Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1912-01-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1912 06 janvier 1912
Description : 1912/01/06 (A32,N11131). 1912/01/06 (A32,N11131).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526390755
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
15
(63 Pages)
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O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
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Le Petit Havre
Samedi S Janvier 1912
"== === =====
Rédaetear en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, N» 7.60
AU HAVRE.
A PARIS
ANNONGEs
Bureau du Journal, 112, bout 4 de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seul*» chargée de recevoir les Annonce» pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉ MOCRATIQUE 1
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
F
ELECTIONS SENATORIALES
du ‘7 Janvier 1912
Un Télégramme de M. Génestal
au «Journal de Rouen »
Conseil puisse statuer sur le cas de M. Des-
tailleur; sa décision sera ajournée à lundi
prochain.
Paul BIGNON, Député et Président du Conseil général, Maire de la
Ville d’Eu.
Henri GENESTAL, Vice-Président du Conseil général, Maire de la
Ville du Havre.
sb
Notre campagne en vue de l’élection sénatoriale qui a lieu demain à
Rouen, a eu pour seul objectif la défense de l'intérêt républicain dans
notre département, en même temps que de l’intérêt havrais représenté
par la candidature de M. Génestal.
MM. Bignon et Génestal, au point de vue républicain, et malgré les
sottes légendes répandues sur eux par nos adversaires, n’ont pas eu de
peine à justifier de leur complète orthodoxie républicaine. Et pas un
électeur républicain, à quelque nuance qu’il appartienne, ne saurait la mé
connaître, comme il ne saurait méconnaître le devoir qu’il a de leur
apporter demain son vote.
A u point de vue havrais, M. Génestal n’a pas moins loyalement fait tout
son devoir et, en le faisant, il a su en même temps rassurer les intérêts
agricoles que lui confierait également le mandat qu’il sollicite.
Nous allons donc au scrutin dans un parfait sentiment d’union répu
blicaine. Les électeurs peuvent voter en connaissance de cause pour nos
deux candidats.
Ceux qui tendent à établir une divergence entre MM. Bignon et
Génestal ne peuvent être que les irréductibles adversaires du Havre, ceux qui
veulent mettent en interdit la grande ville commerciale, le grand port
dont la prospérité est liée si intimement à la prospérité industrielle du dépar
tement.
Nous sommes confiants dans le loyalisme et la clairvoyance de nos
amis du département et, quoi qu’il arrive, nous sommes fiers de l’atti
tude si courageusement prise par M. Génestal pour remplir tout son
devoir de représentant du Havre.
Cette attitude ne peut que lui mériter de nouveau la reconnaissance
et la confiance de notre population.
Au scrutin donc, pour Le Havre et pour la
République, sur les noms de :
M. Henri Génestal a adressé au Journal de
Rouen le télégramme suivant :
« Dans votre article de ce matin, intitulé
« Le faux Modérantisme de MM. Bignon et
Génestal », vous voudriez nous faire passer
pour des radicaux-socialistes.
» Veuillez, en réponse, insérer la commu
nication suivante :
« Le Parti Républicain Démocratique a dé
signé, dans les départements, les candidats
auxquels il donne son investiture, parce
qu’ils ont accepté son propre programme.
» Pour les deux sièges vacants de la Seine-
Inférieure, par suite de la mort de MM. An
cel et de Montfort, sénateurs réactionnaires,
les candidats de tous les républicains sont
MM. Bignon et Génestal, membres du Conseil
supérieur du Parti Républicain Démocrati
que.
» L’Alliance Républicaine Démocratique
les soutient énergiquement contre MM. Louis
Brindeau et Louis Quesnel, tous deux candi
dats du parti réactionnaire.
» Salutations distinguées.
» H. Génestal. »
L’ATTENTAT CONTRE LE
PRÉSIDENT DITTE
Interrogé par M. Berr, juge d’instruction.
Salomon, l’auteur de l’attentat contre le
président Ditte, s’est contenté de répondre
qu’il s’expliquerait devant la Cour d’assises.
Le juge a inculpé Salomon de violences et
voies de fait.
LES AFFAIRES DU MAROC
22
u -1 — — — — —— —
Paris, trois heures matin
tP
-== ------ = - =——==== 5
DEPECHES COMMERCIALES
LONDRES, 3 JANVIER
Cuivre s Comptant, £ 63.15/- ; trois mois,
64 7/6. "
Etain : Comptant, £ 193.10/- ; trois mois,
£ 189.10/-.
Fer : Comptant, 50/1 1/2 ; trois mois,
5V- _
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 4 points ;
juillet, baisse 2 points.
Calés s baisse 1 à 10 points.
IIIPPOLYTE FÉNOUX.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
c BO 1002
14 05 ‘
14 05
c, pncture
13 98
14 07
Amalgamat. Ceg...
66 »/»
65 7/8
Fer
14 62
14 62
CHICAGO, 3
JANVIER
•
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Mai
101 1/i
101 »/»
Juillet....
96 »/»
95 3/4
63 3 4
Maïs sur
Mai
64 14
Juillet....
64 3/8
63 3 4
Saindoux sur.
Mai
9 53
9 45
—
Juillet....
9 67
9 55
et le « Journal de Rouen »
M. Paul Bignon a écrit au Journal de Rouen
la lettre suivante :
« Eu, le 3 janvier 1912.
» Monsieur le directeur du
Journal de Rouen,
» Ma surprise est grande, et cette surprise
est partagée par de nombreux électeurs sé-
natoriaux, de voir la façon discourtoise et
dans plusieurs cas presque injurieuse avec
laquelle vous m’attaquez chaque joui* dans
votre journal. Je croyais, par toute ma vie,
mériter un peu plus d’égards.
» Mais les temps sont changés et vous avez
adopté à votre tour ces moyens de polémi
que qu’aulrefois vous blâmiez chez les au-
1res. Faute de raisons, vous faites du bruit !
Je-ne m’en plaindrai du reste pas, « char
bonnier étant maître chez lui ».
» Je tiens aujourd’hui à constater, après
tant d’autres, que personne, parmi les répu
blicains, ne trouve plus grâce devant vous.
» Pour vous, tous ceux qui ne sont pas
de votre maison, sont des sectaires. L'ar
gument est simple, mais peut-être un peu
usé !
» A qui ferez-vous croire, en effet, que le
maire de la ville dEu, toujours réélu depuis
vingt ans par la presque unanimité de ses
concitoyens est un sectaire ?
» A qui ferez-vous croire que le président
du Conseil général, qui, à plusieurs reprises,
a été élu par la presque unanimité de ses
collègues, est un sectaire ?
» À qui ferez-vous croire que le député de
la première circonscription de Dieppe, élu
par les majorités que vous connaissez et qui
a toujours su grouper autour de lui tous les
maires de sa circonscription, n’est pas fon
cièrement libéral ?
» Montrez donc à vos lecteurs un vote ou
des votes émis par moi soit au Conseil géné
ral, soit à la Chambre des députés qui ne
soient pas conformes aux doctrines de toute
ma vie.
» Mais vous ne le ferez pas, et pour cause,
pas plus que vous n'avez répondu à ma der
nière lettre, dans laquelle je vous démon-1
trais, par mes votes, l’indépendance dont
j'ai toujours fait preuve vis-à-vis du pouvoir,
à travers ma vie publique.
» Je me hâte de rire, lorsque vous procla
mez — que mes amis et moi — nous sommes
« aplatis » devant le pouvoir l
» N'ayant jamais rien demandé pour moi-
même, j’ai toujours agi à ma guise, ayant le
juste souci de l’équité, et c’est ainsi que j’ai
toujours conservé la confiance des popula
tions, au milieu desquelles je vis.
» Au surplus, je le répète, personne ne
peut plus trouver grâce devant vous, même
parmi les républicains, qui, pendant toute
leur vie, ont donné des gages à la politique
de sagesse et de modération.
» Vous l’avez bleu fait voir à M. Ribot,
lorsqu’il prononça au Sénat le discours dans
lequel il donnait son adhésion aux lois so-
ciales de la République.
t » Vous n’avjz cessé d'accabler de vos sar-.
casmes des hommes tels que MM. Deschanel,
Poincaré, Barthou, Adolphe Carnot.
» Vous traitez les membres de l’Alliance
Démocratique comme s’ils étaient des socia
listes unifiés.
» Les membres de l’Union Républicaine
eux-mêmes, les Thierry, les Ghanot (je ne
parle pas à dessein de ceux qui vivent plus
près de nous) n’ont pas trouvé grâce devant
vous, lorsqu’ils ont faussé compagnie aux
progressistes pour fonder leur nouveau
groupement.
» Il est impossible que vous ne regrettiez
pas un jour d’avoir ainsi frappé aveuglé
ment et injustement sur les meilleurs d’en
tre les républicains.
» Enfin je veux encore rire, lorsque vous
parlez de variations et de concessions à des
programmes voisins. Votre politique d’au-
jourd’hai se borne à une opposition systé
matique et sans résultat.
» J’ai connu cependant un Journal de
Rouen qui soutenait à la fois MM. Wadding-
ton, Lesouef, Casimir-Périer et Dautresme,
ce dernier porte-drapeau de la maison rivale
et radical avéré.
» J’ai connu un Journal de Rouen qui, en
1885, soutenait la liste républicaine départe
mentale, sur laquelle figuraient des radi
caux, voire même un socialiste, M. Lyon
nais.
» Cette méthode devait être la bonne, car
elle vous permit à cette date, d’accord avec
le préfet Hendié, de faire élire partout des
républicains dans le département.
» J’espère qu’un jour, mieux averti et plus
éclairé, vous reviendrez de vos erreurs et
reconnaîtrez que vous avez fait une besogne
mauvaise et même dangereuse, au point de
vue social, en frappant d'o tracisme tous
ceux qui ne veulent pas vous obéir ou qui
répudient la formule de Loyola, que vous
connaissez bien, perinde ac cadaver.
«Vous voudrez bien insérer dans votre plus
prochain numéro cet te lettre, qui est une
réponse aux nombreux articles que vous
m’avez consacrés.
» Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur,
mes sincères salutations.
» Paul Bignon,
» Député,
» President du Conseil général. »
Un Tamponnement
à la gare d’Austerlitz
k #
M. Paul Bignon envoie au Journal de Rouen
le télégramme suivant :
« Vous prétendez dans votre numéro de
ce jour que j’ai signé un amendement Bouf-
fandeau, qui n'aurait, du reste, jamais été
mis en discussion, et qui constituerait une
tentative de limitation des droits des pères
de famille. Je proteste de toutes mes forces
J légation mensongère. Avec un
grand nombre de républicains modérés, j’ai,
au contraire, signé un amendement qui in
troduisait un ou plusieurs pèses de famille
dans les Commissions scolaires communales.
contre cette ai
J’ai donc fait exactement le contraire de ce
que vous me reprochez. Il est est de même
pour le soi-disant bulletin de vote envoyé
avec ma brochure.
9 PAUL BIGNON. »
ABONNEMENTS
Le Havre, là Seine-Inférieure, l’Eure,i
l’Oise et la Somme 1
! Aures Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un An
' 4 50
« Fr.
10 »
• Fr.
1 1 50
2O Fr.
ü/i s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
Les Elections Sénatoriales
L'Action annonçait hier que la Fédération
Républicaine Socialiste de la Guadeloupe a
informé son représentant à Paris, M. Hégé-
sippe Légitimus, député de la deuxième
circonscription de la Guadeloupe, qu’elle
avait fixé son choix sur M. Henry Bérenger,
directeur de l’Action, comme candidat séna
torial pour les élections du 7 janvier.
—— —
18 Fr.
== »
40 »
de France
La Mobilisation espagnole
BARCELONE. — Le transport Barcelone a em-
barque mardi soir 480 hommes et 20 officiers
d’ar tillerie ainsi qu’un chargement complet
de munitions à destination de Melilla.
Un contingent égal sera embarqué au-
jourd’hui sur un autre paquebot.
Les opérations d’embarquement, par crain
te de manifestations possibles, ont été pro
tégées par un bataillon d’infanterie et deux
escadrons de cavalerie qui interdisaient l’ac
cès de la foule.
La presse républicaine de Barcelone se
livre aujourd’hui à des commentaires violents
à propos de cet envoi de troupes à Mélilla.
Réception du corps diplomatique &
s Madrid
"MADRID. — Hier après-midi, au ministère
des affaires étrangères, a eu lieu la réception
hebdomadaire du corps diplomatique.
M. Geoffray, ambassadeur de France, arri-
va à quatre h “ ' "
leures ; son entretien ne prit fin
que vers cinq heures.
M. Garcia Prieto reçut ensuite l’ambassa-
deur d’Angleterre qui se retira une demi-
heure plus tard.
Déclarations de M. Garcia Prieto
Madrid. — Le ministre des affaires étran
gères, interrogé par les journalistes, à pro
pos des visites des ambassadeurs de France
et d’Angleterre, répondit que dans ces deux
réce ptions il ne fut pas question des pour-
par ers espagnols.
Ceux-ci ne donneront pas lieu à une nou
velle entrevue avant quelques jours, le gou
vernement espagnol tenant à étudier minu
tieusement la dernière note française.
Une Manifestation du Conseil Municipal
de Barcelone
B..RCELONE. — Une des premières manifes-
taticus du nouveau Conseil municipal de
Barcelone, dans sa séance de prise de pos
session. a été de refuser une subvention de
mille pesetas et le concours de la musique
mu icipale à la fête de gala qui sera donnée
n " i au Théâtre de l’Opéra au profit
des troupes espagnoles de Mélilla.
m‘ icipale
auj aard’hui
ANGLETERRE
La Grève des Filateurs
Sir George Askwilh, délégué par le Board
of trade, est arrivé à Manchester et s’est mis
aussitôt en rapport avec les représentants
des filateurs et des ouvriers.
Les négociations ont repris ; on ne sait
rien quant à leur résultat.
BULLETIN MILITAIRE
Une Circulaire de M. Delcassé
sur le Commandement à Bord
En raison des incidents que souleva la
transmission du commandement intérimaire
sur la Liberté, M. Delcassé vient d’adresser
aux vice-amiraux et commandants à la mer
une circulaire dont voici les passages essen
tiels :
il a paru résulter des circonstances récentes
que des doutes se seraient élevées sur la préci
sion des règlements à l’égard du remplacement
du commandant absent. Il n’y a rien cependant à
y ajouter et on ne saurait admettre que par une
sorte de tolérance tacite l’usage s’établit de déro
ger à leurs prescriptions, qui sont très nettes et
très fermes.
Les articles 494 et 227 du décret du 15 mai 1910
précisent que, a moins de nécessité absolue, le
commandant et le second ne s’absentent jamais
en même temps du bord. Cette prescription est
rigoureusement applicable tant que l’absence du
commandant ou du second n’entraîne pas muta
tion, c’est-à-dire Quand elle n’est pas de trois
jours. Au cas contraire, le règlement prévoit que
f officier en second prend le commandement par
intérim et qu’il jouit alors de tous les droits et est
astreint à tous les devoirs du commandant et que
l’officier de la marine de l'état-major le plus an
cien devient l’officier en second. Il en est de
même si le commandant était présent et si c’était
l'officier en second qui fit une absence entraînant
mutation au rôle d’équipage.
Quelles que soient les circonstances de courte
absence ou permission de durée, il y a toujours
au rôle d’un bâtiment un commandant et un se
cond désignés d’une façon précise, et l’un de ces
deux officiers doit toujours être présent à bord.
INFORMATIONS
Cinquante-trois blessés
A la suite d’un faux aiguillage, le train
254, venant de Juvisy, a tamponné une ma
chine en manœuvre à l’entrée de la gare
d’Austerlitz, à Paris.
Le nombre des blessés est de 53 ; 17 d’en
tre eux ont été transportés sur des civières
à l’hôpital de la Pitié ; 4 ont été conduits à la
Salpêtrière. Les autres blessés ont regagné
leur domicile après avoir reçu des soins au
service médical ou dans des pharmacies voi
sines.
Sur les dix-sept blessés transportés à la
Pitié, douze ont des fractures des membres.
On déclare qu’aucun n’est en danger de
mort.
L’accident s’est produit à environ cent
mètres de la gare d’Austerlitz.
Le train 254, dit train ouvrier, venant de
Juvisy et qui doit entrer en gare à 6 h. 45, se
trouvait entre le pont de Tolbiac et la gare
d’Austerlitz ; il était traîné par une automo
trice électrique et était conduit par le méca
nicien Taissier.
Il avait dépassé d’une cinquantaine de
mètres la cabine de l’aiguillage quand, au
lieu da suivre la voie 2 bis qu’il devait pren
dre, il fut dirigé sur la voie 2 sur laquelle se
trouvait la locomotive haut-le-pied 4007,
conduite par le mécanicien Gillet et le chauf
feur Auffret.
Le mécanicien du train ouvrier ne put
serrer les freins à temps et le convoi vint se
jeter sur la locomotive.
Le choc fut extrêmement violent.
Une vive panique se produisit parmi les
voyageurs au nombre d’une cinquantaine et
qui furent blessés presque tous.
Le premier moment de stupeur passé, le
personnel de la compagnie vint dégager les
blessés qui furent transportés dans les hôpi
taux voisins.
La machine haut-le-pied a été fortement
endommagée.
Le train ouvrier se composait d’une voi
ture de 2e classe et de sept voitures de troi
sième classe.
Quatre voitures de 3e classe furent com
plètement démolies, trois autres ont été très
sérieusement endommagées.
Une des voitures prit feu. On put heureu
sement couper le courant électrique et étein
dre le commencement d’incendie.
On ne connaît pas encore l’identité des
blessés. On sait seulement que parmi les
victimes se trouve l’inspecteur principal de
la Sûreté Robert qui venait de faire une en
quête sur le double assassinat de Thiais.
L’inspecteur Robert a la mâchoire fractu
rée. Soutenu par un de ses collègues, il s'est
rendu jusqu’à la gare d’Austerlitz au bureau
du commissariat spécial.
L’INCIDENT D’OUDJDA
M. Messimy, ministre de la guerre, absent
de Paris, n’assistera pas aujourd’hui au Con
seil des ministres qui se tiendra dans la
journée, 1
Il est douteux que, dans ces conditions, le
Le camp français de Casablanca
M. Joseph Denais, député de la Seine, vient
d’écrire au ministre de la guerre pour lui
demander s’il était vrai que l’administration
de la guerre ait acheté à un allemand le ter
rain où s’élève le camp français de Casa
blanca, et que cet allemand, pour obtenir
une somme de un million — dit-on -- n’ait
eu qu’à exhiber un certificat de propriété
comme ceux dont les caïds marocains se
montrent prodigues en échange d’une mini
me offrande, et enfin, s’il est vrai que cet
allemand soit ‘organisateur de la fameuse
agence de désertion de Casablanca.
M. Denais ajoute que, si tout cela est vrai,
il désirerait savoir en quel chapitre et en
quel article du budget la somme nécessaire
a été demandée à la Chambre.
----G--
LE CRIME DE LA RUE ORDENER
Detteweiller, arrêté comme complice dans
l’affaire de la rue Ordener, a déclaré hier au
juge d’instruction qu’il n’attendait pas l’au
tomobile qui fut mise en garage dans la nuit
du 14 au 15 décembre dernier.
Les personnes qui se trouvaient dans l’au
to lui dirent simplement qu’elles étaient
obligées de garer ie véhicule
moteur était grippé.
e---- -=--=-==
CHUTE D’UN AVIATEUR
ALLEMAND
parce que le
MILITAIRE
de Kovno la
Berlin. — Le Tagblalt reçoit
nouveue qu’un aviateur militaire est tombé
d’une hauteur de GO mètres en expérimen
tant un aéroplace d'un système nouveau.
L’état de l’aviateur semble désespéré.
e==== - --=======
DÉCOUVERTE D’UN RAPHAËL
SAINT-PÉTERSBOURG. — Un télégramme de
Moscou annonce la découverte chez un anti
quaire, d’un tableau de Raphaël, représen
tant la Sainte Famille, qui l’on considérait
comme perdu.
LE CONFLIT RUSSO-PERSAN
TABRIZ. — Quatre maisons d’où l’on avait
tiré sur les troupes russes ont été dynami
tées.
Trois nouvelles condamnations à mort ont
été prononcées par le Conseil de guerre.
L’ordre est rétabli dans la ville.
LA REVOLUTION CHINOISE
Pékin. — Suivant un télégramme consu
laire de Tchung-King, l’anarchie règne à
Tchang-Tou et dans toutes les provinces du
Set-Chouan.
Le vice-roi qui se réfugia en décembre
dans le Yamen a clé pris et exécuté par les
révolutionnaires.
Le general Tien, commandant les impé
riaux, a subi le même sort.
Les étrangers ont quitté Tchang-Tou.
L’ordre est rétabli à Lout-Cheou et les mu
tins ont été châtiés.
A la Présidence du Conseil
M. Gaillaux, président du Conseil, a reçu,
hier matin, sir Francis Bertie, ambassadeur
d’Angleterre à Paris.
M. Gaillaux s’est rendu hier matin au mi
nistère des affaires étrangères où il a longue
ment conféré avec M. de Selves au sujet de
la reprise des travaux de la Commission
sénatoriale de l’accord franco allemand.
L’Evasion du Capitaine Lux
En même temps que les autorités alle
mandes faisaient arrêter le professeur de
français Vermot dans les circonstances que
nous avons exposées, une perquisition avait
lieu chez un autre professeur de français, M.
Marcel Ferlain.
M. Marcel Ferlain est un jeune homme de
vingt-six ans, de santé assez délicate, et qui
réside en Allemagne depuis un an, en qua
lité de professeur de français chez le maire
de Patschkau, non loin de Glatz. Dès le jour
qui suivit l’évasion du capitaine Lux, les
soupçons de la police se sont portés sur son
camarade, M. Vermot, etsur lui. Mais tandis
que M. Vermot était arrêté et emprisonné à
Frankenstein, on se bornait à perquisition
ner chez M. Ferlain. Sa correspondance et
ses
ce.
ûersont été saisis pendant son absen-
ne reçoit plus aucune lettre et est sou
mis à une surveillance étroite.
On suppose que le fait qu’il est professeur
des enfants du maire de Patschkau et qu’il
habite chez celui-ci, l’a protégé contre une
mesure d’arrestation. M. Marcel Ferlain a
demandé conseil au consulat de Breslau, qui
lui aurait répondu «qu’il ne pouvait rien
faire ».
D’autre part, le correspondant du Temps,
de Berlin, téléphone à son journal que le
professeur de français dont on a signalé
l’arrestation imminente s’est présenté au
bureau de police de Berlin. Il se nomme
Loubry. Interrogé par un commissaire, il a
déclaré n’avoir jamais été en relations avec
le capitaine Lux. Le commissaire de police
berlinois, après avoir fait subir, à M. Loubry
un long interrogatoire, en a conféré télé
phoniquement avec le procureur de Glatz.
M. Loubry, sur sa promesse formelle de
ne pas quitter Berlin, a été laissé en li
berté. _____
L’Affaire Ceccaldi-
Terrot de la Valette
Devant la première chambre de la Cour de
Paris siégeant correctionnellement, et que
présidé M. Gaston Bonnet, comparaissait
hier M. Terrot de la Valette, qui fut procu
reur de la République à Aix-en-Provence et
envoyé en disgrâce à Tlemcen, à la suite du
procès Valensi. M. Terrot de la Valette se re
fusant à s’incliner devant la mesure prise
contre lui, se mit aussitôt en campagne pour
la faire rapporter, faisant valoir, comme ar-
gu ment essentiel, l’état de sa santé, notam
ment une maladie des yeux qui ne pouvait
que s’aggraver sous le climat de sa nouvelle
résidence. Et s’attachant à intéresser à sa si
tuation des hommes politiques, il eut l’occa-
sion d’entrer en relations avec M. Ceccaldi,
député de l’Aisne, auquel il demanda de
faire une démarche auprès du garde des
sceaux afin d’obtenir le retrait de la mesure
prise contre lui et sa nomination dans la
métropole. M. Ceccaldi ne crut pas devoir
refuser son concours, mais quelle ne fut pas
sa surprise lorsque, le 27 décembre, son se
crétaire lui remit une lettre que M. Terrot de
la Valette lui avait confiée en son absence et
qui contenait, a affirmé M. Ceccaldi, dans sa
plainte au garde des sceaux, une somme de
mille francs en dix billets de 100 francs !
Tels sont les faits déjà connus de nos lec
teurs qui amènent devant la cour M. Terrot
de la Valette, pour avoir tenté de corrompre
un fonctionnaire revêtu d’un mandat électif
dans le but de lui faire faire des démarches
pour obtenir des faveurs, tentative qui n’a
pas été suivie d’effet.
M. Terrot de la Valette est assisté de Me
Jacques Bonzon.
Après lecture par l’avocat général, M. Pe
zous, de la lettre adressée par M. Terrot de
la Valette à M. Ceccaldi, lettre dont le texte
a été publié au moment de l’incident et qui
aurait contenu les dix billets de 100 francs,
le premier des témoins, le plaignant, est in
troduit. , . ..
Il rappelle que M. Terrot de la Valette
était venu le voir le 25 décembre, vers sept
II me raconta, ajoute M. Ceccaldi, qu’il était la
victime de haines poliliques et que c’est ainsi
qu on put obtenir du garde des sceaux qu’il fût
envoyé en disgrâce à Tlemcen. Puis il se mit à
pleurer, me parlant de la grave affection des yeui
dont il souffrait. • Je ne demande pas une faveur,
me dit-il ; qu’on me nomme n’importe où, mais
en France 1 » Je ne pouvais qu’avoir pitié et je lui
promis de m’intéresser à sa situation. Il revint le
lendemain, mais étant trop occupé, je ne pus le
recevoir. Et nous voici au 27 décembre. Il revint
ce jour-là à la charge. Etant en conférence avec
des rédacteurs au ministère des colonies venus
chez moi en vue d’une discussion sur les banques
coloniales qui devait venir à la Chambre, je de
mandai à mon secrétaire politique de le recevoir.
M. Terrot de la Valette lui remit un pli fermé
qu’il m’apporta aussitôt et que je lui fis ouvrir es
présence du reste de mon secrétaire particulier.
Ce pli contenait une lettre, dix billets de 400 fr.
M. Terrot de La Valette est alors appelé à
fournir ses explications :
C’est à la Chambre, dit-il, que j’ai vu M Cec
caldi pour la première fois. Il causait avec un
homme sacrifié aux mêmes haines que les mien
nes, M. Grimud, ancien sous-préfet d’Aix. J’eus
l’occasion de lui rappeler,au cours de cette entrevue,
qu’il était venu, alors que j’étais procureur de la
République à Aix, m’entretenir dans mon Cabinet
d’un jeune homme auquel il s’intéressait, qui ve
nait de passer un concours mais dont la composi
tion n'était pas bonne. M. Ceccaldi m'invita a
l’aller voir. Je le fis, mais sans succès la première
fois Je fus plus heureux la seconde. Cependant ja
dus, car il était pressé, lui exposer très rapide
ment mon cas, me bornant presque à ne lui don
ner connaissance que des certificats médicaux
prouvant que ines yeux, malades, ne pouvaient
supporter une lumière trop vive. M. Ceccaldi me
dit en me reconduisant : « Si cos certificats sont
sérieux, votre maintien en France ne saurait souf
frir de difficultés.!! suffira d’en entretenir le garde
des sceaux. •
Ma visite avait été si courte que je crus bien
faire de revenir le len lemain et de remettre au
secrétaire de M. Ceccaldi — absent ou qui ne
pouvait me recevoir — une note sur mes états
de service et la nature de l'affectioa dont je souf
frais et souffre encore. J’eus encore l’occasion de
revoir M. Ceccaldi a la Chambre, ayant appris en
tre temps par un député qui s’intéressait à moi,
M. Thierry, que le garde des sceaux avait été très
favorablement impressionné par les certificats
médicaux dont je viens de parler. C’est dans ces
conditions que je revins, le 27 décembre, chez
M. Ceccaldi. Il m’était apparu qu’il voulait bien
me porter quelque intérêt. Je lui laissai un mot
pour le prier d’agir au plus vite. Mais je tiens s
protester contre l’affirmation de M. Ceccaldi. Mg
lettre ne contenait pas de billets de banque. Je
n'avais pas à lui en remettre.
M. Terrot de la Valette ayant terminé, les
témoins sont appelés. Le premier, M. Breille,
est le secrétaire politique de M. Ceccaldi.
C’est lui qui reçut le fameux pli qu’il remit,
après Fa voir ouvert, au député de l'Aisne. Il
en a vu retirer dix billets de banque. Même
affirmation de la part de M. Gantonne, autre
secrétaire de M. Ceccaldi.
MM. Desjardins et Pelletier, rédacteurs au
ministère des colonies, qui se trouvaient ce
matin-là avec le député de l’Aisne, n’ont
rien vu, mais ils déclarent qu’aussilôt l’en
veloppe ouverte, M. Ceccaldi est venu les
mettre au courant de l’incident.
La parole est aussitôt donnée à M. Pezous,
avocat général, qui admettant l’existence du
délit reproché à M. Terrot de la Valette, re
quiert la condamnation de ce magistrat.
Au réquisitoire très modéré dans la forme
de l’avocat général Pezous, M 9 Jacques Bon-
zon a répondu avec sa fougue habituelle,
« demandant audience dans le sanctuaire du
droit pour que les passions politiques ne
viennent pas écraser un magistrat presque
arrivé à l’âge de la maigre retraite que lui a
value une carrière sans faiblesse et sans
tache.» Qu’y a-t-il contre lui ? Une lettre
qu’on a voulu tout d’abord garder par pré
caution, puis qu’on s’est décidé à remettre à
l'un des substituts du procureur général. El
Me Jacques Bonzon de donner à entendre
qu’on a très bien pu ajouter à son texte les
numéros des dix billets de banque qu’elle
aurait contenus. Il importe donc à la cour
de bien connaître l’accusateur et l'accusé,
— L’accusateur est un politicien.
M. Ceccaldi se dresse et proteste au milieu
du bruit contre les dernières paroles du dé
fenseur.
Mais Me Jacques Bonzon poursuit et, fai-
sant allusion à une récente interview de M.
Ceccaldi :
— Voilà trente ans, s’écrie-t-il, que j’ai quitté
mes béquilles. mais si ma jambe est restée faible,
mon âme est demeurée assez ferme et forte pour
vous regarder en face, vous et tous vos politi
ciens L.,
Des applaudissements éclatent, le prési
dent invite Me Jacques Bonzon au calme,
et l’audience est suspendue.
A la reprise de l’audience, Me Jacques Bon
zon reprend sa plaidoirie, puis le jugement
est remis à jeudi.
Agression contre M. Ditte
Hier à midi, M. Ditte, actuellement con
seiller à la Cour de cassation, sortait de chez
lui, rue d’Assas, 90, à Paris, lorsqu’un indi
vidu, qui stationnait depuis quelques ins
tants devant son domicile, lui tira presque
à bout portant deux coups de revolver. Au
bruit de la détonations on accourut de tou
tes parts. L’agresseur re laissa arrêter sans
faire résistance. Le premier moment d’émo-
tion passé, on s’aperçut que M. Ditte n’était
pas blessé ; du reste l’agresseur déclara
qu’il avait tiré avec des cartouches à blanc.
G’est un nommé Isaac Salomon, confec
tionneur, demeurant rue de la Vrillière, 4,
où il occupe un appartement d’un loyer de
10,000 francs.
Il a déclaré qu'il avait simplement voulu
attirer l’attention sur lui en se livrant à une
manifestation.
Il y a quelque temps, Isaac Salomon avait
intenté une instance de divorce contre sa
femme. Depuis cette époque il manifestait
un vif mécontentement au sujet des condi
tions dans lesquelles son divorce avait été
prononcé. Hier matin, comme de coutume,
il était sorti vers neuf heures ; on n’avait
remarqué rien d’anormal dans son atti-
tude. _
Les Mémoires de Mile Thirion
Dans son édition de jeudi après-midi, la
Gazette de Cologne prétend tenir d’une source
digne de foi que Mlle Thirion, l’institutrice
française condamnée par le tribunal de l’Em
pire sous le chef d’espionnage, et récemment
libérée, préparé ses mémoires à l’intention
d’un journal parisien.
Dans ses mémoires, Bille Thirion critique'
rait, en termes très sévères, l’attitude de l’on
licier français qui a déposé contre elle au
cours des débats.
e heures du matin.
La Traite des Chanteuses
Le Tribunal correctionnel de Rennes a
condamné à six mois de prison et cinquante
francs d’amende un nommé de Stéfani et sa
maîtresse Thérèse Bricier.
De Stéfani, qui était âgé de çinquante-sep.
(63 Pages)
(O Pages)
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.47
Le Petit Havre
Samedi S Janvier 1912
"== === =====
Rédaetear en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, N» 7.60
AU HAVRE.
A PARIS
ANNONGEs
Bureau du Journal, 112, bout 4 de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seul*» chargée de recevoir les Annonce» pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉ MOCRATIQUE 1
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
F
ELECTIONS SENATORIALES
du ‘7 Janvier 1912
Un Télégramme de M. Génestal
au «Journal de Rouen »
Conseil puisse statuer sur le cas de M. Des-
tailleur; sa décision sera ajournée à lundi
prochain.
Paul BIGNON, Député et Président du Conseil général, Maire de la
Ville d’Eu.
Henri GENESTAL, Vice-Président du Conseil général, Maire de la
Ville du Havre.
sb
Notre campagne en vue de l’élection sénatoriale qui a lieu demain à
Rouen, a eu pour seul objectif la défense de l'intérêt républicain dans
notre département, en même temps que de l’intérêt havrais représenté
par la candidature de M. Génestal.
MM. Bignon et Génestal, au point de vue républicain, et malgré les
sottes légendes répandues sur eux par nos adversaires, n’ont pas eu de
peine à justifier de leur complète orthodoxie républicaine. Et pas un
électeur républicain, à quelque nuance qu’il appartienne, ne saurait la mé
connaître, comme il ne saurait méconnaître le devoir qu’il a de leur
apporter demain son vote.
A u point de vue havrais, M. Génestal n’a pas moins loyalement fait tout
son devoir et, en le faisant, il a su en même temps rassurer les intérêts
agricoles que lui confierait également le mandat qu’il sollicite.
Nous allons donc au scrutin dans un parfait sentiment d’union répu
blicaine. Les électeurs peuvent voter en connaissance de cause pour nos
deux candidats.
Ceux qui tendent à établir une divergence entre MM. Bignon et
Génestal ne peuvent être que les irréductibles adversaires du Havre, ceux qui
veulent mettent en interdit la grande ville commerciale, le grand port
dont la prospérité est liée si intimement à la prospérité industrielle du dépar
tement.
Nous sommes confiants dans le loyalisme et la clairvoyance de nos
amis du département et, quoi qu’il arrive, nous sommes fiers de l’atti
tude si courageusement prise par M. Génestal pour remplir tout son
devoir de représentant du Havre.
Cette attitude ne peut que lui mériter de nouveau la reconnaissance
et la confiance de notre population.
Au scrutin donc, pour Le Havre et pour la
République, sur les noms de :
M. Henri Génestal a adressé au Journal de
Rouen le télégramme suivant :
« Dans votre article de ce matin, intitulé
« Le faux Modérantisme de MM. Bignon et
Génestal », vous voudriez nous faire passer
pour des radicaux-socialistes.
» Veuillez, en réponse, insérer la commu
nication suivante :
« Le Parti Républicain Démocratique a dé
signé, dans les départements, les candidats
auxquels il donne son investiture, parce
qu’ils ont accepté son propre programme.
» Pour les deux sièges vacants de la Seine-
Inférieure, par suite de la mort de MM. An
cel et de Montfort, sénateurs réactionnaires,
les candidats de tous les républicains sont
MM. Bignon et Génestal, membres du Conseil
supérieur du Parti Républicain Démocrati
que.
» L’Alliance Républicaine Démocratique
les soutient énergiquement contre MM. Louis
Brindeau et Louis Quesnel, tous deux candi
dats du parti réactionnaire.
» Salutations distinguées.
» H. Génestal. »
L’ATTENTAT CONTRE LE
PRÉSIDENT DITTE
Interrogé par M. Berr, juge d’instruction.
Salomon, l’auteur de l’attentat contre le
président Ditte, s’est contenté de répondre
qu’il s’expliquerait devant la Cour d’assises.
Le juge a inculpé Salomon de violences et
voies de fait.
LES AFFAIRES DU MAROC
22
u -1 — — — — —— —
Paris, trois heures matin
tP
-== ------ = - =——==== 5
DEPECHES COMMERCIALES
LONDRES, 3 JANVIER
Cuivre s Comptant, £ 63.15/- ; trois mois,
64 7/6. "
Etain : Comptant, £ 193.10/- ; trois mois,
£ 189.10/-.
Fer : Comptant, 50/1 1/2 ; trois mois,
5V- _
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 4 points ;
juillet, baisse 2 points.
Calés s baisse 1 à 10 points.
IIIPPOLYTE FÉNOUX.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
c BO 1002
14 05 ‘
14 05
c, pncture
13 98
14 07
Amalgamat. Ceg...
66 »/»
65 7/8
Fer
14 62
14 62
CHICAGO, 3
JANVIER
•
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Mai
101 1/i
101 »/»
Juillet....
96 »/»
95 3/4
63 3 4
Maïs sur
Mai
64 14
Juillet....
64 3/8
63 3 4
Saindoux sur.
Mai
9 53
9 45
—
Juillet....
9 67
9 55
et le « Journal de Rouen »
M. Paul Bignon a écrit au Journal de Rouen
la lettre suivante :
« Eu, le 3 janvier 1912.
» Monsieur le directeur du
Journal de Rouen,
» Ma surprise est grande, et cette surprise
est partagée par de nombreux électeurs sé-
natoriaux, de voir la façon discourtoise et
dans plusieurs cas presque injurieuse avec
laquelle vous m’attaquez chaque joui* dans
votre journal. Je croyais, par toute ma vie,
mériter un peu plus d’égards.
» Mais les temps sont changés et vous avez
adopté à votre tour ces moyens de polémi
que qu’aulrefois vous blâmiez chez les au-
1res. Faute de raisons, vous faites du bruit !
Je-ne m’en plaindrai du reste pas, « char
bonnier étant maître chez lui ».
» Je tiens aujourd’hui à constater, après
tant d’autres, que personne, parmi les répu
blicains, ne trouve plus grâce devant vous.
» Pour vous, tous ceux qui ne sont pas
de votre maison, sont des sectaires. L'ar
gument est simple, mais peut-être un peu
usé !
» A qui ferez-vous croire, en effet, que le
maire de la ville dEu, toujours réélu depuis
vingt ans par la presque unanimité de ses
concitoyens est un sectaire ?
» A qui ferez-vous croire que le président
du Conseil général, qui, à plusieurs reprises,
a été élu par la presque unanimité de ses
collègues, est un sectaire ?
» À qui ferez-vous croire que le député de
la première circonscription de Dieppe, élu
par les majorités que vous connaissez et qui
a toujours su grouper autour de lui tous les
maires de sa circonscription, n’est pas fon
cièrement libéral ?
» Montrez donc à vos lecteurs un vote ou
des votes émis par moi soit au Conseil géné
ral, soit à la Chambre des députés qui ne
soient pas conformes aux doctrines de toute
ma vie.
» Mais vous ne le ferez pas, et pour cause,
pas plus que vous n'avez répondu à ma der
nière lettre, dans laquelle je vous démon-1
trais, par mes votes, l’indépendance dont
j'ai toujours fait preuve vis-à-vis du pouvoir,
à travers ma vie publique.
» Je me hâte de rire, lorsque vous procla
mez — que mes amis et moi — nous sommes
« aplatis » devant le pouvoir l
» N'ayant jamais rien demandé pour moi-
même, j’ai toujours agi à ma guise, ayant le
juste souci de l’équité, et c’est ainsi que j’ai
toujours conservé la confiance des popula
tions, au milieu desquelles je vis.
» Au surplus, je le répète, personne ne
peut plus trouver grâce devant vous, même
parmi les républicains, qui, pendant toute
leur vie, ont donné des gages à la politique
de sagesse et de modération.
» Vous l’avez bleu fait voir à M. Ribot,
lorsqu’il prononça au Sénat le discours dans
lequel il donnait son adhésion aux lois so-
ciales de la République.
t » Vous n’avjz cessé d'accabler de vos sar-.
casmes des hommes tels que MM. Deschanel,
Poincaré, Barthou, Adolphe Carnot.
» Vous traitez les membres de l’Alliance
Démocratique comme s’ils étaient des socia
listes unifiés.
» Les membres de l’Union Républicaine
eux-mêmes, les Thierry, les Ghanot (je ne
parle pas à dessein de ceux qui vivent plus
près de nous) n’ont pas trouvé grâce devant
vous, lorsqu’ils ont faussé compagnie aux
progressistes pour fonder leur nouveau
groupement.
» Il est impossible que vous ne regrettiez
pas un jour d’avoir ainsi frappé aveuglé
ment et injustement sur les meilleurs d’en
tre les républicains.
» Enfin je veux encore rire, lorsque vous
parlez de variations et de concessions à des
programmes voisins. Votre politique d’au-
jourd’hai se borne à une opposition systé
matique et sans résultat.
» J’ai connu cependant un Journal de
Rouen qui soutenait à la fois MM. Wadding-
ton, Lesouef, Casimir-Périer et Dautresme,
ce dernier porte-drapeau de la maison rivale
et radical avéré.
» J’ai connu un Journal de Rouen qui, en
1885, soutenait la liste républicaine départe
mentale, sur laquelle figuraient des radi
caux, voire même un socialiste, M. Lyon
nais.
» Cette méthode devait être la bonne, car
elle vous permit à cette date, d’accord avec
le préfet Hendié, de faire élire partout des
républicains dans le département.
» J’espère qu’un jour, mieux averti et plus
éclairé, vous reviendrez de vos erreurs et
reconnaîtrez que vous avez fait une besogne
mauvaise et même dangereuse, au point de
vue social, en frappant d'o tracisme tous
ceux qui ne veulent pas vous obéir ou qui
répudient la formule de Loyola, que vous
connaissez bien, perinde ac cadaver.
«Vous voudrez bien insérer dans votre plus
prochain numéro cet te lettre, qui est une
réponse aux nombreux articles que vous
m’avez consacrés.
» Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur,
mes sincères salutations.
» Paul Bignon,
» Député,
» President du Conseil général. »
Un Tamponnement
à la gare d’Austerlitz
k #
M. Paul Bignon envoie au Journal de Rouen
le télégramme suivant :
« Vous prétendez dans votre numéro de
ce jour que j’ai signé un amendement Bouf-
fandeau, qui n'aurait, du reste, jamais été
mis en discussion, et qui constituerait une
tentative de limitation des droits des pères
de famille. Je proteste de toutes mes forces
J légation mensongère. Avec un
grand nombre de républicains modérés, j’ai,
au contraire, signé un amendement qui in
troduisait un ou plusieurs pèses de famille
dans les Commissions scolaires communales.
contre cette ai
J’ai donc fait exactement le contraire de ce
que vous me reprochez. Il est est de même
pour le soi-disant bulletin de vote envoyé
avec ma brochure.
9 PAUL BIGNON. »
ABONNEMENTS
Le Havre, là Seine-Inférieure, l’Eure,i
l’Oise et la Somme 1
! Aures Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un An
' 4 50
« Fr.
10 »
• Fr.
1 1 50
2O Fr.
ü/i s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
Les Elections Sénatoriales
L'Action annonçait hier que la Fédération
Républicaine Socialiste de la Guadeloupe a
informé son représentant à Paris, M. Hégé-
sippe Légitimus, député de la deuxième
circonscription de la Guadeloupe, qu’elle
avait fixé son choix sur M. Henry Bérenger,
directeur de l’Action, comme candidat séna
torial pour les élections du 7 janvier.
—— —
18 Fr.
== »
40 »
de France
La Mobilisation espagnole
BARCELONE. — Le transport Barcelone a em-
barque mardi soir 480 hommes et 20 officiers
d’ar tillerie ainsi qu’un chargement complet
de munitions à destination de Melilla.
Un contingent égal sera embarqué au-
jourd’hui sur un autre paquebot.
Les opérations d’embarquement, par crain
te de manifestations possibles, ont été pro
tégées par un bataillon d’infanterie et deux
escadrons de cavalerie qui interdisaient l’ac
cès de la foule.
La presse républicaine de Barcelone se
livre aujourd’hui à des commentaires violents
à propos de cet envoi de troupes à Mélilla.
Réception du corps diplomatique &
s Madrid
"MADRID. — Hier après-midi, au ministère
des affaires étrangères, a eu lieu la réception
hebdomadaire du corps diplomatique.
M. Geoffray, ambassadeur de France, arri-
va à quatre h “ ' "
leures ; son entretien ne prit fin
que vers cinq heures.
M. Garcia Prieto reçut ensuite l’ambassa-
deur d’Angleterre qui se retira une demi-
heure plus tard.
Déclarations de M. Garcia Prieto
Madrid. — Le ministre des affaires étran
gères, interrogé par les journalistes, à pro
pos des visites des ambassadeurs de France
et d’Angleterre, répondit que dans ces deux
réce ptions il ne fut pas question des pour-
par ers espagnols.
Ceux-ci ne donneront pas lieu à une nou
velle entrevue avant quelques jours, le gou
vernement espagnol tenant à étudier minu
tieusement la dernière note française.
Une Manifestation du Conseil Municipal
de Barcelone
B..RCELONE. — Une des premières manifes-
taticus du nouveau Conseil municipal de
Barcelone, dans sa séance de prise de pos
session. a été de refuser une subvention de
mille pesetas et le concours de la musique
mu icipale à la fête de gala qui sera donnée
n " i au Théâtre de l’Opéra au profit
des troupes espagnoles de Mélilla.
m‘ icipale
auj aard’hui
ANGLETERRE
La Grève des Filateurs
Sir George Askwilh, délégué par le Board
of trade, est arrivé à Manchester et s’est mis
aussitôt en rapport avec les représentants
des filateurs et des ouvriers.
Les négociations ont repris ; on ne sait
rien quant à leur résultat.
BULLETIN MILITAIRE
Une Circulaire de M. Delcassé
sur le Commandement à Bord
En raison des incidents que souleva la
transmission du commandement intérimaire
sur la Liberté, M. Delcassé vient d’adresser
aux vice-amiraux et commandants à la mer
une circulaire dont voici les passages essen
tiels :
il a paru résulter des circonstances récentes
que des doutes se seraient élevées sur la préci
sion des règlements à l’égard du remplacement
du commandant absent. Il n’y a rien cependant à
y ajouter et on ne saurait admettre que par une
sorte de tolérance tacite l’usage s’établit de déro
ger à leurs prescriptions, qui sont très nettes et
très fermes.
Les articles 494 et 227 du décret du 15 mai 1910
précisent que, a moins de nécessité absolue, le
commandant et le second ne s’absentent jamais
en même temps du bord. Cette prescription est
rigoureusement applicable tant que l’absence du
commandant ou du second n’entraîne pas muta
tion, c’est-à-dire Quand elle n’est pas de trois
jours. Au cas contraire, le règlement prévoit que
f officier en second prend le commandement par
intérim et qu’il jouit alors de tous les droits et est
astreint à tous les devoirs du commandant et que
l’officier de la marine de l'état-major le plus an
cien devient l’officier en second. Il en est de
même si le commandant était présent et si c’était
l'officier en second qui fit une absence entraînant
mutation au rôle d’équipage.
Quelles que soient les circonstances de courte
absence ou permission de durée, il y a toujours
au rôle d’un bâtiment un commandant et un se
cond désignés d’une façon précise, et l’un de ces
deux officiers doit toujours être présent à bord.
INFORMATIONS
Cinquante-trois blessés
A la suite d’un faux aiguillage, le train
254, venant de Juvisy, a tamponné une ma
chine en manœuvre à l’entrée de la gare
d’Austerlitz, à Paris.
Le nombre des blessés est de 53 ; 17 d’en
tre eux ont été transportés sur des civières
à l’hôpital de la Pitié ; 4 ont été conduits à la
Salpêtrière. Les autres blessés ont regagné
leur domicile après avoir reçu des soins au
service médical ou dans des pharmacies voi
sines.
Sur les dix-sept blessés transportés à la
Pitié, douze ont des fractures des membres.
On déclare qu’aucun n’est en danger de
mort.
L’accident s’est produit à environ cent
mètres de la gare d’Austerlitz.
Le train 254, dit train ouvrier, venant de
Juvisy et qui doit entrer en gare à 6 h. 45, se
trouvait entre le pont de Tolbiac et la gare
d’Austerlitz ; il était traîné par une automo
trice électrique et était conduit par le méca
nicien Taissier.
Il avait dépassé d’une cinquantaine de
mètres la cabine de l’aiguillage quand, au
lieu da suivre la voie 2 bis qu’il devait pren
dre, il fut dirigé sur la voie 2 sur laquelle se
trouvait la locomotive haut-le-pied 4007,
conduite par le mécanicien Gillet et le chauf
feur Auffret.
Le mécanicien du train ouvrier ne put
serrer les freins à temps et le convoi vint se
jeter sur la locomotive.
Le choc fut extrêmement violent.
Une vive panique se produisit parmi les
voyageurs au nombre d’une cinquantaine et
qui furent blessés presque tous.
Le premier moment de stupeur passé, le
personnel de la compagnie vint dégager les
blessés qui furent transportés dans les hôpi
taux voisins.
La machine haut-le-pied a été fortement
endommagée.
Le train ouvrier se composait d’une voi
ture de 2e classe et de sept voitures de troi
sième classe.
Quatre voitures de 3e classe furent com
plètement démolies, trois autres ont été très
sérieusement endommagées.
Une des voitures prit feu. On put heureu
sement couper le courant électrique et étein
dre le commencement d’incendie.
On ne connaît pas encore l’identité des
blessés. On sait seulement que parmi les
victimes se trouve l’inspecteur principal de
la Sûreté Robert qui venait de faire une en
quête sur le double assassinat de Thiais.
L’inspecteur Robert a la mâchoire fractu
rée. Soutenu par un de ses collègues, il s'est
rendu jusqu’à la gare d’Austerlitz au bureau
du commissariat spécial.
L’INCIDENT D’OUDJDA
M. Messimy, ministre de la guerre, absent
de Paris, n’assistera pas aujourd’hui au Con
seil des ministres qui se tiendra dans la
journée, 1
Il est douteux que, dans ces conditions, le
Le camp français de Casablanca
M. Joseph Denais, député de la Seine, vient
d’écrire au ministre de la guerre pour lui
demander s’il était vrai que l’administration
de la guerre ait acheté à un allemand le ter
rain où s’élève le camp français de Casa
blanca, et que cet allemand, pour obtenir
une somme de un million — dit-on -- n’ait
eu qu’à exhiber un certificat de propriété
comme ceux dont les caïds marocains se
montrent prodigues en échange d’une mini
me offrande, et enfin, s’il est vrai que cet
allemand soit ‘organisateur de la fameuse
agence de désertion de Casablanca.
M. Denais ajoute que, si tout cela est vrai,
il désirerait savoir en quel chapitre et en
quel article du budget la somme nécessaire
a été demandée à la Chambre.
----G--
LE CRIME DE LA RUE ORDENER
Detteweiller, arrêté comme complice dans
l’affaire de la rue Ordener, a déclaré hier au
juge d’instruction qu’il n’attendait pas l’au
tomobile qui fut mise en garage dans la nuit
du 14 au 15 décembre dernier.
Les personnes qui se trouvaient dans l’au
to lui dirent simplement qu’elles étaient
obligées de garer ie véhicule
moteur était grippé.
e---- -=--=-==
CHUTE D’UN AVIATEUR
ALLEMAND
parce que le
MILITAIRE
de Kovno la
Berlin. — Le Tagblalt reçoit
nouveue qu’un aviateur militaire est tombé
d’une hauteur de GO mètres en expérimen
tant un aéroplace d'un système nouveau.
L’état de l’aviateur semble désespéré.
e==== - --=======
DÉCOUVERTE D’UN RAPHAËL
SAINT-PÉTERSBOURG. — Un télégramme de
Moscou annonce la découverte chez un anti
quaire, d’un tableau de Raphaël, représen
tant la Sainte Famille, qui l’on considérait
comme perdu.
LE CONFLIT RUSSO-PERSAN
TABRIZ. — Quatre maisons d’où l’on avait
tiré sur les troupes russes ont été dynami
tées.
Trois nouvelles condamnations à mort ont
été prononcées par le Conseil de guerre.
L’ordre est rétabli dans la ville.
LA REVOLUTION CHINOISE
Pékin. — Suivant un télégramme consu
laire de Tchung-King, l’anarchie règne à
Tchang-Tou et dans toutes les provinces du
Set-Chouan.
Le vice-roi qui se réfugia en décembre
dans le Yamen a clé pris et exécuté par les
révolutionnaires.
Le general Tien, commandant les impé
riaux, a subi le même sort.
Les étrangers ont quitté Tchang-Tou.
L’ordre est rétabli à Lout-Cheou et les mu
tins ont été châtiés.
A la Présidence du Conseil
M. Gaillaux, président du Conseil, a reçu,
hier matin, sir Francis Bertie, ambassadeur
d’Angleterre à Paris.
M. Gaillaux s’est rendu hier matin au mi
nistère des affaires étrangères où il a longue
ment conféré avec M. de Selves au sujet de
la reprise des travaux de la Commission
sénatoriale de l’accord franco allemand.
L’Evasion du Capitaine Lux
En même temps que les autorités alle
mandes faisaient arrêter le professeur de
français Vermot dans les circonstances que
nous avons exposées, une perquisition avait
lieu chez un autre professeur de français, M.
Marcel Ferlain.
M. Marcel Ferlain est un jeune homme de
vingt-six ans, de santé assez délicate, et qui
réside en Allemagne depuis un an, en qua
lité de professeur de français chez le maire
de Patschkau, non loin de Glatz. Dès le jour
qui suivit l’évasion du capitaine Lux, les
soupçons de la police se sont portés sur son
camarade, M. Vermot, etsur lui. Mais tandis
que M. Vermot était arrêté et emprisonné à
Frankenstein, on se bornait à perquisition
ner chez M. Ferlain. Sa correspondance et
ses
ce.
ûersont été saisis pendant son absen-
ne reçoit plus aucune lettre et est sou
mis à une surveillance étroite.
On suppose que le fait qu’il est professeur
des enfants du maire de Patschkau et qu’il
habite chez celui-ci, l’a protégé contre une
mesure d’arrestation. M. Marcel Ferlain a
demandé conseil au consulat de Breslau, qui
lui aurait répondu «qu’il ne pouvait rien
faire ».
D’autre part, le correspondant du Temps,
de Berlin, téléphone à son journal que le
professeur de français dont on a signalé
l’arrestation imminente s’est présenté au
bureau de police de Berlin. Il se nomme
Loubry. Interrogé par un commissaire, il a
déclaré n’avoir jamais été en relations avec
le capitaine Lux. Le commissaire de police
berlinois, après avoir fait subir, à M. Loubry
un long interrogatoire, en a conféré télé
phoniquement avec le procureur de Glatz.
M. Loubry, sur sa promesse formelle de
ne pas quitter Berlin, a été laissé en li
berté. _____
L’Affaire Ceccaldi-
Terrot de la Valette
Devant la première chambre de la Cour de
Paris siégeant correctionnellement, et que
présidé M. Gaston Bonnet, comparaissait
hier M. Terrot de la Valette, qui fut procu
reur de la République à Aix-en-Provence et
envoyé en disgrâce à Tlemcen, à la suite du
procès Valensi. M. Terrot de la Valette se re
fusant à s’incliner devant la mesure prise
contre lui, se mit aussitôt en campagne pour
la faire rapporter, faisant valoir, comme ar-
gu ment essentiel, l’état de sa santé, notam
ment une maladie des yeux qui ne pouvait
que s’aggraver sous le climat de sa nouvelle
résidence. Et s’attachant à intéresser à sa si
tuation des hommes politiques, il eut l’occa-
sion d’entrer en relations avec M. Ceccaldi,
député de l’Aisne, auquel il demanda de
faire une démarche auprès du garde des
sceaux afin d’obtenir le retrait de la mesure
prise contre lui et sa nomination dans la
métropole. M. Ceccaldi ne crut pas devoir
refuser son concours, mais quelle ne fut pas
sa surprise lorsque, le 27 décembre, son se
crétaire lui remit une lettre que M. Terrot de
la Valette lui avait confiée en son absence et
qui contenait, a affirmé M. Ceccaldi, dans sa
plainte au garde des sceaux, une somme de
mille francs en dix billets de 100 francs !
Tels sont les faits déjà connus de nos lec
teurs qui amènent devant la cour M. Terrot
de la Valette, pour avoir tenté de corrompre
un fonctionnaire revêtu d’un mandat électif
dans le but de lui faire faire des démarches
pour obtenir des faveurs, tentative qui n’a
pas été suivie d’effet.
M. Terrot de la Valette est assisté de Me
Jacques Bonzon.
Après lecture par l’avocat général, M. Pe
zous, de la lettre adressée par M. Terrot de
la Valette à M. Ceccaldi, lettre dont le texte
a été publié au moment de l’incident et qui
aurait contenu les dix billets de 100 francs,
le premier des témoins, le plaignant, est in
troduit. , . ..
Il rappelle que M. Terrot de la Valette
était venu le voir le 25 décembre, vers sept
II me raconta, ajoute M. Ceccaldi, qu’il était la
victime de haines poliliques et que c’est ainsi
qu on put obtenir du garde des sceaux qu’il fût
envoyé en disgrâce à Tlemcen. Puis il se mit à
pleurer, me parlant de la grave affection des yeui
dont il souffrait. • Je ne demande pas une faveur,
me dit-il ; qu’on me nomme n’importe où, mais
en France 1 » Je ne pouvais qu’avoir pitié et je lui
promis de m’intéresser à sa situation. Il revint le
lendemain, mais étant trop occupé, je ne pus le
recevoir. Et nous voici au 27 décembre. Il revint
ce jour-là à la charge. Etant en conférence avec
des rédacteurs au ministère des colonies venus
chez moi en vue d’une discussion sur les banques
coloniales qui devait venir à la Chambre, je de
mandai à mon secrétaire politique de le recevoir.
M. Terrot de la Valette lui remit un pli fermé
qu’il m’apporta aussitôt et que je lui fis ouvrir es
présence du reste de mon secrétaire particulier.
Ce pli contenait une lettre, dix billets de 400 fr.
M. Terrot de La Valette est alors appelé à
fournir ses explications :
C’est à la Chambre, dit-il, que j’ai vu M Cec
caldi pour la première fois. Il causait avec un
homme sacrifié aux mêmes haines que les mien
nes, M. Grimud, ancien sous-préfet d’Aix. J’eus
l’occasion de lui rappeler,au cours de cette entrevue,
qu’il était venu, alors que j’étais procureur de la
République à Aix, m’entretenir dans mon Cabinet
d’un jeune homme auquel il s’intéressait, qui ve
nait de passer un concours mais dont la composi
tion n'était pas bonne. M. Ceccaldi m'invita a
l’aller voir. Je le fis, mais sans succès la première
fois Je fus plus heureux la seconde. Cependant ja
dus, car il était pressé, lui exposer très rapide
ment mon cas, me bornant presque à ne lui don
ner connaissance que des certificats médicaux
prouvant que ines yeux, malades, ne pouvaient
supporter une lumière trop vive. M. Ceccaldi me
dit en me reconduisant : « Si cos certificats sont
sérieux, votre maintien en France ne saurait souf
frir de difficultés.!! suffira d’en entretenir le garde
des sceaux. •
Ma visite avait été si courte que je crus bien
faire de revenir le len lemain et de remettre au
secrétaire de M. Ceccaldi — absent ou qui ne
pouvait me recevoir — une note sur mes états
de service et la nature de l'affectioa dont je souf
frais et souffre encore. J’eus encore l’occasion de
revoir M. Ceccaldi a la Chambre, ayant appris en
tre temps par un député qui s’intéressait à moi,
M. Thierry, que le garde des sceaux avait été très
favorablement impressionné par les certificats
médicaux dont je viens de parler. C’est dans ces
conditions que je revins, le 27 décembre, chez
M. Ceccaldi. Il m’était apparu qu’il voulait bien
me porter quelque intérêt. Je lui laissai un mot
pour le prier d’agir au plus vite. Mais je tiens s
protester contre l’affirmation de M. Ceccaldi. Mg
lettre ne contenait pas de billets de banque. Je
n'avais pas à lui en remettre.
M. Terrot de la Valette ayant terminé, les
témoins sont appelés. Le premier, M. Breille,
est le secrétaire politique de M. Ceccaldi.
C’est lui qui reçut le fameux pli qu’il remit,
après Fa voir ouvert, au député de l'Aisne. Il
en a vu retirer dix billets de banque. Même
affirmation de la part de M. Gantonne, autre
secrétaire de M. Ceccaldi.
MM. Desjardins et Pelletier, rédacteurs au
ministère des colonies, qui se trouvaient ce
matin-là avec le député de l’Aisne, n’ont
rien vu, mais ils déclarent qu’aussilôt l’en
veloppe ouverte, M. Ceccaldi est venu les
mettre au courant de l’incident.
La parole est aussitôt donnée à M. Pezous,
avocat général, qui admettant l’existence du
délit reproché à M. Terrot de la Valette, re
quiert la condamnation de ce magistrat.
Au réquisitoire très modéré dans la forme
de l’avocat général Pezous, M 9 Jacques Bon-
zon a répondu avec sa fougue habituelle,
« demandant audience dans le sanctuaire du
droit pour que les passions politiques ne
viennent pas écraser un magistrat presque
arrivé à l’âge de la maigre retraite que lui a
value une carrière sans faiblesse et sans
tache.» Qu’y a-t-il contre lui ? Une lettre
qu’on a voulu tout d’abord garder par pré
caution, puis qu’on s’est décidé à remettre à
l'un des substituts du procureur général. El
Me Jacques Bonzon de donner à entendre
qu’on a très bien pu ajouter à son texte les
numéros des dix billets de banque qu’elle
aurait contenus. Il importe donc à la cour
de bien connaître l’accusateur et l'accusé,
— L’accusateur est un politicien.
M. Ceccaldi se dresse et proteste au milieu
du bruit contre les dernières paroles du dé
fenseur.
Mais Me Jacques Bonzon poursuit et, fai-
sant allusion à une récente interview de M.
Ceccaldi :
— Voilà trente ans, s’écrie-t-il, que j’ai quitté
mes béquilles. mais si ma jambe est restée faible,
mon âme est demeurée assez ferme et forte pour
vous regarder en face, vous et tous vos politi
ciens L.,
Des applaudissements éclatent, le prési
dent invite Me Jacques Bonzon au calme,
et l’audience est suspendue.
A la reprise de l’audience, Me Jacques Bon
zon reprend sa plaidoirie, puis le jugement
est remis à jeudi.
Agression contre M. Ditte
Hier à midi, M. Ditte, actuellement con
seiller à la Cour de cassation, sortait de chez
lui, rue d’Assas, 90, à Paris, lorsqu’un indi
vidu, qui stationnait depuis quelques ins
tants devant son domicile, lui tira presque
à bout portant deux coups de revolver. Au
bruit de la détonations on accourut de tou
tes parts. L’agresseur re laissa arrêter sans
faire résistance. Le premier moment d’émo-
tion passé, on s’aperçut que M. Ditte n’était
pas blessé ; du reste l’agresseur déclara
qu’il avait tiré avec des cartouches à blanc.
G’est un nommé Isaac Salomon, confec
tionneur, demeurant rue de la Vrillière, 4,
où il occupe un appartement d’un loyer de
10,000 francs.
Il a déclaré qu'il avait simplement voulu
attirer l’attention sur lui en se livrant à une
manifestation.
Il y a quelque temps, Isaac Salomon avait
intenté une instance de divorce contre sa
femme. Depuis cette époque il manifestait
un vif mécontentement au sujet des condi
tions dans lesquelles son divorce avait été
prononcé. Hier matin, comme de coutume,
il était sorti vers neuf heures ; on n’avait
remarqué rien d’anormal dans son atti-
tude. _
Les Mémoires de Mile Thirion
Dans son édition de jeudi après-midi, la
Gazette de Cologne prétend tenir d’une source
digne de foi que Mlle Thirion, l’institutrice
française condamnée par le tribunal de l’Em
pire sous le chef d’espionnage, et récemment
libérée, préparé ses mémoires à l’intention
d’un journal parisien.
Dans ses mémoires, Bille Thirion critique'
rait, en termes très sévères, l’attitude de l’on
licier français qui a déposé contre elle au
cours des débats.
e heures du matin.
La Traite des Chanteuses
Le Tribunal correctionnel de Rennes a
condamné à six mois de prison et cinquante
francs d’amende un nommé de Stéfani et sa
maîtresse Thérèse Bricier.
De Stéfani, qui était âgé de çinquante-sep.
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