Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1944-01-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1944 04 janvier 1944
Description : 1944/01/04 (N1281). 1944/01/04 (N1281).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638805z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
efxp
REDACTION - ADMINISTRATION
112, bout, de Strasbourg, 1 12
Tél. 65.91 Ch. Post. Rouen 73.68
ANNONCES à nos Bureaux et
à Paris, Ag. Havas, 62, r. Richelieu
IMPRIMERIE COMMERCIALE
21, quai George-V. Tél. 42.85
N» 1.281
MARDI
4
JANVIER
1944
« Le Londonien »
M/écrivain américain Robert Sin
clair a récemment publié sous ce
titre un livre, véritable miroir qu’il
place sous les yeux de ses amis
anglais. Dans la plupart des cas, les
ouvrages de ce genre ne sont pas
exempts d’une intention corrective :
« Je vais te montrer ce qu’il y a de
mal chez toi afin que tu y mettes bon
ordre. » Robert Sinclair ne fait sans
doute pas exception à la règle, mais
cela ne fait que confirmer l'authen-
ticité du tableau qu’il brosse de son
sujet.
Sinclair décrit le Londonien d’avant-
guerre dans sa vie quotidienne, sa
mentalité générale et son microcosme
immédiat. Il en résulte une vaste
fresque des multiples tendances qui
se manifestent en se contrariant dans
l’immense capitale.
Londres est une ville ouvrière, dont
la particularité réside- dans le fait
que le nombre des postulants à l’ac
tivité dépasse toujours celui des
places à prendre. Sur six millions
d'habitants que Londres comptait
avant la guerre, une grande partie
étaient forcément en chômage et les
neuf dixièmes des autres dépendaient
directement du bon plaisir des em
ployeurs capitalistes. Les secours de
chômage laissant fort à désirer en
Angleterre, l’ouvrier britannique en
était réduit à travailler pour des sa
laires de famine, à peine suffisants
pour préserver sa famille de la pire
misère. D’où une lutte acharnée pour
chaque place devenue vacante. Pen
dant ce temps, l’attrait que la capi
tale exerce malgré tout sur les An
glais de toutes régions, prive de
main-d’œuvre les usines de province.
C’est surtout parmi les jeunes que
se recrute cette armée de chômeurs
ou de candidats au chômage. De mal
heureux gamins, trop rapidement
lancés dans la lutte pour la vie, doi-
vent participer de bonne heure à
l’entretien de la famille et n’ont pas
le temps d’acquérir Je bagage sco
laire le plus élémentaire, considéré
comme un minimum dans les autres
pays.
Selon une statistique de « l'Advi-
sory Council for Juvénile Employ-
ment », un tiers des jeunes gens
cherchant du travail, ne possèdent pas
l’instruction moyenne d’un adolescent
de quatorze ans. Sur les jeunes gens
employés, 75 % sont seulement « dé
brouillés » intellectuellement. Ceux
de quatorze ans, qu’on paye de façon
dérisoire, sont à vrai dire relative
ment favorisés sous le rapport de
l'embauche, mais ils’ retombent sou
vent en chômage à 17 ans. D’autre
part, le marché londonien du tra
vail est de plus en plus encombré do
gens très âgés, d’autant plus que le
bas niveau des salaires en Angle
terre ne permet pas l’épargne. On
recherche davantage les très jeunes,
dont il est plus facile de se débar
rasser.
Entre ces deux extrêmes. les hom
mes travaillent — quand ils le peu
vent — comme des robots. (Le mot
est de Sinclair lui-même.) Car il
n'est pas question d'ouvrage agréable
pour ces victimes de la tavlorisation.
esclaves d’une besogne mécanique et
abrutissante. Pas d’hygiène non plus
dans ces usines de robots, aucune
préoccupation d’ordre social n’effleu
rant les employeurs.
(Lire la suite en 2 page)
M. André PARMENTIER,. préfet
régional de Rouen, qui vient d’être
nommé directeur général de la
Police nationale
'Cliché Record)
Désormais, les menaces
de mort ou de violences
déterminées par l’envoi
d’objets symboliques
seront punies au même titre
que les menaces écrites
VICHY, 2 janvier.
Jusqu'à présent, les menaces de mort et
de voies de fait ou de violences étaient
punies par les tribunaux, seulement lors
qu’elles étaient formulées explicitement par
parole ou par écrit. .
Ainsi, depuis un certains temps, les élé
ments de désordre exerçaient-ils fréquem
ment une sc, te de chantage à la mort et
à la violence en recourant, pour assurer
leur impunité à l’envoi d’images, d’emblè
mes ou d’objets sympoliques ayant le plus
souvent une signification macabre.
Désormais ces révoltantes- pratiques de
l’intimidation tomberont so'us le coup de
la loi. Les articles 305 et 308 du Code
Pénal viennent d’être modifiés, à cet effet,
par une loi du 21 décembre 1943 publiée
au “Journal Officiel” du 31 décembre 1943.
Rappelons que, s’il s’agît de menaces de
mort, la peine prévue est un emprisonne
ment de trois à cinq ans, auquel peuvent
s’ajouter la privation des droits civiques,
l’interdiction de séjour d’une durée de cinq
à dix ans et une forte amende.
EM QUELQUES LIGNES
‘= =
151 milliards de dépenses
137 milliards de recettes
=== Tels sont les chiffres ===
du budget général de 1944
VICHY, 2 janvier.
Le budget général de 1944 fixe par la loi de finances publiée au “Journal Officier*
de ce matin, s'établit pour les dépenses à 151.048-958-300 francs et pour les recettes à
136.947.804.000 francs.
Les crédits ouverts au budget général s’appliquent notamment :
A. — Aux dépenses ordinaires, savoir :
1o Dette publique 28.056.257.200
20 Dette viagère - 18.395.850.000
30 Aux Pouvoirs publics 121.433.000
40 Au personnel 32.374.442.000
5o Au matériel et au fonctionnement des services 12.876.763.000
60 Aux travaux 3.522.338.000
7o Aux charges: sociales 7.451.838.000
80 Aux subventions. 9.402.439.106
90 Aux dépenses diverses 4.063.347.000
B. — Aux dépenses d’équipement 3.583.011.000
Les recettes se décomposent notamment
omme suit :
A. — Produits recouvrables en France :
1» Impôts et monopoles... 107.710.893.000
2° Exploitations industrielles 1.273.136.000
30 Produits et revenus du
domaine de l’Etat 2.165.206.000
40 Produits divers 21.798.479.000
5o Ressources exceptionnel ¬
les 4.000.000.000
B. — Produits recouvrables
en Algérie Mémoire
Aux recettes, les produits des contribu
tions directes sont évalués à 41 milliards 1
672 millions dont 30 milliards 172 millions i
pour les contributions directes, centime
d’Etat et taxes assimilées et 11 milliards
500 millions pour les impôts cédulaires
retenues « à la source » La taxe sur le
chiffre d'affaires doit fournir 26.902.030.000
francs La taxe sur les transactions
12.427.658 000 francs : l’enregistrement
7.689.884.000 francs
Il est attendu 6.660.170.000 francs de
l’impôt sur le revenu des capitaux mobi
liers et 5.541.350.000 francs des contribu
tions indirectes
Les recettes à provenir de la répression
de ia fraude fiscale pour un milliard, la
Loterie Nationale pour 270 millions, le
Pari Mutuel pour 160 millions, etc...
En présence du Président Laval
Le Maréchal a reçu les vœux
du Corps dip’omatique
• ALGER. — M. Benès est arrivé à
Alger accompagné de personnalités officiel
les du Caire et de Moscou. Il a été accueilli
solennellement par le Comité d’Alger. On ,
s’attend à l’ouverture de négociations en
vue de faire renaître l’ancien pacte d’assis-
tance mutuelle franco-tchèque.
• LONDRES. — La radio anglaise an
nonce que l’alerte aérienne a été donnée à
Londres dimanche après-midi.
■ LONDRES. — On mande du Caire à
l’ « Exchange Telegraph » : L’ex-roi Pierre
de Yorgoslave. qui avais quitté, il y a deux
iours, la capitale égyptienne avec des projets
tenus secrets, est rentré au Caire.
m ROME. — Aucune cérémonie particu
lière n’a marqué la journée du Nouvel An
au Vatican. Après la messe qu’il a célébrée
dans sa chapelle privée; le Pape Pie XII a
accordé quelques audiences privées.
■ ANKARA. — « L’année 1944 verra la
phase décsive de la guerre, écrit le journal
turc « Ulus » et la Turquie devra songer
avant peu à sa propre sécurité. »
L’ordre du jour du Führer à ses soldats
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUHRER, 2 janvier.
A l’occasion de la nouvelle année, le
Führer a adressé à l’armée, un ordre
du jour dans lequel il a notamment
déclaré :
a En toute objectivité, le fait est
que nos adversaires, qui ont déchaîné
eette guerre dans l’espérance d’une
victoire illimitée, ont jusqu’à présent
été repoussés partout et que après
plus de quatre années de luttes l’Al-
lomagne, qui au début de ce conflit,
n’avait qu’un territoire de 634.000 kilo
mètres carrés, en occupe aujourd’hui
en Europe 2.650.000.
« Le fait est que dans cette qua
trième année la destruction de l’Em
pire allemand ne s’est pas produite,
que nos ennemis ne sont pas parvenus
a exterminer notre peuple ou même
à briser sa force vitale, mais qu’au
contraire nous continuerons au cours
31 bombardiers
ang’o-américains abattus
sur le territoire du Reich
de la cinquième année/ de guerre, à
assurer la défense du Reich et avec
lui celle de l’Europe en pleine con
fiance.
« C’est là le mérite du commande
ment et des soldats de toutes les for
cis armées.
« L’année 1944 sera très dure. Notre
devoir commun est de nouveau de
surmonter la période de la défense
pure et d’infliger à l’adversaire les
coups les plus violents jusqu’à ce
qu’enfin l’heure * vienne où la Provi
dence donnera la victoire au peuple
qui l’aura le mieux méritée. Mais
quand je jette le regard sur vous,
lorsque je pense à vous.' soldats alle
mands. à votre héroïsme, à votre vail
lance et à votre courage, et quand je
fais le point des sacrifices faits par
la patrie et de ce qu'ell a accompli
ma confiance se mue en une certitude
inébranlable : aucun peuple ne peut
en accomplir, en endurer et en sup-
porter autant.
a Aussi, si la Providence donne en
■récompense la vie à celui qui combat |
et Se défend le plus vaillamment. no- |
tre peuple s’attirera la grâce de Celui I
qui a toujours donné la’ victoire à ce
lui qui en a été le plus digne. Dans I
cette lutte pour être ou ne pas être,
c’est finalemen l’Allemagne qui vain
cra ».
VICHY. 1*r janvier.
Dans la matinée du 1 er janvier, le;
Maréchal a reçu les vœux des mem
bres de ses cabinets civil et militaire.
A 11 heures, M. Pierre Laval, chef
du .gouvernement, a été reçu par le
chef de l’Etat, et après s’être entre
tenu quelqles instants avec- lui, il
lui a présenté les membres du gou
vernement. A 11 h. 15 le Maréchal
recevait les hautes personnalités alle
mandes diplomatiques et militaires
présentes à Vichy. Un peu plus tard,
les chefs de missions diplomatiques-
accompagnés de leurs collaborate.s,
présentaient leurs vœux au chef de
l’Etat dans le grand salon de l’Hôtel
du Parc.
Le Maréchal, ayant à ses côtés le
président Laval, chef du gouverne
ment, était accompagné des membres
de ses cabinets civil et militaire. Son
Excellence Mgr Valeri, nonce aposto
lique prit la parole, au nom du eo:ps
diplomatique, dont il est le doyen,
pour présenter ses vœux au Maréchal.
Après avoir remercié Mgr Valerio
Ajournement des procès
de MM. Peyrouton, Boisson
et Flandin
/ ALGER, 2 janvier.
Les représentants américains et an
glais auprès du Comité d’Alger ont en-
tretenu les autorités dissidentes de
l'arrestation de MM. Peyrouton, Boisson
et Flandin.
On croit savoir que les représentants
anglo-américains ont reçu l’assurance
que les procès de MM. Peyrouton, Bois-
son et Flandin n’auraient pas lieu avant
a « libération » de la France.
Les Communistes exigent
une réorganisation
du Comité d’Alger
, TANGER. 2 janvier.
Les membres communistes de l’As
semblée Consultative d’Alger viennent
d’introduire. sous la forme d’un mani.
feste en dix points, une demande de
réorganisation totale du Comité d’Al
ger
Ce manifeste réclame la consulta
tion de tous les groupes politiques dis
sidents. Il semble ,difficile, si l’on
tient compte du succès des manœi
vres et des pressions communistes en
Afrique du Nord, que les autorités
gaullistes puissent éluder purement et
simplement cette nouvelle exigence.
Valeri, des vœux- qu’il lui avait pré-
sontés, tant en son nom qu’au nom
du corps diplomatique, le Maréchal
a répondu en ces termes :
L’allocution du Maréchal
« Nous entrons dans une nouvelle année
de souffrances. La guerre ne cesse de s'éten
dre et d'aggraver ses ravages et rien n’est
à l’abri de ses coups.
« Plaise au Ciel que les Nations et leurs
chefs, en pleine conscience de leurs redou
tables responsabilités, s’élèvent au-dessus
des angoisses de l’heure pour sauver une
civilisation mise en péril par l’affaissement
des forces spirituelles en face du progrès
technique qui entraîne les peuples vers la
barbarie.
« La France, à qui on ne saurait dénier
la place qui lui revient dans un monde
réorganisé, souhaite ardemment s’associer
d tout effort pour arrêter, ou au moins at
ténuer la catastrophe.
« C’est dans ces sentiments que j’adresse
à mon tour à votre excellence, ainsi qu'à
ses collègues les vœux très sincères que je 1
forme pour leur bonheur personnel, pour
celui des souverains et chefs d’Etats qu’ils
représentent, ainsi que pour la prospérité
de leur pays, »
Le Maréchal s’entretint ensuite avec cha
cun des ambassadeurs et chefs de mission
qui lui furent nommés respectivement par
le chef du protocole.
Le Maréchal a tenu à passer la fin de la
matinée au milieu des familles et des en
fants des membres de ses cabinets civil et
militaire.
A la suite des réceptions diplomatiques
du Nouvel An, le Maréchal a décidé de
suspendre ses audiences pendant une se
maine. •
L’aviation
anglo-américaine
bombarde
les Charentes
23 MORTS
PARIS, 3 janvier.
Dans la journée de vendredi der
nier, l’aviation anglo-américaine t
survolé et bombardé plusieurs lo
calités de la Charente-Maritime e
de la Charente.
Dans un petit village qui a étt
complètement détruit, on compte
11 morts dont deux enfants, e
douze blessés.
Un docteur, deux de ses parents
sa bonne et un enfant ont été tuéi
dans un château de la région qu
a été atteint par sept bombes.
Dans une autre localité, sep
morts et :3 blessés ont été dénom
brés.
M. Bichelonne au chevet de:
blessés du bombardement
de la région parisienne
PARIS, 2 janvier.
M. Bichelonne ministre secrétaire
d’État à la Production Industrielle aux
Communications et au Travail, s’est
rendu, cet après-midi. à l’hôpital de
Créteil, dent le médecin-chef est le
professeur Sureau, médecin inspecteur
général du secrétariat d’Etat à la Pro
duction industrielle.
Le ministre a salué les blessés des
diverses localités éprouvées par le bom
bardement de la région parisienne du
31 décembre
Nouveau bilan des victimes
PARIS. 2 janvier.
Ce soir, le bilan du bombardement
anglo-américain de la banlieue pari
sienne est le suivant :
245 morts, dont 6 tués par la D.C.A.;
278 blessés hospitalisés dont 27 atteints
par la D.C.A.
Deux autres cadavres sont dégagés
PARIS. 3 janvier.
Les corps de deux nouvelles victimes
du raid de vendredi dernier ont été
ce matin, retirés des ruines d’un im-
meuble de la banlieue Ouest. Un blessé
a pu également être dégagé.
M. Achille Bertrand
est nommé secrétaire général
de ‘Instruction publique
Vieil Y. 2 janvier.
Par décret du ,2 janvier 1944, M. Achille
Bertrand, recteur de l’Université de Bessa
çon, est nommé secrétaire général de ET*
truction publique en remplacement de M.
Adolphe Terracher, passé dans la position
prévue par la loi du 17 juillet 1940
DANS LE SECTEUR DE JITOMIR
DE NOUVELLES ATTAQUES DES SOVIETS
SONT REPOUSSEES APRÈS DE DURS COMBATS
Le deuxième Congrès
de la Jeunesse Franciste
3 janvier. — Le Haut Commandement
des Forces Armées Allemandes communi
que :
Sur la tête de pont de Nikopol et au
Sud-Ouest de Dniepropetrovsk, l’activité
a diminué hier et des attaques ennemies
assez faibles ont échoué.
Au Sud et au Sud-Est de Jitomir, de
violentes attaques des Soviets qnt été re-1
poussées dans de durs combats au cours
desquels de nombreux chars ont Sté dé
truits. A l’Ouest de la ville, des- tenta
tives d’encerclement ont été annihilées.
Plus au Nord-Ouest, nos troupes sont
engagées dans une âpre lutte avec des
groupes d’attaque ennemis.
Près de Vitebsk. de violentes attaques
locales des Soviets ont échoué à la suite
de combats acharnés. Une attaque alle
mande a, en dépit d’une résistance obsti
née, et après avoir -repoussé plusieurs
contre-attaques, rejeté l’ennemi qui avait
temporairement pénétré dans nos posi
tions.
Sur le reste du front de l'Est, on ne
signale que des combats de caractère lo
cal, certains dans de fortes tourmentes
de neige.
Sur le front de l’Italie Méridionale, la
journée s’est déroulée dans le calme. Au
cours d’une attaque de nuit, effectuée par
des avions de combat lourds de la
Luftwaffe contre la base de ravitaillement
ennemie d’Augusta, un cargo de moyen
tonnage, ainsi qu’un dépôt de matériel,
ont été incendiés et des installations du
port détruites
Le communiqué allemand en date du
B janvier, a fait connaître ce qui suit:
La nuit dernière, Je» bombardiers
terroristes britanniques ont poursuivi,
sous la protection des nuages, leurs
aftaques contre différents quartiers
d’habitation de la capitale du Reich ;
de plus, des bombes isolées sont tom
bées sur quelques localités de l’Alle
magne occidentale. Selon les consta
tations faites jusqu’ici les chasseurs de
nuit et la D.C.A de la Luftwaffe ont
détruit 31 bombardiers ennemis qua
drimoteurs.
Raid de h Luftwaffe sur Londres
À minuit, des avions allemands ont
effectué une incursion au-dessus de
Londres afin de se livrer à des atta-
qe& de harcèlement.
Le message du D Goebbels
BERLIN, 2 janvier.
A l’occasion de la nouvelle année, le
D r Goebbels ministre de la Propagande
du Reich a adressé au peuple allemand
un message radiodiffusé au cours du
quel il a déclaré notamment :
« Sous la pression des événements,
nous nous sommes accoutumés à l’ef
froi de la guerre moderne. Le peuple
anglais, au contraire, devra à nouveau
s’y habituer. Tant qu'elle est unilaté
rale, la guerre aérienne ne dorme à
l’ennemi que des satisfactions, mais
quand elle sera faite de part et d’autre,
les clameurs de joie de la presse lon
donienne prendront fin.
« Il est très vraisemblable qu'en 1944,
la guerre entrera dans une phase déci
sive. Mais les atouts dont nous dispo
sons pour vaincre sont plus que favo
rables. »
Le discours de M. Marcel BUCARD
PARIS. 2 janvier.
La troisième journée du Congrès de
la Jeunesse Franciste s’est terminée
par une manifestation sportive. M.
Marcel Bucard, chef du Parti, a pro-
noncé un discours dans lequel il a
précisé les droits et les devoirs des
.jeunesses dans l'Etat Français- Il a
déclaré notamment :
« Si la jeunesse a, entre autres de
voirs. celui de travailler pour, te bien
de la communauté nationale et celui
de faire courageusement les guerres,
elle a aussi des droits. Or, le premier
de ces droits est le droit à la vie avec
la possibilité de l’organiser en fonc
tion de ses besoins et de son avenir
qui, somme toute. se confond avec
celui du pays N’est-ce pas, en effet,
sa jeunesse qui assure sa pérennité ?
« La révolution n’est pas l’affaire de
la vieillesse. Pour monter sur des pa
rapets et emporter des barricades, il
faut être hardi, vigoureux et jeune.
Pour son salut, la France a besoin
d’une révolution. Qne les jeunes se
rassemblent et là sauvent I »
LE TRAVAIL FRANÇAIS EN ALLEMAGNE
Une mise au point officielle
concernant les envois de fonds
BERLIN. 3 janvier.
La délégation officielle française, auprès
du Front allemand du travail communique :
« Une rumeur qui s’est répandue et fut,
à fort. admise par certaines firmes et de
nombreux ouvriers français travaillant en
Allemagne, laissait supposer qu’à la suite
des raids terroristes'sur Berlin, le transfert,
en France, par les soins de la Deutsche
Bank, de leurs économies sur le salaire
n'était plus assuré. Il n'en est rien, ce
service continue à fonctionner normalement.
« Il appartient donc aux travailleurs de
s’adresser comme par le passé, à leurs em-
ployeurs pour l’expédition en France de
leurs économies sur le salaire.
« Toutefois, nous attirons sérieusement
l'attention des travailleurs sur les recom
mandations suivantes, très importantes-.
. « Aucun envoi do fonds, comme par le
passé, à destination de la France ne sera
accepté sans te numéro de la carte de légi
timation bancaire, laquelle pièce doit res
ter uniquement dans les mains de l’ouvrier
et non dans celles de ‘employeur.
« Les travailleurs doivent toujours conser
ver par devers- eux tous leurs papiers, et
notamment cette carte de légitimation ban
caire, en cas d'alerte.
« À ce sujet, il est rappelé que la perte
de ladite carte est grave de conséquences,
car sans indication du numéro il ne peut
être délivré de duplicata.
« Enfin, lorsqu'un travailleur a versé h sa
firme le montant d’économies sur le salaire,
il doit bien vérifier pour éviter des recher
ches ou du retard, si l’adresse du destina-
taire et même la sienne sont Correctement
rédigées sur le « formulaire » à utiliser
par la firme •
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N» 1.281
MARDI
4
JANVIER
1944
« Le Londonien »
M/écrivain américain Robert Sin
clair a récemment publié sous ce
titre un livre, véritable miroir qu’il
place sous les yeux de ses amis
anglais. Dans la plupart des cas, les
ouvrages de ce genre ne sont pas
exempts d’une intention corrective :
« Je vais te montrer ce qu’il y a de
mal chez toi afin que tu y mettes bon
ordre. » Robert Sinclair ne fait sans
doute pas exception à la règle, mais
cela ne fait que confirmer l'authen-
ticité du tableau qu’il brosse de son
sujet.
Sinclair décrit le Londonien d’avant-
guerre dans sa vie quotidienne, sa
mentalité générale et son microcosme
immédiat. Il en résulte une vaste
fresque des multiples tendances qui
se manifestent en se contrariant dans
l’immense capitale.
Londres est une ville ouvrière, dont
la particularité réside- dans le fait
que le nombre des postulants à l’ac
tivité dépasse toujours celui des
places à prendre. Sur six millions
d'habitants que Londres comptait
avant la guerre, une grande partie
étaient forcément en chômage et les
neuf dixièmes des autres dépendaient
directement du bon plaisir des em
ployeurs capitalistes. Les secours de
chômage laissant fort à désirer en
Angleterre, l’ouvrier britannique en
était réduit à travailler pour des sa
laires de famine, à peine suffisants
pour préserver sa famille de la pire
misère. D’où une lutte acharnée pour
chaque place devenue vacante. Pen
dant ce temps, l’attrait que la capi
tale exerce malgré tout sur les An
glais de toutes régions, prive de
main-d’œuvre les usines de province.
C’est surtout parmi les jeunes que
se recrute cette armée de chômeurs
ou de candidats au chômage. De mal
heureux gamins, trop rapidement
lancés dans la lutte pour la vie, doi-
vent participer de bonne heure à
l’entretien de la famille et n’ont pas
le temps d’acquérir Je bagage sco
laire le plus élémentaire, considéré
comme un minimum dans les autres
pays.
Selon une statistique de « l'Advi-
sory Council for Juvénile Employ-
ment », un tiers des jeunes gens
cherchant du travail, ne possèdent pas
l’instruction moyenne d’un adolescent
de quatorze ans. Sur les jeunes gens
employés, 75 % sont seulement « dé
brouillés » intellectuellement. Ceux
de quatorze ans, qu’on paye de façon
dérisoire, sont à vrai dire relative
ment favorisés sous le rapport de
l'embauche, mais ils’ retombent sou
vent en chômage à 17 ans. D’autre
part, le marché londonien du tra
vail est de plus en plus encombré do
gens très âgés, d’autant plus que le
bas niveau des salaires en Angle
terre ne permet pas l’épargne. On
recherche davantage les très jeunes,
dont il est plus facile de se débar
rasser.
Entre ces deux extrêmes. les hom
mes travaillent — quand ils le peu
vent — comme des robots. (Le mot
est de Sinclair lui-même.) Car il
n'est pas question d'ouvrage agréable
pour ces victimes de la tavlorisation.
esclaves d’une besogne mécanique et
abrutissante. Pas d’hygiène non plus
dans ces usines de robots, aucune
préoccupation d’ordre social n’effleu
rant les employeurs.
(Lire la suite en 2 page)
M. André PARMENTIER,. préfet
régional de Rouen, qui vient d’être
nommé directeur général de la
Police nationale
'Cliché Record)
Désormais, les menaces
de mort ou de violences
déterminées par l’envoi
d’objets symboliques
seront punies au même titre
que les menaces écrites
VICHY, 2 janvier.
Jusqu'à présent, les menaces de mort et
de voies de fait ou de violences étaient
punies par les tribunaux, seulement lors
qu’elles étaient formulées explicitement par
parole ou par écrit. .
Ainsi, depuis un certains temps, les élé
ments de désordre exerçaient-ils fréquem
ment une sc, te de chantage à la mort et
à la violence en recourant, pour assurer
leur impunité à l’envoi d’images, d’emblè
mes ou d’objets sympoliques ayant le plus
souvent une signification macabre.
Désormais ces révoltantes- pratiques de
l’intimidation tomberont so'us le coup de
la loi. Les articles 305 et 308 du Code
Pénal viennent d’être modifiés, à cet effet,
par une loi du 21 décembre 1943 publiée
au “Journal Officiel” du 31 décembre 1943.
Rappelons que, s’il s’agît de menaces de
mort, la peine prévue est un emprisonne
ment de trois à cinq ans, auquel peuvent
s’ajouter la privation des droits civiques,
l’interdiction de séjour d’une durée de cinq
à dix ans et une forte amende.
EM QUELQUES LIGNES
‘= =
151 milliards de dépenses
137 milliards de recettes
=== Tels sont les chiffres ===
du budget général de 1944
VICHY, 2 janvier.
Le budget général de 1944 fixe par la loi de finances publiée au “Journal Officier*
de ce matin, s'établit pour les dépenses à 151.048-958-300 francs et pour les recettes à
136.947.804.000 francs.
Les crédits ouverts au budget général s’appliquent notamment :
A. — Aux dépenses ordinaires, savoir :
1o Dette publique 28.056.257.200
20 Dette viagère - 18.395.850.000
30 Aux Pouvoirs publics 121.433.000
40 Au personnel 32.374.442.000
5o Au matériel et au fonctionnement des services 12.876.763.000
60 Aux travaux 3.522.338.000
7o Aux charges: sociales 7.451.838.000
80 Aux subventions. 9.402.439.106
90 Aux dépenses diverses 4.063.347.000
B. — Aux dépenses d’équipement 3.583.011.000
Les recettes se décomposent notamment
omme suit :
A. — Produits recouvrables en France :
1» Impôts et monopoles... 107.710.893.000
2° Exploitations industrielles 1.273.136.000
30 Produits et revenus du
domaine de l’Etat 2.165.206.000
40 Produits divers 21.798.479.000
5o Ressources exceptionnel ¬
les 4.000.000.000
B. — Produits recouvrables
en Algérie Mémoire
Aux recettes, les produits des contribu
tions directes sont évalués à 41 milliards 1
672 millions dont 30 milliards 172 millions i
pour les contributions directes, centime
d’Etat et taxes assimilées et 11 milliards
500 millions pour les impôts cédulaires
retenues « à la source » La taxe sur le
chiffre d'affaires doit fournir 26.902.030.000
francs La taxe sur les transactions
12.427.658 000 francs : l’enregistrement
7.689.884.000 francs
Il est attendu 6.660.170.000 francs de
l’impôt sur le revenu des capitaux mobi
liers et 5.541.350.000 francs des contribu
tions indirectes
Les recettes à provenir de la répression
de ia fraude fiscale pour un milliard, la
Loterie Nationale pour 270 millions, le
Pari Mutuel pour 160 millions, etc...
En présence du Président Laval
Le Maréchal a reçu les vœux
du Corps dip’omatique
• ALGER. — M. Benès est arrivé à
Alger accompagné de personnalités officiel
les du Caire et de Moscou. Il a été accueilli
solennellement par le Comité d’Alger. On ,
s’attend à l’ouverture de négociations en
vue de faire renaître l’ancien pacte d’assis-
tance mutuelle franco-tchèque.
• LONDRES. — La radio anglaise an
nonce que l’alerte aérienne a été donnée à
Londres dimanche après-midi.
■ LONDRES. — On mande du Caire à
l’ « Exchange Telegraph » : L’ex-roi Pierre
de Yorgoslave. qui avais quitté, il y a deux
iours, la capitale égyptienne avec des projets
tenus secrets, est rentré au Caire.
m ROME. — Aucune cérémonie particu
lière n’a marqué la journée du Nouvel An
au Vatican. Après la messe qu’il a célébrée
dans sa chapelle privée; le Pape Pie XII a
accordé quelques audiences privées.
■ ANKARA. — « L’année 1944 verra la
phase décsive de la guerre, écrit le journal
turc « Ulus » et la Turquie devra songer
avant peu à sa propre sécurité. »
L’ordre du jour du Führer à ses soldats
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUHRER, 2 janvier.
A l’occasion de la nouvelle année, le
Führer a adressé à l’armée, un ordre
du jour dans lequel il a notamment
déclaré :
a En toute objectivité, le fait est
que nos adversaires, qui ont déchaîné
eette guerre dans l’espérance d’une
victoire illimitée, ont jusqu’à présent
été repoussés partout et que après
plus de quatre années de luttes l’Al-
lomagne, qui au début de ce conflit,
n’avait qu’un territoire de 634.000 kilo
mètres carrés, en occupe aujourd’hui
en Europe 2.650.000.
« Le fait est que dans cette qua
trième année la destruction de l’Em
pire allemand ne s’est pas produite,
que nos ennemis ne sont pas parvenus
a exterminer notre peuple ou même
à briser sa force vitale, mais qu’au
contraire nous continuerons au cours
31 bombardiers
ang’o-américains abattus
sur le territoire du Reich
de la cinquième année/ de guerre, à
assurer la défense du Reich et avec
lui celle de l’Europe en pleine con
fiance.
« C’est là le mérite du commande
ment et des soldats de toutes les for
cis armées.
« L’année 1944 sera très dure. Notre
devoir commun est de nouveau de
surmonter la période de la défense
pure et d’infliger à l’adversaire les
coups les plus violents jusqu’à ce
qu’enfin l’heure * vienne où la Provi
dence donnera la victoire au peuple
qui l’aura le mieux méritée. Mais
quand je jette le regard sur vous,
lorsque je pense à vous.' soldats alle
mands. à votre héroïsme, à votre vail
lance et à votre courage, et quand je
fais le point des sacrifices faits par
la patrie et de ce qu'ell a accompli
ma confiance se mue en une certitude
inébranlable : aucun peuple ne peut
en accomplir, en endurer et en sup-
porter autant.
a Aussi, si la Providence donne en
■récompense la vie à celui qui combat |
et Se défend le plus vaillamment. no- |
tre peuple s’attirera la grâce de Celui I
qui a toujours donné la’ victoire à ce
lui qui en a été le plus digne. Dans I
cette lutte pour être ou ne pas être,
c’est finalemen l’Allemagne qui vain
cra ».
VICHY. 1*r janvier.
Dans la matinée du 1 er janvier, le;
Maréchal a reçu les vœux des mem
bres de ses cabinets civil et militaire.
A 11 heures, M. Pierre Laval, chef
du .gouvernement, a été reçu par le
chef de l’Etat, et après s’être entre
tenu quelqles instants avec- lui, il
lui a présenté les membres du gou
vernement. A 11 h. 15 le Maréchal
recevait les hautes personnalités alle
mandes diplomatiques et militaires
présentes à Vichy. Un peu plus tard,
les chefs de missions diplomatiques-
accompagnés de leurs collaborate.s,
présentaient leurs vœux au chef de
l’Etat dans le grand salon de l’Hôtel
du Parc.
Le Maréchal, ayant à ses côtés le
président Laval, chef du gouverne
ment, était accompagné des membres
de ses cabinets civil et militaire. Son
Excellence Mgr Valeri, nonce aposto
lique prit la parole, au nom du eo:ps
diplomatique, dont il est le doyen,
pour présenter ses vœux au Maréchal.
Après avoir remercié Mgr Valerio
Ajournement des procès
de MM. Peyrouton, Boisson
et Flandin
/ ALGER, 2 janvier.
Les représentants américains et an
glais auprès du Comité d’Alger ont en-
tretenu les autorités dissidentes de
l'arrestation de MM. Peyrouton, Boisson
et Flandin.
On croit savoir que les représentants
anglo-américains ont reçu l’assurance
que les procès de MM. Peyrouton, Bois-
son et Flandin n’auraient pas lieu avant
a « libération » de la France.
Les Communistes exigent
une réorganisation
du Comité d’Alger
, TANGER. 2 janvier.
Les membres communistes de l’As
semblée Consultative d’Alger viennent
d’introduire. sous la forme d’un mani.
feste en dix points, une demande de
réorganisation totale du Comité d’Al
ger
Ce manifeste réclame la consulta
tion de tous les groupes politiques dis
sidents. Il semble ,difficile, si l’on
tient compte du succès des manœi
vres et des pressions communistes en
Afrique du Nord, que les autorités
gaullistes puissent éluder purement et
simplement cette nouvelle exigence.
Valeri, des vœux- qu’il lui avait pré-
sontés, tant en son nom qu’au nom
du corps diplomatique, le Maréchal
a répondu en ces termes :
L’allocution du Maréchal
« Nous entrons dans une nouvelle année
de souffrances. La guerre ne cesse de s'éten
dre et d'aggraver ses ravages et rien n’est
à l’abri de ses coups.
« Plaise au Ciel que les Nations et leurs
chefs, en pleine conscience de leurs redou
tables responsabilités, s’élèvent au-dessus
des angoisses de l’heure pour sauver une
civilisation mise en péril par l’affaissement
des forces spirituelles en face du progrès
technique qui entraîne les peuples vers la
barbarie.
« La France, à qui on ne saurait dénier
la place qui lui revient dans un monde
réorganisé, souhaite ardemment s’associer
d tout effort pour arrêter, ou au moins at
ténuer la catastrophe.
« C’est dans ces sentiments que j’adresse
à mon tour à votre excellence, ainsi qu'à
ses collègues les vœux très sincères que je 1
forme pour leur bonheur personnel, pour
celui des souverains et chefs d’Etats qu’ils
représentent, ainsi que pour la prospérité
de leur pays, »
Le Maréchal s’entretint ensuite avec cha
cun des ambassadeurs et chefs de mission
qui lui furent nommés respectivement par
le chef du protocole.
Le Maréchal a tenu à passer la fin de la
matinée au milieu des familles et des en
fants des membres de ses cabinets civil et
militaire.
A la suite des réceptions diplomatiques
du Nouvel An, le Maréchal a décidé de
suspendre ses audiences pendant une se
maine. •
L’aviation
anglo-américaine
bombarde
les Charentes
23 MORTS
PARIS, 3 janvier.
Dans la journée de vendredi der
nier, l’aviation anglo-américaine t
survolé et bombardé plusieurs lo
calités de la Charente-Maritime e
de la Charente.
Dans un petit village qui a étt
complètement détruit, on compte
11 morts dont deux enfants, e
douze blessés.
Un docteur, deux de ses parents
sa bonne et un enfant ont été tuéi
dans un château de la région qu
a été atteint par sept bombes.
Dans une autre localité, sep
morts et :3 blessés ont été dénom
brés.
M. Bichelonne au chevet de:
blessés du bombardement
de la région parisienne
PARIS, 2 janvier.
M. Bichelonne ministre secrétaire
d’État à la Production Industrielle aux
Communications et au Travail, s’est
rendu, cet après-midi. à l’hôpital de
Créteil, dent le médecin-chef est le
professeur Sureau, médecin inspecteur
général du secrétariat d’Etat à la Pro
duction industrielle.
Le ministre a salué les blessés des
diverses localités éprouvées par le bom
bardement de la région parisienne du
31 décembre
Nouveau bilan des victimes
PARIS. 2 janvier.
Ce soir, le bilan du bombardement
anglo-américain de la banlieue pari
sienne est le suivant :
245 morts, dont 6 tués par la D.C.A.;
278 blessés hospitalisés dont 27 atteints
par la D.C.A.
Deux autres cadavres sont dégagés
PARIS. 3 janvier.
Les corps de deux nouvelles victimes
du raid de vendredi dernier ont été
ce matin, retirés des ruines d’un im-
meuble de la banlieue Ouest. Un blessé
a pu également être dégagé.
M. Achille Bertrand
est nommé secrétaire général
de ‘Instruction publique
Vieil Y. 2 janvier.
Par décret du ,2 janvier 1944, M. Achille
Bertrand, recteur de l’Université de Bessa
çon, est nommé secrétaire général de ET*
truction publique en remplacement de M.
Adolphe Terracher, passé dans la position
prévue par la loi du 17 juillet 1940
DANS LE SECTEUR DE JITOMIR
DE NOUVELLES ATTAQUES DES SOVIETS
SONT REPOUSSEES APRÈS DE DURS COMBATS
Le deuxième Congrès
de la Jeunesse Franciste
3 janvier. — Le Haut Commandement
des Forces Armées Allemandes communi
que :
Sur la tête de pont de Nikopol et au
Sud-Ouest de Dniepropetrovsk, l’activité
a diminué hier et des attaques ennemies
assez faibles ont échoué.
Au Sud et au Sud-Est de Jitomir, de
violentes attaques des Soviets qnt été re-1
poussées dans de durs combats au cours
desquels de nombreux chars ont Sté dé
truits. A l’Ouest de la ville, des- tenta
tives d’encerclement ont été annihilées.
Plus au Nord-Ouest, nos troupes sont
engagées dans une âpre lutte avec des
groupes d’attaque ennemis.
Près de Vitebsk. de violentes attaques
locales des Soviets ont échoué à la suite
de combats acharnés. Une attaque alle
mande a, en dépit d’une résistance obsti
née, et après avoir -repoussé plusieurs
contre-attaques, rejeté l’ennemi qui avait
temporairement pénétré dans nos posi
tions.
Sur le reste du front de l'Est, on ne
signale que des combats de caractère lo
cal, certains dans de fortes tourmentes
de neige.
Sur le front de l’Italie Méridionale, la
journée s’est déroulée dans le calme. Au
cours d’une attaque de nuit, effectuée par
des avions de combat lourds de la
Luftwaffe contre la base de ravitaillement
ennemie d’Augusta, un cargo de moyen
tonnage, ainsi qu’un dépôt de matériel,
ont été incendiés et des installations du
port détruites
Le communiqué allemand en date du
B janvier, a fait connaître ce qui suit:
La nuit dernière, Je» bombardiers
terroristes britanniques ont poursuivi,
sous la protection des nuages, leurs
aftaques contre différents quartiers
d’habitation de la capitale du Reich ;
de plus, des bombes isolées sont tom
bées sur quelques localités de l’Alle
magne occidentale. Selon les consta
tations faites jusqu’ici les chasseurs de
nuit et la D.C.A de la Luftwaffe ont
détruit 31 bombardiers ennemis qua
drimoteurs.
Raid de h Luftwaffe sur Londres
À minuit, des avions allemands ont
effectué une incursion au-dessus de
Londres afin de se livrer à des atta-
qe& de harcèlement.
Le message du D Goebbels
BERLIN, 2 janvier.
A l’occasion de la nouvelle année, le
D r Goebbels ministre de la Propagande
du Reich a adressé au peuple allemand
un message radiodiffusé au cours du
quel il a déclaré notamment :
« Sous la pression des événements,
nous nous sommes accoutumés à l’ef
froi de la guerre moderne. Le peuple
anglais, au contraire, devra à nouveau
s’y habituer. Tant qu'elle est unilaté
rale, la guerre aérienne ne dorme à
l’ennemi que des satisfactions, mais
quand elle sera faite de part et d’autre,
les clameurs de joie de la presse lon
donienne prendront fin.
« Il est très vraisemblable qu'en 1944,
la guerre entrera dans une phase déci
sive. Mais les atouts dont nous dispo
sons pour vaincre sont plus que favo
rables. »
Le discours de M. Marcel BUCARD
PARIS. 2 janvier.
La troisième journée du Congrès de
la Jeunesse Franciste s’est terminée
par une manifestation sportive. M.
Marcel Bucard, chef du Parti, a pro-
noncé un discours dans lequel il a
précisé les droits et les devoirs des
.jeunesses dans l'Etat Français- Il a
déclaré notamment :
« Si la jeunesse a, entre autres de
voirs. celui de travailler pour, te bien
de la communauté nationale et celui
de faire courageusement les guerres,
elle a aussi des droits. Or, le premier
de ces droits est le droit à la vie avec
la possibilité de l’organiser en fonc
tion de ses besoins et de son avenir
qui, somme toute. se confond avec
celui du pays N’est-ce pas, en effet,
sa jeunesse qui assure sa pérennité ?
« La révolution n’est pas l’affaire de
la vieillesse. Pour monter sur des pa
rapets et emporter des barricades, il
faut être hardi, vigoureux et jeune.
Pour son salut, la France a besoin
d’une révolution. Qne les jeunes se
rassemblent et là sauvent I »
LE TRAVAIL FRANÇAIS EN ALLEMAGNE
Une mise au point officielle
concernant les envois de fonds
BERLIN. 3 janvier.
La délégation officielle française, auprès
du Front allemand du travail communique :
« Une rumeur qui s’est répandue et fut,
à fort. admise par certaines firmes et de
nombreux ouvriers français travaillant en
Allemagne, laissait supposer qu’à la suite
des raids terroristes'sur Berlin, le transfert,
en France, par les soins de la Deutsche
Bank, de leurs économies sur le salaire
n'était plus assuré. Il n'en est rien, ce
service continue à fonctionner normalement.
« Il appartient donc aux travailleurs de
s’adresser comme par le passé, à leurs em-
ployeurs pour l’expédition en France de
leurs économies sur le salaire.
« Toutefois, nous attirons sérieusement
l'attention des travailleurs sur les recom
mandations suivantes, très importantes-.
. « Aucun envoi do fonds, comme par le
passé, à destination de la France ne sera
accepté sans te numéro de la carte de légi
timation bancaire, laquelle pièce doit res
ter uniquement dans les mains de l’ouvrier
et non dans celles de ‘employeur.
« Les travailleurs doivent toujours conser
ver par devers- eux tous leurs papiers, et
notamment cette carte de légitimation ban
caire, en cas d'alerte.
« À ce sujet, il est rappelé que la perte
de ladite carte est grave de conséquences,
car sans indication du numéro il ne peut
être délivré de duplicata.
« Enfin, lorsqu'un travailleur a versé h sa
firme le montant d’économies sur le salaire,
il doit bien vérifier pour éviter des recher
ches ou du retard, si l’adresse du destina-
taire et même la sienne sont Correctement
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