Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1893-05-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mai 1893 13 mai 1893
Description : 1893/05/13 (N81). 1893/05/13 (N81).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263281s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/04/2019
2 e Année —- S° 81 — Samedi 13 Mai 1893.
DIX CENTIMES LE NUMERO
2 e Année - 24 Floréal An 401 — N° 81.
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIH-PÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
mx DES ABONNEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre * 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
D’UN
PROGRAMME
Quoiqu’il soit assez difficile de prévoir le pro
gramme qu’adopteront aux élections législatives
les divers partis en présence, on peut déjà se ren
dre compte par l’attitude de certains groupes de ce
que sera la prochaine campagne électorale.
Il ne faut pas se dissimuler tout d’abord que
l’indifférence montrée par les républicains au pou
voir à l'endroit des empiétements du parti rétro
grade, a quelque peu découragé les électeurs, dans
un grand nombre de centres. La réaction est mal
heureusement encore, dans la plupart des admi-
nistr ttions, souveraine maîtresse. Les fonction
naires qui se permettraient de manifester leurs
préférences républicaines, seraient promptement
mis à l’index par leurs supérieurs. C’est ce qu’on
appelle être en République.
Ce retour offensif des vieux partis a été singu
lièrement facilité par la mollesse et parfois même
par la complicité des républicains modéré 0 , amis
de la conciliation, qui prenaient pour argent
comptant les promesses des ralliés.
Dans notre département, au Havre même,
n’avons-nous pas vu le cléricalisme, cet éternel
ennemi de la Révolution, relever la tête avec une
nouvelle audace, en sachant intéresser à sa cause
les fonctionnaires dirigeants et jusqu’à certains
élus jusqu’alors considérés comme démocrates ?
Depuis quatre ans, n’avons-nous pas assisté à
ce triste spectacle de violations incessantes des
lois républicaines, notamment dans le domaine de
renseignement, au profil des apôtres du cléri
calisme ? Et ceux qui avaient pour devoir de
faire observer la loi, ne s’unissaient-ils pas
constamment à ses violateurs pour couvrir leuîs
actes ?
A ce point de vue, notre région a été particu-
liè.emeut favorisée et, sans les efforts énergiques
opposés par un groupe de républicains avancés à
cette modération voisine de la trahison, princi
palement dans la question du Bureau de bienfai
sance, nous assistions à un recul de l’opinion
républicaine, découragée de voir ceux qu’elle a
honorés de sa confiance la trahir constamment.
Rappellerons-nous ces incidents regrettables de
notre vie départementale et communale depuis
quelques mois: l’instituteur soumis de nouveau à
l’influence du curé, — la violation du Concordat
par les fondateurs de chapelles et du Code pénal
par les dominicains, — la Préfecture soutenant ou
vertement les congréganistes et leurs partisans
dans nos administrations de bienfaisance ; l’élec
tion Rouland assurant enfin le succès définitif des
ralliés dans la Seine-Inférieure? Tout cela se tient
malheureusement.
Il dépend des électeurs d’y remédier lors des
prochains scrutins. Ils auront à se demander si
ces entreprises de la réaction n’ont pas été singu
lièrement facilitées par l’attitude de ceux de nos
députés qui ont négligé d’exercer, au profit de la
République, le contrôle qui leur incombait sur les
fonctionnaires de la région, et de se mettre en
communauté d’idées avec les populations.
En jugeant ce qui a été fait par leurs représen
tants, pendant la législature qui touche à sa fin,
les électeurs auront à fixer, au double point de
vue politique et économique, le programme qui
doit servir de base aux élections générales.
S’ils ne veulent pas se laisser ravir, pendant
quatre ans encore, un pouvoir dont on a fait un si
singulier usage ; s’ils veulent donner une orien
tation différente à la représentation de notre ré
gion, ils feront bien d’agir vite. Il n’est que temps
de s’organiser, de se concerter sur tant de points
qui sollicitent l'attention des républicains.
C’est pourquoi nous n’hésitons pas à signaler à
nos concitoyens la nécessité du retour à la politi
que de principes, la fameuse politique d’affaires à
laquelle nous devons les scandales de Panama
ayant fait son temps.
En dehors d’un programme précis, — l’expé
rience de la Chambre actuelle le démontre assez
il n’y a que gâchis et équivoque. *
Au suffrage universel d’aviser.
Il ne suffit pas de voter éternellement pour des
hommes, il est temps enfin de se mettre d’accord
sur des idées.
VERUS.
SEMAI NE POL ITIQUE
FRANCE
Elections législatives du 7 Mai 1893
Ariege; — Scrutin de ballottage (Arrondis
sement de Pamiers)
MM. Wicker.sheimer, républ.. 9,727 voix. Elu.
Dumas, républicain rallié. 6,819 »
Elections au Conseil général
Cote-D’Or. — Canton de Genlis :
M. Félix Berthault, répulicain est élu.
Haute-Garonne. — Canton de Caraman :
M. Faure, républicain est élu.
★
* *
Si nous nous plaisons à enregistrer, chaque
semaine, les résultats obtenus par le& élections,
soit au Sénat, soit à la Chambre ou aux Conseils
généraux, c’est que nous tenons à renseigner fidè
lement nos lecteurs sur la marche ascensionnelle
et continue de l’opinion républicaine dans l’esprit
des électeurs français.
Partout, en effet, où elles se produisent, la vic
toire reste acquise à la République, malgré les
fautes commises, dans ces derniers temps, par de
certains soi-disant républicains, et que les enne
mis de nos institutions exploitent avec toute l’ha
bileté de leur savoir faire. Mais partout la réponse
est la même : le pays les réprouve, le peuple n’en
veut plus, il ne veut plus se laisser prendre à leur
frime.
Et cependant, malgré ces défaites successives,
ces gens-là ne désarment pas. Depuis vingt ans,
ils n’ont cessé de faire une guerre déloyale à la
Rpublique, sans scrupule, sans trêve ni merci. Ils
n’ont reculé devant aucun moyen. Toutes armes
leur ont été bonnes. Après chaque défaite, ils sont
revenus à la charge. Ils n’ont reculé devant au
cune alliance. Ils ont exploité les plus mauvaises
passions, les sentiments les plus bas. Rien ne leur
a réussi ; pas plus après le 24 Mai qu’au 16 Mai ;
pas plus qu’en 1885, pas plus qu’en 1889, ils n'ont
entamé le suffrage universel ; mais ils ont entravé
autant qu’ils ont pu le fonctionnement régulier du
régime républicain. En souvenir de ces bons ser
vices, nous avons bon espoir qu’au renouvelle
ment prochain des Chambres les écuries d’Augias
seront parfaitement nettoyées.
★
* *
La suppression des Octrois. Une des meil
leures besognes de nos législateurs a été, sans con
tredit, leur vote sur la suppression des octrois. Cette
mesure démocratique, la Chambre avait le devoir
de la réaliser avant de se séparer, car aucun impôt
ne pèse plus injustement sur la population.
Contrairement aux principes les plus élémen
taires de la justice, cette taxe atteint ceux qui
sont pauvres infiniment plus que ceux qui sont
riches. C’est un impôt progressif à l’envers. Il
atteint la quantité et non la qualité. Une barrique
de vin le plus médiocre paie aussi cher qu’une
pièce du cru le plus fameux. La bouteille bue par
un ouvrier a subi la même taxe, ne valut-elle que
que quelques sous, autant que celle coûtant 20
francs, servie sur une table opulente. Le même
raisonnement ou à peu près peut s’appliquer à la
la viande.
Le consommateur est donc touché de la façon
la plus inique. On prend l’argent là où il n’y en a
pas, et on ne le prend point où il existe. L’octroi
oboli. la vie matérielle deviendra certainement
moins chère. Reste la question de remplacer cette
ressource par d’autres ; parce qu’en résumé les
communes ont des nécessités budgétaires. La so
lution est de substituer à l’octroi des taxes direc
tes, personnelles, particulièrement sur la pro
priété. La République ne pouvait pas renoncer à-
son principe, qui est l’amélioration du sort des
masses. Pour atteindre ce but, il faut épargner les
petites bourses et viser les gros coffres-forts.
*
* *
Chambre des Députés. — La dissolution
qui avait gagné un certain nombre de parti
sans dans les milieux parlementaires, semble en
perdre depuis quelques jours. La vérité, c’est que,
maintenant, tout le monde sait d’où soufflait le
vent ; cela a refroidi le zèle de certains députés.
Le groupe d’études de la Chambre doit se réunir,
la semaine prochaine, sur la demande de M. Le-
tellier, qui se propose de la consulter au sujet de
la motion qu’il veut faire dans le sens de la disso
lution à brève échéance.
*
* *
On sait qu’à l’occasion de l’Exposition de Chi
cago, les gouvernements français et américains,
afin de mieux resserrer les liens d’amitié entre
bliques ont décidé d’ériger en embassades les léga
les deux Réputions de Paris et de Washington.
Le projet de loi déposée, èn vue de cette trans
formation à la Chambre, semblait devoir être voté
sans discussions, quand tout à coup M. des Ro-
tous est venu le combattre, en s’appuyant sur les
engagements pris par les députés, de réduire les
gros appointements. 1 ..
M. Dupuy, président du Conseil, a répondu
qu’il ne s’agissait pas du traitement d’un fonc
tionnaire, mais bien du prestige de la France, et
le projet a été adopté par 438 voix contre 9, avec
un Crédit de 50,000 francs.
On adopte ensuite, en première délibération,
l’excellente proposition de M. Letellier, relative
aux droits des enfants naturels dans la succession
de leurs parents. Mais la Chambre décide quelle
passera à une seconde délibération.
Puis on aborde la proposition de M. Reinach,
tendant à la création d’un ministère des Colo
nies. Or, le Sénat est saisi d’une proposition
tendant au même but. La question est de savoir
si la Chambre peut discuter une proposition, alors
que le Sénat est saisi d’une proposition tendant
au même objet. M. Doumer soutient l’affirmative.
M. de Mahy soutient la négative et conclut à
l’ajournement. Le président explique le cas, mais
ne peut conclure. Il consulte la Chambre qui
repousse l’ajouFnement. M. Le Myre de Villers
propose alors à la Chambre de voter une réso
lution, invitant le Gouvernement à procéder, par
décret, à la création du ministère des Colonies.
La discussion de cette motion est ajournée à
la prochaine séance qui est fixée à lundi pro
chain.
★
* ¥
La Chambre après avoir interdit aux Communes
d’établir de nouveaux octrois et d’augmenter ceux
qui existent, écoute religieusement M. Castelin,
qui demande une nouvelle législation relative au
séjour des étrangers en France. On la lui donne à
l’instant et on établit une taxe de un franc, payée
une fois pour toutes, au profit de là Commune, par
l’étranger nouvellement arrivé. C’est peu, mais
c’est toujours cela !
*
* *
Le procureur général de la Cour de Paris a in
formé M. Guérin, garde des sceaux, de la décision
du parquet de poursuivre M. Baudin, député, à
l’occasion des incidents du 1 er Mai; la demande en
poursuites a été transmise au président de la
Chambre, et comme celle-ci se trouve dans l’obli
gation de demander la levée de l’immunité parle
mentaire, l’affaire sera renvoyée à une Commission
spéciale.
*
* *
Nos députés, après avoir délibéré deux jours
durant sur la question si irritante des bureaux de
placement dans les grandes villes, renvoie, sur la
demande du ministre, l’ensemble de la loi à la
commission.
ALLEMAGNE
Dissolution du Reichstag. — Le prochain parle
ment, de par la constitution de l’empire allemand,
doit se réunir dans trois mois.
ANGLETERRE
A signaler l’adoption, par la Chambre des Com
munes, de la journée de huit heures de travail.
BELGIQUE
L’effervescence est calmée, et les affaires ont
repris leur marche normale.
RUSSIE
A Saint-Pétersbourg, le rejet par le Reichstag
du projet de loi sur l’armée a produit dans les
sphères militaires une profonde impression.
Le caractère de Guillaume II fait redouter quel
que coup de tête qui pourrait avoir d’incalculables
conséquences.
Dès que le vote du Reichstag a été connu, le gé
néral Vannowsky, ministre de la guerre, a mandé
immédiatement auprès de lui le général Ganetszky,
commandant la circonscription militaire de Vilna
et Kovno.
Cet officier aurait, en cas de guerre, à suppor
ter le premier la route qui mène de la frontière
prussienne à Saint-Pétersbourg.
Des mesures spéciales ont été arrêtées avec lui
en vue de parer à tout événement.
L’artillerie de la circonscription, commandée
par le général Ganetzby, sera mise immédiate
ment sur pied de guerre, comme c’était déjà le
cas pour l’artillerie du général Gourko.
Une partie des cosaques de cette armée sera
détachée vers l’Ouest pour renforcer l’avant ligne
de Niémen et Viléïka ; en même temps les gar
des-frontières seront renforcés par l’adjonction de
quatre brigades d’infanterie.
Bien que l’on désire éviter toute conflagration,
on n’en est pas moins disposé ici à repousser
vigoureusement toute agression contre notre
frontière.
ANARCHISTES
En réponse à notre article intitulé Socialistes et
trembleurs , nous avons reçu une longue lettre
signée : le groupe anarchiste havrais.
Bien que cette lettre renferme certaines vio
lences de langage, nous l’aurions insérée à titre de
document, si nous n’y avions lu, à la fin, une
menace bien caractérisée.
Prêts à accueillir (toutes les communications,
quelle qu’en soit la foirne, nous ne pouvons pour
tant pas ouvrit 4 ffotrè journal à un groupe qui nous
déclare que, si nous nous occupons de lui, « cela
pourrait nous coûter cher. »
Cette menace anonyme nous laisse complète
ment indifférents, il est à peine besoin de le dire.
Nous parlerons de l’anarchie et des anarchistes
quand il nous plaira, pour en dire tout le mal que
nous en pensons.
Et quant au groupe qui nous écrit, s’il veut que
nous lui fassions l’honneur de nos colonnes, il
devra commencer par être poli. C’est bien le moins
qu’on puisse faire envers ceux dont on sollicite
l’hospitalité.
V.
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
Le Classement du Personnel de la Ville
Notre article, La Curée , dont nos lecteurs ont
probablement gardé le souvenir, avait paru le sa
medi matin. M. Brindeau, convoquant l’après-mi
di le Conseil municipal pour le mercredi suivant,
s’empressa de porter à l’ordre du jour le classe
ment du personnel de la Mairie, et convoqua la
Commission des finances à ce sujet pour le lundi.
Informés de ces faits, nous nous réjouissions
déjà de l’heureuse influence que nous avions sur
les affaires de la ville, et nous n’étions pas éloi
gnés de croire qu’en s’y prenant gentiment, on
pouvait obtenir beaucoup de notre Maire ; mais
lorsque nous avons connu le projet soumis à la
Commission, nous.avons éprouvé une bien vive
désillusion ; la bonne volonté de l’Administration
n’était que de façade ; en quelques articles indis
gestes, elle affirmait son droit à l’arbitraire, pro
clamant ce principe faux que les employés doivent
être rémunérés suivant leur mérite personnel;
comme si les employés étaient créés pour le bien
des employés, au lieu que les employés soient
utilisés pour les emplois indispensables. La
Commission qui, à une première réunion, avait
accepté ce simili projet de classement, eu ajourna
ensuite la discussion, le trouvant insuffisant.
Nous allons tâcher, en quelques mots, de faire
comprendre comment nous entendons le classe
ment du personnel de la ville. Dans l’armée, il
existe, sans parler des généraux, trois grades
d’officiers supérieurs : colonels, lieutenants-colo
nels, commandants ; trois grades d’officiers subal
ternes: capitaines, lieutenants, soiis-lieutenants;
trois grades de degré inférieur : adjudants, ser
gents, caporaux.
On trouve le moyen de classer, dans ces neuf
grades, tout un personnel accomplissant des be
sognes variant à l’infini. C’est quelque chose
d’analogue que nous demandons pour le Havre ;
tous les employés de la ville, et non pas seulement
ceux de la Mairie, seraient classés en un certain
nombre de grades, neuf, par exemple (le Secrétaire
général formant un échelon supérieur). Aucun
employé, en dehors de certains postes techniques
exigeant des connaissances spéciales, ne pourrait
être nommé à un grade sans être resté un nombre
d’années déterminé dans le grade précédent; c’est
donc par l’avancement que le mérite personnel
serait récompensé. Seulement, il y a des employés
que leur instruction ou leurs aptitudes limitées,
obligent à fournir toute leurcarrière dans le même
poste, mais qui n’en sont pas moins de bons ser
viteurs et de précieux auxiliaires ; pour tenir
compte de ces longs services, nous voudrions voir
chaque grade divisé en trois ou quatre classes, le
passage d une classe à la suivante ne pouvant se
faire qu’aprês cinq ans.
Chaque grade et chaque classe comporteraient
des traitements invariables et fixés d’une manière
définitive.
Le Maire, en présentant le budget de l’année
suivante, ferait connaître le nombre d employés
de chaque grade nécessaire pour assurer le ser
vice de la ville, et la comparaison des différents
budgets se ferait dans l’ensemble avec la plus
grande simplicité.
Nous n’avons pas l’intention de fixer le chiffre
du traitement à attribuer à chaque grade d'em
ployés. Mais la dernière discussion, soulevée au
Conseil, par le rapport de M. Guerrand, sur le
personnel du service des eaux, nous amène à
demander que les chefs de service (ingénieurs,
architectes, etc.), soient divisés en quatre classes
avec traitement de 5,000, 6,000, 7,000 et 8,000
francs. A chaque poste vacant, les candidatures
sont nombreuses, et nous estimons que le Conseil
municipal ferait de très mauvaise besogne e»
È ortant à 10,000 francs le traitement de M.
lewaële. Jusqu’ici lp maximum de traitement
des chefs de service a été de 8,000 francs et nous
ne voyons pas de raison pour l’augmenter ; les
chefs de service pourraient en jouir au bout de
quinze ans de grade, ce qui est très suffisant.
Nous avons dit, dans un précédent article, que
M. David avait un traitement de dix mille francs
et une commission sur les travaux neufs, cela
n’est pas tout à fait e\act, il n'a en réalité que
huit mille francs de traitement, et sa retraite
serait liquidée le cas échéant sur cette base ;
mais il lui est garanti un minimum de commis
sion de deux mille francs par an sur les travaux
neufs : nous croyons que le Conseil agira sage
ment en‘supprimant cette commission, quand il
s’agira de nommer un successeur à M. David.
;Nous aimons à croire que le Conseil réglera
cette question du classement des employés de la
Ville avant le vote du budget de 1894.
_ ROC.
QUESTION A M. LE CHEF DE GARE
Un chef de gare adjoint, fut-il même M. Garnier,
doit-il répondre aux réclamations du public deman
dant l’application d’un règlement administratif,
par ces mots : « J’ai fait cette chose parce que tel
a été mon bon plaisir, et n’ai pas d’explications à
vous donner?»
DIX CENTIMES LE NUMERO
2 e Année - 24 Floréal An 401 — N° 81.
Réveil
Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN
ADMINISTRATION & RÉDACTION
15, RUE CASIMIH-PÉRIER, 15
LE RÉVEIL DU HA VRE paraît le Samedi
mx DES ABONNEMENTS :
UN AN SIX MOIS
Le Havre * 5 fr. 3 fr.
Départements 6 fr. 3 50
D’UN
PROGRAMME
Quoiqu’il soit assez difficile de prévoir le pro
gramme qu’adopteront aux élections législatives
les divers partis en présence, on peut déjà se ren
dre compte par l’attitude de certains groupes de ce
que sera la prochaine campagne électorale.
Il ne faut pas se dissimuler tout d’abord que
l’indifférence montrée par les républicains au pou
voir à l'endroit des empiétements du parti rétro
grade, a quelque peu découragé les électeurs, dans
un grand nombre de centres. La réaction est mal
heureusement encore, dans la plupart des admi-
nistr ttions, souveraine maîtresse. Les fonction
naires qui se permettraient de manifester leurs
préférences républicaines, seraient promptement
mis à l’index par leurs supérieurs. C’est ce qu’on
appelle être en République.
Ce retour offensif des vieux partis a été singu
lièrement facilité par la mollesse et parfois même
par la complicité des républicains modéré 0 , amis
de la conciliation, qui prenaient pour argent
comptant les promesses des ralliés.
Dans notre département, au Havre même,
n’avons-nous pas vu le cléricalisme, cet éternel
ennemi de la Révolution, relever la tête avec une
nouvelle audace, en sachant intéresser à sa cause
les fonctionnaires dirigeants et jusqu’à certains
élus jusqu’alors considérés comme démocrates ?
Depuis quatre ans, n’avons-nous pas assisté à
ce triste spectacle de violations incessantes des
lois républicaines, notamment dans le domaine de
renseignement, au profil des apôtres du cléri
calisme ? Et ceux qui avaient pour devoir de
faire observer la loi, ne s’unissaient-ils pas
constamment à ses violateurs pour couvrir leuîs
actes ?
A ce point de vue, notre région a été particu-
liè.emeut favorisée et, sans les efforts énergiques
opposés par un groupe de républicains avancés à
cette modération voisine de la trahison, princi
palement dans la question du Bureau de bienfai
sance, nous assistions à un recul de l’opinion
républicaine, découragée de voir ceux qu’elle a
honorés de sa confiance la trahir constamment.
Rappellerons-nous ces incidents regrettables de
notre vie départementale et communale depuis
quelques mois: l’instituteur soumis de nouveau à
l’influence du curé, — la violation du Concordat
par les fondateurs de chapelles et du Code pénal
par les dominicains, — la Préfecture soutenant ou
vertement les congréganistes et leurs partisans
dans nos administrations de bienfaisance ; l’élec
tion Rouland assurant enfin le succès définitif des
ralliés dans la Seine-Inférieure? Tout cela se tient
malheureusement.
Il dépend des électeurs d’y remédier lors des
prochains scrutins. Ils auront à se demander si
ces entreprises de la réaction n’ont pas été singu
lièrement facilitées par l’attitude de ceux de nos
députés qui ont négligé d’exercer, au profit de la
République, le contrôle qui leur incombait sur les
fonctionnaires de la région, et de se mettre en
communauté d’idées avec les populations.
En jugeant ce qui a été fait par leurs représen
tants, pendant la législature qui touche à sa fin,
les électeurs auront à fixer, au double point de
vue politique et économique, le programme qui
doit servir de base aux élections générales.
S’ils ne veulent pas se laisser ravir, pendant
quatre ans encore, un pouvoir dont on a fait un si
singulier usage ; s’ils veulent donner une orien
tation différente à la représentation de notre ré
gion, ils feront bien d’agir vite. Il n’est que temps
de s’organiser, de se concerter sur tant de points
qui sollicitent l'attention des républicains.
C’est pourquoi nous n’hésitons pas à signaler à
nos concitoyens la nécessité du retour à la politi
que de principes, la fameuse politique d’affaires à
laquelle nous devons les scandales de Panama
ayant fait son temps.
En dehors d’un programme précis, — l’expé
rience de la Chambre actuelle le démontre assez
il n’y a que gâchis et équivoque. *
Au suffrage universel d’aviser.
Il ne suffit pas de voter éternellement pour des
hommes, il est temps enfin de se mettre d’accord
sur des idées.
VERUS.
SEMAI NE POL ITIQUE
FRANCE
Elections législatives du 7 Mai 1893
Ariege; — Scrutin de ballottage (Arrondis
sement de Pamiers)
MM. Wicker.sheimer, républ.. 9,727 voix. Elu.
Dumas, républicain rallié. 6,819 »
Elections au Conseil général
Cote-D’Or. — Canton de Genlis :
M. Félix Berthault, répulicain est élu.
Haute-Garonne. — Canton de Caraman :
M. Faure, républicain est élu.
★
* *
Si nous nous plaisons à enregistrer, chaque
semaine, les résultats obtenus par le& élections,
soit au Sénat, soit à la Chambre ou aux Conseils
généraux, c’est que nous tenons à renseigner fidè
lement nos lecteurs sur la marche ascensionnelle
et continue de l’opinion républicaine dans l’esprit
des électeurs français.
Partout, en effet, où elles se produisent, la vic
toire reste acquise à la République, malgré les
fautes commises, dans ces derniers temps, par de
certains soi-disant républicains, et que les enne
mis de nos institutions exploitent avec toute l’ha
bileté de leur savoir faire. Mais partout la réponse
est la même : le pays les réprouve, le peuple n’en
veut plus, il ne veut plus se laisser prendre à leur
frime.
Et cependant, malgré ces défaites successives,
ces gens-là ne désarment pas. Depuis vingt ans,
ils n’ont cessé de faire une guerre déloyale à la
Rpublique, sans scrupule, sans trêve ni merci. Ils
n’ont reculé devant aucun moyen. Toutes armes
leur ont été bonnes. Après chaque défaite, ils sont
revenus à la charge. Ils n’ont reculé devant au
cune alliance. Ils ont exploité les plus mauvaises
passions, les sentiments les plus bas. Rien ne leur
a réussi ; pas plus après le 24 Mai qu’au 16 Mai ;
pas plus qu’en 1885, pas plus qu’en 1889, ils n'ont
entamé le suffrage universel ; mais ils ont entravé
autant qu’ils ont pu le fonctionnement régulier du
régime républicain. En souvenir de ces bons ser
vices, nous avons bon espoir qu’au renouvelle
ment prochain des Chambres les écuries d’Augias
seront parfaitement nettoyées.
★
* *
La suppression des Octrois. Une des meil
leures besognes de nos législateurs a été, sans con
tredit, leur vote sur la suppression des octrois. Cette
mesure démocratique, la Chambre avait le devoir
de la réaliser avant de se séparer, car aucun impôt
ne pèse plus injustement sur la population.
Contrairement aux principes les plus élémen
taires de la justice, cette taxe atteint ceux qui
sont pauvres infiniment plus que ceux qui sont
riches. C’est un impôt progressif à l’envers. Il
atteint la quantité et non la qualité. Une barrique
de vin le plus médiocre paie aussi cher qu’une
pièce du cru le plus fameux. La bouteille bue par
un ouvrier a subi la même taxe, ne valut-elle que
que quelques sous, autant que celle coûtant 20
francs, servie sur une table opulente. Le même
raisonnement ou à peu près peut s’appliquer à la
la viande.
Le consommateur est donc touché de la façon
la plus inique. On prend l’argent là où il n’y en a
pas, et on ne le prend point où il existe. L’octroi
oboli. la vie matérielle deviendra certainement
moins chère. Reste la question de remplacer cette
ressource par d’autres ; parce qu’en résumé les
communes ont des nécessités budgétaires. La so
lution est de substituer à l’octroi des taxes direc
tes, personnelles, particulièrement sur la pro
priété. La République ne pouvait pas renoncer à-
son principe, qui est l’amélioration du sort des
masses. Pour atteindre ce but, il faut épargner les
petites bourses et viser les gros coffres-forts.
*
* *
Chambre des Députés. — La dissolution
qui avait gagné un certain nombre de parti
sans dans les milieux parlementaires, semble en
perdre depuis quelques jours. La vérité, c’est que,
maintenant, tout le monde sait d’où soufflait le
vent ; cela a refroidi le zèle de certains députés.
Le groupe d’études de la Chambre doit se réunir,
la semaine prochaine, sur la demande de M. Le-
tellier, qui se propose de la consulter au sujet de
la motion qu’il veut faire dans le sens de la disso
lution à brève échéance.
*
* *
On sait qu’à l’occasion de l’Exposition de Chi
cago, les gouvernements français et américains,
afin de mieux resserrer les liens d’amitié entre
bliques ont décidé d’ériger en embassades les léga
les deux Réputions de Paris et de Washington.
Le projet de loi déposée, èn vue de cette trans
formation à la Chambre, semblait devoir être voté
sans discussions, quand tout à coup M. des Ro-
tous est venu le combattre, en s’appuyant sur les
engagements pris par les députés, de réduire les
gros appointements. 1 ..
M. Dupuy, président du Conseil, a répondu
qu’il ne s’agissait pas du traitement d’un fonc
tionnaire, mais bien du prestige de la France, et
le projet a été adopté par 438 voix contre 9, avec
un Crédit de 50,000 francs.
On adopte ensuite, en première délibération,
l’excellente proposition de M. Letellier, relative
aux droits des enfants naturels dans la succession
de leurs parents. Mais la Chambre décide quelle
passera à une seconde délibération.
Puis on aborde la proposition de M. Reinach,
tendant à la création d’un ministère des Colo
nies. Or, le Sénat est saisi d’une proposition
tendant au même but. La question est de savoir
si la Chambre peut discuter une proposition, alors
que le Sénat est saisi d’une proposition tendant
au même objet. M. Doumer soutient l’affirmative.
M. de Mahy soutient la négative et conclut à
l’ajournement. Le président explique le cas, mais
ne peut conclure. Il consulte la Chambre qui
repousse l’ajouFnement. M. Le Myre de Villers
propose alors à la Chambre de voter une réso
lution, invitant le Gouvernement à procéder, par
décret, à la création du ministère des Colonies.
La discussion de cette motion est ajournée à
la prochaine séance qui est fixée à lundi pro
chain.
★
* ¥
La Chambre après avoir interdit aux Communes
d’établir de nouveaux octrois et d’augmenter ceux
qui existent, écoute religieusement M. Castelin,
qui demande une nouvelle législation relative au
séjour des étrangers en France. On la lui donne à
l’instant et on établit une taxe de un franc, payée
une fois pour toutes, au profit de là Commune, par
l’étranger nouvellement arrivé. C’est peu, mais
c’est toujours cela !
*
* *
Le procureur général de la Cour de Paris a in
formé M. Guérin, garde des sceaux, de la décision
du parquet de poursuivre M. Baudin, député, à
l’occasion des incidents du 1 er Mai; la demande en
poursuites a été transmise au président de la
Chambre, et comme celle-ci se trouve dans l’obli
gation de demander la levée de l’immunité parle
mentaire, l’affaire sera renvoyée à une Commission
spéciale.
*
* *
Nos députés, après avoir délibéré deux jours
durant sur la question si irritante des bureaux de
placement dans les grandes villes, renvoie, sur la
demande du ministre, l’ensemble de la loi à la
commission.
ALLEMAGNE
Dissolution du Reichstag. — Le prochain parle
ment, de par la constitution de l’empire allemand,
doit se réunir dans trois mois.
ANGLETERRE
A signaler l’adoption, par la Chambre des Com
munes, de la journée de huit heures de travail.
BELGIQUE
L’effervescence est calmée, et les affaires ont
repris leur marche normale.
RUSSIE
A Saint-Pétersbourg, le rejet par le Reichstag
du projet de loi sur l’armée a produit dans les
sphères militaires une profonde impression.
Le caractère de Guillaume II fait redouter quel
que coup de tête qui pourrait avoir d’incalculables
conséquences.
Dès que le vote du Reichstag a été connu, le gé
néral Vannowsky, ministre de la guerre, a mandé
immédiatement auprès de lui le général Ganetszky,
commandant la circonscription militaire de Vilna
et Kovno.
Cet officier aurait, en cas de guerre, à suppor
ter le premier la route qui mène de la frontière
prussienne à Saint-Pétersbourg.
Des mesures spéciales ont été arrêtées avec lui
en vue de parer à tout événement.
L’artillerie de la circonscription, commandée
par le général Ganetzby, sera mise immédiate
ment sur pied de guerre, comme c’était déjà le
cas pour l’artillerie du général Gourko.
Une partie des cosaques de cette armée sera
détachée vers l’Ouest pour renforcer l’avant ligne
de Niémen et Viléïka ; en même temps les gar
des-frontières seront renforcés par l’adjonction de
quatre brigades d’infanterie.
Bien que l’on désire éviter toute conflagration,
on n’en est pas moins disposé ici à repousser
vigoureusement toute agression contre notre
frontière.
ANARCHISTES
En réponse à notre article intitulé Socialistes et
trembleurs , nous avons reçu une longue lettre
signée : le groupe anarchiste havrais.
Bien que cette lettre renferme certaines vio
lences de langage, nous l’aurions insérée à titre de
document, si nous n’y avions lu, à la fin, une
menace bien caractérisée.
Prêts à accueillir (toutes les communications,
quelle qu’en soit la foirne, nous ne pouvons pour
tant pas ouvrit 4 ffotrè journal à un groupe qui nous
déclare que, si nous nous occupons de lui, « cela
pourrait nous coûter cher. »
Cette menace anonyme nous laisse complète
ment indifférents, il est à peine besoin de le dire.
Nous parlerons de l’anarchie et des anarchistes
quand il nous plaira, pour en dire tout le mal que
nous en pensons.
Et quant au groupe qui nous écrit, s’il veut que
nous lui fassions l’honneur de nos colonnes, il
devra commencer par être poli. C’est bien le moins
qu’on puisse faire envers ceux dont on sollicite
l’hospitalité.
V.
Annonces 25 cent, la ligne
Réclames 50 cent, la ligne
On traite à Forfait
Le Classement du Personnel de la Ville
Notre article, La Curée , dont nos lecteurs ont
probablement gardé le souvenir, avait paru le sa
medi matin. M. Brindeau, convoquant l’après-mi
di le Conseil municipal pour le mercredi suivant,
s’empressa de porter à l’ordre du jour le classe
ment du personnel de la Mairie, et convoqua la
Commission des finances à ce sujet pour le lundi.
Informés de ces faits, nous nous réjouissions
déjà de l’heureuse influence que nous avions sur
les affaires de la ville, et nous n’étions pas éloi
gnés de croire qu’en s’y prenant gentiment, on
pouvait obtenir beaucoup de notre Maire ; mais
lorsque nous avons connu le projet soumis à la
Commission, nous.avons éprouvé une bien vive
désillusion ; la bonne volonté de l’Administration
n’était que de façade ; en quelques articles indis
gestes, elle affirmait son droit à l’arbitraire, pro
clamant ce principe faux que les employés doivent
être rémunérés suivant leur mérite personnel;
comme si les employés étaient créés pour le bien
des employés, au lieu que les employés soient
utilisés pour les emplois indispensables. La
Commission qui, à une première réunion, avait
accepté ce simili projet de classement, eu ajourna
ensuite la discussion, le trouvant insuffisant.
Nous allons tâcher, en quelques mots, de faire
comprendre comment nous entendons le classe
ment du personnel de la ville. Dans l’armée, il
existe, sans parler des généraux, trois grades
d’officiers supérieurs : colonels, lieutenants-colo
nels, commandants ; trois grades d’officiers subal
ternes: capitaines, lieutenants, soiis-lieutenants;
trois grades de degré inférieur : adjudants, ser
gents, caporaux.
On trouve le moyen de classer, dans ces neuf
grades, tout un personnel accomplissant des be
sognes variant à l’infini. C’est quelque chose
d’analogue que nous demandons pour le Havre ;
tous les employés de la ville, et non pas seulement
ceux de la Mairie, seraient classés en un certain
nombre de grades, neuf, par exemple (le Secrétaire
général formant un échelon supérieur). Aucun
employé, en dehors de certains postes techniques
exigeant des connaissances spéciales, ne pourrait
être nommé à un grade sans être resté un nombre
d’années déterminé dans le grade précédent; c’est
donc par l’avancement que le mérite personnel
serait récompensé. Seulement, il y a des employés
que leur instruction ou leurs aptitudes limitées,
obligent à fournir toute leurcarrière dans le même
poste, mais qui n’en sont pas moins de bons ser
viteurs et de précieux auxiliaires ; pour tenir
compte de ces longs services, nous voudrions voir
chaque grade divisé en trois ou quatre classes, le
passage d une classe à la suivante ne pouvant se
faire qu’aprês cinq ans.
Chaque grade et chaque classe comporteraient
des traitements invariables et fixés d’une manière
définitive.
Le Maire, en présentant le budget de l’année
suivante, ferait connaître le nombre d employés
de chaque grade nécessaire pour assurer le ser
vice de la ville, et la comparaison des différents
budgets se ferait dans l’ensemble avec la plus
grande simplicité.
Nous n’avons pas l’intention de fixer le chiffre
du traitement à attribuer à chaque grade d'em
ployés. Mais la dernière discussion, soulevée au
Conseil, par le rapport de M. Guerrand, sur le
personnel du service des eaux, nous amène à
demander que les chefs de service (ingénieurs,
architectes, etc.), soient divisés en quatre classes
avec traitement de 5,000, 6,000, 7,000 et 8,000
francs. A chaque poste vacant, les candidatures
sont nombreuses, et nous estimons que le Conseil
municipal ferait de très mauvaise besogne e»
È ortant à 10,000 francs le traitement de M.
lewaële. Jusqu’ici lp maximum de traitement
des chefs de service a été de 8,000 francs et nous
ne voyons pas de raison pour l’augmenter ; les
chefs de service pourraient en jouir au bout de
quinze ans de grade, ce qui est très suffisant.
Nous avons dit, dans un précédent article, que
M. David avait un traitement de dix mille francs
et une commission sur les travaux neufs, cela
n’est pas tout à fait e\act, il n'a en réalité que
huit mille francs de traitement, et sa retraite
serait liquidée le cas échéant sur cette base ;
mais il lui est garanti un minimum de commis
sion de deux mille francs par an sur les travaux
neufs : nous croyons que le Conseil agira sage
ment en‘supprimant cette commission, quand il
s’agira de nommer un successeur à M. David.
;Nous aimons à croire que le Conseil réglera
cette question du classement des employés de la
Ville avant le vote du budget de 1894.
_ ROC.
QUESTION A M. LE CHEF DE GARE
Un chef de gare adjoint, fut-il même M. Garnier,
doit-il répondre aux réclamations du public deman
dant l’application d’un règlement administratif,
par ces mots : « J’ai fait cette chose parce que tel
a été mon bon plaisir, et n’ai pas d’explications à
vous donner?»
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