Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1936-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1936 01 juillet 1936
Description : 1936/07/01 (A103,FASC2)-1936/12/31. 1936/07/01 (A103,FASC2)-1936/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3214240s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/06/2019
- 145
de prendre comme unité de longueur une fraction du méridien
terrestre, mesure immuable autant que peut l’être une chose
de la nature.
Sous Henri II, en 1550, un médecin d’origine picarde,
Fernel, évalua un degré entre Paris et Amiens en relevant au
moyen d’un compteur mécanique le nombre des tours d’une
des roues de sa voiture et, résultat curieux, par ce procédé
rudimentaire, il obtint 56.746 toises, chiffre assez rapproché
du nombre exact.
En 1669, l’abbé Jean Picard, astronome, mesura une même
division, d’Amiens à Malvoisine (Seine-et-Marne aujourd’hui),
par une méthode scientifique et trouva 57.060 toises comme
longueur de ce degré qu’on appelle — dénomination peu
connue — le degré d’Amiens.
L’impulsion était donnée. A partir de 1683, une famille
d’astronomes, Jean-Dominique et Jacques Cassini, Jacques-
Philippe et Jean-Dominique Maraldi, ayant pour collaborateur
Philippe de Lahire, détermina la longueur totale de notre
méridienne. Ce travail fut refait et corrigé (1740 et années
suivantes) par Cassini de Thury (César-François) et Lacaille
qui procédèrent aussi aux opérations géodésiques que
nécessitait l’établissement de la grande carte de France.
Il y a juste deux cents ans, en 1736, commencèrent
deux expéditions scientifiques organisées par l’Académie
des Sciences. La Condamine, Bourguier, Godin se rendirent
au Pérou, près de l’équateur; Maupertuis, Clairaut, Camus,
Lemonnier et l’abbé Outhier en Laponie, à proximité du pôle,
en vue de déterminer la valeur d’un arc d’un degré et,
en conséquence, de connaître la forme exacte de la terre ; ils
trouvèrent au Pérou 56.750 toises et en Laponie 57.419. (1)
Tels furent les préliminaires lointains de l’institution du
système métrique.
(1) La Condamine resta dix ans au Pérou où il mesura un angle de près de quatre
degrés. Maupertuis séjourna un an en Laponie.
A Rouen, une inscription placée sur le monument du Méridien de la Bourse —
actuellement dans le jardin de l’Hôtel de Ville — rappelait ces importantes initiatives
du gouvernement de Irouis XV. (Voir : Lecocq de Villerav, Abrégé de l’Histoire
ecclésiastique, civile et politique de la Ville de Rouen, pp. 104 et 105, mdcclxxviii;
et Georges Üubosc, Routa monumental aux XVIR et XVIIR siècles, p. 47).
de prendre comme unité de longueur une fraction du méridien
terrestre, mesure immuable autant que peut l’être une chose
de la nature.
Sous Henri II, en 1550, un médecin d’origine picarde,
Fernel, évalua un degré entre Paris et Amiens en relevant au
moyen d’un compteur mécanique le nombre des tours d’une
des roues de sa voiture et, résultat curieux, par ce procédé
rudimentaire, il obtint 56.746 toises, chiffre assez rapproché
du nombre exact.
En 1669, l’abbé Jean Picard, astronome, mesura une même
division, d’Amiens à Malvoisine (Seine-et-Marne aujourd’hui),
par une méthode scientifique et trouva 57.060 toises comme
longueur de ce degré qu’on appelle — dénomination peu
connue — le degré d’Amiens.
L’impulsion était donnée. A partir de 1683, une famille
d’astronomes, Jean-Dominique et Jacques Cassini, Jacques-
Philippe et Jean-Dominique Maraldi, ayant pour collaborateur
Philippe de Lahire, détermina la longueur totale de notre
méridienne. Ce travail fut refait et corrigé (1740 et années
suivantes) par Cassini de Thury (César-François) et Lacaille
qui procédèrent aussi aux opérations géodésiques que
nécessitait l’établissement de la grande carte de France.
Il y a juste deux cents ans, en 1736, commencèrent
deux expéditions scientifiques organisées par l’Académie
des Sciences. La Condamine, Bourguier, Godin se rendirent
au Pérou, près de l’équateur; Maupertuis, Clairaut, Camus,
Lemonnier et l’abbé Outhier en Laponie, à proximité du pôle,
en vue de déterminer la valeur d’un arc d’un degré et,
en conséquence, de connaître la forme exacte de la terre ; ils
trouvèrent au Pérou 56.750 toises et en Laponie 57.419. (1)
Tels furent les préliminaires lointains de l’institution du
système métrique.
(1) La Condamine resta dix ans au Pérou où il mesura un angle de près de quatre
degrés. Maupertuis séjourna un an en Laponie.
A Rouen, une inscription placée sur le monument du Méridien de la Bourse —
actuellement dans le jardin de l’Hôtel de Ville — rappelait ces importantes initiatives
du gouvernement de Irouis XV. (Voir : Lecocq de Villerav, Abrégé de l’Histoire
ecclésiastique, civile et politique de la Ville de Rouen, pp. 104 et 105, mdcclxxviii;
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