Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 décembre 1913 13 décembre 1913
Description : 1913/12/13 (A33,N11817). 1913/12/13 (A33,N11817).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638663q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Tosce 1
Annee — K* 11,817
(6 Pages)
erreeammmnsuoarater
S Centimes
EDITION NJ MATIN
Administraleur • Délégué
BeREAREEMS
5 Centimes
(6 Pages)
eenesennnsausgznganeacancensenatcna
Namedi 13 Décembre 1943
==reassusanyssupesn
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique ; RANDOLFT Havro
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ANNONCES
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 115, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est résigné pour les Annonces judiciaires et légales
Mge
P0ESD2
Paris, trois heures matin
====== —: ========
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 13 Décembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant...
3 mois y
ETAIN
Comptant .)
3 mois )
FER |
Comptant ..)
3 mois .... J
TON
COURS
HAUSSE
calme
£ 60 7/6
£ 65 -/-
cal. ne
£ 171 5/-
£ 172 12/6
-/-
-/-
calme
£ 49/10 %
2 % d
£ 50/9
3% d
BAISSE
40/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 décembre 1913.
NEW-YORK, 12 DÉCEMBRE
Cotons : décembre, hausse 42 points ;
janvier, hausse 16 points , mars, hausse
44 points; mai, hausse 15 points. — Ferme.
Le rapport final du Bureau d’Agriculture
estime la récolte en cours à 13,677,000 balles
coton.
Calés t baisse 20 à 27 points.
NEW-YORK, 12 DÉCEMBRE
c. BU J00%
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
rendre à la cabine téléphonique de Monte-
citorio.
» Après quelques minutes, le ministre
sortit, le visage radieux. Rentrant dans la
salle des séances, il parla successivement à
divers collègues et à plusieurs députés. Tous
manifestaient un vif étonnement. Peu après,
un groupe se forma autour du ministre.
Enfin, la grande nouvelle transpira dans les
couloirs où un député l’apporta. »
—— •
LE CABINET DE M. RENÉ RENOULT
M. René Laporte, sous-préfet de Béthune,
est nommé chef de cabinet de M. René Re-
noult, ministre de l’interieur.
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&nee
(»B ROTAE CORAESPORDANT PanTCULE)
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgaat. Cop...
1er
69 1,8
45 25
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CHICAGO, 12 DÉCEMBRE
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C. DU IOUR
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Mai
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Décembre.
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69 7 8
69 7/8
Janvier...
10 75
10 80
Mai
11 07
11 10
UN DISCOURS POLITIQUE
DE M. MILLERAND
M. Millerand, député de Paris, qui rendait
compte de son mandat à ses électeurs du
Comité républicain socialiste de Paris (5e ar
rondissement), a d’abord commenté la der
nière crise ministérielle.
« La Chambre, a-t-il dit, en consacrant
‘immunité de la rente, a cru que le pays
interpréterait ce vote comme un abandon
par la Chambre d’un projet d’impôt sur le
revenu.
» Cela veut dire que la Chambre a enten
du affirmer qu’elle reste fidèle au projet de
réforme fiscale que ses prédécesseurs avaient
voté. »
M. Millerand a rappelé les derniers débats
sur la réforme électorale ajoutant que la
Chambre a manifesté sa volonté d’aboutir
en faisant œuvre de transaction.
Après le vote sur ‘immunité de la rente,
la Chambre reste ce qu’elle a été depuis sa
constitution : c’est la Chambre des trois
ans, la Chambre de la réforme électorale, la
Chambre de la réforme fiscale.
M. Millerand a déclaré ensuite que le gou-
veraement devra appliquer loyalement la
loi de trois ans.
« Si avec quelques-uns de mes amis, je
me suis abstenu sur le vote de confiance, ce
n’est pas par parti pris, mais parce que plu
sieurs ministres actuels ont déclaré récem
ment qu’il fallait ramener par étapes la loi
de trois ans à deux ans.
» Il y a, dit M. Millerand, une équivoque
qu’on ne peut pas nier et que je ne pou
vais contresigner dans un vote de con
fiance. »
EN ITALIE
Rome. — Le directeur général des Beaux-
Arts, M. Ricci, a téléphoné de Florence au
Ministre de l’Instruction Publique que le ta
bleau la « Joconde » était retrouvé.
Il avait été offert à un antiquaire de la
ville qui avait eu des soupçons et avait avisé
M. Poggi, directeur du musée.
Le détenteur du tableau était un italien
habitant Paris qui a, au cours d’un interro
gatoire, avoué l’avoir volé pour se venger
des vols de toutes sortes commis par Napo
léon, en Italie.
Le tableau a été saisi et transporté à Rome.
Rome. — Le ministre de l’instruction pu
blique a déclaré dans la soirée que Faothen-
ticité de la « Joconde » retrouvée est cer
taine ; elle est affirmée par M. Ricci, direc
teur des Beaux-Arts, dont l’autorité comme
expert est reconnue.
La « Joconde » fut trouvée à Milan. Son
voleur se nomme Vincenzo Perugia.
Il fut habilement attiré à Florence par la
police qui l’arrêta.
L’antiquaire se nomme Geri.
La nouvelle, connue dans la soirée à la
Chambre des d putés italienne, a causé une
assez vive émotion.
Rome — Aussitôt que lui parvint la nou
velle de la découverte de la « Joconde »
M. di San Giuliano, ministre des affaires
étrangè "es,en avisa M. Barrère, ambassadeur
de France, dans les termes les plus obti-
geants.
M. Barrère s’est empressé de faire connaî
tre au gouvernement français la communi
cation qui lui avait été faite.
Florence.— L’individu qui était en posses
sion du tableau de la « Joconde » et qui a été
arrêté a déclaré se nommer Léonard.
On croit qu’il donne un faux nom.
Le tableau sera transporté à Rome et sera
remis à l’ambassade de France.
Paris . — M. Henry Marcel, direeteur des
musees nationaux, après avoir lu la dépêche
de Rome annonçant que la « Joconde » était
retrouvée, a déclaré :
« Si tant est que nous rentrions en sa pos
session, si tant est que ce soit elle, nous ia
remettrons à sa place et nous saurons bien,
co lie fois, la garder.
» D’ailleurs, de sérieuses mesures ont été
prises au Louvre, pour rendre les vols im-
possibles. »
Florence. — Le tableau de la « Joconde »,
retrouve chez un soi-disant Parugia Vincenzo,
de Dumenza, près Côme, qui paraît l’avoir
transporté de Paris à Florence, fut offert à
un antiquaire florentin, M. Geri, dont le ma
gasin est situé rue Borgo-Oguissanti.
M. Gari en informa M. Poggi.
Parugia a été longuement interrogé par le
directeur de la police.
Il a déclaré être l’auteur matériel du vol
du tableau.
Le tableau a été transporté aux Galeries
royales.
Rome. — On lit dans le journal VTtalie :
« Ce soir, on annonçait à Montecrtorio que
le tableau de la « Joconde » était retrouvé.
» Voici comment cette nouvelle est par
venue à Rome :
» Vers 5 heures, le chef de cabinet du mi
nistre de l’instruction publique était appelé
ru téléléphone de Florence par M. Corrado
Ricci, directeur général des beaux arts, qui
demandait à être mis immédiatement en
communication avec le ninistre.
» Le chef de cabinet répondit que le mi
nistre était à la Chambre.
» M. Ricci insista pour parler au ministre,
à la Chambre.
» En effet, pendant la séance, on vit M.
Credaro quitter le banc des ministres et es
LE CONGRÈS DES INSCRITS MARITIMES
Le Congrès fédéral maritime a voté hier
après-midi une résolution tendant à la créa
tion d’un prud’homme pour les pêcheurs.
Les délégués ont ensuite examiné les con
ditions de maintien du Conseil national des
inscrits maritimes et décidé de réunir ce
Conseil au moment même de la convoca
tion de la Commission des contrats d’enga
gement.
A la fin de la séance, les délégués ont voté
une résolution réclamant impérieusement
l’application dans tous les ports de la sen
tence relative à l’application du repos heb
domadaire.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
ESPAGNOLS
Bordeaux. — Les souverains espagnols
sont passés en gare de Bordeaux à 7 h. 25 ;
ils ont été l’objet d’une manifestation de
sympathie de la part du public.
INCENDIE DE FORÊT
Marseille. — Un incendie a éclaté dans la
soirée dans les bois de Garry, menaçant de
gagner les collines environnantes.
Des secours ont été envoyés de Marseille.
LE REICHSTAG
Berlin. — Le Reichstag s’est ajourné au 13
janvier.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Un nouveau conflit à l’horizon
La Neue Press apprend de Bedapest qu’un
conflit est à la veille d’éclater entre la Serbie,
l’Autriche et l’Allemagne au sujet des che
mins de fer orientaux.
L'OCCUPATION INTERNATIONALE
EN CHINE
Pékin. — Se conformant aux instructions
de son gouvernement, le ministre de Russie
a proposé hier après-midi, aux autres mem
bres du corps diplomatique, que les troupes
internationales évacuent la Chine, l'ordre
étant rétabli dans le Tchi Li.
Il a ajouté que, quelle que fût la décision
des autres puissances, la Russie serait prête
à retirer ses troupes.
On considère la proposition de la Russie
comme prématurée et devant avoir de graves
conséquences.
La « victoire décisive » du Cabinet Dou-
mergue, — pour employer l’ambitieuse ex
pression du Radical, — n’a été qu’une vic
toire modeste, très modeste. Elle est due à
la modestie même de la Déclaration minis
térielle en regard des décisions du récent
Congrès radical et radical-socialiste.
Logiquement, le ministère Doumergue
nous devait apporter une déclaration uni
quement inspirée du Congrès de Pau et du
programme minimum du parti. Il n’en a
rien été.
Après les excommunications majeures
prononcées en octobre dernier, on a vu,
tout en même temps, M. Doumergue faire
appel à tous les républicains de gauche et
laisser dans l’ombre le programme mini
mum du parti qu’il représente.
Il n’est plus question à cette heure du
retour, même lointain, au service de deux
ans ; les grandes réformes fiscales se rédui
sent à une vague formule; la défense laïque
s’arrête aux projets de loi précisément ré
clamés par le précédent Cabinet.
Car, dans la Déclaration du ministère
Doumergue, l’éventualité disparaît d’un
prochain retour à la loi de deux ans, —
éventualité qu’un certain esprit de suren
chère avait fait apparaître comme certaine,
mais qu’une plus saine appréciation des
faits démontre pour longtemps impossible.
Car M. Doumergue ne nous a rien dit de
l’impôt progressif sur le revenu, établi sur
la déclaration contrôlée, et qui était l’une
des bases essentielles du programme mini
mum du parti radical et radical-socialiste.
L’Ecole laïque sera défendue contre le
parti-pris, contre les outrages et les calom
nies de ses détracteurs ? On s’efforcera de
rendre plus effective l’obligation scolaire ?
Les caisses des écoles seront réorganisées ?
Tout cela est parfait. Mais félicitons-nous,
par surcroît, que M. Doumergue n'ait point
préconisé le monopole de l’enseignement et
même qu’il n’ait dit mot du fameux projet
Brard, lequel, par des moyens obliques,
tendait à ce monopole.
Enfin, pour ce qui est de la réforme
électorale, ni plus ni moins que M.
Barthou, M. Doumergue s’emploiera de son
mieux à rechercher, avec la Commission
sénatoriale, les éléments d’une transaction.
Il veut bien admettre que « si l’accord ne
pouvait s’établir entre les deux assemblées,
les prochaines élections permettraient au
pays de se prononcer », car, dit-il, « c’est
le pays qui seul peut et doit décider dans
une question qui intéresse à un si haut de
gré l’exercice de sa souveraineté. »
On le voit, la Déclaration ministérielle
affirme souvent la même attitude que le
précédent ministère. Pour le surplus, elle
est demeurée dans une tonalité imprécise
qui contraste singulièrement avec les déci
sions impératives du dernier Congrès radi
cal et radical-socialiste.
Et c’est pourquoi celte Déclaration n’a
rien jusqu’ici de particulièrement mena
çant
Et comme elle impliquait en outre la
faillite irrémédiable de toute action du parti
socialiste unifié pendant la législature pré
sente, — M. Jaurès en a fait l’aveu dans
l’Humanité d’hier, non sans amertume ;
comme le vote de l’amendement Gioux ré
serve « d’abord aux besoins nationaux les
ressources financières du pays », rien ne
s’opposait plus à ce que, sur l’ensemble de
l’ordre du jour de confiance, le gouverne
ment rencontrât une majorité.
Son appel à l’union des républicains de
gauche ne pouvait nous laisser insensibles.
Mais nous attendons encore des précisions,
— et nous jugerons le nouveau ministère
sur ses actes.
Paris, 12 décembre.
Il est de tradition, lorsqu’un nouveau
cabinet se forme, qu’aussitot après sa pré
sentation devant le Parlement, celui-ci sus
pende ses séances pendant quelques jours,
afin de permettre aux ministres fraîchement
investis de s’installer et d’étudier les projets
sur lesquels ils auront à prendre la parole
comme membres du gouvernement.
La Chambre, en s’ajournant à lundi, s’est
conformée à cet usage constant, mais le Sénat,
lui, ne l’a pas respecté.
La H ute Assemblée a voulu sans doute
fixer dès aujourd’hui la date de l’interpella
tion sur la politique générale déposée par M.
Gaudin de Villaine après la lecture de la de-
Ciaration ministérielle.
Les sénateurs étaient même venus assez
nombreux pour le cas où cetie fixation don
nerait lieu à quelque incident. Ils n’ont pas
tardé à s’aperçevoir qu’ils s’étalent dérangés
inutilement.
M. Gandin de Villaine s’étant mis d’accord
avec le president du Conseil pour renvoyer
son interpellation à mardi prochain, la
séance a perdu le seul intérêt qu’elle aurait
pu offrir.
Eue a été consacrée tout entière au projet
sur le régime des aliénés dont la discussion
avait été amorcée l’autre semaine. Cette dis
cussion, la haute assemblée l’a poursuivie
avec tout le soin, toute la méthode que com
portent des sujets aussi délicats.
Elle avait, d’ailleurs, la bonne fortune
d’avoir devant elle, comme rapporteur un
des hommes qui connassent le mieax les
questions d’hygiène et d’assistance publique.
À différentes reprises, le garde des sceaux,
M. Bienvenu-Martin, et M. Rioul Péret, sous-
secrétaire d’Etat à l’interieur, ont été ame
nés à prendre la parole, mais ils l’ont fait
très brièvement, et c’est le rapporteur, M.
Paul Strauss, qui a soutenu presque tout le
poids de la discussion. Celle-ci, d’ailleurs»
n’e*t p.s terminée.
Elle continuera mardi, si l’interpellation
Gaudin de Villaine n’occupe pas ce jour-là
toute la séance.
T. H.
SENAT.
Séance du J2 D cembre
M. ANTONIN DUBOST, préside.
Le Sénat valide l’élection de M. Leblond dans la
Seise-Inféreure.
Sur la demande du président du Conseil, d’ac
cord avec M. GAUDIV de VILLAINE, t’interpella-
lion du sénateur de la Mancne sur la déclaration
ministérielle est fixée au mardi 16 décembre.
On adopte un projet de loi relatif à la propor-
tien des adjudants d’administration à nommer
officiers d’auministration de 3’ casse.
Le Sénat reprend ensuite la première délibéra
tion sur la proposition de loi relative au régime
des aliénés ; diverses observations sont presen-
tés sur les artic es fixant les conditions de pla
cement et de s jour des aliénés dans les maisons
spéciales d’internement, On s’est arrêté a l’article
26, la suite à une prochaine séance.
La séance est levée a 6 heures.
Séance mardi, à trois heures.
Le Président de la République
et les Œuvres d’Assistance
Th. Vallée.
Nouvelles de la Chambre
A la Commission du Budget
Par suite de la formation du cabinet, sept
sièges sont vacants à la Commission du bud
get. Les groupes auxquels appartenaient ces
membres se sont réunis hier pour choisir
de nouveaux titulaires.
La gauche radicale a choisi MM. Clémen-
tel. Renard et Con-brouze ; les radicaux-so-
cialistes, MM Béaard, Jacques Basnard et
Java! ; la gauche démocratique a choisi MM.
Bignon et Chaumet.
Dès que la Commission du budget sera
complète, elle élira son nouveau rapporteur
général en remplacement de M. Noulens. Il
est question de la candidature de M. Clémen-
tel ainsi que de ceile de M. Messimy.
La Triple-Entente
et le Cabinet Doumergue
M. Gaston Doumergue, en s’installant au
quai d’Orsay, a adressé à M. Sazonow le télé
gramme suivant :
, Appelé à diriger la polilique étrangère de la
Fr-nce. je tiens à témoigner personneilement a
Votre Excelienc le prix que j’attache a entretenir
avec elle les plus cordiales relations dans l’inté-
rêt de l’alliance qui unit si heureusement nos
deux pays.
DOUMERGUE.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à ia HIHHAIRIE ITEAMRTTOHIALE
108, rue Saint-Lnzare, 108
(Immeuble de P HOTEL TERMINUS?
icanosna
M. Sazonow a répondu à M. Doumergue :
Je remercie Votre Excellence pour son aimable
télégramme, et la prie de ne point douter de l’em-
pressement que j'apporterai a collaborer avec elle
au maintien et a la consolidation de l’alliance
franco-russe dans l’intérêt de LOS deux pays.
SAZONOW.
D’autre part, M. Doumergue a télégraphié
à sir E iward Grey :
Au moment où je prends la direction de la di
plomatie française, je me fais un agréable devoir
d’assurer personnellement a Votre Excellence que
tous mes efforts tendront à développer la con
fiante amitié établie entre nos deux pays.
DOUMERGUE.
Sir Edward Grey a répondu à M. Doumer-
gue :
Je m’empresse de vous remercier de votre ai-
manie télégramme ; je m’associe de tout cœv à
vos bienveillantes paro’es ; vous pouvez compter
sur ma coopération dans le développement de la
cordiale amitié entre la France et l’Angleterre.
. .. - GREY,
Au dispensaire Léon Bourgeois
Le Président de la République a inauguré
hier matin le dispensaire municipal Leon
Bourgeois, établi pour la prophylaxie des tu-
berc deux, dans les jardins de l’hôpital Laën
nec. M. Raymond Poincaré, accompagné par
le géneral Beaudemoulin, le colonel Bou
langé et M. William M rtin, directeur du pro
tocole, a été reçu par MM. Raoni Péret, sous-
secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur ;
Chassaigne-G yon, president du Conseil mu
nicipal ; Delanney. préfet de la Seine ; Hen-
nion, préfet de police ; Léon Bourgeois, pré
sident du Conseil de surveillance de l’Assis
tance publique ; Gustave Mesureur, direc
teur, et Gouliey, secrétaire général de cette
administration.
M. Chassaigne-Goyon a remercié le Prési
dent de la République du « nouveau témoi
gnage du vif et agissant inté et » qu’il porte
au soulagement ne la sosffrance humaine,
puis félicite M. Bourgeois, présent à la céré
monie. ,
Puis, il indique le rôle de M. Léon Bour
geois dans li lutte contre la tubercalose —
ce terrible fléau social dont il montre par
des chiffres la gravité. — De cette lutte, il
retrace les péripéties et il conclut :« Si nous
voulons sauvegarger l’avenir de la race fran
çaise, il laut que des di pensaires sembla-
bles surgissent sur tous les points du terri
toire. »
M. Delanney, préfet de la Seine, a dit en
suite, en quelques paroles très applaudies,
toute la reconnaissance due à M. Leon Bour
geois paria population parisienne, à laquelle
le dispensaire qui porte son nom rendra de
si grands services.
M G. Mesureur, directeur de l’Assistance
publiqi e à Paris, fait l’bistorique du dispen-
saire.
M. Poincaré dit ensuite :
« Messieurs, je m’étais promis, depuis plu-
sieurs mois déjà, de visiter ce bel etablisse
ment, qui porte on nom si cher à la démo
cratie et qui réalise, sous la forme la plus
heureuse, une conception nouvelle de pro
phylaxie, d’assistance et d’hospitalisation.
» Nul n’a, en ces dernières -nuées, dénon
cé avec plus de vigueur et d’insistance que
mon eminent ami M. Léon Bourgeois, les ra
vages que fit la tuberculose dans la popula
tion des grandes villes ; nul, mieux que lui,
n’a prouvé que la société avait le devoir im
périeux de protéger, tout à la fois, ‘individu
encore sain contre le milieu contaminé et le
milieu indemne contre l’individu dejà mala
de ; nul n’a plus lumineusement montré
que IVfli acité de cette protection nécessaire
dépendait surtout de l’isolement des luber-
euleux. ,
» Dans le remarquable rapport qu il adres
sait, en février 1906, au Conseil de surveil
lance de l’assistauce publique, M.Léon Bour
geois traçait avec clarté le programme géné
ral de la campag e à entreprendre. La mé
thode qu’il recommandait et qui a reçu,bien
tôt après, l’approb ation du Conseil munici-
pal et de‘administration a trouvé sa pre-
pmière application dans le fonctionnement de
Rédacteur en Chef. Gérant
HiPPoLYTE FÉNOUX
caresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85. Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 ea
&BONNEMENTS
TROIS MOIS; Six Mois
Un ah
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.
‘Oise et la Somme
Autres Départements.......
U rien Postale...
10s bonne egalement. SANS FRf'S, dans tous
P=ad rrsr eeessen sarreasa==e=s=============
ce dispensaire et des services qui y sont rat-
tachés. i
«Organiser, en faveur des tuberculeux,
une grande consultation hospitalière accessi-
ble à tors ceux qui se sentent atteints ou
menacés ; ne se point borner à recevoir et
examiner le malade
. pauvre ; s’empre-g
d aller à lui et de pénétrer chez lui ; recuei
lir des renseignements précis sur les re-
sources de la famille et sur l’état du loge
ment ; donner aux intere-sés des conse»
d’hygiène et de propreté ; assainir le foyer
préserver de la contagion la femme et k
enfants ; assister, au dispensaire même, U
certain nombre de malades ; leur permettr
de passer le temps, sous la surveillance o
médecins, dans des locaux bien aérés ; dis
tribuer des secours individuels et des se
cours de tamille en connexion étroite ave
ce di-pensaire, un quartier o’hôpital, spéci
lement affecté à la tuberculose ; complét:
‘ensemble de ces organes protecteurs p
l’instal ation d’un hop tal suburbain ; ét
bhr entre ces divers services l’unité adm
nistrative et médicale ; donner au dispe,
sire une sorte de pouvoir régulateur ; lai
ser à une même direction le soin de déc
der si le malade doit êüe soigne chez lu
a mis à l'hopit i parisien ou envoyé à la
campagne : voilà, brièvement rappelées, le
mesures essentielles que conseillait, il y a
sept ans, M Léon Bourgeois ; voilà la tach
técosde que vous avez, Messieurs, victorieu-
sement accomplie.
» Dans cette œuvre de préservation et de
de salut, le personnel administratif, le corps
medical, les infirmiers et les infirmières oni
rivalisé d’activné, de courage et ue dévoue
ment.
» Il m’est très agréable de vous apporter
aujourd’hui à tous, les félicitations du gou
vernement.
» Lorsqu’on connaît, comme moi, par de
douloureuses enquêtes quotidiennes, l’éten
due du mal insidieux et tenace qui envahit
sournoisement tant de logements ouvriers,
on ne peut se détendre d’un sentiment de
tristesse et d'effroi ; mais, dès qu’on reporte
sa pensée sur tes généreux efforts qui sont
tentés aujourd’hui par tant d’hommes de
bien, on se sent, malgré tout, réconforté et
rassuré ; et l’on admire, une fois de plus, les
services que rendent, sans cesse, au pays la
science et l’esprit de solidarité. »
M. Léon Bourgeois a répondu avec émo
tion par des remerciements et l'assurance de
son dévouement aux œuvres sociales.
A PHospice Paul Brousse
L’hospice départemental de Villejuif a été
inauguré hier après-midi par le président de
la République.
M. Raymond Poincaré a été reçu par MM.
Maurice Quentin, président du Conseil gené-
rai de la Seine ; Delanney, préfet de la Sei
ne ; Laurent, secrétaire général de la préfec
ture de police ; Magny, directeur des affai
res départementales ; Charles Guérin, direc
teur, et le docteur Roussy, médecin en chef
de l hospice Paul Brousse.
M. Maurice Quentin a dit tout ce que le dé-
partemeot de la Seine a fait pour les mal-
heureux, les infirmes, les vieillards.
M. Delanney, préfet de la Seine, a exposé
ce qu’est l’asile de Villejuif qui contient 1,038
lits.
M. Poincaré a remercié et félicité les re-
présentants du département et leurs collabo
rateurs dans les termes suivants :
« Messieurs, c’est avec un grand plaisir
que je me suis rendu aujourd’hui à l’invita-
tion du Conseil général et de M. le préfet de
la Seine. Si ce magnifique hospice départe
mental n’a pas, comme les établissements
communaux, une personnalité propre, avec
franchises administratives et budget auto
nome ; s’il n’est et ne peut être, aux termes
de ta loi, qu’une émanation et une dépen
dance de l’administration départemeniale, il
n’en consiitue pas moins une organi ation
spéciale, fort ingénieuse et capable de rendre
de précieux services.
» Il semble que, dans sa clairvoyante vo
lonté d’ameliorer le sort des malheureux, le
Conseil général de la Seine ait prévu et de
vancé la grande loi réformatrice qui, en
1905. a rendu obligatoire l’assistance aux
vieillards, eux infirmes et aux incurables. Il
en a, en tous cas, donné une fois de plus
l’exemple des initauves hardies et bienfai
santes, lorsqu’il a compris, dans l’emprunt
départemental de 1904, une somme de six
millions, expressément destines à la consti
tution d’un hospice pour les vieillards indi
gents.
» Sans doute, la législation nouvelle, in
tervenant après le voie de principe, a entraî
né quelques changements dans le rapport
initial ; mais, sur le rapport de M. Félix
Roussel, comme vient de le rappeler M. le
president Maurice Quentin, le Conseil géné
ral a très heureusement adapté aux néces i-
lés légales sa pensée primitive, et le dépar
tement de la Seine trouve aujourd’hui, dans
ce vaste établissement, le moyen d’hospita-
liser sans effort plus d’un millier de person-
nes.
» Vous pouvez ainsi, Messieurs, recueillir
dans ces élégants pavillons de pauvres vieil
lards qui, n’ayant pas résidé cinq années
cunse cutives dans une même localité, mais
ay nt, du moins demeuré pendant cet espa
ce de emps dans les villes de la Seine, n’ont
pas de domicile de secours communal et
sont à la charge de l’adminis ration départe
mentale.
» Vous pouvez, en outre, faciliter aux
commun s elles-mêmes, l’exécution de la
loi d’assistance, en leur offrant, à des con
ditions favorables, un certain nombre de
places libres dans des constructions qui ne
eur ont rien coûté.
» Envisagé sous ce double aspect, 1 hos
pice de Villejuif répond à des besoins per-
manents, qui expliquent votre dessein et
qui justifient vos sacrifices.
» L’asile qu’il pr cure à la vieillesse, à *a
misère et à l‘i: fi unité serait presque tentant
pour la jeune-s, l’aisance et la santé ; il est
comme enveloppé de lumière, de douceur
et do paix. . . . . ,
» Hommes et femmes qui vivent, courbés
par l’âge et usés par le travail, dans les bâti
ments affectés separéments à chacun des
deux sexes ; couples dont la mort n’a pas
encore brisé les attaches et qui, portant en
semble la chaîne des années, viennent finir
leurs jours naos les pavillons réservés aux
ménages ; tous les hospitalisés sont assurés
de g< ûier ici le calme et le repos dans de
belles salles où pénètrent joyeusement lair
et le soleil, de trouver à chaque repas une
nourriture saine et substantielle et d’etre
constamment entourés de soins attentifs et
• Fr.
1 2 ev
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les Bursuds' du Poste fi» corags
b’Acfualité Photographique
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en
CUIche Petit Havre
LA JOCONDE
(Voir les Dépêches de Dernière Heure)
LES TROUBLES AU MEXIQUE
La ville de Tampico prise
par les Révolutionnaires
New-York, 13 décembre.
On télégraphie de Vera-Cruz :
« L’agent de la Compagnie Hamburg-Ame-
rika a reçu du steamer allemand Kronprin-
Zfssin-Gecilie un câblogramme annonçant que
les combats autour de Tampico se sont pour
suivis durant toute la journée d’hier.
New-York, 12 décembre.
On mande de Mexico au Sun que la ville
de Tampico a été prise par les rebelles, hier
soir.
[Tampico, port important du golfe du
Mexique, est un grand centre pétrolifère
Une flotte internationale importante se
trouve devant la ville pour protéger les
étrangers. Les! sujets anglais se sont réfugiés
à bord d’un navire britannique. Le p an des
révolutionnaires est de gagner vers le Sud,
le long de la côie, pour couper la voie entre
la Verd-Cruz et Mexico.]
Les Fédéraux auraient repris Torreon
Mexico, <2 décembre.
Le ministre de la guerre a reçu du général
Valasco un rapport annonçant qu’après huit
engagements, les troupes fédérales ont re-
pris Torreon.
Les pertes constitutionalistes seraient de
400 tués ou blessés.
Arrestation au Consulat d’Angleterre
New York, 12 décembre.
On télégraphie de Jnarez :
Des Américains, venant de Chihuahna, ra
content que des constitutionnalistes ont pé
nétré au consulat d’Anglete.re, en l’abseice
de M. Scobell et se sont emparés de M. Louis
Terraza, fils d’un riche propriétaire foncier,
et l’ont conduit en prison.
- — —— --=
EN ALSACE-LORRAINE
Deux journalistes poursuivis. — L'exécu-
lion de la musique française dans les
pays annexés.
Strasbourg, 12 décembre.
On annonce que deux rédacteurs du Jour*
nal de Strasbourg, le rédacteur responsable
et celui qui écrit. croit-on, sous le pseudo
nyme de Lippo Mommi, seront traduits en
correctionnelle le 20 décembre pour offense
à des fonctionnaires de l'administration im
périale à propos de l’affaire du bateau de
plaisance français le Cygne, et le 23 décembre
pour offense à la direction supérieure de
l’armée allemande à propos de l’affaire rela
tive au masque de confiance des autorités
militaires dans les soldats alsaciens-lorrains.
Les articles incriminés ont été publiés en
julet et en septembre.
On annonce, d'autre part, dans une note
d'allure officieuse, que la défense faite de
jouer de la musique française dans les réu
nions publiques n'est pas générale et abso
lue. A une demande d'interpellation faite par
le président du département de Strasbourg,
le min stère a répondu que quelques fonc
tionnaires avaient mal interprété le décret.
La défense faite ne s’étend pas à toute la
musique française, mais seulement à quel-
qi es morceaux français comme la Marseillai
se ou la Marche de Sumbre-et Meuse, il a ajouté
qu’en dehors des morceaux de ce genre,
tous les morceaux de musique française
pourront être exécutés à l'avenir comme par
le passé, à condition qu’on joue aussi des
morceaux de musique allemande.
Une Campagne de Conférences
Mulhouse, 12 décembre.
Une troisième réunion publique, à la
quelle assistaient environ 2.000 personnes, a
eu lieu hier soir à Mulhouse pour proteste!
contre les incidents deSiverne. Les orateurs
de ia soirée appartenaient au parti progres
siste et au parti socialiste. Aux applaudisse
ments frénetiques de tous tes assistants, ils
ont demandé le régime parlementaire pour
dévoués.
» J’ai voulu féliciter, aujourd hui, au nom
du gouvernement de la République, tous
ceux qui, en participant à cette grande œu
vre d’assistance, Ot mérité la reconnais-
sauce du departement de la Seine et de la « Cers
France elie-même. P i sne.
l’empire. . ... . .
Les journaux de Strasbourg publient de
longues correspondances sur des conteren,
ccs que des hommes politiques du paysions
organisées ces jours derniers dans pluSIe.s
grandes villes de l’empire, notammen'd
Cologne, Munich, Francfort-sur-e-Mein.
Darm-tadt, etc. Partout le succès fut const
depa Pfoure actuelle, le paru progressiste
ien a accepté d’envoyer des conféren-
daus quarante des villes de l’Allema
Annee — K* 11,817
(6 Pages)
erreeammmnsuoarater
S Centimes
EDITION NJ MATIN
Administraleur • Délégué
BeREAREEMS
5 Centimes
(6 Pages)
eenesennnsausgznganeacancensenatcna
Namedi 13 Décembre 1943
==reassusanyssupesn
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique ; RANDOLFT Havro
Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.47
== == ====== ===== ! meneseeseesattneesa nt)
ANNONCES
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 115, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est résigné pour les Annonces judiciaires et légales
Mge
P0ESD2
Paris, trois heures matin
====== —: ========
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 13 Décembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant...
3 mois y
ETAIN
Comptant .)
3 mois )
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Comptant ..)
3 mois .... J
TON
COURS
HAUSSE
calme
£ 60 7/6
£ 65 -/-
cal. ne
£ 171 5/-
£ 172 12/6
-/-
-/-
calme
£ 49/10 %
2 % d
£ 50/9
3% d
BAISSE
40/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 décembre 1913.
NEW-YORK, 12 DÉCEMBRE
Cotons : décembre, hausse 42 points ;
janvier, hausse 16 points , mars, hausse
44 points; mai, hausse 15 points. — Ferme.
Le rapport final du Bureau d’Agriculture
estime la récolte en cours à 13,677,000 balles
coton.
Calés t baisse 20 à 27 points.
NEW-YORK, 12 DÉCEMBRE
c. BU J00%
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
rendre à la cabine téléphonique de Monte-
citorio.
» Après quelques minutes, le ministre
sortit, le visage radieux. Rentrant dans la
salle des séances, il parla successivement à
divers collègues et à plusieurs députés. Tous
manifestaient un vif étonnement. Peu après,
un groupe se forma autour du ministre.
Enfin, la grande nouvelle transpira dans les
couloirs où un député l’apporta. »
—— •
LE CABINET DE M. RENÉ RENOULT
M. René Laporte, sous-préfet de Béthune,
est nommé chef de cabinet de M. René Re-
noult, ministre de l’interieur.
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&nee
(»B ROTAE CORAESPORDANT PanTCULE)
Cuivre Standard disp.
— janvier
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CHICAGO, 12 DÉCEMBRE
Blé sur
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Saindoux sur.
C. DU IOUR
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Décembre.
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Mai
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Décembre.
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10 75
10 80
Mai
11 07
11 10
UN DISCOURS POLITIQUE
DE M. MILLERAND
M. Millerand, député de Paris, qui rendait
compte de son mandat à ses électeurs du
Comité républicain socialiste de Paris (5e ar
rondissement), a d’abord commenté la der
nière crise ministérielle.
« La Chambre, a-t-il dit, en consacrant
‘immunité de la rente, a cru que le pays
interpréterait ce vote comme un abandon
par la Chambre d’un projet d’impôt sur le
revenu.
» Cela veut dire que la Chambre a enten
du affirmer qu’elle reste fidèle au projet de
réforme fiscale que ses prédécesseurs avaient
voté. »
M. Millerand a rappelé les derniers débats
sur la réforme électorale ajoutant que la
Chambre a manifesté sa volonté d’aboutir
en faisant œuvre de transaction.
Après le vote sur ‘immunité de la rente,
la Chambre reste ce qu’elle a été depuis sa
constitution : c’est la Chambre des trois
ans, la Chambre de la réforme électorale, la
Chambre de la réforme fiscale.
M. Millerand a déclaré ensuite que le gou-
veraement devra appliquer loyalement la
loi de trois ans.
« Si avec quelques-uns de mes amis, je
me suis abstenu sur le vote de confiance, ce
n’est pas par parti pris, mais parce que plu
sieurs ministres actuels ont déclaré récem
ment qu’il fallait ramener par étapes la loi
de trois ans à deux ans.
» Il y a, dit M. Millerand, une équivoque
qu’on ne peut pas nier et que je ne pou
vais contresigner dans un vote de con
fiance. »
EN ITALIE
Rome. — Le directeur général des Beaux-
Arts, M. Ricci, a téléphoné de Florence au
Ministre de l’Instruction Publique que le ta
bleau la « Joconde » était retrouvé.
Il avait été offert à un antiquaire de la
ville qui avait eu des soupçons et avait avisé
M. Poggi, directeur du musée.
Le détenteur du tableau était un italien
habitant Paris qui a, au cours d’un interro
gatoire, avoué l’avoir volé pour se venger
des vols de toutes sortes commis par Napo
léon, en Italie.
Le tableau a été saisi et transporté à Rome.
Rome. — Le ministre de l’instruction pu
blique a déclaré dans la soirée que Faothen-
ticité de la « Joconde » retrouvée est cer
taine ; elle est affirmée par M. Ricci, direc
teur des Beaux-Arts, dont l’autorité comme
expert est reconnue.
La « Joconde » fut trouvée à Milan. Son
voleur se nomme Vincenzo Perugia.
Il fut habilement attiré à Florence par la
police qui l’arrêta.
L’antiquaire se nomme Geri.
La nouvelle, connue dans la soirée à la
Chambre des d putés italienne, a causé une
assez vive émotion.
Rome — Aussitôt que lui parvint la nou
velle de la découverte de la « Joconde »
M. di San Giuliano, ministre des affaires
étrangè "es,en avisa M. Barrère, ambassadeur
de France, dans les termes les plus obti-
geants.
M. Barrère s’est empressé de faire connaî
tre au gouvernement français la communi
cation qui lui avait été faite.
Florence.— L’individu qui était en posses
sion du tableau de la « Joconde » et qui a été
arrêté a déclaré se nommer Léonard.
On croit qu’il donne un faux nom.
Le tableau sera transporté à Rome et sera
remis à l’ambassade de France.
Paris . — M. Henry Marcel, direeteur des
musees nationaux, après avoir lu la dépêche
de Rome annonçant que la « Joconde » était
retrouvée, a déclaré :
« Si tant est que nous rentrions en sa pos
session, si tant est que ce soit elle, nous ia
remettrons à sa place et nous saurons bien,
co lie fois, la garder.
» D’ailleurs, de sérieuses mesures ont été
prises au Louvre, pour rendre les vols im-
possibles. »
Florence. — Le tableau de la « Joconde »,
retrouve chez un soi-disant Parugia Vincenzo,
de Dumenza, près Côme, qui paraît l’avoir
transporté de Paris à Florence, fut offert à
un antiquaire florentin, M. Geri, dont le ma
gasin est situé rue Borgo-Oguissanti.
M. Gari en informa M. Poggi.
Parugia a été longuement interrogé par le
directeur de la police.
Il a déclaré être l’auteur matériel du vol
du tableau.
Le tableau a été transporté aux Galeries
royales.
Rome. — On lit dans le journal VTtalie :
« Ce soir, on annonçait à Montecrtorio que
le tableau de la « Joconde » était retrouvé.
» Voici comment cette nouvelle est par
venue à Rome :
» Vers 5 heures, le chef de cabinet du mi
nistre de l’instruction publique était appelé
ru téléléphone de Florence par M. Corrado
Ricci, directeur général des beaux arts, qui
demandait à être mis immédiatement en
communication avec le ninistre.
» Le chef de cabinet répondit que le mi
nistre était à la Chambre.
» M. Ricci insista pour parler au ministre,
à la Chambre.
» En effet, pendant la séance, on vit M.
Credaro quitter le banc des ministres et es
LE CONGRÈS DES INSCRITS MARITIMES
Le Congrès fédéral maritime a voté hier
après-midi une résolution tendant à la créa
tion d’un prud’homme pour les pêcheurs.
Les délégués ont ensuite examiné les con
ditions de maintien du Conseil national des
inscrits maritimes et décidé de réunir ce
Conseil au moment même de la convoca
tion de la Commission des contrats d’enga
gement.
A la fin de la séance, les délégués ont voté
une résolution réclamant impérieusement
l’application dans tous les ports de la sen
tence relative à l’application du repos heb
domadaire.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
ESPAGNOLS
Bordeaux. — Les souverains espagnols
sont passés en gare de Bordeaux à 7 h. 25 ;
ils ont été l’objet d’une manifestation de
sympathie de la part du public.
INCENDIE DE FORÊT
Marseille. — Un incendie a éclaté dans la
soirée dans les bois de Garry, menaçant de
gagner les collines environnantes.
Des secours ont été envoyés de Marseille.
LE REICHSTAG
Berlin. — Le Reichstag s’est ajourné au 13
janvier.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Un nouveau conflit à l’horizon
La Neue Press apprend de Bedapest qu’un
conflit est à la veille d’éclater entre la Serbie,
l’Autriche et l’Allemagne au sujet des che
mins de fer orientaux.
L'OCCUPATION INTERNATIONALE
EN CHINE
Pékin. — Se conformant aux instructions
de son gouvernement, le ministre de Russie
a proposé hier après-midi, aux autres mem
bres du corps diplomatique, que les troupes
internationales évacuent la Chine, l'ordre
étant rétabli dans le Tchi Li.
Il a ajouté que, quelle que fût la décision
des autres puissances, la Russie serait prête
à retirer ses troupes.
On considère la proposition de la Russie
comme prématurée et devant avoir de graves
conséquences.
La « victoire décisive » du Cabinet Dou-
mergue, — pour employer l’ambitieuse ex
pression du Radical, — n’a été qu’une vic
toire modeste, très modeste. Elle est due à
la modestie même de la Déclaration minis
térielle en regard des décisions du récent
Congrès radical et radical-socialiste.
Logiquement, le ministère Doumergue
nous devait apporter une déclaration uni
quement inspirée du Congrès de Pau et du
programme minimum du parti. Il n’en a
rien été.
Après les excommunications majeures
prononcées en octobre dernier, on a vu,
tout en même temps, M. Doumergue faire
appel à tous les républicains de gauche et
laisser dans l’ombre le programme mini
mum du parti qu’il représente.
Il n’est plus question à cette heure du
retour, même lointain, au service de deux
ans ; les grandes réformes fiscales se rédui
sent à une vague formule; la défense laïque
s’arrête aux projets de loi précisément ré
clamés par le précédent Cabinet.
Car, dans la Déclaration du ministère
Doumergue, l’éventualité disparaît d’un
prochain retour à la loi de deux ans, —
éventualité qu’un certain esprit de suren
chère avait fait apparaître comme certaine,
mais qu’une plus saine appréciation des
faits démontre pour longtemps impossible.
Car M. Doumergue ne nous a rien dit de
l’impôt progressif sur le revenu, établi sur
la déclaration contrôlée, et qui était l’une
des bases essentielles du programme mini
mum du parti radical et radical-socialiste.
L’Ecole laïque sera défendue contre le
parti-pris, contre les outrages et les calom
nies de ses détracteurs ? On s’efforcera de
rendre plus effective l’obligation scolaire ?
Les caisses des écoles seront réorganisées ?
Tout cela est parfait. Mais félicitons-nous,
par surcroît, que M. Doumergue n'ait point
préconisé le monopole de l’enseignement et
même qu’il n’ait dit mot du fameux projet
Brard, lequel, par des moyens obliques,
tendait à ce monopole.
Enfin, pour ce qui est de la réforme
électorale, ni plus ni moins que M.
Barthou, M. Doumergue s’emploiera de son
mieux à rechercher, avec la Commission
sénatoriale, les éléments d’une transaction.
Il veut bien admettre que « si l’accord ne
pouvait s’établir entre les deux assemblées,
les prochaines élections permettraient au
pays de se prononcer », car, dit-il, « c’est
le pays qui seul peut et doit décider dans
une question qui intéresse à un si haut de
gré l’exercice de sa souveraineté. »
On le voit, la Déclaration ministérielle
affirme souvent la même attitude que le
précédent ministère. Pour le surplus, elle
est demeurée dans une tonalité imprécise
qui contraste singulièrement avec les déci
sions impératives du dernier Congrès radi
cal et radical-socialiste.
Et c’est pourquoi celte Déclaration n’a
rien jusqu’ici de particulièrement mena
çant
Et comme elle impliquait en outre la
faillite irrémédiable de toute action du parti
socialiste unifié pendant la législature pré
sente, — M. Jaurès en a fait l’aveu dans
l’Humanité d’hier, non sans amertume ;
comme le vote de l’amendement Gioux ré
serve « d’abord aux besoins nationaux les
ressources financières du pays », rien ne
s’opposait plus à ce que, sur l’ensemble de
l’ordre du jour de confiance, le gouverne
ment rencontrât une majorité.
Son appel à l’union des républicains de
gauche ne pouvait nous laisser insensibles.
Mais nous attendons encore des précisions,
— et nous jugerons le nouveau ministère
sur ses actes.
Paris, 12 décembre.
Il est de tradition, lorsqu’un nouveau
cabinet se forme, qu’aussitot après sa pré
sentation devant le Parlement, celui-ci sus
pende ses séances pendant quelques jours,
afin de permettre aux ministres fraîchement
investis de s’installer et d’étudier les projets
sur lesquels ils auront à prendre la parole
comme membres du gouvernement.
La Chambre, en s’ajournant à lundi, s’est
conformée à cet usage constant, mais le Sénat,
lui, ne l’a pas respecté.
La H ute Assemblée a voulu sans doute
fixer dès aujourd’hui la date de l’interpella
tion sur la politique générale déposée par M.
Gaudin de Villaine après la lecture de la de-
Ciaration ministérielle.
Les sénateurs étaient même venus assez
nombreux pour le cas où cetie fixation don
nerait lieu à quelque incident. Ils n’ont pas
tardé à s’aperçevoir qu’ils s’étalent dérangés
inutilement.
M. Gandin de Villaine s’étant mis d’accord
avec le president du Conseil pour renvoyer
son interpellation à mardi prochain, la
séance a perdu le seul intérêt qu’elle aurait
pu offrir.
Eue a été consacrée tout entière au projet
sur le régime des aliénés dont la discussion
avait été amorcée l’autre semaine. Cette dis
cussion, la haute assemblée l’a poursuivie
avec tout le soin, toute la méthode que com
portent des sujets aussi délicats.
Elle avait, d’ailleurs, la bonne fortune
d’avoir devant elle, comme rapporteur un
des hommes qui connassent le mieax les
questions d’hygiène et d’assistance publique.
À différentes reprises, le garde des sceaux,
M. Bienvenu-Martin, et M. Rioul Péret, sous-
secrétaire d’Etat à l’interieur, ont été ame
nés à prendre la parole, mais ils l’ont fait
très brièvement, et c’est le rapporteur, M.
Paul Strauss, qui a soutenu presque tout le
poids de la discussion. Celle-ci, d’ailleurs»
n’e*t p.s terminée.
Elle continuera mardi, si l’interpellation
Gaudin de Villaine n’occupe pas ce jour-là
toute la séance.
T. H.
SENAT.
Séance du J2 D cembre
M. ANTONIN DUBOST, préside.
Le Sénat valide l’élection de M. Leblond dans la
Seise-Inféreure.
Sur la demande du président du Conseil, d’ac
cord avec M. GAUDIV de VILLAINE, t’interpella-
lion du sénateur de la Mancne sur la déclaration
ministérielle est fixée au mardi 16 décembre.
On adopte un projet de loi relatif à la propor-
tien des adjudants d’administration à nommer
officiers d’auministration de 3’ casse.
Le Sénat reprend ensuite la première délibéra
tion sur la proposition de loi relative au régime
des aliénés ; diverses observations sont presen-
tés sur les artic es fixant les conditions de pla
cement et de s jour des aliénés dans les maisons
spéciales d’internement, On s’est arrêté a l’article
26, la suite à une prochaine séance.
La séance est levée a 6 heures.
Séance mardi, à trois heures.
Le Président de la République
et les Œuvres d’Assistance
Th. Vallée.
Nouvelles de la Chambre
A la Commission du Budget
Par suite de la formation du cabinet, sept
sièges sont vacants à la Commission du bud
get. Les groupes auxquels appartenaient ces
membres se sont réunis hier pour choisir
de nouveaux titulaires.
La gauche radicale a choisi MM. Clémen-
tel. Renard et Con-brouze ; les radicaux-so-
cialistes, MM Béaard, Jacques Basnard et
Java! ; la gauche démocratique a choisi MM.
Bignon et Chaumet.
Dès que la Commission du budget sera
complète, elle élira son nouveau rapporteur
général en remplacement de M. Noulens. Il
est question de la candidature de M. Clémen-
tel ainsi que de ceile de M. Messimy.
La Triple-Entente
et le Cabinet Doumergue
M. Gaston Doumergue, en s’installant au
quai d’Orsay, a adressé à M. Sazonow le télé
gramme suivant :
, Appelé à diriger la polilique étrangère de la
Fr-nce. je tiens à témoigner personneilement a
Votre Excelienc le prix que j’attache a entretenir
avec elle les plus cordiales relations dans l’inté-
rêt de l’alliance qui unit si heureusement nos
deux pays.
DOUMERGUE.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à ia HIHHAIRIE ITEAMRTTOHIALE
108, rue Saint-Lnzare, 108
(Immeuble de P HOTEL TERMINUS?
icanosna
M. Sazonow a répondu à M. Doumergue :
Je remercie Votre Excellence pour son aimable
télégramme, et la prie de ne point douter de l’em-
pressement que j'apporterai a collaborer avec elle
au maintien et a la consolidation de l’alliance
franco-russe dans l’intérêt de LOS deux pays.
SAZONOW.
D’autre part, M. Doumergue a télégraphié
à sir E iward Grey :
Au moment où je prends la direction de la di
plomatie française, je me fais un agréable devoir
d’assurer personnellement a Votre Excellence que
tous mes efforts tendront à développer la con
fiante amitié établie entre nos deux pays.
DOUMERGUE.
Sir Edward Grey a répondu à M. Doumer-
gue :
Je m’empresse de vous remercier de votre ai-
manie télégramme ; je m’associe de tout cœv à
vos bienveillantes paro’es ; vous pouvez compter
sur ma coopération dans le développement de la
cordiale amitié entre la France et l’Angleterre.
. .. - GREY,
Au dispensaire Léon Bourgeois
Le Président de la République a inauguré
hier matin le dispensaire municipal Leon
Bourgeois, établi pour la prophylaxie des tu-
berc deux, dans les jardins de l’hôpital Laën
nec. M. Raymond Poincaré, accompagné par
le géneral Beaudemoulin, le colonel Bou
langé et M. William M rtin, directeur du pro
tocole, a été reçu par MM. Raoni Péret, sous-
secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur ;
Chassaigne-G yon, president du Conseil mu
nicipal ; Delanney. préfet de la Seine ; Hen-
nion, préfet de police ; Léon Bourgeois, pré
sident du Conseil de surveillance de l’Assis
tance publique ; Gustave Mesureur, direc
teur, et Gouliey, secrétaire général de cette
administration.
M. Chassaigne-Goyon a remercié le Prési
dent de la République du « nouveau témoi
gnage du vif et agissant inté et » qu’il porte
au soulagement ne la sosffrance humaine,
puis félicite M. Bourgeois, présent à la céré
monie. ,
Puis, il indique le rôle de M. Léon Bour
geois dans li lutte contre la tubercalose —
ce terrible fléau social dont il montre par
des chiffres la gravité. — De cette lutte, il
retrace les péripéties et il conclut :« Si nous
voulons sauvegarger l’avenir de la race fran
çaise, il laut que des di pensaires sembla-
bles surgissent sur tous les points du terri
toire. »
M. Delanney, préfet de la Seine, a dit en
suite, en quelques paroles très applaudies,
toute la reconnaissance due à M. Leon Bour
geois paria population parisienne, à laquelle
le dispensaire qui porte son nom rendra de
si grands services.
M G. Mesureur, directeur de l’Assistance
publiqi e à Paris, fait l’bistorique du dispen-
saire.
M. Poincaré dit ensuite :
« Messieurs, je m’étais promis, depuis plu-
sieurs mois déjà, de visiter ce bel etablisse
ment, qui porte on nom si cher à la démo
cratie et qui réalise, sous la forme la plus
heureuse, une conception nouvelle de pro
phylaxie, d’assistance et d’hospitalisation.
» Nul n’a, en ces dernières -nuées, dénon
cé avec plus de vigueur et d’insistance que
mon eminent ami M. Léon Bourgeois, les ra
vages que fit la tuberculose dans la popula
tion des grandes villes ; nul, mieux que lui,
n’a prouvé que la société avait le devoir im
périeux de protéger, tout à la fois, ‘individu
encore sain contre le milieu contaminé et le
milieu indemne contre l’individu dejà mala
de ; nul n’a plus lumineusement montré
que IVfli acité de cette protection nécessaire
dépendait surtout de l’isolement des luber-
euleux. ,
» Dans le remarquable rapport qu il adres
sait, en février 1906, au Conseil de surveil
lance de l’assistauce publique, M.Léon Bour
geois traçait avec clarté le programme géné
ral de la campag e à entreprendre. La mé
thode qu’il recommandait et qui a reçu,bien
tôt après, l’approb ation du Conseil munici-
pal et de‘administration a trouvé sa pre-
pmière application dans le fonctionnement de
Rédacteur en Chef. Gérant
HiPPoLYTE FÉNOUX
caresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85. Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 ea
&BONNEMENTS
TROIS MOIS; Six Mois
Un ah
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.
‘Oise et la Somme
Autres Départements.......
U rien Postale...
10s bonne egalement. SANS FRf'S, dans tous
P=ad rrsr eeessen sarreasa==e=s=============
ce dispensaire et des services qui y sont rat-
tachés. i
«Organiser, en faveur des tuberculeux,
une grande consultation hospitalière accessi-
ble à tors ceux qui se sentent atteints ou
menacés ; ne se point borner à recevoir et
examiner le malade
. pauvre ; s’empre-g
d aller à lui et de pénétrer chez lui ; recuei
lir des renseignements précis sur les re-
sources de la famille et sur l’état du loge
ment ; donner aux intere-sés des conse»
d’hygiène et de propreté ; assainir le foyer
préserver de la contagion la femme et k
enfants ; assister, au dispensaire même, U
certain nombre de malades ; leur permettr
de passer le temps, sous la surveillance o
médecins, dans des locaux bien aérés ; dis
tribuer des secours individuels et des se
cours de tamille en connexion étroite ave
ce di-pensaire, un quartier o’hôpital, spéci
lement affecté à la tuberculose ; complét:
‘ensemble de ces organes protecteurs p
l’instal ation d’un hop tal suburbain ; ét
bhr entre ces divers services l’unité adm
nistrative et médicale ; donner au dispe,
sire une sorte de pouvoir régulateur ; lai
ser à une même direction le soin de déc
der si le malade doit êüe soigne chez lu
a mis à l'hopit i parisien ou envoyé à la
campagne : voilà, brièvement rappelées, le
mesures essentielles que conseillait, il y a
sept ans, M Léon Bourgeois ; voilà la tach
técosde que vous avez, Messieurs, victorieu-
sement accomplie.
» Dans cette œuvre de préservation et de
de salut, le personnel administratif, le corps
medical, les infirmiers et les infirmières oni
rivalisé d’activné, de courage et ue dévoue
ment.
» Il m’est très agréable de vous apporter
aujourd’hui à tous, les félicitations du gou
vernement.
» Lorsqu’on connaît, comme moi, par de
douloureuses enquêtes quotidiennes, l’éten
due du mal insidieux et tenace qui envahit
sournoisement tant de logements ouvriers,
on ne peut se détendre d’un sentiment de
tristesse et d'effroi ; mais, dès qu’on reporte
sa pensée sur tes généreux efforts qui sont
tentés aujourd’hui par tant d’hommes de
bien, on se sent, malgré tout, réconforté et
rassuré ; et l’on admire, une fois de plus, les
services que rendent, sans cesse, au pays la
science et l’esprit de solidarité. »
M. Léon Bourgeois a répondu avec émo
tion par des remerciements et l'assurance de
son dévouement aux œuvres sociales.
A PHospice Paul Brousse
L’hospice départemental de Villejuif a été
inauguré hier après-midi par le président de
la République.
M. Raymond Poincaré a été reçu par MM.
Maurice Quentin, président du Conseil gené-
rai de la Seine ; Delanney, préfet de la Sei
ne ; Laurent, secrétaire général de la préfec
ture de police ; Magny, directeur des affai
res départementales ; Charles Guérin, direc
teur, et le docteur Roussy, médecin en chef
de l hospice Paul Brousse.
M. Maurice Quentin a dit tout ce que le dé-
partemeot de la Seine a fait pour les mal-
heureux, les infirmes, les vieillards.
M. Delanney, préfet de la Seine, a exposé
ce qu’est l’asile de Villejuif qui contient 1,038
lits.
M. Poincaré a remercié et félicité les re-
présentants du département et leurs collabo
rateurs dans les termes suivants :
« Messieurs, c’est avec un grand plaisir
que je me suis rendu aujourd’hui à l’invita-
tion du Conseil général et de M. le préfet de
la Seine. Si ce magnifique hospice départe
mental n’a pas, comme les établissements
communaux, une personnalité propre, avec
franchises administratives et budget auto
nome ; s’il n’est et ne peut être, aux termes
de ta loi, qu’une émanation et une dépen
dance de l’administration départemeniale, il
n’en consiitue pas moins une organi ation
spéciale, fort ingénieuse et capable de rendre
de précieux services.
» Il semble que, dans sa clairvoyante vo
lonté d’ameliorer le sort des malheureux, le
Conseil général de la Seine ait prévu et de
vancé la grande loi réformatrice qui, en
1905. a rendu obligatoire l’assistance aux
vieillards, eux infirmes et aux incurables. Il
en a, en tous cas, donné une fois de plus
l’exemple des initauves hardies et bienfai
santes, lorsqu’il a compris, dans l’emprunt
départemental de 1904, une somme de six
millions, expressément destines à la consti
tution d’un hospice pour les vieillards indi
gents.
» Sans doute, la législation nouvelle, in
tervenant après le voie de principe, a entraî
né quelques changements dans le rapport
initial ; mais, sur le rapport de M. Félix
Roussel, comme vient de le rappeler M. le
president Maurice Quentin, le Conseil géné
ral a très heureusement adapté aux néces i-
lés légales sa pensée primitive, et le dépar
tement de la Seine trouve aujourd’hui, dans
ce vaste établissement, le moyen d’hospita-
liser sans effort plus d’un millier de person-
nes.
» Vous pouvez ainsi, Messieurs, recueillir
dans ces élégants pavillons de pauvres vieil
lards qui, n’ayant pas résidé cinq années
cunse cutives dans une même localité, mais
ay nt, du moins demeuré pendant cet espa
ce de emps dans les villes de la Seine, n’ont
pas de domicile de secours communal et
sont à la charge de l’adminis ration départe
mentale.
» Vous pouvez, en outre, faciliter aux
commun s elles-mêmes, l’exécution de la
loi d’assistance, en leur offrant, à des con
ditions favorables, un certain nombre de
places libres dans des constructions qui ne
eur ont rien coûté.
» Envisagé sous ce double aspect, 1 hos
pice de Villejuif répond à des besoins per-
manents, qui expliquent votre dessein et
qui justifient vos sacrifices.
» L’asile qu’il pr cure à la vieillesse, à *a
misère et à l‘i: fi unité serait presque tentant
pour la jeune-s, l’aisance et la santé ; il est
comme enveloppé de lumière, de douceur
et do paix. . . . . ,
» Hommes et femmes qui vivent, courbés
par l’âge et usés par le travail, dans les bâti
ments affectés separéments à chacun des
deux sexes ; couples dont la mort n’a pas
encore brisé les attaches et qui, portant en
semble la chaîne des années, viennent finir
leurs jours naos les pavillons réservés aux
ménages ; tous les hospitalisés sont assurés
de g< ûier ici le calme et le repos dans de
belles salles où pénètrent joyeusement lair
et le soleil, de trouver à chaque repas une
nourriture saine et substantielle et d’etre
constamment entourés de soins attentifs et
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les Bursuds' du Poste fi» corags
b’Acfualité Photographique
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CUIche Petit Havre
LA JOCONDE
(Voir les Dépêches de Dernière Heure)
LES TROUBLES AU MEXIQUE
La ville de Tampico prise
par les Révolutionnaires
New-York, 13 décembre.
On télégraphie de Vera-Cruz :
« L’agent de la Compagnie Hamburg-Ame-
rika a reçu du steamer allemand Kronprin-
Zfssin-Gecilie un câblogramme annonçant que
les combats autour de Tampico se sont pour
suivis durant toute la journée d’hier.
New-York, 12 décembre.
On mande de Mexico au Sun que la ville
de Tampico a été prise par les rebelles, hier
soir.
[Tampico, port important du golfe du
Mexique, est un grand centre pétrolifère
Une flotte internationale importante se
trouve devant la ville pour protéger les
étrangers. Les! sujets anglais se sont réfugiés
à bord d’un navire britannique. Le p an des
révolutionnaires est de gagner vers le Sud,
le long de la côie, pour couper la voie entre
la Verd-Cruz et Mexico.]
Les Fédéraux auraient repris Torreon
Mexico, <2 décembre.
Le ministre de la guerre a reçu du général
Valasco un rapport annonçant qu’après huit
engagements, les troupes fédérales ont re-
pris Torreon.
Les pertes constitutionalistes seraient de
400 tués ou blessés.
Arrestation au Consulat d’Angleterre
New York, 12 décembre.
On télégraphie de Jnarez :
Des Américains, venant de Chihuahna, ra
content que des constitutionnalistes ont pé
nétré au consulat d’Anglete.re, en l’abseice
de M. Scobell et se sont emparés de M. Louis
Terraza, fils d’un riche propriétaire foncier,
et l’ont conduit en prison.
- — —— --=
EN ALSACE-LORRAINE
Deux journalistes poursuivis. — L'exécu-
lion de la musique française dans les
pays annexés.
Strasbourg, 12 décembre.
On annonce que deux rédacteurs du Jour*
nal de Strasbourg, le rédacteur responsable
et celui qui écrit. croit-on, sous le pseudo
nyme de Lippo Mommi, seront traduits en
correctionnelle le 20 décembre pour offense
à des fonctionnaires de l'administration im
périale à propos de l’affaire du bateau de
plaisance français le Cygne, et le 23 décembre
pour offense à la direction supérieure de
l’armée allemande à propos de l’affaire rela
tive au masque de confiance des autorités
militaires dans les soldats alsaciens-lorrains.
Les articles incriminés ont été publiés en
julet et en septembre.
On annonce, d'autre part, dans une note
d'allure officieuse, que la défense faite de
jouer de la musique française dans les réu
nions publiques n'est pas générale et abso
lue. A une demande d'interpellation faite par
le président du département de Strasbourg,
le min stère a répondu que quelques fonc
tionnaires avaient mal interprété le décret.
La défense faite ne s’étend pas à toute la
musique française, mais seulement à quel-
qi es morceaux français comme la Marseillai
se ou la Marche de Sumbre-et Meuse, il a ajouté
qu’en dehors des morceaux de ce genre,
tous les morceaux de musique française
pourront être exécutés à l'avenir comme par
le passé, à condition qu’on joue aussi des
morceaux de musique allemande.
Une Campagne de Conférences
Mulhouse, 12 décembre.
Une troisième réunion publique, à la
quelle assistaient environ 2.000 personnes, a
eu lieu hier soir à Mulhouse pour proteste!
contre les incidents deSiverne. Les orateurs
de ia soirée appartenaient au parti progres
siste et au parti socialiste. Aux applaudisse
ments frénetiques de tous tes assistants, ils
ont demandé le régime parlementaire pour
dévoués.
» J’ai voulu féliciter, aujourd hui, au nom
du gouvernement de la République, tous
ceux qui, en participant à cette grande œu
vre d’assistance, Ot mérité la reconnais-
sauce du departement de la Seine et de la « Cers
France elie-même. P i sne.
l’empire. . ... . .
Les journaux de Strasbourg publient de
longues correspondances sur des conteren,
ccs que des hommes politiques du paysions
organisées ces jours derniers dans pluSIe.s
grandes villes de l’empire, notammen'd
Cologne, Munich, Francfort-sur-e-Mein.
Darm-tadt, etc. Partout le succès fut const
depa Pfoure actuelle, le paru progressiste
ien a accepté d’envoyer des conféren-
daus quarante des villes de l’Allema
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