Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 décembre 1913 14 décembre 1913
Description : 1913/12/14 (A33,N11818). 1913/12/14 (A33,N11818).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386644
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53“ Annee
N 41,818
El
BS
(8 Pages)
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5 Centimes — EDFTION DU MATIN — 5 Centimes
Dimanche H Décembre 49 3
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9*
Administratenr-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce gui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions St Annonces, TEL 10.47
Le Petit Havre
AN NON CES
| AU HAVRE..... Bureau du Journal, HS, boula de Strasbourg.
| _ - — ( L’AGENCE HAVAS, 3, place de la Bourse, est
‘ A PARIS . y seule chargée de recevoir les Annonces pour
t le Journal.
j Le PETIT HAVRE est Césigné pour les Annonces judiciaires et légales
at
Bn ente
G’Almanacl d " Petit Havre"
POUR 1914
Prin : 50 Centimes
Le 54 Petit Havre de Noël
Bsrse
99
Les Cartes de Visite du “ Petit Havre "
SECONDE SÉRIE
Le BON No 8 est publié dans le numéro
d’aujourd’hui, à la 8 e page.
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 13 DÉCEMBRE
Cotons : décembre, baisse 25 points ;
janvier, baisse 23 points ; mars, baisse
23 points; mai, baisse 21 points.
Calés : hausse 8 à 15 points.
NEW-YORK, 13 DECEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer
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69 3/4
c. PREGEDEX?
14
14
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15
25
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CHICAGO. 13 DÉCEMBRE
. c. DU JOUR
C. PRECED.
Blé sur
Décembre.
89 1/4
89 1/8
Mai
92 »/»
92 1/8
Mais sur
Décembre.
69 1/2
69 7/8
—=
Mai.
69 1/2
69 7/8
Saindoux sur.
Janvier...
10 72
40 75
—
Mai.......
41 05
44 07
Là « JOCONDE » RETROUVEE
FLORENCE. — M. Geri a déclaré qu’il de-
manderait au gouvernement français la ré
compense promise à la personne qui décou
vrirait la Joconde.
Une foule énorme de hauts fonctionnaires,
de gens du monde et d’artistes s’est rendue
à la Galerie des Offices où est exposé le pré
cieux tableau.
M. Poggi, dans une interview a exprimé
l’opinion que Perugia était fou.
Paris. — La perquisition opérée au domi
cile de Perugia, rue de l'Hôpital-Saint-Louis,
à Paris, n’a donné aucun résultat.
Les papiers trouvés n’avaient aucun inté
rêt pour l'éclaircissement de l'affaire de la
Joconde.
Rome. — Le gouvernement a décidé de
faire à M. Barrère, ambassadeur de France,
personnellement la remise de la Joconde.
Il est probable que le tableau sera exposé
pendant quelques jours à Florence et à Ro
me, d’accord avec le gouvernement français.
On manifeste ici une vive satisfaction que
ce soit l’Italie qui ait l’occasion de restituer
la Joconde.
W» — । -g =a=
L’ESCADRE ANGLAISE A TOULON
Toulon. — Dans les visites qui ont eu lieu
hier après-midi à la Préfecture maritime, à
la Mairie, à la Sous-préfecture et à bord du
Colhr-gwood et du Vérité, des paroles de cor
dialité ont été échangées par les officiers gé
néraux des marines française et anglaise,
ainsi que les représentants des autorités ci
viles des deux nations.
Les équipages anglais se sont répandus en
ville avec les marins français.
Hier soir a eu lieu, à la Préfecture mari
time un dîner en l’honneur des officiers de
l’escadre anglaise.
La ville était brillamment pavoisée.
Toulon. — Hier soir, la municipalité a of
fert un grand bal en l’honneur des officiers
de l’escadre.
Au lunch servi pendant le bal, le maire a
porté un toast aux souverains anglais, à la
marine anglaise et à l’entente cordiale.
L’amiral Colville a bu au président de la
République, à la marine française et à la
ville de Toulon.
-===-4===-=
L’AFFAIRE MARTIN-GAUTHIER
Le Verdict
Après plus de quatre heures de délibéra
tion, le jury rapporte un verdict affirmatif
sur presque toutes les questions, y compris
celle de la complicité dans les détournements
commis par Duez et négatif seulement pour
les détournements au préjudice de Duez.
À la majorité, les circonstances atténuan-
les ont été accordées à l’accusé.
Dans une dernière et courte intervention,
Me de Moro Giafferi réclame pour son client
le bénéfice de la loi de sursis.
La Cour condamne Martin-Gauthier, à 4
ans de prison, 100 francs d’amende, à la res
titution d’une somme de 7,500 francs, mon
tant du chèque de l’Institut des Ecoles chré
tiennes et à des dommages et intérêts envers
U partie civile à fixer par état.
UH VOL DE 150,000 FRANCS
Hier, dans un hôtel de la rue du Helder,un
individu qui serait d’origine italienne a pé
nétré dans une chambre appartenant à M.
Dalla Ezekula, philatéliste, venant de Lu
cerne.
Alors que le philatéliste était absent, l’in
dividu lui a dérobé un portefeuille conte
nant 150,000 francs de timbres.
MRS PANKHURST ARRÊTÉE
DE NOUVEAU
Londres. — Mrs Pankhurst a été arrêtée
dans le train allant de Douvres à Londres,
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
BELGRADE SANS PAIN
Belgrade. — Par suite de la cherté des
farines provoquée par les trusts des gran
des minoteries, toutes les boulangeries ont
cessé le travail parce qu’il était impossible
d’élever le prix du pain fixé par un arrêté
municipal.
Hier, la ville était sans pain.
La mairie a fait demander par télégraphe
dix mille pains à Bucarest.
Toutes les boulangeries militaires ont été
mises à contribution.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La paix Turco-Serbe
Constantinople. — On espère que la paix
turco-serbe sera signée dans le cours de la
semaine prochaine.
---------
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Washington. — Le contre-amiral Fletcher
télégraphie de Tampico, vendredi, 2 heures,
que le combat continue sans prendre une
tournure sérieuse.
Les combattants, des deux côtés, ont fu
sillé ou pendu tous leurs prisonniers ; il y a
eu de ce fait 65 victimes.
Jusqu’ici, les étrangers et les enfants sont
indemnes.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La « Joconde »
Le ministre de l’instruction publique a fait
connaître au Conseil que la Joconde était re
trouvée. Un fonctionnaire du ministère des
beaux-arts se rendra à Rome pour en pren
dre possession et remercier le gouverne
ment italien. Un télégramme a d'ailleurs été
envoyé au président du Conseil italien par
M. Viviani, ministre de l’instruction publi
que.
Les affaires extérieures
M. Doumergue, président du Conseil, a
entretenu le Conseil des affaires extérieures.
L'Ouenza
Le Conseil a ensuite entendu M. Fernand
David, ministre des travaux publics, sur la
question de l'Ouenza.
La solde des officiers et sous-officiers
M. Noulens, ministre de la guerre, a entre
tenu le Conseil du projet relatif à la solde
des officiers et sous-officiers, dont le vote
conformément à la déclaration ministérielle,
sera incessamment demandé aux Chambres,
et de la question des casernements.
L’école laïque
M. Viviani, ministre de l’instruction pu
blique, a indiqué le sens des déclarations
qu’il doit faire à la Chambre dans le débat sur
l’école laïque.
Le travail dans les mines
M. Métin, ministre du travail, demandera
la mise à l’ordre du jour, au Sénat, du pro
jet sur la durée du travail dans les mines.
La réforme électorale
M. Renoult, ministre de l’intérieur, a fait
connaître qu’il allait demander à être enten
du par la Commission sénatoriale de la ré
forme électorale.
Le prochain Conseil des ministres a été
fixé à mardi.
Echange de télégrammes
entre le roi d’Espagne et M. Poincaré
Le président de la République a reçu du
roi d’Espagne le télégramme suivant :
Hendaye, 12 décembre 1913.
Monsieur le président de la République,
Paris.
Je vous remercie à nouveau, Monsieur le prési
dent, pour toutes les attentions et amabilités que
vous avez eues pour la reine et pour moi et tiens
à vous dire combien l’accueil sympathique que
nous avons reçu en France nous a touchés. La
reine envoie à Mme Poincaré son meilleur souve
nir auquel je joins mes respectueux hommages,
et je vous renouvelle, Monsieur le président, l’as
surance de ma très sincère amitié.
ALFONSO, roi.
M. Raymond Poincaré a répondu :
A Sa Majesté Alphonse XIII, roi d’Espagne,
à Madrid.
Je remercie Votre Majesté de son aimable télé
gramme auquel Mme Poincaré et moi nous avons
été très sensibles. Soyez assuré du plaisir que
tous ont eu à vous accueillir ici.
Je vous prie de présenter mes respectueux
hommages à Sa Majesté la reine et de recevoir la
nouvelle expression de ma sincère amitié.
R. POINCARÉ.
- ------- —
ARRIVÉE D’UNE ESCADRE
ANGLAISE A TOULON
Hier matin, à neuf heures et demie. sont
arrivés à Toulon les navires sous le com
mandement du vice-amiral anglais Stanley
Colville, commandant la ire escadre de la
Home fleet.
Ces navires sont les cuirassés Collin g ivood,
Bellerophon, Superb et Téméraire, avec le petit
croiseur Bellona, ainsi que les croiseurs
Southampton, Active, Amphion et Fearless ; ces
quatre derniers forment la ire escadre légère
de la Home fleet.
Les saints avec la terre ont été échangés
aussitôt.
Le vice-amiral Chocheprat, préfet mariti
me, s’est fait conduire à 1 h. 40 à bord du
cuirassé Golhngioood pour rendre à l’amiral
sir Stanley Coiville la visite que celui-ci lui
avait faite dans la matinée. Le vice-amiral
Chocheprat était accompagné par tout l’état-
major du cinquième arrondissement mari
time.
Le maire de Toulon, M. Michelet, a adressé
à l’amiral anglais une lettre dans laquelle il
lui exprime les sentiments de bienvenue de
la municipalité et de la population toulon-
naise et le prie, ainsi que ses officiers, d'as
sister aux fêtes données en leur honneur.
GURONgQUETzE
Son Retour
La Joconde réintègre le Musée
du Louvre.
Bonjour, mon vieux palais françois,
D Louvre à la grâce embellie,
Je reviens, comme tu le vois
D’un long voyage en Italie,
Voyage discret, entre nous,
Incognito, plein de mystère,
Que mon cicerone dut taire
Comme on tait galants rendez-vous
Quand la dame est noble et jolie.
Bonjour mon vieux palais françois,
O Louvre à la grâce embellie !
M’y voici pourtant de retour,
Un peu lasse, un peu névrosée,
Heureuse et confuse à mon tour
De revoir des murs de Musée.
Bonjour les amis, me voici !
Quelle fugue en troisième classe P
Un peu névrosée, un peu lasse,
Mais le cœur joyeux, Dieu merci !
Il ne ronfle plus sur sa chaise
Mon ironique et doux gardien !...
Salut à vous, ô gens de bien,
Vieux camarades de cimaise.
LA “ JOCONDE " RETROUVEE
Les remerciements dé la France
M. Gasion Doumergue, président du Con
seil, a chargé notre ambassadeur à Rome,
M. Barrère, d’exprimer au président du Con
seil et au ministre de l’instruction publique
d’Italie ses remerciements person iels pour
l’aimable obligeance que le gouvernement
royal a témoignée au gouvernement de la
République à l'eccasion de la découverte de la
Joconde.
M. Viviani, ministre de l’instruction publi
que, a adressé au ministre de l’instruction
publique d'Italis la dépêche suivante :
A Son Excellence M. Credaro
ministre de l’instruction publique, Rome
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien
agréer l’expression de ma gratitude pour le ser
vice que vous avez rendu “à l’Art en permettant à
la France de reprendre possession d’un chef-d’œu
vre immortel dû au génie d’un des plus nobles
fils de l’Italie.
RENÉ VIVIANI.
Rome, 13 décembre.
MM. Giolitti et Credaro ont envoyé à M.
Barrère leurs compliments personnels et
reçu les remerciements et félicitations de no
tre ambassadeur. De très nombreux visi
teurs sont allés porter nue carte à l’ambas
sadeur.
M. Albert Besnard a reçu également de
nombreuses cartes de félicitations et à la
villa Médicis, on a fêté le joyeux retour du
chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, dans la
salle des pensionnaires où est exposée juste
ment une très belle copie de la Joconde.
M. Barrère a transmis à MM. Giolitti et Cre
daro les remerciements de M. Doumergue,
président du Conseil, et de M. Viviani, mi
nistre de l’instruction publique.
Le retour de la « Joconde » en France
Rome, 13 décembre.
La Joconde arrivera à Rome dans la mati
née de lundi.
Le tableau sera exposé pendant six jours.
Les députés Rosadi, Martini et Fradeletto,
et le sénateur Molmenti, ont, en effet, en
voyé au ministre de l’instruction publique
une lettre demandant que la Joconde, avant
d'être remise à la France, soit exposée à
Florence, au rez-de-chaussée du palais de
Médicis, « afin que le peuple de Florence
puisse voir dans sa patrie une œuvre qui,
jadis, fut sienne ».
Dans les milieux romains, on se montre
satisfait de la décision prise par les autorités
italiennes, de restituer immédiatement à la
France l'œuvre d’art qui doit faire retour au
musée du Louvre.
De sérieuses mesures de surveillance se
ront prises pour éviter tout acte de malveil
lance pendant le laps de temps que durera
l’exposition publique.
Les Poursuites
Un rédacteur du Temps a pu joindre M.
Drioux, juge d’instruction. C’est seulement
par les journaux qu’il a appris la nouvelle,
et la Sûreté générale pas plus que le parquet
de la Seine n’ont encore pu confirmer les
renseignements donnés par la presse.
Le juge semble d’ailleurs sceptique sur la
version du rapt donnée par le voleur.
— Cela ne concorde pas, dit-il, avec les
renseignements recueillis par l’information.
Je ne crois pas que Perrugia ait dit la vérité.
— Avait-il été interrogé au cours de l’ins
truction ? demanda notre confrère.
— Non, pas plus que ses camarades, car il
ressortait des indications qui m'avaient été
fournies au Louvre que le vol avait été com
mis bien avant l’heure où les ouvriers avaient
coutume d’arriver au musée.
En ce qui concerne l’identification du chef-
d’œuvre, M. Drioux déclare qu’elle sera fa
cile et indubitable. Il y a des points de re
père certains, et d’autre part, on le sait la Jo
conde avait été photographiée quelques jours
avant sa disparition ; cette photographie
été agrandie par M. Bertillon.
Il est donc très probable qu’incessamment
un conservateur du Louvre partira à Flo
rence pour procéder à une reconnaissance
jours
a
officielle.
Ajoutons que l’Italie ne pouvant livrer un
de ses nationaux, c’est dans son propre pays,
sur une dénonciation officielle du gouverne
ment français, que Peruggia sera poursuivi.
La Italie
Depuis la première nouvelle de la décou
verte de la Joconde, qui fut communiquée
par le marquis de San-Giuliano à l'ambassa-
deur de France, le ministre de l’instruction
publique, M. Credaro, tint constamment au
courant M. Barrère des péripéties de l’af
faire.
Dès le premier moment, M. Credaro ma
nifesta son intention que la restitution fût
faite par l'intermédiaire de l'ambassade de
France ; M. Barrère alla, dans l’après-midi,
remercier M. Credaro.
La rencontre entre l’antiquaire florentin
et le voleur devait d’abord se faire à Milan.
Puis, devant les hésitations de l’antiquaire,
le voleur décida d’aller à Florence..
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerna la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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INFORMATIONS
Et cette fuite dans la nuit
En des mains louches et furtives,
Pendant que grandissait le bruit
Des clameurs administratives ;
Et ce grand départ pour l’étranger
Dans le fol effroi des gendarmes,
Tu vis nos émois, nos alarmes,
Pays où fleurit Toranger !
Et ces mois d’obscures retraites
Au fond de logis sans beauté
Où mon grand renom saboté
Gisait près des foules distraites.
Eh bien, malgré tout, mes amis,
Malgré les-ennuis, les traverses,
La peur des agents ennemis,
Les tourmentes et les averses,
La suspecte promiscuité,
Le vil affront des marchandages,
L'infamant assaut des chantages,
J’eus mon fin sourire enchanté.
Le sourire !... Toute ma vie,
Et même en criant « A u secours ! »
J'aurai le sourire, toujours,
Et c'est là ma philosophie !
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Les antécédents du voleur
Florence 13 décembre.
Le père de l’individu qui a volé Monna Lisa
est maçon. Le fils quitta la famille il y a dix
ans pour aller à Milan où il travailla a l’ex-
position de 1906, puis il se rendit à Paris où
il exerça le métier de vernisseur de tableaux.
Il écrivait à ses parents les difficultés qu’il
rencontrait pour vivre à Paris et disait qu’il
ferait bientôt un grand voyage sans dire où.
Tant qu’il avait vécu à Dumenza, Peruggia
avait eu une conduite irréprochable et tout
le monde affirme là-bas que sa vie ne laissa
rien à désirer. A Paris il vivait avec les gens
de son pays. Il a trois frères, et dans une
lettre adressée à l’un d’eux, en octobre 1911,
il faisait allusion à une fortune qu’il avait
acquise et qui bientôt rendrait toute la fa
mille heureuse.
mi
Peruggia était depuis deux jours à Flo
rence, venant de Paris. Il logeait à l’hôtel de
Tripolitaine où il avait apporté avec lui une
grande caisse de bois et une petite valise. Il
s’était fait inscrire sous le nom de Vincenzo
Léonardi, peintre, habitant Paris.
Au physique, Peruggia est maigre, il a le
regard vif et méfiant et il est vêtu modeste
ment.
Interviewé par des journalistes, il a déclaré
être un modeste artisan, mais avoir un culte
extraordinaire pour les arts.
Chez lui, on a trouvé, en outre d’une
caisse à double fond contenant le précieux
tableau, une petite valise couleur marron
renfermant des papiers, des comptes, des
journaux et des lettres ; le tout a été saisi.
Il a déclaré avoir vécu à Paris pendant six
ans, d’où il s'était rendu en Italie. Ensuite,
il était retourné à Lyon, à Marseille et à Pa
ris.
Peruggia a déclaré qu’il se proposait de
demander 500,000 francs à l’antiquaire Gori.
Il sera poursuivi en Italie pour vol commis
à l’étranger ; il peut être passible d’une
peine s’élevant à deux ans de prison.
La lettre signée Léonardo V... reçue le
29 novembre par M. Carlo-Alfredo Gori, anti
quaire, était ainsi conçue :
« Je m’adresse à vous pour que vous fas
siez aussi savoir à quelqu’un de vos confrè
res que j’ai acquis le tableau delà Joconde,
afin que je puisse aller à la galerie des Offi
ces ou à une galerie de Rome, dans le cas
où on voudrait entrer en pourparlers. Ré-
pondz au bureau de poste numéro 6, place
de la République. »
Vincenzo Peruggia à Paris
Plusieurs fois condamné. — On retrouve ses
empreintes sur le cadre
Vincenzo Peruggia était connu de la police
à Paris et possédait une fiche anthropomé
trique en raison de deux condamnations,
d’ailleurs légères, qu’il avait encourues en
France.
Il fut arrêté une première fois le 20 juin
1908, à Mâcon, pour tentative de vol, et con-
condamné le 23 à vingt-quatre heures de
prison.
Le 24 janvier 1909, il était arrêté de nou
veau à la suite d’une rixe et conduit au com
missariat du quartier Saint-Ambroise ; le 8
février, la dixième chambre correctionnelle
le condamnait à 8 jours de prison et 16 fr.
d’amende pour port d’armes prohibées.
Il est inconnu à la brigade des anarchis
tes ; mais le service des garnis a relevé le
passage d’un Peruggia, qui pourrait être le
voleur de la Joconde, 7, rue de Tanger, le 23
mai 1913, et 119, boulevard de la Villette, le
21 juillet dernier, où il figure non plus sous
le prénom de Vincenzo, mais d’Antonino
Peruggia, peintre en bâtiments.
Vincenzo Peruggia a travaillé à Paris en
1908 chez M. Desagne, entrepreneur de pein
ture, 8, rue Tronçon-Ducoudray. Il quitta
son patron en fort mauvais termes, sur une
question de salaire qui fut tranchée par le
Conseil des prud’hommes. Cependant M.
Desagne donne sur Peruggia de bons
renseignements au point de vue de la mo
ralité.
Il aurait travaillé également la même an
née, chez M. Compas, rue Passe.
Il habitait en dernier lieu 5, rue de l’Hôpi
tal Saint-Louis, chez M. Rossi.
Au moment du vol de la Joconde, un très
grand nombre de personnes furent, sinon
soupçonnées, du moins enquêtées à toutes
fins utiles. Mais Peruggia n’éveilla pas l’atten
tion et son nom ne figure pas dans le dos
sier de l’instruction. -
Toutes les personnes qui avaient notoire
ment accès au Louvre et qui avaient pu pé
nétrer dans les salles le jour de la dispari
tion du chef-d’œuvre de Léonard de Vinci
furent invitées à fournir leurs empreintes
digitales.
D’autre part, on avait retrouvé sous un
escalier le cadre et la glace qui recouvrait le
panneau et sur le verre on avait remarqué
trois empreintes digitales, dont une très
nette, celle d’un pouce gauche.
Cette empreinte fut photographiée etcom-
parée avec celles de personnes soumises à
l’enquête ; aucunes d’entre elles ne s’adap
tait à celle de la glace.
Hier matin, au service de l’anthropométrie,
la même opération a été faite avec les em-
preiutes de Peruggia qui figurent à son dos
sier judiciaire. Elles concordent parfaite-
1melv
La Monnaie de Nickel
Le délai accordé aux concurrents primés
pour la remise des coins qui doivent servir,
dans les épreuves définitives, à juger la nou
velle monnaie de nickel, va expirer prochai
nement.
Ces coins serviront à la frappe des diffé
rents modèles présentés par les concurrents,
et les pièces de monnaie ainsi obtenues se
ront exposées publiquement dans la salle du
musée du quai Conti, où furent présentés, il
y a deux mois, les dessins de la première
épreuve du concours.
Le jury, qui fit les premières éliminations
sur les quatre-vingt-seize projets primitive
ment présentés, choisira alors, dans le nom
bre restreint des pièces exposées, celle qui
lui paraîtra à la fois la plus esthétique et la
plus propre à la frappe définitive.
L’auteur de cette pièce recevra une som
me de vingt mille francs pour l’exécution
des vingt-cinq « instruments de frappe » né
cessaires, et on pense que la première émis
sion des nouveaux sous de nickel aura lieu
au cours du premier semestre de 1914.
La Robe entravée et le Talon
Louis XV sont dangereux
surtout en voyage
La Compagnie des chemins de fer de Penn
sylvanie vient de publier un rapport dans
lequel elle exprime le regret que malgré ses
nombreux avertissements les dames voya
geant sur les lignes de la Compagnie s’obsti
nent à porter des robes entravées et à être
chaussées de souliers à talons Louis XV.
Cette mode, d’après une statistique récem
ment établie, a été la cause de 44 accidents
pendant la période du 14 juillet au 11 août,
et de 53 pendant le mois de septembre.
L’éloquence des chiffres fera peut-être ré
fléchir les coquettes voyageuses de la Com
pagnie de Pennsylvanie... et les autres, sou
mises aux mêmes dangers.
«31
Journée du Dimanche 14 Décembre 1913
Le Havre.
Au Muséum d’Histoire NATURELLE. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques
vivants.
Ecole Pratique de Jeunes Filles. — De 10 h. à
12 h. et de li h. à 16 h. Exposition de Cuirs d’art.
Stand du P. L. H., 34, rue d’Arcole.— De 9 h. 30
à 11 h., avant-dernière Séance du Pique-Nique
public dit du Réveillon.
Salle Franklin. — A 44 h. 1/2. Concert annuel
de la « Société Frédéric-Bellanger ». ■
Hôtel des Sociétés. — A 14 h. 30, Concert de
bienfaisance de la « Société des Excursionnistes
Gravillais ».
Hôtel-de-Ville (Salle A). — A 15 h. Tirage de
la tombola de l’« Association des Médaillés des
Expéditions Coloniaux ».
Salle de la « Lyre HAVRAISE ». — A 15 h. Ma
tinée dansante de « Fantasio ».
GRAND-THEATRE. — En matinée et soirée. Re
présentations théâtrales.
Théâtre-Cirque Omnia. — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Hôtel FRASCATI. — A 16 h. Matinée concertante
de M. Fursy, chansonnier et de sa compagnie.
Cinéma-Gaumont. — En matinée et soirée pro-
jec ions cinématographiques
KURSAAL-CINÉMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée, re
vue locale : A la Gare !
Grande TAVERNE.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie Universelle. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Brasserie Tortoni. — De 18 h. à 19 h. 1/4, Apé
ritif-Concert.
Grand Café Majestic. — Apéritif-Concert, troupe
tzigane.
Sainte-Adresse.— A 12 h. Inauguration delà
Salle municipale des Fêtes.
Saint-Romain-de-Colbosc. — Salle des
Fêtes. — A 15 h. Conférence de la « Ligue de
l’enseignement ». — A 18 h. Hôtel Guillois,
Banquet.
Criquetot-i’Esneval. — Fête Sainte-Barbe.
A 12 h. place de la Mairie, Revue. — A 12 h. 1/4, à
la Mairie, Banquet.
Gruchet-leAllasse. — A 16 h. 1/2. Fête de
la « Famille Scolaire ».
Goderville. — Fêtes Sainte-Cécile et Sainte-
Barbe, — A 11 h. 1/3, Revue. — A 12 h. Banquet.
— A 21 h. Bal.
Bolbec. — A 13 h. Hôtel de France, Banquet
des « Anciens Militaires Coloniaux ».
Lillebonne. — Salle Lahier. — A 16 h. 1/2
Conférence de la « Société de la Croix-Rouge ».
Elretet. — Bal des * Enfants d’Etretat ».
Fécamp. — Salle du VAL-AUX-CLERCS. — A
20 h. Comptables ».
=--- —%— —=
LEnseignement Teelnique
Le Journal Officiel publie la liste des mem
bres des Comités départementaux de l’ensei-
gnement technique, institués par le décret
du 24 octobre 1911.
Voici ceux de la Seine-Inférieure apparte-
nant à l’arrondissement du Havre :
Membres de droit
M. Génestal, vice-président du Conseil gé
néral. .
M. Serrurier, adjoint au maire du Havre.
M. Lemaître, président de la Csambre de
commerce de Bolbec.
M. Forthomme, membre de la Chambre de
commerce de Bolbec.
M. le président de la Chambre de commer
ce de Fécamp. , _
M. Constantin, vice-président de la Cham
bre de commerce de Fécamp.
M. Couvert, président de la Chambre de
commerce du Havre.
M. Ramelot, membre de la Chambre de
commerce du Havre.
M. Cornetet, directeur de l’école pratique
d’industrie du Havre, délégué dans les fonc
tions d’inspecteur général adjoint de l’ensei
gnement technique au Havre.
M. Gaillard, inspecteur départemental de
l’enseignement technique au Havre.
M. Mundler, inspecteur départemental de
l’enseignement technique au Havre.
Membre nommé par le Préfet
M. Fenaux, ingénieur des chantiers et ate
liers Aug. Normand au Havre,
Serutin de Ballottage du Jeudi 18 Décembre 1913
Messieurs les électeurs consulaires,
Le Syndicat général du commerce et de
l’industrie remercie les électeurs consulaires
qui ont voté, des suffrages qu’ils ont expri
més au premier tour de scrutin en faveur
des candidats qu’il a présentés, et il compte
sur leur assiduité au second tour.
M. MAUGARS ayant cru, pour des raisons
personnelles et malgré notre vive insistance,
retirer sa candidature au deuxième tour,
nous avons dû, à notre grand regret, nous
incliner et pourvoir à son remplacement.
Nous avons été assez heureux pour faire
revenir M. Raoul HAMON sa détermina
tion première de ne pas se présenter et pour
le décider à solliciter vos suffrages pour le
scrutin de ballottage.
M. Raoul HAMON, juge suppléant sortant,
pendant son année de suppléance, a fait
preuve d'une grande assiduité et d’un juge
ment droit et clairvoyant ; vous tiendrez à
assurer sa réélection.
En conséquence, nous avons l’honneur de
vous présenter :
• Juges pour deux ans
MM. Georges ODINET, juge sortant.
Fernand SENSE, juge sortant.
Henri GAILLARD, juge suppléant sor
tant.
Juges suppléants pour deux ans
MM. Raoul HAMON, juge suppléant sor
tant. ~
pANDRÉ GUERRAND, juge suppléant
be sortant.
Gaston FLAGOLLET, négociant.
Emile ROEDERER, de la Maison Rœ-
derer frères, négociant.
Nous adressons un chaleureux appel aux
trop nombreux abstentionnistes, pour qu’ils
se rendent au scrutin et votent pour la liste
que nous avons l’honneur de vous propo
ser.
Le Syndicat Générai du Commerce et de ‘industrie
----- ----- — ----------
Bestux-Arts
De jolies aquarelles de Mme Arthur Giry
sont actuellement exposées chez Beuzebosc.
La série en est variée de genre et d’effets.
Le talent de Mme Giry, déjà mis en évi
dence par plusieurs expositions, accase 11
sa délicatesse et son charme?
L’artiste a une prédilection marquée pour
la fleur. Elle y déploie une virtuosité, une
finesse de touche, une habileté aussi, qui
sont d'un évident intérêt d’art. On remarque
ra notamment les Marguerites des champs et
Scabieuscs, Origats et ombelles.
Ce sont, dans cette note, les morceaux les
plus remarquables par la franchise de leur
exécution, la fraîcheur et la transparence de
leur coloris, la vigueur de leur relief.
Mme Arthur Giry a joint à ces tableaux de
fleurs quelques paysages qui rappellent pour
la plupart des sites du Jura.
Une lumière brillante les baigne, une
atmosphère limpide les enveloppe et fond les
lointains dans l’harmonieuse et délicate
expression de l’ensemble.
Certains de ces tableaux ne manquent de
fermeté ni d’accent. J’ai particulièrement
noté à ce point de vue, Coin de Neufchâtel,
qui est d’une juste observation, d'une exé
cution solide, et s’écarte franchement de
l'aquarelle féminine traditionnelle.
Exposition intéressante par plusieurs
pièces de valeur réelle et par la personna-
lité d’un talent qui fait apprécier sa soU-
plesse.
A-H.
WAile Narvingt blessée
par une Chute T’Aéroplame
Mlle Marvingt, la charmante aviatrice qui
tout récemment vint se faire connaître à nos
concitoyens, en faisant une conférence sur
l’aviation, a été victime, vendredi dernier,
d’un accident.
Vers quatre heures de l’après-midi, l aéro-
plane qu’elle dirigeait, a capoté en voulant
atterrir sur le territoire de Machault, à 1,500
mètres environ de la localité et à proximité
du tournant de la route de Leffincourt.
La violence du choc fit se retourner com
plètement l’appareil, sous lequel l’aviatrice
se trouva prise pendant près de 35 minutes.
Plusieurs cultivateurs se trouvant aux envi:
rons accoururent en toute hâte et parvinrent
après bien des efforts à dégager la malheu-
se, dont le visage était inondé de sang. Une
automobile fut requise, qui transporta la
blessée à Machault, où M. le docteur Frélier
lui fit un premier pansement sommaire.
Mlle Marvingt demanda aussitôt à être re
conduite à Reims.
Mlle Marvingt a déclaré qu’elle était partie
de Reims quelques minutes auparavant et
qu’elle se disposait à gagner Mourmelon,
lorsque l’épaisseur du brouillard la détourna
de son itinéraire et l’obligea à descendre a
terre. L’atterrissage fut si brusque, que 1 hé
lice et la queue de l’aéroplane se brisèrent
et que l’appareil se retourna sur l’aviatrice,
qui resta emprisonnée et fortement serrée
jusqu’à ce que des secours vinssent la tirer
de sa dangereuse posilion. Mlle Marvingt
porte des contusions assez sérieuses au vi
sage.
La visite du prince de Serbie
Le prince Alexandre Karageorgevitch, hé
ritier du trône de Serbie, est arrivé au Havre
hier. .
Depuis quelques jours, une Commission.
Serbe procède a des essais de matériels d’artil-
lerie au polygone de MM. Schneider et Ce à
Harfleur. Le prince Alexandre, héritier du
trône de Serbie qui est à Paris actuellement,
avait tenu à assister à une des séances de
tirs de la Commission.
Le rapide qui portait Son Altesse est
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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Le Petit Havre
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| AU HAVRE..... Bureau du Journal, HS, boula de Strasbourg.
| _ - — ( L’AGENCE HAVAS, 3, place de la Bourse, est
‘ A PARIS . y seule chargée de recevoir les Annonces pour
t le Journal.
j Le PETIT HAVRE est Césigné pour les Annonces judiciaires et légales
at
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G’Almanacl d " Petit Havre"
POUR 1914
Prin : 50 Centimes
Le 54 Petit Havre de Noël
Bsrse
99
Les Cartes de Visite du “ Petit Havre "
SECONDE SÉRIE
Le BON No 8 est publié dans le numéro
d’aujourd’hui, à la 8 e page.
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 13 DÉCEMBRE
Cotons : décembre, baisse 25 points ;
janvier, baisse 23 points ; mars, baisse
23 points; mai, baisse 21 points.
Calés : hausse 8 à 15 points.
NEW-YORK, 13 DECEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer
i. JE 107%
69 3/4
c. PREGEDEX?
14
14
69
15
25
25
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25
CHICAGO. 13 DÉCEMBRE
. c. DU JOUR
C. PRECED.
Blé sur
Décembre.
89 1/4
89 1/8
Mai
92 »/»
92 1/8
Mais sur
Décembre.
69 1/2
69 7/8
—=
Mai.
69 1/2
69 7/8
Saindoux sur.
Janvier...
10 72
40 75
—
Mai.......
41 05
44 07
Là « JOCONDE » RETROUVEE
FLORENCE. — M. Geri a déclaré qu’il de-
manderait au gouvernement français la ré
compense promise à la personne qui décou
vrirait la Joconde.
Une foule énorme de hauts fonctionnaires,
de gens du monde et d’artistes s’est rendue
à la Galerie des Offices où est exposé le pré
cieux tableau.
M. Poggi, dans une interview a exprimé
l’opinion que Perugia était fou.
Paris. — La perquisition opérée au domi
cile de Perugia, rue de l'Hôpital-Saint-Louis,
à Paris, n’a donné aucun résultat.
Les papiers trouvés n’avaient aucun inté
rêt pour l'éclaircissement de l'affaire de la
Joconde.
Rome. — Le gouvernement a décidé de
faire à M. Barrère, ambassadeur de France,
personnellement la remise de la Joconde.
Il est probable que le tableau sera exposé
pendant quelques jours à Florence et à Ro
me, d’accord avec le gouvernement français.
On manifeste ici une vive satisfaction que
ce soit l’Italie qui ait l’occasion de restituer
la Joconde.
W» — । -g =a=
L’ESCADRE ANGLAISE A TOULON
Toulon. — Dans les visites qui ont eu lieu
hier après-midi à la Préfecture maritime, à
la Mairie, à la Sous-préfecture et à bord du
Colhr-gwood et du Vérité, des paroles de cor
dialité ont été échangées par les officiers gé
néraux des marines française et anglaise,
ainsi que les représentants des autorités ci
viles des deux nations.
Les équipages anglais se sont répandus en
ville avec les marins français.
Hier soir a eu lieu, à la Préfecture mari
time un dîner en l’honneur des officiers de
l’escadre anglaise.
La ville était brillamment pavoisée.
Toulon. — Hier soir, la municipalité a of
fert un grand bal en l’honneur des officiers
de l’escadre.
Au lunch servi pendant le bal, le maire a
porté un toast aux souverains anglais, à la
marine anglaise et à l’entente cordiale.
L’amiral Colville a bu au président de la
République, à la marine française et à la
ville de Toulon.
-===-4===-=
L’AFFAIRE MARTIN-GAUTHIER
Le Verdict
Après plus de quatre heures de délibéra
tion, le jury rapporte un verdict affirmatif
sur presque toutes les questions, y compris
celle de la complicité dans les détournements
commis par Duez et négatif seulement pour
les détournements au préjudice de Duez.
À la majorité, les circonstances atténuan-
les ont été accordées à l’accusé.
Dans une dernière et courte intervention,
Me de Moro Giafferi réclame pour son client
le bénéfice de la loi de sursis.
La Cour condamne Martin-Gauthier, à 4
ans de prison, 100 francs d’amende, à la res
titution d’une somme de 7,500 francs, mon
tant du chèque de l’Institut des Ecoles chré
tiennes et à des dommages et intérêts envers
U partie civile à fixer par état.
UH VOL DE 150,000 FRANCS
Hier, dans un hôtel de la rue du Helder,un
individu qui serait d’origine italienne a pé
nétré dans une chambre appartenant à M.
Dalla Ezekula, philatéliste, venant de Lu
cerne.
Alors que le philatéliste était absent, l’in
dividu lui a dérobé un portefeuille conte
nant 150,000 francs de timbres.
MRS PANKHURST ARRÊTÉE
DE NOUVEAU
Londres. — Mrs Pankhurst a été arrêtée
dans le train allant de Douvres à Londres,
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
BELGRADE SANS PAIN
Belgrade. — Par suite de la cherté des
farines provoquée par les trusts des gran
des minoteries, toutes les boulangeries ont
cessé le travail parce qu’il était impossible
d’élever le prix du pain fixé par un arrêté
municipal.
Hier, la ville était sans pain.
La mairie a fait demander par télégraphe
dix mille pains à Bucarest.
Toutes les boulangeries militaires ont été
mises à contribution.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La paix Turco-Serbe
Constantinople. — On espère que la paix
turco-serbe sera signée dans le cours de la
semaine prochaine.
---------
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Washington. — Le contre-amiral Fletcher
télégraphie de Tampico, vendredi, 2 heures,
que le combat continue sans prendre une
tournure sérieuse.
Les combattants, des deux côtés, ont fu
sillé ou pendu tous leurs prisonniers ; il y a
eu de ce fait 65 victimes.
Jusqu’ici, les étrangers et les enfants sont
indemnes.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La « Joconde »
Le ministre de l’instruction publique a fait
connaître au Conseil que la Joconde était re
trouvée. Un fonctionnaire du ministère des
beaux-arts se rendra à Rome pour en pren
dre possession et remercier le gouverne
ment italien. Un télégramme a d'ailleurs été
envoyé au président du Conseil italien par
M. Viviani, ministre de l’instruction publi
que.
Les affaires extérieures
M. Doumergue, président du Conseil, a
entretenu le Conseil des affaires extérieures.
L'Ouenza
Le Conseil a ensuite entendu M. Fernand
David, ministre des travaux publics, sur la
question de l'Ouenza.
La solde des officiers et sous-officiers
M. Noulens, ministre de la guerre, a entre
tenu le Conseil du projet relatif à la solde
des officiers et sous-officiers, dont le vote
conformément à la déclaration ministérielle,
sera incessamment demandé aux Chambres,
et de la question des casernements.
L’école laïque
M. Viviani, ministre de l’instruction pu
blique, a indiqué le sens des déclarations
qu’il doit faire à la Chambre dans le débat sur
l’école laïque.
Le travail dans les mines
M. Métin, ministre du travail, demandera
la mise à l’ordre du jour, au Sénat, du pro
jet sur la durée du travail dans les mines.
La réforme électorale
M. Renoult, ministre de l’intérieur, a fait
connaître qu’il allait demander à être enten
du par la Commission sénatoriale de la ré
forme électorale.
Le prochain Conseil des ministres a été
fixé à mardi.
Echange de télégrammes
entre le roi d’Espagne et M. Poincaré
Le président de la République a reçu du
roi d’Espagne le télégramme suivant :
Hendaye, 12 décembre 1913.
Monsieur le président de la République,
Paris.
Je vous remercie à nouveau, Monsieur le prési
dent, pour toutes les attentions et amabilités que
vous avez eues pour la reine et pour moi et tiens
à vous dire combien l’accueil sympathique que
nous avons reçu en France nous a touchés. La
reine envoie à Mme Poincaré son meilleur souve
nir auquel je joins mes respectueux hommages,
et je vous renouvelle, Monsieur le président, l’as
surance de ma très sincère amitié.
ALFONSO, roi.
M. Raymond Poincaré a répondu :
A Sa Majesté Alphonse XIII, roi d’Espagne,
à Madrid.
Je remercie Votre Majesté de son aimable télé
gramme auquel Mme Poincaré et moi nous avons
été très sensibles. Soyez assuré du plaisir que
tous ont eu à vous accueillir ici.
Je vous prie de présenter mes respectueux
hommages à Sa Majesté la reine et de recevoir la
nouvelle expression de ma sincère amitié.
R. POINCARÉ.
- ------- —
ARRIVÉE D’UNE ESCADRE
ANGLAISE A TOULON
Hier matin, à neuf heures et demie. sont
arrivés à Toulon les navires sous le com
mandement du vice-amiral anglais Stanley
Colville, commandant la ire escadre de la
Home fleet.
Ces navires sont les cuirassés Collin g ivood,
Bellerophon, Superb et Téméraire, avec le petit
croiseur Bellona, ainsi que les croiseurs
Southampton, Active, Amphion et Fearless ; ces
quatre derniers forment la ire escadre légère
de la Home fleet.
Les saints avec la terre ont été échangés
aussitôt.
Le vice-amiral Chocheprat, préfet mariti
me, s’est fait conduire à 1 h. 40 à bord du
cuirassé Golhngioood pour rendre à l’amiral
sir Stanley Coiville la visite que celui-ci lui
avait faite dans la matinée. Le vice-amiral
Chocheprat était accompagné par tout l’état-
major du cinquième arrondissement mari
time.
Le maire de Toulon, M. Michelet, a adressé
à l’amiral anglais une lettre dans laquelle il
lui exprime les sentiments de bienvenue de
la municipalité et de la population toulon-
naise et le prie, ainsi que ses officiers, d'as
sister aux fêtes données en leur honneur.
GURONgQUETzE
Son Retour
La Joconde réintègre le Musée
du Louvre.
Bonjour, mon vieux palais françois,
D Louvre à la grâce embellie,
Je reviens, comme tu le vois
D’un long voyage en Italie,
Voyage discret, entre nous,
Incognito, plein de mystère,
Que mon cicerone dut taire
Comme on tait galants rendez-vous
Quand la dame est noble et jolie.
Bonjour mon vieux palais françois,
O Louvre à la grâce embellie !
M’y voici pourtant de retour,
Un peu lasse, un peu névrosée,
Heureuse et confuse à mon tour
De revoir des murs de Musée.
Bonjour les amis, me voici !
Quelle fugue en troisième classe P
Un peu névrosée, un peu lasse,
Mais le cœur joyeux, Dieu merci !
Il ne ronfle plus sur sa chaise
Mon ironique et doux gardien !...
Salut à vous, ô gens de bien,
Vieux camarades de cimaise.
LA “ JOCONDE " RETROUVEE
Les remerciements dé la France
M. Gasion Doumergue, président du Con
seil, a chargé notre ambassadeur à Rome,
M. Barrère, d’exprimer au président du Con
seil et au ministre de l’instruction publique
d’Italie ses remerciements person iels pour
l’aimable obligeance que le gouvernement
royal a témoignée au gouvernement de la
République à l'eccasion de la découverte de la
Joconde.
M. Viviani, ministre de l’instruction publi
que, a adressé au ministre de l’instruction
publique d'Italis la dépêche suivante :
A Son Excellence M. Credaro
ministre de l’instruction publique, Rome
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien
agréer l’expression de ma gratitude pour le ser
vice que vous avez rendu “à l’Art en permettant à
la France de reprendre possession d’un chef-d’œu
vre immortel dû au génie d’un des plus nobles
fils de l’Italie.
RENÉ VIVIANI.
Rome, 13 décembre.
MM. Giolitti et Credaro ont envoyé à M.
Barrère leurs compliments personnels et
reçu les remerciements et félicitations de no
tre ambassadeur. De très nombreux visi
teurs sont allés porter nue carte à l’ambas
sadeur.
M. Albert Besnard a reçu également de
nombreuses cartes de félicitations et à la
villa Médicis, on a fêté le joyeux retour du
chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, dans la
salle des pensionnaires où est exposée juste
ment une très belle copie de la Joconde.
M. Barrère a transmis à MM. Giolitti et Cre
daro les remerciements de M. Doumergue,
président du Conseil, et de M. Viviani, mi
nistre de l’instruction publique.
Le retour de la « Joconde » en France
Rome, 13 décembre.
La Joconde arrivera à Rome dans la mati
née de lundi.
Le tableau sera exposé pendant six jours.
Les députés Rosadi, Martini et Fradeletto,
et le sénateur Molmenti, ont, en effet, en
voyé au ministre de l’instruction publique
une lettre demandant que la Joconde, avant
d'être remise à la France, soit exposée à
Florence, au rez-de-chaussée du palais de
Médicis, « afin que le peuple de Florence
puisse voir dans sa patrie une œuvre qui,
jadis, fut sienne ».
Dans les milieux romains, on se montre
satisfait de la décision prise par les autorités
italiennes, de restituer immédiatement à la
France l'œuvre d’art qui doit faire retour au
musée du Louvre.
De sérieuses mesures de surveillance se
ront prises pour éviter tout acte de malveil
lance pendant le laps de temps que durera
l’exposition publique.
Les Poursuites
Un rédacteur du Temps a pu joindre M.
Drioux, juge d’instruction. C’est seulement
par les journaux qu’il a appris la nouvelle,
et la Sûreté générale pas plus que le parquet
de la Seine n’ont encore pu confirmer les
renseignements donnés par la presse.
Le juge semble d’ailleurs sceptique sur la
version du rapt donnée par le voleur.
— Cela ne concorde pas, dit-il, avec les
renseignements recueillis par l’information.
Je ne crois pas que Perrugia ait dit la vérité.
— Avait-il été interrogé au cours de l’ins
truction ? demanda notre confrère.
— Non, pas plus que ses camarades, car il
ressortait des indications qui m'avaient été
fournies au Louvre que le vol avait été com
mis bien avant l’heure où les ouvriers avaient
coutume d’arriver au musée.
En ce qui concerne l’identification du chef-
d’œuvre, M. Drioux déclare qu’elle sera fa
cile et indubitable. Il y a des points de re
père certains, et d’autre part, on le sait la Jo
conde avait été photographiée quelques jours
avant sa disparition ; cette photographie
été agrandie par M. Bertillon.
Il est donc très probable qu’incessamment
un conservateur du Louvre partira à Flo
rence pour procéder à une reconnaissance
jours
a
officielle.
Ajoutons que l’Italie ne pouvant livrer un
de ses nationaux, c’est dans son propre pays,
sur une dénonciation officielle du gouverne
ment français, que Peruggia sera poursuivi.
La Italie
Depuis la première nouvelle de la décou
verte de la Joconde, qui fut communiquée
par le marquis de San-Giuliano à l'ambassa-
deur de France, le ministre de l’instruction
publique, M. Credaro, tint constamment au
courant M. Barrère des péripéties de l’af
faire.
Dès le premier moment, M. Credaro ma
nifesta son intention que la restitution fût
faite par l'intermédiaire de l'ambassade de
France ; M. Barrère alla, dans l’après-midi,
remercier M. Credaro.
La rencontre entre l’antiquaire florentin
et le voleur devait d’abord se faire à Milan.
Puis, devant les hésitations de l’antiquaire,
le voleur décida d’aller à Florence..
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerna la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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On Abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureau da Poste 6 ercas s
INFORMATIONS
Et cette fuite dans la nuit
En des mains louches et furtives,
Pendant que grandissait le bruit
Des clameurs administratives ;
Et ce grand départ pour l’étranger
Dans le fol effroi des gendarmes,
Tu vis nos émois, nos alarmes,
Pays où fleurit Toranger !
Et ces mois d’obscures retraites
Au fond de logis sans beauté
Où mon grand renom saboté
Gisait près des foules distraites.
Eh bien, malgré tout, mes amis,
Malgré les-ennuis, les traverses,
La peur des agents ennemis,
Les tourmentes et les averses,
La suspecte promiscuité,
Le vil affront des marchandages,
L'infamant assaut des chantages,
J’eus mon fin sourire enchanté.
Le sourire !... Toute ma vie,
Et même en criant « A u secours ! »
J'aurai le sourire, toujours,
Et c'est là ma philosophie !
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Les antécédents du voleur
Florence 13 décembre.
Le père de l’individu qui a volé Monna Lisa
est maçon. Le fils quitta la famille il y a dix
ans pour aller à Milan où il travailla a l’ex-
position de 1906, puis il se rendit à Paris où
il exerça le métier de vernisseur de tableaux.
Il écrivait à ses parents les difficultés qu’il
rencontrait pour vivre à Paris et disait qu’il
ferait bientôt un grand voyage sans dire où.
Tant qu’il avait vécu à Dumenza, Peruggia
avait eu une conduite irréprochable et tout
le monde affirme là-bas que sa vie ne laissa
rien à désirer. A Paris il vivait avec les gens
de son pays. Il a trois frères, et dans une
lettre adressée à l’un d’eux, en octobre 1911,
il faisait allusion à une fortune qu’il avait
acquise et qui bientôt rendrait toute la fa
mille heureuse.
mi
Peruggia était depuis deux jours à Flo
rence, venant de Paris. Il logeait à l’hôtel de
Tripolitaine où il avait apporté avec lui une
grande caisse de bois et une petite valise. Il
s’était fait inscrire sous le nom de Vincenzo
Léonardi, peintre, habitant Paris.
Au physique, Peruggia est maigre, il a le
regard vif et méfiant et il est vêtu modeste
ment.
Interviewé par des journalistes, il a déclaré
être un modeste artisan, mais avoir un culte
extraordinaire pour les arts.
Chez lui, on a trouvé, en outre d’une
caisse à double fond contenant le précieux
tableau, une petite valise couleur marron
renfermant des papiers, des comptes, des
journaux et des lettres ; le tout a été saisi.
Il a déclaré avoir vécu à Paris pendant six
ans, d’où il s'était rendu en Italie. Ensuite,
il était retourné à Lyon, à Marseille et à Pa
ris.
Peruggia a déclaré qu’il se proposait de
demander 500,000 francs à l’antiquaire Gori.
Il sera poursuivi en Italie pour vol commis
à l’étranger ; il peut être passible d’une
peine s’élevant à deux ans de prison.
La lettre signée Léonardo V... reçue le
29 novembre par M. Carlo-Alfredo Gori, anti
quaire, était ainsi conçue :
« Je m’adresse à vous pour que vous fas
siez aussi savoir à quelqu’un de vos confrè
res que j’ai acquis le tableau delà Joconde,
afin que je puisse aller à la galerie des Offi
ces ou à une galerie de Rome, dans le cas
où on voudrait entrer en pourparlers. Ré-
pondz au bureau de poste numéro 6, place
de la République. »
Vincenzo Peruggia à Paris
Plusieurs fois condamné. — On retrouve ses
empreintes sur le cadre
Vincenzo Peruggia était connu de la police
à Paris et possédait une fiche anthropomé
trique en raison de deux condamnations,
d’ailleurs légères, qu’il avait encourues en
France.
Il fut arrêté une première fois le 20 juin
1908, à Mâcon, pour tentative de vol, et con-
condamné le 23 à vingt-quatre heures de
prison.
Le 24 janvier 1909, il était arrêté de nou
veau à la suite d’une rixe et conduit au com
missariat du quartier Saint-Ambroise ; le 8
février, la dixième chambre correctionnelle
le condamnait à 8 jours de prison et 16 fr.
d’amende pour port d’armes prohibées.
Il est inconnu à la brigade des anarchis
tes ; mais le service des garnis a relevé le
passage d’un Peruggia, qui pourrait être le
voleur de la Joconde, 7, rue de Tanger, le 23
mai 1913, et 119, boulevard de la Villette, le
21 juillet dernier, où il figure non plus sous
le prénom de Vincenzo, mais d’Antonino
Peruggia, peintre en bâtiments.
Vincenzo Peruggia a travaillé à Paris en
1908 chez M. Desagne, entrepreneur de pein
ture, 8, rue Tronçon-Ducoudray. Il quitta
son patron en fort mauvais termes, sur une
question de salaire qui fut tranchée par le
Conseil des prud’hommes. Cependant M.
Desagne donne sur Peruggia de bons
renseignements au point de vue de la mo
ralité.
Il aurait travaillé également la même an
née, chez M. Compas, rue Passe.
Il habitait en dernier lieu 5, rue de l’Hôpi
tal Saint-Louis, chez M. Rossi.
Au moment du vol de la Joconde, un très
grand nombre de personnes furent, sinon
soupçonnées, du moins enquêtées à toutes
fins utiles. Mais Peruggia n’éveilla pas l’atten
tion et son nom ne figure pas dans le dos
sier de l’instruction. -
Toutes les personnes qui avaient notoire
ment accès au Louvre et qui avaient pu pé
nétrer dans les salles le jour de la dispari
tion du chef-d’œuvre de Léonard de Vinci
furent invitées à fournir leurs empreintes
digitales.
D’autre part, on avait retrouvé sous un
escalier le cadre et la glace qui recouvrait le
panneau et sur le verre on avait remarqué
trois empreintes digitales, dont une très
nette, celle d’un pouce gauche.
Cette empreinte fut photographiée etcom-
parée avec celles de personnes soumises à
l’enquête ; aucunes d’entre elles ne s’adap
tait à celle de la glace.
Hier matin, au service de l’anthropométrie,
la même opération a été faite avec les em-
preiutes de Peruggia qui figurent à son dos
sier judiciaire. Elles concordent parfaite-
1melv
La Monnaie de Nickel
Le délai accordé aux concurrents primés
pour la remise des coins qui doivent servir,
dans les épreuves définitives, à juger la nou
velle monnaie de nickel, va expirer prochai
nement.
Ces coins serviront à la frappe des diffé
rents modèles présentés par les concurrents,
et les pièces de monnaie ainsi obtenues se
ront exposées publiquement dans la salle du
musée du quai Conti, où furent présentés, il
y a deux mois, les dessins de la première
épreuve du concours.
Le jury, qui fit les premières éliminations
sur les quatre-vingt-seize projets primitive
ment présentés, choisira alors, dans le nom
bre restreint des pièces exposées, celle qui
lui paraîtra à la fois la plus esthétique et la
plus propre à la frappe définitive.
L’auteur de cette pièce recevra une som
me de vingt mille francs pour l’exécution
des vingt-cinq « instruments de frappe » né
cessaires, et on pense que la première émis
sion des nouveaux sous de nickel aura lieu
au cours du premier semestre de 1914.
La Robe entravée et le Talon
Louis XV sont dangereux
surtout en voyage
La Compagnie des chemins de fer de Penn
sylvanie vient de publier un rapport dans
lequel elle exprime le regret que malgré ses
nombreux avertissements les dames voya
geant sur les lignes de la Compagnie s’obsti
nent à porter des robes entravées et à être
chaussées de souliers à talons Louis XV.
Cette mode, d’après une statistique récem
ment établie, a été la cause de 44 accidents
pendant la période du 14 juillet au 11 août,
et de 53 pendant le mois de septembre.
L’éloquence des chiffres fera peut-être ré
fléchir les coquettes voyageuses de la Com
pagnie de Pennsylvanie... et les autres, sou
mises aux mêmes dangers.
«31
Journée du Dimanche 14 Décembre 1913
Le Havre.
Au Muséum d’Histoire NATURELLE. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques
vivants.
Ecole Pratique de Jeunes Filles. — De 10 h. à
12 h. et de li h. à 16 h. Exposition de Cuirs d’art.
Stand du P. L. H., 34, rue d’Arcole.— De 9 h. 30
à 11 h., avant-dernière Séance du Pique-Nique
public dit du Réveillon.
Salle Franklin. — A 44 h. 1/2. Concert annuel
de la « Société Frédéric-Bellanger ». ■
Hôtel des Sociétés. — A 14 h. 30, Concert de
bienfaisance de la « Société des Excursionnistes
Gravillais ».
Hôtel-de-Ville (Salle A). — A 15 h. Tirage de
la tombola de l’« Association des Médaillés des
Expéditions Coloniaux ».
Salle de la « Lyre HAVRAISE ». — A 15 h. Ma
tinée dansante de « Fantasio ».
GRAND-THEATRE. — En matinée et soirée. Re
présentations théâtrales.
Théâtre-Cirque Omnia. — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Hôtel FRASCATI. — A 16 h. Matinée concertante
de M. Fursy, chansonnier et de sa compagnie.
Cinéma-Gaumont. — En matinée et soirée pro-
jec ions cinématographiques
KURSAAL-CINÉMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée, re
vue locale : A la Gare !
Grande TAVERNE.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie Universelle. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Brasserie Tortoni. — De 18 h. à 19 h. 1/4, Apé
ritif-Concert.
Grand Café Majestic. — Apéritif-Concert, troupe
tzigane.
Sainte-Adresse.— A 12 h. Inauguration delà
Salle municipale des Fêtes.
Saint-Romain-de-Colbosc. — Salle des
Fêtes. — A 15 h. Conférence de la « Ligue de
l’enseignement ». — A 18 h. Hôtel Guillois,
Banquet.
Criquetot-i’Esneval. — Fête Sainte-Barbe.
A 12 h. place de la Mairie, Revue. — A 12 h. 1/4, à
la Mairie, Banquet.
Gruchet-leAllasse. — A 16 h. 1/2. Fête de
la « Famille Scolaire ».
Goderville. — Fêtes Sainte-Cécile et Sainte-
Barbe, — A 11 h. 1/3, Revue. — A 12 h. Banquet.
— A 21 h. Bal.
Bolbec. — A 13 h. Hôtel de France, Banquet
des « Anciens Militaires Coloniaux ».
Lillebonne. — Salle Lahier. — A 16 h. 1/2
Conférence de la « Société de la Croix-Rouge ».
Elretet. — Bal des * Enfants d’Etretat ».
Fécamp. — Salle du VAL-AUX-CLERCS. — A
20 h. Comptables ».
=--- —%— —=
LEnseignement Teelnique
Le Journal Officiel publie la liste des mem
bres des Comités départementaux de l’ensei-
gnement technique, institués par le décret
du 24 octobre 1911.
Voici ceux de la Seine-Inférieure apparte-
nant à l’arrondissement du Havre :
Membres de droit
M. Génestal, vice-président du Conseil gé
néral. .
M. Serrurier, adjoint au maire du Havre.
M. Lemaître, président de la Csambre de
commerce de Bolbec.
M. Forthomme, membre de la Chambre de
commerce de Bolbec.
M. le président de la Chambre de commer
ce de Fécamp. , _
M. Constantin, vice-président de la Cham
bre de commerce de Fécamp.
M. Couvert, président de la Chambre de
commerce du Havre.
M. Ramelot, membre de la Chambre de
commerce du Havre.
M. Cornetet, directeur de l’école pratique
d’industrie du Havre, délégué dans les fonc
tions d’inspecteur général adjoint de l’ensei
gnement technique au Havre.
M. Gaillard, inspecteur départemental de
l’enseignement technique au Havre.
M. Mundler, inspecteur départemental de
l’enseignement technique au Havre.
Membre nommé par le Préfet
M. Fenaux, ingénieur des chantiers et ate
liers Aug. Normand au Havre,
Serutin de Ballottage du Jeudi 18 Décembre 1913
Messieurs les électeurs consulaires,
Le Syndicat général du commerce et de
l’industrie remercie les électeurs consulaires
qui ont voté, des suffrages qu’ils ont expri
més au premier tour de scrutin en faveur
des candidats qu’il a présentés, et il compte
sur leur assiduité au second tour.
M. MAUGARS ayant cru, pour des raisons
personnelles et malgré notre vive insistance,
retirer sa candidature au deuxième tour,
nous avons dû, à notre grand regret, nous
incliner et pourvoir à son remplacement.
Nous avons été assez heureux pour faire
revenir M. Raoul HAMON sa détermina
tion première de ne pas se présenter et pour
le décider à solliciter vos suffrages pour le
scrutin de ballottage.
M. Raoul HAMON, juge suppléant sortant,
pendant son année de suppléance, a fait
preuve d'une grande assiduité et d’un juge
ment droit et clairvoyant ; vous tiendrez à
assurer sa réélection.
En conséquence, nous avons l’honneur de
vous présenter :
• Juges pour deux ans
MM. Georges ODINET, juge sortant.
Fernand SENSE, juge sortant.
Henri GAILLARD, juge suppléant sor
tant.
Juges suppléants pour deux ans
MM. Raoul HAMON, juge suppléant sor
tant. ~
pANDRÉ GUERRAND, juge suppléant
be sortant.
Gaston FLAGOLLET, négociant.
Emile ROEDERER, de la Maison Rœ-
derer frères, négociant.
Nous adressons un chaleureux appel aux
trop nombreux abstentionnistes, pour qu’ils
se rendent au scrutin et votent pour la liste
que nous avons l’honneur de vous propo
ser.
Le Syndicat Générai du Commerce et de ‘industrie
----- ----- — ----------
Bestux-Arts
De jolies aquarelles de Mme Arthur Giry
sont actuellement exposées chez Beuzebosc.
La série en est variée de genre et d’effets.
Le talent de Mme Giry, déjà mis en évi
dence par plusieurs expositions, accase 11
sa délicatesse et son charme?
L’artiste a une prédilection marquée pour
la fleur. Elle y déploie une virtuosité, une
finesse de touche, une habileté aussi, qui
sont d'un évident intérêt d’art. On remarque
ra notamment les Marguerites des champs et
Scabieuscs, Origats et ombelles.
Ce sont, dans cette note, les morceaux les
plus remarquables par la franchise de leur
exécution, la fraîcheur et la transparence de
leur coloris, la vigueur de leur relief.
Mme Arthur Giry a joint à ces tableaux de
fleurs quelques paysages qui rappellent pour
la plupart des sites du Jura.
Une lumière brillante les baigne, une
atmosphère limpide les enveloppe et fond les
lointains dans l’harmonieuse et délicate
expression de l’ensemble.
Certains de ces tableaux ne manquent de
fermeté ni d’accent. J’ai particulièrement
noté à ce point de vue, Coin de Neufchâtel,
qui est d’une juste observation, d'une exé
cution solide, et s’écarte franchement de
l'aquarelle féminine traditionnelle.
Exposition intéressante par plusieurs
pièces de valeur réelle et par la personna-
lité d’un talent qui fait apprécier sa soU-
plesse.
A-H.
WAile Narvingt blessée
par une Chute T’Aéroplame
Mlle Marvingt, la charmante aviatrice qui
tout récemment vint se faire connaître à nos
concitoyens, en faisant une conférence sur
l’aviation, a été victime, vendredi dernier,
d’un accident.
Vers quatre heures de l’après-midi, l aéro-
plane qu’elle dirigeait, a capoté en voulant
atterrir sur le territoire de Machault, à 1,500
mètres environ de la localité et à proximité
du tournant de la route de Leffincourt.
La violence du choc fit se retourner com
plètement l’appareil, sous lequel l’aviatrice
se trouva prise pendant près de 35 minutes.
Plusieurs cultivateurs se trouvant aux envi:
rons accoururent en toute hâte et parvinrent
après bien des efforts à dégager la malheu-
se, dont le visage était inondé de sang. Une
automobile fut requise, qui transporta la
blessée à Machault, où M. le docteur Frélier
lui fit un premier pansement sommaire.
Mlle Marvingt demanda aussitôt à être re
conduite à Reims.
Mlle Marvingt a déclaré qu’elle était partie
de Reims quelques minutes auparavant et
qu’elle se disposait à gagner Mourmelon,
lorsque l’épaisseur du brouillard la détourna
de son itinéraire et l’obligea à descendre a
terre. L’atterrissage fut si brusque, que 1 hé
lice et la queue de l’aéroplane se brisèrent
et que l’appareil se retourna sur l’aviatrice,
qui resta emprisonnée et fortement serrée
jusqu’à ce que des secours vinssent la tirer
de sa dangereuse posilion. Mlle Marvingt
porte des contusions assez sérieuses au vi
sage.
La visite du prince de Serbie
Le prince Alexandre Karageorgevitch, hé
ritier du trône de Serbie, est arrivé au Havre
hier. .
Depuis quelques jours, une Commission.
Serbe procède a des essais de matériels d’artil-
lerie au polygone de MM. Schneider et Ce à
Harfleur. Le prince Alexandre, héritier du
trône de Serbie qui est à Paris actuellement,
avait tenu à assister à une des séances de
tirs de la Commission.
Le rapide qui portait Son Altesse est
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LŒMIHŒ IITERMRTIONNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
flaunsublo de l’HOTEL TERMINUS/
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