Presse et revues
148 pages
Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1932-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1932 01 juillet 1932
Description : 1932/07/01 (A99,FASC2)-1932/12/31. 1932/07/01 (A99,FASC2)-1932/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32145469
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/07/2019
— UH
chands » de la ville. Sa sœur épousa un De Caux, son frère
Jean, une Fumechon. Ces noms sont ceux de la haute bour
geoisie commerçante de la cité qu’on disait alors «la plus riche
de France » et dont les navires sillonnaient les mers.
David Chauvin était négociant lui-même, et fortuné. Né vers
1633, il paraît avoir été de santé débile. Sa femme, comme on
va voir, fut dix-huit fois en couches : elle ne réussit à élever que
huit enfants. L’hygiène et la médecine, depuis lors, ont heu
reusement progressé.
Transcrivons maintenant la « note» du père, que le copiste
nous a gardée. Dans cette énumération on glanera quelques
faits curieux touchant la civilisation du temps et la piété pro
testante d'alors.
1. Madeleine, née le 17 juin 1654, baptisée le 21. Elle a pour
parrain son grand-père Chauvin (le prénom manque) et pour
marraine sa grand’mère Locquin. — 2. Etienne, né le 5 décem
bre 1655, baptisé le 8. « Le même jour fut publiée et affichée la
paix et commerce libre entre nous et les Anglais » (il s’agit du
traité conclu par Mazarin, au lendemain de la Fronde, avec
Cromwell). Meurt à 4 mois et demi « d’une défluxion ». — 3.
David, né le 3 mars 1657. Son parrain est l’avocat Etienne
Chauvin. Il meurt de la petite vérole à 3 ans. — 4. Etienne, né
le 23 août 1658; sa marraine est la femme de l’avocat. Il meurt
à 6 mois, après trois semaines de convulsions. — 5. Jacques,
né le 1 er décembre 1659. « Par le malheur d’une chute, ma femme
a accouché avant le temps ; pour éviter au péché de négliger
le saint baptême », l’enfant est porté au pasteur le 3 décembre.
La marraine, fiancée à Jacques Locquin, frère de la mère, est
à Abbeville ; elle est remplacée par une « intime amie » à elle.
— 6. Elisabeth, née le 27 septembre 1661. Morte à 16 mois « du
mal de dents accompagné de convulsions ». En sept ans, six
enfants, dont quatre sont morts. David Chauvin écrit alors à
la suite de sa « note » sur Elisabeth, ces mots dont la rudesse
ne sera pas sans heurter les cœurs pieux d’aujourd’hui : « Dieu
se veuille contenter, et épargne le reste ! ».
Continuons : 7. Jean-Etienne, né le 22 février 1663. Mort à
8 mois de la petite vérole. — 8. Sara, née le 24 février 1664. Sa
marraine est sa tante Sara Chauvin. — 9. David, né le 2 juin
1665. — 10. Etienne, né le 25 septembre 1666; « au bout de
chands » de la ville. Sa sœur épousa un De Caux, son frère
Jean, une Fumechon. Ces noms sont ceux de la haute bour
geoisie commerçante de la cité qu’on disait alors «la plus riche
de France » et dont les navires sillonnaient les mers.
David Chauvin était négociant lui-même, et fortuné. Né vers
1633, il paraît avoir été de santé débile. Sa femme, comme on
va voir, fut dix-huit fois en couches : elle ne réussit à élever que
huit enfants. L’hygiène et la médecine, depuis lors, ont heu
reusement progressé.
Transcrivons maintenant la « note» du père, que le copiste
nous a gardée. Dans cette énumération on glanera quelques
faits curieux touchant la civilisation du temps et la piété pro
testante d'alors.
1. Madeleine, née le 17 juin 1654, baptisée le 21. Elle a pour
parrain son grand-père Chauvin (le prénom manque) et pour
marraine sa grand’mère Locquin. — 2. Etienne, né le 5 décem
bre 1655, baptisé le 8. « Le même jour fut publiée et affichée la
paix et commerce libre entre nous et les Anglais » (il s’agit du
traité conclu par Mazarin, au lendemain de la Fronde, avec
Cromwell). Meurt à 4 mois et demi « d’une défluxion ». — 3.
David, né le 3 mars 1657. Son parrain est l’avocat Etienne
Chauvin. Il meurt de la petite vérole à 3 ans. — 4. Etienne, né
le 23 août 1658; sa marraine est la femme de l’avocat. Il meurt
à 6 mois, après trois semaines de convulsions. — 5. Jacques,
né le 1 er décembre 1659. « Par le malheur d’une chute, ma femme
a accouché avant le temps ; pour éviter au péché de négliger
le saint baptême », l’enfant est porté au pasteur le 3 décembre.
La marraine, fiancée à Jacques Locquin, frère de la mère, est
à Abbeville ; elle est remplacée par une « intime amie » à elle.
— 6. Elisabeth, née le 27 septembre 1661. Morte à 16 mois « du
mal de dents accompagné de convulsions ». En sept ans, six
enfants, dont quatre sont morts. David Chauvin écrit alors à
la suite de sa « note » sur Elisabeth, ces mots dont la rudesse
ne sera pas sans heurter les cœurs pieux d’aujourd’hui : « Dieu
se veuille contenter, et épargne le reste ! ».
Continuons : 7. Jean-Etienne, né le 22 février 1663. Mort à
8 mois de la petite vérole. — 8. Sara, née le 24 février 1664. Sa
marraine est sa tante Sara Chauvin. — 9. David, né le 2 juin
1665. — 10. Etienne, né le 25 septembre 1666; « au bout de
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