Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-31
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 décembre 1913 31 décembre 1913
Description : 1913/12/31 (A33,N11835). 1913/12/31 (A33,N11835).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638681n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Le Petit Havre
Mercredi 31 Deembre 1913
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AU HAVRE..... Bureau du Journal, 112, boni 1 de Strasbourg.
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Paris, trois heures matin
„ — ------- .... == . ' === ==
- DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 30 Décembre. Dépêche de 4 h. 30
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COURS
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S mois ’
£ 50/0
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 décembre 1943.
NEW-YORK, 80 DECEMBRE
Cetons t decembre, baisse 2 points ;
janvier, baisse 5 points; mars, baisse 7 points;
mai, baisse 4 points. — Soutenu.
Calés i baissa 2 à 18 points.
NEW-YORK, 30
DÉCEMBRE
.. 16 200
.. fîîems’
Cuivre Standard disp.
-- cn
14 62
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14 62
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Amalgatat. Cop...
73 18
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CHICAGO. 30 DÉCEMBRE
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Saindoux sur.
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10 65
—
Mai
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la Nouvelle Fédération Politique
À la suite d’une réunion qui s’est tenue,
hier après-midi, chez M. Joseph Reinach, la
nouvelle Fédération républicaine communi
que la noie suivante :
« Le Comité d’organisation désigné par la
réunion préparatoire de la rue d’Enghien a
tenu, aujourd’hui, une séance au cours de
laquelle ont été arrêt s les termes generaux
d’une déclaration et les principes essentiels
du nouveau groupement.
» Cette déclaration et les statuts seront
arrêtés definitivement dans une reunion qui
aura lieu vendredi prochain.
» Les proje s seront soumis à l’assemblée
générais qui se tiendra dès la rentrés des
Chambres ».
---------
LE MAUVAIS TEMPS
AEMIREMONT. — La neige tombe abondam-
ment sur toute la région.
On signale sur de nombreux points que
des fils télégraphiques ont été endommagés.
GNEIDSWALD (Allemagne). — Une tempête
accompagnée d’ane tourmente de neige sé
vit depuis hier sur toutes les côtes.
L’eau qui a en certains endroits pénétré
dans les maisons, atteint une hauteur de
cinquante centimètres.
WISMAR (Allemagne). — Une violente tem-
pêie ue neige a occasionne de nombreuses
inondations.
Dans le port, plusieurs entrepôts sont
inondés.
WARNENNUENDE (Allemagne). — Les vagues
ont rompu sus une moitié de sa longueur la
digue promenade.
Les ferry-beats à destination du Danemark
n’ont pu partir.
Il a été impossible aux pilotes de monter
a bord des navires qui cherchaient à entrer
au port.
KIEL. — Les eaux ont recouvert les quais
et la rue du port.
LE CONSEIL DE L’AMIRAUTÉ
M. Monis, minière de la marine, a réuni
Hier pour la première fois le Conseil de lami-
ranté.
Pendant cette séance, qui dura une heure
et demie environ, le Conseil s’est occupe de
diverses questions relatives au traitement
des officiers et à leur formation.
-------9---—==
Le Chanteur Fragson
assassiné par son Père
Hier soir, à neuf heures, le chanteur Frag-
„on demeurant 56, rue Lafayette, a été
blessé très grièvement de plusieurs coups de
revolver par son père dans son apparte-
ment. . •
Le blessé a été transporté à l hôpital Lari
boisière. .
Le père meurtrier a été arrêté.
C’est hier soir, à neuf heures, que s’est dé-
roulé le drame de famille au cours duquel
lé chanteur Pott, dit Fragson, né le 2 juillet
1869, à Londres, a été blessé mortellement
par son père, M. Victor Pott, âge de 83 ans,
originaire de Richmond, en Angleterre.
M. Fragson avait quitté à 8 heures et de
mie un de ses amis, M. Busc, chef d’orches
tre, dans un bar de Montmartre, avec lequel
il avait dîné dans un restaurant de l’avenue
Trudaine.
Il avait déclaré à M. Bosc qu’il allait ren
trer chez lui rue Laf yette, avant d’aller à
l’Alhambraoù il donne actuellement une
série de réprésentauons.
Avant de se rendre à son domicile, Frag-
son devait passer à la gare du Nord pour y
chercher sa maître se qui n’est connue que
sous le nom de Paulette et à laquelle il avait
donné rend z-vous.
En voulant entrer en compagnie de celle-
ci dans l’appariement qu’il occupe devuis
cinq ans au cinquième étage du 56 de la rue
Lafayette, avec son père, il trouva le verrou
termé et dut attendre quelques minutes
avant que le vieillard qui était en train de
dîner dans la salle à manger, se dérang ât.
Ce fut l’origine d’une violente discussion
entre les deux hommes.
Presque tout de suite, le père tira sur son
fils un coup de revolver.
Le projectile atteignit derrière l’oreille
droite ‘artiste qui tomba comme une
masse.
Le bruit attira des voisins qui firent trans
porter le blessé en toute hâte à l’hôpital La
riboisière, pendant que le pere était cond rit
au commissariat de police où il fut inter
rogé.
Le père de Fragson a subi un premier in-
terrogatoire au commissariat de police du
Faubourg Montmartre.
Le vieillard était agité de tremblements
cou vu hit s et c’est à grand peine que l’on
put tirer de lui quelques explications entre
coupées de crises nerveuses.
« A plusieurs reprises, dit le père, j’ai
voulu me suicider. C’est ce qui explique
pourquoi j’avais sur moi un revolver.
» La vie n’était plus tenable.
» La femme que mon fils avait imposé?
sous mon toit a été la cause de discussions
entre nous. J’ai souvent fait des observations
à mon fils au sujet de cette co-habitation. Il
n’a jamais rien voulu entendre.
» Hier soir, après les premiers reproches
que mon fis m’adressait, j’avais l’intention
de me tuer avant lui.
» J’ai sorti le revolver que je tenais depuis
un moment dans ma poche.
» Je ne sais ce qui s’est passé à ce moment.
An lieu de me loger une balle dans la tête,
j’ai tiré dans la direction de mon fils. Je ne
m’explique pas pourquoi. »
C’est tout ce qu’il a été possible de tirer du
vieillard qui semble atteint d’inconscience
sénile et qui parait ne pas se rendre compte
du crime qu’il a commis.
Il reste gardé à vue dans une pièce du
commissariat.
Les scellés ont été apposés sur toutes les
chambres de l appartement de la rue La-
fayette, où des constatations judiciaires au-
ront lieu aujourd'hui à la première heure.
L’amie de Fragson sera entendue par le
juge d’instruction.
Les voisins et le concierge de l’immeuble
déclarent avoir entendu effectivement de
vives querelles s’élever parfois entre les deux
hommes, mais jamais iis n’ont* u le pressen-
timent d’un drame étant donnée la faiblesse
extrême du pere de la victime.
Le chanteur Fragson est mort un peu
avant minuit.
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UN VOL DE QUARANTE MILLE FRANCS
Hier, vers trois heure» de l’après-midi,
trois colliers de perles représentant une va
leur de quarante mille francs ont été déro
bés dans la vitrine d’un bijoutier au no 51.
de la rue de Provence.
Pendant qu’une femme d’une quarantaine
d’années marchandait des boucles d’oreilles,
une autre femme se présenta et pretextant
que le bijoutier était occupé ressortit pres
que aussitôt disant qu’elle reviendrait.
Peu après la femme qui était entree la pre
mière sortait à son tour.
C’est alors que le bijoutier s’aperçut que
trois colliers de perles avaient dispara de la
vitrine.
M. Duclos, commissaire de police du quar-
tier de la Chaussée d’Antin, a ouvert une
enquête.
NAVIRE RENFLOUÉ
Marseille — Ou annonce que le vapeur
Marc b 9 uys met, qui s’était échoué près Is-
mid, dans la mer de Marmara, a été ren
floué.
Le navire n’a pas subi d’avaries.
--—------
ARRESTATION DE CAMBRIOLEURS
Marseille — La sûreté a arrête hier trois
individus qui cambriolèrent une bijouterie,
à Menton.
L’un d’eux, nommé Louis Cazade, âgé de
18 ans, était porteur de 91 perles fines et de
nombreux bijoux.
LE RETOUR DE LA « JOCONDE »
Milan. — La Joconde est partie hier soir, à
8 h. 50 pour Paris.
Les autorités françaises en prendront pos
session ce matin, à trois heures, à la gare
frontière de Modane.
UN DON DE 6 AILLIONS
A LA VILLE DE BERLIN
Berlin. — Un beriinois anonyme vient de
donner a la ville de Berlin une somme de
6,250 000 francs pour la création d’écoles en
piem air.
---—-----
UNE VOITURE BROYÉE PAR UN TRAIN
SCHNEIDEMUEHL. — Près de Schoenlanke,
un traio venant de Berlin a écrasé, hier
après-midi, une voiture privée.
Quatre personnes ont été tuées.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
Le Conseil s’est occupé de l’expédition des
affaires courantes.
Au Parti Républicain Démocratique
La commission exécutive du parti répu
blicain démocratique s’est réunie lundi
après-midi.
Malgré l’absence de M. Ad. Carnot elle
s’est préoccupée de la situation résultant des
décisions pries à la réunion de la rue d’En-
ghien. La plupart des membres parlemen
taires de la commission étaient présents,
notamment MM. Barthou, Jean Dpny, Ché-
ron, Antony R tier, Chaumet, Viger, Sieg
fried, Guiilier, etc.
L’examen de la situation a donné lieu à
un échange de vues auquel prirent part no
tamment MM. Barthou et Viger. La plupart
des orateurs estimèrent qu’en presence de
l’œuvre tentée, le parti républicain démocra
tique devait se borner, pour l’instant, à sui
vre les efforts du nouveau groupe parlemen-
i taire.
La Situation Financière
IL RIBOT CONTRE M. CAILLAUX
Le vote des deux douzièmes provisoires,
dont la nécessité inéluctable ne pouvait sou
lever aucune objection de principe, a donné
lieu, devant le Sénat, à des débats extrê
mement intéressants. C’est que la politique
financière de M. Caillaux s’est trouvée mise
en discussion à un moment où, suivant
l’expression de M. Ribot, la situation, sur
ce point des finances, est la plus critique
peut-être que nous ayons rencontrée depuis
1871. Et il n’apparaît pas que la haute com
pétence de M. Caillaux, que nous n’aurons
garde de contester du reste, ait encore
apporté la solution du problème, ni que ses
arguments, qui furent parfois des arguties,
aient pu tenir devant l’éloquente et claire
logique de son redoutable adversaire.
Malgré des plus-values considérables, et
par le seul jeu d’un accroissement automa
tique des dépenses dues aux libéralités
parfois inconsidérées du Parlement, par
suite aussi d’une politique financière im
provisée au jour le jour, les déficits an
nuels se sont accumulés. Toutes les plus-
values, bien loin de contribuer à un amor
tissement de la dette publique, ont dis
paru dans le budget général des dépenses.
Le budget de 1914 se présente donc avec
un déficit de 600 millions, somme dans
laquelle M. Caillaux fait entrer 150 mil
lions pour ‘amortissement d’un futur em
prunt, mais sans compter les 200 millions
qu’exige le Maroc.
En présence d’une pareille situation, M.
Ribot n’a pu que se déclarer partisan résolu
d un emprunt, avec un amortissement assez
rapide. C’est que les dépenses que doit
couvrir cet emprunt sont des dépenses rela
tives à notre armement qu’il faut s’attendre
à renouveler par périodes de quinze ou
vingt ans. Et cet emprunt est d’autant plus
nécessaire qu’il est impossible, pour ie
budget de 1914, de trouver 600 millions de
ressources normales demandées à l’impôt.
Or M. Caillaux. en différant l’emprunt,
veut demander 200 à 300 millions à son sys
tème d’impôt sur le capital et sur le reve
nu. Mais ces impôts ne sauraient être mis
en recouvrement avant 1916. Faudra-t-il
que d’ici là les errements anciens conti
nuent et compliquent encore les difficultés
actuelles ?
Et dès lors, la réalisation de l’emprunt
dans le délai le plus rapide n’apparaît-elle
pas comme indispensable ?
Tel était le sentiment à peu près unani
me lorsque fut renversé le cabinet Barthou,
en des circonstances dont le souvenir est
présent à tous les esprits. Et M. Ribot n’a
pas manqué de faire observer que, provo
quer une crise ministérielle en pareille
occurrence, c’était porter un coup au crédit
de la France, — et que c’était là vraiment
hardiesse peu commune, et dont la respon
sabilité incombe à ceux qui n’ont pas hésit-
té, par ambition du pouvoir, à compromet
tre les intérêts supérieurs du pays.
Sans doute il est bien vrai que, suivant
une observation de M. Caillaux, les dépen
ses engagées sans votes de crédits ne pou
vaient être rapidement connues et que le
ministre des finances aura pour devoir
d’établir, aussitôt que possible, une situa
tion exacte. D’ailleurs serait-il injuste de
rendre responsable le ministère actuel de
dépenses qu’il n’a point engagées.
Mais, d’autre part, le ministère Barthou
pouvait-il procéder autrement qu’il l’a fait?
A l’effort militaire allemand, qui s’est
manifesté de façon si soudaine et si mena
çante, il a voulu répondre par un effort
parallèle. Il lui a fallu assurer le fonction
nement immédiat du service de trois ans,
dont ses successeurs ne contestent plus
aujourd’hui la nécessité absolue ; il lui a
fallu faire face aux dépenses immédiates de
notre armement. Et la Lanterne elle-même
veut bien consentir à déclarer que « le Ca
binet Barthou s’est trouvé devant une si
tuation difficile » et qu‘ « il a droit à des
circonstances atténuantes » !
Mais, parce que M. Ribot eut raison de
critiquer certaines pratiques bien anté
rieures à ces difficultés spéciales, s’ensuit-
il qu’avant de consentir à présenter son
projet d’emprunt, M. Caillaux soit fondé à
exiger le vote de son impôt sur le capital
et de son impôt sur le revenu, dont les mo
dalités ne sont point encore connues, ni
d’ailleurs peut-être définitivement fixées
en son esprit ?
En fin de législature, peut-il espérer que
les Chambres, qui se trouvent déjà aux pri
ses avec tant de difficultés, auront le temps
de se mettre d’accord sur ce double impôt,
alors qu’elles sont présentement en désac
cord sur le seul impôt sur le revenu ?
M. Caillaux n’a su préciser, pendant la
séance de lundi, si oui ou non il insé
rera les impôts projetés dans la loi de
finances. Il avait déjà fait, sur ce point, des
déclarations contradictoires. Avant-hier, il
a répondu, en se référant à la déclaration
ministérielle : « Je ferai tous mes efforts
pour obtenir que les nouveaux impôts
soient votés en même temps que la loi de
finances. »
Mais, encore une fois, les précisions font
I défaut sur les modalités des nouveaux im-
pôts — et les objections demeurent sur. la
. déclaration contrôlée "
Et si les Chambres n’arrivent pas à se
mettre d’accord sur l’impôt sur le capital
et sur l’impôt sur le revenu, l’emprunt sera
donc ajourné sine die I
Ne vouloir apporter le projet d’emprunt
qu’après que l’accord se sera établi sur les
impôts nouveaux, c’est aussi tenter une
pression sur les délibérations de la Cham
bre. M. Ribot l’a dit très nettement au mi
nistre des finances ; il lui a montré ensuite
toute l’imprécision et toute la fragilité de
ses promesses — et il l’a laissé sous le
poids de cette éloquente objurgation :
« Dès l’instant que l’emprunt s’impose,
et vous ne le contestez pas, il n’est pas
possible que vous l’ajourniez indéfiniment.
Vous ne pouvez pas, au nom de vos théories
et du seul intérêt de votre parti, condamner
ce pays à s’enliser dans, le déficit et dans la
politique des expédients. Si vous croyez
devoir agir autrement, vous prendrez vis-
à-vis de la France une responsabilité que je
ne veux pas partager avec vous. »
Faut-il espérer que M. Caillaux se rendra
à cette argumentation si sage, si logique, si
pressante? On faut il croire qu'il persistera
dans une politique étroite et personnelle
qui ne veut tenir compte que de ses intérêts
propres ?
TII. Vallée.
LES APPAIRES D’ORIENT
La Situation politique en Bulgare
Sofia, le 30 décembre
La démission de M. Ghenadief, ministre
des affaires étrangères, ne sera officiellement
remise au roi qu’anjourd’hui ou demain.
Elle facilitera les nég ciations qui se pour
suivent entre M. Radosiavofet le parti dé-
mocrite dirige par M. Malinof. Elle permet
tra au Cabinet de se presenter avec de meil
leures chances devant le Sobranié, dont la
première séance est fixee à jeudi.
M. Radoslavof prend l'intérim du ministère
des affaires étrangères. On pense génerale-
ment que M. Ghedanief, très soutenu par le
roi Ferdinand, se tirera sans difficultés des
poursuites engagées contre lui et qui doivent
l'amener dans un mois devant le tribunal
d E at avec les anciens ministres, accusés de
concussion.
Si le Cabinet garde le pouvoir, il est pro
bable que M. Ghenadief reprendra sa place
avant longtemps.
Abrogation des capitulations en Macédoine
Athènes, 30 décembre.
Le gouvernement grec vient de décider
l’abrogition du régime des capitulations sur
les territoires de Macédoine annexés à la
Grèce.
La Question des Iles de l'Egée
Rome, 30 décembre.
Commentant la note communiquée à Lon
dres aux journaux au sujet de la réponse de
la Triplice, le Messaggero déclare :
« Le gouvernement italien a le devoir de
sauvegarder les intérêts du pays ; les autres
pui sances ne pourrons pas nous contester
le droit de demander à la Turquie des com
pensations équitables pour les dépenses que
nous avons effectuées dans le Dodecanèse ;
ensuite, l'lalie sera heureuse de voir rapi-
dement réglée la question des îles.
» Le gouvernement italien, par des décla
rations répétées, a rassuré tous ceux qui ma-
infestaient des préoccupations au sujet des
prétendues tendances expansionnistes de
l'ltalie dans la mer Egée ; l’Italie ne désire
nullement s'agrandir aux dépens de la Tur
quie.
» Mais, puisque l’Angleterre, la France, la
Russie et l'Allemagne ont établi des zones
d'influence et obtenu des concessions très
importantes en Asie Mineure, personne ne
peut s’étonner si l'Italie, au moment où elle
rend à la Turquie le Dodécanèse après y
avoir apporté des améliorations, demande
une concession de peu d’importance en Asie
Mineure.
» B ailleurs, la Turquie ne peut accorder
beaucoup et, d’autre part, l'Italie ne peut
avoir de grandes prétentions, par suite de
ses modestes ressources financières qui ne
lui permettent pas de vastes entreprises au
dehors. Le cri d’alarme poussé par quelques
journaux étrangers ne se justifie donc pas. »
L? Messaggero espère que l’accord s’établira
rapidement entre la Turquie et les puis
sances.
Les Réformes en Turquie d’Ase
Constantinople, 30 decembre.
On annonce officiellement qu'au cours de
la réception diplomatique qui a eu lieu hi r,
le grand-vizir s’est entretenu avec les repré-
sentants des puissances des réformes que la
Forte a l’intention d’appliquer prochaine
ment dans la Turquie d’Asie.
ETRANGER
SUÈDE
Slort de la Heine douairière
La reine douairière est morte hier matin,
à six heures et demie. Elle étah née prin-
cesse Sophie de Nassau. Elle avait épousé,
le 6 juin 1857, le roi Oscar II de Suède. Elle
était âgee de soixante-dix-sept ans. De son
mariage avec Oscar II, elle avait eu quatre
fils: .
Oscar-Gustave-Adolphe, le roi actuel, qui
règuo depuis 1907 sous I? nom de Gustave V
et qui est né le 16 juin 1858. Il a épousé en
1881 la princesse Victoria (née le 7 août 1862),
fille du grand-duc de Bade ;
Oscar-Charles-Auguste, duc de Gottland,né
le 45 novembre 1859 et qui en 1888 renonça
à ses droits de succession au trô e en raison
de son mariage avec Ebba Munck et prit le
nom de prince Bernadotte. En 1892, il reçut
de son oncle le grand-duc de Luxembourg,
le titre de comte Wisborg ;
Oscar-Charles-Gaillaume, né le 27 février
1861 ;
; Eugène-Napoléon Nicolas, duc de Nerike,
né le ier août 4865 .
L'Actualité Photographique
t*xrrnpexut=ruru=ruuexx====uvex==================
L’ANCIEN ENTREPOT DES TABACS
=---== -------------
t 3
Photo et Clicaé relit Navre
Etat actuel des EEAtmonIg es démelitlon
INFORMATIONS
Remerciements de l’Empereur
d’Allemagne à la France
L’empereur d’Allemagne désirant recon
naître les soins dévoues et éclairés dont le
lieutenant-colonel de Winterteldt a été en-
toure, ainsi que les vives sympathies dont il
a été l’objet, a conféré un certain nombre
de décorations et des dons personnels.
Le baron de Schœn, ambassadeur d’Alle
magne, a remis récemment à M Etienne,
ministre de la guerre, un portrait de l’empe
reur. Des distinctions honorifiques ont été
décernées entre autres au général Graziani,
au colonel Dupont et à plusieurs officiers de
l’état major, au général de division Martin,
au médecin en chef Collinet à Toulouse, au
préfet et au secrétaire général de Tarn-el-
Garohne, au professeur Hartmann, aux doc
teurs Roy et Voivenel et aux autres méde-
cins civils et militaires quient prodigue leurs
soins au blessé, au lieutenant Malick, au
maire de Grisolles, à M. Massot, aux infir
miers et ordonnances, aux geudarmes, aux
agents, au garde champêtre.
L’empereur a en outre fait parvenir des
souvenirs personnels à M. et Mme Massot, à
M. Massot, père, au docteur Roy, à Mme Voi-
venel, à Mme Rongé, au lieutenant Malick, à
MM. Lavaste et Magnol, aux agents des pos
tes de Grisolles, aux ordonnances, etc. Enfin
il a fait remettre au maire de Grisolles, la
somme de 6,000 francs pour les œuvres de
bienfaisance de la commune.
Le Centenaire de Claude Bernard
Hier après-midi, en présence du président
de la République et sous la présidence de M.
Viviani, ministre de l'instruction publique, a
eu lieu, à deux heures et demie, au Collège
de France, la commémoration du centenaire
de Claude Bernard.
Le president de la République est arrivé à
deux heures et demie au Collège de France.
Il était accompagné du général Beaudemou-
lin et du lieutenant-colonel Aubert il a été
reçu à sa descente de voiture par MM. Vi
viani, ministre de l’instruction publique ;
Maurice Croiet, administrateur du Coliègede
France, et d’Arsonval, professeur au Collège
ue France.
Le prés dent a été conduit dans le cabinet
de M. d’Arsonval, d’où il a gagné ensuite
l’amphith ât e.
Parmi ies personnalités qui se trouvaient
réunies autour du chat de l’Etat on remar
quait : MM. Paul Deschanel, president de la
Chambre ; Ribot, Lépine, Liard, Painlevé,
Lintilhac, Cagnat, Fournier, le docteur Capi-
tan, Lucien Poincaré, docteur Roux,Gasquet,
Don mer, Baillet.
Des discours forent ensuite prononcés par
MM. Maurice Croiset, Dastre, Bergson, Vivia-
m, Henneguy et d’Arsonval.
-=---=---------------=---=-----9-============--==
LE MAUVAIS TEMPS
Ee Neige ae Mcere
Au début de la journée d’hier, quelques
courtes chutes de grêle mêlée de neige, sont
venues recouvrir le sol d’un blanc man
teau, mais bien que le sol fut gelé, celte
neige a rapidement fondu.
Dans l’après-midi, le vent étant passé du
Sud au Nord, puis à l’Est, la neige s’est mise
à tomber abondamment et sans interrup
tion, de sorte que toute la ville a été recou
verte d’un épais manteau, bien que la tem
pérature se maintint aux environs de 4 de
grés.
A minuit, le baromètre marquait 764 m/m
et la muge qui continuait à tomber formait
en maints endroits une couche de quinze à
vingt centimètres.
Dès cinq heures, la Compagnie des Tram
ways a fait sortir sa balayeuse électrique et
ses voitures à sel qui ont fonctionné sur les
différer) es lignes du réseau. Des interné
tions momentanées ont amené presque par
tout quelques légers retards.
Plus troublés se trouvent les services télé
phonique et télégraphique. Sous le poids de
la neige de nombreux fils se sont rompus
interrompant les communications. Dans
beaucoup de voies et plus particulièrement
dans le quartier de la Bourse, des fils traî
naient par les rues.
Les télégrammes sont parvenus avec envi
ron huit heures de retard dans la transmis-
sion. , — .
Ce rapide changement dans la températu
re porte un coup direct au commerce, car
c’est justement on ces derniers jours de l’an
née que l’activité est la plus intense dans les
magasins ; et certains commerçants ont dès
hier soir constaté une noiable diminution
dans leur recette.
Dès que le sol se fut tapissé de blanc nous
avons revu, à la sortie des écoles, les en
fants s’amuser à lancer des boules de neige.
Nous appe ons l’attention de nos gardiens
de la paix, sur lesquels repose la sécurité
publique, pour ré psi mer ce jeu aussi dange
reux pour les paisibles passants que pour
les vitrines des magasins.
A Peris
Le service hydrométrique communique à
la Préfecture de police la note suivante :
« La Seine à Austerlitz et à Bezons pourra
osciller aux environs des cot- s suivantes :
3 m. 20 à Austerlitz, 4 m. à Bezons, d’ici à
vendredi 2 janvier. Les cotes de ce matin
sont : à Austerliiz, 3 m. 16 ; Bezons, 3 m. 66.
» On signale une basse de l’Yonne supé
rieure et du Grand-Morin.
» En revanche, on signale une montée du
Loing et de la Marne supérieure. »
M. Winceslas Pelzynnski, trente-cinq ans,
artiste peintre, a été trouvé mort dans son
atelier, rue de Vaugirard, 85. Il avait suc
combé à une congestion causée par le froid,
M. Alexandre Giet, quaranie-huit ans, em
ployé de commerce, demeurant place Hé-
rould, à Courbevoie, est tombé frappé de
congestion, avenue de la Grande-Armee. Il a
été transporté à ‘Hôpital Beaujon.
j^ss. Prevince
Chalon-sur-Saône, 8G décembre.
La tempête a saccagé en partie le nouveau
cimerière Saint-Eugène, au Crensot ; des
monuments funèbres ont été renversés et
brisés ; pas une tombe n'a été épargnée.
Dans la partie montagn use du Morvan,
des toitures ont été enlevées.
La neige est tombée en telle quantité,cette
nuit et ce matin, que de nombreux hameaux
de nos montagnes sont isolés et sans com-
munications avec le reste du département.
Béziers, 30 décembre.
La neige tombe abondamment dans les
hauts cantons de ‘arrondissement; la cir-
culation est devenue difficile dans certains
endroits.
Perpignan, 30 décembre.
Une violente tempe e de neige s’est abat
tue sur le departement, causant des dépars
dans les jardins, et aux lignes télégraphiques
et téléphoniques. Des éboulements se sent
produits sur certains points, interceptant les
communications. Le froid est partout très
vif ; dans certaines contrées le thermomètre
est descendu à 18 et 20 degres au-dessous de
zero. On signale plusieurs cas de congestion
provoqués par le froid intense.
Toulon, 30 décembre.
Le mauvais temps règne dans tout le dépar-
tement et le froid très vif se fait sentir, aug
menté de violentes rafales de mistral. La
neige est tombée sur les collines environ
nant Toulon ; on ne se rappelle pas avoir eu
depuis de longues années un hiver aussi ri
goureux. La mer est très mauvaise au large
et sur rade ; à l’intérieur de l’arsenal, des
mesures de précaution ont été prises pour
éviter les accidents.
Mautauban, 30 décembre.
Pour la première fois de la saison, la neige
a tombé cette nuit en assez grande abon
dance. La température est relativement
douce.
Cran sac, 30 décembre.
La neige vient de faire sa première appa-
rition dans la région. La campagne en est
recouverte d’une couche de plusieurs cent
mètres.
Quimper, 30 décembre.
Une violente tempête sévit depuis pl
sieurs jours sur les côtes du Finistère.
Tous les b steans de pêche ont dû regag
leur port d’attache.
Æs Agisse
Dans la vallée de Diemtigen (Oberland ber
nois), quatre skieurs de Berne, l’architecte
Giur et sa femme, ‘instituteur Stncki et la
fonctionnaire général Bal mer faisaient une
excursion en ski, lorsque la neige glissa sous
leur pas et les entraîna dans une formidable
avalanche. Mme Giur et M. Balmer réussi
rent a s’accrocher à un sapin, mais les deux
autres disparurent. Une colonne de secours
fut organisée ; on doute que les corps puis
sent être découverts avant le printemps, en
raison de la quanité de neige fraîche tom-
bee, •
Administrateur-Délégué-Gérant
o. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. 0. RANDOLET
85, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET -avto
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(S Pages) S Centimes — EDTon DU HAUT — s Centimes (€ Pages)
Le Petit Havre
Mercredi 31 Deembre 1913
RÉDACTION
Adresser tout oô qui concerne la Rédaction
35, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE 8 N .60
ANNONCE»
AU HAVRE..... Bureau du Journal, 112, boni 1 de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
aomm=======mammmmnsseazamaaianusRS*RCGETNR
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DERNTERB1K11
Paris, trois heures matin
„ — ------- .... == . ' === ==
- DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES. 30 Décembre. Dépêche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAlSSB
CUIVRE j
—
”
—
—
Comptant. è
ferme
4 SS -/-
-Z-
5/-
3 mois j
£ 65 10/-
-/-
5/- .
ETAIN
Comptant .|
cal.ne
£ 170 40/-
-/-
20/-
3 mois j
£ 172 -/-
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ren |
Comptant
calme
£ 50/-
“Z-
4 d
S mois ’
£ 50/0
-Z-
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 décembre 1943.
NEW-YORK, 80 DECEMBRE
Cetons t decembre, baisse 2 points ;
janvier, baisse 5 points; mars, baisse 7 points;
mai, baisse 4 points. — Soutenu.
Calés i baissa 2 à 18 points.
NEW-YORK, 30
DÉCEMBRE
.. 16 200
.. fîîems’
Cuivre Standard disp.
-- cn
14 62
— janvier.......
14 62
14 62
Amalgatat. Cop...
73 18
74 1,4
15 —
10 —
CHICAGO. 30 DÉCEMBRE
"0—-
C. or OCR •
. C. P RECRU
Blé sur
Décembre.
88 3 4
88 7 8
Mai
90 f 2
90 5/8
Maïs sur.....
Décembre.
69 1 4
70 16
68 1 4
68 3/4
Saindoux sur.
Janvier...
lu 57
10 65
—
Mai
10 82
11 —
BE55228R5ESSR**P===----------
la Nouvelle Fédération Politique
À la suite d’une réunion qui s’est tenue,
hier après-midi, chez M. Joseph Reinach, la
nouvelle Fédération républicaine communi
que la noie suivante :
« Le Comité d’organisation désigné par la
réunion préparatoire de la rue d’Enghien a
tenu, aujourd’hui, une séance au cours de
laquelle ont été arrêt s les termes generaux
d’une déclaration et les principes essentiels
du nouveau groupement.
» Cette déclaration et les statuts seront
arrêtés definitivement dans une reunion qui
aura lieu vendredi prochain.
» Les proje s seront soumis à l’assemblée
générais qui se tiendra dès la rentrés des
Chambres ».
---------
LE MAUVAIS TEMPS
AEMIREMONT. — La neige tombe abondam-
ment sur toute la région.
On signale sur de nombreux points que
des fils télégraphiques ont été endommagés.
GNEIDSWALD (Allemagne). — Une tempête
accompagnée d’ane tourmente de neige sé
vit depuis hier sur toutes les côtes.
L’eau qui a en certains endroits pénétré
dans les maisons, atteint une hauteur de
cinquante centimètres.
WISMAR (Allemagne). — Une violente tem-
pêie ue neige a occasionne de nombreuses
inondations.
Dans le port, plusieurs entrepôts sont
inondés.
WARNENNUENDE (Allemagne). — Les vagues
ont rompu sus une moitié de sa longueur la
digue promenade.
Les ferry-beats à destination du Danemark
n’ont pu partir.
Il a été impossible aux pilotes de monter
a bord des navires qui cherchaient à entrer
au port.
KIEL. — Les eaux ont recouvert les quais
et la rue du port.
LE CONSEIL DE L’AMIRAUTÉ
M. Monis, minière de la marine, a réuni
Hier pour la première fois le Conseil de lami-
ranté.
Pendant cette séance, qui dura une heure
et demie environ, le Conseil s’est occupe de
diverses questions relatives au traitement
des officiers et à leur formation.
-------9---—==
Le Chanteur Fragson
assassiné par son Père
Hier soir, à neuf heures, le chanteur Frag-
„on demeurant 56, rue Lafayette, a été
blessé très grièvement de plusieurs coups de
revolver par son père dans son apparte-
ment. . •
Le blessé a été transporté à l hôpital Lari
boisière. .
Le père meurtrier a été arrêté.
C’est hier soir, à neuf heures, que s’est dé-
roulé le drame de famille au cours duquel
lé chanteur Pott, dit Fragson, né le 2 juillet
1869, à Londres, a été blessé mortellement
par son père, M. Victor Pott, âge de 83 ans,
originaire de Richmond, en Angleterre.
M. Fragson avait quitté à 8 heures et de
mie un de ses amis, M. Busc, chef d’orches
tre, dans un bar de Montmartre, avec lequel
il avait dîné dans un restaurant de l’avenue
Trudaine.
Il avait déclaré à M. Bosc qu’il allait ren
trer chez lui rue Laf yette, avant d’aller à
l’Alhambraoù il donne actuellement une
série de réprésentauons.
Avant de se rendre à son domicile, Frag-
son devait passer à la gare du Nord pour y
chercher sa maître se qui n’est connue que
sous le nom de Paulette et à laquelle il avait
donné rend z-vous.
En voulant entrer en compagnie de celle-
ci dans l’appariement qu’il occupe devuis
cinq ans au cinquième étage du 56 de la rue
Lafayette, avec son père, il trouva le verrou
termé et dut attendre quelques minutes
avant que le vieillard qui était en train de
dîner dans la salle à manger, se dérang ât.
Ce fut l’origine d’une violente discussion
entre les deux hommes.
Presque tout de suite, le père tira sur son
fils un coup de revolver.
Le projectile atteignit derrière l’oreille
droite ‘artiste qui tomba comme une
masse.
Le bruit attira des voisins qui firent trans
porter le blessé en toute hâte à l’hôpital La
riboisière, pendant que le pere était cond rit
au commissariat de police où il fut inter
rogé.
Le père de Fragson a subi un premier in-
terrogatoire au commissariat de police du
Faubourg Montmartre.
Le vieillard était agité de tremblements
cou vu hit s et c’est à grand peine que l’on
put tirer de lui quelques explications entre
coupées de crises nerveuses.
« A plusieurs reprises, dit le père, j’ai
voulu me suicider. C’est ce qui explique
pourquoi j’avais sur moi un revolver.
» La vie n’était plus tenable.
» La femme que mon fils avait imposé?
sous mon toit a été la cause de discussions
entre nous. J’ai souvent fait des observations
à mon fils au sujet de cette co-habitation. Il
n’a jamais rien voulu entendre.
» Hier soir, après les premiers reproches
que mon fis m’adressait, j’avais l’intention
de me tuer avant lui.
» J’ai sorti le revolver que je tenais depuis
un moment dans ma poche.
» Je ne sais ce qui s’est passé à ce moment.
An lieu de me loger une balle dans la tête,
j’ai tiré dans la direction de mon fils. Je ne
m’explique pas pourquoi. »
C’est tout ce qu’il a été possible de tirer du
vieillard qui semble atteint d’inconscience
sénile et qui parait ne pas se rendre compte
du crime qu’il a commis.
Il reste gardé à vue dans une pièce du
commissariat.
Les scellés ont été apposés sur toutes les
chambres de l appartement de la rue La-
fayette, où des constatations judiciaires au-
ront lieu aujourd'hui à la première heure.
L’amie de Fragson sera entendue par le
juge d’instruction.
Les voisins et le concierge de l’immeuble
déclarent avoir entendu effectivement de
vives querelles s’élever parfois entre les deux
hommes, mais jamais iis n’ont* u le pressen-
timent d’un drame étant donnée la faiblesse
extrême du pere de la victime.
Le chanteur Fragson est mort un peu
avant minuit.
ezxn=o===========r%9
UN VOL DE QUARANTE MILLE FRANCS
Hier, vers trois heure» de l’après-midi,
trois colliers de perles représentant une va
leur de quarante mille francs ont été déro
bés dans la vitrine d’un bijoutier au no 51.
de la rue de Provence.
Pendant qu’une femme d’une quarantaine
d’années marchandait des boucles d’oreilles,
une autre femme se présenta et pretextant
que le bijoutier était occupé ressortit pres
que aussitôt disant qu’elle reviendrait.
Peu après la femme qui était entree la pre
mière sortait à son tour.
C’est alors que le bijoutier s’aperçut que
trois colliers de perles avaient dispara de la
vitrine.
M. Duclos, commissaire de police du quar-
tier de la Chaussée d’Antin, a ouvert une
enquête.
NAVIRE RENFLOUÉ
Marseille — Ou annonce que le vapeur
Marc b 9 uys met, qui s’était échoué près Is-
mid, dans la mer de Marmara, a été ren
floué.
Le navire n’a pas subi d’avaries.
--—------
ARRESTATION DE CAMBRIOLEURS
Marseille — La sûreté a arrête hier trois
individus qui cambriolèrent une bijouterie,
à Menton.
L’un d’eux, nommé Louis Cazade, âgé de
18 ans, était porteur de 91 perles fines et de
nombreux bijoux.
LE RETOUR DE LA « JOCONDE »
Milan. — La Joconde est partie hier soir, à
8 h. 50 pour Paris.
Les autorités françaises en prendront pos
session ce matin, à trois heures, à la gare
frontière de Modane.
UN DON DE 6 AILLIONS
A LA VILLE DE BERLIN
Berlin. — Un beriinois anonyme vient de
donner a la ville de Berlin une somme de
6,250 000 francs pour la création d’écoles en
piem air.
---—-----
UNE VOITURE BROYÉE PAR UN TRAIN
SCHNEIDEMUEHL. — Près de Schoenlanke,
un traio venant de Berlin a écrasé, hier
après-midi, une voiture privée.
Quatre personnes ont été tuées.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
Le Conseil s’est occupé de l’expédition des
affaires courantes.
Au Parti Républicain Démocratique
La commission exécutive du parti répu
blicain démocratique s’est réunie lundi
après-midi.
Malgré l’absence de M. Ad. Carnot elle
s’est préoccupée de la situation résultant des
décisions pries à la réunion de la rue d’En-
ghien. La plupart des membres parlemen
taires de la commission étaient présents,
notamment MM. Barthou, Jean Dpny, Ché-
ron, Antony R tier, Chaumet, Viger, Sieg
fried, Guiilier, etc.
L’examen de la situation a donné lieu à
un échange de vues auquel prirent part no
tamment MM. Barthou et Viger. La plupart
des orateurs estimèrent qu’en presence de
l’œuvre tentée, le parti républicain démocra
tique devait se borner, pour l’instant, à sui
vre les efforts du nouveau groupe parlemen-
i taire.
La Situation Financière
IL RIBOT CONTRE M. CAILLAUX
Le vote des deux douzièmes provisoires,
dont la nécessité inéluctable ne pouvait sou
lever aucune objection de principe, a donné
lieu, devant le Sénat, à des débats extrê
mement intéressants. C’est que la politique
financière de M. Caillaux s’est trouvée mise
en discussion à un moment où, suivant
l’expression de M. Ribot, la situation, sur
ce point des finances, est la plus critique
peut-être que nous ayons rencontrée depuis
1871. Et il n’apparaît pas que la haute com
pétence de M. Caillaux, que nous n’aurons
garde de contester du reste, ait encore
apporté la solution du problème, ni que ses
arguments, qui furent parfois des arguties,
aient pu tenir devant l’éloquente et claire
logique de son redoutable adversaire.
Malgré des plus-values considérables, et
par le seul jeu d’un accroissement automa
tique des dépenses dues aux libéralités
parfois inconsidérées du Parlement, par
suite aussi d’une politique financière im
provisée au jour le jour, les déficits an
nuels se sont accumulés. Toutes les plus-
values, bien loin de contribuer à un amor
tissement de la dette publique, ont dis
paru dans le budget général des dépenses.
Le budget de 1914 se présente donc avec
un déficit de 600 millions, somme dans
laquelle M. Caillaux fait entrer 150 mil
lions pour ‘amortissement d’un futur em
prunt, mais sans compter les 200 millions
qu’exige le Maroc.
En présence d’une pareille situation, M.
Ribot n’a pu que se déclarer partisan résolu
d un emprunt, avec un amortissement assez
rapide. C’est que les dépenses que doit
couvrir cet emprunt sont des dépenses rela
tives à notre armement qu’il faut s’attendre
à renouveler par périodes de quinze ou
vingt ans. Et cet emprunt est d’autant plus
nécessaire qu’il est impossible, pour ie
budget de 1914, de trouver 600 millions de
ressources normales demandées à l’impôt.
Or M. Caillaux. en différant l’emprunt,
veut demander 200 à 300 millions à son sys
tème d’impôt sur le capital et sur le reve
nu. Mais ces impôts ne sauraient être mis
en recouvrement avant 1916. Faudra-t-il
que d’ici là les errements anciens conti
nuent et compliquent encore les difficultés
actuelles ?
Et dès lors, la réalisation de l’emprunt
dans le délai le plus rapide n’apparaît-elle
pas comme indispensable ?
Tel était le sentiment à peu près unani
me lorsque fut renversé le cabinet Barthou,
en des circonstances dont le souvenir est
présent à tous les esprits. Et M. Ribot n’a
pas manqué de faire observer que, provo
quer une crise ministérielle en pareille
occurrence, c’était porter un coup au crédit
de la France, — et que c’était là vraiment
hardiesse peu commune, et dont la respon
sabilité incombe à ceux qui n’ont pas hésit-
té, par ambition du pouvoir, à compromet
tre les intérêts supérieurs du pays.
Sans doute il est bien vrai que, suivant
une observation de M. Caillaux, les dépen
ses engagées sans votes de crédits ne pou
vaient être rapidement connues et que le
ministre des finances aura pour devoir
d’établir, aussitôt que possible, une situa
tion exacte. D’ailleurs serait-il injuste de
rendre responsable le ministère actuel de
dépenses qu’il n’a point engagées.
Mais, d’autre part, le ministère Barthou
pouvait-il procéder autrement qu’il l’a fait?
A l’effort militaire allemand, qui s’est
manifesté de façon si soudaine et si mena
çante, il a voulu répondre par un effort
parallèle. Il lui a fallu assurer le fonction
nement immédiat du service de trois ans,
dont ses successeurs ne contestent plus
aujourd’hui la nécessité absolue ; il lui a
fallu faire face aux dépenses immédiates de
notre armement. Et la Lanterne elle-même
veut bien consentir à déclarer que « le Ca
binet Barthou s’est trouvé devant une si
tuation difficile » et qu‘ « il a droit à des
circonstances atténuantes » !
Mais, parce que M. Ribot eut raison de
critiquer certaines pratiques bien anté
rieures à ces difficultés spéciales, s’ensuit-
il qu’avant de consentir à présenter son
projet d’emprunt, M. Caillaux soit fondé à
exiger le vote de son impôt sur le capital
et de son impôt sur le revenu, dont les mo
dalités ne sont point encore connues, ni
d’ailleurs peut-être définitivement fixées
en son esprit ?
En fin de législature, peut-il espérer que
les Chambres, qui se trouvent déjà aux pri
ses avec tant de difficultés, auront le temps
de se mettre d’accord sur ce double impôt,
alors qu’elles sont présentement en désac
cord sur le seul impôt sur le revenu ?
M. Caillaux n’a su préciser, pendant la
séance de lundi, si oui ou non il insé
rera les impôts projetés dans la loi de
finances. Il avait déjà fait, sur ce point, des
déclarations contradictoires. Avant-hier, il
a répondu, en se référant à la déclaration
ministérielle : « Je ferai tous mes efforts
pour obtenir que les nouveaux impôts
soient votés en même temps que la loi de
finances. »
Mais, encore une fois, les précisions font
I défaut sur les modalités des nouveaux im-
pôts — et les objections demeurent sur. la
. déclaration contrôlée "
Et si les Chambres n’arrivent pas à se
mettre d’accord sur l’impôt sur le capital
et sur l’impôt sur le revenu, l’emprunt sera
donc ajourné sine die I
Ne vouloir apporter le projet d’emprunt
qu’après que l’accord se sera établi sur les
impôts nouveaux, c’est aussi tenter une
pression sur les délibérations de la Cham
bre. M. Ribot l’a dit très nettement au mi
nistre des finances ; il lui a montré ensuite
toute l’imprécision et toute la fragilité de
ses promesses — et il l’a laissé sous le
poids de cette éloquente objurgation :
« Dès l’instant que l’emprunt s’impose,
et vous ne le contestez pas, il n’est pas
possible que vous l’ajourniez indéfiniment.
Vous ne pouvez pas, au nom de vos théories
et du seul intérêt de votre parti, condamner
ce pays à s’enliser dans, le déficit et dans la
politique des expédients. Si vous croyez
devoir agir autrement, vous prendrez vis-
à-vis de la France une responsabilité que je
ne veux pas partager avec vous. »
Faut-il espérer que M. Caillaux se rendra
à cette argumentation si sage, si logique, si
pressante? On faut il croire qu'il persistera
dans une politique étroite et personnelle
qui ne veut tenir compte que de ses intérêts
propres ?
TII. Vallée.
LES APPAIRES D’ORIENT
La Situation politique en Bulgare
Sofia, le 30 décembre
La démission de M. Ghenadief, ministre
des affaires étrangères, ne sera officiellement
remise au roi qu’anjourd’hui ou demain.
Elle facilitera les nég ciations qui se pour
suivent entre M. Radosiavofet le parti dé-
mocrite dirige par M. Malinof. Elle permet
tra au Cabinet de se presenter avec de meil
leures chances devant le Sobranié, dont la
première séance est fixee à jeudi.
M. Radoslavof prend l'intérim du ministère
des affaires étrangères. On pense génerale-
ment que M. Ghedanief, très soutenu par le
roi Ferdinand, se tirera sans difficultés des
poursuites engagées contre lui et qui doivent
l'amener dans un mois devant le tribunal
d E at avec les anciens ministres, accusés de
concussion.
Si le Cabinet garde le pouvoir, il est pro
bable que M. Ghenadief reprendra sa place
avant longtemps.
Abrogation des capitulations en Macédoine
Athènes, 30 décembre.
Le gouvernement grec vient de décider
l’abrogition du régime des capitulations sur
les territoires de Macédoine annexés à la
Grèce.
La Question des Iles de l'Egée
Rome, 30 décembre.
Commentant la note communiquée à Lon
dres aux journaux au sujet de la réponse de
la Triplice, le Messaggero déclare :
« Le gouvernement italien a le devoir de
sauvegarder les intérêts du pays ; les autres
pui sances ne pourrons pas nous contester
le droit de demander à la Turquie des com
pensations équitables pour les dépenses que
nous avons effectuées dans le Dodecanèse ;
ensuite, l'lalie sera heureuse de voir rapi-
dement réglée la question des îles.
» Le gouvernement italien, par des décla
rations répétées, a rassuré tous ceux qui ma-
infestaient des préoccupations au sujet des
prétendues tendances expansionnistes de
l'ltalie dans la mer Egée ; l’Italie ne désire
nullement s'agrandir aux dépens de la Tur
quie.
» Mais, puisque l’Angleterre, la France, la
Russie et l'Allemagne ont établi des zones
d'influence et obtenu des concessions très
importantes en Asie Mineure, personne ne
peut s’étonner si l'Italie, au moment où elle
rend à la Turquie le Dodécanèse après y
avoir apporté des améliorations, demande
une concession de peu d’importance en Asie
Mineure.
» B ailleurs, la Turquie ne peut accorder
beaucoup et, d’autre part, l'Italie ne peut
avoir de grandes prétentions, par suite de
ses modestes ressources financières qui ne
lui permettent pas de vastes entreprises au
dehors. Le cri d’alarme poussé par quelques
journaux étrangers ne se justifie donc pas. »
L? Messaggero espère que l’accord s’établira
rapidement entre la Turquie et les puis
sances.
Les Réformes en Turquie d’Ase
Constantinople, 30 decembre.
On annonce officiellement qu'au cours de
la réception diplomatique qui a eu lieu hi r,
le grand-vizir s’est entretenu avec les repré-
sentants des puissances des réformes que la
Forte a l’intention d’appliquer prochaine
ment dans la Turquie d’Asie.
ETRANGER
SUÈDE
Slort de la Heine douairière
La reine douairière est morte hier matin,
à six heures et demie. Elle étah née prin-
cesse Sophie de Nassau. Elle avait épousé,
le 6 juin 1857, le roi Oscar II de Suède. Elle
était âgee de soixante-dix-sept ans. De son
mariage avec Oscar II, elle avait eu quatre
fils: .
Oscar-Gustave-Adolphe, le roi actuel, qui
règuo depuis 1907 sous I? nom de Gustave V
et qui est né le 16 juin 1858. Il a épousé en
1881 la princesse Victoria (née le 7 août 1862),
fille du grand-duc de Bade ;
Oscar-Charles-Auguste, duc de Gottland,né
le 45 novembre 1859 et qui en 1888 renonça
à ses droits de succession au trô e en raison
de son mariage avec Ebba Munck et prit le
nom de prince Bernadotte. En 1892, il reçut
de son oncle le grand-duc de Luxembourg,
le titre de comte Wisborg ;
Oscar-Charles-Gaillaume, né le 27 février
1861 ;
; Eugène-Napoléon Nicolas, duc de Nerike,
né le ier août 4865 .
L'Actualité Photographique
t*xrrnpexut=ruru=ruuexx====uvex==================
L’ANCIEN ENTREPOT DES TABACS
=---== -------------
t 3
Photo et Clicaé relit Navre
Etat actuel des EEAtmonIg es démelitlon
INFORMATIONS
Remerciements de l’Empereur
d’Allemagne à la France
L’empereur d’Allemagne désirant recon
naître les soins dévoues et éclairés dont le
lieutenant-colonel de Winterteldt a été en-
toure, ainsi que les vives sympathies dont il
a été l’objet, a conféré un certain nombre
de décorations et des dons personnels.
Le baron de Schœn, ambassadeur d’Alle
magne, a remis récemment à M Etienne,
ministre de la guerre, un portrait de l’empe
reur. Des distinctions honorifiques ont été
décernées entre autres au général Graziani,
au colonel Dupont et à plusieurs officiers de
l’état major, au général de division Martin,
au médecin en chef Collinet à Toulouse, au
préfet et au secrétaire général de Tarn-el-
Garohne, au professeur Hartmann, aux doc
teurs Roy et Voivenel et aux autres méde-
cins civils et militaires quient prodigue leurs
soins au blessé, au lieutenant Malick, au
maire de Grisolles, à M. Massot, aux infir
miers et ordonnances, aux geudarmes, aux
agents, au garde champêtre.
L’empereur a en outre fait parvenir des
souvenirs personnels à M. et Mme Massot, à
M. Massot, père, au docteur Roy, à Mme Voi-
venel, à Mme Rongé, au lieutenant Malick, à
MM. Lavaste et Magnol, aux agents des pos
tes de Grisolles, aux ordonnances, etc. Enfin
il a fait remettre au maire de Grisolles, la
somme de 6,000 francs pour les œuvres de
bienfaisance de la commune.
Le Centenaire de Claude Bernard
Hier après-midi, en présence du président
de la République et sous la présidence de M.
Viviani, ministre de l'instruction publique, a
eu lieu, à deux heures et demie, au Collège
de France, la commémoration du centenaire
de Claude Bernard.
Le president de la République est arrivé à
deux heures et demie au Collège de France.
Il était accompagné du général Beaudemou-
lin et du lieutenant-colonel Aubert il a été
reçu à sa descente de voiture par MM. Vi
viani, ministre de l’instruction publique ;
Maurice Croiet, administrateur du Coliègede
France, et d’Arsonval, professeur au Collège
ue France.
Le prés dent a été conduit dans le cabinet
de M. d’Arsonval, d’où il a gagné ensuite
l’amphith ât e.
Parmi ies personnalités qui se trouvaient
réunies autour du chat de l’Etat on remar
quait : MM. Paul Deschanel, president de la
Chambre ; Ribot, Lépine, Liard, Painlevé,
Lintilhac, Cagnat, Fournier, le docteur Capi-
tan, Lucien Poincaré, docteur Roux,Gasquet,
Don mer, Baillet.
Des discours forent ensuite prononcés par
MM. Maurice Croiset, Dastre, Bergson, Vivia-
m, Henneguy et d’Arsonval.
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LE MAUVAIS TEMPS
Ee Neige ae Mcere
Au début de la journée d’hier, quelques
courtes chutes de grêle mêlée de neige, sont
venues recouvrir le sol d’un blanc man
teau, mais bien que le sol fut gelé, celte
neige a rapidement fondu.
Dans l’après-midi, le vent étant passé du
Sud au Nord, puis à l’Est, la neige s’est mise
à tomber abondamment et sans interrup
tion, de sorte que toute la ville a été recou
verte d’un épais manteau, bien que la tem
pérature se maintint aux environs de 4 de
grés.
A minuit, le baromètre marquait 764 m/m
et la muge qui continuait à tomber formait
en maints endroits une couche de quinze à
vingt centimètres.
Dès cinq heures, la Compagnie des Tram
ways a fait sortir sa balayeuse électrique et
ses voitures à sel qui ont fonctionné sur les
différer) es lignes du réseau. Des interné
tions momentanées ont amené presque par
tout quelques légers retards.
Plus troublés se trouvent les services télé
phonique et télégraphique. Sous le poids de
la neige de nombreux fils se sont rompus
interrompant les communications. Dans
beaucoup de voies et plus particulièrement
dans le quartier de la Bourse, des fils traî
naient par les rues.
Les télégrammes sont parvenus avec envi
ron huit heures de retard dans la transmis-
sion. , — .
Ce rapide changement dans la températu
re porte un coup direct au commerce, car
c’est justement on ces derniers jours de l’an
née que l’activité est la plus intense dans les
magasins ; et certains commerçants ont dès
hier soir constaté une noiable diminution
dans leur recette.
Dès que le sol se fut tapissé de blanc nous
avons revu, à la sortie des écoles, les en
fants s’amuser à lancer des boules de neige.
Nous appe ons l’attention de nos gardiens
de la paix, sur lesquels repose la sécurité
publique, pour ré psi mer ce jeu aussi dange
reux pour les paisibles passants que pour
les vitrines des magasins.
A Peris
Le service hydrométrique communique à
la Préfecture de police la note suivante :
« La Seine à Austerlitz et à Bezons pourra
osciller aux environs des cot- s suivantes :
3 m. 20 à Austerlitz, 4 m. à Bezons, d’ici à
vendredi 2 janvier. Les cotes de ce matin
sont : à Austerliiz, 3 m. 16 ; Bezons, 3 m. 66.
» On signale une basse de l’Yonne supé
rieure et du Grand-Morin.
» En revanche, on signale une montée du
Loing et de la Marne supérieure. »
M. Winceslas Pelzynnski, trente-cinq ans,
artiste peintre, a été trouvé mort dans son
atelier, rue de Vaugirard, 85. Il avait suc
combé à une congestion causée par le froid,
M. Alexandre Giet, quaranie-huit ans, em
ployé de commerce, demeurant place Hé-
rould, à Courbevoie, est tombé frappé de
congestion, avenue de la Grande-Armee. Il a
été transporté à ‘Hôpital Beaujon.
j^ss. Prevince
Chalon-sur-Saône, 8G décembre.
La tempête a saccagé en partie le nouveau
cimerière Saint-Eugène, au Crensot ; des
monuments funèbres ont été renversés et
brisés ; pas une tombe n'a été épargnée.
Dans la partie montagn use du Morvan,
des toitures ont été enlevées.
La neige est tombée en telle quantité,cette
nuit et ce matin, que de nombreux hameaux
de nos montagnes sont isolés et sans com-
munications avec le reste du département.
Béziers, 30 décembre.
La neige tombe abondamment dans les
hauts cantons de ‘arrondissement; la cir-
culation est devenue difficile dans certains
endroits.
Perpignan, 30 décembre.
Une violente tempe e de neige s’est abat
tue sur le departement, causant des dépars
dans les jardins, et aux lignes télégraphiques
et téléphoniques. Des éboulements se sent
produits sur certains points, interceptant les
communications. Le froid est partout très
vif ; dans certaines contrées le thermomètre
est descendu à 18 et 20 degres au-dessous de
zero. On signale plusieurs cas de congestion
provoqués par le froid intense.
Toulon, 30 décembre.
Le mauvais temps règne dans tout le dépar-
tement et le froid très vif se fait sentir, aug
menté de violentes rafales de mistral. La
neige est tombée sur les collines environ
nant Toulon ; on ne se rappelle pas avoir eu
depuis de longues années un hiver aussi ri
goureux. La mer est très mauvaise au large
et sur rade ; à l’intérieur de l’arsenal, des
mesures de précaution ont été prises pour
éviter les accidents.
Mautauban, 30 décembre.
Pour la première fois de la saison, la neige
a tombé cette nuit en assez grande abon
dance. La température est relativement
douce.
Cran sac, 30 décembre.
La neige vient de faire sa première appa-
rition dans la région. La campagne en est
recouverte d’une couche de plusieurs cent
mètres.
Quimper, 30 décembre.
Une violente tempête sévit depuis pl
sieurs jours sur les côtes du Finistère.
Tous les b steans de pêche ont dû regag
leur port d’attache.
Æs Agisse
Dans la vallée de Diemtigen (Oberland ber
nois), quatre skieurs de Berne, l’architecte
Giur et sa femme, ‘instituteur Stncki et la
fonctionnaire général Bal mer faisaient une
excursion en ski, lorsque la neige glissa sous
leur pas et les entraîna dans une formidable
avalanche. Mme Giur et M. Balmer réussi
rent a s’accrocher à un sapin, mais les deux
autres disparurent. Une colonne de secours
fut organisée ; on doute que les corps puis
sent être découverts avant le printemps, en
raison de la quanité de neige fraîche tom-
bee, •
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