Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 décembre 1913 27 décembre 1913
Description : 1913/12/27 (A33,N11831). 1913/12/27 (A33,N11831).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638677r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33" Année
K* H,831
"===
S Centimes — EDITION DU MATIN — g Centimes
Administrateur • Délégué -Gérant g
O. RANDOLET 3
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Aduzinistration, Impressions et Annonces, TÉL. 10.47
Samedi 27 Décembre 4913
FEMCs
Petit
E&EABACTION
Adresser tout ce qui concerné la Rédaction
35, Rue Fontenelle, 35
i AU HAVRE
A PARIS
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
ABONNEEENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l'Oise et la Somme
Autres Dépar
TROIS Mois
Six Mois
UN An
<3
30
Fr.
»
Fr.
50
Fr.
Fr.
44
»
»
Paris, trois heures malin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 26 DECEMBRE
Cotons : décembre, baisse 5 points ;
janvier, baisse 2 points ; mars, baisse
2 points ; mai, baisse i point. — Soutenu.
Calés : baisse 5 à 11 points.
NEW-YORK, 26 DÉCEMBRE
■ ■ - -
c. M JGM
C. PICzDEAT
Culvre Standard disp.
14 50
14 37
— janvier *
14 60
14 37
Amalgamat. Cop...
74 3/8
73 7/8
Fer
15 —
15 —
CHICAGO, 26 DÉCEMBRE
■ ■ —
C. DU J0UR
C. PIECED
Blé sur
Décembre.
87 1/2
87 5 8
Mai
90 1/4
90 5 8
Maïs sur
Décembre.
68 4/2
69 1 4
Mai
68 1/2
69 1 4
Saindoux sur.
Janvier...
10 82
10 67
—
Mai.......
10 97
11 03
Après le Discours de Saint-Etienne
La Runion de la Rue d'Enghien
Da communique la note suivante :
Des sénateurs et des députés républicains,
au nombre de 103, ont tenu hier soir une
réunion, 18, rue d’Enghien, à l’effet d’exami
ner la situation politique et d’établir dans un
esprit d’union républicaine et sans se substi
tuer aux groupements existants, une organi
sation de propagande et d’action.
Ils ont, après délibération,reconnu à l'ana-
nimité la nécessité de former entre les élé
ments répubicains de gauche attachés à une
poli ique de défense nationale, de laïcité, de
justice fiscale, de progrès social et de con
corde entre les citoyens, une fédération par
lementaire et extraparlementaire dont une
Commission spéciale estchirgée de préparer
le statut et de rédiger le programme.
Cette Commission est ainsi constituée :
MM. Briand, Barthou, Landry, Frayssinet,
Delaroche-Vernet, Lebouc, Delpierre, Hon-
norat, Chanmet, Joseph Reinach, Lourties,
Barbier, Peyronnet, Pierre Baudin, Chéron
et Henry Bérenger.
La prochaine réunion aura lieu dans un
local qui servira de siège à la nouvelle fédé
ration.
*#
M. Briand, prenant le premier la parole, a
déclaré qu’il ne s’agit pas de fonder un nou
veau parti pour le substituer aux groupes de
gauche existants auxquels appartiennent les
parlementaires présents, mais, au contraire,
de prêcher la concorde entre les républi
cains et s’attacher à n'établir aucune barrière
qui empêche cet accord possible.
C’est pourquoi, il y a lieu de créer une fé
dération qui laissant à chaque parti sa per
sonnalité, les engloberait tous et les dirige
rait dans une orientation commune.
La réunion de ce soir n’a aucune manifes
tation d'hostilité envers qui que ce fut par
mi les républicains ; elle ne prétend nulle
ment faire échec au gouvernement, pas plus
qu’au parti radical unifié. Ce n’est pas sur
le programme que nous différons, mais sur
la méthode, dit M. Briand.
Notre programme est un programme de
réformes sociales des plus hardis, mais no
tre méthode est tout à tait opposée à celle
des menaces et des excommunications.
Nous rendrons compte de nos actes au
pays en organisant des conférences, des réu
nions partout où nous pourrons pour subs-
ituer la politique des petites chapelles parle
mentaires à une politique beaucoup plus
vaste.
M. Briand s’est déclaré prêt à entreprendre
avec ses amis Barthou, Kloiz, Chéron, etc.,
immédiatement après la rentrée des Cham
bres en janvier et jusqu’aux élections cette
tournée de conférences.
Après M. Briand, M. Chéron a présenté un
projet de déclaration.
M.Klotz a insisté pour que l'on mette en
avant la question financière qui prime toutes
les autres à l’heure actuelle.
M. Barthou a approuvé les idées de M.
Briand.
Certains journaux, faisant allusion à la
réunion de ce soir, ont parlé de politique
réactionnaire ; cela est absolument faux. La
présence de députés qui ont combattu les
lois laïques il y a quelques années n’a pas
cette signification.
Comme vice-président de l’Union démo
cratique, a ajouté M. Barthou, j’ai longue
ment collaboré avec M. Caillaux qui est de
venu chef des radicaux socialistes unifiés ; il
est donc bien naturel que des modérés aient
évolué aussi à gauche et aient considéré que
les lois qu’ils avaient repoussées soient de
venues nécessaires à la République.
Au lieu de repousser des hommes, la fé
dération doit leur ouvrit la porte : ce sont
de bonnes volontés précieuses.
Après un échange de vues, l’assemblée est
tombée unanimement d’accord sur le texte
qui a été communiqué à la presse.
A l’issue de la réunion, tous les députés
qi y assistaient ont déclaré qu’ils empor
taient une excellente impression de ce pre
mier contact entre parlementaires des diffé
rents groupes de gauche.
DANS L’ARMÉE
Tableau d’avancement pour 1914. — Infan-
lerie :
Pour le grade de colonel : lieutenant-colo
nel Salle, du 129 e (no 25).
Pour le grade de lieutenant-colonel : chef
de bataillon Garçon, du 129 e (n° 85).
Pour le grade de chef de bataillon : capi
taines Cody, du 129 e (ne 3), et Mossmann, du
129e (no 81).
Pour le grade de capitaine : lieutenant du
Patv de Clam, du 129 e (no 45).
LA FIN DE LA GRÈVE DES BOUCHERS
L’accord entre les tueurs de porcs et les
délégués des différentes organisations patro
nales de la charcuterie a été signé hier soir
par les délégués des ouvriers de Vaugrard
et de la Villette et les patrons.
Aucune grève n’est donc plus à craindre.
LE SOU DU SOLDAT
À la fin de l’audience des Appsis correc
tionnels, le tribunal, après avoir entendu
les plaidoiries de Mes Berthou et Laval, s’est
déclaré compétent.
Il a accueilli la demande de mise en
liberté provisoire des douze inculpés qui
n’avaient pu encore bénéficier de cette me
sure.
Après les formalités de la levée d’écrou,
les antimilitaristes ont quitté vers 6 h. 15 îa
prison de la Santé.
Un certain nombre de militants les alten-
datent à la porte.
QUINZE CHAUFFEURS REFUSENT
DE S’EMBARQUER
Marseille. — Le capitaine Hervenx, com-
mandant le Parana, des Transports Mariti
mes, arrivé hier, a déclaré qu’au moment du
départ du vapeur da Buenos-Ayres, quinze
chauffeurs avaient refusé d’embarquer. Ayant
renouvelé leur refus en présence du consul,
ces chauffeurs furent mis en état d’arresta
tion.
Ils vont être prochainement ramenés à
Marseille et seront traduits devant le Triba-
nal maritime.
ÉCHOUEMENT D’UN VAPEUR
Cerbère. — On mande de Malaga, que le
vapeur Rokes s’est échoué sur la cote.
Une voie d’eau a inondé les machines.
L’équipage a été sauvé, mais le bâtiment
semble perdu.
A LA VERRERIE D’ALBI
àlbi. — On annonce que MM. Bonnardel,
Claustre et Einhorn, représentants du per
sonnel au Conseil d’administration de la Ver
rerie ouvrière, viennent de donner leur dé
mission.
LA GREVE DES MUSICIENS PARISIENS
Les directeurs des établissements de nuit
et leurs musiciens ont accepte de soumettre
leur différend à l’arbitrage du juge de paix,
qui rendra sa sentence aujourd’hui ou de
main.
DRAME DANS UNE CASERNE
Rennes. — Le soldat Vel, du 70e d’infante-
rie, en garnison à Vitré, qui avait trop
joyeusement fêté Noël, était rentré ivre,
jeudi soir, à la chambrée.
S’étant pris de querelle avec son voisin dé
lit, pour un motif futile, il frappa son cama
rade d’un coup de couteau, puis, s’armant
de sa baïonnette, il mit en fuite un sergent
qui était accouru et qui eut sa tunique tra
versée par l’arme.
Vel, toujours furieux, se tourna vers un
soldat clairon et le menaça, mais celui-ci
s’étant mis aussitôt en garde, reçut le for
cené sur sa baïonnette.
Vel, grièvement blessé, a été transporté à
l’hôpital ; son état est alarmant.
fcw Il c an c emona rs t
L’ACCIDENT D’AUTOMOBILE
D’APPOIGNY
Auxerre. — Mme Jolibois, tante du soldat
Rene Jolbois, blessée dans l'accident d’atto-
mobile d’Appoigay, a succombé hier après-
midi, à 3 heures.
LES ATTENTATS DE PEGOMAS
Nice. — L’émotion règne de nouveau dans
la région de Pégomas si longtemps terrori
sée par les exploits de mystérieux bandits.
Un attentat vient d’être commis au village
de la Roquette. Un propriétaire de la loca
lité a essuye au cours de la dernière nuit,
alors qu’il se trouvait à la porte de son
logis, un coup de fusil qui a traversé le pan
de sa veste.
La gendarmerie rechercha l’auteur de cet
attentat.
JUGEMENT CONFIRMÉ
Toulouse. — La Chambre des appels cor
rectionnels a confirmé dans sou audience
d’hier le jugement du Tribunal de Montau-
ban qui avait condamné l’abbé Pochberty,
curé de la Madeleine, à huit jours de prison,
sans sursis, et le sacristain Gailhard à 100
francs d’amende, avec sursis, tous deux
étant inculpés d’avoir porté des coups à
Mlle Delor, institutrice à la Madeleine.
REJET DE POURVOI
La Chambre criminelle de la Cour de Cas
sation a rejeté le pourvoi de Delacour, con
damné à mort le 21 novembre dernier par la
Cour des Ardennes, pour assassinat.
===== ! - =
CRISE MINISTÉRIELLE EH SERBIE
Belgrade. — Au cours de la séance tenue
hier à la Skouptchina, toute l’opposition a
manifesté contre les procédés inconstitu
tionnels dans la question budgétaire en quit
tant la salle.
La Skouptchina s'est «ajournée à jeudi.
A la suite de cette manifestation, à cause
de l’obstruction de l’opposition, on dit que
le cabinet Pachitch a décidé de remettre sa
démission an roi.
PERUGGIA EST MAINTENU EH PRISON
Rome. — Suivant une dépêche de Florence
au Giornale d'Hc lia, la Chambre des mises en
accusation a rejeté la demande de mise en
liberté provisoire que les avocats de Perug-
gia avaient présentée.
L’instruction continue.
L’affaire sera soumise au tribunal dans le
©lus bref délai.]
Notre Politique Extérieure
Déférant au désir que lui avait exprimé
la Commission des affaires extérieures de
la Chambre, M. Gaston Doumergue s’est
rendu mercredi devant elle, accompagné de
M. de Margerie, ministre plénipotentiaire
et directeur de son Cabinet. Nous avons
fait connaître les déclarations de M. Dou
mergue ; son exposé fut clair et minutieux
sur diverses questions intéressantes. Aussi
bien, comme le dit le Temps, ne pouvait-on
demander au président du Conseil, installé
depuis dix jours seulement au quai d’Or
say, d’exposer les résultats de sa politique.
Rappelant tout d’abord la présence de M.
Poincaré à la présidence du Conseil et au
ministère des affaires étrangères, M. Dou
mergue a résume surtout les résultats ac
quis avant que lui-même ne fût arrivé au
pouvoir. Et ces résultats, il les a sans doute
trouvés excellents, car il s’est exprimé en
ces termes pleins de mesure, de tact et de
sagesse :
« La continuité dans l’action, la persévé
rance dans les desseins sont les conditions
primordiales de la politique extérieure d’un
grand Etat. C’est en m’inspirant de ces
principes que j’entends persister dans la li
gne politique suivie par mes prédécesseurs,
et que notamment en ce qui concerne les
questions posées par les événements balka
niques, le gouvernement entend diriger
l’action de la République à l’extérieur. »
De l’aveu même de M. Doumergue, au
cours de cette crise orientale qui a pro
fondément modifie les aspects du problème
« et dont les éclats étaient tels qu’ils
pouvaient troubler les relations des gran
des puissances », le gouvernement a tou
jours donné tous ses soins, il a prodigué
tous ses efforts à la sauvegarde des intérêts
proprement français engagés dans tout
l'Orient, il a coopéré, en parfaite entente
avec la Russie et avec l’Angleterre, à la so
lution des questions qu’une double guerre
a laissées en suspens.
« Je m’efforcerai — a dit M. Doumergue
— je m’efforcerai, comme mes prédéces
seurs, de maintenir et de développer les in
térêts moraux et matériels de la France
dans les pays d’Orient, et par une confiante
collaboration avec nos amis et nos alliés,de
faire aboutir, conjointement avec les autres
grandes puissances, les solutions les plus
favorables à l’affermissement de la paix. »
Et voilà, sans doute, des propos auxquels
on ne peut que rendre hommage.
Est-il nécessaire d’insister sur ce point
que, se trouvant d’accord avec tous ceux
qui ont naguère dirigé la politique exté
rieure de la France, il est par conséquent
en désaccord avec quelques éléments de sa
majorité : les socialistes unifiés, par exem
ple, qui ne veulent pas de l'alliance franco-
russe ?
Les passages relatifs aux négociations
franco-turques ont été très développées dans
l’exposé de M. Doumergue. Il n’a pas man
qué de rappeler les satisfactions et conces
sions obtenues par la France en ce qui
concerne : les œuvres scolaires et les ins
titutions de bienfaisance ; le statut des Ma
rocains et Tunisiens en Turquie ; l'influen-
ce morale française en Syrie: la sauvegarde
des capitaux français engagés en Turquie
et dans les travaux publics entrepris en
diverses régions de l'Asie-Mineure.
Mais il convient d’ajouter que ces résul
tats sont subordonnés au succès d’autres
négociations en cours et sur lesquelles le
ministre devait d’ailleurs garder une pru
dente réserve. Tant il est vrai que la dis
crétion s’impose, sur certains points, à M.
Doumergue, comme elle s’imposait à ses
prédécesseurs et que c’est vraiment cher
cher une bien mauvaise querelle à un mi
nistre des affaires étrangères que d’exiger
de lui des divulgations imprudentes et
auxquelles se refusera toujours un diplo
mate sérieux et averti.
En ce qui regarde particulièrement l'in-
fluence française dans tout l’Orient, M.
Doumergue, dont les sentiments républi
cains et laïques ne sauraient être suspects,
n’a pas craint de déclarer qu’il était ferme
ment résolu à soutenir tous les agents de
cette influence « sous quelque habit qu’ils
se présentent »
Il estime donc, après Gambetta, que si
chez nous le cléricalisme ayant l’ambition
de diriger l’état demeure l’ennemi, — l'an-
ticléricalisme ne saurait être un article
d’exportation.
Certains journaux radicaux socialistes
unifiés n’ont pas été entièrement satisfaits.
Et c’est ainsi que la Lanterne regrette que
M. Doumergue « ait admis bien vite le trop
fameux axiome ».
Mais, d’autre part, Y Aurore se félicite
qu’une sorte d’exterritorialité soit ainsi
créée, à notre profit, « partout où nos agents
et nos missionnaires auront posé le pied
dans l’empire turc ».
Et puisque M. Doumergue nous assure
que l’action de notre diplomatie s’exerce
dans ce sens, en vue de « faire prévaloir
les idées d’apaisement et de conciliation »,
notre confrère radical socialiste interroge :
« Gomment ne pas approuver, en raison
d’un si noble but, toutes les entreprises
possibles ? »
Ces notations sont vraiment curieuses.
Peu de temps après le Congrès de Pau et au
lendemain même de l’avènement du nou-
veau Cabinet, elles sont un hommage aux
prédécesseurs de M. Doumergue comme
ministre des affaires étrangères. Elles dé
noncent encore une diversité de vues certai
ne parmi les radicaux-socialistes «unifiés ».
Th. Vallée.
M. Willm quitte le Parti socialiste
En raison de ses relations d’amitié avec
M. Briand. M. Albert Willm, député de la
Seine, avait été blâmé par les sections socia-
listes locgs de sa circonscription qui de
mandèrent à la fédération de la Seine son
exclusion du parti. Après plusieurs ajourne
ment?, la fédération de la Seine devait sta
tuer dimanche dernier.
A la veille de cette réunion, M. Willm, qui
avait constamment, au cours de cette polé
mique, revendiqué, au nom de sa dignité
personnelle, le droit de choisir ses amitiés,a
décidé de quitter le parti socialiste. Il écrivit
donc au secrétaire de la fédération de la
Seine, le 20 décembre, pour confirmer sa dé
mission tout en maintenant sa candidature
socialiste aux élections de 1914.
Je ne puis, écrivait-il. que vous confirmer les
termes de mes lettres précédentes, qui ne peuvent
avoir laissé dans votre esprit aucun doute ; ils
étaient assez nets puisque je vous ai déclaré que
je reprenais ma liberté pleine et entière en pré
sence des procédés odieux dont j’ai été victime et
pour lesquels la Commission exécutive de la Fé
dération de la Seine est restée muette sans trou
ver l’occasion de faire entendre un mot de pro
testation.
Ayant ainsi quitté le parti dans les rangs du
quel je suis reste usqu’a la dernière minute un
militant fidèle et discipliné, je n’ai rien à faire au
Congrès. Puisque nul n’a cru que l’intérêt seul du
parti commandait de ne pas laisser se consommer
une iniquité qui, un jour ou l’autre, retombera
lourdement sur ceux qui l’ont provoquée, il m’ap-
partient désormais de régler mes comptes avec
mes calomniateurs et avec mes diffamateurs.
Les électeurs qui, à deux réprises différentes,
m’ont renouvelé leur confiance diront le dernier
mot et j’en appelle sans crainte à leur verdict
souverain.
... S’il plaît aux délégués de faire litière des
sentiments les plus intimes de la vie privée, un
vaste champ s’ouvrira demain pour les contrôles
futurs, mais alors gare aux surprises t
Je ne sais pas ce qu’y gagneront des idées qui
me restent chères malgré les désillusions et les
écœurements, mais je vois très bien ce qu’y per
dra la réputation de cordialité, de tolérance et de
solidarité que je m’étais toujours plu jusqu’à ce
jour à proclamer comme le plus beau titre du
socialisme a la sympathie confiante de tous les
opprimés.
Ajoutons que, la fédération socialiste de la
Seine a ajourné au 5 janvier l’examen du
cas de M. Wilm.
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&noe
ROTEE QOxAMaPONDANT PABTIOBLIEE)
Paris, 26 décembre.
Encore un coup d
fois, un coup de théâ
de théâtre, mais, cette
fois, un coup de théâtre... négatif. Depuis
plusieurs jours, on annonçait: dans les cou
loirs qu’une grande bataille politique serait
livrée à l’occasion des douzièmes provisoi
res. M. Jules Roche, disait-on, M. Leroy-
Beaulieu, d’autres encore devaient deman
der à M. Caillaux de s’expliquer catégorique
ment sur ses projets financiers. De son côté,
M. André Lefèvre — toujours d’après les on-
dit — était résolu à soulever de nouveau la
question de l’emprunt. Enfin, comme mar
que da défiance envers le Cabinet, on devait
proposer de n’accorder qu’un seul douzième
au lieu de deux.
Rien de tout cela ne s’est produit. De part
et d’autre, on a convenu de renvoyer la ba
taille à la rentrée et le vote des aouzièmes
n’a été qu’une simple formalité.
M. Paul-Meunier, M. Massabuan ont bien
essayé de développer des motions qui, d’ail
leurs, n’avaient rien de financier, mais la
Chambre ne leur a pas laissé placer un mot
et, en vertu d’une règle établie récemment,
d’après laquelle il est interdit désormais de
greffer sur la loi de finances des dispositions
non financières, on les a priés de repasser.
En somme, tout s’est borné à une brève
déclaration de M. Caillaux qui, répondant à
une question de M. Datreil relative aux
émissions étrangères, a promis que « toutes
les précautions seraient prises pour proté
ger l’épargne française ». Les douzièmes vo
tés, on a clos, par un ordre du jour que le
gouvernement acceptait, les interpellations
relatives à la catastrophe de Melun.
Le matin, après avoir entendu la seconde
partie du discours de M. Broussais, député
d’Alger, on avait renvoyé à la rentrée la
suite de la discussion sur l’indigénat.
Au Sénat, dépôt d’un rapport supplémen
taire sur les soldes, dépôt des douzièmes...
à moins d’incidents imprévus, la session sera
close demain soir.
T. II.
SENAT
Séance du 26 Décembre
La séance est ouverte à 4 h. sous la prési
dence de ai. ANTONIN DUBOST, président.
m. MILI.FEE-LA croix dépose un rapport sup
plémentaire sur le projet de loi relatif au relève
ment des soldes des officiers et sous-officiers.
Le Sénat décide que le rapport sera inséré au
Journal Officiel de demain et que la discussion sera
inscrite à l’ordre du jour de la prochaine séance.
M. CAILLAUX, ministre des finances, dépose le
projet relatif aux douzièmes provisoires.
Après le dépôt de plusieurs rapports on adopte
le projet améliorant la situalion matérielle des
instituteurs et institutrices d’Algérie. On renvoie à
la Commission compétente une proposition de M.
L. Martin, portant promotions dans la Légion-
d’Honneur à l’occasion du centenaire de Parmen
tier.
Le Sénat vote ensuite la loi prorogeant pou? trois
mois les pouvoirs des administrateurs des com
munes mixtes en Algérie, puis il fixe à demain la
discussion des douzièmes provisoires votes par
la Chambre,
La séance est levée à 5 heures.
Séance aujourd'hui à 2 heures.
-geromagemin
CHAMBRE DES DE
3
Séances du 26 Décembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 0 h. A3, sous la prési
dence de m. DESCII-NEL, président.
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations sur le projet relatif à “l’indigé-
nat algérien. N
m. BItOUSSLIS continua son discours com
mencé mardi et tente de prouver que la prospérité
de l’Algérie n’est due qu'au travail des colons
français.
La Chambre adopte un projet de loi accordant
aux instituteurs algériens les mêmes relèvements
de salaires qu’aux instituteurs français.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 h. 15, sous la prési
dence de M. DESCIANEL, président.
L'Ambassade de France àTokio
La Chambre adopte un projet de loi relatif à la
reconstruction de l’ambassade de France à Tokio.
Les Constructions Navales
Elle adop’e un projet de loi modifiant l'éche-
lounement des constructions neuves (cuirassés),
fixé par la loi du 30 mars 1912, relative à la
constitution de la flotte.
Les Douzièmes provisoires
La Chambre aborde la discussion du projet de
loi relatif à deux douzièmes provisoires applica
bles aux mois de janvier et février 1914.
m. Paul MEUNIER a la parole.
Je veux, dit-il. à l’occasion des douzièmes,
adresser au gouvernement une question realive
aux pouvoirs des juges d'instruction en France
Mais comme je suis l’auteur d’un amendement re
latif à cette question sur les douzièmes, je préfère
m’expliquer sur cet amendement. (Très bien !).
M. DUTREUIL demande des explications sur les
emprunts étrangers. -
Une émission de 50 millions de bons otto
mans a été lancée par une maison de banque de
Paris.
Le gouvernement désarmé, ne peut frapper
cette maison d’une amende pour retard involon
taire dans sa déclaration.
Va-t-il demander des armes pour prévenir le
retour de pareils faits ?
»i ROBLIN demande si le gouvernement est
décidé à appliquer l’article de la loi de finances
qui déc'are nulle toute Domination des attachés
aux cabinets d’un ministre ou d’un sous-secrétaire
d'Elat si elle n’est publiée à l'Officiel avant la dé
mission du ministère
m CAILLUX, ministre des finances, répond
qu’il tiendra la main à l’exécution de cette dispo
sition dont il est l’un des auteurs.
Quant à M. Duteil, il peut être assuré que toutes
les précautions seront prises pour protéger l’épar
gne française.
M. LOUIS DUBOIS demande des explications sur
l’article 6 relatif à des émissions d'obligations
pour le réseau d’Elat.
m le MINISTRE DES FINANCES répond que
ces émissions sont nécessaires pour ne pas inter
rompre les travaux en cours d'exécution.
m. le PRÉSIDENT rappelle que M. Paul Meu
nier présente, sur l'article 2, un amendement
tendant à l'abrogation de l’article 10 du Code
d'instruction criminelle.
m CLÉMENTEL, rapporteur général fait obser
ver que cet amendement n’a rien à voir avec le
budget. Conformément à l'article 103 de la loi de
finance de 1313, il en demande la disjonction.
L’amendement de M. Paul Meunier est disjoint
et renvoyé à la Commission de réforme judi-
claire.
M. MASSABUAU présente une disposition addi
tionnelle tendant à ce que les maires notifient a
tous les électeurs les pouvoirs électoraux. «fin de
ne pas supprimer en fait aux électeurs pauvres
ui ne sont pas en mesure do payer les frais
'huissier. le droit de pourvoi électoral.
M. COCHERY, président do la Commission du
budget, demande que l'arlicle 105 de la loi de fi
nances qui empêché que des dispositions non
financières soient greffees sur la loi de finances,
soit appliqué aux lois de douzièmes et de crédits
supplémentaires.
La proposition est adoptée.
le PRÉSIDENT met aux voix l'ensemble du pro
jet de douzième qui est adopté à l'unanimité de
420 votants.
La Catastrophe do Melun
On reprend les interpellations sur u catastro-
phe de Melun,
M. COLLY précise divers points sur lesquels
il est en désaccord axée le ministre des travaux
publics.
M ! EMINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS déclare
qu’il a l'intention d'inviter les directeurs des grands
réseaux à lui présenter des programmes tendant
à la suppression des croisements à niveau hors
gare et à réaliser toutes les améliorations suggé
rées par l’accident de Melun.
M. CHASSAING demande au ministre de veiller
à ce que les retards des trains soient diminués le
plus possible.
m DALIMIER présente des observations sur le
danger qui résulte de l’éclairage au gaz dans les
wagons-postes.
m. maiw. ministre du commerce, répond que
l'administration des postes poursuit la transforma
tion de l’éclairage dans ses wagons. C’est une
question de 2,30,000 francs pour les frais d’eta
blissement et de 130,000 francs pour les dépenses
permanentes.
Pour la construction et l’aménagement des wa
gons-postes, on réalisera, avec les wagons de 14
et de 18 mèlres, tous les perf-ctionnemen's possi
bles au double point de vue de là sécurité et de
l'hygiène.
La question des poêles de secours est à l’étude
et on fera le nécessaire ainsi que pour le lavage
et la désinfection.
On s’efforcera aussi d’assurer l’homogénéité,
dans le service. _ ...
Le ministre s’associe à l’hommage légitime
rendu au zèle et au dévouement des agents des
postes.
Des médailles d’honneur seront attribuées aux
agents blessés et le chef de brigade sera proposé
pour la Légion-d'Honneur.
D’autre part, le gouvernement fera fout son pos
sible pour éviter le retour de pareilles catastro
phes.
rï . FRAN COIS FOURNIER demande des amélio
rations au point de vue des croisements de lignes
et de l'eclairage.
La discussion est close.
M girod dépose un ordre du jour adressant
un nouveau témoignage de sympathie aux famil
les des viclimes et faisant confiance au gouver
nement pour réaliser les mesures de sécurité
préconisées au cours de la discussion. améliora
tion des signaux, suppression des «cisaillements»,
etc
Cet ordre du jour, accepté par le ministre des
travaux oublies, est adopté à mains levées.
M. RENARD, ad nom de la Commission du bud
get, donne lecture d’un rapport sur. le projet de
loi concernant les pensions civiles et militaires
adopté avec modifications par le Sénat.
Le projet est adopté sans débat.
M. PAtL MEUNIER, revenant sur la question
qu’il avait voulu soulever à propos des douzièmes
provisoires, présente un projet de résolution in
vitant le gouvernement à prendre ou à proposer
les mesures nécessaires pour empêcher les abus
du droit de perquisition. .
Il s’agit d’un fait peu important qui s’est pro
duit dans sa circonscription.
M BIENVENU-MARTIN, garde des sceaux, ré
pond que le magistrat mis en causa n’a commis
aucune irrégularité.
Le ministre espère que, dans ces conditions, M.
Paul Meunier n'insistera pas pour le vote de son
projet de résolution. . .
il est prêt d’ailleurs à se joindre à M. Paul
Meunier pour que le projet de loi adopté par le
I Sénat, en 1909, sur les garanties à donner à la
I liberté individuelle, qui est devenu caduc, puisse
| revenir aussitôt que possible devant la Chambre.
G n. paül MEUN er n’insiste pas.
« Séance aujourd’hui à 3 heures.
1 La séarce est levée à 6 h. 00.
Nouvelles de la Chambre
A la Commission des
Affaires Extérieures
La Commission des aff ires extérieures a
statué hier sur les divergences qui existaient
entre elle et la commission du budget au
sujet de l’emprunt marocain, notamment
sur la question des crédits pour l’installation
de la résidence à R s bat.
. Le gouvernement avait demandé 15 mil-
boni pour organiser provisoirement cette
résidence à R bit. La commission du bud
get s’était prouoncée pour ‘allocation da
ces 15 millions. Hier la commission des
affaires extérieures a décidé de n’acorder
que trois millions dont deux millions et demi
pour l’installation des services judiciaires et
500,000 francs pour ‘installation des services
administratifs.
Elle a estimé que puisqu'il ne s’agit que
d’une organisation provisoire, on pouvait
limiter les crédits à ces trois millions.
La même commission a nommé M. Long
vice-président en remplacement de M. Métia
devenu ministre.
Au Groupe de la Réforme électorale
On communique la délibération suivante :
Le bureau du groupe de la réforme élec
torale et de la R. P., ayant appris que la
Commission sénatoriale avait été saisie par
un des membres du Sénat d’une proposition
tendant à établir le vote supplémentaire.
Croit remplir un devoir de loya ilé envers
le Parlement et le pays en déclarant dès
maintenant, sans aucun esprit d’intransi
geance, mais pour éviter tout malentendu,
que cette prétendue transaction lui paraît
absolument inacceptable pour les raisons
suivantes :
4o Bien loin d’aider à ce qui est l’objet
essentiel, de la reforme électorale, c‘est-a-
dire l’organisation des partis, cette combi-
naison tend à les désorganiser en poussint
plus que tout autre à la lutte entré les di
vers candidats d’une même liste et les di
vers arrondissements d’un même déparie-
ment ;
20 Elle livre tous les résultats au hasard
ou à l’artifice, car il a été démontré que,
suivant la rép irtition des voix supplémen
taires, une minorité même très forte pour
rait n’avoir aucune représentation ou qu’au
contraire elle pourrait emporter la majorité
des sièges ;
3° En outre, il pourrait arriver qu’un can
didat par son autorité personnelle appelât
si r son nom tous les suffrages supplémen-
taires et diminuât ainsi par sa valeur même
les chances de succès de sa liste ;
4 e Enfin elle constitue un trompe-l’œil
car, introduite sous le prétexte de faire res-
pecter les droits de la majorité, elle substi
tue une majorité artificielle des suffrages à
une majorité réelle des citoyens.
C’est pourquoi le bureau du groupe estime
que si le Sénat juge insuffisant l’effort c nsi-
dérable de conciliation déjà tenté par la
Chambre, ce n’est pas dans la voie du vote
supplémentaire que la transaction doit être
cherchée, mais plutôt dans des suggestions
émanant de proportionnalistes ou de majo
ritaires, notamment de MM. Henry Bereng^r,
Dbierre, Augagneur, J.-L. Breton, d’autres
encore, lesquelles pourraient donner matière
à une conversation utile et susceptible d‘a-
boutir rapidement.
— ------ —----------—-----——%
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les rapports économiques
entra l’Autriche et la Serbie
Au sujet de la revis on du traité de com-
merce autro-serbe, VOdieck, organe des radi-
eaux indépendants serbes, indique q
triche, en demandant la révision d
ue l'Au-
iriou, va uotauuct Ul aa svviorou du traité
envisage sans doute la possibilité que le
traité ainsi révisé serait mis en vigueur pour
une période de dix ans.
Une pareille prétention, déclare VOd^ck, serait
inadmissible, car la Serbie doit concure, pour
une nouvelle période, des traités de commerce
avec divers états, et ne peut le faire qu'après de
sérieuses éludes préliminaires et l'élaboration
préalabie d’un tarif général destiné à servir de
base à toutes les discussions relatives à ces futu
res conventions.
Il ne faut pas perdre de vue, ajoute le journal,
que l'Autricne est persuadée que la Serbie ne
peut exporter son bétail ailleurs que chez elle.. et
il est à croire qu’au cas où des négociations se
raient engagées avec elle pour la révision du
traité de commerce, elle offrirait à la Serbie cer
tains avantages pour l’importation et le transit en
Autriche du bétail vivant serbe, en exigeant par
réciprocité des avantages spéciaux pour ses pro
duits industriels.
Il faut que le gouvernement serbe, conclut
VOdieck, se garde de tomber dans ce piège, Cal
l’Autriche, qui manque de viande fraîche, a plus
besoin d’importer le bétail serbe que la Serbie
n’en a de l’exporter en Autriche. D’ailleurs, il est
prématuré de parler d’un traité de commerce avec
l’Autriche aussi longtemps que les négociai ions
engagées avec la Turquie ne seront pas airirées
à leur conclusion.
Le Ministre des finances turc à Paris
Vienne, 26 décembre.
Rifaat bev. ministre des finances tare, est
parti pour Paris, après s’être entretenu avec
Djavid bey qui se rend à Constantinople. Il
est probable que Djavid bey suivra de près
RHaat bey à Paris.
La Turquie et les îles
Constantinople, 26 décembre.
Le gouvernement turc a réservé sur l'em-
pruntPerier une somme de 25 millions dont
il a refusé au ministre des finances le droit
de faire état.
Ou croit que cette somme est destinée,
dans la pensée du Comité Union et Progrès,
à payer les frais de la reprise des îles.
La Marin® grecque et l’Industrie française
Athènes, 26 décembre.
Le gouvernement a décidé de confier à
l'industrie française les travaux de change-
ment des chaudières à bord des croiseurs
Psara, Hydra et Spetzia.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
g la IMTERMATIONRLE
s0s, rue maint-Lnzare, 108
(Unmeuble de PHSTEL TERfffffffSA
aruoseezs=ez===============V=============
K* H,831
"===
S Centimes — EDITION DU MATIN — g Centimes
Administrateur • Délégué -Gérant g
O. RANDOLET 3
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Aduzinistration, Impressions et Annonces, TÉL. 10.47
Samedi 27 Décembre 4913
FEMCs
Petit
E&EABACTION
Adresser tout ce qui concerné la Rédaction
35, Rue Fontenelle, 35
i AU HAVRE
A PARIS
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
ABONNEEENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l'Oise et la Somme
Autres Dépar
TROIS Mois
Six Mois
UN An
<3
30
Fr.
»
Fr.
50
Fr.
Fr.
44
»
»
Paris, trois heures malin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 26 DECEMBRE
Cotons : décembre, baisse 5 points ;
janvier, baisse 2 points ; mars, baisse
2 points ; mai, baisse i point. — Soutenu.
Calés : baisse 5 à 11 points.
NEW-YORK, 26 DÉCEMBRE
■ ■ - -
c. M JGM
C. PICzDEAT
Culvre Standard disp.
14 50
14 37
— janvier *
14 60
14 37
Amalgamat. Cop...
74 3/8
73 7/8
Fer
15 —
15 —
CHICAGO, 26 DÉCEMBRE
■ ■ —
C. DU J0UR
C. PIECED
Blé sur
Décembre.
87 1/2
87 5 8
Mai
90 1/4
90 5 8
Maïs sur
Décembre.
68 4/2
69 1 4
Mai
68 1/2
69 1 4
Saindoux sur.
Janvier...
10 82
10 67
—
Mai.......
10 97
11 03
Après le Discours de Saint-Etienne
La Runion de la Rue d'Enghien
Da communique la note suivante :
Des sénateurs et des députés républicains,
au nombre de 103, ont tenu hier soir une
réunion, 18, rue d’Enghien, à l’effet d’exami
ner la situation politique et d’établir dans un
esprit d’union républicaine et sans se substi
tuer aux groupements existants, une organi
sation de propagande et d’action.
Ils ont, après délibération,reconnu à l'ana-
nimité la nécessité de former entre les élé
ments répubicains de gauche attachés à une
poli ique de défense nationale, de laïcité, de
justice fiscale, de progrès social et de con
corde entre les citoyens, une fédération par
lementaire et extraparlementaire dont une
Commission spéciale estchirgée de préparer
le statut et de rédiger le programme.
Cette Commission est ainsi constituée :
MM. Briand, Barthou, Landry, Frayssinet,
Delaroche-Vernet, Lebouc, Delpierre, Hon-
norat, Chanmet, Joseph Reinach, Lourties,
Barbier, Peyronnet, Pierre Baudin, Chéron
et Henry Bérenger.
La prochaine réunion aura lieu dans un
local qui servira de siège à la nouvelle fédé
ration.
*#
M. Briand, prenant le premier la parole, a
déclaré qu’il ne s’agit pas de fonder un nou
veau parti pour le substituer aux groupes de
gauche existants auxquels appartiennent les
parlementaires présents, mais, au contraire,
de prêcher la concorde entre les républi
cains et s’attacher à n'établir aucune barrière
qui empêche cet accord possible.
C’est pourquoi, il y a lieu de créer une fé
dération qui laissant à chaque parti sa per
sonnalité, les engloberait tous et les dirige
rait dans une orientation commune.
La réunion de ce soir n’a aucune manifes
tation d'hostilité envers qui que ce fut par
mi les républicains ; elle ne prétend nulle
ment faire échec au gouvernement, pas plus
qu’au parti radical unifié. Ce n’est pas sur
le programme que nous différons, mais sur
la méthode, dit M. Briand.
Notre programme est un programme de
réformes sociales des plus hardis, mais no
tre méthode est tout à tait opposée à celle
des menaces et des excommunications.
Nous rendrons compte de nos actes au
pays en organisant des conférences, des réu
nions partout où nous pourrons pour subs-
ituer la politique des petites chapelles parle
mentaires à une politique beaucoup plus
vaste.
M. Briand s’est déclaré prêt à entreprendre
avec ses amis Barthou, Kloiz, Chéron, etc.,
immédiatement après la rentrée des Cham
bres en janvier et jusqu’aux élections cette
tournée de conférences.
Après M. Briand, M. Chéron a présenté un
projet de déclaration.
M.Klotz a insisté pour que l'on mette en
avant la question financière qui prime toutes
les autres à l’heure actuelle.
M. Barthou a approuvé les idées de M.
Briand.
Certains journaux, faisant allusion à la
réunion de ce soir, ont parlé de politique
réactionnaire ; cela est absolument faux. La
présence de députés qui ont combattu les
lois laïques il y a quelques années n’a pas
cette signification.
Comme vice-président de l’Union démo
cratique, a ajouté M. Barthou, j’ai longue
ment collaboré avec M. Caillaux qui est de
venu chef des radicaux socialistes unifiés ; il
est donc bien naturel que des modérés aient
évolué aussi à gauche et aient considéré que
les lois qu’ils avaient repoussées soient de
venues nécessaires à la République.
Au lieu de repousser des hommes, la fé
dération doit leur ouvrit la porte : ce sont
de bonnes volontés précieuses.
Après un échange de vues, l’assemblée est
tombée unanimement d’accord sur le texte
qui a été communiqué à la presse.
A l’issue de la réunion, tous les députés
qi y assistaient ont déclaré qu’ils empor
taient une excellente impression de ce pre
mier contact entre parlementaires des diffé
rents groupes de gauche.
DANS L’ARMÉE
Tableau d’avancement pour 1914. — Infan-
lerie :
Pour le grade de colonel : lieutenant-colo
nel Salle, du 129 e (no 25).
Pour le grade de lieutenant-colonel : chef
de bataillon Garçon, du 129 e (n° 85).
Pour le grade de chef de bataillon : capi
taines Cody, du 129 e (ne 3), et Mossmann, du
129e (no 81).
Pour le grade de capitaine : lieutenant du
Patv de Clam, du 129 e (no 45).
LA FIN DE LA GRÈVE DES BOUCHERS
L’accord entre les tueurs de porcs et les
délégués des différentes organisations patro
nales de la charcuterie a été signé hier soir
par les délégués des ouvriers de Vaugrard
et de la Villette et les patrons.
Aucune grève n’est donc plus à craindre.
LE SOU DU SOLDAT
À la fin de l’audience des Appsis correc
tionnels, le tribunal, après avoir entendu
les plaidoiries de Mes Berthou et Laval, s’est
déclaré compétent.
Il a accueilli la demande de mise en
liberté provisoire des douze inculpés qui
n’avaient pu encore bénéficier de cette me
sure.
Après les formalités de la levée d’écrou,
les antimilitaristes ont quitté vers 6 h. 15 îa
prison de la Santé.
Un certain nombre de militants les alten-
datent à la porte.
QUINZE CHAUFFEURS REFUSENT
DE S’EMBARQUER
Marseille. — Le capitaine Hervenx, com-
mandant le Parana, des Transports Mariti
mes, arrivé hier, a déclaré qu’au moment du
départ du vapeur da Buenos-Ayres, quinze
chauffeurs avaient refusé d’embarquer. Ayant
renouvelé leur refus en présence du consul,
ces chauffeurs furent mis en état d’arresta
tion.
Ils vont être prochainement ramenés à
Marseille et seront traduits devant le Triba-
nal maritime.
ÉCHOUEMENT D’UN VAPEUR
Cerbère. — On mande de Malaga, que le
vapeur Rokes s’est échoué sur la cote.
Une voie d’eau a inondé les machines.
L’équipage a été sauvé, mais le bâtiment
semble perdu.
A LA VERRERIE D’ALBI
àlbi. — On annonce que MM. Bonnardel,
Claustre et Einhorn, représentants du per
sonnel au Conseil d’administration de la Ver
rerie ouvrière, viennent de donner leur dé
mission.
LA GREVE DES MUSICIENS PARISIENS
Les directeurs des établissements de nuit
et leurs musiciens ont accepte de soumettre
leur différend à l’arbitrage du juge de paix,
qui rendra sa sentence aujourd’hui ou de
main.
DRAME DANS UNE CASERNE
Rennes. — Le soldat Vel, du 70e d’infante-
rie, en garnison à Vitré, qui avait trop
joyeusement fêté Noël, était rentré ivre,
jeudi soir, à la chambrée.
S’étant pris de querelle avec son voisin dé
lit, pour un motif futile, il frappa son cama
rade d’un coup de couteau, puis, s’armant
de sa baïonnette, il mit en fuite un sergent
qui était accouru et qui eut sa tunique tra
versée par l’arme.
Vel, toujours furieux, se tourna vers un
soldat clairon et le menaça, mais celui-ci
s’étant mis aussitôt en garde, reçut le for
cené sur sa baïonnette.
Vel, grièvement blessé, a été transporté à
l’hôpital ; son état est alarmant.
fcw Il c an c emona rs t
L’ACCIDENT D’AUTOMOBILE
D’APPOIGNY
Auxerre. — Mme Jolibois, tante du soldat
Rene Jolbois, blessée dans l'accident d’atto-
mobile d’Appoigay, a succombé hier après-
midi, à 3 heures.
LES ATTENTATS DE PEGOMAS
Nice. — L’émotion règne de nouveau dans
la région de Pégomas si longtemps terrori
sée par les exploits de mystérieux bandits.
Un attentat vient d’être commis au village
de la Roquette. Un propriétaire de la loca
lité a essuye au cours de la dernière nuit,
alors qu’il se trouvait à la porte de son
logis, un coup de fusil qui a traversé le pan
de sa veste.
La gendarmerie rechercha l’auteur de cet
attentat.
JUGEMENT CONFIRMÉ
Toulouse. — La Chambre des appels cor
rectionnels a confirmé dans sou audience
d’hier le jugement du Tribunal de Montau-
ban qui avait condamné l’abbé Pochberty,
curé de la Madeleine, à huit jours de prison,
sans sursis, et le sacristain Gailhard à 100
francs d’amende, avec sursis, tous deux
étant inculpés d’avoir porté des coups à
Mlle Delor, institutrice à la Madeleine.
REJET DE POURVOI
La Chambre criminelle de la Cour de Cas
sation a rejeté le pourvoi de Delacour, con
damné à mort le 21 novembre dernier par la
Cour des Ardennes, pour assassinat.
===== ! - =
CRISE MINISTÉRIELLE EH SERBIE
Belgrade. — Au cours de la séance tenue
hier à la Skouptchina, toute l’opposition a
manifesté contre les procédés inconstitu
tionnels dans la question budgétaire en quit
tant la salle.
La Skouptchina s'est «ajournée à jeudi.
A la suite de cette manifestation, à cause
de l’obstruction de l’opposition, on dit que
le cabinet Pachitch a décidé de remettre sa
démission an roi.
PERUGGIA EST MAINTENU EH PRISON
Rome. — Suivant une dépêche de Florence
au Giornale d'Hc lia, la Chambre des mises en
accusation a rejeté la demande de mise en
liberté provisoire que les avocats de Perug-
gia avaient présentée.
L’instruction continue.
L’affaire sera soumise au tribunal dans le
©lus bref délai.]
Notre Politique Extérieure
Déférant au désir que lui avait exprimé
la Commission des affaires extérieures de
la Chambre, M. Gaston Doumergue s’est
rendu mercredi devant elle, accompagné de
M. de Margerie, ministre plénipotentiaire
et directeur de son Cabinet. Nous avons
fait connaître les déclarations de M. Dou
mergue ; son exposé fut clair et minutieux
sur diverses questions intéressantes. Aussi
bien, comme le dit le Temps, ne pouvait-on
demander au président du Conseil, installé
depuis dix jours seulement au quai d’Or
say, d’exposer les résultats de sa politique.
Rappelant tout d’abord la présence de M.
Poincaré à la présidence du Conseil et au
ministère des affaires étrangères, M. Dou
mergue a résume surtout les résultats ac
quis avant que lui-même ne fût arrivé au
pouvoir. Et ces résultats, il les a sans doute
trouvés excellents, car il s’est exprimé en
ces termes pleins de mesure, de tact et de
sagesse :
« La continuité dans l’action, la persévé
rance dans les desseins sont les conditions
primordiales de la politique extérieure d’un
grand Etat. C’est en m’inspirant de ces
principes que j’entends persister dans la li
gne politique suivie par mes prédécesseurs,
et que notamment en ce qui concerne les
questions posées par les événements balka
niques, le gouvernement entend diriger
l’action de la République à l’extérieur. »
De l’aveu même de M. Doumergue, au
cours de cette crise orientale qui a pro
fondément modifie les aspects du problème
« et dont les éclats étaient tels qu’ils
pouvaient troubler les relations des gran
des puissances », le gouvernement a tou
jours donné tous ses soins, il a prodigué
tous ses efforts à la sauvegarde des intérêts
proprement français engagés dans tout
l'Orient, il a coopéré, en parfaite entente
avec la Russie et avec l’Angleterre, à la so
lution des questions qu’une double guerre
a laissées en suspens.
« Je m’efforcerai — a dit M. Doumergue
— je m’efforcerai, comme mes prédéces
seurs, de maintenir et de développer les in
térêts moraux et matériels de la France
dans les pays d’Orient, et par une confiante
collaboration avec nos amis et nos alliés,de
faire aboutir, conjointement avec les autres
grandes puissances, les solutions les plus
favorables à l’affermissement de la paix. »
Et voilà, sans doute, des propos auxquels
on ne peut que rendre hommage.
Est-il nécessaire d’insister sur ce point
que, se trouvant d’accord avec tous ceux
qui ont naguère dirigé la politique exté
rieure de la France, il est par conséquent
en désaccord avec quelques éléments de sa
majorité : les socialistes unifiés, par exem
ple, qui ne veulent pas de l'alliance franco-
russe ?
Les passages relatifs aux négociations
franco-turques ont été très développées dans
l’exposé de M. Doumergue. Il n’a pas man
qué de rappeler les satisfactions et conces
sions obtenues par la France en ce qui
concerne : les œuvres scolaires et les ins
titutions de bienfaisance ; le statut des Ma
rocains et Tunisiens en Turquie ; l'influen-
ce morale française en Syrie: la sauvegarde
des capitaux français engagés en Turquie
et dans les travaux publics entrepris en
diverses régions de l'Asie-Mineure.
Mais il convient d’ajouter que ces résul
tats sont subordonnés au succès d’autres
négociations en cours et sur lesquelles le
ministre devait d’ailleurs garder une pru
dente réserve. Tant il est vrai que la dis
crétion s’impose, sur certains points, à M.
Doumergue, comme elle s’imposait à ses
prédécesseurs et que c’est vraiment cher
cher une bien mauvaise querelle à un mi
nistre des affaires étrangères que d’exiger
de lui des divulgations imprudentes et
auxquelles se refusera toujours un diplo
mate sérieux et averti.
En ce qui regarde particulièrement l'in-
fluence française dans tout l’Orient, M.
Doumergue, dont les sentiments républi
cains et laïques ne sauraient être suspects,
n’a pas craint de déclarer qu’il était ferme
ment résolu à soutenir tous les agents de
cette influence « sous quelque habit qu’ils
se présentent »
Il estime donc, après Gambetta, que si
chez nous le cléricalisme ayant l’ambition
de diriger l’état demeure l’ennemi, — l'an-
ticléricalisme ne saurait être un article
d’exportation.
Certains journaux radicaux socialistes
unifiés n’ont pas été entièrement satisfaits.
Et c’est ainsi que la Lanterne regrette que
M. Doumergue « ait admis bien vite le trop
fameux axiome ».
Mais, d’autre part, Y Aurore se félicite
qu’une sorte d’exterritorialité soit ainsi
créée, à notre profit, « partout où nos agents
et nos missionnaires auront posé le pied
dans l’empire turc ».
Et puisque M. Doumergue nous assure
que l’action de notre diplomatie s’exerce
dans ce sens, en vue de « faire prévaloir
les idées d’apaisement et de conciliation »,
notre confrère radical socialiste interroge :
« Gomment ne pas approuver, en raison
d’un si noble but, toutes les entreprises
possibles ? »
Ces notations sont vraiment curieuses.
Peu de temps après le Congrès de Pau et au
lendemain même de l’avènement du nou-
veau Cabinet, elles sont un hommage aux
prédécesseurs de M. Doumergue comme
ministre des affaires étrangères. Elles dé
noncent encore une diversité de vues certai
ne parmi les radicaux-socialistes «unifiés ».
Th. Vallée.
M. Willm quitte le Parti socialiste
En raison de ses relations d’amitié avec
M. Briand. M. Albert Willm, député de la
Seine, avait été blâmé par les sections socia-
listes locgs de sa circonscription qui de
mandèrent à la fédération de la Seine son
exclusion du parti. Après plusieurs ajourne
ment?, la fédération de la Seine devait sta
tuer dimanche dernier.
A la veille de cette réunion, M. Willm, qui
avait constamment, au cours de cette polé
mique, revendiqué, au nom de sa dignité
personnelle, le droit de choisir ses amitiés,a
décidé de quitter le parti socialiste. Il écrivit
donc au secrétaire de la fédération de la
Seine, le 20 décembre, pour confirmer sa dé
mission tout en maintenant sa candidature
socialiste aux élections de 1914.
Je ne puis, écrivait-il. que vous confirmer les
termes de mes lettres précédentes, qui ne peuvent
avoir laissé dans votre esprit aucun doute ; ils
étaient assez nets puisque je vous ai déclaré que
je reprenais ma liberté pleine et entière en pré
sence des procédés odieux dont j’ai été victime et
pour lesquels la Commission exécutive de la Fé
dération de la Seine est restée muette sans trou
ver l’occasion de faire entendre un mot de pro
testation.
Ayant ainsi quitté le parti dans les rangs du
quel je suis reste usqu’a la dernière minute un
militant fidèle et discipliné, je n’ai rien à faire au
Congrès. Puisque nul n’a cru que l’intérêt seul du
parti commandait de ne pas laisser se consommer
une iniquité qui, un jour ou l’autre, retombera
lourdement sur ceux qui l’ont provoquée, il m’ap-
partient désormais de régler mes comptes avec
mes calomniateurs et avec mes diffamateurs.
Les électeurs qui, à deux réprises différentes,
m’ont renouvelé leur confiance diront le dernier
mot et j’en appelle sans crainte à leur verdict
souverain.
... S’il plaît aux délégués de faire litière des
sentiments les plus intimes de la vie privée, un
vaste champ s’ouvrira demain pour les contrôles
futurs, mais alors gare aux surprises t
Je ne sais pas ce qu’y gagneront des idées qui
me restent chères malgré les désillusions et les
écœurements, mais je vois très bien ce qu’y per
dra la réputation de cordialité, de tolérance et de
solidarité que je m’étais toujours plu jusqu’à ce
jour à proclamer comme le plus beau titre du
socialisme a la sympathie confiante de tous les
opprimés.
Ajoutons que, la fédération socialiste de la
Seine a ajourné au 5 janvier l’examen du
cas de M. Wilm.
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&noe
ROTEE QOxAMaPONDANT PABTIOBLIEE)
Paris, 26 décembre.
Encore un coup d
fois, un coup de théâ
de théâtre, mais, cette
fois, un coup de théâtre... négatif. Depuis
plusieurs jours, on annonçait: dans les cou
loirs qu’une grande bataille politique serait
livrée à l’occasion des douzièmes provisoi
res. M. Jules Roche, disait-on, M. Leroy-
Beaulieu, d’autres encore devaient deman
der à M. Caillaux de s’expliquer catégorique
ment sur ses projets financiers. De son côté,
M. André Lefèvre — toujours d’après les on-
dit — était résolu à soulever de nouveau la
question de l’emprunt. Enfin, comme mar
que da défiance envers le Cabinet, on devait
proposer de n’accorder qu’un seul douzième
au lieu de deux.
Rien de tout cela ne s’est produit. De part
et d’autre, on a convenu de renvoyer la ba
taille à la rentrée et le vote des aouzièmes
n’a été qu’une simple formalité.
M. Paul-Meunier, M. Massabuan ont bien
essayé de développer des motions qui, d’ail
leurs, n’avaient rien de financier, mais la
Chambre ne leur a pas laissé placer un mot
et, en vertu d’une règle établie récemment,
d’après laquelle il est interdit désormais de
greffer sur la loi de finances des dispositions
non financières, on les a priés de repasser.
En somme, tout s’est borné à une brève
déclaration de M. Caillaux qui, répondant à
une question de M. Datreil relative aux
émissions étrangères, a promis que « toutes
les précautions seraient prises pour proté
ger l’épargne française ». Les douzièmes vo
tés, on a clos, par un ordre du jour que le
gouvernement acceptait, les interpellations
relatives à la catastrophe de Melun.
Le matin, après avoir entendu la seconde
partie du discours de M. Broussais, député
d’Alger, on avait renvoyé à la rentrée la
suite de la discussion sur l’indigénat.
Au Sénat, dépôt d’un rapport supplémen
taire sur les soldes, dépôt des douzièmes...
à moins d’incidents imprévus, la session sera
close demain soir.
T. II.
SENAT
Séance du 26 Décembre
La séance est ouverte à 4 h. sous la prési
dence de ai. ANTONIN DUBOST, président.
m. MILI.FEE-LA croix dépose un rapport sup
plémentaire sur le projet de loi relatif au relève
ment des soldes des officiers et sous-officiers.
Le Sénat décide que le rapport sera inséré au
Journal Officiel de demain et que la discussion sera
inscrite à l’ordre du jour de la prochaine séance.
M. CAILLAUX, ministre des finances, dépose le
projet relatif aux douzièmes provisoires.
Après le dépôt de plusieurs rapports on adopte
le projet améliorant la situalion matérielle des
instituteurs et institutrices d’Algérie. On renvoie à
la Commission compétente une proposition de M.
L. Martin, portant promotions dans la Légion-
d’Honneur à l’occasion du centenaire de Parmen
tier.
Le Sénat vote ensuite la loi prorogeant pou? trois
mois les pouvoirs des administrateurs des com
munes mixtes en Algérie, puis il fixe à demain la
discussion des douzièmes provisoires votes par
la Chambre,
La séance est levée à 5 heures.
Séance aujourd'hui à 2 heures.
-geromagemin
CHAMBRE DES DE
3
Séances du 26 Décembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 0 h. A3, sous la prési
dence de m. DESCII-NEL, président.
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations sur le projet relatif à “l’indigé-
nat algérien. N
m. BItOUSSLIS continua son discours com
mencé mardi et tente de prouver que la prospérité
de l’Algérie n’est due qu'au travail des colons
français.
La Chambre adopte un projet de loi accordant
aux instituteurs algériens les mêmes relèvements
de salaires qu’aux instituteurs français.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 h. 15, sous la prési
dence de M. DESCIANEL, président.
L'Ambassade de France àTokio
La Chambre adopte un projet de loi relatif à la
reconstruction de l’ambassade de France à Tokio.
Les Constructions Navales
Elle adop’e un projet de loi modifiant l'éche-
lounement des constructions neuves (cuirassés),
fixé par la loi du 30 mars 1912, relative à la
constitution de la flotte.
Les Douzièmes provisoires
La Chambre aborde la discussion du projet de
loi relatif à deux douzièmes provisoires applica
bles aux mois de janvier et février 1914.
m. Paul MEUNIER a la parole.
Je veux, dit-il. à l’occasion des douzièmes,
adresser au gouvernement une question realive
aux pouvoirs des juges d'instruction en France
Mais comme je suis l’auteur d’un amendement re
latif à cette question sur les douzièmes, je préfère
m’expliquer sur cet amendement. (Très bien !).
M. DUTREUIL demande des explications sur les
emprunts étrangers. -
Une émission de 50 millions de bons otto
mans a été lancée par une maison de banque de
Paris.
Le gouvernement désarmé, ne peut frapper
cette maison d’une amende pour retard involon
taire dans sa déclaration.
Va-t-il demander des armes pour prévenir le
retour de pareils faits ?
»i ROBLIN demande si le gouvernement est
décidé à appliquer l’article de la loi de finances
qui déc'are nulle toute Domination des attachés
aux cabinets d’un ministre ou d’un sous-secrétaire
d'Elat si elle n’est publiée à l'Officiel avant la dé
mission du ministère
m CAILLUX, ministre des finances, répond
qu’il tiendra la main à l’exécution de cette dispo
sition dont il est l’un des auteurs.
Quant à M. Duteil, il peut être assuré que toutes
les précautions seront prises pour protéger l’épar
gne française.
M. LOUIS DUBOIS demande des explications sur
l’article 6 relatif à des émissions d'obligations
pour le réseau d’Elat.
m le MINISTRE DES FINANCES répond que
ces émissions sont nécessaires pour ne pas inter
rompre les travaux en cours d'exécution.
m. le PRÉSIDENT rappelle que M. Paul Meu
nier présente, sur l'article 2, un amendement
tendant à l'abrogation de l’article 10 du Code
d'instruction criminelle.
m CLÉMENTEL, rapporteur général fait obser
ver que cet amendement n’a rien à voir avec le
budget. Conformément à l'article 103 de la loi de
finance de 1313, il en demande la disjonction.
L’amendement de M. Paul Meunier est disjoint
et renvoyé à la Commission de réforme judi-
claire.
M. MASSABUAU présente une disposition addi
tionnelle tendant à ce que les maires notifient a
tous les électeurs les pouvoirs électoraux. «fin de
ne pas supprimer en fait aux électeurs pauvres
ui ne sont pas en mesure do payer les frais
'huissier. le droit de pourvoi électoral.
M. COCHERY, président do la Commission du
budget, demande que l'arlicle 105 de la loi de fi
nances qui empêché que des dispositions non
financières soient greffees sur la loi de finances,
soit appliqué aux lois de douzièmes et de crédits
supplémentaires.
La proposition est adoptée.
le PRÉSIDENT met aux voix l'ensemble du pro
jet de douzième qui est adopté à l'unanimité de
420 votants.
La Catastrophe do Melun
On reprend les interpellations sur u catastro-
phe de Melun,
M. COLLY précise divers points sur lesquels
il est en désaccord axée le ministre des travaux
publics.
M ! EMINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS déclare
qu’il a l'intention d'inviter les directeurs des grands
réseaux à lui présenter des programmes tendant
à la suppression des croisements à niveau hors
gare et à réaliser toutes les améliorations suggé
rées par l’accident de Melun.
M. CHASSAING demande au ministre de veiller
à ce que les retards des trains soient diminués le
plus possible.
m DALIMIER présente des observations sur le
danger qui résulte de l’éclairage au gaz dans les
wagons-postes.
m. maiw. ministre du commerce, répond que
l'administration des postes poursuit la transforma
tion de l’éclairage dans ses wagons. C’est une
question de 2,30,000 francs pour les frais d’eta
blissement et de 130,000 francs pour les dépenses
permanentes.
Pour la construction et l’aménagement des wa
gons-postes, on réalisera, avec les wagons de 14
et de 18 mèlres, tous les perf-ctionnemen's possi
bles au double point de vue de là sécurité et de
l'hygiène.
La question des poêles de secours est à l’étude
et on fera le nécessaire ainsi que pour le lavage
et la désinfection.
On s’efforcera aussi d’assurer l’homogénéité,
dans le service. _ ...
Le ministre s’associe à l’hommage légitime
rendu au zèle et au dévouement des agents des
postes.
Des médailles d’honneur seront attribuées aux
agents blessés et le chef de brigade sera proposé
pour la Légion-d'Honneur.
D’autre part, le gouvernement fera fout son pos
sible pour éviter le retour de pareilles catastro
phes.
rï . FRAN COIS FOURNIER demande des amélio
rations au point de vue des croisements de lignes
et de l'eclairage.
La discussion est close.
M girod dépose un ordre du jour adressant
un nouveau témoignage de sympathie aux famil
les des viclimes et faisant confiance au gouver
nement pour réaliser les mesures de sécurité
préconisées au cours de la discussion. améliora
tion des signaux, suppression des «cisaillements»,
etc
Cet ordre du jour, accepté par le ministre des
travaux oublies, est adopté à mains levées.
M. RENARD, ad nom de la Commission du bud
get, donne lecture d’un rapport sur. le projet de
loi concernant les pensions civiles et militaires
adopté avec modifications par le Sénat.
Le projet est adopté sans débat.
M. PAtL MEUNIER, revenant sur la question
qu’il avait voulu soulever à propos des douzièmes
provisoires, présente un projet de résolution in
vitant le gouvernement à prendre ou à proposer
les mesures nécessaires pour empêcher les abus
du droit de perquisition. .
Il s’agit d’un fait peu important qui s’est pro
duit dans sa circonscription.
M BIENVENU-MARTIN, garde des sceaux, ré
pond que le magistrat mis en causa n’a commis
aucune irrégularité.
Le ministre espère que, dans ces conditions, M.
Paul Meunier n'insistera pas pour le vote de son
projet de résolution. . .
il est prêt d’ailleurs à se joindre à M. Paul
Meunier pour que le projet de loi adopté par le
I Sénat, en 1909, sur les garanties à donner à la
I liberté individuelle, qui est devenu caduc, puisse
| revenir aussitôt que possible devant la Chambre.
G n. paül MEUN er n’insiste pas.
« Séance aujourd’hui à 3 heures.
1 La séarce est levée à 6 h. 00.
Nouvelles de la Chambre
A la Commission des
Affaires Extérieures
La Commission des aff ires extérieures a
statué hier sur les divergences qui existaient
entre elle et la commission du budget au
sujet de l’emprunt marocain, notamment
sur la question des crédits pour l’installation
de la résidence à R s bat.
. Le gouvernement avait demandé 15 mil-
boni pour organiser provisoirement cette
résidence à R bit. La commission du bud
get s’était prouoncée pour ‘allocation da
ces 15 millions. Hier la commission des
affaires extérieures a décidé de n’acorder
que trois millions dont deux millions et demi
pour l’installation des services judiciaires et
500,000 francs pour ‘installation des services
administratifs.
Elle a estimé que puisqu'il ne s’agit que
d’une organisation provisoire, on pouvait
limiter les crédits à ces trois millions.
La même commission a nommé M. Long
vice-président en remplacement de M. Métia
devenu ministre.
Au Groupe de la Réforme électorale
On communique la délibération suivante :
Le bureau du groupe de la réforme élec
torale et de la R. P., ayant appris que la
Commission sénatoriale avait été saisie par
un des membres du Sénat d’une proposition
tendant à établir le vote supplémentaire.
Croit remplir un devoir de loya ilé envers
le Parlement et le pays en déclarant dès
maintenant, sans aucun esprit d’intransi
geance, mais pour éviter tout malentendu,
que cette prétendue transaction lui paraît
absolument inacceptable pour les raisons
suivantes :
4o Bien loin d’aider à ce qui est l’objet
essentiel, de la reforme électorale, c‘est-a-
dire l’organisation des partis, cette combi-
naison tend à les désorganiser en poussint
plus que tout autre à la lutte entré les di
vers candidats d’une même liste et les di
vers arrondissements d’un même déparie-
ment ;
20 Elle livre tous les résultats au hasard
ou à l’artifice, car il a été démontré que,
suivant la rép irtition des voix supplémen
taires, une minorité même très forte pour
rait n’avoir aucune représentation ou qu’au
contraire elle pourrait emporter la majorité
des sièges ;
3° En outre, il pourrait arriver qu’un can
didat par son autorité personnelle appelât
si r son nom tous les suffrages supplémen-
taires et diminuât ainsi par sa valeur même
les chances de succès de sa liste ;
4 e Enfin elle constitue un trompe-l’œil
car, introduite sous le prétexte de faire res-
pecter les droits de la majorité, elle substi
tue une majorité artificielle des suffrages à
une majorité réelle des citoyens.
C’est pourquoi le bureau du groupe estime
que si le Sénat juge insuffisant l’effort c nsi-
dérable de conciliation déjà tenté par la
Chambre, ce n’est pas dans la voie du vote
supplémentaire que la transaction doit être
cherchée, mais plutôt dans des suggestions
émanant de proportionnalistes ou de majo
ritaires, notamment de MM. Henry Bereng^r,
Dbierre, Augagneur, J.-L. Breton, d’autres
encore, lesquelles pourraient donner matière
à une conversation utile et susceptible d‘a-
boutir rapidement.
— ------ —----------—-----——%
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les rapports économiques
entra l’Autriche et la Serbie
Au sujet de la revis on du traité de com-
merce autro-serbe, VOdieck, organe des radi-
eaux indépendants serbes, indique q
triche, en demandant la révision d
ue l'Au-
iriou, va uotauuct Ul aa svviorou du traité
envisage sans doute la possibilité que le
traité ainsi révisé serait mis en vigueur pour
une période de dix ans.
Une pareille prétention, déclare VOd^ck, serait
inadmissible, car la Serbie doit concure, pour
une nouvelle période, des traités de commerce
avec divers états, et ne peut le faire qu'après de
sérieuses éludes préliminaires et l'élaboration
préalabie d’un tarif général destiné à servir de
base à toutes les discussions relatives à ces futu
res conventions.
Il ne faut pas perdre de vue, ajoute le journal,
que l'Autricne est persuadée que la Serbie ne
peut exporter son bétail ailleurs que chez elle.. et
il est à croire qu’au cas où des négociations se
raient engagées avec elle pour la révision du
traité de commerce, elle offrirait à la Serbie cer
tains avantages pour l’importation et le transit en
Autriche du bétail vivant serbe, en exigeant par
réciprocité des avantages spéciaux pour ses pro
duits industriels.
Il faut que le gouvernement serbe, conclut
VOdieck, se garde de tomber dans ce piège, Cal
l’Autriche, qui manque de viande fraîche, a plus
besoin d’importer le bétail serbe que la Serbie
n’en a de l’exporter en Autriche. D’ailleurs, il est
prématuré de parler d’un traité de commerce avec
l’Autriche aussi longtemps que les négociai ions
engagées avec la Turquie ne seront pas airirées
à leur conclusion.
Le Ministre des finances turc à Paris
Vienne, 26 décembre.
Rifaat bev. ministre des finances tare, est
parti pour Paris, après s’être entretenu avec
Djavid bey qui se rend à Constantinople. Il
est probable que Djavid bey suivra de près
RHaat bey à Paris.
La Turquie et les îles
Constantinople, 26 décembre.
Le gouvernement turc a réservé sur l'em-
pruntPerier une somme de 25 millions dont
il a refusé au ministre des finances le droit
de faire état.
Ou croit que cette somme est destinée,
dans la pensée du Comité Union et Progrès,
à payer les frais de la reprise des îles.
La Marin® grecque et l’Industrie française
Athènes, 26 décembre.
Le gouvernement a décidé de confier à
l'industrie française les travaux de change-
ment des chaudières à bord des croiseurs
Psara, Hydra et Spetzia.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
g la IMTERMATIONRLE
s0s, rue maint-Lnzare, 108
(Unmeuble de PHSTEL TERfffffffSA
aruoseezs=ez===============V=============
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.0%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.0%.
- Auteurs similaires Maillard Marcel Maillard Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Maillard Marcel" or dc.contributor adj "Maillard Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t52638677r/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t52638677r/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t52638677r/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t52638677r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t52638677r
Facebook
Twitter