempter du droit de mutation les
dons manuels faits aux Hospices et Bureaux
de bienfaisance.
Cet amendement a été adopté par 416 voix.
(Séance du 15 février 1893.)
« J’ai contribué à faire modifier la loi sur
le traitement des instituteurs. »
M. Siegfried oublie de dire en quoi il a
contribué à cette 'modification. Serait-ce en
votant le 14 mars contre la discussion du
projet de loi relatif aux instituteurs ?
Ou en votant le 20 mars contre l’amende
ment Bouge, proposant une augmentation de
100 fr. pour les traitements de 4 et 5 e classe?
4° Réforme des boissons :
M. Siegfried voudrait laisser supposer qu’il
a servi nos intérêts en votant pour le renvoi
de cette réforme à une époque indéterminée.
Singulière façon de défendre les gens.
5° Suppression des octrois :
M. S iegfried n 'oublie pas de faire remarquer
qu’il a voté la loi autorisant les communes à
remplacer leurs octrois par des taxes directes.
Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que le 16
mars 1893, il s est abstenu sur la mise à l’or
dre du jour du projet de suppression des
octrois.
6° Remplacement de l'impôt des, portes et fenê
tres par une taxe sur le revenu net de la pro
priété bâtie.
M. Siegfried, en parlant de cette réforme,
ajoute qu’il s’est montré dans la commission
du budget un ardent défenseur du projet.
Défenseur dans la Commission c’est pos
sible, mais à la Chambre M. Siegfried a voté
contre dans la séance du 11 juillet 1893.
M. Siegfried a omis de nous parler de
certains votes, nous allons les lui rappeler.
7° Interpellations Pichon sur les congrégations
religieuses.
Tous les républicains votent pour la dis
cussion immédiate, M. Siegfried, s’associant
à la droite vote contre, il est un des rares ré
publicains qui aient fait cause commune avec
nos adversaires (Séance du 8 juillet 1893).
8° Proposition Hubbard, impôt sur le revenu
en remplacement de l’impôt foncier, de la
contribution des- portes et fenêtres et des
patentes au budget de 1895.
Cette proposition est adoptée le il juillet
1893 par 269 contre 215.
M. Siegfried a voté contre.
9° Parlant des travaux du port, M. Siegfried
croit que si nous avions eu un représentant
au Sénat, le projet aurait abouti ; comme
nous n’avons rien à espérer, tant que les
sénateurs seront nommés au suffrage restreint,
comment expliquer que M. Siegfried ait voté
contre l’élection des sénateurs par le suffrage
universel (Séance du 24 février 1893).
Nous espérons que dans une réunion pu
blique, M. Siegfried voudra bien s’expliquer
sur ces votes qui sont contraires aux intérêts
de tous nos concitoyens dont il sollicite les
suffrages. -
Un Electeur.
M. DENIS GUILLOT
ET
Le Petit Havre
En réponse à un article intitulé : Qui va là ?
paru dans le Petit Havre d’hier matin, M. Denis
Gui Ilot a adressé â ce journal, la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur,
Vous me demandez qui je suis?
Vous devriez le savoir, puisque vous m'avez
déjà patronné deux fois au Conseil général et
deux fois au Conseil municipal.
Vous pourriez, au besoin, si la mémoire
vous faisait défaut, vous reporter au nu
méro du 28 août 1888, dans lequel vous
parliez de rnes « profondes connaissances du
« droit et des affaires ».
Vous ajoutiez que j’ai, dès mes débuts,
« manifesté des opinions radicales qui ne se
sont jamais un instant démenties, mais qui ne
sont jamais tombées dans F utopie et l’ex
cès ».
Enfin, dans le même article, vous me re
commandiez dans les termes suivants : « C'est
« donc du plus grand cœur que nous recom-
« mandons, aujourd hui, aux électeurs un
« candidat que l’expérience a mûri, sans
« qu’il ait d’ailleurs abandonné aucune de
« ses convictions. »
Vous savez donc qui je suis. Car, j.’imagine
que vous ne patronnez pas les gens sans les
connaître.
Au surplus, je vous adresse ci-joint copie
de ma déclaration et de mon programme. Je
compte sur votre loyauté pour l’insérer.
Dans votre article intitulé : Qui va là?
Vous me posez une autre question,.en allé
guant que M. Jennequinet les bouîangistes me
soutiennent.
Cette façon de ressusciter le boulangisme,
pour les besoins de votre cause, ne trompera
personne.
Les électeurs ne sont pas des enfants. Ils
savent bien que Boulanger est mort, et que le
boulangisme est désormais un mot vide de
sens.
Sans me permettre de prévoir les votes
des anciens boulangistes, je crois qu’ils sont
rentrés, pour la plupart, dans le grand parti
républicain. Personne n’a le droit de les en
chasser, vous moins que tout autre, qui avez,
a un moment donné, aidé au boulangisme en
répandant à profusion les portraits et la bio
graphie du général Boulanger.
Je puis d autant nqieux parler ainsi, que j’ai
déployé contre le boulangisme une énergie
qui aurait pu me conter cher si la dictature
avait triomphé.
Je vous prie d’insérer la présente conformé
ment à la loi de 1881, c’est-à-dire à la même
place et dans le même caractère que l’article :
Qui va là ?
Veuillez, agréer, etc.
DENIS GÜILLOT.
—
INDISCRÉTION
Dans un article des plus prudhommesques, le
Petit Havre pose à M. Denis Guillot une bonne
douzaine de questions que ne désavouerait pas
Galino.
On y trouve cette interrogation qui recule les
frontières déjà étendues du grotesque : « Voulez-
vous prendre votre part dans l’héritage du gé
néral ? »
Denis Guillot héritier de Boulanger, avouez que
c’est amusant.
Puisque le Petit Havre veut jouer au corbillon,
nous fei a-t-il 1 honneur de répondre à la question
suivante, qui peut avoir son importance :
« Il y a quelques années, lorsque fut lancée par
les journaux la grande escroquerie de Panama, on
voyait en première page du Petit Havre et’du
Havre des réclames enthousiastes en faveur de
l’affaire. *
» Serait-il indiscret de demander au Petit Havre
et au père Havre combien ils ont touché dans la
circonstance ? »
2 e Année — 22 Thermidor An 101 — S° 91
2 e Année — N° 97 — Vendredi 11 Août 1892.
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
PRIX DES ABOIEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
ADMINISTRATION l RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIEH, 15
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LE RÉVEIL DU HAVRE
paraîtra
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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES l)L 20 AOUT 1893
DENIS GÜILLOT
Conseiller Général
CANDIDAT RÉPUBLICAIN
Mes chers Concitoyens,
Un groupe important d’électeurs républi
cains (commerçants, ouvriers et employés),
dont le choix a été ratifié en réunion publique,
m’a ofïert la candidature.
Sachant les devoirs que les circonstances
actuelles imposent aux démocrates résolus et
actifs, j'ai accepté.
Vous connaissez mon programme. Je tiens
à vous le rappeler, en le résumant en quelques
articles courts. Les longues explications ne
conviennent qu’à ceux qui, se sentant en
défaut, ont besoin de se justifier.
ÉLECTEURS,
Vous savez, par mes votes au Conseil
municipal et au Conseil général, que je ne
suis pas de ceux qui manquent à leurs pro
messes et qui sacrifient les intérêts qui leur
sont confiés.
Si vous m’envoyez à la Chambre, j’y
défendrai avec énergie la cause de la Répu
blique démocratiqüe et celle du Havre et de
son port, trop longtemps sacrifiées.
Je mettrai au premier rang de mes préoc
cupations les réformes économiques et
sociales, objet constant de mes efforts.
Je ne serai, à la Chambre, d’aucune coterie
politique. J’agirai toujours suivant ma con
science et en me conformant à mon mandat.
Je serai l’adversaire résolu de cette poli
tique de couloirs et d’intrigues qui a
frappé d’impuissance la dernière législature.
Programme Politique
1° Révision de la Constitution pour assurer la
rapidité du travail législatif et la stabilité des
ministères de défense nationale (guerre, marine,
affaires étrangères) ;
2° Indépendance absolue de l’Etat vis-à-vis des
églises ;
Programme économique et social
3° Liberté absolue d’association ;
4° Réforme de l’impôt. — Substitution de l’im
pôt direct aux impôts indirects. —Suppression de
l’octroi. — Réduction des frais de justice ;
5° Protection légale des ouvriers et employés
dans les grandes Compagnies. — Amélioration du
sort des petits employés de l’Etat ;
6° Protection légale des femmes et des mineurs
de l’industrie ;
7° Organisation par l’Etat de Caisses de retraite
pour les travailleurs vieux ou malades ;
8° Vote immédiat d’une loi sur les accidents du
travail ;
9° Amélioration du sort des inscrits maritimes ;
Intérêts Locaux
10° Rapport immédiat du décret Tirard sur les
salaisons ;
11° Révision des tarifs douaniers ;
COMITÉ RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
DES COMMERÇANTS, OUVRIERS & EMPLOYÉS
CONSEILLER GÉNÉRAL - CANDIDAT RÉPUBLICAIN
12° Abaissement des droits de douane sur les
cafés ;
13° Protection de nos ateliers de constructions
navales ;
14° Prompte exécution des travaux du port et
de la ligne du Havre au Sud ;
15° Création du département de la Seine-
Maritime.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
DENIS GUILLOT,
Conseiller général.
Prenons ce programme et voyons quels sont
les états de service du candidat.
La parole" est à M. Siegfried :
« De grands efforts devront être faits pour
augmenter nos relations commerciales. »
C’est dans ce but, sans doute, que M.
Siegfried a coopéré à l'œuvre néfaste du dé
nommé Méline, en votant le tarif général des
douanes , qui pèse si lourdement v sur les consom
mateurs et nuit au développement de notre
port. '
« Au point de vue social, je me suis occupé
d’une façon toute spéciale, des lois qui régis
sent les institutions de prévoyance et d’assis
tance, les Caisses d’épargne, les Sociétés de
Secours mutuels. »
Oui, M. Siegfried s’en est occiipé et il s’est
associé aux mesures qui ont eu pour résultat :
1° De diminuer le taux d’intérêt servi aux
déposants des Caisses d’épargne ;
2° De diminuer également le taLix d’intérêt
payé par la Caisse des Dépôts et Consigna
tions pour les retraites, accordées à leurs
membres par les Sociétés de Secours mutuels ;
3° En ce qui concerne l'Assistance publi
que, M. Siegfried a voté contre un amendement
tendant à exempter du droit de mutation les
dons manuels faits aux Hospices et Bureaux
de bienfaisance.
Cet amendement a été adopté par 416 voix.
(Séance du 15 février 1893.)
« J’ai contribué à faire modifier la loi sur
le traitement des instituteurs. »
M. Siegfried oublie de dire en quoi il a
contribué à cette 'modification. Serait-ce en
votant le 14 mars contre la discussion du
projet de loi relatif aux instituteurs ?
Ou en votant le 20 mars contre l’amende
ment Bouge, proposant une augmentation de
100 fr. pour les traitements de 4 et 5 e classe?
4° Réforme des boissons :
M. Siegfried voudrait laisser supposer qu’il
a servi nos intérêts en votant pour le renvoi
de cette réforme à une époque indéterminée.
Singulière façon de défendre les gens.
5° Suppression des octrois :
M. S iegfried n 'oublie pas de faire remarquer
qu’il a voté la loi autorisant les communes à
remplacer leurs octrois par des taxes directes.
Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que le 16
mars 1893, il s est abstenu sur la mise à l’or
dre du jour du projet de suppression des
octrois.
6° Remplacement de l'impôt des, portes et fenê
tres par une taxe sur le revenu net de la pro
priété bâtie.
M. Siegfried, en parlant de cette réforme,
ajoute qu’il s’est montré dans la commission
du budget un ardent défenseur du projet.
Défenseur dans la Commission c’est pos
sible, mais à la Chambre M. Siegfried a voté
contre dans la séance du 11 juillet 1893.
M. Siegfried a omis de nous parler de
certains votes, nous allons les lui rappeler.
7° Interpellations Pichon sur les congrégations
religieuses.
Tous les républicains votent pour la dis
cussion immédiate, M. Siegfried, s’associant
à la droite vote contre, il est un des rares ré
publicains qui aient fait cause commune avec
nos adversaires (Séance du 8 juillet 1893).
8° Proposition Hubbard, impôt sur le revenu
en remplacement de l’impôt foncier, de la
contribution des- portes et fenêtres et des
patentes au budget de 1895.
Cette proposition est adoptée le il juillet
1893 par 269 contre 215.
M. Siegfried a voté contre.
9° Parlant des travaux du port, M. Siegfried
croit que si nous avions eu un représentant
au Sénat, le projet aurait abouti ; comme
nous n’avons rien à espérer, tant que les
sénateurs seront nommés au suffrage restreint,
comment expliquer que M. Siegfried ait voté
contre l’élection des sénateurs par le suffrage
universel (Séance du 24 février 1893).
Nous espérons que dans une réunion pu
blique, M. Siegfried voudra bien s’expliquer
sur ces votes qui sont contraires aux intérêts
de tous nos concitoyens dont il sollicite les
suffrages. -
Un Electeur.
M. DENIS GUILLOT
ET
Le Petit Havre
En réponse à un article intitulé : Qui va là ?
paru dans le Petit Havre d’hier matin, M. Denis
Gui Ilot a adressé â ce journal, la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur,
Vous me demandez qui je suis?
Vous devriez le savoir, puisque vous m'avez
déjà patronné deux fois au Conseil général et
deux fois au Conseil municipal.
Vous pourriez, au besoin, si la mémoire
vous faisait défaut, vous reporter au nu
méro du 28 août 1888, dans lequel vous
parliez de rnes « profondes connaissances du
« droit et des affaires ».
Vous ajoutiez que j’ai, dès mes débuts,
« manifesté des opinions radicales qui ne se
sont jamais un instant démenties, mais qui ne
sont jamais tombées dans F utopie et l’ex
cès ».
Enfin, dans le même article, vous me re
commandiez dans les termes suivants : « C'est
« donc du plus grand cœur que nous recom-
« mandons, aujourd hui, aux électeurs un
« candidat que l’expérience a mûri, sans
« qu’il ait d’ailleurs abandonné aucune de
« ses convictions. »
Vous savez donc qui je suis. Car, j.’imagine
que vous ne patronnez pas les gens sans les
connaître.
Au surplus, je vous adresse ci-joint copie
de ma déclaration et de mon programme. Je
compte sur votre loyauté pour l’insérer.
Dans votre article intitulé : Qui va là?
Vous me posez une autre question,.en allé
guant que M. Jennequinet les bouîangistes me
soutiennent.
Cette façon de ressusciter le boulangisme,
pour les besoins de votre cause, ne trompera
personne.
Les électeurs ne sont pas des enfants. Ils
savent bien que Boulanger est mort, et que le
boulangisme est désormais un mot vide de
sens.
Sans me permettre de prévoir les votes
des anciens boulangistes, je crois qu’ils sont
rentrés, pour la plupart, dans le grand parti
républicain. Personne n’a le droit de les en
chasser, vous moins que tout autre, qui avez,
a un moment donné, aidé au boulangisme en
répandant à profusion les portraits et la bio
graphie du général Boulanger.
Je puis d autant nqieux parler ainsi, que j’ai
déployé contre le boulangisme une énergie
qui aurait pu me conter cher si la dictature
avait triomphé.
Je vous prie d’insérer la présente conformé
ment à la loi de 1881, c’est-à-dire à la même
place et dans le même caractère que l’article :
Qui va là ?
Veuillez, agréer, etc.
DENIS GÜILLOT.
—
INDISCRÉTION
Dans un article des plus prudhommesques, le
Petit Havre pose à M. Denis Guillot une bonne
douzaine de questions que ne désavouerait pas
Galino.
On y trouve cette interrogation qui recule les
frontières déjà étendues du grotesque : « Voulez-
vous prendre votre part dans l’héritage du gé
néral ? »
Denis Guillot héritier de Boulanger, avouez que
c’est amusant.
Puisque le Petit Havre veut jouer au corbillon,
nous fei a-t-il 1 honneur de répondre à la question
suivante, qui peut avoir son importance :
« Il y a quelques années, lorsque fut lancée par
les journaux la grande escroquerie de Panama, on
voyait en première page du Petit Havre et’du
Havre des réclames enthousiastes en faveur de
l’affaire. *
» Serait-il indiscret de demander au Petit Havre
et au père Havre combien ils ont touché dans la
circonstance ? »
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