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Ultima Thule
En 330 av J.C, à l’époque de la prise de Rome par les Gaulois et de la conquête de l’Empire
Perse par Alexandre, une galère commandée par un savant mathématicien nommé Pythéas,
quitta Massalia.
Elle partait à la recherche d’une voie maritime pour l‘étain de Cornouailles et l’ambre de la
Baltique, jusqu’alors acheminés par chemin terrestre et fluvial.
Pythéas rédigea un récit et une carte qui disparurent dans l’incendie de la bibliothèque
d’Alexandrie, lors de la conquête musulmane. Seuls des fragments importants nous ont été
transmis par Strabon, géographe grec vivant trois cent ans plus tard.
Dans ce récit le navigateur rapportait avoir découvert au nord des îles britanniques une île
qu’il nomma : THU-AL d’où vient Thule. Les avis divergent sur ce voyage : Strabon et avant
lui Polybe, l’historien, le traitent d’imposteur.
Par contre Erastothène, le mathématicien, le tient en haute estime, ainsi que Ptolémée
Evergete et après lui il en fut de même de Pline L’Ancien.
De nos jours, les érudits penchent pour la véracité du voyage.
Les notions rapportées ne permettent de reconnaître aucune région définie de l’Atlantique
Nord.
Le point ultime de navigation serait la plus nordique des îles Shetland, soit à 6 jours de
navigation à voiles, au nord de la Grande Bretagne.
Cette Thule, bien que de situation imprécise, était donc connue de l’Antiquité et rien n’interdit
à notre imagination de l’identifier avec l’Islande.
Ces îles du Nord ont donné naissance à un mythe très ancien et commun à de nombreux
peuples de l’Antiquité, aussi bien méditerranéens que nordiques.
Le royaume de Thule est un pays de l’autre monde, l’île d’Hyperborée engloutie en même
temps que l’Atlantide. ./
Des hommes puissants l’habitaient et ceux ayant échappé au cataclysme se seraient séparés en
deux groupes : celui de « la main droite sous la roue du soleil d’or » a choisi la contemplation,
celui de « la main gauche sous la roue du soleil noir » recherche la puissance en captant les
forces terrestres.
Cette légende a conservé sa force jusqu'à nos jours chez les peuples germaniques.
Goethe et Wagner s’en sont inspirés et Gérard de Nerval a traduit de l’écrivain allemand la
ballade du roi de Thulé pour la damnation de Faust de Berlioz. Ballade reprise plus tard avec
une autre musique par Gounaud dans Faust et plus connue que la première.
Elles sont d’une égale beauté dans des styles différents
Enfin, en 874, deux Norvégiens chassés de leur pays, les frères Leifr et Ingolf vinrent se fixer
sur cette île déserte .
Ils avaient emportés trois corbeaux, oiseaux sacrés chez les nordiques, car considérés comme
messager des Dieux.
Curieusement cette croyance provenant, sans doute, du vieux fond indo-européen se retrouve
chez les ariens, envahisseurs, de l’Inde où cet oiseau joue un rôle important dans le
Ramayana.
Ultima Thule
En 330 av J.C, à l’époque de la prise de Rome par les Gaulois et de la conquête de l’Empire
Perse par Alexandre, une galère commandée par un savant mathématicien nommé Pythéas,
quitta Massalia.
Elle partait à la recherche d’une voie maritime pour l‘étain de Cornouailles et l’ambre de la
Baltique, jusqu’alors acheminés par chemin terrestre et fluvial.
Pythéas rédigea un récit et une carte qui disparurent dans l’incendie de la bibliothèque
d’Alexandrie, lors de la conquête musulmane. Seuls des fragments importants nous ont été
transmis par Strabon, géographe grec vivant trois cent ans plus tard.
Dans ce récit le navigateur rapportait avoir découvert au nord des îles britanniques une île
qu’il nomma : THU-AL d’où vient Thule. Les avis divergent sur ce voyage : Strabon et avant
lui Polybe, l’historien, le traitent d’imposteur.
Par contre Erastothène, le mathématicien, le tient en haute estime, ainsi que Ptolémée
Evergete et après lui il en fut de même de Pline L’Ancien.
De nos jours, les érudits penchent pour la véracité du voyage.
Les notions rapportées ne permettent de reconnaître aucune région définie de l’Atlantique
Nord.
Le point ultime de navigation serait la plus nordique des îles Shetland, soit à 6 jours de
navigation à voiles, au nord de la Grande Bretagne.
Cette Thule, bien que de situation imprécise, était donc connue de l’Antiquité et rien n’interdit
à notre imagination de l’identifier avec l’Islande.
Ces îles du Nord ont donné naissance à un mythe très ancien et commun à de nombreux
peuples de l’Antiquité, aussi bien méditerranéens que nordiques.
Le royaume de Thule est un pays de l’autre monde, l’île d’Hyperborée engloutie en même
temps que l’Atlantide. ./
Des hommes puissants l’habitaient et ceux ayant échappé au cataclysme se seraient séparés en
deux groupes : celui de « la main droite sous la roue du soleil d’or » a choisi la contemplation,
celui de « la main gauche sous la roue du soleil noir » recherche la puissance en captant les
forces terrestres.
Cette légende a conservé sa force jusqu'à nos jours chez les peuples germaniques.
Goethe et Wagner s’en sont inspirés et Gérard de Nerval a traduit de l’écrivain allemand la
ballade du roi de Thulé pour la damnation de Faust de Berlioz. Ballade reprise plus tard avec
une autre musique par Gounaud dans Faust et plus connue que la première.
Elles sont d’une égale beauté dans des styles différents
Enfin, en 874, deux Norvégiens chassés de leur pays, les frères Leifr et Ingolf vinrent se fixer
sur cette île déserte .
Ils avaient emportés trois corbeaux, oiseaux sacrés chez les nordiques, car considérés comme
messager des Dieux.
Curieusement cette croyance provenant, sans doute, du vieux fond indo-européen se retrouve
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