Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 décembre 1913 28 décembre 1913
Description : 1913/12/28 (A33,N11832). 1913/12/28 (A33,N11832).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386785
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33” Année
AU HAVRE.
A PARIS
EN VENTE
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N* 17,832
32 PAGES-GRANDS CONCOURS
50 Centimes
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O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.47
ANNONCES
(8 Pages)
5 Centimes — EDION no MATIV — 5 Contims
(S Pages)
Dimancne 28 Decembre 1913
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
? L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 27 DECEMBRE
Notons s décembre, hausse 12 points ;
janvier, hausse 13 points ; mars, hausse
15 points ; mai, hausse 14 points.
Cniés t baisse 11 à 19 points.
NEW-YORK, 27 DÉCEMBRE
.. Du ion
Cuivre Standard disp
— janvier...
Amalgamat. Cop...
Fer
- 74 1/2
.. PRIGZDINT
14 50
14 50
74 3/8
15 —
CHICAGO, 27 DÉCEMBRE
c. nc .OCR
s. PRECEE
Blé sur
Décembre.
87 4/2
87 1/2
Mai
90 18
90 1/6
Maïs sur
Décembre.
68 1 2
68 1/2
—
Mai
68 o »
68 1/2
Saindoux sur.
Janvier...
10 57
10 61
—
Mai.......
10 90
10 97
H. POINCARE A L’ÉCOLE DES
HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES
M. Poincaré a assité hier soir au banquet
de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole
des Hautes Etudes Commerciales.
Le président a prononce un discours dans
lequel, après avoir constaté les heureux
effets de l’enseignement de l’Ecole des Hau
tes Etudes, il a dit qu’il était du devoir du
gouvernement d’encourager et de soutenir
les membres de l’Association non seulement
à l’intérieur, mais au delà de nos fron
tières.
« Les services que vous rendez, Messieurs,
dit M Poincaré, à l’influence française, té-
moignent de la vitalité de vos sentiments
patriotiques. »
Le président a levé son verre en l’honneur
de l’Ecole des Hautes Eudes Commerciales
et à l’Association amicale des anciens
élèves.
VOYAGE PRÉSIDENTIEL AJOURNÉ
En raison de la proximité des élections, la
visite que M. Poincaré devait faire dans la
Somme, le 18 janvier, est ajourné au mois
de juin prochain.
LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget s’est réunie
après la séance de la Chambre. Elie a exa-
miné le projet de loi, modifié par le Sénat,
sur le relèvement des soldes des officiers et
sous-officiers.
Le ministre de la guerre a fait connaître
qu’il demandait à la Commission de voter le
projet tel qu’il a été adopté par le Sénat.
Il ne croit pas en effet pouvoir prendre
l’initiative de relever les soldes des officiers
généraux au titre indiqué dans le projet
du gouvernement, ni même à un chiffre
transactionnel sans retarder le vote de la loi
qu'il considère comme de toute première
urgence.
Après le départ du ministre, la Commis-
Bion, suivant la règle par laquelle elle s’est
interdit de proposer un relèvement de cré
dit non demandé par le gouvernement, a
donné mandat à M. Benazet, son rapporteur
de proposer le vote du texte adopte par le
Sénat.
LES AFFAIRES DU MAROC
Gibraltar. — Les Marocains ayant fait feu
de nouveau sur le vapeur Ludgate échoué
sur le littoral africain, 40 soldats d'infante-
rie du Pelayo descendirent à terre avec deux
canons à tir rapide.
Grâce aux projecteurs électriques du Pe-
layo, les soldats canonnèrent les Marocains
qui s'enfuirent avec des pertes inconnues.
Les opérations de déchargement et de
renflouement du Ludgate continuent sous la
protection des navires de guerre.
o 1 0 —
L’ÉCHOUEMENT DU « NIGER »
Constantinople. — La situation du Niger,
au Gap Branco, est critique.Les cales d’avant
sont en effet pleines d’eau.
Les passagers et l’équipage ont été débar
qués sans incidents.
Peti
E&EDACT ION
OVTO
Adresser tut ce qui concerne la Rédaction
35, Rue Fontenelle, 35
TELBPHONE S N .Go
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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»
»
»
»
»
La mine est drôle et l’air est doux
Le gai s’accroche à son corsage.
— Hô ! la vieille, descendez vous,
» Que j’escalade mon étage ? »
— Pressez, la vieille -J’ai grand froid
» Sous ce ciel de brume et de suie,
» Pour accroire encore mon effroi
» S’infiltre en mon âme la pluie.
Elle attend devant la maison
Le départ de la locataire
En esquissant une chanson,
Son petit baluchon par terre.
»
»
Que de débris s’en vont ainsi
Dessin de G. Martin
Cliché Petit Havre
— Vous faites la sourde, là-haut
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
====================
DANS L’ARMÉE
Tableau d’avancement pour 1914 -(services
de santé) :
Pour le grade de médecin prin ipal de
2 e classe, le médecin major de Are classe de
Schuttelaere, des sa! les militaires de l’Hlos-
pice mixte du Havre (no 2) ;
Pour le grade de médecin major de
Are classe, le médecin major de 2e classe La
porte, de la direction des services de santé
du 3e corps (no 23).
LES CRÉOLES A L’HOPITAL
SAINT-MANDRIER
Toulon. — Le médecin inspecteur géné
ral Chavasse a visité hier à l’hôpital Saint-
Mandrier les martiniquais atteints de bron
chite.
Il a constaté une amélioration dans leur
état général et leur a adressé des paroles de
réconfort,
Sur le contingent de 350 hommes créoles,
on compte également plusieurs militaires en
observation dans les infirmeries régimentai
res, pour infection des voies respiratoires.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
Strasbourg. — L’attentat commis vendredi
soir contre un homme de garde à la caserne
du Château de Saverne, a causé une vive
émotion parmi la population.
Dans la journée, la population avait ac
cueilli sans aucune manifestation hostile de
nombreux officiers du 99e qui étaient venus
passer à Saverne le lendemain de la fête de
Noë .
On avait reconnu parmi eux le lieutenant
Schad qui se promenait en civil par les rues
de la ville.
Dix heures du soir venaient de sonner
quand tout à coup, sur la place du Châ
teau, on entendit deux coups de feu.
Deux coups de revolver venaient d’être
tirés sur un des hommes du poste.
Le soldat ne fut pas atteint, mais il paraît
que sur le mur du château, des traces des
balles ont été relevées.
Des officiers affirment avoir vu un inconnu
se sauver dans la direction delà gare.
Saverne. — II résulte de l’enquête judi
ciaire ouverte au sujet des coups de feu tirés
sur le poste de la caserne qu’il n’y a pas lieu
de croire à un attentat. Il semble qu’il s’agit
en effet d’une plaisanterie qui aurait eu pour
but de mystifier la garde.
La récompense de 600 marks promise à ce
lui qui fera connaître l’auteur de cet atten
tat est maintenue.
LE BUDGET PRUSSIEN
Berlin. — Le projet de budget de Prusse
pour 1914 se balance en recettes et dépenses
en chiffres ronds par 4,846 millions de
marks, sans emprunts nouveaux.
LA CRISE MINISTÉRIELLE EN SERBIE
Belgrade. — Le Conseil des ministres
avant recuit le projetée budget de la guerre
de 81 à 56 millions, le ministre de la guerre a
offert sa démission.
-h
L’AMBASSADEUR D’ALLEMAGNE
EH TURQUIE
CONTANTINPLE. — L’ambassadeur d’Alle
magne est parti hier, en congé.
AU PARLEMENT HONGROIS
Agram. — Des scènes tumultueuses se sont
produites à la suite de l’ouverture de la Diete
de Groatieà propos de la fixation de la date
de la prohaine séance.
Plusieurs membres de l’opposition ayant
tenté de déloger le president de son siège,
une mêlée a eu lieu. Le caime n’ayant pu
être rétabli, les députés ont quitté la salle.
======--========
ATTERRISSAGE DANS UNE FORÊT
Berlin. — On mande d’OEsterwaid, près de
Hanovre, qu’un balion français parti ven
dredi, à minuit, de Paris, avec trois passa-
g rs, dont une dame, a atterri dans une fo
rêt au milieu d’une tempête de neige.
Le ballon a été détruit par les arbres, mais
les passagers sont saufs.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat
se
la
sont réunis hier matin à l’Elysée, soUS
présidence de M. Poincaré.
La Promotion dans la Légiou-d’Honneur
Le Conseil s’est occupe de la prochaine
promotion dans l’ordre de la Légion-d’Hon-
neur.
Mouvement administratif
Le ministre de l’intérieur a fait signer
mouvement aux termes duquel :
M. Richard, directeur de la mutualité,
ul
est
nomme directeur de ‘administration dépar
tementale et communale au ministère de
l’intérieur.
M. Durand, directeur du personnel au mi
nistère de l’intérieur, est nommé directeur
de la mutualité.
M. Morain, préfet de la Haute-Vienne, est
nommé airecteur du personnel au ministère
de l’intérieur.
Mesures de Clémence
Le ministre de la guerre a entretenu le
Conseil des mesures qui pourraient être pri-
ses à l’égard des militaires ayant encouru
des condamnations pour des actes d’indisci
pline commis au moment du maintien de
la classe sous les drapeaux. Le Conseil, te
nant compte de la conduite des intéressés,
s'est arrêté à un certain nombre de
individuelles.
L’Affaire des Archives
mesures
nommée
Une Commission d’enquête sera
par le ministre de l’instruction publique
pour examiner l’affaire des Archives.
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Un An
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme
Autres Départements,,
Union Postale
« Fr.
10 »
s»
« 1.
Fr.
Fr.
1 & Fr.
PA »
A0 »
On s’abonna également, SANS FRAlS,^dans tous les Bureaux de Poste de France
Une Politique Sociale
La réunion tenue vendredi soir, rue d’En-
ghien, par un groupe important de person
nalités politiques désireuses de s’entretenir
de la situation actuelle, n’a pas été seule
ment la simple conversation qu’elle devait
être tout d’abord. Elle a pris immédiate
ment les allures d’une véritable manifesta
tion d’une portée considérable, ayant d’ail
leurs pour objet de grouper, dans un
même effort, tous ceux qui ont le souci
d’une sûre méthode de progrès social et
démocratique. ;
Dans l’après-midi, on en parlait à la
Chambre. Et les députés et sénateurs n’ayant
point été convoqués et qui désiraient l’être
se sont trouvés fort nombreux. On s’est vu
dans l’obligation de communiquer à la
presse une note expliquant que la réunion
du soir même n’était que préparatoire et
qu’elle serait, à bref délai, suivie d’une au
tre plus importante où ceux qui en témoi
gneraient le désir seraient convoqués.
Cette première réunion préparatoire,
composée uniquement de républicains d e
gauche, aura, disons-nous, parmi notre dé
mocratie républicaine, un profond et légi
time retentissement.
Or, certains journaux l’ont contesté, dans
un sentiment que l’on devine. Et d’ail
leurs, n’avaient-ils pas émis certaines sup
positions insidieuses contre cette manifes
tation qu’à juste titre ils redoutaient ?
Ainsi VAurore prétendait que M. Briand
s’était « nettement séparé des républicains
de gauche », et le Radical ne considérait le
groupement nouveau autrement qu’un parti
de rancunes et d’intérêts, ou un parti con
servateur. « Quels principes communs ces
ex-socialistes, ces ex-radicaux et ces pro
gressistes peuvent-ils avoir? disait l’organe
du parti valoisien. Si chacun d’eux gardait
son programme, le local de la rue d En-
ghien serait une tour de Babel. Ils ne peu
vent s’entendre que sur l’absence de prin
cipes politiques et sur un néant de ré
forme ...»
Le reproche est tout à fait divertissant, si
l’on songe surtout qu’il vient des radicaux
socialistes « unifiés ».
Cependant la Lanterne écrivait avec plus
de circonspection : a il y a toujours eu, à
l’aile droite de la majorité républicaine, un,
parti modéré qui, parfois, dans les circons
tances difficiles, a fait courageusement son
devoir contre l’ennemi commun. » Et, plus
loin, elle laissait échapper cet aveu : « On
peut être républicain sans appartenir à l’or
ganisation du parti radical ». — autrement
dit, sans aller chercher l’investiture auprès
de M. Caillaux.
Et c’est vainement que M. Jaurès a voulu
s’efforcer d’introduire la réaction dans celte
affaire et de projeter sur elle la menace
d’une impossible dictature.
La réunion de la rue d’Enghien n’ira pas
à Canossa. comme l’insinue M.Glémenceau,
et ses adhérents, qui sont des républicains
éprouvés et sans compromissions, resteront
inébranlablement attachés à leurs prin
cipes.
Mais,soucieux de donner plus d’indépen
dance à la vie politique du pays, voulant
opposer à la doctrine du tout ou rien la
doctrine des progrès accomplis non pas
contre quelqu’un, mais dans l’intérêt de
tous, ils iront dans les assemblées popu
laires parler le langage de la vérité et de
la franchise.
C’est ce que M. Aristide Briand a su ex
poser, au milieu d’applaudissements una
nimes, en cette réunion de la rue d’Enghien
qui déconcerte si fort les unifiés de la rue
de Valois.
Aucune excommunication, aucune attein
te aux grandes organisations républicaines
existantes, aucun abandon des conquêtes
essentielles delà République,— mais la vo
lonté ferme d’apporter un esprit désinté
ressé et méthodique dans notre organisa
tion parlementaire et dans l’étude des
questions sociales et démocratiques, con
formément à l’idéal républicain.
En effet, il est impossible de nier que le
parlementarisme, tel qu’il fonctionne ac
tuellement, ne satisfait pas l’opinion et qu’à
la place d’une politique de coteries et d’in-
trigues, le pays réclame une politique
d’idées servie par une méthode certaine.
Cet esprit de méthode, plusieurs autres
hommes politiques, remplis de clairvoyan
ce, l’avaient aussi réclamé naguère. Ils en
avaient déterminé toute la nécessité, ils
en avaient fait pressentir tous les bienfaits.
Faute de les avoir écoutés, notre situation
n’est point devenue meilleure. Nous le cons
tatons aujourd’hui. Il faut que la leçon
nous serve.
Le Sénat aborde ensuite la discussion du proiet
deLoi concernant l’ouverture et l’annulation de
UIOs D CrCullS,
M. "IU a la parole dans la discussion géné
T810.
‘orateur présente surtout des observations au
sujet du rachat de l’Ouest et sur l’administration
des chemins de fer de l’État.
m. cailloux, ministre des finances: Il est
exact que M Barthou et moi avons déclaré en
KA» 6 le rachat de l’Ouest serait une operation
blanche. Cétait une déclaration conforme à la vé
rité des faits. En effet, nous voulions dire simple,
ment que le rachat ne coûterait en lui même au.
fUn supplément de dépenses pour l’Etat il s’ayls.
Sa-t uniquement de l’opération mè ne du rachat
Quant aux dépenses en Capital laites depuis le
rachat persoune ne prétendrait que la Compagnie
de 1 Onest n aurait pas dû les faire elle-même.
Ri. RIOU : Si l’Eat n’avait pas racheté, ces dé
penses auraient pu être évitées.
M. CAILLAUX : La Compagnie avait laissé pë-
riciller sou matériel. Pour augmenter son pro
duit net, elle avait abusivement réduit ses dé
penses.
M. RIOU : L’Etat refusait à la Compagnie les au
toi isations née ssaires.
si. caillaux : Cela n’est pas exact. Je conclus
que • S depenses de p emier etablis-ement et les \
déficits d exploitation qui se sont produits CL puis V
le rachat ne pruvent être reprochés 4 l’Etat.
Apres les observations de m HERVEY, la dis
cussion générale est close.
Les crédits sont votes par 271 votants.
La Solde des Officiers
Le Sénat aborde la discussion de la loi sur le
relèvement de la solde des offi iers. On disjoint
l’article relatif aux adjudants et gardiens de baito-
rie, puis le débat s’engage sur la solde des offi
ciers généraux.
M MIILIÈS-LACROIX Combat l’amendement DaL
b - z voté pm a Chambre et excluant les officiers
g« neraux de l’augieniation de la solde.
mm NOULENS et DOUMSRGUE, président du
Conseil, ainsi que mm BÉEARD et COUYBA sou
tiennent au Coniraire l’amendement Daisiez,
cepe. (tant est repousse après pointage par
voix contre 112, sur 265 votants.
L’ensemble du projet des soldes est adopté
suite par 293 votants.
qui
158
en-
Th. Vallée.
LE MEXIQUE ET LE JAPON
D’Ambassadeur de La Barra à Tokio
M. de La Birra, envoyé pour remercier le
Japon de sa participation aux fêtes du cen
tenaire du Mexique, a été l'objet d’une ré
ception chaleureuse par la population de
Tokio. Deux épées d’honneur lui ont été of
fertes,
Ce n’est que jeudi, mais déjà
1913 a fait sa malle.
Et le Temps qui l’emménagea,
Pour la déménager emballe.
Austère, sans soins superflus,
En des caisses déjà trop pleines,
il glisse les mois révolus
Que fait la cendre des semaines.
Il entasse au petit bonheur
Des p'âtras, des choses fanées.
Il soupire, ému, verse un pleur
Sur la poussière des années.
Vers le grand inconnu du mondes
Débris de joie et de souci
Semés par les jours, à la ronde.
Débris de rêves caressés,
De désillusions amères,
Débris d’espoirs trop tôt brisés,
De félicités éphémères !
Le Temps fait de cela des tas
D’un geste las, mélancolique.
« Le déménageur est en bas ! »
Souffle le vieux neurasthénique.
Souvenirs gais, souvenirs gris,
Passé rayonnant ou morose,
Tout défile!... Glissez débris,
Glissez jour noir, glissez jour rose.
1913 a balayé
Son logis, et puis, tas, s'arrête.
A la porte, l'on a crié.
Déjà la jeune année est prête.
L’autre bougonne et raille un peu,
Vieille ? C’est vrai l... Dieu ! Que de rides!
Com re s’en vont jeunesse et feu
Dans l’envol des éphémerides !
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(as movns connESFORDAKT PARFIGULXR)
Paris, 27 décembre.
Contrairement à ce que l’on pensait, la
session parlementaire n’a pas pu être close
ce soir. Depuis hier cependant la Chambre
avait épuisé son ordre du jour et, si cela
n’avait tenu qu’à elle, on aurait pu tout de
suite s’en aller en vacances, mais le Séna ,
lui, était loin d’avoir achevé sa tâche. Il avait
à discuter encore les crédits suppémentai-
res, le projet relatif au relèvement des soldes
et les douzièmes provisoires. Tout dépendait
donc du plus ou moins de rap dite qu’il
mettrait à examiner ces projets et, surtout,
des modifications qu’il croirait devoir y ap
porter.
En ce qui concerne les crédits supplémentai
re-», l’accord s’est éwbli sans difficultés. Le
Sénat, il est vrai, avait bien modifié le pro
jet sur certains points, notamment en ce
qui concerne l’émission des bons du Trésor,
mais, comme le gouvernement acceptait le
texte voté par la H tute Assemblée, la Cham
bre n’avait aucun motif de ne point la rati
fier.
Pour les soldes militaires, une divergence
» Ouvrez, au moins, votre vitrail.
» Mettez le nez à la fenestre. »
'— Petite peste !... J’ai mon bail,
» J'ai droit jusqu’à la Saint-Sylvestre I »
Et vous verrouillez votre porte
Qu’il fasse froid, qu’il fasse chaud.
Ohé ! ohé ! Bast ! Que m’mporte ;
J’ai ma chanson de nouvel an
Qui rougit de rire mes lèvres
Et prête un radieux élan
A mon rêve embrasé de fièvres.
J'ai dans mon sac fleuri d’espoir
Des histoires belles, dorées.
Qu’un poète, pou^ vous, un soir,
A complaisamment décorées.
J’apporte et j'égrène en chemin
A travers l’ampleur de la nue
Tout le mystère de Demain
Dans ma chanson de bienvenue.
Le bonheur a mis en mes yeux
L’éclair d’une jeunesse ardente.
Je veux vous voir, amis, joyeux,
Très optimistes dans l’attente.
Hé ! bien sûr, au fond de mon sao
J’ai des jours maussades, sans doute^
Des ris et des chagrins en vrao.
4 vous les conter, il m’en coûte.
Mais oubliez-les, voulez-vous?
Et ne retenez, ami sage,
Que les souhaits plaisants et doux
Qui vous sont offerts en hommage...
Et sur l’aile de ma chanson,
De tout cœur, je vous les envoie
Pour vous et pour votre maison,
Parés, enrubannés de joie !... »
ge
* «
Et 1913 emballait
Toujours, en pleurnichant misère.
Sous son rude coud de balai
S’envolait toujours la poussière.
La vieille rognait sourdement,
Tout en se bouchant les oreilles :
« Vit-on jamais un garnement
» Avec insolences pareilles ? »
Alors, fode, n’y tenant plus,
Pour mettre un terme à la harangue,
A”ec grands gestes résolus,
Elle ouvrit — et tira la langue.
Albert- HERRENSCHMIDT.
Chambre, on risquait d’ajourner à l’an pro
chain le relèvement des soldes des offi
ciers, ajoutant d’ailieurs que la question des
soldes îles génerawx pourrait être reprise à
l’occasion du budget, la majorité sénatoriale
a refuse de se lais er convaincre.
Le projet, ainsi modifié, s’en retourna
donc à la Chambre, mais celle ci, qui avait
suspendu sa seanre pour l'attendre, en à
renvoyé la discussion à lundi, estimant qu’il
lui était impossible de se prononcer séance
tenante sur l’importante modification que le
Sénat lui avait fait subir.
Pendant ce temps, la Haute-Assemblée
abordait les douzièmes provisoires et un dé
bat dans lequel les graves problèmes finan-
ciers furent envisagés dans toute leur am
pleur s’engageait entre M. Ribot et M. Cail-
lanx.
Tous deux vinrent développer à la tribune
leurs conceptions financière?, économi
ques et fiscales, mais ce ne fut, somme
toute, qu’une joute oratoire, et c’est seu
lement quand des projets fermes lui seront
soumis que le Sénat se prononcera pour
l’une ou l’autre des deux politiques expo
sées aujourd’hui devant lui.
T. H.
— s -=--=---=o= = son
SENAT
Séance du 27 Décembre
La séance est ouverte à 2 h. 10, sous la prési-
-deuce de m. ANTONIN DUBOST, président.
La proposition Berry
Une proposition tendant à reporter au lende
main rencaissement des effets de commerce à
plus profonde s’est produite. Le Sénat, se
rangeant à l'avis de sa Commission des finan-
ces, a repris la disposition prinsve du pro-
jet gouvernemental relevant la solde des
généraux. ,
Le ministre de la gnerœ, le président du
Conseil ont eu beau faire observer qu’en . -- —
soulevant sur ce point un conflit avec la 1 échéance du 2 danvier prochain, est repoussée.
- Les Douzièmes Provisoires
Le Sénat aborde l’examen des douzièmes provi
soires
m. RIBOT, intervenant dans la di cussion géné
rale, j. tie un coup d’œil d’ensembie sur la situa
tion financière.
M. Ribot insiste sur la nécessité de mettre fin
sans retard a celle situation. Il invite le ministre
des finances à faire son emprunt le plus tôt pos
sible.
M. Ribot, très applaudi, conclut en émettant des
doutes sur le rendement des impôts sur la riches
se et en repoussant out expédient financier.
Puis, faisant allusion à la situation des partis
politiques, il dit :
« C’est bien d’avoir des partis constitués, mais
il y a quelque chose de supérieur aux partis, c’es.
la République, c’est la France ! »
M caillaux. ministre des finances, répond
qu’il s’est préoccupé, lui aussi, de la situ tion
financière. Il l’etudie avec le souci des intérêts
profonds de la République et du pays. Puis il
passe en revue l’etat de notre budget.
Enfin, le ministre conclut en disant qu’il de-
maudera d’abord le sanciionnement des dépensss
extraordinaires, puis d’aborder les impôts nécrs.
saires et entin l’examen de l’emprunt de liquida
tion indispensable
La suite du débat est renvoyée à lundi.
La séance est levée à 7 h. 10.
Séance lundi à 2 heures.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 27 Décembre
La séance est ouverte à 3 h. 40, sous la prési
dence de m. DESCHANEL, président.
M. FERNAND david, ministre des travaux pu
blies, depuse un projet voté par la Chambre puis
modifié par le Sénat. Il s’agit d’annulation et d’ou.
venure de crédits supplémentaires sur l’exercice
de 19 3.
M. CLÉMENT EL, rapporteur général, présente
un rapport verbal concluant à l'adoption du texte
du Sénat.
L’urgence est déclarée et le projet est adopté
par 460 voix contre 70.
La Ch-mbre vote sans discussion :
Un projet poriant appro alion de la convention
du 4 octobre 1913 entre la France et la Suisse
pour l'amenagrment et le partage de la puissance
hydraulique du Rhône.
Une proposition de loi concernant la destruc
tion des petits animaux nuisibles à l’agriculture.
L’ordre du jour appelle la discussion d'une
proposition de résolution de M. Frelon tendant à
assurer une discussion rapide du budget de l’exer
cice 1914.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS prie
la Chambre d’attendre que M. le ministre des
finances soit présent pour discuter ce projet de
résolution.
M. JULES ROCHE soutient que la proposition
de M Breton est anticoastitulionnelle et qu’elle
ne peut pas être discutée.
m. D'E ISSAGARAY demande que la discussion
soit remise a la rentrée.
M. breton combat la motion de M. d'Elissaga-
ray.
Il signale la gravité de la situation qui est sans
précédent, puisqu'à l’heure où le budget devrait
être promulgué, il n’a pas encore éte discuté.
M. paul BEAUREGARD fait toutes reserves sur
le fond de la proposition de M. Breton à laqu-le
il se propose d’opposer la question préalable
quand elle viendra au fond.
m. le PRÉSIDENT met aux voix le renvoi de la
discussion après ui rentrée.
Le scrutin donne lieu à l’opération du poin
tage.
Par 3i9 voix contre 220, le renvoi à la rentrée
est prononcé.
La séance, suspendue à 4 h 35, est reprise à
4 h 55.
M BIENVENU MARTIN, ministre de la justice,
déposé, au nom du ministre de la guerre et du
ministre des colonies, le projet de loi, modifié par
le Sénat, relatif a l'amélioration de la situation
matérielle des officiers et sous-officiers des ar
mées de terre et de mer.
Le projet est renv.yé à la Commission du bud
get-
La Chambre s’ajourne à lundi, 2 heures.
INFORMATIONS
Les Obsèques de M. Jules Claretie
Hier matin, à dix heures, à Paris, en l’égli
se Saini-Philippe-da-Roule, ont été célébrées,
en présence d’une nombreuse assistance
appartenant au monde de la littérature, des
artistes et de la politique, les obsèques de M.
Joies Clarerie, membre de l’Académie fran
çaise, administrateur du Théâtre Français,
grand-officier de la Légion d’honneur.
Le Départ de M. Delcassé
M. Delca-se, ambassadeur de France à
Saint-Peter bourg, a quitté Paris hier, à
deux heures moins un quart, par le Nord-
Express. Il a été salué à la gare par M. Is-
volski, ambassadeur de Russie à Paris. Parmi
les personnes présentes à son départ, on
remarquait les amiraux Lacaze et Le Bris ;
MM Louis Martin, sénateur ; Maunoury,
Daniel Vincent, députés ; Alphaad, Marcel,
Dumesnil, Aruault, de Jouvenel, Paul Mer
lin, etc.
M. Delcassé compte rentrer à Paris dans
six semaines.
AU HAVRE.
A PARIS
EN VENTE
Les- derniers Exemplaires
N* 17,832
32 PAGES-GRANDS CONCOURS
50 Centimes
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.47
ANNONCES
(8 Pages)
5 Centimes — EDION no MATIV — 5 Contims
(S Pages)
Dimancne 28 Decembre 1913
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
? L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 27 DECEMBRE
Notons s décembre, hausse 12 points ;
janvier, hausse 13 points ; mars, hausse
15 points ; mai, hausse 14 points.
Cniés t baisse 11 à 19 points.
NEW-YORK, 27 DÉCEMBRE
.. Du ion
Cuivre Standard disp
— janvier...
Amalgamat. Cop...
Fer
- 74 1/2
.. PRIGZDINT
14 50
14 50
74 3/8
15 —
CHICAGO, 27 DÉCEMBRE
c. nc .OCR
s. PRECEE
Blé sur
Décembre.
87 4/2
87 1/2
Mai
90 18
90 1/6
Maïs sur
Décembre.
68 1 2
68 1/2
—
Mai
68 o »
68 1/2
Saindoux sur.
Janvier...
10 57
10 61
—
Mai.......
10 90
10 97
H. POINCARE A L’ÉCOLE DES
HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES
M. Poincaré a assité hier soir au banquet
de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole
des Hautes Etudes Commerciales.
Le président a prononce un discours dans
lequel, après avoir constaté les heureux
effets de l’enseignement de l’Ecole des Hau
tes Etudes, il a dit qu’il était du devoir du
gouvernement d’encourager et de soutenir
les membres de l’Association non seulement
à l’intérieur, mais au delà de nos fron
tières.
« Les services que vous rendez, Messieurs,
dit M Poincaré, à l’influence française, té-
moignent de la vitalité de vos sentiments
patriotiques. »
Le président a levé son verre en l’honneur
de l’Ecole des Hautes Eudes Commerciales
et à l’Association amicale des anciens
élèves.
VOYAGE PRÉSIDENTIEL AJOURNÉ
En raison de la proximité des élections, la
visite que M. Poincaré devait faire dans la
Somme, le 18 janvier, est ajourné au mois
de juin prochain.
LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget s’est réunie
après la séance de la Chambre. Elie a exa-
miné le projet de loi, modifié par le Sénat,
sur le relèvement des soldes des officiers et
sous-officiers.
Le ministre de la guerre a fait connaître
qu’il demandait à la Commission de voter le
projet tel qu’il a été adopté par le Sénat.
Il ne croit pas en effet pouvoir prendre
l’initiative de relever les soldes des officiers
généraux au titre indiqué dans le projet
du gouvernement, ni même à un chiffre
transactionnel sans retarder le vote de la loi
qu'il considère comme de toute première
urgence.
Après le départ du ministre, la Commis-
Bion, suivant la règle par laquelle elle s’est
interdit de proposer un relèvement de cré
dit non demandé par le gouvernement, a
donné mandat à M. Benazet, son rapporteur
de proposer le vote du texte adopte par le
Sénat.
LES AFFAIRES DU MAROC
Gibraltar. — Les Marocains ayant fait feu
de nouveau sur le vapeur Ludgate échoué
sur le littoral africain, 40 soldats d'infante-
rie du Pelayo descendirent à terre avec deux
canons à tir rapide.
Grâce aux projecteurs électriques du Pe-
layo, les soldats canonnèrent les Marocains
qui s'enfuirent avec des pertes inconnues.
Les opérations de déchargement et de
renflouement du Ludgate continuent sous la
protection des navires de guerre.
o 1 0 —
L’ÉCHOUEMENT DU « NIGER »
Constantinople. — La situation du Niger,
au Gap Branco, est critique.Les cales d’avant
sont en effet pleines d’eau.
Les passagers et l’équipage ont été débar
qués sans incidents.
Peti
E&EDACT ION
OVTO
Adresser tut ce qui concerne la Rédaction
35, Rue Fontenelle, 35
TELBPHONE S N .Go
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
> S ' WY9
»
»
»
»
»
La mine est drôle et l’air est doux
Le gai s’accroche à son corsage.
— Hô ! la vieille, descendez vous,
» Que j’escalade mon étage ? »
— Pressez, la vieille -J’ai grand froid
» Sous ce ciel de brume et de suie,
» Pour accroire encore mon effroi
» S’infiltre en mon âme la pluie.
Elle attend devant la maison
Le départ de la locataire
En esquissant une chanson,
Son petit baluchon par terre.
»
»
Que de débris s’en vont ainsi
Dessin de G. Martin
Cliché Petit Havre
— Vous faites la sourde, là-haut
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
====================
DANS L’ARMÉE
Tableau d’avancement pour 1914 -(services
de santé) :
Pour le grade de médecin prin ipal de
2 e classe, le médecin major de Are classe de
Schuttelaere, des sa! les militaires de l’Hlos-
pice mixte du Havre (no 2) ;
Pour le grade de médecin major de
Are classe, le médecin major de 2e classe La
porte, de la direction des services de santé
du 3e corps (no 23).
LES CRÉOLES A L’HOPITAL
SAINT-MANDRIER
Toulon. — Le médecin inspecteur géné
ral Chavasse a visité hier à l’hôpital Saint-
Mandrier les martiniquais atteints de bron
chite.
Il a constaté une amélioration dans leur
état général et leur a adressé des paroles de
réconfort,
Sur le contingent de 350 hommes créoles,
on compte également plusieurs militaires en
observation dans les infirmeries régimentai
res, pour infection des voies respiratoires.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
Strasbourg. — L’attentat commis vendredi
soir contre un homme de garde à la caserne
du Château de Saverne, a causé une vive
émotion parmi la population.
Dans la journée, la population avait ac
cueilli sans aucune manifestation hostile de
nombreux officiers du 99e qui étaient venus
passer à Saverne le lendemain de la fête de
Noë .
On avait reconnu parmi eux le lieutenant
Schad qui se promenait en civil par les rues
de la ville.
Dix heures du soir venaient de sonner
quand tout à coup, sur la place du Châ
teau, on entendit deux coups de feu.
Deux coups de revolver venaient d’être
tirés sur un des hommes du poste.
Le soldat ne fut pas atteint, mais il paraît
que sur le mur du château, des traces des
balles ont été relevées.
Des officiers affirment avoir vu un inconnu
se sauver dans la direction delà gare.
Saverne. — II résulte de l’enquête judi
ciaire ouverte au sujet des coups de feu tirés
sur le poste de la caserne qu’il n’y a pas lieu
de croire à un attentat. Il semble qu’il s’agit
en effet d’une plaisanterie qui aurait eu pour
but de mystifier la garde.
La récompense de 600 marks promise à ce
lui qui fera connaître l’auteur de cet atten
tat est maintenue.
LE BUDGET PRUSSIEN
Berlin. — Le projet de budget de Prusse
pour 1914 se balance en recettes et dépenses
en chiffres ronds par 4,846 millions de
marks, sans emprunts nouveaux.
LA CRISE MINISTÉRIELLE EN SERBIE
Belgrade. — Le Conseil des ministres
avant recuit le projetée budget de la guerre
de 81 à 56 millions, le ministre de la guerre a
offert sa démission.
-h
L’AMBASSADEUR D’ALLEMAGNE
EH TURQUIE
CONTANTINPLE. — L’ambassadeur d’Alle
magne est parti hier, en congé.
AU PARLEMENT HONGROIS
Agram. — Des scènes tumultueuses se sont
produites à la suite de l’ouverture de la Diete
de Groatieà propos de la fixation de la date
de la prohaine séance.
Plusieurs membres de l’opposition ayant
tenté de déloger le president de son siège,
une mêlée a eu lieu. Le caime n’ayant pu
être rétabli, les députés ont quitté la salle.
======--========
ATTERRISSAGE DANS UNE FORÊT
Berlin. — On mande d’OEsterwaid, près de
Hanovre, qu’un balion français parti ven
dredi, à minuit, de Paris, avec trois passa-
g rs, dont une dame, a atterri dans une fo
rêt au milieu d’une tempête de neige.
Le ballon a été détruit par les arbres, mais
les passagers sont saufs.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat
se
la
sont réunis hier matin à l’Elysée, soUS
présidence de M. Poincaré.
La Promotion dans la Légiou-d’Honneur
Le Conseil s’est occupe de la prochaine
promotion dans l’ordre de la Légion-d’Hon-
neur.
Mouvement administratif
Le ministre de l’intérieur a fait signer
mouvement aux termes duquel :
M. Richard, directeur de la mutualité,
ul
est
nomme directeur de ‘administration dépar
tementale et communale au ministère de
l’intérieur.
M. Durand, directeur du personnel au mi
nistère de l’intérieur, est nommé directeur
de la mutualité.
M. Morain, préfet de la Haute-Vienne, est
nommé airecteur du personnel au ministère
de l’intérieur.
Mesures de Clémence
Le ministre de la guerre a entretenu le
Conseil des mesures qui pourraient être pri-
ses à l’égard des militaires ayant encouru
des condamnations pour des actes d’indisci
pline commis au moment du maintien de
la classe sous les drapeaux. Le Conseil, te
nant compte de la conduite des intéressés,
s'est arrêté à un certain nombre de
individuelles.
L’Affaire des Archives
mesures
nommée
Une Commission d’enquête sera
par le ministre de l’instruction publique
pour examiner l’affaire des Archives.
ABONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Un An
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme
Autres Départements,,
Union Postale
« Fr.
10 »
s»
« 1.
Fr.
Fr.
1 & Fr.
PA »
A0 »
On s’abonna également, SANS FRAlS,^dans tous les Bureaux de Poste de France
Une Politique Sociale
La réunion tenue vendredi soir, rue d’En-
ghien, par un groupe important de person
nalités politiques désireuses de s’entretenir
de la situation actuelle, n’a pas été seule
ment la simple conversation qu’elle devait
être tout d’abord. Elle a pris immédiate
ment les allures d’une véritable manifesta
tion d’une portée considérable, ayant d’ail
leurs pour objet de grouper, dans un
même effort, tous ceux qui ont le souci
d’une sûre méthode de progrès social et
démocratique. ;
Dans l’après-midi, on en parlait à la
Chambre. Et les députés et sénateurs n’ayant
point été convoqués et qui désiraient l’être
se sont trouvés fort nombreux. On s’est vu
dans l’obligation de communiquer à la
presse une note expliquant que la réunion
du soir même n’était que préparatoire et
qu’elle serait, à bref délai, suivie d’une au
tre plus importante où ceux qui en témoi
gneraient le désir seraient convoqués.
Cette première réunion préparatoire,
composée uniquement de républicains d e
gauche, aura, disons-nous, parmi notre dé
mocratie républicaine, un profond et légi
time retentissement.
Or, certains journaux l’ont contesté, dans
un sentiment que l’on devine. Et d’ail
leurs, n’avaient-ils pas émis certaines sup
positions insidieuses contre cette manifes
tation qu’à juste titre ils redoutaient ?
Ainsi VAurore prétendait que M. Briand
s’était « nettement séparé des républicains
de gauche », et le Radical ne considérait le
groupement nouveau autrement qu’un parti
de rancunes et d’intérêts, ou un parti con
servateur. « Quels principes communs ces
ex-socialistes, ces ex-radicaux et ces pro
gressistes peuvent-ils avoir? disait l’organe
du parti valoisien. Si chacun d’eux gardait
son programme, le local de la rue d En-
ghien serait une tour de Babel. Ils ne peu
vent s’entendre que sur l’absence de prin
cipes politiques et sur un néant de ré
forme ...»
Le reproche est tout à fait divertissant, si
l’on songe surtout qu’il vient des radicaux
socialistes « unifiés ».
Cependant la Lanterne écrivait avec plus
de circonspection : a il y a toujours eu, à
l’aile droite de la majorité républicaine, un,
parti modéré qui, parfois, dans les circons
tances difficiles, a fait courageusement son
devoir contre l’ennemi commun. » Et, plus
loin, elle laissait échapper cet aveu : « On
peut être républicain sans appartenir à l’or
ganisation du parti radical ». — autrement
dit, sans aller chercher l’investiture auprès
de M. Caillaux.
Et c’est vainement que M. Jaurès a voulu
s’efforcer d’introduire la réaction dans celte
affaire et de projeter sur elle la menace
d’une impossible dictature.
La réunion de la rue d’Enghien n’ira pas
à Canossa. comme l’insinue M.Glémenceau,
et ses adhérents, qui sont des républicains
éprouvés et sans compromissions, resteront
inébranlablement attachés à leurs prin
cipes.
Mais,soucieux de donner plus d’indépen
dance à la vie politique du pays, voulant
opposer à la doctrine du tout ou rien la
doctrine des progrès accomplis non pas
contre quelqu’un, mais dans l’intérêt de
tous, ils iront dans les assemblées popu
laires parler le langage de la vérité et de
la franchise.
C’est ce que M. Aristide Briand a su ex
poser, au milieu d’applaudissements una
nimes, en cette réunion de la rue d’Enghien
qui déconcerte si fort les unifiés de la rue
de Valois.
Aucune excommunication, aucune attein
te aux grandes organisations républicaines
existantes, aucun abandon des conquêtes
essentielles delà République,— mais la vo
lonté ferme d’apporter un esprit désinté
ressé et méthodique dans notre organisa
tion parlementaire et dans l’étude des
questions sociales et démocratiques, con
formément à l’idéal républicain.
En effet, il est impossible de nier que le
parlementarisme, tel qu’il fonctionne ac
tuellement, ne satisfait pas l’opinion et qu’à
la place d’une politique de coteries et d’in-
trigues, le pays réclame une politique
d’idées servie par une méthode certaine.
Cet esprit de méthode, plusieurs autres
hommes politiques, remplis de clairvoyan
ce, l’avaient aussi réclamé naguère. Ils en
avaient déterminé toute la nécessité, ils
en avaient fait pressentir tous les bienfaits.
Faute de les avoir écoutés, notre situation
n’est point devenue meilleure. Nous le cons
tatons aujourd’hui. Il faut que la leçon
nous serve.
Le Sénat aborde ensuite la discussion du proiet
deLoi concernant l’ouverture et l’annulation de
UIOs D CrCullS,
M. "IU a la parole dans la discussion géné
T810.
‘orateur présente surtout des observations au
sujet du rachat de l’Ouest et sur l’administration
des chemins de fer de l’État.
m. cailloux, ministre des finances: Il est
exact que M Barthou et moi avons déclaré en
KA» 6 le rachat de l’Ouest serait une operation
blanche. Cétait une déclaration conforme à la vé
rité des faits. En effet, nous voulions dire simple,
ment que le rachat ne coûterait en lui même au.
fUn supplément de dépenses pour l’Etat il s’ayls.
Sa-t uniquement de l’opération mè ne du rachat
Quant aux dépenses en Capital laites depuis le
rachat persoune ne prétendrait que la Compagnie
de 1 Onest n aurait pas dû les faire elle-même.
Ri. RIOU : Si l’Eat n’avait pas racheté, ces dé
penses auraient pu être évitées.
M. CAILLAUX : La Compagnie avait laissé pë-
riciller sou matériel. Pour augmenter son pro
duit net, elle avait abusivement réduit ses dé
penses.
M. RIOU : L’Etat refusait à la Compagnie les au
toi isations née ssaires.
si. caillaux : Cela n’est pas exact. Je conclus
que • S depenses de p emier etablis-ement et les \
déficits d exploitation qui se sont produits CL puis V
le rachat ne pruvent être reprochés 4 l’Etat.
Apres les observations de m HERVEY, la dis
cussion générale est close.
Les crédits sont votes par 271 votants.
La Solde des Officiers
Le Sénat aborde la discussion de la loi sur le
relèvement de la solde des offi iers. On disjoint
l’article relatif aux adjudants et gardiens de baito-
rie, puis le débat s’engage sur la solde des offi
ciers généraux.
M MIILIÈS-LACROIX Combat l’amendement DaL
b - z voté pm a Chambre et excluant les officiers
g« neraux de l’augieniation de la solde.
mm NOULENS et DOUMSRGUE, président du
Conseil, ainsi que mm BÉEARD et COUYBA sou
tiennent au Coniraire l’amendement Daisiez,
cepe. (tant est repousse après pointage par
voix contre 112, sur 265 votants.
L’ensemble du projet des soldes est adopté
suite par 293 votants.
qui
158
en-
Th. Vallée.
LE MEXIQUE ET LE JAPON
D’Ambassadeur de La Barra à Tokio
M. de La Birra, envoyé pour remercier le
Japon de sa participation aux fêtes du cen
tenaire du Mexique, a été l'objet d’une ré
ception chaleureuse par la population de
Tokio. Deux épées d’honneur lui ont été of
fertes,
Ce n’est que jeudi, mais déjà
1913 a fait sa malle.
Et le Temps qui l’emménagea,
Pour la déménager emballe.
Austère, sans soins superflus,
En des caisses déjà trop pleines,
il glisse les mois révolus
Que fait la cendre des semaines.
Il entasse au petit bonheur
Des p'âtras, des choses fanées.
Il soupire, ému, verse un pleur
Sur la poussière des années.
Vers le grand inconnu du mondes
Débris de joie et de souci
Semés par les jours, à la ronde.
Débris de rêves caressés,
De désillusions amères,
Débris d’espoirs trop tôt brisés,
De félicités éphémères !
Le Temps fait de cela des tas
D’un geste las, mélancolique.
« Le déménageur est en bas ! »
Souffle le vieux neurasthénique.
Souvenirs gais, souvenirs gris,
Passé rayonnant ou morose,
Tout défile!... Glissez débris,
Glissez jour noir, glissez jour rose.
1913 a balayé
Son logis, et puis, tas, s'arrête.
A la porte, l'on a crié.
Déjà la jeune année est prête.
L’autre bougonne et raille un peu,
Vieille ? C’est vrai l... Dieu ! Que de rides!
Com re s’en vont jeunesse et feu
Dans l’envol des éphémerides !
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(as movns connESFORDAKT PARFIGULXR)
Paris, 27 décembre.
Contrairement à ce que l’on pensait, la
session parlementaire n’a pas pu être close
ce soir. Depuis hier cependant la Chambre
avait épuisé son ordre du jour et, si cela
n’avait tenu qu’à elle, on aurait pu tout de
suite s’en aller en vacances, mais le Séna ,
lui, était loin d’avoir achevé sa tâche. Il avait
à discuter encore les crédits suppémentai-
res, le projet relatif au relèvement des soldes
et les douzièmes provisoires. Tout dépendait
donc du plus ou moins de rap dite qu’il
mettrait à examiner ces projets et, surtout,
des modifications qu’il croirait devoir y ap
porter.
En ce qui concerne les crédits supplémentai
re-», l’accord s’est éwbli sans difficultés. Le
Sénat, il est vrai, avait bien modifié le pro
jet sur certains points, notamment en ce
qui concerne l’émission des bons du Trésor,
mais, comme le gouvernement acceptait le
texte voté par la H tute Assemblée, la Cham
bre n’avait aucun motif de ne point la rati
fier.
Pour les soldes militaires, une divergence
» Ouvrez, au moins, votre vitrail.
» Mettez le nez à la fenestre. »
'— Petite peste !... J’ai mon bail,
» J'ai droit jusqu’à la Saint-Sylvestre I »
Et vous verrouillez votre porte
Qu’il fasse froid, qu’il fasse chaud.
Ohé ! ohé ! Bast ! Que m’mporte ;
J’ai ma chanson de nouvel an
Qui rougit de rire mes lèvres
Et prête un radieux élan
A mon rêve embrasé de fièvres.
J'ai dans mon sac fleuri d’espoir
Des histoires belles, dorées.
Qu’un poète, pou^ vous, un soir,
A complaisamment décorées.
J’apporte et j'égrène en chemin
A travers l’ampleur de la nue
Tout le mystère de Demain
Dans ma chanson de bienvenue.
Le bonheur a mis en mes yeux
L’éclair d’une jeunesse ardente.
Je veux vous voir, amis, joyeux,
Très optimistes dans l’attente.
Hé ! bien sûr, au fond de mon sao
J’ai des jours maussades, sans doute^
Des ris et des chagrins en vrao.
4 vous les conter, il m’en coûte.
Mais oubliez-les, voulez-vous?
Et ne retenez, ami sage,
Que les souhaits plaisants et doux
Qui vous sont offerts en hommage...
Et sur l’aile de ma chanson,
De tout cœur, je vous les envoie
Pour vous et pour votre maison,
Parés, enrubannés de joie !... »
ge
* «
Et 1913 emballait
Toujours, en pleurnichant misère.
Sous son rude coud de balai
S’envolait toujours la poussière.
La vieille rognait sourdement,
Tout en se bouchant les oreilles :
« Vit-on jamais un garnement
» Avec insolences pareilles ? »
Alors, fode, n’y tenant plus,
Pour mettre un terme à la harangue,
A”ec grands gestes résolus,
Elle ouvrit — et tira la langue.
Albert- HERRENSCHMIDT.
Chambre, on risquait d’ajourner à l’an pro
chain le relèvement des soldes des offi
ciers, ajoutant d’ailieurs que la question des
soldes îles génerawx pourrait être reprise à
l’occasion du budget, la majorité sénatoriale
a refuse de se lais er convaincre.
Le projet, ainsi modifié, s’en retourna
donc à la Chambre, mais celle ci, qui avait
suspendu sa seanre pour l'attendre, en à
renvoyé la discussion à lundi, estimant qu’il
lui était impossible de se prononcer séance
tenante sur l’importante modification que le
Sénat lui avait fait subir.
Pendant ce temps, la Haute-Assemblée
abordait les douzièmes provisoires et un dé
bat dans lequel les graves problèmes finan-
ciers furent envisagés dans toute leur am
pleur s’engageait entre M. Ribot et M. Cail-
lanx.
Tous deux vinrent développer à la tribune
leurs conceptions financière?, économi
ques et fiscales, mais ce ne fut, somme
toute, qu’une joute oratoire, et c’est seu
lement quand des projets fermes lui seront
soumis que le Sénat se prononcera pour
l’une ou l’autre des deux politiques expo
sées aujourd’hui devant lui.
T. H.
— s -=--=---=o= = son
SENAT
Séance du 27 Décembre
La séance est ouverte à 2 h. 10, sous la prési-
-deuce de m. ANTONIN DUBOST, président.
La proposition Berry
Une proposition tendant à reporter au lende
main rencaissement des effets de commerce à
plus profonde s’est produite. Le Sénat, se
rangeant à l'avis de sa Commission des finan-
ces, a repris la disposition prinsve du pro-
jet gouvernemental relevant la solde des
généraux. ,
Le ministre de la gnerœ, le président du
Conseil ont eu beau faire observer qu’en . -- —
soulevant sur ce point un conflit avec la 1 échéance du 2 danvier prochain, est repoussée.
- Les Douzièmes Provisoires
Le Sénat aborde l’examen des douzièmes provi
soires
m. RIBOT, intervenant dans la di cussion géné
rale, j. tie un coup d’œil d’ensembie sur la situa
tion financière.
M. Ribot insiste sur la nécessité de mettre fin
sans retard a celle situation. Il invite le ministre
des finances à faire son emprunt le plus tôt pos
sible.
M. Ribot, très applaudi, conclut en émettant des
doutes sur le rendement des impôts sur la riches
se et en repoussant out expédient financier.
Puis, faisant allusion à la situation des partis
politiques, il dit :
« C’est bien d’avoir des partis constitués, mais
il y a quelque chose de supérieur aux partis, c’es.
la République, c’est la France ! »
M caillaux. ministre des finances, répond
qu’il s’est préoccupé, lui aussi, de la situ tion
financière. Il l’etudie avec le souci des intérêts
profonds de la République et du pays. Puis il
passe en revue l’etat de notre budget.
Enfin, le ministre conclut en disant qu’il de-
maudera d’abord le sanciionnement des dépensss
extraordinaires, puis d’aborder les impôts nécrs.
saires et entin l’examen de l’emprunt de liquida
tion indispensable
La suite du débat est renvoyée à lundi.
La séance est levée à 7 h. 10.
Séance lundi à 2 heures.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 27 Décembre
La séance est ouverte à 3 h. 40, sous la prési
dence de m. DESCHANEL, président.
M. FERNAND david, ministre des travaux pu
blies, depuse un projet voté par la Chambre puis
modifié par le Sénat. Il s’agit d’annulation et d’ou.
venure de crédits supplémentaires sur l’exercice
de 19 3.
M. CLÉMENT EL, rapporteur général, présente
un rapport verbal concluant à l'adoption du texte
du Sénat.
L’urgence est déclarée et le projet est adopté
par 460 voix contre 70.
La Ch-mbre vote sans discussion :
Un projet poriant appro alion de la convention
du 4 octobre 1913 entre la France et la Suisse
pour l'amenagrment et le partage de la puissance
hydraulique du Rhône.
Une proposition de loi concernant la destruc
tion des petits animaux nuisibles à l’agriculture.
L’ordre du jour appelle la discussion d'une
proposition de résolution de M. Frelon tendant à
assurer une discussion rapide du budget de l’exer
cice 1914.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS prie
la Chambre d’attendre que M. le ministre des
finances soit présent pour discuter ce projet de
résolution.
M. JULES ROCHE soutient que la proposition
de M Breton est anticoastitulionnelle et qu’elle
ne peut pas être discutée.
m. D'E ISSAGARAY demande que la discussion
soit remise a la rentrée.
M. breton combat la motion de M. d'Elissaga-
ray.
Il signale la gravité de la situation qui est sans
précédent, puisqu'à l’heure où le budget devrait
être promulgué, il n’a pas encore éte discuté.
M. paul BEAUREGARD fait toutes reserves sur
le fond de la proposition de M. Breton à laqu-le
il se propose d’opposer la question préalable
quand elle viendra au fond.
m. le PRÉSIDENT met aux voix le renvoi de la
discussion après ui rentrée.
Le scrutin donne lieu à l’opération du poin
tage.
Par 3i9 voix contre 220, le renvoi à la rentrée
est prononcé.
La séance, suspendue à 4 h 35, est reprise à
4 h 55.
M BIENVENU MARTIN, ministre de la justice,
déposé, au nom du ministre de la guerre et du
ministre des colonies, le projet de loi, modifié par
le Sénat, relatif a l'amélioration de la situation
matérielle des officiers et sous-officiers des ar
mées de terre et de mer.
Le projet est renv.yé à la Commission du bud
get-
La Chambre s’ajourne à lundi, 2 heures.
INFORMATIONS
Les Obsèques de M. Jules Claretie
Hier matin, à dix heures, à Paris, en l’égli
se Saini-Philippe-da-Roule, ont été célébrées,
en présence d’une nombreuse assistance
appartenant au monde de la littérature, des
artistes et de la politique, les obsèques de M.
Joies Clarerie, membre de l’Académie fran
çaise, administrateur du Théâtre Français,
grand-officier de la Légion d’honneur.
Le Départ de M. Delcassé
M. Delca-se, ambassadeur de France à
Saint-Peter bourg, a quitté Paris hier, à
deux heures moins un quart, par le Nord-
Express. Il a été salué à la gare par M. Is-
volski, ambassadeur de Russie à Paris. Parmi
les personnes présentes à son départ, on
remarquait les amiraux Lacaze et Le Bris ;
MM Louis Martin, sénateur ; Maunoury,
Daniel Vincent, députés ; Alphaad, Marcel,
Dumesnil, Aruault, de Jouvenel, Paul Mer
lin, etc.
M. Delcassé compte rentrer à Paris dans
six semaines.
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