DEPARTEMENT DE L’EURE. — LOU VI ERS.
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dix-septième siècle, n’a pas été détruit en totalité, on voit encore une
partie de la chapelle et du cloître.
Qui n’a pas entendu parler de la possession des religieuses de Saint-
Louisde Louviers? ( n livre intitulé:La Piété affligée, imprimé à Rouen
en i65i, en offre l’histoire fort détaillée.
L’auteur, le révérend père Esprit de Bosroger, provincial des
RR. PP. capucins de la province de Normandie, prouve, dans 45o pages
in-octavo, par de nombreuses citations des Ecritures, par des procès-
verbaux rédigés par Péricard, évêque d’Evreux, par de Montechal,
archevêque de Toulouse, par des chanoines de Paris, par des docteurs
en théologie, la possibilité et la véracité du fait de la possession des
religieuses de Saint-Louis.
Le procès-verbal de l'archevêque de Toulouse, du i o septembre 1640,
est surtout fort curieux; après un détail fort circonstancié, et que l’on
croit devoir supprimer, il se termine ainsi : « Enfin, nous aurions tous
» jugé, d’un commun avis, en nos consciences, que lesdites filles sont
» les unes et les autres vraiment possédées et maléficiées. Fait à Lou-
» viers, ce jeudi, etc., etc. »
Le curé du Mesnil - Jourdain, nommé Picard, et un vicaire de
l’église de Louviers, nommé Boullé, furent accusés detre les auteurs
de ces maléfices. Alors l’un d’eux était mort, c’était Picard. L’évêque
d’Evreux ordonna que son cadavre fut exhumé de l’église Saint-Louis
et jeté dans un puits connu sous le nom de Puits Cornier. Une reli
gieuse déclara « quêtant possédée, elle fut beaucoup soulagée depuis
» lexhumation. »
Le cardinal Mazarin adressa une lettre de congratulation à l’évêque
d’Evreux. « Monsieur, M. l’archevêque de Toulouse nous a fait une
» si avantageuse relation de votre conduite en l’affaire des religieuses
» de Louviers, qu’elle a beaucoup augmenté l’opinion que nous
» avions du soin et du zèle que vous apportez à faire les fonctions
» de votre charge. Pour moi, qui fais profession d’honorerle mérite,
» et qui ne lui ai jamais refusé mon témoignage, vous devez croire
» que je ne manquerai point de faire valoir le vôtre auprès de sa
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dix-septième siècle, n’a pas été détruit en totalité, on voit encore une
partie de la chapelle et du cloître.
Qui n’a pas entendu parler de la possession des religieuses de Saint-
Louisde Louviers? ( n livre intitulé:La Piété affligée, imprimé à Rouen
en i65i, en offre l’histoire fort détaillée.
L’auteur, le révérend père Esprit de Bosroger, provincial des
RR. PP. capucins de la province de Normandie, prouve, dans 45o pages
in-octavo, par de nombreuses citations des Ecritures, par des procès-
verbaux rédigés par Péricard, évêque d’Evreux, par de Montechal,
archevêque de Toulouse, par des chanoines de Paris, par des docteurs
en théologie, la possibilité et la véracité du fait de la possession des
religieuses de Saint-Louis.
Le procès-verbal de l'archevêque de Toulouse, du i o septembre 1640,
est surtout fort curieux; après un détail fort circonstancié, et que l’on
croit devoir supprimer, il se termine ainsi : « Enfin, nous aurions tous
» jugé, d’un commun avis, en nos consciences, que lesdites filles sont
» les unes et les autres vraiment possédées et maléficiées. Fait à Lou-
» viers, ce jeudi, etc., etc. »
Le curé du Mesnil - Jourdain, nommé Picard, et un vicaire de
l’église de Louviers, nommé Boullé, furent accusés detre les auteurs
de ces maléfices. Alors l’un d’eux était mort, c’était Picard. L’évêque
d’Evreux ordonna que son cadavre fut exhumé de l’église Saint-Louis
et jeté dans un puits connu sous le nom de Puits Cornier. Une reli
gieuse déclara « quêtant possédée, elle fut beaucoup soulagée depuis
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» de Louviers, qu’elle a beaucoup augmenté l’opinion que nous
» avions du soin et du zèle que vous apportez à faire les fonctions
» de votre charge. Pour moi, qui fais profession d’honorerle mérite,
» et qui ne lui ai jamais refusé mon témoignage, vous devez croire
» que je ne manquerai point de faire valoir le vôtre auprès de sa
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