Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/07/2019
bornerons à indiquer comment s’est constitué le fonds ancien de notre Bibliothèque municipale. Un décret du 14 Novembre 1789 avait ordonné aux monas tères et aux chapitres « de déposer aux greffes des sièges royaux ou des municipalités les plus voisines des états et catalogues des livres de leurs bibliothèques et de se constituer gardiens de ces livres ». Plusieurs décrets rendus par l’Assemblée Nationale en 1790 enjoignirent aux officiers municipaux et aux directoires de départements de dresser un état des livres et manuscrits provenant du mobilier des maisons ecclésiastiques; c’est ainsi qu’en 1791(1), Le Carpentier et Gourdin dressèrent des catalogues des bibliothèques des couvents des Capucins du Havre (2), de Fécamp, d’Harfleur, du couvent des Pénitents d’Ingouville et des abbayes de Fécamp, du Valusse et de Gravide, et en firent transporter les livres à Rouen. Il n’était donc pas encore question de créer une bibliothèque au Havre. Mais le décret de la Convention du 8 Pluviôse an II (27 Janvier 1794) vint modifier les premières dispositions prises : il ordonnait aux administrations de district de « dresser un récolement des inventaires des livres et manuscrits des ci-devant corps et communautés ecclésia stiques, ainsi que des condamnés, dont les biens sont confisqués », de proposer, « parmi les édifices nationaux situés dans leur arrondissement, un emplacement convenable pour y établir une bibliothèque publique » et de nommer, pour procéder aux inventaires, des commissaires « hors de leur sein, en se concertant avec les sociétés populaires ». Les « commissaires à la Bibliothèque ». — Biep que Le Havre fût beaucoup plus important que Montivilliers, le chef-lieu du district était cette dernière ville, qui venait d’ail leurs d’être débaptisée et porta pendant quelque temps le nom
(1) Ces renseignements et la plupart des suivants ont été puisés aux Archives municipales qui m’ont été très aimablement communiquées par M. Louis Préteux, archiviste de la Ville du Havre. (2) La bibliothèque du couvent des ürsulines du Havre fut également inventoriée, mais on ne la mentionne pas parmi celles dont le catalogue fut établi par Le Carpentier.
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