Presse et revues
2 pages
Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1944-01-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 janvier 1944 14 janvier 1944
Description : 1944/01/14 (N1291). 1944/01/14 (N1291).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638814x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
REDACTION - ADMINISTRATION
112. boul de Strasbourg, 112
Tél. 65.91 Ch. Post. Rouen 73.68
ANNONCES à nos Bureaux et
• Paris, Ag. Havas, 62, r. Richelieu
IMPRIMERIE COMMERCIALE
21, quai George-V. Tél. 42.85
N° 1.291
VENDREDI
14
JANVIER
1944
Le privilège
des caractères
supérieurs
Au début de cette semaine, on
exposait ici, une sévère étude sur la
Troisième République de M. Léon
Emery, ci-devant « intellectuel anti
fasciste ”, membre de la Ligue de
l’Enseignement et, pour tout dire, un
des cerveaux dont s’honorait la gau
che. Ce dernier titre, pense-t-on, est
de nature à faire réfléchir toute une
fraction de l’opinion qui ne saurait
plus arguer du silence de ses maîtres
traditionnels.
M. Emery, contrairement à d’au
tres augures, ne s’est pas arrêté de
penser aux alentours de 1940. Anti-
belliciste à un moment où cette atti
tude avait une signification, il donne
aujourd’hui, avec le même courage,
son sentiment sur la situation poli
tique.
Laissons de côté ses vues s.ur les
problèmes intérieurs puisque aussi
bien- ils passionnent les Français
moins que les questions internatio
nales. Mais devant celles-ci, M. Eme
ry, selon un important article qu’il
a publié dans un hebdomadaire de
Paris, estime qu’on ne peut pas se
dispenser de prendre parti. « Est-il.
par exemple, sans importance que
l’Europe soit ou non bolchevisée ?...
Si tous les Français avaient pris
position nette en faveur de la colla
boration et s’il n’y avait pas eu de
dissidence africaine, croit-on que la
situation serait la même ? La France
reste un élément secondaire, mais
non négligeable, de l’immense partie
engagée. Dès lors, elle ne peut se
dispenser de savoir ce qu’elle veut. »
Ceci posé M. Emery cherche les
conditions les plus favorables à l’in
térêt français et il dit. en substance.
1° La France a besoin de paix.
Or, « une défaite de l'Allemagne
aurait toute chance de conduire à
une nouvelle guerre mondiale entre
de pseudo-alliés qui ne se sont rap
prochés que par le danger commun
et dont tous les intérêts s’opposent...
Ou bien la France serait vouée au
communisme. »
Dans les deux cas, l’intérêt de
notre pays est donc du côté de l’Alle
magne.
2° La France « a besoin de trouver
les moyens de se relever ». Inutile
de compter sur la générosité : une
telle politique n’a jamais existé.
Or, « une Russie dominant l’Eu
rope, qu’aurait-elle à faire de nous,
et que pourrions-nous lui fournir ? »
Quant aux Etats-Unis « ils ne pour
raient accorder que dédain à une
France réduite au rôle d’un très se
condaire protectorat du dollar... »
« Avec une Allemagne chargée sur
le continent des plus lourdes tâches
d’organisation, le rapport des forces
et des intérêts serait beaucoup plus
saisissable. »
3° La France « a besoin de vivre
dans le climat vital d’une civilisation
de qualité ».
« Que la Russie, née d’hier et
formée pour moitié de tribus primi
tives, soit étrangère à cette civili
sation, on s’étonne d’avoir encore à
le démontrer. Mais c’est tout aussi
vrai des Etats-Unis puérils et som
maires, voués à l’idôlatrie de la ma
chine. du rendement, de la richesse. »
L’Europe n’est quelque chose que
si elle prolonge l’œuvre conjointe de
la France, de l’Allemagne, de l’Ita
lie. de l’Angleterre. »
Et voilà où en arrive, par la ri
gueur d’une raison loyale, un homme
dont la qualité de l’intelligence et
l’intégrité ne sauraient être mises en
question. Croit-on qu’il n’en a pas
coûté à' un vieux républicain anti
fasciste de « reconsidérer » à ce
point sa position ?
C’est précisément Je privilège des
caractères supérieurs de rechercher
et d’accepter la lumière quand elle
vient. J.-L. K.
L’élimination de M. Massigli
semble avoir été décidée
à Alger
TANGER, 12 janvier.
On mande d'Alger :
M. Massigli, commissaire aux Af
faires étrangères a été l’objet de vives
attaques au cours des débats budgé
taires à l'Assemblée Consultative. En
effet, en réponse aux communistes qui
exigeaient l’épuration des services di-
plomatiques dissidents à l’étranger, M.
Massigli a déclaré que l’éviction des
diplomates ayant exercé des fonctions
pour le compte du gouvernement du
Maréchal Pétain, ne pouvait frapper
que les chefs mais non les fonction
naires subalternes Cette explication, ré
pétée à différentes reprises, a été
accueillie chaque fois par un silence
glacial.
A l’issue de la séance, les commu
nistes et plusieurs autres membres de
l'Asscmblée, se sont réunis pour dis
cuter le cas de M. Massigli, dont l’élimi
nation semble avoir été décidée. On lui
reproche en effet des tendances trop
modérées et on estime que son éloigne
ment ne saurait se faire attendre.
M. Victor Base h assassiné
M. Victor Basch a été assassiné à coups
de mitraillette dans une localité de l'Ain.
Sur le front de l’Est I DURS
COMBATS
à l’Ouest de Novograd et de Sarny
13 Janvier. — Le Haut Commandement |
des forces armées allemandes communique : '
Au Nord-Est de Kertch, de nouveaux et |
puissants assauts des Bolcheviks ont échoué. |
Après une violente préparation d’artil- I
lcrie, l’ennemi est passé à l’attaque sur un I
front étroit, contre la tête de pont de |
Nikopol. A l’issue de combats acharnés, |
qui ont duré toute la journée, nos troupes |
ont remporté un succès défensif complet.
Continuant leurs attaques au Sud-Ouest
de Dniepropetrovsk, les Bolcheviks ont été |
à nouveau repoussés et ont subi des pertes.
A l’Ouest de Kirovograd, les attaques
soviétiques, menées par de puissantes forces |
d’infanterie et de chars, ont repris hier. |
Elles ont été repoussées au cours de contre- i
attaques. Quelques pénétrations ont été |
verrouillées.
Au Sud-Ouest de Tcherkassy, les actions 1
locales soviétiques sont restées infructueuses. |
Dans la région de Pogrebichtche, nos |
contre-attaques ont fait, hier encore, des ।
progrès notables. Vingt chars soviétiques
ont été détruits.
A l’Ouest de Berditchev, plusieurs assauts
bolcheviks ont échoué. Dix-neuf chars enne
mis et dix-sept canons ont été détruits an
cours d’une contre-attaque.
Dans la région, à l’Ouest de Novograd- |
Volynsky et à l’Ouest de Sarny, nos trou-I
pes livrent de durs combats aux forces
ennemies qui avancent.
A l’Ouest de Retchitsa, les Soviets ont l
La protection
des populations côtières
PARIS, 13 janvier.
Devant l’intensité des bombarde
ments auxquels sont soumises certai
nes régions côtières, le Gouvernement
vient de prendre les mesures suivan
tes :
Par délégation spéciale du Chef du
Gouvernement, ministre secrétaire
d’Etat à l’Intérieur, et du ministre
secrétaire d’État aux Finances, les
préfets des départements intéressés
sont autorisés à prendre immédiate
ment toutes mesures utiles pour as
surer la protection des populations
civiles françaises menacées.'
Ils sont notamment autorisés à
accorder aux familles nécessiteuses
des facilités spéciales pour se mettre
à l’abri.
Des informations suivant lesquelles
un ordre d’évacuation obligatoire,
pour l’ensemble de ces populations,
aurait été donné, sont entièrement
inexactes.
500 avions anglo-américains
abattus en onze jours
BERLIN, 12 janvier.
Les Anglo-Américains, dit-on dans les mi
lieux militaires de Berlin, ont perdu, dans
les onze premiers jours de 1944, 500 appa
reils, ce qui signifie la perte de 4.000 hom
mes appartenant au personnel volant.
Une nouvelle arme antiaérienne
La forte proporticn de bombardiers
américains abattus lors de leur dernier
raid sur l’Allemagne, permet de pré-
sumer qu’avant l’intervention des chas
seurs, des avions torpilleurs allemands
une arme particulièrement efficace de
la défense antiaérienne allemande avait
agi, arme sur le caractère de laquelle
les milieux officiels allemands gardent
jusqu’à présent le plus complet silence
EN QUELQUES LIGNES
H BERLIN. — Dix millions de tonnes de
béton ont été utilisés pour la construction
du « Mur de' l'Atlantique ». Si l’on avait
voulu transporter en une seule fois cette
quantité de béton à pied d’œuvre, la file de
camions nécessaire aurait fait une fois et
demie le tour de la terre.
M LONDRES. — Le service d’information
britannique annonce que le vice-maréchal
de l’air Sir Keitch Park, commandant en
chef des forces aériennes de l'île de Malte,
vient d'être nommé commandant en chef des
forces aériennes du Moyen-Orient.
■ SOFIA. — L’agence télégraphique bul
gare dément catégoriquement toutes les infor
mations publiées par certains journaux et
agences étrangères concernant de prétendus
troubles en Bulgarie
IM AGRAM — Poursuivant leur campa
gne contre les partisans, les troupes alleman
des se sont emparées de la ville de Yayze,
ancien siège du gouvernement des partisans
en Bosnie Occidentale, et ont définitivement
nettoyé l’île de Kercula, en Dalmatie cen
trale.
N WASHINGTON, — Hopkins, conseiller
intime du président Roosevelt et qui a été
surnommé « Le Raspoutine des Etats-Unis »,
est fortement grippé.
L'ÉTAT ACTUEL DES FORCES NAVALES
DANS LE PACIFIQUE
Lo contre-amiral Brüninghaus, dans la
"Kœlnische Zeitung", consacre un long ar
ticle aux forces navales dans le Pacifique.
Il évalue à quinze les navires de bataille
modernes en service du côté américain au
début de la guerre contre le Japon. Le
programme des constructions prévoyait six
cuirassés de 35.000 tonnes et six de
45.000. On envisageait également la cons
truction de cinq unités d’un tonnage encore
supérieur, qui furent abandonnées an profit
de constructions plus rapides. Parmi les
35.000 tonnes prévues, le "Washington” et
le “North Carolina" faisaient déjà leurs
essais. Quatre du même type ("South Da
kota”, "Massachusetts”, “Indiana” et "Ala-
bama") ont été mis en service depuis le
début de la guerre. On ne sait pas exacte
ment où en sont les six 45.000 tonnes,
renouvelé, hier, leurs violentes attaques.
De durs combats sont en cours.
Dans la région de Vitebsk, de nouvelles
tentatives de percée bolcheviques, ayant
leur centre de gravité au Nord-Ouest de
la ville, ont échoué devant la résistance
opiniâtre de nos troupes. Les Soviets ont
perdu dans cette région 42 chars.
Au Nord-Ouest de Nevel, de violentes
attaques soviétiques, menées par de l’in
fanterie et des chars, ont été repoussées.
Quelques pénétrations ont été verrouillées
et quatorze chars ennemis ont été détruits.
De puissantes formations de la Luft-
waffe, composées d’avions de combat et
d’avions de bataille, sont intervenues dans
les dures actions défensives des régions
de Kirovograd. Berditchev et Vitebsk.
Cinquante avions ennemis ont été abat
tus.
Le S.S. untersturmfuehrer Wittmann,
d’une division blindée de S.S., a détruit,
le 9 janvier, sur le front de l’Est, avec
son char « Tigre », son soixante-sixième
char ennemi.
En Italie méridionale, dans le secteur
Ouest, l’ennemi a étendu ses attaques au
secteur situé au Nord de Venafro. Des
assauts, lancés après une violente pré
paration d’artillerie contre nos positions
situées sur les hauteurs, ont été repous-
sées. L’ennemi a subi de lourdes pertes.
Deux pénétrations locales ont été ver
rouillées. A l’extrême pointe de l’aile
Ouest, on annonce des combats d’avant-
postes sur le Garigliano. De l’aile Est, on
signale un coup de main de nos corps-
francs, couronné de succès.
Le ravilaillement des réfugiés
dans les commUOS d'accueil
est améloré
VICHY, 12 janvier.
Actuellement, il y a en France environ
800.000 réfugiés nationaux, réfugiés de
zones inhabitables et évacués par ordre
Leur situation alimentaire pose un problè
me important. Afin d’améliorer cette si-'
tuation, dès leur arrivée dans les com
munes d’accueil, où ils ne disposent plus
de leurs stocks familiaux et perdent, en
outre, pour la plupart, le bénéfice des sup
pléments qu'ils percevaient dans le lieu
de leur ancienne résidence, il a été prévu
une attribution mensuelle de pommes de
terre ou de pâtes.
Ces réfugiés se trouvent, en outre, assi
miles aux consommateurs non producteurs
des communes rurales, en faveur desquels
des distributions supplémentaires de den
rées peuvent être faites par les préfets,
régionaux sur les contingents mis à leur
disposition.
Par suite de la situation particulière
ment défavorable de ces réfugiés, il a été
décidé de leur apporter une aide supplé
mentaire au moyen de distributions men
suelles de denrées.
En conséquence, depuis le 1er janvier, un
contingent global de pâtes, légumes secs
et confitures est spécialement affecté, cha
que mois. aux besoins de l'ensemble des
réfugiés.
La répartition de ce contingent entre les
différents départements d'accueil se fera en
fonction du nombre des réfugiés hébergés,
compte tenu de leur situation particulière
et des conditions de ravitaillement propres
aux communes de nouvelle résidence.
Le service départemental des réfugiés
choisira pour chaque commune d'accueil les
réfugiés les plus dignes d’intérêt, soit en
raison de leur condition (sinistrés. évacués
récents, familles nombreuses, etc...), soit
en raison des difficultés du ravitaillement
rencontrées sur place. En principe, le bé
néfice de ces avantages sera réservé aux
titulaires de l’allocation de réfugiés.
Le Chef du Gouvernement
charge M. Jean Luchaire
d’établir un projet
d’unification du régime
corporatif de la Presse
pour l’ensemble du territoire
PARIS, 13 janvier.
Aux termes d’un arrêté, signé par
le chef du Gouvernement et le secré
taire d’Etat à l’Information et à la
Propagande, M. Jean Luchaire est
chargé « d’étudier les mesures et de
présenter les projets nécessaires en
vue d’unifier le régime corporatif de
la presse pour l’ensemble du terri
toire ».
Un second arrêté, signé par M. Bi-
chelonne, ministre secrétaire d’Etat à
la Production industrielle et aux
Communications, et chargé par inté
rim du ministère du Travail, porte
que M. Jean Luchaire-» est chargé de
mission auprès du Conseil supérieur
du Travail afin d’étudier 6t de pré
senter, d’une part, un projet d’orga
nisation sur le plan économique et
social des industries polygraphiques,
et, d’autre part, d’étudier et de pré-
senter toutes les mesures nécessaires
à la coordination de ladite organisa
tion avec les organismes corporatifs
de presse ».
mais on peut estimer avec certitude que
deux d’entre eux ("Iowa” et "Visconsin”)
sont en service.
De leur côté, les Japonais ont évidemment
continué leurs constructions, et il faut
noter — fait tout à fait remarquable —
qu’ils n’ont perdu qu’un seul cuirassé depuis
le début de la guerre.
Pour résumer, le contre-amiral Brüning
haus donne le bilan suivant pour les cuiras
sés américains : 15 existants au début de
la guerre ; 8 probablement entrés en service :
total 23. D'autre part, les communiqués
japonais ont annoncé la destruction de
18 cuirassés américains. Il n’y en aurait
donc plus actuellement que 5 en service.
De leur côté, les Japonais disposeraient
de 8 cuirassés, compte non tenu de ceux
entrés en service depuis deux ans.
LA VIE ILODCAIHE
Îemento
VENDREDI 14 JANVIER r Saint Maur.
CAMOUFLEZ VOS LUMIERES de 17 h. 48
à 8 h. 11.
CARTES DE LAIT (Janvier-Février-Mars).
— Distribution me H.-Génestal (Ecole des
Garçons), de 9 h. 45 à 16 h. 15, sains in
terruption : Vendredi 14, lettres R, S. T.
BACS. — Hode-Berville i Premier départ à
8 h. 30. Dernier départ à 18 h. Le dé
part de 10 heures est avancé à 9 h. 55.
— Quillebeut • Premier départ RG à
6 h., RD à 6 h. 30. Dernier départ à
21 heures.
4
CARNET MONDAIN
NAISSANCE
Chantal GOUMENT est heureuse de vous
faire part de la naissance de son frère
Georges
Bléville, 11 janvier 1944.
M. MARTIN
COIFFEUR
106, rue de la Mailleraye, 106 •
informe sa clientèle qu’il a ouvert un
: SALON DE DAMES :
Le bon départ
de l’Association Artistique
des Jeunes Havrais
En la salle Saint-Joseph, l’Association
Artistique des Jeunes Havrais a donné son
premier concert, sous la direction d’Alfred
Demoersman. Elle a obtenu un heureux
succès. A noter les bonnes interprétations
de Fred’dy à la voix grave et agréable,
de Micheline Larriven qui se doit de deve
nir une bonne artiste, ainsi que de : Nelly
Basile, Micheline Granguet, Annette Ver
dure. Jean Louvel, Marcel Carlier. Une
bonne note également à l’Ensemble Rythmi
que « James », à Mlle Nielsen, professeur
de chant, et au présentateur Pierre Avril.
René Sénécal a eu une bonne part du suc
cès. il est bon artiste.
Que ces jeunes prennent courage et conti
nuent dans la voie qu’ils se sont tracée.
P.-S. — Un gant a été trouvé. prière de
le réclamer à. la concierge.
Repas des familles de prisonniers
de Sanvic, Bléville, Sainte-Adresse
La Famille du Prisonnier communique :
Les familles inscrites pour le repas du
16 janvier sont priées d'apporter leurs cou
verts et de se présenter au Restaurant
Municipal, rue Edouard-Lame. à. 11 h. 30
très précises.
— •
Les tarifs de transport des blessés
et malades
Au cours de sa dernière séance, le
Conseil municipal a fixé un nouveau
tarif pour le transport de blessés ou
de malades en voitures d’ambulance.
Le prix de chaque transport sera
désormais le suivant :
A l’intérieur du Havre 30 fr.
Dans les communes de l’agglo
mération 60 »
Dans । les communes les plus
éloignées - 60 »
plus un supplément kilométrique de
1 fr. 50 à compter des limites du Ha
vre. Les chauffeurs des voitures se
ront habilitée à encaisser le prix des
transp orts.
Arbre de Noël Franciste
Le service social du Francisme au Havre
organise un Arbre de Noël au profit de tous
les enfants des adhérents, des prisonniers
et des travailleurs francistes en Allemagne,
qui sont invités à assister, accompagnés de
leurs parents, à ce Noël franciste qui aura
lieu dimanche, 16 janvier, à 17 heures, dans
la salle des fêtes de l’Hôtel du Cheval-Bai.
Collecte des ordures ménagères
L’Administration municipale informe la
population que la collecte des ordures mé
nagères sera avancée d’une demi-heure, à
partir du 15 janvier.
En conséquence, les riverains sont priés
de tenir compte du présent avis, en dépo
sant leurs récipients en temps opportun
afin qu’ils soient vidés au passage de
l’autopoubelle
WUÉ
Les vols de colis dans la gare
Depuis plusieurs semaines, on constate que,
dans la gare des marchandises, de nombreux
colis sont dérobés ou pillés. Au cours de
la journée de mardi, pareils faits se sont
encore révélés aux messageries.
Une nouvelle plainte est venue s'ajouter
aux précédentes. Le service de police judi
ciaire a été avisé et se livre à des investi
gations.
Au NORMANDY, la grande semaine
du RIRE, avec FERNANDEL et
LES CLOCHARDS MÉLODIEUX
Dans un chantier, des planches
disparaissent
M. Jean Le Merrer, comptable, 77, me
J.-J.-Rousseau, a, au nom de l’entreprise
de maçonnerie Vautier, 4, rue Maginot, à
Bléville, déposé une plainte contre des in
connus qui, dans un chantier des Ateliers
Augustin-Normand, après avoir fracturé une
petite porte donnant boulevard Clemenceeàu,
‘ont enlevé du bois en planches représentant
une valeur de 3.000 francs. Une plainte a
été déposée au commissariat du 2' arrondis
sement, rue des Drapiers.
BRIEVEMENT...
P On a pénétré par effraction chez M.
Yves Poulouin, 78, rue Lesueur, et enlevé
de nombreux objets. Préjudice 2.500 francs.
LA CORRECTIONNELLE
Audience du 11 Janvier
Présidence de M. CURBELIER
VOL D’UN PNEU
Auguste Bellet, 45 ans, manœuvre, de
meurant à Montivilliers, a été condamné à
un mois de prison pour avoir recélé un
pneu que son fils, âgé de 17 ans, ouvrier
maraîcher, avait dérobé à son patron, M.
Lemesle. Le fils a été également condamné
à un mois de prison.
L’Académie de Rouen
récompense un Havrais
Au cours de sa dernière séance publique
l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et
Arts de Rouen, réunie sous la présidence
de M. G. Laisney, a procédé à l’attribution
de ses prix d’Académie et de ses prix de
vertu.
Nous sommes heureux -de mentionner que
le prix Courtonne-Lenepven, destiné à ré
compenser un archéologue, ou un musicien,
ou un architecte, a été attribué à notre
concitoyen, M. J. Durand, ancien élève de
notre éçole régionale des Beaux-Arts, chef
de section de la Voirie municipale, pour les
travaux qu’il a accomplis au Prieuré de
Graville et le substantiel mémoire qu’il a
présenté à leur sujet.
M. le docteur Coutan, inspecteur général
de la Société française d’Archéologie, en
qualité de rapporteur, a analysé et fait
valoir l’intérêt des plans, photos, croquis,
textes précisant les recherches, les fouilles
faites pendant six années dans les dépen-
dances de l’édifice et loua l’habileté qui
présida aux divers restaurations et aména
gements effectués sons la direction de
M. Durand.
LES CLOCHARDS MÉLODIEUX
RAVITAILLEMENT
Travailleurs de force
Le service de la Carte d'alimentation.
Lyre Havraise informe MM les entre
preneurs, industriels et artisans, que les
titres spéciaux « Travailleurs de force »
sont parvenus au service.
Afin d’éviter tout retard dans la distri
bution de ces titres, les bénéficiaires sont
invités à se présenter, dès maintenant, au
service de la Lyre Havraise
•
Margarine « Astra »
Bons matières grasses
Comme suite aux instructions du
G. G. D R. parues dans le journal
du 13. nous informons nos client- dé-
tenteurs de bons don: l’énumération
a été donnée, qu’ils peuvent comme
de coutume, les déposer contre reçu
à notre dépôt, qui est habilité à les
recevoir Cette remise doit être faite
de suite.
•
Engrais horticoles
Inscriptions chez VIMONT et Fils, rue
de la République, Bléville ;
LECLERC, rue Léon-Hallaure, Bléville ;
BOCQUET, rue des Pommiers, Frileuse ;
LEFEBVRE, rue du Manoir, Ste-Adresse,
contre tickets SK de la carte de jar
dinage.
F. PINGEON - Œufs
Sixième distribution : Thiers Rond-Point.
JAInQIA Thiers et impasse Vornière
UAUUURE Vendredi 14 janvier :
Quatre œufs de janvier.
Feu de joie !
Là-bas. dans la cour de l’abat-
toir, on a ébranché des peupliers.
Un gros tas de bois s'amoncelle.
Une affaire pour les pauvres gens
qui dans le quartier des Neiges
ont du mal à se chauffer ! Une
affaire. on va sans doute leur
abandonner ce bois, ou alors le
distribuer aux ouvriers de la mai ¬
-
son. quitte à eux à en faire des
rames à petits pois.
Eh bien, non, ça ne s’est pas
passé comme ça.
Il y avait peut-être là deux ton
nes de bois. On a pris une allu
mette. un bout de papier et on a
mis le feu au tas.
Dans la cour de l’abattoir, ça a
fait un grand fe-, un grand feu...
sans joie.
LE PASSANT.
La détresse de nos réfugiés
Notre confrère « Le Bonhomme Nor
mand » publie la note suivante que nous
nous faisons un devoir de reproduire,
pensant qu’il est bon de' rappeler quelle
peut être la détresse de certains de nos
réfugiés :
« Une réfugiée du Havre est venue dan»
une petite commune normande village de
7 fermes, à deux lieues d’un petit centre.
Elle y vit avec son mari, sa mère et
deux petits enfants. Elle ne parvient pas
à se ravitailler, le marché noir prime tout
par là comme ailleurs. On regarde pres
que ces pauvres réfugiés comme de faux
Français. Le Havre ne serait-il plus en
France ? Le propriétaire de ces réfugiés
leur avait promis la lumière, il n’a pas
tenu parole.. Ils ont en tout une chopine
de pétrole par mois, c’est pas assez pour
voir clair, mais c’est assez pour rester à
tâtons Et combien d’autres détresses de
ces genres nous sont signalées t... »
Les administrations havraise® et la
rédaction de notre journal reçoivent
fréquemment des réclamations éma
nant des réfugiés auxquels on avait
annoncé que des allocations spéciales
seraient attribuées aux personnes dont
les ressources n’atteindraient pas
3.500 fr. par mois.
En donnant cette information an
début de 1943 nous n’avons fait que
publier un communiqué qui nous
avait été adressé. Le « Petit Havre »
décline à ce propos toute responsa
bilité.
D’autre part il nous est revenu
qu’au moment de l’application des
mesures d’évacuation la haute admi-
nistration avait envisagé diverses me
sures d’assistance aux évacués, mais,
après examen financier approfondi, il
lui a été impossible de les mettre en
application.
Toutefois on continue à se préoccu
per d’obtenir une amélioration des
allocations aux réfugiés.
112. boul de Strasbourg, 112
Tél. 65.91 Ch. Post. Rouen 73.68
ANNONCES à nos Bureaux et
• Paris, Ag. Havas, 62, r. Richelieu
IMPRIMERIE COMMERCIALE
21, quai George-V. Tél. 42.85
N° 1.291
VENDREDI
14
JANVIER
1944
Le privilège
des caractères
supérieurs
Au début de cette semaine, on
exposait ici, une sévère étude sur la
Troisième République de M. Léon
Emery, ci-devant « intellectuel anti
fasciste ”, membre de la Ligue de
l’Enseignement et, pour tout dire, un
des cerveaux dont s’honorait la gau
che. Ce dernier titre, pense-t-on, est
de nature à faire réfléchir toute une
fraction de l’opinion qui ne saurait
plus arguer du silence de ses maîtres
traditionnels.
M. Emery, contrairement à d’au
tres augures, ne s’est pas arrêté de
penser aux alentours de 1940. Anti-
belliciste à un moment où cette atti
tude avait une signification, il donne
aujourd’hui, avec le même courage,
son sentiment sur la situation poli
tique.
Laissons de côté ses vues s.ur les
problèmes intérieurs puisque aussi
bien- ils passionnent les Français
moins que les questions internatio
nales. Mais devant celles-ci, M. Eme
ry, selon un important article qu’il
a publié dans un hebdomadaire de
Paris, estime qu’on ne peut pas se
dispenser de prendre parti. « Est-il.
par exemple, sans importance que
l’Europe soit ou non bolchevisée ?...
Si tous les Français avaient pris
position nette en faveur de la colla
boration et s’il n’y avait pas eu de
dissidence africaine, croit-on que la
situation serait la même ? La France
reste un élément secondaire, mais
non négligeable, de l’immense partie
engagée. Dès lors, elle ne peut se
dispenser de savoir ce qu’elle veut. »
Ceci posé M. Emery cherche les
conditions les plus favorables à l’in
térêt français et il dit. en substance.
1° La France a besoin de paix.
Or, « une défaite de l'Allemagne
aurait toute chance de conduire à
une nouvelle guerre mondiale entre
de pseudo-alliés qui ne se sont rap
prochés que par le danger commun
et dont tous les intérêts s’opposent...
Ou bien la France serait vouée au
communisme. »
Dans les deux cas, l’intérêt de
notre pays est donc du côté de l’Alle
magne.
2° La France « a besoin de trouver
les moyens de se relever ». Inutile
de compter sur la générosité : une
telle politique n’a jamais existé.
Or, « une Russie dominant l’Eu
rope, qu’aurait-elle à faire de nous,
et que pourrions-nous lui fournir ? »
Quant aux Etats-Unis « ils ne pour
raient accorder que dédain à une
France réduite au rôle d’un très se
condaire protectorat du dollar... »
« Avec une Allemagne chargée sur
le continent des plus lourdes tâches
d’organisation, le rapport des forces
et des intérêts serait beaucoup plus
saisissable. »
3° La France « a besoin de vivre
dans le climat vital d’une civilisation
de qualité ».
« Que la Russie, née d’hier et
formée pour moitié de tribus primi
tives, soit étrangère à cette civili
sation, on s’étonne d’avoir encore à
le démontrer. Mais c’est tout aussi
vrai des Etats-Unis puérils et som
maires, voués à l’idôlatrie de la ma
chine. du rendement, de la richesse. »
L’Europe n’est quelque chose que
si elle prolonge l’œuvre conjointe de
la France, de l’Allemagne, de l’Ita
lie. de l’Angleterre. »
Et voilà où en arrive, par la ri
gueur d’une raison loyale, un homme
dont la qualité de l’intelligence et
l’intégrité ne sauraient être mises en
question. Croit-on qu’il n’en a pas
coûté à' un vieux républicain anti
fasciste de « reconsidérer » à ce
point sa position ?
C’est précisément Je privilège des
caractères supérieurs de rechercher
et d’accepter la lumière quand elle
vient. J.-L. K.
L’élimination de M. Massigli
semble avoir été décidée
à Alger
TANGER, 12 janvier.
On mande d'Alger :
M. Massigli, commissaire aux Af
faires étrangères a été l’objet de vives
attaques au cours des débats budgé
taires à l'Assemblée Consultative. En
effet, en réponse aux communistes qui
exigeaient l’épuration des services di-
plomatiques dissidents à l’étranger, M.
Massigli a déclaré que l’éviction des
diplomates ayant exercé des fonctions
pour le compte du gouvernement du
Maréchal Pétain, ne pouvait frapper
que les chefs mais non les fonction
naires subalternes Cette explication, ré
pétée à différentes reprises, a été
accueillie chaque fois par un silence
glacial.
A l’issue de la séance, les commu
nistes et plusieurs autres membres de
l'Asscmblée, se sont réunis pour dis
cuter le cas de M. Massigli, dont l’élimi
nation semble avoir été décidée. On lui
reproche en effet des tendances trop
modérées et on estime que son éloigne
ment ne saurait se faire attendre.
M. Victor Base h assassiné
M. Victor Basch a été assassiné à coups
de mitraillette dans une localité de l'Ain.
Sur le front de l’Est I DURS
COMBATS
à l’Ouest de Novograd et de Sarny
13 Janvier. — Le Haut Commandement |
des forces armées allemandes communique : '
Au Nord-Est de Kertch, de nouveaux et |
puissants assauts des Bolcheviks ont échoué. |
Après une violente préparation d’artil- I
lcrie, l’ennemi est passé à l’attaque sur un I
front étroit, contre la tête de pont de |
Nikopol. A l’issue de combats acharnés, |
qui ont duré toute la journée, nos troupes |
ont remporté un succès défensif complet.
Continuant leurs attaques au Sud-Ouest
de Dniepropetrovsk, les Bolcheviks ont été |
à nouveau repoussés et ont subi des pertes.
A l’Ouest de Kirovograd, les attaques
soviétiques, menées par de puissantes forces |
d’infanterie et de chars, ont repris hier. |
Elles ont été repoussées au cours de contre- i
attaques. Quelques pénétrations ont été |
verrouillées.
Au Sud-Ouest de Tcherkassy, les actions 1
locales soviétiques sont restées infructueuses. |
Dans la région de Pogrebichtche, nos |
contre-attaques ont fait, hier encore, des ।
progrès notables. Vingt chars soviétiques
ont été détruits.
A l’Ouest de Berditchev, plusieurs assauts
bolcheviks ont échoué. Dix-neuf chars enne
mis et dix-sept canons ont été détruits an
cours d’une contre-attaque.
Dans la région, à l’Ouest de Novograd- |
Volynsky et à l’Ouest de Sarny, nos trou-I
pes livrent de durs combats aux forces
ennemies qui avancent.
A l’Ouest de Retchitsa, les Soviets ont l
La protection
des populations côtières
PARIS, 13 janvier.
Devant l’intensité des bombarde
ments auxquels sont soumises certai
nes régions côtières, le Gouvernement
vient de prendre les mesures suivan
tes :
Par délégation spéciale du Chef du
Gouvernement, ministre secrétaire
d’Etat à l’Intérieur, et du ministre
secrétaire d’État aux Finances, les
préfets des départements intéressés
sont autorisés à prendre immédiate
ment toutes mesures utiles pour as
surer la protection des populations
civiles françaises menacées.'
Ils sont notamment autorisés à
accorder aux familles nécessiteuses
des facilités spéciales pour se mettre
à l’abri.
Des informations suivant lesquelles
un ordre d’évacuation obligatoire,
pour l’ensemble de ces populations,
aurait été donné, sont entièrement
inexactes.
500 avions anglo-américains
abattus en onze jours
BERLIN, 12 janvier.
Les Anglo-Américains, dit-on dans les mi
lieux militaires de Berlin, ont perdu, dans
les onze premiers jours de 1944, 500 appa
reils, ce qui signifie la perte de 4.000 hom
mes appartenant au personnel volant.
Une nouvelle arme antiaérienne
La forte proporticn de bombardiers
américains abattus lors de leur dernier
raid sur l’Allemagne, permet de pré-
sumer qu’avant l’intervention des chas
seurs, des avions torpilleurs allemands
une arme particulièrement efficace de
la défense antiaérienne allemande avait
agi, arme sur le caractère de laquelle
les milieux officiels allemands gardent
jusqu’à présent le plus complet silence
EN QUELQUES LIGNES
H BERLIN. — Dix millions de tonnes de
béton ont été utilisés pour la construction
du « Mur de' l'Atlantique ». Si l’on avait
voulu transporter en une seule fois cette
quantité de béton à pied d’œuvre, la file de
camions nécessaire aurait fait une fois et
demie le tour de la terre.
M LONDRES. — Le service d’information
britannique annonce que le vice-maréchal
de l’air Sir Keitch Park, commandant en
chef des forces aériennes de l'île de Malte,
vient d'être nommé commandant en chef des
forces aériennes du Moyen-Orient.
■ SOFIA. — L’agence télégraphique bul
gare dément catégoriquement toutes les infor
mations publiées par certains journaux et
agences étrangères concernant de prétendus
troubles en Bulgarie
IM AGRAM — Poursuivant leur campa
gne contre les partisans, les troupes alleman
des se sont emparées de la ville de Yayze,
ancien siège du gouvernement des partisans
en Bosnie Occidentale, et ont définitivement
nettoyé l’île de Kercula, en Dalmatie cen
trale.
N WASHINGTON, — Hopkins, conseiller
intime du président Roosevelt et qui a été
surnommé « Le Raspoutine des Etats-Unis »,
est fortement grippé.
L'ÉTAT ACTUEL DES FORCES NAVALES
DANS LE PACIFIQUE
Lo contre-amiral Brüninghaus, dans la
"Kœlnische Zeitung", consacre un long ar
ticle aux forces navales dans le Pacifique.
Il évalue à quinze les navires de bataille
modernes en service du côté américain au
début de la guerre contre le Japon. Le
programme des constructions prévoyait six
cuirassés de 35.000 tonnes et six de
45.000. On envisageait également la cons
truction de cinq unités d’un tonnage encore
supérieur, qui furent abandonnées an profit
de constructions plus rapides. Parmi les
35.000 tonnes prévues, le "Washington” et
le “North Carolina" faisaient déjà leurs
essais. Quatre du même type ("South Da
kota”, "Massachusetts”, “Indiana” et "Ala-
bama") ont été mis en service depuis le
début de la guerre. On ne sait pas exacte
ment où en sont les six 45.000 tonnes,
renouvelé, hier, leurs violentes attaques.
De durs combats sont en cours.
Dans la région de Vitebsk, de nouvelles
tentatives de percée bolcheviques, ayant
leur centre de gravité au Nord-Ouest de
la ville, ont échoué devant la résistance
opiniâtre de nos troupes. Les Soviets ont
perdu dans cette région 42 chars.
Au Nord-Ouest de Nevel, de violentes
attaques soviétiques, menées par de l’in
fanterie et des chars, ont été repoussées.
Quelques pénétrations ont été verrouillées
et quatorze chars ennemis ont été détruits.
De puissantes formations de la Luft-
waffe, composées d’avions de combat et
d’avions de bataille, sont intervenues dans
les dures actions défensives des régions
de Kirovograd. Berditchev et Vitebsk.
Cinquante avions ennemis ont été abat
tus.
Le S.S. untersturmfuehrer Wittmann,
d’une division blindée de S.S., a détruit,
le 9 janvier, sur le front de l’Est, avec
son char « Tigre », son soixante-sixième
char ennemi.
En Italie méridionale, dans le secteur
Ouest, l’ennemi a étendu ses attaques au
secteur situé au Nord de Venafro. Des
assauts, lancés après une violente pré
paration d’artillerie contre nos positions
situées sur les hauteurs, ont été repous-
sées. L’ennemi a subi de lourdes pertes.
Deux pénétrations locales ont été ver
rouillées. A l’extrême pointe de l’aile
Ouest, on annonce des combats d’avant-
postes sur le Garigliano. De l’aile Est, on
signale un coup de main de nos corps-
francs, couronné de succès.
Le ravilaillement des réfugiés
dans les commUOS d'accueil
est améloré
VICHY, 12 janvier.
Actuellement, il y a en France environ
800.000 réfugiés nationaux, réfugiés de
zones inhabitables et évacués par ordre
Leur situation alimentaire pose un problè
me important. Afin d’améliorer cette si-'
tuation, dès leur arrivée dans les com
munes d’accueil, où ils ne disposent plus
de leurs stocks familiaux et perdent, en
outre, pour la plupart, le bénéfice des sup
pléments qu'ils percevaient dans le lieu
de leur ancienne résidence, il a été prévu
une attribution mensuelle de pommes de
terre ou de pâtes.
Ces réfugiés se trouvent, en outre, assi
miles aux consommateurs non producteurs
des communes rurales, en faveur desquels
des distributions supplémentaires de den
rées peuvent être faites par les préfets,
régionaux sur les contingents mis à leur
disposition.
Par suite de la situation particulière
ment défavorable de ces réfugiés, il a été
décidé de leur apporter une aide supplé
mentaire au moyen de distributions men
suelles de denrées.
En conséquence, depuis le 1er janvier, un
contingent global de pâtes, légumes secs
et confitures est spécialement affecté, cha
que mois. aux besoins de l'ensemble des
réfugiés.
La répartition de ce contingent entre les
différents départements d'accueil se fera en
fonction du nombre des réfugiés hébergés,
compte tenu de leur situation particulière
et des conditions de ravitaillement propres
aux communes de nouvelle résidence.
Le service départemental des réfugiés
choisira pour chaque commune d'accueil les
réfugiés les plus dignes d’intérêt, soit en
raison de leur condition (sinistrés. évacués
récents, familles nombreuses, etc...), soit
en raison des difficultés du ravitaillement
rencontrées sur place. En principe, le bé
néfice de ces avantages sera réservé aux
titulaires de l’allocation de réfugiés.
Le Chef du Gouvernement
charge M. Jean Luchaire
d’établir un projet
d’unification du régime
corporatif de la Presse
pour l’ensemble du territoire
PARIS, 13 janvier.
Aux termes d’un arrêté, signé par
le chef du Gouvernement et le secré
taire d’Etat à l’Information et à la
Propagande, M. Jean Luchaire est
chargé « d’étudier les mesures et de
présenter les projets nécessaires en
vue d’unifier le régime corporatif de
la presse pour l’ensemble du terri
toire ».
Un second arrêté, signé par M. Bi-
chelonne, ministre secrétaire d’Etat à
la Production industrielle et aux
Communications, et chargé par inté
rim du ministère du Travail, porte
que M. Jean Luchaire-» est chargé de
mission auprès du Conseil supérieur
du Travail afin d’étudier 6t de pré
senter, d’une part, un projet d’orga
nisation sur le plan économique et
social des industries polygraphiques,
et, d’autre part, d’étudier et de pré-
senter toutes les mesures nécessaires
à la coordination de ladite organisa
tion avec les organismes corporatifs
de presse ».
mais on peut estimer avec certitude que
deux d’entre eux ("Iowa” et "Visconsin”)
sont en service.
De leur côté, les Japonais ont évidemment
continué leurs constructions, et il faut
noter — fait tout à fait remarquable —
qu’ils n’ont perdu qu’un seul cuirassé depuis
le début de la guerre.
Pour résumer, le contre-amiral Brüning
haus donne le bilan suivant pour les cuiras
sés américains : 15 existants au début de
la guerre ; 8 probablement entrés en service :
total 23. D'autre part, les communiqués
japonais ont annoncé la destruction de
18 cuirassés américains. Il n’y en aurait
donc plus actuellement que 5 en service.
De leur côté, les Japonais disposeraient
de 8 cuirassés, compte non tenu de ceux
entrés en service depuis deux ans.
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Chantal GOUMENT est heureuse de vous
faire part de la naissance de son frère
Georges
Bléville, 11 janvier 1944.
M. MARTIN
COIFFEUR
106, rue de la Mailleraye, 106 •
informe sa clientèle qu’il a ouvert un
: SALON DE DAMES :
Le bon départ
de l’Association Artistique
des Jeunes Havrais
En la salle Saint-Joseph, l’Association
Artistique des Jeunes Havrais a donné son
premier concert, sous la direction d’Alfred
Demoersman. Elle a obtenu un heureux
succès. A noter les bonnes interprétations
de Fred’dy à la voix grave et agréable,
de Micheline Larriven qui se doit de deve
nir une bonne artiste, ainsi que de : Nelly
Basile, Micheline Granguet, Annette Ver
dure. Jean Louvel, Marcel Carlier. Une
bonne note également à l’Ensemble Rythmi
que « James », à Mlle Nielsen, professeur
de chant, et au présentateur Pierre Avril.
René Sénécal a eu une bonne part du suc
cès. il est bon artiste.
Que ces jeunes prennent courage et conti
nuent dans la voie qu’ils se sont tracée.
P.-S. — Un gant a été trouvé. prière de
le réclamer à. la concierge.
Repas des familles de prisonniers
de Sanvic, Bléville, Sainte-Adresse
La Famille du Prisonnier communique :
Les familles inscrites pour le repas du
16 janvier sont priées d'apporter leurs cou
verts et de se présenter au Restaurant
Municipal, rue Edouard-Lame. à. 11 h. 30
très précises.
— •
Les tarifs de transport des blessés
et malades
Au cours de sa dernière séance, le
Conseil municipal a fixé un nouveau
tarif pour le transport de blessés ou
de malades en voitures d’ambulance.
Le prix de chaque transport sera
désormais le suivant :
A l’intérieur du Havre 30 fr.
Dans les communes de l’agglo
mération 60 »
Dans । les communes les plus
éloignées - 60 »
plus un supplément kilométrique de
1 fr. 50 à compter des limites du Ha
vre. Les chauffeurs des voitures se
ront habilitée à encaisser le prix des
transp orts.
Arbre de Noël Franciste
Le service social du Francisme au Havre
organise un Arbre de Noël au profit de tous
les enfants des adhérents, des prisonniers
et des travailleurs francistes en Allemagne,
qui sont invités à assister, accompagnés de
leurs parents, à ce Noël franciste qui aura
lieu dimanche, 16 janvier, à 17 heures, dans
la salle des fêtes de l’Hôtel du Cheval-Bai.
Collecte des ordures ménagères
L’Administration municipale informe la
population que la collecte des ordures mé
nagères sera avancée d’une demi-heure, à
partir du 15 janvier.
En conséquence, les riverains sont priés
de tenir compte du présent avis, en dépo
sant leurs récipients en temps opportun
afin qu’ils soient vidés au passage de
l’autopoubelle
WUÉ
Les vols de colis dans la gare
Depuis plusieurs semaines, on constate que,
dans la gare des marchandises, de nombreux
colis sont dérobés ou pillés. Au cours de
la journée de mardi, pareils faits se sont
encore révélés aux messageries.
Une nouvelle plainte est venue s'ajouter
aux précédentes. Le service de police judi
ciaire a été avisé et se livre à des investi
gations.
Au NORMANDY, la grande semaine
du RIRE, avec FERNANDEL et
LES CLOCHARDS MÉLODIEUX
Dans un chantier, des planches
disparaissent
M. Jean Le Merrer, comptable, 77, me
J.-J.-Rousseau, a, au nom de l’entreprise
de maçonnerie Vautier, 4, rue Maginot, à
Bléville, déposé une plainte contre des in
connus qui, dans un chantier des Ateliers
Augustin-Normand, après avoir fracturé une
petite porte donnant boulevard Clemenceeàu,
‘ont enlevé du bois en planches représentant
une valeur de 3.000 francs. Une plainte a
été déposée au commissariat du 2' arrondis
sement, rue des Drapiers.
BRIEVEMENT...
P On a pénétré par effraction chez M.
Yves Poulouin, 78, rue Lesueur, et enlevé
de nombreux objets. Préjudice 2.500 francs.
LA CORRECTIONNELLE
Audience du 11 Janvier
Présidence de M. CURBELIER
VOL D’UN PNEU
Auguste Bellet, 45 ans, manœuvre, de
meurant à Montivilliers, a été condamné à
un mois de prison pour avoir recélé un
pneu que son fils, âgé de 17 ans, ouvrier
maraîcher, avait dérobé à son patron, M.
Lemesle. Le fils a été également condamné
à un mois de prison.
L’Académie de Rouen
récompense un Havrais
Au cours de sa dernière séance publique
l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et
Arts de Rouen, réunie sous la présidence
de M. G. Laisney, a procédé à l’attribution
de ses prix d’Académie et de ses prix de
vertu.
Nous sommes heureux -de mentionner que
le prix Courtonne-Lenepven, destiné à ré
compenser un archéologue, ou un musicien,
ou un architecte, a été attribué à notre
concitoyen, M. J. Durand, ancien élève de
notre éçole régionale des Beaux-Arts, chef
de section de la Voirie municipale, pour les
travaux qu’il a accomplis au Prieuré de
Graville et le substantiel mémoire qu’il a
présenté à leur sujet.
M. le docteur Coutan, inspecteur général
de la Société française d’Archéologie, en
qualité de rapporteur, a analysé et fait
valoir l’intérêt des plans, photos, croquis,
textes précisant les recherches, les fouilles
faites pendant six années dans les dépen-
dances de l’édifice et loua l’habileté qui
présida aux divers restaurations et aména
gements effectués sons la direction de
M. Durand.
LES CLOCHARDS MÉLODIEUX
RAVITAILLEMENT
Travailleurs de force
Le service de la Carte d'alimentation.
Lyre Havraise informe MM les entre
preneurs, industriels et artisans, que les
titres spéciaux « Travailleurs de force »
sont parvenus au service.
Afin d’éviter tout retard dans la distri
bution de ces titres, les bénéficiaires sont
invités à se présenter, dès maintenant, au
service de la Lyre Havraise
•
Margarine « Astra »
Bons matières grasses
Comme suite aux instructions du
G. G. D R. parues dans le journal
du 13. nous informons nos client- dé-
tenteurs de bons don: l’énumération
a été donnée, qu’ils peuvent comme
de coutume, les déposer contre reçu
à notre dépôt, qui est habilité à les
recevoir Cette remise doit être faite
de suite.
•
Engrais horticoles
Inscriptions chez VIMONT et Fils, rue
de la République, Bléville ;
LECLERC, rue Léon-Hallaure, Bléville ;
BOCQUET, rue des Pommiers, Frileuse ;
LEFEBVRE, rue du Manoir, Ste-Adresse,
contre tickets SK de la carte de jar
dinage.
F. PINGEON - Œufs
Sixième distribution : Thiers Rond-Point.
JAInQIA Thiers et impasse Vornière
UAUUURE Vendredi 14 janvier :
Quatre œufs de janvier.
Feu de joie !
Là-bas. dans la cour de l’abat-
toir, on a ébranché des peupliers.
Un gros tas de bois s'amoncelle.
Une affaire pour les pauvres gens
qui dans le quartier des Neiges
ont du mal à se chauffer ! Une
affaire. on va sans doute leur
abandonner ce bois, ou alors le
distribuer aux ouvriers de la mai ¬
-
son. quitte à eux à en faire des
rames à petits pois.
Eh bien, non, ça ne s’est pas
passé comme ça.
Il y avait peut-être là deux ton
nes de bois. On a pris une allu
mette. un bout de papier et on a
mis le feu au tas.
Dans la cour de l’abattoir, ça a
fait un grand fe-, un grand feu...
sans joie.
LE PASSANT.
La détresse de nos réfugiés
Notre confrère « Le Bonhomme Nor
mand » publie la note suivante que nous
nous faisons un devoir de reproduire,
pensant qu’il est bon de' rappeler quelle
peut être la détresse de certains de nos
réfugiés :
« Une réfugiée du Havre est venue dan»
une petite commune normande village de
7 fermes, à deux lieues d’un petit centre.
Elle y vit avec son mari, sa mère et
deux petits enfants. Elle ne parvient pas
à se ravitailler, le marché noir prime tout
par là comme ailleurs. On regarde pres
que ces pauvres réfugiés comme de faux
Français. Le Havre ne serait-il plus en
France ? Le propriétaire de ces réfugiés
leur avait promis la lumière, il n’a pas
tenu parole.. Ils ont en tout une chopine
de pétrole par mois, c’est pas assez pour
voir clair, mais c’est assez pour rester à
tâtons Et combien d’autres détresses de
ces genres nous sont signalées t... »
Les administrations havraise® et la
rédaction de notre journal reçoivent
fréquemment des réclamations éma
nant des réfugiés auxquels on avait
annoncé que des allocations spéciales
seraient attribuées aux personnes dont
les ressources n’atteindraient pas
3.500 fr. par mois.
En donnant cette information an
début de 1943 nous n’avons fait que
publier un communiqué qui nous
avait été adressé. Le « Petit Havre »
décline à ce propos toute responsa
bilité.
D’autre part il nous est revenu
qu’au moment de l’application des
mesures d’évacuation la haute admi-
nistration avait envisagé diverses me
sures d’assistance aux évacués, mais,
après examen financier approfondi, il
lui a été impossible de les mettre en
application.
Toutefois on continue à se préoccu
per d’obtenir une amélioration des
allocations aux réfugiés.
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