Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1936-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1936 01 juillet 1936
Description : 1936/07/01 (A103,FASC2)-1936/12/31. 1936/07/01 (A103,FASC2)-1936/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3214240s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/06/2019
— 147
des degrés de latitude va en croissant de l’équateur au pôle.
Coupé par le 45 e parallèle, l’arc de Dunkerque à Barcelone
comprenait 4 degrés au nord de cette ligne et 4 degrés au sud,
formant dans le quart du méridien une partie médiane qui
devait exprimer une valeur moyenne. Enfin, il serait possible
aux opérateurs d’utiliser au besoin les calculs auxquels avait
déjà donné lieu la méridienne de France, de Dunkerque à
Perpignan (8° 57' 46").
Delambre et Méchain furent désignés pour effectuer ce
travail géodésique considérable.
Ces deux astronomes participaient d’une façon brillante au
mouvement scientifique qui, au xvm e siècle, mettait la France
en tête des nations; le premier, né en 1749, le meilleur disciple
d’un professeur éminent, Joseph Lalande, venait d’obtenir
pour ses tables d’Uranus (1790) le prix de l’Académie où il
entrait en 1792; le second, né en 1744, excellent élève du même
maître, avait reconnu comme étant une planète l’astre
découvert par Herschel en 1781; depuis 1782, il faisait partie
de l’Académie des Sciences.
Delambre dit modestement : « Avant qu’il ne fût question
de mesurer de nouveau le méridien, je m’étais occupé de
quelques recherches relatives à ces opérations » (1).
On s’imagine parfois que les deux savants ont opéré côte à
côte sur la totalité de la méridienne; sans doute, ils agissaient
d’après des méthodes arrêtées d’avance en commun, mais
chacun d’eux avait une tâche distincte bien déterminée :
Delambre eut la partie comprise entre Dunkerque et Rodez;
Méchain, celle qui commence à Rodez et se termine à
Barcelone ou, plus exactement, au fort du Mont-Jouy, au sud
de cette ville espagnole. Approximativement, Delambre avait
à mesurer 380.000 toises correspondant à 6° % et son collègue
170.000 toises ou 3°.
« La raison de cette répartition inégale, dit-il lui-même,
fut que la partie espagnole était absolument neuve, tandis
que le reste avait été déjà mesuré deux fois (2); nous étions
(1) Méthodes analytiques pour la détermination d'un arc du méridien. De
l’Imprimerie de Capelet, à Taris, an VII.
(2) De Dunkerque à Perpignan, près de 9°, par les Cassini et Lacaille.
des degrés de latitude va en croissant de l’équateur au pôle.
Coupé par le 45 e parallèle, l’arc de Dunkerque à Barcelone
comprenait 4 degrés au nord de cette ligne et 4 degrés au sud,
formant dans le quart du méridien une partie médiane qui
devait exprimer une valeur moyenne. Enfin, il serait possible
aux opérateurs d’utiliser au besoin les calculs auxquels avait
déjà donné lieu la méridienne de France, de Dunkerque à
Perpignan (8° 57' 46").
Delambre et Méchain furent désignés pour effectuer ce
travail géodésique considérable.
Ces deux astronomes participaient d’une façon brillante au
mouvement scientifique qui, au xvm e siècle, mettait la France
en tête des nations; le premier, né en 1749, le meilleur disciple
d’un professeur éminent, Joseph Lalande, venait d’obtenir
pour ses tables d’Uranus (1790) le prix de l’Académie où il
entrait en 1792; le second, né en 1744, excellent élève du même
maître, avait reconnu comme étant une planète l’astre
découvert par Herschel en 1781; depuis 1782, il faisait partie
de l’Académie des Sciences.
Delambre dit modestement : « Avant qu’il ne fût question
de mesurer de nouveau le méridien, je m’étais occupé de
quelques recherches relatives à ces opérations » (1).
On s’imagine parfois que les deux savants ont opéré côte à
côte sur la totalité de la méridienne; sans doute, ils agissaient
d’après des méthodes arrêtées d’avance en commun, mais
chacun d’eux avait une tâche distincte bien déterminée :
Delambre eut la partie comprise entre Dunkerque et Rodez;
Méchain, celle qui commence à Rodez et se termine à
Barcelone ou, plus exactement, au fort du Mont-Jouy, au sud
de cette ville espagnole. Approximativement, Delambre avait
à mesurer 380.000 toises correspondant à 6° % et son collègue
170.000 toises ou 3°.
« La raison de cette répartition inégale, dit-il lui-même,
fut que la partie espagnole était absolument neuve, tandis
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(1) Méthodes analytiques pour la détermination d'un arc du méridien. De
l’Imprimerie de Capelet, à Taris, an VII.
(2) De Dunkerque à Perpignan, près de 9°, par les Cassini et Lacaille.
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