Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 décembre 1913 17 décembre 1913
Description : 1913/12/17 (A33,N11821). 1913/12/17 (A33,N11821).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638667c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
N* 11,821
(O Pages)
S Centimes — EDITION DU matin
8 Cenüzmes
(S Pages)
Mercredi 17 Décembre 1913
33" Annee
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s M. O. RANDOLET
35, Rua Fontanelle, 85
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AU HAVRE
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La PETIT HAVRE est cosigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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' POUR 1914
Prix : 59 Centimes
Le " Petit Havre de Hol "
Pris : 556 Centimes
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
L.ONDRES, 18 Décembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant .,
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£64 17.6
40/-
3 mois
ETAIN
Comptant ..'
3 mois
soutenu
£ 64 17/6
£ 173 -/-
£ 174 &/-
13/-
45/-
7/6
-/-
FER
Comptant ..
calme
£ 50/-
-/-
3 mois....
£ 50/9
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 décembre 1913.
NEW-YORK, 16 DÉCEMBRE
Dotons : décembre, baisse 6 points ;
janvier, baisse 7 points ; mars, baisse
4 points ; mai, baisse 3 points. — Soutenu.
Calés s baisse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 16 DÉCEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer ...................
. in 300%
14 23
44 25
70 1/8
15 25
c. PRRCEDCAT
14 25
14 25
69 1 8
45 25
CHICAGO, 16 DÉCEMBRE
Blé sur......
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Janvier...
Mai.......
C.-DU .OCR
8? 7 8
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10 65
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c. PRECED
89 1L
92 1/4
69 4 2
69 5 8
10 70
41 -
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
AU CONCERT DU SALON DES
MUSICIENS FRANÇAIS
Le président de la République et Mme
Poincaré ont assisté hier soir au 3 e Concert
du Salon des Musiciens français, dans la
salle des concerts du Conservatoire.
UNE DÉMARCHE DE L’ASSOCIATION
GÉNÉRALE DES AGENTS DES P. T. T.
Le ministre do Commerce, de l’Industrie,
des Postes et Télégraphes a fait connaître
hier à l’Association Générale des Agents des
P.T.T. qu’il ne pouvait annuler les travaux
de la Commission centrale d’avancement
parce que son prédécesseur avant de quitter
le ministère, avait approuvé le tableau d’a
vancement.
Le Conseil d’administration de l’Associa
tion générale a fait remarquer que la déci
sion deM. Massé n’avait aucune valeur puis
qu’elle avait été prise après la démission du
ministère.
Le ministre ayant maintenu sa manière
de voir, la délégation s’est retirée en faisant
connaître que L’Association générale des
agents des P. T. T. ne pouvant entretenir de
pourparlers avec l’Administration, elle se
réservait de porter dorénavant son cas de
vant l’opinion publique.
UNE AFFAIRE D’ABUS DE CONFIANCE
Un mandat d’arrêt vient d’être lancé contre
M. Ernest Laporte, caissier du New-York
Herald qui s’est enfui après avoir détourné
une somme de cent vingt cinq mille trancs.
ARRESTATION DE
DANGEREUX MALFAITEURS
NANCY.—Quatre inspecteurs de la Sûreté
se sont emparés, hier matin, dans la cour de
la gare après une lutte acharnée d’un dange
reux malfaiteur qui lut trouvé porteur d’un
rasoir empoisonné et de diverses autres
armes.
Peu après la police arrêtait également un
second individu sur lequel on trouva un re
volver chargé et un rasoir également empoi
sonné.
Le premier individu est âgé de 20 ans; son
compagnon est âgé d’une quarantaine d’an-
nées. Celui-ci porte à son casier judiciaire,
neuf condamnations dont une à mort par
contumace.
Ces deux hommes seraient, paraît-il, des
: schistes militants.
------=
UNE ENQUÊTE ADMINISTRATIVE
BREY. — A Joppecourt, l’instituteur étant
tombe malade, l’abbé Roset fit venir au pres
bytère une trentaine d’enfants et, pendant
quinze jours, leur fit la classe.
Les autorités scolaires ont ouvert une en
quête.
•ne -== m
L’AFFAIRE JEAN DELPECH
La li« chambre du Tribunal correctionnel
a jugé hier Jean Delpech et Marcel Girardin.
Après l’audition de voisins de M. Dumas,
qui déclarent avoir entendu à plusieurs re
prises pendant que M. Dumas était en voyage
des bruits insolites provenant du pavillon
cambriolé, M. Maurice Pujo est appelé à la
barre.
De violents incidents se produisent pen
dant sa déposition.
Les avocats des inculpés voudraient con
traindre le témoin à révéler les noms des
personnes qui l’ont mis sur la piste des vo
leurs de M. Dumas.
M. Pujo dit avoir donné sa parole d’hon
neur de ne pas les révéler et il refuse de ré
pondre sur ce point.
L’avocat de Delpech, Me Paysant ayant dît
à M. Pujo d’apporter d’autres preuves pour
accuser que ‘engagement au Mont-de-Piété
des objets du litige ajouta que d’ailleurs lui,
Pujo était un < journaliste spécial » qu’il ne
voulait pas confondre avec les journalistes
honnêtes.
M. Pujo demanda acte au tribunal des
paroles prononcées par Me Paysant.
M. Delpech sur une question du président,
déclara qu’il avait l’intention de rendre les
appareils après avoir terminé son travail.
L’un des appareils lui fut pris par Girar
din, mais celui-ci affirme que c’est Delpech
qui le chargea de l’engager.
• Les deux accusés se défendent avec achar
nement et se rejettent l’un sur l’autre les
responsabilités.
La suite des débats est renvoyée à hui
taine.
UN GENDARME SE TUE
Dijon. — M. Jean Chenet, gendarme, âgé
de 32 ans, appartenant à la brigade d’Arc-
sur-Tille, était occupé à nettoyer un revolver
qu’il ne croyait pas chargé quand il fit jouer
la gâchette.
La balle lui traversa le cœur.
La mort fut instantanée.
=
LES INCIDENTS EH ALSACE-LORRAINE
, Strasbourg. — Les débats devant la jus
tice militaire dans le cas du lieutenant Von
Fortsner, pour l’affaire de Dettviller, auront
lieu ici vendredi 19, à 9 heures du matin.
t muica agy s =a
LE DÉPART DE L’ESCADRE ANGLAISE
Toulon. —* L’escadre anglaise a appareillé
hier après-midi, à 3 heures, pour se rendre
directement à Barcelone.
Le vaisseau-ecole anglais Cumberland est
arrivé hier ; il doit rester à Toulon jusqu’au
20 décembre.
NOUVELLE DÉMENTIE
Londres. — M. Churchill a déclaré dénué
de tout fondement le bruit d’après lequel il
ferait un voyage de plusieurs semaines en
Allemagne.
L’EXTRADITION DE GIRINON
Malte. — L’extradition de Girinon, l’an-
cien agent de change de Lyon, a été accordée
hier par le juge instructeur, mais l’extradi-
lion ne pourra se faire avant une quinzaine
de jours, Girinon ayant le droit de recourir
à l’appel de la Cour suprême de Malte.
INAUGURATION D’UN OBÉLISQUE
BLOEMFONTEIN. — Mme Sieyn, femme de
l’ancien president de l’Etat libre d’Orange, a
inauguré hier un obélisque élevé à la mé
moire des femmes et des enfants des boers
morts pendant la guerre du Transwaal.
Les anciens généraux boers ont prononcé
à cette occasion des discours très émou
vants.
_=r= === =m ====en aennersa
Nouvelles du Sénat
La Réforme fiscale
et le nouveau Cabinet
M. Aimond, rapporteur général de la Com
mission sénatoriale de l’impôt sur le revenu,
a achevé son rapport sur la réforme fiscale
telle qu’elle est proposée par la Commission
et qui diffère sur des points essentiels de
cebe votée par la Chambre. Ce document al
lait être distribué.
Sur ces entrefaites le cabinet Doumergue
succéda au cabinet Barthou, et dans sa dé
clarât on il se prononça en faveur du main
tien du projet voté par la Chambre, et de
son adoption par le Sénat, à l’epoque même
où sera voté le budget de 1914. Voici au
surplus le texte de la déclaration ministé
rielle :
Le vote dont nous sommes Issus a marqué
l’adhésion de la Chambre au projet général d’im
pôt sur le revenu, frappant tous les citoyens et
tous les revenus, tel qu’il était sorti des délibéra
tions de l’Assemblée précédente. Le gouverne
ment s’emploiera à faire aboutir celle grande ré
forme devant le Sénat et il fera tous ses efforts
pour qu’elle devienne définitive à l’époque même
où sera voté le budget de 4914.
Dans ces conditions la Commission sénato
riale a estimé qu’elle avait le devoir de de
mander au ministre des finances de venir
s’expliquer devant elle.
M. Caillaux sera entendu aujourd’hui à
deux heures par la Commission.
---—.————
Nouvelles de la Chambre
1 $
La Commission du Budget
La Commission du budget, complétée par
les élections partielles que la formation du
nouveau cabinet avait rendu nécessaires,
s’est réunie hier pour élire les rapporteurs
remplaçant ceux devenus ministres.
M. Clemental, ancien membre du cabinet
Barthou, membre de la gauche radicale, a:
été élu rapporteur général, en remplace
ment de M. Noulens, devenu ministre de la
guerre. M. Clementel a obtenu 22 voix con
tre 16 à M. Augagneur.
M. Messimy avait retiré sa candidature.
M. Besnard a été élu rapporteur du com
merce, M. Combrouze, rapporteur de l’Algé
rie, et M. Dariac, rapporteur de l’agricul
ture.
Enfin MM. Bignon et Chaumet, membres
I de la gauche démocratique, et Raiberti,
membre de l’union républicaine, ont été
élus vice-présidents, en remplacement de
MM. Lebrun, Malvy et Péret, entrés dans
le cabinet.
M. Javal a été élu secrétaire en remplace
ment de M. Maginot, devenu sous-secrétaire
d'Etat.
EN ORIENT
On sait qu'une mission militaire alle
mande, à la tête de laquelle se trouve un
général et qui comprend un grand nombre
d’officiers, avait été chargée de l’instruc-
tion de l’armée turque. Le chef de cette
mission devait avoir en outre le comman
dement effectif du 1 er corps d’armée, dont
le siège est à Constantinople. La Russie
s’est émue de cette éventualité, et l’Angle-
terre également. Elles ne veulent pas
qu'une situation privilégiée soit faite à l’une
quelconque des grandes puissances sur les
rives du Bosphore. Elles estiment que les
droits conférés à la mission allemande, s’ils
étaient tels qu’on l’a dit, seraient en désac
cord avec les traités, et notamment avec le
traité de 1871 établissant le principe de la
neutralité des détroits.
La France a soutenu également cette
thèse, et c’est pourquoi les ambassadeurs
de la Triple Entente ont fait une démarche
commune auprès du grand-vizir pour avoir
des renseignements précis sur les pouvoirs
de la mission militaire allemande.
Or lundi après-midi, pendant une récep
tion diplomatique, le grand-vizir a assuré
les ambassadeurs de la Triple Entente que
les pouvoirs du général allemand, chef de
mission, seraient limités à l’instruction
militaire, et que le commandement des
places fortes des Dardanelles et du Bos
phore relèverait directement du ministre
de la guerre.
A Berlin, on avait affecté de penser que
la Triple Entente se désintéresserait à la
longue de la question. On essayait d’établir
un parallélisme entre la situation convoitée
pour le général allemand et celle de l’ami
ral anglais commandant l’escadre ottomane
— laquelle escadre se réduit à deux vieux
cuirassés sans valeur militaire aucune. Et
cependant les Allemands connaissaient bien
la faiblesse de ces unités puisque ce sont
eux qui les ont vendues à la Turquie.
Quoi qu’il en soit, la réponse du grand-
vizir est conciliante. Il n’y a plus qu’à at
tendre les explications détaillées de la Tur
quie. Si elles ne donnaient entièrement sa
tisfaction à la Triple Entente, la conversa
tion devrait être continuée, non pas avec
l’Allemagne, mais avec la Turquie, afin de
sauvegarder le principe de neutralité que
les traités ont consacré.
La question des Détroits n’est pas la seule
dont se préoccupe actuellement la Grande-
Bretagne. Dans un mémorandum adressé
aux puissances, le Foreign-Ofice se pro
pose d’éclaircir la question de l’Albanie et
celle des îles de la mer Egée.
Les limites de l’Albanie devaient être
définitivement fixées fin décembre. Mais
tant de difficultés ont été suscitées et les
décisions prises ont été à ce point confuses
et d’ailleurs contestées, que le Cabinet bri
tannique estime sans signification aucune
les décisions prises en commun, le 11 août
dernier, par les puissances représentées à la
Conférence de Londres. Il demande de re
chercher un nouveau modus vivendi à la
frontière de l’Epire.
De plus, la note anglaise pose de façon
très nette et très catégorique le règlement
de la question de la mer Egée. Elle de
mande que la Grèce conserve les îles
qu’elle occupe actuellement, à l’exception
d’Imbros et de Ténédos; elle demande
aussi que l’Italie évacue le Dodécanèse, qui
ferait retour à la Turquie, conformément
aux engagements pris à Ouchy par l’Italie
elle-même. Car le gouvernement de Rome
ne saurait se baser sur la persistance de
quelques volontaires turcs demeurés en
Cyrénaïque, malgré les ordres venus de
Constantinople, pour prétendre conserver,
comme garantie de la pacification de la Tri-
politaine. les îles de la mer Egée.
L’initiative que vient de prendre l’Angle
terre est des plus significatives. Et cette
affirmation des traditions anciennes des
Gladstone et des Beaconsûeld démontre
qu’il n’y avait rien d’exact dans les nou
velles répandues ces jours-ci, et suivant
lesquelles la politique de l’Angleterre, en
ce qui concerne la Méditerranée, s’était mo
difiée au bénéfice de la Triple Alliance.
Ce qui est vrai, c’est que l’Angleterre,
dont les sentiments pacifiques ne sauraient
être mis en doute, continue de vouloir que
le statut de la Méditerranée ne soit point
modifié, qu’elle l’affirme, et que son attitude
est conforme à l’intérêt général et au main
tien de la paix.
Th. V.
Nouvelles PollfiquEs
Conseil des Ministres
Los ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil à IEysée,
sous la présidence de M. Raymond Poincaré.
La situation extérieure
M. Doumergue a fait au Conseil un exposé
de la situation extérieure.
La grève des dockers du Havre
Le ministre de l’intérieur a donné au Con
seil des renseignements sur la grève des
dockers du Havre et fait connaître les mesu
res prises.
La question financière
Le ministre des finances a fait signer deux
décrets retirant le projet d’emprunt et le
projet de taxe successorale, déposés car le
précédent gouvernement, le retrait du se
cond projet étant la conséquence du pre
mier. Il a donné des indications sur la situa
tion financière qu’il ne pourra exposer com
plètement au gouvernement que lorsque se
ront connus le montant total des dépenses
extraordinaires de la défense nationale et la
proportion dans laquelle les divers exercices
à servir les supporteront.
Les services du ministère de la guerre et
du ministère des finances procèdent à cet
égard aux travaux utiles qui seront soumis
au Conseil dès qu’ils seront terminés.
D’ores et déjà le ministre des finances a
fait connaître qu’il déposerait sans retard
pour la couverture financière des dépenses
militaires un ou plusieurs projets d’impôt
sur la richesse acquise.
Les agents des poudres
Le ministre de la guerre a entretenu le
Conseil de ‘inscription à l’ordre du jour de
la Chambre du projet relatif à la miitarisa-
tion et à l’augmentation du personnel des
poudres, dont l’urgence avait été signalée
précédemment.
La Loi Militaire et l’Ecole Normale
Supérieure
Le ministre de ‘instruction publique a fait
connaître au Conseil qu’il demanderait à
être entendu par la Commission de l’armée
pour lui exposer la situation faite à l Ecole
normale supérieure par les dernières réso
lutions de la Commission.
La Défense Laïque
Il a indiqué le sens des déclarations qu’il
fera à la Chambre sur la question des ma
nuels scolaires dans la suite du débat sur la
défense de l’école laïque.
Les Douzièmes Provisoires
Le ministre des finances a été autorisé à
déposer un projet portant ouverture de deux
douzièmes provisoires applicables aux mois
de janvier et de février 1914.
Le prochain Conseil des ministres aura
lieu samedi prochain.
sers=aazesessanseanszssan
LE PARLEMENT
Imprtssioaa deSéanoe
(e2 NorAB GORAESTONDANT PAATEGELIR)
Paris, 16 décembre.
De tout temps, le Sénat s’est plaint, avec
une certaine amertume, que les gouverne
ments n’aient pas pour lui les mêmes égards
que pour la Chambre.
Le fait est que, bien souvent, le banc mi-
nistériel est vide au Luxembourg et que les
discussions n’y arrivent qu’après avoir été
déflorées au Palais-Bourbon.
Cette fois encore, le nouveau ministère a
répondu, le jour même de son avènement,
aux interpellations qui lui étaient adressées
à la Chambre, tandis que la Haute-Assem
blée a dû attendre près d’une semaine pour
le mettre, à son tour, sur la sellette.
M. Gaudin de Vilaine, qui interpellait au-
jourd’hui, l’a constaté avec une certaine mé-
ancolie et sa première parole a été pour
rappeler, selon le vieil adage, qu’un diner
réchauffé ne valut jamais rien. Ceci dit, M.
Giudin de Vilaine a fait de son mieux pour
rafraîchir le menu du festin, mais il n’y a
qu’imparf sitement réussi, comme, d’ailleurs,
M. de Lamarzelle, qui prit la parole après
lui. Les deux sénateurs de droite ne pou
vaient, en effet, que renouveler les griefs
qu’on avait formules, à la Chambre, contre
le nouveau cabinet, contre son orientation
générale, son programme politique, ses ten
dances et les éléments, même, dont il se
compose.
Ils l’ont fait avec force, cartons deux ont
du talent et les traits acérés qu’ils lui déco
chaient ont rarement manqué le but.
Comme l’avaient fait les interpellateurs de
la Chambre, MM. Gaudin de Vilaine et de La-
marzalle ont réclamé du Cabinet des déclara
tions précises sur ses projets financiers, sur
la poétique extérieure qu’il entend suivre,
sur l’application de la loi de trois ans, sur la
R. P., sur le fameux programme du Congrès
de Pau.
Comme on l’avait fait à la Chambre, ils
ont autant interpellé M. Caillaux que M. Dou
mergue, mais, par dessus le marché, ils ont
interpellé M. Clémenceau.
Le fougueux sénateur du Var, ainsi mis
en cause, a dû, à maintes reprises, interve
nir de sa place pour déclarer qu’il n’avait
pris aucune parta la formation du ministère,
qu’il n’avait été consulté ni sur le choix du
président du Conseil ni sur ceiui de ses col
laborateurs et qu’il s’était borné à promettra
son concours à M. Doumergue, comme il
Vivait promis à M. Jean Dupuy, comme il
l’aurait promis à M. Ribot.
Cette affirmation ayant été accueillie, à
droite, avec une certaine incrédulité, M.
Clémenceau a protesté qu’il ne mentait ja-
mais, mais il n’a fait aucune difficulté pour
convenir qu’il n’avait pas observé la même
neutralité dans son journal, notamment à
l’égard de son ancien collègue, de son élève,
M. Pichon.
De son côté, M. Doumergue n’a fait que
renouveler, dans sa réponse, les déclara
tions qu’il avait faites à la tribune de la
Chambre, et la gauche sénatoriale, surtout
quand il a lait appel à la majorité « exclusi
vement républicaine », l’a bruyamment ap
plaudi.
Le discours du président du Conseil, mal
gré cet accueil ; uquel on s’attendait du
reste, n’a pas mis fin au débat.
Avec une grande habileté, les interpella-
tours ont insisté sur la question financière
et M. Giudin de Vilaine a repris, sous forme
d’ordre du jour, la motion qui, l’autre jour,
à la Chambre, avait. failli être dangereuse
pour le Cabinet, celle invitant lo gouverne
ment à refuser l’admission à la cote de tout
emprunt étranger tant que l’emprunt fran-
ç ds n’aura pas été émis. On revint aussi à la
charge au sujet du Congrès de Pau et, com
me M. Doom rgue persistait à glisser sur ce
sujet délicat, à droite, on se mit à battre des
pupitres en criant, sur l’air des lampions :
Pau I Pau I Pau ! Pau I Pau ! Pau !
Malgré tout, le b’oc de gauche, beaucoup
plus compact, beaucoup plus nombreux au
Luxembourg qu’au Palais-Bourbon, ne se
laissa pas entamer, et, après divers scru
tins, après le rejet de l’ordre du jour pur et
simple, qui, avec les commentaires de M.
Sebline, équivalait à un témoignage de dé
fiance, l’ordre du jour de confiance qu avaient
signé tous les chefs de la gauche, y compris
M. Clémenceau, fut voté à 150 voix de majo
rité.
A la Chambre, après une matinée consa
crée aux interpellations et aux projets rela-
_tifs à l’indigénat en Algérie, ou est revenu,
dans l’après-midi, à la défense de l’école
laïque Comme hier, la majeure partie de la
discussion a porté sur l'amendement Drelon,
mais au lieu du grand discours annoncé, M.
Viviani n’a apporté à la tribune que d’assez
courtes observations.
Finalement ‘amendement Drelon a été re
poussé et l’on en a voté un autre, reprodui
sant celui que M. Viviani avait présenté en
janvier dernier et auquel le ministre s’était
naturellement rallié, ainsi que la Commis
sion.
Demain matin, on discutera la question
des poudres.
T. II.
o———— —
SENAT
Séance du 16 D 'cembre
La séance est ouverte sous la présidence de M.
ANTONIN dubost, président.
Au banc ues ministres, on remarque MM. Dou-
me gue, président du conseil, Bienvenu-Martin,
Raynaud et Métin.
M. JÉNOUVRIER demande à interpeller le mi
nistre des travaux publics sur les causes de la
catastrophe de Melun. La date de la discussion
sera fixée ultérieurement, quand le ministre des
travaux publics sera présent.
L’interpellation Gaudin de Villaine
M. GAUDIN de VILLAINE a la parole pour dé-
vel pper son interpellation sur la déclaration du
gouv» rnement.
Un vieil adage, dit-il, dit qu’un dîner réchauffé
ne valut jamais rien. Le Sénat est trop souvent
condamné a ce menu indésirable. Trop souvent,
en effet, les ministres sont absents de nos séan
ces. Cette fois cependant, il n’en fut pas ainsi.
D’autre part, nous subissons un règlement dé
suet et inopérant : comment les sénateurs pour
raient-ils annoncer par avance une demande d’in-
terpellation sur une déclaration du gouvernement
qu’ils ne connaissent pas encore ?
Il faudrait donc qu’on pût déposer une demande
d’interpellation sur une déclaration du gouver
nement aussitôt après la lecture de cette déclara
tion.
m, le président : il en est ainsi. D’ores et
déjà, vous avez pu demander à interpeller dès
jeudi dernier.
M. GAUDIN DE VILLAINE : NOUS avons inauguré
la semaine derniere le 55e Cabinet de la troisième
République et le 3 e du septennat de M. Poincaré.
C’est là un record. Pour moi, je mets en berne
mon drapeau de patriote.
Le 6 décembre, M. Clémenceau écrivait dans
l’Homme libre qu’il faut aujourd'hui au gouverne
ment des caractères et des capacités.
M. CLÉMENCEAU : Très bien 1 (Rires.)
M. GAUDIN de VILLAINE-: M. Clemenceau, puis-
qu'il est le chaud partisan du ministère Doumer
gue, a donc trouvé que ce ministère ne compre
nait que des caractères et des capacités.
L’orateur passe en revue les questions extérieu
res à l'ordre du jour.
La question de Constantinople est grave dit-il.
La Russie ne peut permettre à un autre peuple
que la Turquie de s’y maintenir ; elle est obligée
par une nécessité vitale de garder libre le passage
des détroits. La présence de la mission militaire
allemande a Constantinople constitue à cet égard
un sérieux danger.
Ce que nous devons faire, nous Français, c’est
appuyer la Russie a Constantinople et refuser de
l’argent aux turcs tant qu’ils n’auront pas donne
satisfaction à nos alliés.
Des négociations sont pendantes entre l’Angle
terre et l’Allemagne au sujet de l’Afrique. Je sou-
hsite que des négociations prochaines n’aboutis
sent pas à des résultats funestes pour le Congo
belge et aussi pour le Congo français.
Aux difficultés africaines se jo gnent des diffi
cultés non moins sérieuses en Asie mineure.
Je voudrait que le Gouvernement empêchât un
nouvel exode des capitaux français. Notre crédit
est peut-être notre meilleure sauvegarde dans le
monde.
M. Gaudin de Villaine conclut en demandant au
Sénat de voter un ordre du jour invitant le gou
vernement à refuser l’admission à la cote de tout
emprunt étranger tant que l’emprunt français
n’aura pas été émis.
m. de LAMARZELLE intervenant à son tour s’é
tonne que M. Clémenceau donne aujourd’hui son
concours à M. Gillaux qu'il attaqua jadis si vive
ment et que le Cabinet comprenne des hommes
hostiles autrefois à l’alliance franco-russe. Et par
lant de la loi de trois ans il demande au gouver
nement si avec M. Caillaux il accepte le program
me du Congrès de Pau et d’accord avec M. Jaurès
et les socialistes s’il entend s’acheminer vers le
service de deux ans.
La Déclaration, poursuit le sénateur de la droite,
nous promet la neuralité scolaire. Or M. Viviani
a traité autrefois cette neutralité de doctrine rape-
lissée, de mensonge, de chimère, d'espédient ?
Quant à la R. P. je crains qu’elle soit bien mala-
ae, car les socialistes, si attachés à cette réforme,
paraissent surtout décidés à laisser vivre le cabi
net actuel. Pour la réforme fiscale il faudra s’ex
pliquer et tenir compte de la décision de la Com
mission du Sénat et des conclusions du rapport
de M Aimond. Il conclut en disant que le prési
dent du Conseil doit dire oui ou non s’il fait sien
le programme du Congrès de Pau.
M DOUMERGUE, dans sa réponse, déclare qu’il
a voulu former un gouvernement de républicains
de gauche. J’entends faire une politique républi
caine.
M. halgan : Il faut être Français d'abord.
m. DOUMERGUE : Je suis Français et républi
cain, mon senument républicain élargit encore
mon amour pour la France. Nous sommes res
pectueux de la Liberté, mais le maintien de la
paix ne peut exister que dans l'application des
lois républicaines. Nous voulons donner à ce
pays une armee et une marine fortes. Comme je
l’ai dit nous appliquerons loyalement la loi de
trois ans.
Notre politique extérieure a donc pour but de
faire respecter partout la dignité du pays. On ne
peut dire que c’est une politique de vassal.
Je n’ai de leçon de dignité a recevoir do per
sonne
m. de LAMARZELLE : La dignité de la France
a été compromise par vos amis.
M. DOUMERGUE : Depuis 43 ans, les gouverne
ments républicains ont maintenu la paix,l’amitié et
l’alliance de la France ont été recherchées parce
qu’on sait la valeur qu’elles ont. Nous sommes
des patriotes, c’est la tradition de la Révolution.
M. H. Bérenger : Dites cela aux révolution
naires. . „ ,
m. doumergue : Nous vou'ons réaliser les
grandes réformes républicaines. No ‘S voulons
faire une politique républicaine d'accord avec les
républicains de gauche, nous ne serons pas avec
vous MM. Gaudin de Villaine et de Lamarzelle.
(Applaudissements à gauche).
Le président du Conseil conclut en ces termes :
La Chambre nous a déjà donné une majorité ex
clusivement républicaine,je viens de m'expliquer
devant le Sénat, je compte y trouver également
une majorité républicaine. (Applaudissements a
gauche).
M. HENRY bérenger approuve le programme
de direction laïque et républicaine du cabinet,
mais il demande qu’on s’explique sans équivoque
sur la loi de 3 ans.
m. goirand réclame des explications sur les
emprunts étrangers.
m. DOUMERGUE : Nous entendons réserver les
ressources nationales aux besoins nationaux. Les
établissements français ont été invités par le mi
nistre des finances à ne pas négocier des opéra
tions financières avec les États étrangers sans en
aviser le gouvernement.
m GOIRAND prend acte de ces déclarations.
m. JENOUVRIER constate que M. Doumergue
n’a pas répondu aux questions précises qui lui ont
été posées. Il constate que le Cabinet repousse la
politique d’union et d'apaisement et entend prati
quer une politique de guerre et de combat puis
qu’il ne renie pas le programme de Pau qui com-
porte le retour à la loi de 2 ans. Il abandonne la
B.P. le monopole de l’Enseignement et 1 impôt
vexatoire sur le revenu. . .. .
M. Doumergue répond qu© sa yoliique est
exposée dans sa déclarsion.
« Nous désirons, dit-il, que le gouvernement
soit soutenu par une m jorilé républicsice. Quand
un gouvernement républicain est soutenu par des
hommes qui ne sont républicains, ce n’est pas
clair. » (Applaudissements à gauche).
M. de lamarzelle réclame des précisions.
Mais le président lit les ordres du jour.
M. Doumergue acc ple celui de MM. Couybs,
Périer, Combes, Clémenceau, qui est ainsi concu:
« Le Sénat, approuvant les déclarations du gou-
vernement et confiant en lui pour pratiquer un©
politique de réformes démocratiques fondée sur
l’union des républicains, et appuyé sur une ma-
jorité -xclusivement républicaine, passe à l’ordre
du jour. »
m. s bline propose l’ordre du jour pur et
simple que repousse M. Doumergue, car il com-
porte la méfiance
L’ordre du jour pur et simple est repoussé par
215 voix contre 58.
Par 220 voix contre 46, la priorité est accordés
a l’ordre du jourCouyba qui est voté au fond par
201 voix contre 50, sur 251 volants,
La séance est levée à 6 h. 45.
Séance jeudi à 3 heures.
"-=-=-=-----«a==e==z==een=
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 16 Décembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 20.
m. DRON préside.
On continue la discussion des interpellations
sur la politique à l’égard des indigènes.
M. MILLEVOYE affi me la nécessité des réfor-
mes en faveur des indigènes.
m. abel FERRY appuie les observations de M.
Millevoye et proteste contre les injustices dont
sont victimes les indigènes.
La séance est levée à H h. 30.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési
dence de m. DESCHANEL, président.
La Défense laïque
La Chambre reprend la discussion des projets
de fréquentation scolaire et de défense laïque.
Cette discussion reprend à l'article 21 dont la
Chambre a commencé hier l’examen.
M. VIVISNI, ministre de l'instruction publique,
combat l'amendement défendu hier par M. Dre
lon, qui a pour but d'etendre à ceux qui enspê.
cheraient la fréqueatation de l’école libre, les pé
nalités qu’inflige l'article 21 à ceux qui empêche
raient la fréquentation de l’école publique.
M. VIVIANI déclare que si l'am-ndement de M.
Drelon était adopté, on arriverait, que l'auteur
l’ait voulu ou non, à défendre les méthodes régle
mentaires de l'école privée.
Ces méthodes, nous n’avons pas à les connaî
tre. Nous ne pouvons pas scc.pler de protéger
des méthsdes que nous ne connaissons pas.
En ce moment, conclut le ministre, je me borna
8 faire appel aux républicains pour leur demander
de repousser l’amendement.
M. drelon répond que la proposition qu’a
rappelée le ministre de l’instruction publique était
conforme à la fois à son esprit de libéralisme et à
ses sentiments bien connus en faveur de l'école
laïque.
m. ELLEN prévôt : Pourquoi M. Drelon n'a-
vait-il pas parlé de l’école privée ?
m. drelon : 1! s’agissait à ce moment d’un
texte de la loi de finances qui ne visait que l'école
laïque.
M. COMPÈRE-MOREL dit qu'il votera l'amende-
ment de M. Drelon, parce qu’il tient à protéger la
liberté des pères de famille, qu’ils envoient leurs
enfants à l'ecole laïque ou à l’ecole libre.
M. BUSSON, president de la Commission,cons
tate que les républicains sont d’accord pour flétrir
les ateintes à la liberté des pères de faii lie et
pour réprimer un pareil abus de pouvoir.
C’est sur la question de méhode dans la rédac
tion que la division apparaît
il s’agit de faire une loi de défense de l'école
laïque. On paraît oublier qu'elie est attaquée.
Il faut porter la défense sur le point où se por
te l’attaque.
L’orateur demande à la Chambre d’accepter le
texte de la Commission..
M le PRÉSIDENT met aux voix l’amendement
deM. Drelon.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 367 voix contre 488, l'amendement est re
poussé.
m. gheusi développe un autre amendement
ainsi conçu :
Rédiger comme suit le texte modificalif propo
sé pour l'article 21 de la loi du 28 mars 1882 :
« Quiconque, soit par violences ou menaces,
soit en leur faisant craindre de perdre leur em
ploi ou d’exposer à un dommage leur personne,
leur famille ou leur fortune, aura déterminé les
parents ou personnes responsables d’un enfant
a empêcher cet enfant de participer aux exercices
réglementaires de l’école publique où il est ins
crit ou de se servir des livres régulièrement mis
en usage dans cette école, sera puni d’un empri-
sonnement de six jours a un mois et d’une amen
de de 46 à 500 francs ou de l’une de ces deux
peines seulement. »
Il rappelle que cet amendement n’est autre que
celui qui a été présenté par M. Viviani, au mois
de janvier de nier.
Il a pour bu. de sanclionner les tentatives de
désorganisation qui pourraient s’introduire dans
l’école publique. . .
M. LE RAPPORTEUR déclare que la Commission
accepte l'amendement.
Par 422 voix contre 124, cet amendement est
adopté. J ,
Après le rejet de divers amendements, les ark-
des 22 et 23 sont adoptés. , .
La suite du débat est renvoyée à une prochaine
séance. , . „
m. LE PRÉSIDENT donne lecture d une amplia
tion de décrets tendant l’un au retrait du projet
de loi portant émission de rentes, l'autre au re
trait du projet portant établissement d’une taxa
successorale sur le capital.
Séance demain matin,
La séance est levée à 6 h. 33.
----------—— -= --- -=-
HS AFFAIRES D’ORIENT
La Mission Militaire Allemande
Constantinople, le 16 décembre.
La réponse du grand-vizir aux ambassa
deurs de la Triple-Eatente n’a été nette qu^
sur un point : l’affirmation que le comman
dement des défenses des Détroits et les attri
butions politiques appartenant précédem
ment an commandant de 1 er corps d’armée,
notamment en matière de cour martiale, ne
seraient pas conférées au général Liman von
Sanders.
Par contre, le reste de la réponse est obs
cur puisque le grand-vizir affirme à la fois
que la tâche des officiers allemands sera pu
rement une tâche d’instruction et qu u ne
conteste pas cependant qu'ils exerceront des
commandements effectifs.
Dans les milieux qui touchent de près a
l’ambassade de Russie, on parle avec une
certaine insistance d’une démonstration mi
litaire en Arménie pour le cas où la réponse
de la Porte serait jugée insuffisante.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la URH8K IHTERMATIOMNEE
se8, rue St-Lazare, 109
(immeuble de T HOTEL TLR HH N US)
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(O Pages)
S Centimes — EDITION DU matin
8 Cenüzmes
(S Pages)
Mercredi 17 Décembre 1913
33" Annee
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Adresser tout ce qui concerne l'Administration
s M. O. RANDOLET
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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HIPPoLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
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AU HAVRE
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ANNONCES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
La PETIT HAVRE est cosigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
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3 mois
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£ 173 -/-
£ 174 &/-
13/-
45/-
7/6
-/-
FER
Comptant ..
calme
£ 50/-
-/-
3 mois....
£ 50/9
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 décembre 1913.
NEW-YORK, 16 DÉCEMBRE
Dotons : décembre, baisse 6 points ;
janvier, baisse 7 points ; mars, baisse
4 points ; mai, baisse 3 points. — Soutenu.
Calés s baisse 9 à 12 points.
NEW-YORK, 16 DÉCEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer ...................
. in 300%
14 23
44 25
70 1/8
15 25
c. PRRCEDCAT
14 25
14 25
69 1 8
45 25
CHICAGO, 16 DÉCEMBRE
Blé sur......
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Janvier...
Mai.......
C.-DU .OCR
8? 7 8
92 1/8
70 1/4
70 »/»
10 65
10 95
c. PRECED
89 1L
92 1/4
69 4 2
69 5 8
10 70
41 -
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
AU CONCERT DU SALON DES
MUSICIENS FRANÇAIS
Le président de la République et Mme
Poincaré ont assisté hier soir au 3 e Concert
du Salon des Musiciens français, dans la
salle des concerts du Conservatoire.
UNE DÉMARCHE DE L’ASSOCIATION
GÉNÉRALE DES AGENTS DES P. T. T.
Le ministre do Commerce, de l’Industrie,
des Postes et Télégraphes a fait connaître
hier à l’Association Générale des Agents des
P.T.T. qu’il ne pouvait annuler les travaux
de la Commission centrale d’avancement
parce que son prédécesseur avant de quitter
le ministère, avait approuvé le tableau d’a
vancement.
Le Conseil d’administration de l’Associa
tion générale a fait remarquer que la déci
sion deM. Massé n’avait aucune valeur puis
qu’elle avait été prise après la démission du
ministère.
Le ministre ayant maintenu sa manière
de voir, la délégation s’est retirée en faisant
connaître que L’Association générale des
agents des P. T. T. ne pouvant entretenir de
pourparlers avec l’Administration, elle se
réservait de porter dorénavant son cas de
vant l’opinion publique.
UNE AFFAIRE D’ABUS DE CONFIANCE
Un mandat d’arrêt vient d’être lancé contre
M. Ernest Laporte, caissier du New-York
Herald qui s’est enfui après avoir détourné
une somme de cent vingt cinq mille trancs.
ARRESTATION DE
DANGEREUX MALFAITEURS
NANCY.—Quatre inspecteurs de la Sûreté
se sont emparés, hier matin, dans la cour de
la gare après une lutte acharnée d’un dange
reux malfaiteur qui lut trouvé porteur d’un
rasoir empoisonné et de diverses autres
armes.
Peu après la police arrêtait également un
second individu sur lequel on trouva un re
volver chargé et un rasoir également empoi
sonné.
Le premier individu est âgé de 20 ans; son
compagnon est âgé d’une quarantaine d’an-
nées. Celui-ci porte à son casier judiciaire,
neuf condamnations dont une à mort par
contumace.
Ces deux hommes seraient, paraît-il, des
: schistes militants.
------=
UNE ENQUÊTE ADMINISTRATIVE
BREY. — A Joppecourt, l’instituteur étant
tombe malade, l’abbé Roset fit venir au pres
bytère une trentaine d’enfants et, pendant
quinze jours, leur fit la classe.
Les autorités scolaires ont ouvert une en
quête.
•ne -== m
L’AFFAIRE JEAN DELPECH
La li« chambre du Tribunal correctionnel
a jugé hier Jean Delpech et Marcel Girardin.
Après l’audition de voisins de M. Dumas,
qui déclarent avoir entendu à plusieurs re
prises pendant que M. Dumas était en voyage
des bruits insolites provenant du pavillon
cambriolé, M. Maurice Pujo est appelé à la
barre.
De violents incidents se produisent pen
dant sa déposition.
Les avocats des inculpés voudraient con
traindre le témoin à révéler les noms des
personnes qui l’ont mis sur la piste des vo
leurs de M. Dumas.
M. Pujo dit avoir donné sa parole d’hon
neur de ne pas les révéler et il refuse de ré
pondre sur ce point.
L’avocat de Delpech, Me Paysant ayant dît
à M. Pujo d’apporter d’autres preuves pour
accuser que ‘engagement au Mont-de-Piété
des objets du litige ajouta que d’ailleurs lui,
Pujo était un < journaliste spécial » qu’il ne
voulait pas confondre avec les journalistes
honnêtes.
M. Pujo demanda acte au tribunal des
paroles prononcées par Me Paysant.
M. Delpech sur une question du président,
déclara qu’il avait l’intention de rendre les
appareils après avoir terminé son travail.
L’un des appareils lui fut pris par Girar
din, mais celui-ci affirme que c’est Delpech
qui le chargea de l’engager.
• Les deux accusés se défendent avec achar
nement et se rejettent l’un sur l’autre les
responsabilités.
La suite des débats est renvoyée à hui
taine.
UN GENDARME SE TUE
Dijon. — M. Jean Chenet, gendarme, âgé
de 32 ans, appartenant à la brigade d’Arc-
sur-Tille, était occupé à nettoyer un revolver
qu’il ne croyait pas chargé quand il fit jouer
la gâchette.
La balle lui traversa le cœur.
La mort fut instantanée.
=
LES INCIDENTS EH ALSACE-LORRAINE
, Strasbourg. — Les débats devant la jus
tice militaire dans le cas du lieutenant Von
Fortsner, pour l’affaire de Dettviller, auront
lieu ici vendredi 19, à 9 heures du matin.
t muica agy s =a
LE DÉPART DE L’ESCADRE ANGLAISE
Toulon. —* L’escadre anglaise a appareillé
hier après-midi, à 3 heures, pour se rendre
directement à Barcelone.
Le vaisseau-ecole anglais Cumberland est
arrivé hier ; il doit rester à Toulon jusqu’au
20 décembre.
NOUVELLE DÉMENTIE
Londres. — M. Churchill a déclaré dénué
de tout fondement le bruit d’après lequel il
ferait un voyage de plusieurs semaines en
Allemagne.
L’EXTRADITION DE GIRINON
Malte. — L’extradition de Girinon, l’an-
cien agent de change de Lyon, a été accordée
hier par le juge instructeur, mais l’extradi-
lion ne pourra se faire avant une quinzaine
de jours, Girinon ayant le droit de recourir
à l’appel de la Cour suprême de Malte.
INAUGURATION D’UN OBÉLISQUE
BLOEMFONTEIN. — Mme Sieyn, femme de
l’ancien president de l’Etat libre d’Orange, a
inauguré hier un obélisque élevé à la mé
moire des femmes et des enfants des boers
morts pendant la guerre du Transwaal.
Les anciens généraux boers ont prononcé
à cette occasion des discours très émou
vants.
_=r= === =m ====en aennersa
Nouvelles du Sénat
La Réforme fiscale
et le nouveau Cabinet
M. Aimond, rapporteur général de la Com
mission sénatoriale de l’impôt sur le revenu,
a achevé son rapport sur la réforme fiscale
telle qu’elle est proposée par la Commission
et qui diffère sur des points essentiels de
cebe votée par la Chambre. Ce document al
lait être distribué.
Sur ces entrefaites le cabinet Doumergue
succéda au cabinet Barthou, et dans sa dé
clarât on il se prononça en faveur du main
tien du projet voté par la Chambre, et de
son adoption par le Sénat, à l’epoque même
où sera voté le budget de 1914. Voici au
surplus le texte de la déclaration ministé
rielle :
Le vote dont nous sommes Issus a marqué
l’adhésion de la Chambre au projet général d’im
pôt sur le revenu, frappant tous les citoyens et
tous les revenus, tel qu’il était sorti des délibéra
tions de l’Assemblée précédente. Le gouverne
ment s’emploiera à faire aboutir celle grande ré
forme devant le Sénat et il fera tous ses efforts
pour qu’elle devienne définitive à l’époque même
où sera voté le budget de 4914.
Dans ces conditions la Commission sénato
riale a estimé qu’elle avait le devoir de de
mander au ministre des finances de venir
s’expliquer devant elle.
M. Caillaux sera entendu aujourd’hui à
deux heures par la Commission.
---—.————
Nouvelles de la Chambre
1 $
La Commission du Budget
La Commission du budget, complétée par
les élections partielles que la formation du
nouveau cabinet avait rendu nécessaires,
s’est réunie hier pour élire les rapporteurs
remplaçant ceux devenus ministres.
M. Clemental, ancien membre du cabinet
Barthou, membre de la gauche radicale, a:
été élu rapporteur général, en remplace
ment de M. Noulens, devenu ministre de la
guerre. M. Clementel a obtenu 22 voix con
tre 16 à M. Augagneur.
M. Messimy avait retiré sa candidature.
M. Besnard a été élu rapporteur du com
merce, M. Combrouze, rapporteur de l’Algé
rie, et M. Dariac, rapporteur de l’agricul
ture.
Enfin MM. Bignon et Chaumet, membres
I de la gauche démocratique, et Raiberti,
membre de l’union républicaine, ont été
élus vice-présidents, en remplacement de
MM. Lebrun, Malvy et Péret, entrés dans
le cabinet.
M. Javal a été élu secrétaire en remplace
ment de M. Maginot, devenu sous-secrétaire
d'Etat.
EN ORIENT
On sait qu'une mission militaire alle
mande, à la tête de laquelle se trouve un
général et qui comprend un grand nombre
d’officiers, avait été chargée de l’instruc-
tion de l’armée turque. Le chef de cette
mission devait avoir en outre le comman
dement effectif du 1 er corps d’armée, dont
le siège est à Constantinople. La Russie
s’est émue de cette éventualité, et l’Angle-
terre également. Elles ne veulent pas
qu'une situation privilégiée soit faite à l’une
quelconque des grandes puissances sur les
rives du Bosphore. Elles estiment que les
droits conférés à la mission allemande, s’ils
étaient tels qu’on l’a dit, seraient en désac
cord avec les traités, et notamment avec le
traité de 1871 établissant le principe de la
neutralité des détroits.
La France a soutenu également cette
thèse, et c’est pourquoi les ambassadeurs
de la Triple Entente ont fait une démarche
commune auprès du grand-vizir pour avoir
des renseignements précis sur les pouvoirs
de la mission militaire allemande.
Or lundi après-midi, pendant une récep
tion diplomatique, le grand-vizir a assuré
les ambassadeurs de la Triple Entente que
les pouvoirs du général allemand, chef de
mission, seraient limités à l’instruction
militaire, et que le commandement des
places fortes des Dardanelles et du Bos
phore relèverait directement du ministre
de la guerre.
A Berlin, on avait affecté de penser que
la Triple Entente se désintéresserait à la
longue de la question. On essayait d’établir
un parallélisme entre la situation convoitée
pour le général allemand et celle de l’ami
ral anglais commandant l’escadre ottomane
— laquelle escadre se réduit à deux vieux
cuirassés sans valeur militaire aucune. Et
cependant les Allemands connaissaient bien
la faiblesse de ces unités puisque ce sont
eux qui les ont vendues à la Turquie.
Quoi qu’il en soit, la réponse du grand-
vizir est conciliante. Il n’y a plus qu’à at
tendre les explications détaillées de la Tur
quie. Si elles ne donnaient entièrement sa
tisfaction à la Triple Entente, la conversa
tion devrait être continuée, non pas avec
l’Allemagne, mais avec la Turquie, afin de
sauvegarder le principe de neutralité que
les traités ont consacré.
La question des Détroits n’est pas la seule
dont se préoccupe actuellement la Grande-
Bretagne. Dans un mémorandum adressé
aux puissances, le Foreign-Ofice se pro
pose d’éclaircir la question de l’Albanie et
celle des îles de la mer Egée.
Les limites de l’Albanie devaient être
définitivement fixées fin décembre. Mais
tant de difficultés ont été suscitées et les
décisions prises ont été à ce point confuses
et d’ailleurs contestées, que le Cabinet bri
tannique estime sans signification aucune
les décisions prises en commun, le 11 août
dernier, par les puissances représentées à la
Conférence de Londres. Il demande de re
chercher un nouveau modus vivendi à la
frontière de l’Epire.
De plus, la note anglaise pose de façon
très nette et très catégorique le règlement
de la question de la mer Egée. Elle de
mande que la Grèce conserve les îles
qu’elle occupe actuellement, à l’exception
d’Imbros et de Ténédos; elle demande
aussi que l’Italie évacue le Dodécanèse, qui
ferait retour à la Turquie, conformément
aux engagements pris à Ouchy par l’Italie
elle-même. Car le gouvernement de Rome
ne saurait se baser sur la persistance de
quelques volontaires turcs demeurés en
Cyrénaïque, malgré les ordres venus de
Constantinople, pour prétendre conserver,
comme garantie de la pacification de la Tri-
politaine. les îles de la mer Egée.
L’initiative que vient de prendre l’Angle
terre est des plus significatives. Et cette
affirmation des traditions anciennes des
Gladstone et des Beaconsûeld démontre
qu’il n’y avait rien d’exact dans les nou
velles répandues ces jours-ci, et suivant
lesquelles la politique de l’Angleterre, en
ce qui concerne la Méditerranée, s’était mo
difiée au bénéfice de la Triple Alliance.
Ce qui est vrai, c’est que l’Angleterre,
dont les sentiments pacifiques ne sauraient
être mis en doute, continue de vouloir que
le statut de la Méditerranée ne soit point
modifié, qu’elle l’affirme, et que son attitude
est conforme à l’intérêt général et au main
tien de la paix.
Th. V.
Nouvelles PollfiquEs
Conseil des Ministres
Los ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil à IEysée,
sous la présidence de M. Raymond Poincaré.
La situation extérieure
M. Doumergue a fait au Conseil un exposé
de la situation extérieure.
La grève des dockers du Havre
Le ministre de l’intérieur a donné au Con
seil des renseignements sur la grève des
dockers du Havre et fait connaître les mesu
res prises.
La question financière
Le ministre des finances a fait signer deux
décrets retirant le projet d’emprunt et le
projet de taxe successorale, déposés car le
précédent gouvernement, le retrait du se
cond projet étant la conséquence du pre
mier. Il a donné des indications sur la situa
tion financière qu’il ne pourra exposer com
plètement au gouvernement que lorsque se
ront connus le montant total des dépenses
extraordinaires de la défense nationale et la
proportion dans laquelle les divers exercices
à servir les supporteront.
Les services du ministère de la guerre et
du ministère des finances procèdent à cet
égard aux travaux utiles qui seront soumis
au Conseil dès qu’ils seront terminés.
D’ores et déjà le ministre des finances a
fait connaître qu’il déposerait sans retard
pour la couverture financière des dépenses
militaires un ou plusieurs projets d’impôt
sur la richesse acquise.
Les agents des poudres
Le ministre de la guerre a entretenu le
Conseil de ‘inscription à l’ordre du jour de
la Chambre du projet relatif à la miitarisa-
tion et à l’augmentation du personnel des
poudres, dont l’urgence avait été signalée
précédemment.
La Loi Militaire et l’Ecole Normale
Supérieure
Le ministre de ‘instruction publique a fait
connaître au Conseil qu’il demanderait à
être entendu par la Commission de l’armée
pour lui exposer la situation faite à l Ecole
normale supérieure par les dernières réso
lutions de la Commission.
La Défense Laïque
Il a indiqué le sens des déclarations qu’il
fera à la Chambre sur la question des ma
nuels scolaires dans la suite du débat sur la
défense de l’école laïque.
Les Douzièmes Provisoires
Le ministre des finances a été autorisé à
déposer un projet portant ouverture de deux
douzièmes provisoires applicables aux mois
de janvier et de février 1914.
Le prochain Conseil des ministres aura
lieu samedi prochain.
sers=aazesessanseanszssan
LE PARLEMENT
Imprtssioaa deSéanoe
(e2 NorAB GORAESTONDANT PAATEGELIR)
Paris, 16 décembre.
De tout temps, le Sénat s’est plaint, avec
une certaine amertume, que les gouverne
ments n’aient pas pour lui les mêmes égards
que pour la Chambre.
Le fait est que, bien souvent, le banc mi-
nistériel est vide au Luxembourg et que les
discussions n’y arrivent qu’après avoir été
déflorées au Palais-Bourbon.
Cette fois encore, le nouveau ministère a
répondu, le jour même de son avènement,
aux interpellations qui lui étaient adressées
à la Chambre, tandis que la Haute-Assem
blée a dû attendre près d’une semaine pour
le mettre, à son tour, sur la sellette.
M. Gaudin de Vilaine, qui interpellait au-
jourd’hui, l’a constaté avec une certaine mé-
ancolie et sa première parole a été pour
rappeler, selon le vieil adage, qu’un diner
réchauffé ne valut jamais rien. Ceci dit, M.
Giudin de Vilaine a fait de son mieux pour
rafraîchir le menu du festin, mais il n’y a
qu’imparf sitement réussi, comme, d’ailleurs,
M. de Lamarzelle, qui prit la parole après
lui. Les deux sénateurs de droite ne pou
vaient, en effet, que renouveler les griefs
qu’on avait formules, à la Chambre, contre
le nouveau cabinet, contre son orientation
générale, son programme politique, ses ten
dances et les éléments, même, dont il se
compose.
Ils l’ont fait avec force, cartons deux ont
du talent et les traits acérés qu’ils lui déco
chaient ont rarement manqué le but.
Comme l’avaient fait les interpellateurs de
la Chambre, MM. Gaudin de Vilaine et de La-
marzalle ont réclamé du Cabinet des déclara
tions précises sur ses projets financiers, sur
la poétique extérieure qu’il entend suivre,
sur l’application de la loi de trois ans, sur la
R. P., sur le fameux programme du Congrès
de Pau.
Comme on l’avait fait à la Chambre, ils
ont autant interpellé M. Caillaux que M. Dou
mergue, mais, par dessus le marché, ils ont
interpellé M. Clémenceau.
Le fougueux sénateur du Var, ainsi mis
en cause, a dû, à maintes reprises, interve
nir de sa place pour déclarer qu’il n’avait
pris aucune parta la formation du ministère,
qu’il n’avait été consulté ni sur le choix du
président du Conseil ni sur ceiui de ses col
laborateurs et qu’il s’était borné à promettra
son concours à M. Doumergue, comme il
Vivait promis à M. Jean Dupuy, comme il
l’aurait promis à M. Ribot.
Cette affirmation ayant été accueillie, à
droite, avec une certaine incrédulité, M.
Clémenceau a protesté qu’il ne mentait ja-
mais, mais il n’a fait aucune difficulté pour
convenir qu’il n’avait pas observé la même
neutralité dans son journal, notamment à
l’égard de son ancien collègue, de son élève,
M. Pichon.
De son côté, M. Doumergue n’a fait que
renouveler, dans sa réponse, les déclara
tions qu’il avait faites à la tribune de la
Chambre, et la gauche sénatoriale, surtout
quand il a lait appel à la majorité « exclusi
vement républicaine », l’a bruyamment ap
plaudi.
Le discours du président du Conseil, mal
gré cet accueil ; uquel on s’attendait du
reste, n’a pas mis fin au débat.
Avec une grande habileté, les interpella-
tours ont insisté sur la question financière
et M. Giudin de Vilaine a repris, sous forme
d’ordre du jour, la motion qui, l’autre jour,
à la Chambre, avait. failli être dangereuse
pour le Cabinet, celle invitant lo gouverne
ment à refuser l’admission à la cote de tout
emprunt étranger tant que l’emprunt fran-
ç ds n’aura pas été émis. On revint aussi à la
charge au sujet du Congrès de Pau et, com
me M. Doom rgue persistait à glisser sur ce
sujet délicat, à droite, on se mit à battre des
pupitres en criant, sur l’air des lampions :
Pau I Pau I Pau ! Pau I Pau ! Pau !
Malgré tout, le b’oc de gauche, beaucoup
plus compact, beaucoup plus nombreux au
Luxembourg qu’au Palais-Bourbon, ne se
laissa pas entamer, et, après divers scru
tins, après le rejet de l’ordre du jour pur et
simple, qui, avec les commentaires de M.
Sebline, équivalait à un témoignage de dé
fiance, l’ordre du jour de confiance qu avaient
signé tous les chefs de la gauche, y compris
M. Clémenceau, fut voté à 150 voix de majo
rité.
A la Chambre, après une matinée consa
crée aux interpellations et aux projets rela-
_tifs à l’indigénat en Algérie, ou est revenu,
dans l’après-midi, à la défense de l’école
laïque Comme hier, la majeure partie de la
discussion a porté sur l'amendement Drelon,
mais au lieu du grand discours annoncé, M.
Viviani n’a apporté à la tribune que d’assez
courtes observations.
Finalement ‘amendement Drelon a été re
poussé et l’on en a voté un autre, reprodui
sant celui que M. Viviani avait présenté en
janvier dernier et auquel le ministre s’était
naturellement rallié, ainsi que la Commis
sion.
Demain matin, on discutera la question
des poudres.
T. II.
o———— —
SENAT
Séance du 16 D 'cembre
La séance est ouverte sous la présidence de M.
ANTONIN dubost, président.
Au banc ues ministres, on remarque MM. Dou-
me gue, président du conseil, Bienvenu-Martin,
Raynaud et Métin.
M. JÉNOUVRIER demande à interpeller le mi
nistre des travaux publics sur les causes de la
catastrophe de Melun. La date de la discussion
sera fixée ultérieurement, quand le ministre des
travaux publics sera présent.
L’interpellation Gaudin de Villaine
M. GAUDIN de VILLAINE a la parole pour dé-
vel pper son interpellation sur la déclaration du
gouv» rnement.
Un vieil adage, dit-il, dit qu’un dîner réchauffé
ne valut jamais rien. Le Sénat est trop souvent
condamné a ce menu indésirable. Trop souvent,
en effet, les ministres sont absents de nos séan
ces. Cette fois cependant, il n’en fut pas ainsi.
D’autre part, nous subissons un règlement dé
suet et inopérant : comment les sénateurs pour
raient-ils annoncer par avance une demande d’in-
terpellation sur une déclaration du gouvernement
qu’ils ne connaissent pas encore ?
Il faudrait donc qu’on pût déposer une demande
d’interpellation sur une déclaration du gouver
nement aussitôt après la lecture de cette déclara
tion.
m, le président : il en est ainsi. D’ores et
déjà, vous avez pu demander à interpeller dès
jeudi dernier.
M. GAUDIN DE VILLAINE : NOUS avons inauguré
la semaine derniere le 55e Cabinet de la troisième
République et le 3 e du septennat de M. Poincaré.
C’est là un record. Pour moi, je mets en berne
mon drapeau de patriote.
Le 6 décembre, M. Clémenceau écrivait dans
l’Homme libre qu’il faut aujourd'hui au gouverne
ment des caractères et des capacités.
M. CLÉMENCEAU : Très bien 1 (Rires.)
M. GAUDIN de VILLAINE-: M. Clemenceau, puis-
qu'il est le chaud partisan du ministère Doumer
gue, a donc trouvé que ce ministère ne compre
nait que des caractères et des capacités.
L’orateur passe en revue les questions extérieu
res à l'ordre du jour.
La question de Constantinople est grave dit-il.
La Russie ne peut permettre à un autre peuple
que la Turquie de s’y maintenir ; elle est obligée
par une nécessité vitale de garder libre le passage
des détroits. La présence de la mission militaire
allemande a Constantinople constitue à cet égard
un sérieux danger.
Ce que nous devons faire, nous Français, c’est
appuyer la Russie a Constantinople et refuser de
l’argent aux turcs tant qu’ils n’auront pas donne
satisfaction à nos alliés.
Des négociations sont pendantes entre l’Angle
terre et l’Allemagne au sujet de l’Afrique. Je sou-
hsite que des négociations prochaines n’aboutis
sent pas à des résultats funestes pour le Congo
belge et aussi pour le Congo français.
Aux difficultés africaines se jo gnent des diffi
cultés non moins sérieuses en Asie mineure.
Je voudrait que le Gouvernement empêchât un
nouvel exode des capitaux français. Notre crédit
est peut-être notre meilleure sauvegarde dans le
monde.
M. Gaudin de Villaine conclut en demandant au
Sénat de voter un ordre du jour invitant le gou
vernement à refuser l’admission à la cote de tout
emprunt étranger tant que l’emprunt français
n’aura pas été émis.
m. de LAMARZELLE intervenant à son tour s’é
tonne que M. Clémenceau donne aujourd’hui son
concours à M. Gillaux qu'il attaqua jadis si vive
ment et que le Cabinet comprenne des hommes
hostiles autrefois à l’alliance franco-russe. Et par
lant de la loi de trois ans il demande au gouver
nement si avec M. Caillaux il accepte le program
me du Congrès de Pau et d’accord avec M. Jaurès
et les socialistes s’il entend s’acheminer vers le
service de deux ans.
La Déclaration, poursuit le sénateur de la droite,
nous promet la neuralité scolaire. Or M. Viviani
a traité autrefois cette neutralité de doctrine rape-
lissée, de mensonge, de chimère, d'espédient ?
Quant à la R. P. je crains qu’elle soit bien mala-
ae, car les socialistes, si attachés à cette réforme,
paraissent surtout décidés à laisser vivre le cabi
net actuel. Pour la réforme fiscale il faudra s’ex
pliquer et tenir compte de la décision de la Com
mission du Sénat et des conclusions du rapport
de M Aimond. Il conclut en disant que le prési
dent du Conseil doit dire oui ou non s’il fait sien
le programme du Congrès de Pau.
M DOUMERGUE, dans sa réponse, déclare qu’il
a voulu former un gouvernement de républicains
de gauche. J’entends faire une politique républi
caine.
M. halgan : Il faut être Français d'abord.
m. DOUMERGUE : Je suis Français et républi
cain, mon senument républicain élargit encore
mon amour pour la France. Nous sommes res
pectueux de la Liberté, mais le maintien de la
paix ne peut exister que dans l'application des
lois républicaines. Nous voulons donner à ce
pays une armee et une marine fortes. Comme je
l’ai dit nous appliquerons loyalement la loi de
trois ans.
Notre politique extérieure a donc pour but de
faire respecter partout la dignité du pays. On ne
peut dire que c’est une politique de vassal.
Je n’ai de leçon de dignité a recevoir do per
sonne
m. de LAMARZELLE : La dignité de la France
a été compromise par vos amis.
M. DOUMERGUE : Depuis 43 ans, les gouverne
ments républicains ont maintenu la paix,l’amitié et
l’alliance de la France ont été recherchées parce
qu’on sait la valeur qu’elles ont. Nous sommes
des patriotes, c’est la tradition de la Révolution.
M. H. Bérenger : Dites cela aux révolution
naires. . „ ,
m. doumergue : Nous vou'ons réaliser les
grandes réformes républicaines. No ‘S voulons
faire une politique républicaine d'accord avec les
républicains de gauche, nous ne serons pas avec
vous MM. Gaudin de Villaine et de Lamarzelle.
(Applaudissements à gauche).
Le président du Conseil conclut en ces termes :
La Chambre nous a déjà donné une majorité ex
clusivement républicaine,je viens de m'expliquer
devant le Sénat, je compte y trouver également
une majorité républicaine. (Applaudissements a
gauche).
M. HENRY bérenger approuve le programme
de direction laïque et républicaine du cabinet,
mais il demande qu’on s’explique sans équivoque
sur la loi de 3 ans.
m. goirand réclame des explications sur les
emprunts étrangers.
m. DOUMERGUE : Nous entendons réserver les
ressources nationales aux besoins nationaux. Les
établissements français ont été invités par le mi
nistre des finances à ne pas négocier des opéra
tions financières avec les États étrangers sans en
aviser le gouvernement.
m GOIRAND prend acte de ces déclarations.
m. JENOUVRIER constate que M. Doumergue
n’a pas répondu aux questions précises qui lui ont
été posées. Il constate que le Cabinet repousse la
politique d’union et d'apaisement et entend prati
quer une politique de guerre et de combat puis
qu’il ne renie pas le programme de Pau qui com-
porte le retour à la loi de 2 ans. Il abandonne la
B.P. le monopole de l’Enseignement et 1 impôt
vexatoire sur le revenu. . .. .
M. Doumergue répond qu© sa yoliique est
exposée dans sa déclarsion.
« Nous désirons, dit-il, que le gouvernement
soit soutenu par une m jorilé républicsice. Quand
un gouvernement républicain est soutenu par des
hommes qui ne sont républicains, ce n’est pas
clair. » (Applaudissements à gauche).
M. de lamarzelle réclame des précisions.
Mais le président lit les ordres du jour.
M. Doumergue acc ple celui de MM. Couybs,
Périer, Combes, Clémenceau, qui est ainsi concu:
« Le Sénat, approuvant les déclarations du gou-
vernement et confiant en lui pour pratiquer un©
politique de réformes démocratiques fondée sur
l’union des républicains, et appuyé sur une ma-
jorité -xclusivement républicaine, passe à l’ordre
du jour. »
m. s bline propose l’ordre du jour pur et
simple que repousse M. Doumergue, car il com-
porte la méfiance
L’ordre du jour pur et simple est repoussé par
215 voix contre 58.
Par 220 voix contre 46, la priorité est accordés
a l’ordre du jourCouyba qui est voté au fond par
201 voix contre 50, sur 251 volants,
La séance est levée à 6 h. 45.
Séance jeudi à 3 heures.
"-=-=-=-----«a==e==z==een=
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 16 Décembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 20.
m. DRON préside.
On continue la discussion des interpellations
sur la politique à l’égard des indigènes.
M. MILLEVOYE affi me la nécessité des réfor-
mes en faveur des indigènes.
m. abel FERRY appuie les observations de M.
Millevoye et proteste contre les injustices dont
sont victimes les indigènes.
La séance est levée à H h. 30.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési
dence de m. DESCHANEL, président.
La Défense laïque
La Chambre reprend la discussion des projets
de fréquentation scolaire et de défense laïque.
Cette discussion reprend à l'article 21 dont la
Chambre a commencé hier l’examen.
M. VIVISNI, ministre de l'instruction publique,
combat l'amendement défendu hier par M. Dre
lon, qui a pour but d'etendre à ceux qui enspê.
cheraient la fréqueatation de l’école libre, les pé
nalités qu’inflige l'article 21 à ceux qui empêche
raient la fréquentation de l’école publique.
M. VIVIANI déclare que si l'am-ndement de M.
Drelon était adopté, on arriverait, que l'auteur
l’ait voulu ou non, à défendre les méthodes régle
mentaires de l'école privée.
Ces méthodes, nous n’avons pas à les connaî
tre. Nous ne pouvons pas scc.pler de protéger
des méthsdes que nous ne connaissons pas.
En ce moment, conclut le ministre, je me borna
8 faire appel aux républicains pour leur demander
de repousser l’amendement.
M. drelon répond que la proposition qu’a
rappelée le ministre de l’instruction publique était
conforme à la fois à son esprit de libéralisme et à
ses sentiments bien connus en faveur de l'école
laïque.
m. ELLEN prévôt : Pourquoi M. Drelon n'a-
vait-il pas parlé de l’école privée ?
m. drelon : 1! s’agissait à ce moment d’un
texte de la loi de finances qui ne visait que l'école
laïque.
M. COMPÈRE-MOREL dit qu'il votera l'amende-
ment de M. Drelon, parce qu’il tient à protéger la
liberté des pères de famille, qu’ils envoient leurs
enfants à l'ecole laïque ou à l’ecole libre.
M. BUSSON, president de la Commission,cons
tate que les républicains sont d’accord pour flétrir
les ateintes à la liberté des pères de faii lie et
pour réprimer un pareil abus de pouvoir.
C’est sur la question de méhode dans la rédac
tion que la division apparaît
il s’agit de faire une loi de défense de l'école
laïque. On paraît oublier qu'elie est attaquée.
Il faut porter la défense sur le point où se por
te l’attaque.
L’orateur demande à la Chambre d’accepter le
texte de la Commission..
M le PRÉSIDENT met aux voix l’amendement
deM. Drelon.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 367 voix contre 488, l'amendement est re
poussé.
m. gheusi développe un autre amendement
ainsi conçu :
Rédiger comme suit le texte modificalif propo
sé pour l'article 21 de la loi du 28 mars 1882 :
« Quiconque, soit par violences ou menaces,
soit en leur faisant craindre de perdre leur em
ploi ou d’exposer à un dommage leur personne,
leur famille ou leur fortune, aura déterminé les
parents ou personnes responsables d’un enfant
a empêcher cet enfant de participer aux exercices
réglementaires de l’école publique où il est ins
crit ou de se servir des livres régulièrement mis
en usage dans cette école, sera puni d’un empri-
sonnement de six jours a un mois et d’une amen
de de 46 à 500 francs ou de l’une de ces deux
peines seulement. »
Il rappelle que cet amendement n’est autre que
celui qui a été présenté par M. Viviani, au mois
de janvier de nier.
Il a pour bu. de sanclionner les tentatives de
désorganisation qui pourraient s’introduire dans
l’école publique. . .
M. LE RAPPORTEUR déclare que la Commission
accepte l'amendement.
Par 422 voix contre 124, cet amendement est
adopté. J ,
Après le rejet de divers amendements, les ark-
des 22 et 23 sont adoptés. , .
La suite du débat est renvoyée à une prochaine
séance. , . „
m. LE PRÉSIDENT donne lecture d une amplia
tion de décrets tendant l’un au retrait du projet
de loi portant émission de rentes, l'autre au re
trait du projet portant établissement d’une taxa
successorale sur le capital.
Séance demain matin,
La séance est levée à 6 h. 33.
----------—— -= --- -=-
HS AFFAIRES D’ORIENT
La Mission Militaire Allemande
Constantinople, le 16 décembre.
La réponse du grand-vizir aux ambassa
deurs de la Triple-Eatente n’a été nette qu^
sur un point : l’affirmation que le comman
dement des défenses des Détroits et les attri
butions politiques appartenant précédem
ment an commandant de 1 er corps d’armée,
notamment en matière de cour martiale, ne
seraient pas conférées au général Liman von
Sanders.
Par contre, le reste de la réponse est obs
cur puisque le grand-vizir affirme à la fois
que la tâche des officiers allemands sera pu
rement une tâche d’instruction et qu u ne
conteste pas cependant qu'ils exerceront des
commandements effectifs.
Dans les milieux qui touchent de près a
l’ambassade de Russie, on parle avec une
certaine insistance d’une démonstration mi
litaire en Arménie pour le cas où la réponse
de la Porte serait jugée insuffisante.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la URH8K IHTERMATIOMNEE
se8, rue St-Lazare, 109
(immeuble de T HOTEL TLR HH N US)
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