Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1912-01-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1912 04 janvier 1912
Description : 1912/01/04 (A32,N11129). 1912/01/04 (A32,N11129).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52639073b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
ANNONCES
A PARIS
ELECTIONS SENATORIALES
CLu 7 Janvier 1912
=
Paris, trois heures malin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
3
NEW-YORK, 3 JANVIER
G. JJ JOUR
errr
og
13
13
66
14
C. PSlCtDMT
14 —
14 08
66 3/4
14 62
BUREAU du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seul» chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
93
96
»/»
62
Une demande d’interpellation
LONDRES. 3 JANVIER
Cuivre Standard disp,
v — mars..
Amalgamat. Cop...
Fer
CHICAGO, 3 JANVIER
NEW-YORK, 3 JANVIER
Calés : baisse 5 à 20 points.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
==============
(O Pages)
5 Centimes
SSZEMRERaGESnsseRREREsaR/San
EDATEON M MA® — 5 Contimes
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL. 10.17
AU HAVRE
@
(€5 Pages)
MoGKos
MME
Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Candidats Républicains de Gauche
Paul BIGNON, Député et Président du Conseil général, Maire de la
Ville d'Eu.
Henri GENESTAL, Vice-Président du Conseil général, Maire de la
Ville du Havre.
eereayeessesergg
B
Elections Sénatoriales
LE BLOC CLERICAL
Cuivre : Comptant, £ 63.10/- ; trois mois,
64.7/6.
Etain : Comptant, £191.-/-; trois mois,
£ 184.15/-.
Fer : Comptant, 50/9-/-; trois mois,
51/7 1/2.
Cotons : janvier, baisse 1 point ;
juillet, inchangé.
f
C. BU JOUR
C.PRECED
.Blé sur......
Mai
99 1/2
99 5/8
— <
Juillet....
9 3/8
94 5/8
Maïs sur
Mai
- ■ 63 1/4
63 1/2
• • » • .
Juillet....
63 4/4
63 4/2
Saindoux sur.
Mai
9 40
9 40
—
Juillet....
9 62
9 50
1ues
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Caillaux, président du Conseil,a conféré
assez longuement hier après-midi au minis-
tère de l’intérieur avec M. Cruppi, garde des
.sceaux.
Il a reçu ensuite M. Laurent, secrétaire gé
néral de la préfecture de police.
AU COMITÉ EXÉCUTIF
DU PARTI RADICAL
Le bureau du Comité exécutif du parti ra
dical et radical-socialiste publie une nou
velle note rappelant aux républicains corses
que M. Paul Doumer a été exclu du parti au
Congrès de Paris. *
Une seconde note appelle une vigilance
particulière au sujet des publications faites
actuellement sur l’histoire et les idées napo
léoniennes
LES AÉROPLANES MILITAIRES
M. Girod, député du Doubs, membre de la
Commission de l’armée et M. Dansette, dé
puté du Nord, viennent d’adresser à M. Mes-
simy,ministre de la guerre,la lettre suivante:
« Monsieur le ministre,
» Nous avons l’honneur de vous informer
que nous venons de déposer, sur le bureau
de la Chambre, une demande d'interpella-
lion sur les mesures que vous comptez
prendre pour conserver à la France la su
périorité incontestable qu’elle a acquise dans
le domaine de l’aviation et sur la nécessite
de demander au Parlement de voter les cré
dits qui s’imposent.
» Veuillez agréer, etc... »
D’après certains calculs, il ne resterait des
crédits affectés à l’achat d’aéroplanes que
huit cent mille francs, alors que les nations
voisines peuvent dépenser jusqu’à huit mil
lions.
LA LÉGION ÉTRANGÈRE
Une note Havas dément les bruits mis en
circulation par certains journaux allemands
au sujet de prétendus raccolages pour la
légion étrangère en Alsace-Lorraine.
Le nombre des candidats pour la légion
est très supérieur aux besoins et les bu-
reaux de recrutement refusent une très
forte proportion des volontaires qui se pré
sentent.
LES ACCIDENTS DE MONTCEAU-LES-
MINES
DUON.— La Cour de Dijon a rendu hier ses
arrêts contre les appels concernant les juge-
ments du Tribunal Correctionnel de Chalon-
sur-Saône dans les affaires des accidents de
Montceau-les-Mines.
Dans l’affaire de la poudrerie qui fit trois
victimes, le jugement du Tribunal de Châlon
a été confirmé.
M. Gérard, chef de poste, a été déclaré
coupable d’homicide par imprudence et con
damné à cinquante francs d’amende avec
sursis»
Le directeur des mines a été déclaré civi-
lement responsable.
Dans la seconde affaire (électrocution de
«l’ouvrier Labrune par un fil de haute ten
sion) le directeur des mines qui avait été
condamné à cinquante francs d’amende avec
sursis, a été acquitté, la faute ne lui étant
pas imputable.
Dans la troisième affaire (électrocution
d’un autre ouvrier) le jugement de Châlon a
été confirmé ; le directeur a été acquitté. _ 4
LA QUESTION MAROCAINE
Le Procès de la « Post »
Berlin. — Au cours d’un procès intenté à
la Post, le rédacteur en chef de ce journal a
affirmé de nouveau que M. de Kiderlen-
Wæchter avait manifesté à plusieurs person
nalités connues la volonté d’obtenir le Maroc
occidental.
Il offrit de produire des témoins.
D’autre part, M. de Kiderlen-Wæchter se
serait déclaré prêt à venir déposer, mais le
tribunal a renoncé à l’audition des témoins.
La Post a été acquittée.
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 3 janvier. — Une dépêche officielle
de Melilla annonce que le bivouac de Samar
a été attaqué hier soir.
Le colonel Cascajarès et trois soldats du
régiment de San-Fernandeo ont été légère
ment blessés.
Les ennemis ont été rapidement repoussés.
FIS DE GRÈVE
CLERMONT- Ferrand. — Dans une réunion
publique tenue hier soir, les mineurs de
Saint-Eloy-les-Mines ont décidé de reprendre
le travail dès ce matin, bien que l’ouvrier
dont le renvoi avait été le motif du conflit
n’ait pas été réintégré.
LES VOLS DE LA GARE DE CETTE
»
Cette. — De nouvelles arrestations se rap
portant aux vols de la gare ont été opérées
hier.
Quelques employés de la Compagnie du
Midi arrêtés au début de l'affaire, ont été
jugés en police correctionnelle et condamnés
à des peines variant de six mois à un an de
prison.
UNE MUTINERIE DANS
L’ARMEE ANGLAISE
PORTSMOUTH, 3 janvier. — On apprend que
dépités de ne pas obtenir de permission pen
dant toute la durée des vacances du nouvel
an, les soldats du camp de Longmoor, près
de Petersfield, s’assemblèrent le 31 décem
bre, après l’extinction des feux, près de leurs
baraquements, criblèrent de pierres deux
des officiers, proférèrent des cris contre
leurs officiers et sous-officiers et formèrent
finalement le carré, en chemise, baïonnette
au canon, puis repoussèrent et blessèrent
les sergents qui essayaient de rétablir l’ordre.
Un sergent fut atteint par un coup de feu.
C’est alors qu’un officier connu comme
excellent boxeur lança un défi au meilleur
boxeur de l’effectif mutiné.
Ce combat singulier fut accepté par l’un
des soldats.
Officiers et soldats formèrent le cercle.
L’officier administra à son adversaire des
coups de poing formidables qui le mirent
bientôt hors de combat.
Après la défaite, les soldats regagnèrent
leurs baraquements de fort méchante hu
meur.
M. TAFT ET M. ROOSEVELT
Washington. — Au cours des réceptions à.
la Maison Blanche, M. Taft a déclaré que la
candidature de M. Roosevelt à la présidence
ne l’empêcherait nullement de lutter vigou
reusement pour obtenir ce poste.
La Guerre Italo-Turque
Une Protestation Allemande
Francfort. — La Gazette de Francfort dé
clare apprendre de bonne source que l'am-
bassadeur d’Allemagne à Constantinople a
protesté par écrit auprès de la Porte contre
la fermeture des établissements de crédit
italiens.
LA RÉVOLUTION CHINOISE
Pékin, 3 janvier. — Les impériaux et les
insurgés s’entendent à l’amiable pour que
les impériaux évacuent Hankéou.
Les impériaux ont repris Tchang Tou et
marchent contre les rebelles de Laout
Chéou.
Nouvelles de la Chambre
Les Accidents sur l’Ouest-Etat
M. Fernand Engerand, député, avait de
mandé, par voie de question écrite au mi
nistre des travaux publics,de faire connaître
pour les périodes comprises entre le Aer jan
vier 1910 et le 1 er mars 1911 et entre le ier
mars et le 1 er novembre 1911, quel a été le
nombre des machines et wagons détruits ou
détériorés dans les divers accidents, dérail
lements ou tamponnements survenus sur le
réseau racheté de l’Ouest. Le ministre des
travaux publics répond par la publication
suivante à l’ Officiel.
Du 1 er janvier 1910 au 1er mars 1911, les
accidents de l’O u est-Etat ont causé la des-
truction de 1 machine, 1 tender, 40 voitu
res, 76 wagons, la dérioration de 29 ma
chines, 15 tenders, 96 voitures, 138 wagons.
Du 1 er mars au 1 er novembre 1911, il a été
détruit, par suite d’accidents, 4 voitures et
19 wagons ; 5 machines, 3 tenders, 43 voitu-
res, 19 wagons ont été détériorés.
Donc MM. Louis Brindeau et Louis Ques-
nel n’ont point les idées socialistes ou so
ciales deM. Urbain Falaize. Nous en trou
vons le nouvel aveu dans le Havre-Eclair.
Et c’est pourquoi notre confrère — qui
voudrait s’en faire accroire et se poser en
notre ville comme le protagoniste du « ré
formisme social » — s’empresse de défendre
les candidatures sénatoriales de MM. Louis
Brindeau et Louis Quesnel.
Pour si contradictoire qu’elle paraisse, la
conduite du Havre-Eclair n’est point pour
nous surprendre. Ajouterons-nous qu’elle
est. au fond, très logique ? Parfaitement !
Toutes les fois, en effet, qu’il s’est agi de
combattre les candidatures de défense et
d’action républicaines et la politique qu’elles
représentent, le Havre Eclair leur a fait
grief de sacrifier les questions économiques
et sociales aux questions politiques.
Et toutes les fois que les républicains de
gauche ont proposé des lois en faveur de la
classe ouvrière, on a vu les amis du Havre-
Éclair combattre ces lois, sans merci. Nous
n’en voulons pour preuve que les votes de
ses candidats MM. Louis Brindeau et Louis
Quesnel, dont nous avons publié naguère
la très suggestive nomenclature.
Singulière destinée vraiment que celle
de notre confrère !
Lui qui s’efforce de se donner toujours,
auprès de la classe ouvrière, les allures les
plus avantageuses, n’est-il pas perpétuelle
ment condamné à défendre les candidatures
les plus obstinément conservatrices, les
plus résolûment rétrogrades ?
Mais après tout cette attitude lui est-
elle si pénible ? N’est-elle point de sa part
simple habileté ? Et cette habileté n’est-
elle pas, au surplus, dépensée en pure
perte puisque les républicains sont dès
longtemps fixés sur la véritable qualité du
socialisme, du « réformisme » de notre
confrère ?
La véritable formule en a été donnée par
M. de Mun ; elle a été répétée par l’un de
ses disciples préférés, M. Raoul Ancel, dont
le « réformisme » allait jusqu’à nous pro
poser un type de société semblable en tous
points à celle dont on se plaignait si fort
avant la Révolution française. Ce que le
Havre-Eclair souhaite, et ce que voulait le
plus illustre de ses amis n’est point autre
chose que le socialisme chrétien, — c’est
à dire une organisation placée sous l'auto
rité directe de l’église catholique.
Et pour ce qui est de l’esprit « libéral »
dont les théoriciens du socialisme chrétien
font si grand étalage, nous savons ce qu’il
en faut penser.
C’est à M. Raoul Ancel, candidat qui se
disait alors républicain indépendant, c’est
à M. Raoul Ancel qu’échappait, en 1889, à
Montivilliers, l’aveu que, suivant lui, le
meilleur régime pour la France serait la
royauté.
C’est M. Raoul Ancel qui, en cette même
année.menait campagne contre la loi sur les
accidents du travail. Suivant lui encore, les
ouvriers industriels, seuls intéressés dans
la question, devaient « trouver dans la mu
tualité chrétienne une plus réelle satisfac
tion de leurs désirs ». Quant aux ouvriers
des campagnes, ils devaient « s’en rappor
ter à la bienveillance de leurs patrons, tou
jours disposés à leur tendre une main se-
courable ».
Vraiment, on n’est pas plus féodal.
Les socialistes chrétiens ne manqueront
pas de dire que, depuis ce temps-là, ils
ont changé d’avis et que, par exemple, cer
tains d’entre eux, même au Havre-Eclair,
ont défendu la loi sur les retraites ouvriè
res.
N’est-ce point avouer, tout ensemble, que
les réformes ont dû leur être arrachées mal
gré eux ?
Et puis, la récente soumission du Sillon
n’est-elle point significative ? M. Marc San-
gnier n‘écrivait-il pas au Pape :
« Je ne doute pas que mes amis, suivant
mes conseils, n’imitent mon exemple, et
après avoir dissous l’Union pour l’éducation
civique et le Comité démocratique d’action
sociale, ne cèdent leur place aux évêques
et ne leur abandonnent complètement la for
mation des sillonnistes catholiques. »
Etait-il permis aux amis de M. Urbain
'falaize d’abdiquer plus complètement entre
les mains des évêques ? Et ce sont eux qui
viennent par l’organe de M. Urbain Falaize
revendiquer le droit de « penser libre
ment » ?
S’il était nécessaire de dissiper l’équi
voque créée à plaisir par le Havre-Eclair en
ce qui concerne son action « réformiste »,
s’il importait de préciser la besogne qu’il
poursuit et de montrer jusqu’à quel point
MM. Louis Brindeau et Louis Quesnel,
ayant l’investiture du Havre-Eclair, se font
aujourd’hui les continuateurs de MM. Ancel
et de Monfort, il convient aussi de relever
une erreur commise par notre confrère et
qui ne peut qu’être volontaire,— ce dont il
n’y a point lieu de le féliciter.
Ne dit-il pas : « Depuis dix ans, un Bloc
qui va du bourgeois Bignon à l’antipatriote
Hervé, en passant par le raaical Pelletan et
le socialiste Jaurès, s’est donné oour mot :
d’ordre d’opprimer une catégorie de Fran
çais. »
Sans vouloir justifier à nouveau les lois
d’émancipation votées par la majorité répu-
blicaine, lois rendues nécessaires par l’en-
vahissement des congrégations placées en
dehors de la loi civile et de la loi naturelle,
sans insister sur ce qu’a de surprenant, de la
part d’ultramontains, leur prétention à don
ner aux républicains des leçons de libéra
lisme et leur audace à revendiquer à grands
cris une liberté de conscience dont ils jouis
sent pleinement, — comment ne point sou-
ligner cette accusation perfide par laquelle
des républicains comme MM. Genestal et
Bignon se trouvent assimilés à l’anti
patriote Hervé, eux qui, durant toute leur
longue existence politique, ont toujours
condamné les doctrines révolutionnaires,
les théories collectivistes et protesté de
toutes leurs forces contre l’hervéisme et les
sans-patrie ?
La rupture n’est-elle pas faite ouverte
ment et depuis longtemps entre la majorité
républicaine et les unifiés ?
Et que penser d’un pareil procédé de po
lémique ?
Hippolyte FÉNOUX.
wsoaast
40222
Nouvelles Politiques
A la présidence du Conseil
M. Caillaux, président du Conseil, a reçu,
dans la matinée d’hier, M. Jules Cambon,
ambassadeur de France à Berlin.
Le président du Conseil a reçu hier matin
M. Aubriot, député de la Seine, qui l’a entre
tenu des incidents qui se sont produits à
propos du déménagement de M. Cochon.
M. Caillaux a invité M. Aubriot à aller voir
M. Laurent, secrétaire général de la préfec
ture de police, qui a reçu des instructions
au sujet de cette affaire.
M. Caillaux avait refusé de recevoir M.
Cochon, qui accompagnait M. Aubriot.
L’ACCORD FRANCO-ALLEMAND
La « Gazette de l’Allemagne du Nord »
et la Commission du Sénat
La Gazette de T Allemagne du Nord publie
une note officieuse affirmant, contrairement
aux déclarations attribuées par la presse à
M. de Selves à la Commission du Sénat, re
lativement à l'intention exprimée par M. de
Kiderlen-Wæchter d’occuper Mogador, que
pareille intention ou demande nont jamais
été exprimées.
Il a été dit, écrit l’organe de la chancellerie,
dans les comptes rendus des séances de la Com-
mission du Sonat français, publiés par la presse,
que le secrétaire d'Elat aux alvaires étrangères
avait, au cours de ses conversations avec l'am-
bassadeur de France, demandé l’occupation de
Mogador. Nous sommes autorisés à déclarer
qu’une telle demande n’a jamais été formulée.
La majorité de la presse allemande re
produit ce démenti sans commentaires.
Le Lokal-Anzeiger, toutefois, dont on a fort
remarqué le caractère officiel pendant toutes
les négociations marocaines, accueille avec
satisfaction ce démenti officiel et regrette
qu'une partie de la presse allemande se soit
basée sur les allégations françaises contre le
secrétaire d’Etat.
La Tœglische Rundschau ne peut s’empêcher
de constater que ce démenti vient un peu
tard, tout en l’enregistrant avec satisfaction.
La Post seule, dont les violentes attaques
contre M. de Kiderlen-Wæchter et mê
me
contre l’empereur furent en Allemagne fort
sévèrement jugées, n’est pas satisfaite :
Aujourd’hui enfin, la Gazette de l’Allemagne du
Nord, vient apporter un démenti à l’affirmation du
ministre français. Mais cette note ne nous donne
pas la clef de l’énigme. Tout au contraire on ne
veut pas brutalement déclarer à la Wilhelmstrasse
que M. de Selves n’a pas dit la vérité. « On » —
pour le dire en deux mots — a menti. Nous avons
heureusement les Dernières nouvell s de Munich,
toujours informées d’excellente source, qui ont
publié un premier démenti où il fut déclaré que
M. de Kiderlen-Wæchter ne parla jamais « sérieu
sement » d’une occupation de Mogador.
C’est à cette première version que se rallie
le journal pangermaniste :
« Pas sérieusement », s’écrie-t-il. Cela veut dire
que M. de Kiderlen-Wæchter en a parlé, mais en
plaisantant. Une petite plaisanterie diplomatique
que M. Cambon a eu le tort de prendre au sérieux.
C’est une regrettable plaisanterie. Jusqu’ici aucun
diplomate, ni allemand ni étranger, ne s’était per
mis de plaisanter au cours d’une négociation dont
dépend la paix ou la guerre. C’est la manière de
M. de Kiderlen-Wæchter.
u GUERRE ITALO-TURQUE
Deux journalistes italiens essaient de
pénétrer dans le camp turc
Deux journalistes italiens qui se trouvent
en ce moment à Tripoli ont conçu le projet
de pénétrer dans le camp turc et ils sont ac
tuellement en train de faire des démarches
dans ce sens.
Ils ont interressé à leur entreprise plu
sieurs officiers français, entre autres le gé
néral Pistor, commandant les troupes fran
çaises en Tunisie.
Les journalistes italiens espèrent que les
Turcs feront droit à leur demande. Les offi
ciers turcs ont, en effet, toujours repoussé
avec énergie le reproche qu’on leur a adressé
d’avoir inspiré les atrocités commises contre
des soldats italiens ; ils prétendent même
avoir promis aux Arabes une somme de
cent francs pour chaque soldat italien qui
serait fait prisonnier. La meilleure manière,
pour les Turcs, de démontrer la vérité de
ces assertions est de permettre aux journa
listes italiens de se mettre en communica
tion directe avec les prisonniers italiens du
camp turc, qui sont au nombre de cinq.
Les journalistes en question désirent, en
outre, transmettre à ces prisonniers les of
frandes et les cadeaux recuillis à leur inten
tion par les dames italiennes.
Dans les dépêches qu’ils adressent aux
journaux de Rome, les journalistes italiens
expriment donc l’espoir de voir leur deman
dé accueillie Dar les autorités turques...
Jeudi 4 Janvier 1912
» Fr.
6 Fr.
10
22 »
40 »
de France
Rédacteur en Chef, Gérant
Adresser tout ce qui concerne la Rédacton
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TALAPHOHE : I. Fmmi, F 14.80; Rédaction, % 7.60
Le Havre. la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme j
Autres Départements............
_— •• » 20 Fr.
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
HIPPOLYTE FÉNOUX
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Ua Am 1
Union Postale
NOS COLONIES
Le Budget de l’Afrique équatoriale pour 4912
La situation de la Nouvelle-Calédonie est
nettement analysée dans l'exposé des motifs
du projet de budget des recettes et dépenses
du service local pour 1912, présenté au Con
seil général, à l’ouverture de la session bud
gétaire, par le gouverneur, M. Jules Richard.
Cet exposé se félicite, dans les termes sui
vants, de l’amélioration générale des condi
tions économiques et financières de la co
lonie :
La création des hauts fourneaux de la pointe
Doniambo, immédiatement suivie de la construc
tion d’autres usines de fusion du minerai calédo
nien, à Tao et à Thio, a déterminé une importa
tion de matériel, de matières premières et de
main-d’œuvre expliquant pour une large part le
relèvement des recettes, notamment des recettes
douanières : cet effort si intéressant pour l’avenir
de la Nouvelle-Calédonie a fait entrer le pays dans
une ère d’activité industrielle durable et le mêle
ce plus en plus à la vie des échanges avec l’exté
rieur.
Le mouvement de la navigation a été le premier
corollaire de cet heureux aménagement des for
ces productrices de la colonie : par ailleurs, la
formation de nouveaux chantiers, amenant une
hausse des salaires, a inflné sur les droits de con
sommation qui présentent des plus-values à peu
près générales.
Dans le même temps, les travaux de la section
du chemin de fer (Dumbéa-Païta) se sont poursui
vis, constituant un élément appréciable de reprise
d’activité économique : les études pour le prolon
gement de la voie préparent dès à présent de nou
velles étapes à cette marche en avant.
Enfin l’introduction de près de huit cents immi
grants javanais a assuré à l’agriculture, pour une
période de trois à cinq années, une main-d’œuvre
stable et a remédié, dans une large proportion, à
l’insuffisance de la main-d’œuvre locale dont se
plaignent les colons.
L’exposé en vient ensuite à la situation
financière.
Le projet de budget de l’exercice 1912, déclare-
t-il, s’élève en recettes et en dépenses à 4,233,3'50
francs, en augmentation de 336,021 fr. 36 sur le
budget de l’exercice 1911.
C’est la première fois que la colonie assume par
elle-même un pareil effort financier. Il nous faut
remonter à 1901 et 1902 pour trouver des budgets
de cette importance, mais d’une part, la subven
tion métropolitaine atteignait alors ou dépassait
600,000 francs ; d’autre part, il importe, pour éta
blir une comparaison sincère, de dégager des bud
gets antérieurs des opérations financières et des
comptes spéciaux comme celui de l’octroi de mer
qui ne figure plus depuis le Aor juillet 1909 au
budget du service local.
Le gouverneur termine son exposé en dé
clarant qu’il s’est efforcé de proportionner
les charges de la colonie à ses ressources
vitales.
n’observe cette froide réserve à l’égard de M.
Taft que pour faire plaisir à l’ancien prési.
dent.
Ces bizarres commentaires donnent un®
idée de l’état d’esprit qui règne actuellement
dans les cercles politiques .de Washington,
grâce à la campagne présidentielle.
Contre le Mormonisme
Une vigoureuse campagne contre les mor
mons vient d’être décidée par un Comité de
dames de New-York Ces dames ont pour but
principal d’obtenir d’un des partis qui entre-
ront en lutte pour la prochaine élection à la
présidence, l’insertion dans son programme
d’une clause impliquant la suppression du
mormonisme.
Miss C. Mason/qui fait partie de la ligue
nouvelle, et qui s’est livrée à une enquête
spéciale dans l Ulah, prétend que les mor
mons s’attachent à convertir à leur doctrine
des jeunes femmes appartenant à toutes les
classes du monde. Elles sont dirigées sur
Liverpool, où les mormons ont une sorte de
quartier général européen, et de là, on les
expédie en Amérique.
Miss Ms son prétend qu’en ces derniers
temps on a célébré tellement de mariages
polygamiques de jeunes hommes et femmes
âgés de vingt à trente ans que, même si on
interdisait immédiatement toute union nou
velle, l’institution serait assurée de durer
encore un demi siècle.
BULLETIN MILITAIRE
Le Téléphone abord
À l’instar des navires de la marine de
guerre anglaise et des cuirassés brésiliens
construits en Angleterre, le cuirassé à tur
bines Voltaire, portant pavillon du vice-
amiral Boué de Lapeyrère, commandant en
chef de la première armée navale, va rece
voir en essai un réseau téléphonique avec
câble central du type employé en Angle
terre. Un réseau semblable sera prévu pour
les navires actuellement en construction ou
en projet.
INFORMATIONS
-8
ANGLETERRE
La Mort d’un Fils de Dickens
M. Alfred Tennyson Dickens, fils du célè
bre romancier, est mort subitement à New-
York d’un embarras gastrique, au retour
d’une tournée de conférences dans l’Ouest.
Il avait soixante six ans.
M. Alfred Dickens avait émigré en Austra
lie en 1865, cinq ans avant la mort de son
père,-et était rentré en Angleterre l’an der
nier pour faire une série de conférences sur
la vie et les œuvres du grand écrivain. Ses
conférences avaient été très goûtées en Aus
tralie, en Angleterre et aux Etats-Unis ; elles
abondaient en réminiscences intéressantes.
Il était convaincu que son grand-père avait
été. l’original dont s’était inspiré son père
pour créer le type de Micawber de David Cop
perfield.
Un seul fils de Dickens survit à cette
heure, M. Henry-Fielding Dickens, âgé de
soixante-quatre ans.
Un autre de ses fils, le plus jeune, Edward
Bulwer Lytton Dickens, fut membre du Par
lement de la Nouvelle-Galles du Sud et mou
rut à Sydney à cinquante et un ans. Il avait
été l’associé, dans une affaire commerciale,
de son frère aîné qui vient de mourir.
ALLEMAGNE
Un officier criminel
A Francfort-sur-Oder, un employé d’one
fabrique de meubles, nommé Hedrich, a été
tué à coups de revolver par le capitaine de
réserve von Knobloch.
Ce dernier avait demandé à voir des meu-
bles lui ai
ppartenant, qu’il avait jadis donnés
en garde à cette maison et Hedrich avait été
chargé de les lui montrer.
Le drame reste inexpliqué. Une discussion
aurait éclaté entre les deux hommes et le
capitaine, après avoir frappé à coups de pied
l’employé, aurait sorti un revolver et fait
feu sur lui à deux reprises, l’atteignant au
cœur. Le meurtrier fut arrêté quelques —5
tants après et un détachement d’agents
le protéger contre la foule qui voulait le
cher.
La voiture qui l’emmenait fut lapidée.
ins-
dut
lyn-
ETATS-UNIS
L'ambassadeur de France et la
Maison-Blanche
D'après les informations du Morning Post,
de Londres, on a beaucoup commenté à
Washington, le fait que l’ambassadeur de
France, M. Jusserand, ait choisi l’époque des
fêtes du nouvel an pour faire une excursion
à Panama et n’ait point, par conséquent,
paru à la tête du corps diplomatique, en sa
qualité de doyen, à la réception du 1er jan
vier à la Maison-Blanche. C’est l’ambassa
deur d’Angleterre, M. Bryce, qui l’a remplacé
comme doyen à cette occasion.
Les petits potins vont leur train dans les
cercles de Washington et l’on prétend expli
quer l’incident par l’intimité existant entre
M. Roosevelt et l’ambassadeur de France,
lequel appartenait à qu’on appelait le
« tennis cabinet » — petit groupe d’élus avec
lesquels l’ancien président se livrait à ce
sport dans la cour de la Maison-Blanche.
En ce moment où les rapports sont très
tendus entre le président et son prédéces
seur, les partisans de l’un et de l’autre sont
assez portés à prendre ombrage des moindres
faits et gestes même des diplomates étran
gers, pouvant trahir une sympathie pour l’un
ou l’autre des deux adversaires. C’est ce qui
a déterminé ces jours derniers des représen
tants des puissances à s’abstenir de prendre
part au banquet de la paix à New-York, dans
l’atmosphère duquel on sentait planer l’aigre
controverse Taft-Roosevelt sur les traités
d’arbitrage. . .
Les amis de M. Taft prétendent que M. Jus
serand n’aurait pas été absent de Washington
à l’époque de la signature de ces traités et de
la réception du nouvel an si M. Roosevelt
avait été encore au pouvoir, D’avres eux, 1
L’Évasion du Capitaine Lux
Les bruits répandus par la presse alleman-
de relativement à la complicité d’un profes-
seur de français dans l’évasion du capitaine
Lux sont absolument dénués de fondement.»
Les journaux berlinois annonçaient hier
matin que ce protesseur avait quttté Glatz U
veille du jour où l’on a constaté la dispari-
tion du capitaine. Ce professeur n'habitait
point Glatz d’une façon constante. Professeur
à l’école Duffort de Frankenstein, il venait à
Glatz deux fois par semaine donner quelques
leçons.
Au moment des vacances de Noël, ses le-.
çons cessèrent naturellement et c’est ce qui
permit aux journaux d’établir une relation
entre l’évasion du capitaine Lux et l’absence
du jeune homme.
Le nom de ce professeur est Vernot. Il est
sous-officier d’infanterie. Il a servi dans une
garnison de l’Est.
*
* #
D'autre part, un télégramme de Breslav
au Berliner Tageblatt annonce que le profes
seur français Vermot, soupçonné d’avoir fa
vorisé la fuite du capitaine Lux, vient d’être
arrêté à Frankemstein.
Le Calendrier des Postes
Chez les facteurs, c’est une ancienne tra
dition, une tradition respectée : à la fin de
l’année qui se termineet à l’aube de celle qui
commence, ils distribuent leurs modestes
calendriers à tous leurs clients. .
A Rennes, en Bretagne, une vaste impri
merie en prépare depuis grand nombre d’an
nées, la carte qui sert de souhait de bonne,
année au brave facteur. Cette imprimerie;
qui comprend presque tout un quartier de
Rennes, occupe près d’un millier d’ouvriers,
et d’ouvrières. |
Dans la ville, la distribution du facteur ,
passe quelquefois inaperçue, mais maigre
cela, à heure fixe, chacun va faire méthodi
quement la levée de sa boîte. On no con
naît pas toujours le facteur, mais on
l’aime quand même et on surveille son pas
sage,
il en va autrement dans les campagnes et
dans nos banlieues. Le passage du facteur
est une pendule automatique qui marque
une heure fixe de la journée. Qu’il ait ou
non une correspondance, on l’attend, on le
voit arriver tous les jours avec un plaisir
nouveau.
Le facteur est l’homme du devoir. Sa mis
sion s’est singulièrement modifiée depuis
quelques années ; ce n’est plus seulement le
facteur qui passe, c’est le bureau ambulant
postal qui arrive. Il recouvre les valeurs ; il
paie les mandats ; il fait presque toutes les
opérations d’un bureau. Toujours aimable»
serviable, il fait à la ville ou au village les
petites commissions de ses clients et rend
autant de services qu’il le peut. ,
La situation du facteur, bien qu’améliorée»
est toujours modeste ; il rend service avec
désintéressement et lorsque l’année se ter
mine, c’est à qui le premier voudra avoir,
son calendrier. On ne lui doit rien, mais on
est heureux de profiter du nouvel an pour
lui témoigner sa reconnaissance.
L’Almanach du facteur a sa place fixée
aussi bien dans les châteaux, dans les mai
sons bourgeoises, dans les chaumières ou.
dans les fermes, et pendant 365 jours, pas
un jour ne se passe sans que l’on consulte
le calendrier de l’excellent homme qu’est le
facteur. Dans les budgets les plus modestes,
la première obole est pour lui.
Brave facteur, qui va par tous les temps :
le froid, la pluie, la neige, la glace ; toi qui
ne recules devant rien pour venir nous ap
porter les nouvelles les plus lointaines, on
ne peut te souhaiter qu’une chose : C’est
que les étrennes si méritées remplissent lar
gement ta petite escarcelle, en attendant que
la collectivité, meilleure mère, te fasse un
sort plus enviable et plus digne de ton dé
vouement.
Le Chien jeûneur
Le docteur Louis Rilhac, d’Estinac (Aube),
adresse à un journal cynégétique cette cu
rieuse lettre : |
« Je me permets de réclamer pour mon
chien « Ribeaud », courant griffon vendéen,)
la coupe du record du jeûne. Parti en voyage
le 12 août, j’enfermai par mégarde mon. 1 .
Chien dans le vestibule de U maison. H Y
5
P
, • A
(
A PARIS
ELECTIONS SENATORIALES
CLu 7 Janvier 1912
=
Paris, trois heures malin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
3
NEW-YORK, 3 JANVIER
G. JJ JOUR
errr
og
13
13
66
14
C. PSlCtDMT
14 —
14 08
66 3/4
14 62
BUREAU du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seul» chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
93
96
»/»
62
Une demande d’interpellation
LONDRES. 3 JANVIER
Cuivre Standard disp,
v — mars..
Amalgamat. Cop...
Fer
CHICAGO, 3 JANVIER
NEW-YORK, 3 JANVIER
Calés : baisse 5 à 20 points.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
==============
(O Pages)
5 Centimes
SSZEMRERaGESnsseRREREsaR/San
EDATEON M MA® — 5 Contimes
Administrateur * Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL. 10.17
AU HAVRE
@
(€5 Pages)
MoGKos
MME
Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Candidats Républicains de Gauche
Paul BIGNON, Député et Président du Conseil général, Maire de la
Ville d'Eu.
Henri GENESTAL, Vice-Président du Conseil général, Maire de la
Ville du Havre.
eereayeessesergg
B
Elections Sénatoriales
LE BLOC CLERICAL
Cuivre : Comptant, £ 63.10/- ; trois mois,
64.7/6.
Etain : Comptant, £191.-/-; trois mois,
£ 184.15/-.
Fer : Comptant, 50/9-/-; trois mois,
51/7 1/2.
Cotons : janvier, baisse 1 point ;
juillet, inchangé.
f
C. BU JOUR
C.PRECED
.Blé sur......
Mai
99 1/2
99 5/8
— <
Juillet....
9 3/8
94 5/8
Maïs sur
Mai
- ■ 63 1/4
63 1/2
• • » • .
Juillet....
63 4/4
63 4/2
Saindoux sur.
Mai
9 40
9 40
—
Juillet....
9 62
9 50
1ues
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Caillaux, président du Conseil,a conféré
assez longuement hier après-midi au minis-
tère de l’intérieur avec M. Cruppi, garde des
.sceaux.
Il a reçu ensuite M. Laurent, secrétaire gé
néral de la préfecture de police.
AU COMITÉ EXÉCUTIF
DU PARTI RADICAL
Le bureau du Comité exécutif du parti ra
dical et radical-socialiste publie une nou
velle note rappelant aux républicains corses
que M. Paul Doumer a été exclu du parti au
Congrès de Paris. *
Une seconde note appelle une vigilance
particulière au sujet des publications faites
actuellement sur l’histoire et les idées napo
léoniennes
LES AÉROPLANES MILITAIRES
M. Girod, député du Doubs, membre de la
Commission de l’armée et M. Dansette, dé
puté du Nord, viennent d’adresser à M. Mes-
simy,ministre de la guerre,la lettre suivante:
« Monsieur le ministre,
» Nous avons l’honneur de vous informer
que nous venons de déposer, sur le bureau
de la Chambre, une demande d'interpella-
lion sur les mesures que vous comptez
prendre pour conserver à la France la su
périorité incontestable qu’elle a acquise dans
le domaine de l’aviation et sur la nécessite
de demander au Parlement de voter les cré
dits qui s’imposent.
» Veuillez agréer, etc... »
D’après certains calculs, il ne resterait des
crédits affectés à l’achat d’aéroplanes que
huit cent mille francs, alors que les nations
voisines peuvent dépenser jusqu’à huit mil
lions.
LA LÉGION ÉTRANGÈRE
Une note Havas dément les bruits mis en
circulation par certains journaux allemands
au sujet de prétendus raccolages pour la
légion étrangère en Alsace-Lorraine.
Le nombre des candidats pour la légion
est très supérieur aux besoins et les bu-
reaux de recrutement refusent une très
forte proportion des volontaires qui se pré
sentent.
LES ACCIDENTS DE MONTCEAU-LES-
MINES
DUON.— La Cour de Dijon a rendu hier ses
arrêts contre les appels concernant les juge-
ments du Tribunal Correctionnel de Chalon-
sur-Saône dans les affaires des accidents de
Montceau-les-Mines.
Dans l’affaire de la poudrerie qui fit trois
victimes, le jugement du Tribunal de Châlon
a été confirmé.
M. Gérard, chef de poste, a été déclaré
coupable d’homicide par imprudence et con
damné à cinquante francs d’amende avec
sursis»
Le directeur des mines a été déclaré civi-
lement responsable.
Dans la seconde affaire (électrocution de
«l’ouvrier Labrune par un fil de haute ten
sion) le directeur des mines qui avait été
condamné à cinquante francs d’amende avec
sursis, a été acquitté, la faute ne lui étant
pas imputable.
Dans la troisième affaire (électrocution
d’un autre ouvrier) le jugement de Châlon a
été confirmé ; le directeur a été acquitté. _ 4
LA QUESTION MAROCAINE
Le Procès de la « Post »
Berlin. — Au cours d’un procès intenté à
la Post, le rédacteur en chef de ce journal a
affirmé de nouveau que M. de Kiderlen-
Wæchter avait manifesté à plusieurs person
nalités connues la volonté d’obtenir le Maroc
occidental.
Il offrit de produire des témoins.
D’autre part, M. de Kiderlen-Wæchter se
serait déclaré prêt à venir déposer, mais le
tribunal a renoncé à l’audition des témoins.
La Post a été acquittée.
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 3 janvier. — Une dépêche officielle
de Melilla annonce que le bivouac de Samar
a été attaqué hier soir.
Le colonel Cascajarès et trois soldats du
régiment de San-Fernandeo ont été légère
ment blessés.
Les ennemis ont été rapidement repoussés.
FIS DE GRÈVE
CLERMONT- Ferrand. — Dans une réunion
publique tenue hier soir, les mineurs de
Saint-Eloy-les-Mines ont décidé de reprendre
le travail dès ce matin, bien que l’ouvrier
dont le renvoi avait été le motif du conflit
n’ait pas été réintégré.
LES VOLS DE LA GARE DE CETTE
»
Cette. — De nouvelles arrestations se rap
portant aux vols de la gare ont été opérées
hier.
Quelques employés de la Compagnie du
Midi arrêtés au début de l'affaire, ont été
jugés en police correctionnelle et condamnés
à des peines variant de six mois à un an de
prison.
UNE MUTINERIE DANS
L’ARMEE ANGLAISE
PORTSMOUTH, 3 janvier. — On apprend que
dépités de ne pas obtenir de permission pen
dant toute la durée des vacances du nouvel
an, les soldats du camp de Longmoor, près
de Petersfield, s’assemblèrent le 31 décem
bre, après l’extinction des feux, près de leurs
baraquements, criblèrent de pierres deux
des officiers, proférèrent des cris contre
leurs officiers et sous-officiers et formèrent
finalement le carré, en chemise, baïonnette
au canon, puis repoussèrent et blessèrent
les sergents qui essayaient de rétablir l’ordre.
Un sergent fut atteint par un coup de feu.
C’est alors qu’un officier connu comme
excellent boxeur lança un défi au meilleur
boxeur de l’effectif mutiné.
Ce combat singulier fut accepté par l’un
des soldats.
Officiers et soldats formèrent le cercle.
L’officier administra à son adversaire des
coups de poing formidables qui le mirent
bientôt hors de combat.
Après la défaite, les soldats regagnèrent
leurs baraquements de fort méchante hu
meur.
M. TAFT ET M. ROOSEVELT
Washington. — Au cours des réceptions à.
la Maison Blanche, M. Taft a déclaré que la
candidature de M. Roosevelt à la présidence
ne l’empêcherait nullement de lutter vigou
reusement pour obtenir ce poste.
La Guerre Italo-Turque
Une Protestation Allemande
Francfort. — La Gazette de Francfort dé
clare apprendre de bonne source que l'am-
bassadeur d’Allemagne à Constantinople a
protesté par écrit auprès de la Porte contre
la fermeture des établissements de crédit
italiens.
LA RÉVOLUTION CHINOISE
Pékin, 3 janvier. — Les impériaux et les
insurgés s’entendent à l’amiable pour que
les impériaux évacuent Hankéou.
Les impériaux ont repris Tchang Tou et
marchent contre les rebelles de Laout
Chéou.
Nouvelles de la Chambre
Les Accidents sur l’Ouest-Etat
M. Fernand Engerand, député, avait de
mandé, par voie de question écrite au mi
nistre des travaux publics,de faire connaître
pour les périodes comprises entre le Aer jan
vier 1910 et le 1 er mars 1911 et entre le ier
mars et le 1 er novembre 1911, quel a été le
nombre des machines et wagons détruits ou
détériorés dans les divers accidents, dérail
lements ou tamponnements survenus sur le
réseau racheté de l’Ouest. Le ministre des
travaux publics répond par la publication
suivante à l’ Officiel.
Du 1 er janvier 1910 au 1er mars 1911, les
accidents de l’O u est-Etat ont causé la des-
truction de 1 machine, 1 tender, 40 voitu
res, 76 wagons, la dérioration de 29 ma
chines, 15 tenders, 96 voitures, 138 wagons.
Du 1 er mars au 1 er novembre 1911, il a été
détruit, par suite d’accidents, 4 voitures et
19 wagons ; 5 machines, 3 tenders, 43 voitu-
res, 19 wagons ont été détériorés.
Donc MM. Louis Brindeau et Louis Ques-
nel n’ont point les idées socialistes ou so
ciales deM. Urbain Falaize. Nous en trou
vons le nouvel aveu dans le Havre-Eclair.
Et c’est pourquoi notre confrère — qui
voudrait s’en faire accroire et se poser en
notre ville comme le protagoniste du « ré
formisme social » — s’empresse de défendre
les candidatures sénatoriales de MM. Louis
Brindeau et Louis Quesnel.
Pour si contradictoire qu’elle paraisse, la
conduite du Havre-Eclair n’est point pour
nous surprendre. Ajouterons-nous qu’elle
est. au fond, très logique ? Parfaitement !
Toutes les fois, en effet, qu’il s’est agi de
combattre les candidatures de défense et
d’action républicaines et la politique qu’elles
représentent, le Havre Eclair leur a fait
grief de sacrifier les questions économiques
et sociales aux questions politiques.
Et toutes les fois que les républicains de
gauche ont proposé des lois en faveur de la
classe ouvrière, on a vu les amis du Havre-
Éclair combattre ces lois, sans merci. Nous
n’en voulons pour preuve que les votes de
ses candidats MM. Louis Brindeau et Louis
Quesnel, dont nous avons publié naguère
la très suggestive nomenclature.
Singulière destinée vraiment que celle
de notre confrère !
Lui qui s’efforce de se donner toujours,
auprès de la classe ouvrière, les allures les
plus avantageuses, n’est-il pas perpétuelle
ment condamné à défendre les candidatures
les plus obstinément conservatrices, les
plus résolûment rétrogrades ?
Mais après tout cette attitude lui est-
elle si pénible ? N’est-elle point de sa part
simple habileté ? Et cette habileté n’est-
elle pas, au surplus, dépensée en pure
perte puisque les républicains sont dès
longtemps fixés sur la véritable qualité du
socialisme, du « réformisme » de notre
confrère ?
La véritable formule en a été donnée par
M. de Mun ; elle a été répétée par l’un de
ses disciples préférés, M. Raoul Ancel, dont
le « réformisme » allait jusqu’à nous pro
poser un type de société semblable en tous
points à celle dont on se plaignait si fort
avant la Révolution française. Ce que le
Havre-Eclair souhaite, et ce que voulait le
plus illustre de ses amis n’est point autre
chose que le socialisme chrétien, — c’est
à dire une organisation placée sous l'auto
rité directe de l’église catholique.
Et pour ce qui est de l’esprit « libéral »
dont les théoriciens du socialisme chrétien
font si grand étalage, nous savons ce qu’il
en faut penser.
C’est à M. Raoul Ancel, candidat qui se
disait alors républicain indépendant, c’est
à M. Raoul Ancel qu’échappait, en 1889, à
Montivilliers, l’aveu que, suivant lui, le
meilleur régime pour la France serait la
royauté.
C’est M. Raoul Ancel qui, en cette même
année.menait campagne contre la loi sur les
accidents du travail. Suivant lui encore, les
ouvriers industriels, seuls intéressés dans
la question, devaient « trouver dans la mu
tualité chrétienne une plus réelle satisfac
tion de leurs désirs ». Quant aux ouvriers
des campagnes, ils devaient « s’en rappor
ter à la bienveillance de leurs patrons, tou
jours disposés à leur tendre une main se-
courable ».
Vraiment, on n’est pas plus féodal.
Les socialistes chrétiens ne manqueront
pas de dire que, depuis ce temps-là, ils
ont changé d’avis et que, par exemple, cer
tains d’entre eux, même au Havre-Eclair,
ont défendu la loi sur les retraites ouvriè
res.
N’est-ce point avouer, tout ensemble, que
les réformes ont dû leur être arrachées mal
gré eux ?
Et puis, la récente soumission du Sillon
n’est-elle point significative ? M. Marc San-
gnier n‘écrivait-il pas au Pape :
« Je ne doute pas que mes amis, suivant
mes conseils, n’imitent mon exemple, et
après avoir dissous l’Union pour l’éducation
civique et le Comité démocratique d’action
sociale, ne cèdent leur place aux évêques
et ne leur abandonnent complètement la for
mation des sillonnistes catholiques. »
Etait-il permis aux amis de M. Urbain
'falaize d’abdiquer plus complètement entre
les mains des évêques ? Et ce sont eux qui
viennent par l’organe de M. Urbain Falaize
revendiquer le droit de « penser libre
ment » ?
S’il était nécessaire de dissiper l’équi
voque créée à plaisir par le Havre-Eclair en
ce qui concerne son action « réformiste »,
s’il importait de préciser la besogne qu’il
poursuit et de montrer jusqu’à quel point
MM. Louis Brindeau et Louis Quesnel,
ayant l’investiture du Havre-Eclair, se font
aujourd’hui les continuateurs de MM. Ancel
et de Monfort, il convient aussi de relever
une erreur commise par notre confrère et
qui ne peut qu’être volontaire,— ce dont il
n’y a point lieu de le féliciter.
Ne dit-il pas : « Depuis dix ans, un Bloc
qui va du bourgeois Bignon à l’antipatriote
Hervé, en passant par le raaical Pelletan et
le socialiste Jaurès, s’est donné oour mot :
d’ordre d’opprimer une catégorie de Fran
çais. »
Sans vouloir justifier à nouveau les lois
d’émancipation votées par la majorité répu-
blicaine, lois rendues nécessaires par l’en-
vahissement des congrégations placées en
dehors de la loi civile et de la loi naturelle,
sans insister sur ce qu’a de surprenant, de la
part d’ultramontains, leur prétention à don
ner aux républicains des leçons de libéra
lisme et leur audace à revendiquer à grands
cris une liberté de conscience dont ils jouis
sent pleinement, — comment ne point sou-
ligner cette accusation perfide par laquelle
des républicains comme MM. Genestal et
Bignon se trouvent assimilés à l’anti
patriote Hervé, eux qui, durant toute leur
longue existence politique, ont toujours
condamné les doctrines révolutionnaires,
les théories collectivistes et protesté de
toutes leurs forces contre l’hervéisme et les
sans-patrie ?
La rupture n’est-elle pas faite ouverte
ment et depuis longtemps entre la majorité
républicaine et les unifiés ?
Et que penser d’un pareil procédé de po
lémique ?
Hippolyte FÉNOUX.
wsoaast
40222
Nouvelles Politiques
A la présidence du Conseil
M. Caillaux, président du Conseil, a reçu,
dans la matinée d’hier, M. Jules Cambon,
ambassadeur de France à Berlin.
Le président du Conseil a reçu hier matin
M. Aubriot, député de la Seine, qui l’a entre
tenu des incidents qui se sont produits à
propos du déménagement de M. Cochon.
M. Caillaux a invité M. Aubriot à aller voir
M. Laurent, secrétaire général de la préfec
ture de police, qui a reçu des instructions
au sujet de cette affaire.
M. Caillaux avait refusé de recevoir M.
Cochon, qui accompagnait M. Aubriot.
L’ACCORD FRANCO-ALLEMAND
La « Gazette de l’Allemagne du Nord »
et la Commission du Sénat
La Gazette de T Allemagne du Nord publie
une note officieuse affirmant, contrairement
aux déclarations attribuées par la presse à
M. de Selves à la Commission du Sénat, re
lativement à l'intention exprimée par M. de
Kiderlen-Wæchter d’occuper Mogador, que
pareille intention ou demande nont jamais
été exprimées.
Il a été dit, écrit l’organe de la chancellerie,
dans les comptes rendus des séances de la Com-
mission du Sonat français, publiés par la presse,
que le secrétaire d'Elat aux alvaires étrangères
avait, au cours de ses conversations avec l'am-
bassadeur de France, demandé l’occupation de
Mogador. Nous sommes autorisés à déclarer
qu’une telle demande n’a jamais été formulée.
La majorité de la presse allemande re
produit ce démenti sans commentaires.
Le Lokal-Anzeiger, toutefois, dont on a fort
remarqué le caractère officiel pendant toutes
les négociations marocaines, accueille avec
satisfaction ce démenti officiel et regrette
qu'une partie de la presse allemande se soit
basée sur les allégations françaises contre le
secrétaire d’Etat.
La Tœglische Rundschau ne peut s’empêcher
de constater que ce démenti vient un peu
tard, tout en l’enregistrant avec satisfaction.
La Post seule, dont les violentes attaques
contre M. de Kiderlen-Wæchter et mê
me
contre l’empereur furent en Allemagne fort
sévèrement jugées, n’est pas satisfaite :
Aujourd’hui enfin, la Gazette de l’Allemagne du
Nord, vient apporter un démenti à l’affirmation du
ministre français. Mais cette note ne nous donne
pas la clef de l’énigme. Tout au contraire on ne
veut pas brutalement déclarer à la Wilhelmstrasse
que M. de Selves n’a pas dit la vérité. « On » —
pour le dire en deux mots — a menti. Nous avons
heureusement les Dernières nouvell s de Munich,
toujours informées d’excellente source, qui ont
publié un premier démenti où il fut déclaré que
M. de Kiderlen-Wæchter ne parla jamais « sérieu
sement » d’une occupation de Mogador.
C’est à cette première version que se rallie
le journal pangermaniste :
« Pas sérieusement », s’écrie-t-il. Cela veut dire
que M. de Kiderlen-Wæchter en a parlé, mais en
plaisantant. Une petite plaisanterie diplomatique
que M. Cambon a eu le tort de prendre au sérieux.
C’est une regrettable plaisanterie. Jusqu’ici aucun
diplomate, ni allemand ni étranger, ne s’était per
mis de plaisanter au cours d’une négociation dont
dépend la paix ou la guerre. C’est la manière de
M. de Kiderlen-Wæchter.
u GUERRE ITALO-TURQUE
Deux journalistes italiens essaient de
pénétrer dans le camp turc
Deux journalistes italiens qui se trouvent
en ce moment à Tripoli ont conçu le projet
de pénétrer dans le camp turc et ils sont ac
tuellement en train de faire des démarches
dans ce sens.
Ils ont interressé à leur entreprise plu
sieurs officiers français, entre autres le gé
néral Pistor, commandant les troupes fran
çaises en Tunisie.
Les journalistes italiens espèrent que les
Turcs feront droit à leur demande. Les offi
ciers turcs ont, en effet, toujours repoussé
avec énergie le reproche qu’on leur a adressé
d’avoir inspiré les atrocités commises contre
des soldats italiens ; ils prétendent même
avoir promis aux Arabes une somme de
cent francs pour chaque soldat italien qui
serait fait prisonnier. La meilleure manière,
pour les Turcs, de démontrer la vérité de
ces assertions est de permettre aux journa
listes italiens de se mettre en communica
tion directe avec les prisonniers italiens du
camp turc, qui sont au nombre de cinq.
Les journalistes en question désirent, en
outre, transmettre à ces prisonniers les of
frandes et les cadeaux recuillis à leur inten
tion par les dames italiennes.
Dans les dépêches qu’ils adressent aux
journaux de Rome, les journalistes italiens
expriment donc l’espoir de voir leur deman
dé accueillie Dar les autorités turques...
Jeudi 4 Janvier 1912
» Fr.
6 Fr.
10
22 »
40 »
de France
Rédacteur en Chef, Gérant
Adresser tout ce qui concerne la Rédacton
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TALAPHOHE : I. Fmmi, F 14.80; Rédaction, % 7.60
Le Havre. la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme j
Autres Départements............
_— •• » 20 Fr.
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
HIPPOLYTE FÉNOUX
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Ua Am 1
Union Postale
NOS COLONIES
Le Budget de l’Afrique équatoriale pour 4912
La situation de la Nouvelle-Calédonie est
nettement analysée dans l'exposé des motifs
du projet de budget des recettes et dépenses
du service local pour 1912, présenté au Con
seil général, à l’ouverture de la session bud
gétaire, par le gouverneur, M. Jules Richard.
Cet exposé se félicite, dans les termes sui
vants, de l’amélioration générale des condi
tions économiques et financières de la co
lonie :
La création des hauts fourneaux de la pointe
Doniambo, immédiatement suivie de la construc
tion d’autres usines de fusion du minerai calédo
nien, à Tao et à Thio, a déterminé une importa
tion de matériel, de matières premières et de
main-d’œuvre expliquant pour une large part le
relèvement des recettes, notamment des recettes
douanières : cet effort si intéressant pour l’avenir
de la Nouvelle-Calédonie a fait entrer le pays dans
une ère d’activité industrielle durable et le mêle
ce plus en plus à la vie des échanges avec l’exté
rieur.
Le mouvement de la navigation a été le premier
corollaire de cet heureux aménagement des for
ces productrices de la colonie : par ailleurs, la
formation de nouveaux chantiers, amenant une
hausse des salaires, a inflné sur les droits de con
sommation qui présentent des plus-values à peu
près générales.
Dans le même temps, les travaux de la section
du chemin de fer (Dumbéa-Païta) se sont poursui
vis, constituant un élément appréciable de reprise
d’activité économique : les études pour le prolon
gement de la voie préparent dès à présent de nou
velles étapes à cette marche en avant.
Enfin l’introduction de près de huit cents immi
grants javanais a assuré à l’agriculture, pour une
période de trois à cinq années, une main-d’œuvre
stable et a remédié, dans une large proportion, à
l’insuffisance de la main-d’œuvre locale dont se
plaignent les colons.
L’exposé en vient ensuite à la situation
financière.
Le projet de budget de l’exercice 1912, déclare-
t-il, s’élève en recettes et en dépenses à 4,233,3'50
francs, en augmentation de 336,021 fr. 36 sur le
budget de l’exercice 1911.
C’est la première fois que la colonie assume par
elle-même un pareil effort financier. Il nous faut
remonter à 1901 et 1902 pour trouver des budgets
de cette importance, mais d’une part, la subven
tion métropolitaine atteignait alors ou dépassait
600,000 francs ; d’autre part, il importe, pour éta
blir une comparaison sincère, de dégager des bud
gets antérieurs des opérations financières et des
comptes spéciaux comme celui de l’octroi de mer
qui ne figure plus depuis le Aor juillet 1909 au
budget du service local.
Le gouverneur termine son exposé en dé
clarant qu’il s’est efforcé de proportionner
les charges de la colonie à ses ressources
vitales.
n’observe cette froide réserve à l’égard de M.
Taft que pour faire plaisir à l’ancien prési.
dent.
Ces bizarres commentaires donnent un®
idée de l’état d’esprit qui règne actuellement
dans les cercles politiques .de Washington,
grâce à la campagne présidentielle.
Contre le Mormonisme
Une vigoureuse campagne contre les mor
mons vient d’être décidée par un Comité de
dames de New-York Ces dames ont pour but
principal d’obtenir d’un des partis qui entre-
ront en lutte pour la prochaine élection à la
présidence, l’insertion dans son programme
d’une clause impliquant la suppression du
mormonisme.
Miss C. Mason/qui fait partie de la ligue
nouvelle, et qui s’est livrée à une enquête
spéciale dans l Ulah, prétend que les mor
mons s’attachent à convertir à leur doctrine
des jeunes femmes appartenant à toutes les
classes du monde. Elles sont dirigées sur
Liverpool, où les mormons ont une sorte de
quartier général européen, et de là, on les
expédie en Amérique.
Miss Ms son prétend qu’en ces derniers
temps on a célébré tellement de mariages
polygamiques de jeunes hommes et femmes
âgés de vingt à trente ans que, même si on
interdisait immédiatement toute union nou
velle, l’institution serait assurée de durer
encore un demi siècle.
BULLETIN MILITAIRE
Le Téléphone abord
À l’instar des navires de la marine de
guerre anglaise et des cuirassés brésiliens
construits en Angleterre, le cuirassé à tur
bines Voltaire, portant pavillon du vice-
amiral Boué de Lapeyrère, commandant en
chef de la première armée navale, va rece
voir en essai un réseau téléphonique avec
câble central du type employé en Angle
terre. Un réseau semblable sera prévu pour
les navires actuellement en construction ou
en projet.
INFORMATIONS
-8
ANGLETERRE
La Mort d’un Fils de Dickens
M. Alfred Tennyson Dickens, fils du célè
bre romancier, est mort subitement à New-
York d’un embarras gastrique, au retour
d’une tournée de conférences dans l’Ouest.
Il avait soixante six ans.
M. Alfred Dickens avait émigré en Austra
lie en 1865, cinq ans avant la mort de son
père,-et était rentré en Angleterre l’an der
nier pour faire une série de conférences sur
la vie et les œuvres du grand écrivain. Ses
conférences avaient été très goûtées en Aus
tralie, en Angleterre et aux Etats-Unis ; elles
abondaient en réminiscences intéressantes.
Il était convaincu que son grand-père avait
été. l’original dont s’était inspiré son père
pour créer le type de Micawber de David Cop
perfield.
Un seul fils de Dickens survit à cette
heure, M. Henry-Fielding Dickens, âgé de
soixante-quatre ans.
Un autre de ses fils, le plus jeune, Edward
Bulwer Lytton Dickens, fut membre du Par
lement de la Nouvelle-Galles du Sud et mou
rut à Sydney à cinquante et un ans. Il avait
été l’associé, dans une affaire commerciale,
de son frère aîné qui vient de mourir.
ALLEMAGNE
Un officier criminel
A Francfort-sur-Oder, un employé d’one
fabrique de meubles, nommé Hedrich, a été
tué à coups de revolver par le capitaine de
réserve von Knobloch.
Ce dernier avait demandé à voir des meu-
bles lui ai
ppartenant, qu’il avait jadis donnés
en garde à cette maison et Hedrich avait été
chargé de les lui montrer.
Le drame reste inexpliqué. Une discussion
aurait éclaté entre les deux hommes et le
capitaine, après avoir frappé à coups de pied
l’employé, aurait sorti un revolver et fait
feu sur lui à deux reprises, l’atteignant au
cœur. Le meurtrier fut arrêté quelques —5
tants après et un détachement d’agents
le protéger contre la foule qui voulait le
cher.
La voiture qui l’emmenait fut lapidée.
ins-
dut
lyn-
ETATS-UNIS
L'ambassadeur de France et la
Maison-Blanche
D'après les informations du Morning Post,
de Londres, on a beaucoup commenté à
Washington, le fait que l’ambassadeur de
France, M. Jusserand, ait choisi l’époque des
fêtes du nouvel an pour faire une excursion
à Panama et n’ait point, par conséquent,
paru à la tête du corps diplomatique, en sa
qualité de doyen, à la réception du 1er jan
vier à la Maison-Blanche. C’est l’ambassa
deur d’Angleterre, M. Bryce, qui l’a remplacé
comme doyen à cette occasion.
Les petits potins vont leur train dans les
cercles de Washington et l’on prétend expli
quer l’incident par l’intimité existant entre
M. Roosevelt et l’ambassadeur de France,
lequel appartenait à qu’on appelait le
« tennis cabinet » — petit groupe d’élus avec
lesquels l’ancien président se livrait à ce
sport dans la cour de la Maison-Blanche.
En ce moment où les rapports sont très
tendus entre le président et son prédéces
seur, les partisans de l’un et de l’autre sont
assez portés à prendre ombrage des moindres
faits et gestes même des diplomates étran
gers, pouvant trahir une sympathie pour l’un
ou l’autre des deux adversaires. C’est ce qui
a déterminé ces jours derniers des représen
tants des puissances à s’abstenir de prendre
part au banquet de la paix à New-York, dans
l’atmosphère duquel on sentait planer l’aigre
controverse Taft-Roosevelt sur les traités
d’arbitrage. . .
Les amis de M. Taft prétendent que M. Jus
serand n’aurait pas été absent de Washington
à l’époque de la signature de ces traités et de
la réception du nouvel an si M. Roosevelt
avait été encore au pouvoir, D’avres eux, 1
L’Évasion du Capitaine Lux
Les bruits répandus par la presse alleman-
de relativement à la complicité d’un profes-
seur de français dans l’évasion du capitaine
Lux sont absolument dénués de fondement.»
Les journaux berlinois annonçaient hier
matin que ce protesseur avait quttté Glatz U
veille du jour où l’on a constaté la dispari-
tion du capitaine. Ce professeur n'habitait
point Glatz d’une façon constante. Professeur
à l’école Duffort de Frankenstein, il venait à
Glatz deux fois par semaine donner quelques
leçons.
Au moment des vacances de Noël, ses le-.
çons cessèrent naturellement et c’est ce qui
permit aux journaux d’établir une relation
entre l’évasion du capitaine Lux et l’absence
du jeune homme.
Le nom de ce professeur est Vernot. Il est
sous-officier d’infanterie. Il a servi dans une
garnison de l’Est.
*
* #
D'autre part, un télégramme de Breslav
au Berliner Tageblatt annonce que le profes
seur français Vermot, soupçonné d’avoir fa
vorisé la fuite du capitaine Lux, vient d’être
arrêté à Frankemstein.
Le Calendrier des Postes
Chez les facteurs, c’est une ancienne tra
dition, une tradition respectée : à la fin de
l’année qui se termineet à l’aube de celle qui
commence, ils distribuent leurs modestes
calendriers à tous leurs clients. .
A Rennes, en Bretagne, une vaste impri
merie en prépare depuis grand nombre d’an
nées, la carte qui sert de souhait de bonne,
année au brave facteur. Cette imprimerie;
qui comprend presque tout un quartier de
Rennes, occupe près d’un millier d’ouvriers,
et d’ouvrières. |
Dans la ville, la distribution du facteur ,
passe quelquefois inaperçue, mais maigre
cela, à heure fixe, chacun va faire méthodi
quement la levée de sa boîte. On no con
naît pas toujours le facteur, mais on
l’aime quand même et on surveille son pas
sage,
il en va autrement dans les campagnes et
dans nos banlieues. Le passage du facteur
est une pendule automatique qui marque
une heure fixe de la journée. Qu’il ait ou
non une correspondance, on l’attend, on le
voit arriver tous les jours avec un plaisir
nouveau.
Le facteur est l’homme du devoir. Sa mis
sion s’est singulièrement modifiée depuis
quelques années ; ce n’est plus seulement le
facteur qui passe, c’est le bureau ambulant
postal qui arrive. Il recouvre les valeurs ; il
paie les mandats ; il fait presque toutes les
opérations d’un bureau. Toujours aimable»
serviable, il fait à la ville ou au village les
petites commissions de ses clients et rend
autant de services qu’il le peut. ,
La situation du facteur, bien qu’améliorée»
est toujours modeste ; il rend service avec
désintéressement et lorsque l’année se ter
mine, c’est à qui le premier voudra avoir,
son calendrier. On ne lui doit rien, mais on
est heureux de profiter du nouvel an pour
lui témoigner sa reconnaissance.
L’Almanach du facteur a sa place fixée
aussi bien dans les châteaux, dans les mai
sons bourgeoises, dans les chaumières ou.
dans les fermes, et pendant 365 jours, pas
un jour ne se passe sans que l’on consulte
le calendrier de l’excellent homme qu’est le
facteur. Dans les budgets les plus modestes,
la première obole est pour lui.
Brave facteur, qui va par tous les temps :
le froid, la pluie, la neige, la glace ; toi qui
ne recules devant rien pour venir nous ap
porter les nouvelles les plus lointaines, on
ne peut te souhaiter qu’une chose : C’est
que les étrennes si méritées remplissent lar
gement ta petite escarcelle, en attendant que
la collectivité, meilleure mère, te fasse un
sort plus enviable et plus digne de ton dé
vouement.
Le Chien jeûneur
Le docteur Louis Rilhac, d’Estinac (Aube),
adresse à un journal cynégétique cette cu
rieuse lettre : |
« Je me permets de réclamer pour mon
chien « Ribeaud », courant griffon vendéen,)
la coupe du record du jeûne. Parti en voyage
le 12 août, j’enfermai par mégarde mon. 1 .
Chien dans le vestibule de U maison. H Y
5
P
, • A
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