Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 décembre 1913 10 décembre 1913
Description : 1913/12/10 (A33,N11814). 1913/12/10 (A33,N11814).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638660g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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ANNONCES
A PARIS.
EN WEN’T’H
1914
Paris, trois heures matin
axvke _ .
Gaz * A aan tean o mes G KS Si
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 9 DÉCEMBRE
Cotons s décembre, hausse 9 points; jan
vier, hausse 8 points ; mars, hausse 10points;
mai, hausse 8 points. — Soutenu.
Kalés : hausse 13 à 16 points.
NEW-YORK, 9 DÉCEMBRE
C. H m
y
EDITION DU MATIN — g Centimes
Mercredi 10 Décembre 4993
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cep...
Fer
69 3/8
15 25
s. hkuu?
14 25
14 25
70 5 8
15 25
:
CHICAGO, 9 DÉCEMBRE
C. DU JOUR
c. PABCED
Blé sur
Décembre.
88 5.8
88 »/»
—-
Mai
92 1/6
91 3/4
Maïs sur
Décembre.
70 5/8
71 B /»
Mai
70 1/8
70 3/8
Saindoux sur.
Janvier...
10 75
10 77
1
11 07
11 07
LES INTERPELLATIONS
SUR LA POLITIQUE GÉNÉRALE
On a annoncé hier dans les couloirs de la
Chambre que M. Violette, député d‘Eure-et-
Loir, membre du groupe des républicains
socialistes, interpellerait le gouvernement
sur sa politique générale aussitôt après la
lecture de la déclaration ministérielle.
M. Drelon interviendrait dit-on, au nom de
la gauche démocratique.
On annonçait également l’intervention de
M. Paul Meunier, député de l’Aube.
AU GROUPE RADICAL UNIFIÉ
Le groupe des députés adhérant au Parti
radical socialiste unifié a tenu une réunion
à la Chambre sous la présidence de M. Cail-
laux qui, ainsi que ses collègues du cabinet
MM. Renoult, Malvy, Raynaud, Metin, a été
l’objet de manifestations de sympathie de la
part de ses collègues qui ont félicité les nou-
veaux ministres.
M. Caillaux a déclaré qu’il ne pouvait rien
dire sur le programme du gouvernement
mais que le groupe devait être assuré que
les doctrines du Parti affirmées par sa cons
titution et les dernières batailles, resteront
les directives de la oolitique du cabinet.
Mais il ne serait pas convenable de faire
connaître dès ce jour les termes et les points
essentiels de la déclaration ministérielle.
M. Caillaux a ajouté que le technicien qui
entrait au ministère des finances n’oublierait
pas la politique fiscale de son Parti.
Puis il a adressé un appel à la discipline.
Mardi prochain, le groupe désignera un
président en remplacement de M. Caillaux ;
deux vice-présidents en remplacement de
MM. Renoult et Raynaud, et un secrétaire
en remplacement de M. Metin.
Le groupe a décidé de ne pas déposer la
liste de ses membres avant le mois de jan
vier. En conséquence, les nouveaux mem
bres de la Commission du budget seront dé
signés par les anciens groupes radical et ra-
dical-socia liste.
LE CABINET DU NOUVEAU MINISTRE
DE LA GUERRE
Limoges. — La France Militaire annonce
que le général Bouvier, ancien directeur de
l’infanterie, sera probablement nommé chef
du cabinet du nouveau ministre de la
guerre.
Le chef du cabinet civil sera M. Lacroix,
Conseiller d’Etat et le chef adjoint. M. Mar
tini, Conseiller à la Cour des Comptes.
LES SOUVERAINS ESPAGNOLS A PARIS
Le roi et la reine d’Espagne, venant de
Calais, sont arrivés hier à Paris, vers six
heures et demie.
Après une courte réception à 1a gare, les
souverains se sont rendus en automobile à
leur hôtel de la rue de Rivoli où ils ont dîné
dans l’intimité.
Après dîner, les souverains se sont fait
conduire au théâtre de la Renaissance où ils
ont passé la soirée.
*■"" 5 -9
LE CONGRÈS DES
INSCRITS MARITIMES
Dans sa séance d’hier après-midi, le 24e
Congrès fédéral des inscrits maritimes a
envoyé ses sentiments de solidarité aux syn
dicalistes prisonniers et a protesté contre les
poursuites dont ils sont l’objet.
Le Congrès a ensuite commencé la discus-
sion sur la situation de la section du Havre
à l’égard des Fédérations et de la Confédéra
tion générale du travail.
Après avoir procédé à la vérification de ses
e Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
pouvoirs) le Congrès a établi de la manière
suivante la représentation de tontes les sec
tions fédérales : Union des pêcheurs et ma
rins du commerce (Havre), MM. Dalille et
Lebeuvant.
enoee-=e--=r==A
ÉCOLE D’APPLICATION DE CAVALERIE
Le ministre de la guerre a fixé à 85 le
nombre des aspirants de cavalerie à admet
tre à l’École d’application de cavalerie à la
suite du concours de 1914.
L'AFFAIRE MARTIN-GAUTHIER
Le premier témoin entendu est l’inspec
teur des finances qui a pris connaissance du
formidable dossier constitué par le compte
des liquidations confiées à Duez.
Il a recherché quelles étaient les person
nes qui avaient bénéficié des dilapidations
commises.
De l’étude qu’il a faite de ces documents,
il ressort qu’il y avait bien association d’in-
tér êts entre Duez et Martin-Gauthier au mo
ment du partage des sommes indûment
perçues.
M. Blondel, inspecteur général honoraire
des finances, conclut dans le même sens.
M. Dufour, expert comptable, dépose en
suite comme plusieurs autres experts.
Martin-Gauthier, prompt à interrompre
les témoins et à dialoguer avec eux, est sou
vent invité par le president à se taire.
Après l’audition de M. Sauvin, inspecteur
des finances, qui a parlé spécialement des
dix-sept inventaires portés comme ayant été
effectués le même jour à Nantes et dans les
environs, l’audience est levée à 5 h. 45.
ACCIDENT D’AVIATION
Reims. — Un monoplan militaire venant
de Reims et allant à Sissonne et monté par
deux officiers, s’étant perdu dans le brouil
lard, a atterri sur les arbres dans la forêt de
Reims.
L’aéroplane a été complètement détruit.
Les aviateurs ont reçu des contusions sans
gravité.
ACTE DE SABOTAGE
BRIEY. — Deux piquets de transmission et
un retour d’équerre servant à la manœuvre
d’un disque sur la voie no 1, près du séma
phore de Malaville,ont été arrachés au cours
de la dernière nuit sur la ligne de Nancy à
Longuyon.
Les auteurs de cet acte criminel sont acti
vement recherchés.
LES GRÈVES ANGLAISES
Londres. — Le Congrès des Syndicats a
rejete par 2,280,000 voix contre 203,000 la
demande de Larkins relative à la déclara
tion de grève générale par solidarité avec
les grévistes de Dublin.
LONDRES. — A la suite d’un accord inter
venu entre les armateurs et les ouvriers, le
port de Dublin sera réouvert aujourd’hui et
les services seront repris.
LES INCIDENTS DE S A VERRE
Berlin.— On annonce que le procès des
recrues de Saverne est ajourné à jeudi pro
chain.
UNE MINE INONDÉE
LAIBACH (Allemagne). — Une inondation
soudaine s’etant produite dans les mines de
Butof, arrondissement de d’Adelsberg, onze
hommes ont été ensevelis.
On ignore ce qu’ils sont devenus.
AU REICHSTAG
BEPTIN.— Au Reichstag, M. Spahn, du cen
tre, ueclare que le déplacement du 99e d’in
fanterie de Saverne, est un châtiment infligé
à la population alors que les premiers cou
pables sont les officiers.
M. Bassermann, national-libéral, dit que
son parti reconnaît que la politique suivie
par l’Allemagne dans l’imbroglio balkani-
ue a eu un plein succès. Au sujet des inci-
ents de Saverne, il dit :
« Nous avons voté contre le chancelier à
cause du préjudice qui est résulté de la fa
çon dont on a appliqué les lois en Alsace-
Lorraine.
» Nous désirons une délimitation précise
du pouvoir civil et du pouvoir militaire. »
La suite des débats a été renvoyée au len
demain.
txto==sg=======
L'ESCADRE FRANÇAISE EN GRÈCE
Athènes. — La réception chaleureuse faite
par la population de Thessalie à l’escadre
française a produit une vive satisfaction dans
les milieux politiques d’Athènes.
EXPLOSION DE DYNAMITE
Cerbère.— On mande de Sitger (Catalo
gne), qu’une cartouche de dynamite a fait
explosion au passage d’un train occasion
nant des dégâts matériels.
ETRANGER
Duel entre Députés
Un duel a eu lieu entre le député socia
liste de Félice et M. Gambarotta, député cons
titutionnel, qui, ayant été insulté par le pre
mier à la séance de la Chambre d’avant-hier,
lui avait aussitôt envoyé ses témoins.
Le duel a été précédé par une fuite éper
due des deux adversaires et de leurs témoins
à travers Rome pour échapper à la poursuite
de la police, décidée à les empêcher de se
battre. Ils ont été obligés de changer à qua
tre reprises le lieu de la rencontre.
Celle-ci a comporté seize reprises : à la fin,
M. Gambarotta a' été blessé d’un coup de sa
bre au bras droit.
Les adversaires se sont réconciliés.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure 1 .
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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5 6
S Fr.
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fl 8 Fr.
23 » 8
Ast - 1
ws
— — » 26 Fr
dans tous l8S an q
M, Gaston DOUMERGUE
Président du Conseil et ministre des Affaires
Etrangères
Le président du Conseil est âgé de 50 ans.
Il est né le 1er août 1863, à Aigues-Vives
(Gard).
Il se fit inscrire, de 1885 à 1890, au barreau
de Nîmes. Magistrat en Cochinchine, puis
juge de paix en Algérie, il abandonna la ma
gistrature pour la carrière politique. Elu, en
1893, dans son département, il devient mi
nistre de 1 ? colonies dans le cabinet Combes,
en juin 1902.
M. Sarrien lui confia le portefeuille du Com
merce, qu’il conserva dans le cabinet Clé-
menceau. Il devint ministre de l’Instruction
publique dans ce cabinet, à la suite du rema-
mement que provoqua la mort de M. Guyot-
Dessaigne, ministre de la Justice.
M. Doumergue conserva son portefeuille
dans le premier cabinet Briand.
Il a été vice-président de la Chambre du
14 février 1905 au 17 mars 1906. M. Doumer-
gue a également occupé la vice-présidence
du Comité Exécutif du Parti Radical et Radi
cal-Socialiste d’octobre 1911 à octobre 1913.
M. CAILLAUX
Ministre des Finances
M. Caillaux est né au Mans, le 30 avril
1863. Il fut d’abord professeur à l’École des
sciences politiques. Il publia, à cette épo
que, un traité technique encore apprécié :
Les impôts en France.
Élu, en 1898, par les électeurs de Mamers,
il prit place dans las rangs du parti répu
blicain.
Il fut ministre des financés dans les ca-
biaets Waldeck-Rousseau, Clémenceau et
Monis.
A la chute de celui-ci, le 25 juin 1911, M.
Fallières lui offrit la présidence du Conseil
qu’il conserva jusqu’en janvier 1912.
Président de la Gauche radicale, il adhéra
en 1912 au parti radical. Fut élu au Congrès
de Pau président du Comité exécutif. Dès la
rentrée parlementaire, il fondait le groupe
unifié du parti à la Chambre et ses collègues
lui en confiaient la présidence.
M. BIENVENU-MARTIN
Ministre de la Justice
M. Bienvenu-Martin a fait une grande
partie de sa carrière dans l’administration,
Né à Saint-Bris (Yonne), le 22 juillet 1847,
il fut conseiller de préfecture, secrétaire gé
néral, sous-préfet, puis directeur au minis
tère des Colonies.
C’est en 1897 seulement qu'il fat élu dé
puté d’Auxerre. Président de la gauche ra
dicale-socialiste, en 1903, il fut ministre de
l’Instruction publique et des Cultes dans le
cabinet Bouvier.
M. Bienvenu-Martin présida la Commis
sion qui élabora la loi sur la séparation des
Églises et de l’Etat.
Elu sen teur de l’Yonne, depuis le 4 juin
1905, il était, au Sénat, président de la Com-
sous le cabinet Cailllanx. Il est vice-prési
dent du Comité exécutif et du groupe unifié,
et vice-président de la Commission du bud
get.
M. René VIVIANI
Ministre de l'Instruction publique
M. René Viviani a 50 ans. Il est né à Sidi-
bel-Abbès, en Algérie.
Avocat et journaliste, il fut élu, comme
républicain socialiste, député de Paris en
1893, réélu en 1898. Battu en 1902, il est de
nouveau envoye à la Chambre en 1906 par
les é ecièurs du cinquième arrondissement»
Cependant, en 1910, il abandonne cette cir
conscription pour représenter l'arrondisse-
ment de Bourganeuf, dans la Creuse.
Il fut ministre du travail dans le Cabinet
Clémenceau, puis dans le Cabinet Briand.
. Il appartient au groupe républicain socia
liste de la Chambre.
M, LEBRUN
Ministre des Colonies
Ingénieur des mines, ancien professeur à
i Ecole des Hautes études commerciales. M.
Lebrun est né à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-
Moselle), en 1872.
Député de Briey, depuis 1900. Il fut appelé
par M. Caillaux au ministère des Colonies.
M. Lebrun conserva son portefeuille dans
le Cabinet Poincaré.
Il appartient à la Gauche Démocratique.
M. RAYNAUD
Ministre de l'Agriculture
M. Raynaud représente, à li Chambre, de
puis 1906, l'arrondissoment de Ruffec (Cha
rente) où il est né. Il est âgé de quarante-
trois ans.
Ancien avoué.
Il fut ministre de l’Agriculture dans le se
cond Cabinet Briand (décembre 1910 à fé
vrier 1911).
M. MÉTIN
Ministre du Travail
Ministre pour la première fois, professeur
à l’École normale supérieure de Sèvres,
chargé d’un cours de géographie aux Arts et
Métiers, M. Métin est l’auteur d'ouvrages
d’économie sociale.
Il est né à Besançon le 24 janvier 1871.11
est député de ‘arrondissement de Besançon
depuis 1910 et a été directeur du cabinet du
ministre du travail.
M, Raoul PÉRET
plus en vue, M. Caillaux et M. Noulens ; il
conviendra de remplacer également M. Fer
nand David, président de la Commission de
l’agriculture ; M. Metin, vice-président de la
Commission du travail ; M. Maginot, secré
taire de la Commission d’administration gé
nérale et de décentralisation ; MM. Viviani
et Maginot qui font partie, l'un, de la Com
mission de l’enseignement, l’autre, de la
Commission des travaux publics.
Enfin, le groupe radical unifié devra rem
placer son président, M. Caillaux, et ses deux
vice-présidents, MM. René Renoult et Malvy.
Au Luxembourg, il suffira de donner un
successeur à M. Bienvenu-Martin, président
de la Commission des finances et membre de
la Commission de l’impôt sur le revenu,
ainsi qu’à M. Gaston Doumergue, rapporteur
du budget de l’Algérie.
TH.-HENRY.
Le Sous-Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
Nous avons dit que le sous-secrétariat des
Beaux-Arts n’avait pas été attribué lundi
soir.
C'est à M. Paul Jacquier qu’il a été offert.
M.Paul Jacquier a accepté.
Les Votes des Ministres
Trois grandes questions se posent à l’heure
actuelle, sur lesquelles le nouveau cabinet
aura à se prononcer. Ce sont :
1° La loi militaire de trois ans, qui doit
être appliquée ;
20 La réforme électorale, qui vient d’être
votée à nouveau par la Chambre ;
3° La question de l'immunité de la rente,
sur laquelle le cabinet Barthou est tombé.
Voici, à ce sujet, comment ont voté les
nouveaux ministres :
Loi militaire de trois ans (vote sur l’ensem
ble). Ont voté pour : MM. Doumergue, Le
brun, Fernand David, Mords, Noulens, Re-
noult, Bienvenu-Martin, Maginot, Péret, Jac
quier.
Ont voté contre : MM. Joseph Caillaux,
Malvy, Viviani, Ajam, Albert Métin.
S’est abstenu : M. Raynaud.
Réforme électorale (vote de la Chambre du
18 novembre 1913). Ont voté pour : MM. Le
brun, Viviani.
Ont voté contre : MM. Caillaux, Fernand
David, Maginot, Malvy, Raynaud, Renoult,
Ajam, Jacquier.
N’ont pas pris au vote : MM. Noulens, Mé
tin et Péret, retenus à la Commission du
budget.
Sous-secrétare d'Etat à l’Intérieur
Né à Châtellerault en 1870. Avocat à
la
mission des finances.
M. Bienvenu-Martin est vice-président
la Gauche démocratique.
M. René RENOULT
Ministre de l’Intérieur
de
Cour d’appel de Paris, Conseiller général de
la Vienne, maire de Vandeuvre, représente
à la Chambre la deuxième circonscription
de Poitiers. Député depuis 1902, est inscrit
au groupe de la Gauche radicale.
M. AJAM
Sons-secrétaire d’Etat à la Marine Marchande
Né à Ruille-sur-Loir (Sarthe), le 11 juin
1861. Avocat. Conseiller général. Fut élu dé
pute de Saint-Calais le 29 octobre 1905, fut
réélu en 1906 et 1910.
* *
MM. Gaston Doumergue, Bienvenu Martin
et Monis ont voté au Sénat, le 18 mars 1913,
contre la représentation des minorités,
vote qui a amené la chute du cabinet de M.
Aristide Briand.
Immunité de la Rente (vote de la Chambre
du 2 décembre 1913). Ont voté pour : MM.
Lebrun, Maginot.
Ont voté contre ; MM. Ajam, Caillaux, Fer
nand David, Malvy, Métin, Noulens, René
Renoult, Raynaud, Viviani, Jacquier.
S’est abstenu : M. Raoul Péret,
Né à Paris en 1867 ; avocat à la Cour d’ap
pel, il fut choisi pour chef de cabinet par
Charles Floquet, alors président de la Cham
bre. Il fut élu député de la Haute-Saône (Are
circonscription de Lure) en 1902 II fut rap
porteur de la Commission de l’impôt sur le
revenu, sons-secrétaire d’Etat aux finances
dans le premier ministère Briand et minis
tre du travail du cabinet Caillaux. Il est vice-
président de la Chambre, president de la
Commission de législation fiscale, président
de l’ancien groupe radical-socialiste, vice-
président du groupe unifié.
Appartient au groupe radical de la Cham
bre. Il entre pour la
soUs-secretaire d’Etat
remière fois, comme
la marine marchan-
M. NOULENS
Ministre de la Guerre
Né à Bordeaux, le 29 mars 1864, M. Nou
lens, auditeur au Conseil d’Etat, battit, en
1902, M. Paul de Cassagnac, dans l’arrondis-
sement de Mirande. Il a été constamment
reélu depuis cette époque.
M. Noulens avait été sous-secrétaire d’E’at
à la guerre dans le deuxième ministère
Briand (novembre 1910-février 1911). Il ap
partient à la gauche radicale.
M. MONIS
Ministre de la Marine
M. Monis est né le 23 mai 1846, à Château-
neuf (Charent ). Proprietaire viticulteur, il
fut avocat à Cognac, puis à la cour d'appel
de Bordeaux.
En 1885, il fut élu député de la Gironde,
mais échoua, en 1889, devant le candidat
boulangiste.
Sénateur de la Gironde, depuis 1891, il fat
ministre de la justice dans le cabinet Wal-
deck-Rousse u.
Vice président du Sénat, de 1906 à 1910, M.
Monis présida la Commission d’enquête sur
la catastrophe de VIena, il fut rapporteur du
budget de la marine.
Appelé, le 1 er mars 1911, à former un mi-
nistere, le sénateur de la Gironde fut, en
mai 1911, grièvement blessé au champ
d’aviation d‘Issy-les-Moulineaux par un aéro
plane qui tua, a ses côtés, M. Berteanx.
Le ministère tombait un mois plus tard.
Il est vice-président de la Gauche Démo
cratique du Sénat.
M. Fernand DAVID
Minisire des Travaux Publics
Député de ‘arrondissement de Saint-Julien
(Haute-Savoie), depuis 1898. M. Fernand
David est né en 1869.
Il a été à plusieurs reprises rapporteur du
budget de l’Agriculture.
M. F. David a été minisire du Commerce
dans le cabinet Poincaré (janvier 1912 jan
vier 1913), puis ministre de l’Agriculture,
dans le Cabinet Briand (janvier-mars 1913).
Il est membre de la gauche radicale,
cmer’e
M. MALVY
Ministre du Commerce et des P. T. T.
Ne à Figeac (Lot), en 1875. Avocat à la
cour d’appel de Paris, conseiller général et
maire de Cazillac, fut élu en 1906 député de
Gourdon et réélu en 1910 Dès son entrée à
la Chambre il tut membre de la Commission
de législation fiscale, dont il devint le rappor
teur, puis le president. Sous-secrétaire d’Etat
à la Justice sous le cabinet Monis. à l’intérieur
de, dans les conseils du gouvernement.
M. MAGINOT
Sous-secrétaire d’Etat à la Guerre
M. Maginot est né le 17 avril 1877. Il est
députe de l'arrondissement de Bar-le-Duc
depuis 1910. Il a été directeur de l'intérieur
au gouvernement de l’Algérie. Il est le fon-
dateur du groupe de l’Entente démocratique
et sociale.
Détail caractéristique : il est le député ayant
la plus haute taille.
M. JACQUIER
Sous-Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
M. Paul Jacquier, né à Bordeaux, en 1879,
a été élu député de Thenon (Haute-Savoie),
en 1909.
Il est inscrit au groupe de la gauche radi
cale.
* *
Les Nouveaux Ministres à l'Ely sée
Les nouveaux ministres se sont rendus à
l’Elysée hier matin à neuf heures et demie, et
ont été aussitôt introduits auprès du prési
dant de la République. Le nouveau président
du Conseil, M. Gaston Doumergue, a pré
senté à M. Raymond Poincaré ses collabo
rateurs.
* *
An Ministère des Affaires Étrangères
À l’issue de leur présentation au président
de la République, les ministres ont été ren
dre visite à leurs prédécesseurs.
M. Gaston Doumergue a eu au ministère
des affaires étrangères un long entretien
avec M. Pichon.
■Il as h -=o-=
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER) •
Paris. 9 décembre.
La formation du nouveau ministère aura,
comme toujours, pour conséquence, de
créer un certain nombre de vacances dans
les bureaux de la Chambre et dans les gran
des Commissions parlementaires.
MM. René Renoult et Lebrun étaient, en
effet, vice-présidents de la Chambre. Ils de
vront donc abandonner leur siège, ainsi que
M. Maginot, qui occupait un des postes
de secrétaire. La question va se poser de sa
voir s’il convient de leur donner dès main
tenant des successeurs ou s’il ne vaudrait
pas mieux attendre le renouvellement inté
gral du bureau, qui doit avoir lieu dans
quelques semaines, c’est-à-dire au début de
la session ordinaire de janvier.
Quant aux grandes Commissions, il sera
indispensable de les compléter, car, sans
cela, plusieurs d’entre elles se trouveraîen
dans l’impossibilité de fonctionner.
La Commission du budget, par exemple,
est, pour ainsi dire, décapitée. La constitu-
tion du cabinet Doumergue lui fait perdre
son rapporteur général, M. Noulens, trois
de ses vice-présidents, MM. Malvy, Lebrun et
Roul Péret, un de ses secrétaires, M. Magi
not, qui était en même temps rapporteur du
budget de l’Algérie et deux de ses rappor
teurs particuliers, M. Fernand David, rap
porteur du budget du commerce, et M. Mé
tin, rapporteur du budget de l’agriculture.
Pour le rapport général, abandonné par M.
Noulens, on parle de M. Messimy ou de M.
Au gagneur.
D’autre part, la Commission du suffrage
universel, chargée de l’examen du projet de
réforme électorale, se voit privée de deux de
ses secrétaires, MM. Maginot et Jacquier, et
d’un autre de ses membres, M. Raoul Péret.
La Commission de la réforme fiscale, qui
rapporte le projet d’impôt sur le revenu,
perd son président, M. Malvy ; la Commis
sion des affaires extérieures, son vice-prési
dent, M. Metin, et deux de ses membres les
* *
Au Ministère des Finances
M. Caillaux a eu une conférence avec M.
Charles Dumont et s’est entretenu ersuite
avec M. Luquet, directeur général des fonds
au ministère des finances.
L’agence Fournier croit savoir que « M.
Caillaux, après avoir pris connaissance de la
situation de la Trésorerie, renoncera à faire
appel, pour le moment, à une nouvelle
émission de reutes ; il se bornera à créer des
bons du Trésor. Ce n’est que dans le cou
rant de février que le ministre des finances
soumettrait à la Commission du budget un
nouveau projet d’emprunt ».
* $
Au Minlatre de l’Intérieur
M. Kloiz a reçu, à 4 heures 30, M. René
Renoult, à qui il a remis les services de l’in
térieur.
M. Kloiz présidera, dimanche prochain, à
Amiens, l’Assamblée générale des agricul
teurs de la Somme, où il prononcera un dis
cours.
* «
Au Ministère de h Guerre
MM. Noulens, ministre de la guerre, et
Maginot, sous-secrétaire d’État à la guerre,
se sont rendus hier matin à la rue Saint-
Dominique pour rendre visite à M. Etienne.
L’après-midi, M. Etienne a fait ses adieux
à ses collaborateurs et a présenté à MM.
Noulens et Maginot les directeurs et les
chefs de service du ministère de la guerre.
La nomination de M. Maginot comme
sous-secrétaire d’Etat aura probablement
pour conséquence la suppression du secré
tariat général à la tête duquel se trouve M.
Deloncie, conseiller d’Etat.
* *
Au Ministère de la Marine
M. Monis s’est rendu hier matin au minis
tère de la marine où il a eu une entrevue
avec M. Pierre Baudin. Il a fait télégraphier
au capitaine de vaisseau Salaun qui Com-
mandait récemment les flottilles de la 2e es
cadre légère, de se rendre anprès de lui. Le
commandant Salaun serait chef du cavinet.
M. Monis prendra ses fonctions cet apres-
midi.
Au sous-secrétariat de la manne mar
chande la transmission des pouvoirs aura
lieu ce matin, ainsi qu’il en a été décidé
entre MM. Ajam et de Monzie.
Berlin, 9 décembre.
Le Reichtag continue anjourd’hai la dis
cussion du budget. Le public est nombreux
Au banc du gouvernement sont assis : MM.
de Bethmann-Hollweg, chancelier de l’Em
pire ; von Falâenhayn, ministre de la guer
re; l’amiral von Tirpitz, ministre de la ma
rine ; von Iagow et Delbruck.
M. de Bethmann-Holweg prend la parois
au milieu du silence le plus complet de l’as
semblée.
Il rappelle les événements d’Orient, qui
« ne sont plus maintenant à l’état de conflit
aigu, bien que les conséquences des trans-
formations historiques dont nous avons été
les témoins ne soient pas encore complè
tes ».
La délimitation des frontières de l’Arabie,
qui a offert à un certain moment des diffi
cultés, est près d’être terminée. Une ques
tion qui touche particulièrement aux inté
rêts allemands est celle du nouveau règle
ment de la Dette ottomane qui s’est posée
par suite du morcellement d’une partie de la
Turquie d’Europe.
« Nous avons, dit le chancelier soutenu
énergiquement et efficacement les intérêts
spéciaux de nos alliés autrichiens et italiens»
Nous avons en même temps, prêté nos ser
vices au concert européen par une collabo
ration confiante avec l’Angleterre et en nous
appuyant sur nos relations amicales avec la
Russie. Ce fut une tâche qui nous fut facili
tée par nos relations heureusement tout à
fait correctes avec la France.
» Je conteste absolument que la divergen
ce de vues qui s’est produite du fait que,
peut-être au début, l’Autriche s’est demandé
si la révision du traité de B icarest n’était
pas opportune, ait eu une influence sur no?
rapports avec notre alliée. »
Le chancelier rappelle la proclamation du
comte Berchtold aux Délégations et dit :
« Le ferme accord de la Triplice s’est mani-
festé plus nettement pendant toute la durée
de la crise balkanique que jamais encore
auparavant.
» L’unité de vues des grandes puissances
vis-à-vis de la Turquie a été de nouveau con-
firmée à Kiel, à l’occasion de la rencontre
des monarques d’Allemagne et d’Italie. De
même sir E. Grey, au Parlement anglais, a
exprimé des idées fondamentales qui sont
celles du gouvernement allemand. De même
encore, dans les entretiens que j’ai eus avec
le ministre des affaires étrangères russes, M.
Sasonoff, et avec M. Kokovtsoff, j’ai pu voir"
que la Russie n'a pas d’idées de conquêtes
territoriales en Asie-Mineure.
» Enfin, je crois savoir aussi que la politi
que française est animée, en ce qui concerne
la Turquie, d’un esprit conservateur, et vu
cette mentalité générale nous pouvons sup
poser que d’ici longtemps il n’y aura pas de
lutte politique entre les grandes puissances
au sujet de l’avenir de la Turquie.
» Nous avons, ces derniers temps, entamé
avec le gouvernement français, sur son dé
sir, des conversations qui ont pour but d’évi-
ter une concurrence réciproque dans les ré
gions où l’activité économique des deux pays
se rencontre. Pendant que les négociations
avec l’Angleterre sont déjà assez avancées,
celles avec la France se trouvent encore à
leur commencement.
» Nous avons entamé des négociations
avec le gouvernement anglais pour éviter
que des oppositions d’intérêts de nature éco
nomique ne naissent dans l’Afrique. Sans
nuire aux droits des tiers, je veux souligner
cela énergiquement : nous travaillons à
mettre d’accord les intérêts des deux par<
ties. Il n'est pas question, à ce sujet, comme
le prétend dans la presse, de compensa-,
tions qui seraient accordées en Asie pour
l’obtention de privilèges dans l’Afrique cen-
on
traie ou inversement.
» Je dois, pour aujourd’hui, m’en tenir à
ces indications, parce que les pourparlers
sont encore en cours. Je crois pouvoir dire
cependant que leurs résultats seront salués
en Allemagne comme en Angleterre comme
une solution acceptable pour des conflits
possibles. »
Le chancelier termine :
« Notre situation au cœur de l'Europé
continentale nous amènera toujours à em
ployer toutes les forces physiques et mora
les de la nation pour maintenir la puissance
continentale de l’Allemagne.
» Mais ces énergies demandent aussi à sa
développer dans le domaine économique du
monde. Seul un pessimisme injustifié pour-
rait reconnaître que l’Allemagne n’a pas tra
vaillé avec succès à cette tâcha dans ces der-
nières années. La tâche reste grande. Ella
représente un but déterminé et fixe même
s’il ne doit être obtenu qu’avec une patienta
et continue opiniâtreté. »
L’incident de Saverne
Le député socialiste Scheidemann prend la
parole.
Il déclare que son parti n’a pas de rancune
contre le chancelier, mais il est évident que
M. de Bethmann-HIollweg n’est pas qualifié
pour diriger la politique extérieure de l'em-
pire.
Le chancelier répond que l'étranger ne
partage pas l’opinion de M. Scheidemann et
il en vient à l’incident de Saverne.
Le vote do mercredi ne m’a point décidé à re
mettre ma démission et je ne la remettrai pas 4
cause de ce vote. (Bravos à droite. — Bruit i
gauche.) Je ne veux pas diminuer la valeur des
interpellations, mais je veux qu’on leur laisse U
valeur qu’elles ont.
En fait votre vote prouve que vous netes pas
d’accord avec moi sur ce point. Ces divergences
d’opinion ne sont pas rares. C'est le fond de la
vie politique (Rires parmi les socialistes).
M. Schieddemann a parlé de la France mais les,
petits enfants savent que la situation est toute
différente en Allemagne et en France Je sais que
bien des gens travaitent pour établir chez nous
une institution analogue. Je m’y opposerai de tou
tes mes forces. (Applaudissements à droite. Bruit
à gauche). ..
L’empereur, selon la Constitution, nomme C
révoque le chancelier en toute liberté de décis
sion. Toute tentative de pression serait anticons:
titulionnelle.
**
Berlin, 9 décembre.
Les socialistes ont déposé des motions ien
dant à modifier la Constitution. Ils deman
dent que le chancelier devienne responsabl
devant le Reichstag et que cette responsa
bilité s’étende à tous les actes politiques de
l’Empereur. Le départ du chancelier sera
obligatoire quand le Reichstag le demanderas
Les socialistes demandent que l’on ajoute à
la Constitution un article déclarant que pour
une déclaration de guerre il faudra l assen
timent du Reichstag. Enfin, ils demandent
• de constituer des
enquêter sur les
pour le Reichstag le droit
commissions qui puissent
faits qui l'intéressent.
hres
R* 11,814
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adressa Télégraphique ; RANDOLET Havro
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AU HAVRE.
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e PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Je. die ta 1res et ligotes
S Centimes
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L'AGENCE HAVaS, 8, place de la Bourse, es
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ANNONCES
A PARIS.
EN WEN’T’H
1914
Paris, trois heures matin
axvke _ .
Gaz * A aan tean o mes G KS Si
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 9 DÉCEMBRE
Cotons s décembre, hausse 9 points; jan
vier, hausse 8 points ; mars, hausse 10points;
mai, hausse 8 points. — Soutenu.
Kalés : hausse 13 à 16 points.
NEW-YORK, 9 DÉCEMBRE
C. H m
y
EDITION DU MATIN — g Centimes
Mercredi 10 Décembre 4993
Cuivre Standard disp.
— janvier
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s. hkuu?
14 25
14 25
70 5 8
15 25
:
CHICAGO, 9 DÉCEMBRE
C. DU JOUR
c. PABCED
Blé sur
Décembre.
88 5.8
88 »/»
—-
Mai
92 1/6
91 3/4
Maïs sur
Décembre.
70 5/8
71 B /»
Mai
70 1/8
70 3/8
Saindoux sur.
Janvier...
10 75
10 77
1
11 07
11 07
LES INTERPELLATIONS
SUR LA POLITIQUE GÉNÉRALE
On a annoncé hier dans les couloirs de la
Chambre que M. Violette, député d‘Eure-et-
Loir, membre du groupe des républicains
socialistes, interpellerait le gouvernement
sur sa politique générale aussitôt après la
lecture de la déclaration ministérielle.
M. Drelon interviendrait dit-on, au nom de
la gauche démocratique.
On annonçait également l’intervention de
M. Paul Meunier, député de l’Aube.
AU GROUPE RADICAL UNIFIÉ
Le groupe des députés adhérant au Parti
radical socialiste unifié a tenu une réunion
à la Chambre sous la présidence de M. Cail-
laux qui, ainsi que ses collègues du cabinet
MM. Renoult, Malvy, Raynaud, Metin, a été
l’objet de manifestations de sympathie de la
part de ses collègues qui ont félicité les nou-
veaux ministres.
M. Caillaux a déclaré qu’il ne pouvait rien
dire sur le programme du gouvernement
mais que le groupe devait être assuré que
les doctrines du Parti affirmées par sa cons
titution et les dernières batailles, resteront
les directives de la oolitique du cabinet.
Mais il ne serait pas convenable de faire
connaître dès ce jour les termes et les points
essentiels de la déclaration ministérielle.
M. Caillaux a ajouté que le technicien qui
entrait au ministère des finances n’oublierait
pas la politique fiscale de son Parti.
Puis il a adressé un appel à la discipline.
Mardi prochain, le groupe désignera un
président en remplacement de M. Caillaux ;
deux vice-présidents en remplacement de
MM. Renoult et Raynaud, et un secrétaire
en remplacement de M. Metin.
Le groupe a décidé de ne pas déposer la
liste de ses membres avant le mois de jan
vier. En conséquence, les nouveaux mem
bres de la Commission du budget seront dé
signés par les anciens groupes radical et ra-
dical-socia liste.
LE CABINET DU NOUVEAU MINISTRE
DE LA GUERRE
Limoges. — La France Militaire annonce
que le général Bouvier, ancien directeur de
l’infanterie, sera probablement nommé chef
du cabinet du nouveau ministre de la
guerre.
Le chef du cabinet civil sera M. Lacroix,
Conseiller d’Etat et le chef adjoint. M. Mar
tini, Conseiller à la Cour des Comptes.
LES SOUVERAINS ESPAGNOLS A PARIS
Le roi et la reine d’Espagne, venant de
Calais, sont arrivés hier à Paris, vers six
heures et demie.
Après une courte réception à 1a gare, les
souverains se sont rendus en automobile à
leur hôtel de la rue de Rivoli où ils ont dîné
dans l’intimité.
Après dîner, les souverains se sont fait
conduire au théâtre de la Renaissance où ils
ont passé la soirée.
*■"" 5 -9
LE CONGRÈS DES
INSCRITS MARITIMES
Dans sa séance d’hier après-midi, le 24e
Congrès fédéral des inscrits maritimes a
envoyé ses sentiments de solidarité aux syn
dicalistes prisonniers et a protesté contre les
poursuites dont ils sont l’objet.
Le Congrès a ensuite commencé la discus-
sion sur la situation de la section du Havre
à l’égard des Fédérations et de la Confédéra
tion générale du travail.
Après avoir procédé à la vérification de ses
e Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
pouvoirs) le Congrès a établi de la manière
suivante la représentation de tontes les sec
tions fédérales : Union des pêcheurs et ma
rins du commerce (Havre), MM. Dalille et
Lebeuvant.
enoee-=e--=r==A
ÉCOLE D’APPLICATION DE CAVALERIE
Le ministre de la guerre a fixé à 85 le
nombre des aspirants de cavalerie à admet
tre à l’École d’application de cavalerie à la
suite du concours de 1914.
L'AFFAIRE MARTIN-GAUTHIER
Le premier témoin entendu est l’inspec
teur des finances qui a pris connaissance du
formidable dossier constitué par le compte
des liquidations confiées à Duez.
Il a recherché quelles étaient les person
nes qui avaient bénéficié des dilapidations
commises.
De l’étude qu’il a faite de ces documents,
il ressort qu’il y avait bien association d’in-
tér êts entre Duez et Martin-Gauthier au mo
ment du partage des sommes indûment
perçues.
M. Blondel, inspecteur général honoraire
des finances, conclut dans le même sens.
M. Dufour, expert comptable, dépose en
suite comme plusieurs autres experts.
Martin-Gauthier, prompt à interrompre
les témoins et à dialoguer avec eux, est sou
vent invité par le president à se taire.
Après l’audition de M. Sauvin, inspecteur
des finances, qui a parlé spécialement des
dix-sept inventaires portés comme ayant été
effectués le même jour à Nantes et dans les
environs, l’audience est levée à 5 h. 45.
ACCIDENT D’AVIATION
Reims. — Un monoplan militaire venant
de Reims et allant à Sissonne et monté par
deux officiers, s’étant perdu dans le brouil
lard, a atterri sur les arbres dans la forêt de
Reims.
L’aéroplane a été complètement détruit.
Les aviateurs ont reçu des contusions sans
gravité.
ACTE DE SABOTAGE
BRIEY. — Deux piquets de transmission et
un retour d’équerre servant à la manœuvre
d’un disque sur la voie no 1, près du séma
phore de Malaville,ont été arrachés au cours
de la dernière nuit sur la ligne de Nancy à
Longuyon.
Les auteurs de cet acte criminel sont acti
vement recherchés.
LES GRÈVES ANGLAISES
Londres. — Le Congrès des Syndicats a
rejete par 2,280,000 voix contre 203,000 la
demande de Larkins relative à la déclara
tion de grève générale par solidarité avec
les grévistes de Dublin.
LONDRES. — A la suite d’un accord inter
venu entre les armateurs et les ouvriers, le
port de Dublin sera réouvert aujourd’hui et
les services seront repris.
LES INCIDENTS DE S A VERRE
Berlin.— On annonce que le procès des
recrues de Saverne est ajourné à jeudi pro
chain.
UNE MINE INONDÉE
LAIBACH (Allemagne). — Une inondation
soudaine s’etant produite dans les mines de
Butof, arrondissement de d’Adelsberg, onze
hommes ont été ensevelis.
On ignore ce qu’ils sont devenus.
AU REICHSTAG
BEPTIN.— Au Reichstag, M. Spahn, du cen
tre, ueclare que le déplacement du 99e d’in
fanterie de Saverne, est un châtiment infligé
à la population alors que les premiers cou
pables sont les officiers.
M. Bassermann, national-libéral, dit que
son parti reconnaît que la politique suivie
par l’Allemagne dans l’imbroglio balkani-
ue a eu un plein succès. Au sujet des inci-
ents de Saverne, il dit :
« Nous avons voté contre le chancelier à
cause du préjudice qui est résulté de la fa
çon dont on a appliqué les lois en Alsace-
Lorraine.
» Nous désirons une délimitation précise
du pouvoir civil et du pouvoir militaire. »
La suite des débats a été renvoyée au len
demain.
txto==sg=======
L'ESCADRE FRANÇAISE EN GRÈCE
Athènes. — La réception chaleureuse faite
par la population de Thessalie à l’escadre
française a produit une vive satisfaction dans
les milieux politiques d’Athènes.
EXPLOSION DE DYNAMITE
Cerbère.— On mande de Sitger (Catalo
gne), qu’une cartouche de dynamite a fait
explosion au passage d’un train occasion
nant des dégâts matériels.
ETRANGER
Duel entre Députés
Un duel a eu lieu entre le député socia
liste de Félice et M. Gambarotta, député cons
titutionnel, qui, ayant été insulté par le pre
mier à la séance de la Chambre d’avant-hier,
lui avait aussitôt envoyé ses témoins.
Le duel a été précédé par une fuite éper
due des deux adversaires et de leurs témoins
à travers Rome pour échapper à la poursuite
de la police, décidée à les empêcher de se
battre. Ils ont été obligés de changer à qua
tre reprises le lieu de la rencontre.
Celle-ci a comporté seize reprises : à la fin,
M. Gambarotta a' été blessé d’un coup de sa
bre au bras droit.
Les adversaires se sont réconciliés.
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LE PETIT HAVRE à Paris
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure 1 .
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HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
• M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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Trois Mois Six Mois
Un As |
5 6
S Fr.
1 2 tsv
fl 8 Fr.
23 » 8
Ast - 1
ws
— — » 26 Fr
dans tous l8S an q
M, Gaston DOUMERGUE
Président du Conseil et ministre des Affaires
Etrangères
Le président du Conseil est âgé de 50 ans.
Il est né le 1er août 1863, à Aigues-Vives
(Gard).
Il se fit inscrire, de 1885 à 1890, au barreau
de Nîmes. Magistrat en Cochinchine, puis
juge de paix en Algérie, il abandonna la ma
gistrature pour la carrière politique. Elu, en
1893, dans son département, il devient mi
nistre de 1 ? colonies dans le cabinet Combes,
en juin 1902.
M. Sarrien lui confia le portefeuille du Com
merce, qu’il conserva dans le cabinet Clé-
menceau. Il devint ministre de l’Instruction
publique dans ce cabinet, à la suite du rema-
mement que provoqua la mort de M. Guyot-
Dessaigne, ministre de la Justice.
M. Doumergue conserva son portefeuille
dans le premier cabinet Briand.
Il a été vice-président de la Chambre du
14 février 1905 au 17 mars 1906. M. Doumer-
gue a également occupé la vice-présidence
du Comité Exécutif du Parti Radical et Radi
cal-Socialiste d’octobre 1911 à octobre 1913.
M. CAILLAUX
Ministre des Finances
M. Caillaux est né au Mans, le 30 avril
1863. Il fut d’abord professeur à l’École des
sciences politiques. Il publia, à cette épo
que, un traité technique encore apprécié :
Les impôts en France.
Élu, en 1898, par les électeurs de Mamers,
il prit place dans las rangs du parti répu
blicain.
Il fut ministre des financés dans les ca-
biaets Waldeck-Rousseau, Clémenceau et
Monis.
A la chute de celui-ci, le 25 juin 1911, M.
Fallières lui offrit la présidence du Conseil
qu’il conserva jusqu’en janvier 1912.
Président de la Gauche radicale, il adhéra
en 1912 au parti radical. Fut élu au Congrès
de Pau président du Comité exécutif. Dès la
rentrée parlementaire, il fondait le groupe
unifié du parti à la Chambre et ses collègues
lui en confiaient la présidence.
M. BIENVENU-MARTIN
Ministre de la Justice
M. Bienvenu-Martin a fait une grande
partie de sa carrière dans l’administration,
Né à Saint-Bris (Yonne), le 22 juillet 1847,
il fut conseiller de préfecture, secrétaire gé
néral, sous-préfet, puis directeur au minis
tère des Colonies.
C’est en 1897 seulement qu'il fat élu dé
puté d’Auxerre. Président de la gauche ra
dicale-socialiste, en 1903, il fut ministre de
l’Instruction publique et des Cultes dans le
cabinet Bouvier.
M. Bienvenu-Martin présida la Commis
sion qui élabora la loi sur la séparation des
Églises et de l’Etat.
Elu sen teur de l’Yonne, depuis le 4 juin
1905, il était, au Sénat, président de la Com-
sous le cabinet Cailllanx. Il est vice-prési
dent du Comité exécutif et du groupe unifié,
et vice-président de la Commission du bud
get.
M. René VIVIANI
Ministre de l'Instruction publique
M. René Viviani a 50 ans. Il est né à Sidi-
bel-Abbès, en Algérie.
Avocat et journaliste, il fut élu, comme
républicain socialiste, député de Paris en
1893, réélu en 1898. Battu en 1902, il est de
nouveau envoye à la Chambre en 1906 par
les é ecièurs du cinquième arrondissement»
Cependant, en 1910, il abandonne cette cir
conscription pour représenter l'arrondisse-
ment de Bourganeuf, dans la Creuse.
Il fut ministre du travail dans le Cabinet
Clémenceau, puis dans le Cabinet Briand.
. Il appartient au groupe républicain socia
liste de la Chambre.
M, LEBRUN
Ministre des Colonies
Ingénieur des mines, ancien professeur à
i Ecole des Hautes études commerciales. M.
Lebrun est né à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-
Moselle), en 1872.
Député de Briey, depuis 1900. Il fut appelé
par M. Caillaux au ministère des Colonies.
M. Lebrun conserva son portefeuille dans
le Cabinet Poincaré.
Il appartient à la Gauche Démocratique.
M. RAYNAUD
Ministre de l'Agriculture
M. Raynaud représente, à li Chambre, de
puis 1906, l'arrondissoment de Ruffec (Cha
rente) où il est né. Il est âgé de quarante-
trois ans.
Ancien avoué.
Il fut ministre de l’Agriculture dans le se
cond Cabinet Briand (décembre 1910 à fé
vrier 1911).
M. MÉTIN
Ministre du Travail
Ministre pour la première fois, professeur
à l’École normale supérieure de Sèvres,
chargé d’un cours de géographie aux Arts et
Métiers, M. Métin est l’auteur d'ouvrages
d’économie sociale.
Il est né à Besançon le 24 janvier 1871.11
est député de ‘arrondissement de Besançon
depuis 1910 et a été directeur du cabinet du
ministre du travail.
M, Raoul PÉRET
plus en vue, M. Caillaux et M. Noulens ; il
conviendra de remplacer également M. Fer
nand David, président de la Commission de
l’agriculture ; M. Metin, vice-président de la
Commission du travail ; M. Maginot, secré
taire de la Commission d’administration gé
nérale et de décentralisation ; MM. Viviani
et Maginot qui font partie, l'un, de la Com
mission de l’enseignement, l’autre, de la
Commission des travaux publics.
Enfin, le groupe radical unifié devra rem
placer son président, M. Caillaux, et ses deux
vice-présidents, MM. René Renoult et Malvy.
Au Luxembourg, il suffira de donner un
successeur à M. Bienvenu-Martin, président
de la Commission des finances et membre de
la Commission de l’impôt sur le revenu,
ainsi qu’à M. Gaston Doumergue, rapporteur
du budget de l’Algérie.
TH.-HENRY.
Le Sous-Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
Nous avons dit que le sous-secrétariat des
Beaux-Arts n’avait pas été attribué lundi
soir.
C'est à M. Paul Jacquier qu’il a été offert.
M.Paul Jacquier a accepté.
Les Votes des Ministres
Trois grandes questions se posent à l’heure
actuelle, sur lesquelles le nouveau cabinet
aura à se prononcer. Ce sont :
1° La loi militaire de trois ans, qui doit
être appliquée ;
20 La réforme électorale, qui vient d’être
votée à nouveau par la Chambre ;
3° La question de l'immunité de la rente,
sur laquelle le cabinet Barthou est tombé.
Voici, à ce sujet, comment ont voté les
nouveaux ministres :
Loi militaire de trois ans (vote sur l’ensem
ble). Ont voté pour : MM. Doumergue, Le
brun, Fernand David, Mords, Noulens, Re-
noult, Bienvenu-Martin, Maginot, Péret, Jac
quier.
Ont voté contre : MM. Joseph Caillaux,
Malvy, Viviani, Ajam, Albert Métin.
S’est abstenu : M. Raynaud.
Réforme électorale (vote de la Chambre du
18 novembre 1913). Ont voté pour : MM. Le
brun, Viviani.
Ont voté contre : MM. Caillaux, Fernand
David, Maginot, Malvy, Raynaud, Renoult,
Ajam, Jacquier.
N’ont pas pris au vote : MM. Noulens, Mé
tin et Péret, retenus à la Commission du
budget.
Sous-secrétare d'Etat à l’Intérieur
Né à Châtellerault en 1870. Avocat à
la
mission des finances.
M. Bienvenu-Martin est vice-président
la Gauche démocratique.
M. René RENOULT
Ministre de l’Intérieur
de
Cour d’appel de Paris, Conseiller général de
la Vienne, maire de Vandeuvre, représente
à la Chambre la deuxième circonscription
de Poitiers. Député depuis 1902, est inscrit
au groupe de la Gauche radicale.
M. AJAM
Sons-secrétaire d’Etat à la Marine Marchande
Né à Ruille-sur-Loir (Sarthe), le 11 juin
1861. Avocat. Conseiller général. Fut élu dé
pute de Saint-Calais le 29 octobre 1905, fut
réélu en 1906 et 1910.
* *
MM. Gaston Doumergue, Bienvenu Martin
et Monis ont voté au Sénat, le 18 mars 1913,
contre la représentation des minorités,
vote qui a amené la chute du cabinet de M.
Aristide Briand.
Immunité de la Rente (vote de la Chambre
du 2 décembre 1913). Ont voté pour : MM.
Lebrun, Maginot.
Ont voté contre ; MM. Ajam, Caillaux, Fer
nand David, Malvy, Métin, Noulens, René
Renoult, Raynaud, Viviani, Jacquier.
S’est abstenu : M. Raoul Péret,
Né à Paris en 1867 ; avocat à la Cour d’ap
pel, il fut choisi pour chef de cabinet par
Charles Floquet, alors président de la Cham
bre. Il fut élu député de la Haute-Saône (Are
circonscription de Lure) en 1902 II fut rap
porteur de la Commission de l’impôt sur le
revenu, sons-secrétaire d’Etat aux finances
dans le premier ministère Briand et minis
tre du travail du cabinet Caillaux. Il est vice-
président de la Chambre, president de la
Commission de législation fiscale, président
de l’ancien groupe radical-socialiste, vice-
président du groupe unifié.
Appartient au groupe radical de la Cham
bre. Il entre pour la
soUs-secretaire d’Etat
remière fois, comme
la marine marchan-
M. NOULENS
Ministre de la Guerre
Né à Bordeaux, le 29 mars 1864, M. Nou
lens, auditeur au Conseil d’Etat, battit, en
1902, M. Paul de Cassagnac, dans l’arrondis-
sement de Mirande. Il a été constamment
reélu depuis cette époque.
M. Noulens avait été sous-secrétaire d’E’at
à la guerre dans le deuxième ministère
Briand (novembre 1910-février 1911). Il ap
partient à la gauche radicale.
M. MONIS
Ministre de la Marine
M. Monis est né le 23 mai 1846, à Château-
neuf (Charent ). Proprietaire viticulteur, il
fut avocat à Cognac, puis à la cour d'appel
de Bordeaux.
En 1885, il fut élu député de la Gironde,
mais échoua, en 1889, devant le candidat
boulangiste.
Sénateur de la Gironde, depuis 1891, il fat
ministre de la justice dans le cabinet Wal-
deck-Rousse u.
Vice président du Sénat, de 1906 à 1910, M.
Monis présida la Commission d’enquête sur
la catastrophe de VIena, il fut rapporteur du
budget de la marine.
Appelé, le 1 er mars 1911, à former un mi-
nistere, le sénateur de la Gironde fut, en
mai 1911, grièvement blessé au champ
d’aviation d‘Issy-les-Moulineaux par un aéro
plane qui tua, a ses côtés, M. Berteanx.
Le ministère tombait un mois plus tard.
Il est vice-président de la Gauche Démo
cratique du Sénat.
M. Fernand DAVID
Minisire des Travaux Publics
Député de ‘arrondissement de Saint-Julien
(Haute-Savoie), depuis 1898. M. Fernand
David est né en 1869.
Il a été à plusieurs reprises rapporteur du
budget de l’Agriculture.
M. F. David a été minisire du Commerce
dans le cabinet Poincaré (janvier 1912 jan
vier 1913), puis ministre de l’Agriculture,
dans le Cabinet Briand (janvier-mars 1913).
Il est membre de la gauche radicale,
cmer’e
M. MALVY
Ministre du Commerce et des P. T. T.
Ne à Figeac (Lot), en 1875. Avocat à la
cour d’appel de Paris, conseiller général et
maire de Cazillac, fut élu en 1906 député de
Gourdon et réélu en 1910 Dès son entrée à
la Chambre il tut membre de la Commission
de législation fiscale, dont il devint le rappor
teur, puis le president. Sous-secrétaire d’Etat
à la Justice sous le cabinet Monis. à l’intérieur
de, dans les conseils du gouvernement.
M. MAGINOT
Sous-secrétaire d’Etat à la Guerre
M. Maginot est né le 17 avril 1877. Il est
députe de l'arrondissement de Bar-le-Duc
depuis 1910. Il a été directeur de l'intérieur
au gouvernement de l’Algérie. Il est le fon-
dateur du groupe de l’Entente démocratique
et sociale.
Détail caractéristique : il est le député ayant
la plus haute taille.
M. JACQUIER
Sous-Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
M. Paul Jacquier, né à Bordeaux, en 1879,
a été élu député de Thenon (Haute-Savoie),
en 1909.
Il est inscrit au groupe de la gauche radi
cale.
* *
Les Nouveaux Ministres à l'Ely sée
Les nouveaux ministres se sont rendus à
l’Elysée hier matin à neuf heures et demie, et
ont été aussitôt introduits auprès du prési
dant de la République. Le nouveau président
du Conseil, M. Gaston Doumergue, a pré
senté à M. Raymond Poincaré ses collabo
rateurs.
* *
An Ministère des Affaires Étrangères
À l’issue de leur présentation au président
de la République, les ministres ont été ren
dre visite à leurs prédécesseurs.
M. Gaston Doumergue a eu au ministère
des affaires étrangères un long entretien
avec M. Pichon.
■Il as h -=o-=
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER) •
Paris. 9 décembre.
La formation du nouveau ministère aura,
comme toujours, pour conséquence, de
créer un certain nombre de vacances dans
les bureaux de la Chambre et dans les gran
des Commissions parlementaires.
MM. René Renoult et Lebrun étaient, en
effet, vice-présidents de la Chambre. Ils de
vront donc abandonner leur siège, ainsi que
M. Maginot, qui occupait un des postes
de secrétaire. La question va se poser de sa
voir s’il convient de leur donner dès main
tenant des successeurs ou s’il ne vaudrait
pas mieux attendre le renouvellement inté
gral du bureau, qui doit avoir lieu dans
quelques semaines, c’est-à-dire au début de
la session ordinaire de janvier.
Quant aux grandes Commissions, il sera
indispensable de les compléter, car, sans
cela, plusieurs d’entre elles se trouveraîen
dans l’impossibilité de fonctionner.
La Commission du budget, par exemple,
est, pour ainsi dire, décapitée. La constitu-
tion du cabinet Doumergue lui fait perdre
son rapporteur général, M. Noulens, trois
de ses vice-présidents, MM. Malvy, Lebrun et
Roul Péret, un de ses secrétaires, M. Magi
not, qui était en même temps rapporteur du
budget de l’Algérie et deux de ses rappor
teurs particuliers, M. Fernand David, rap
porteur du budget du commerce, et M. Mé
tin, rapporteur du budget de l’agriculture.
Pour le rapport général, abandonné par M.
Noulens, on parle de M. Messimy ou de M.
Au gagneur.
D’autre part, la Commission du suffrage
universel, chargée de l’examen du projet de
réforme électorale, se voit privée de deux de
ses secrétaires, MM. Maginot et Jacquier, et
d’un autre de ses membres, M. Raoul Péret.
La Commission de la réforme fiscale, qui
rapporte le projet d’impôt sur le revenu,
perd son président, M. Malvy ; la Commis
sion des affaires extérieures, son vice-prési
dent, M. Metin, et deux de ses membres les
* *
Au Ministère des Finances
M. Caillaux a eu une conférence avec M.
Charles Dumont et s’est entretenu ersuite
avec M. Luquet, directeur général des fonds
au ministère des finances.
L’agence Fournier croit savoir que « M.
Caillaux, après avoir pris connaissance de la
situation de la Trésorerie, renoncera à faire
appel, pour le moment, à une nouvelle
émission de reutes ; il se bornera à créer des
bons du Trésor. Ce n’est que dans le cou
rant de février que le ministre des finances
soumettrait à la Commission du budget un
nouveau projet d’emprunt ».
* $
Au Minlatre de l’Intérieur
M. Kloiz a reçu, à 4 heures 30, M. René
Renoult, à qui il a remis les services de l’in
térieur.
M. Kloiz présidera, dimanche prochain, à
Amiens, l’Assamblée générale des agricul
teurs de la Somme, où il prononcera un dis
cours.
* «
Au Ministère de h Guerre
MM. Noulens, ministre de la guerre, et
Maginot, sous-secrétaire d’État à la guerre,
se sont rendus hier matin à la rue Saint-
Dominique pour rendre visite à M. Etienne.
L’après-midi, M. Etienne a fait ses adieux
à ses collaborateurs et a présenté à MM.
Noulens et Maginot les directeurs et les
chefs de service du ministère de la guerre.
La nomination de M. Maginot comme
sous-secrétaire d’Etat aura probablement
pour conséquence la suppression du secré
tariat général à la tête duquel se trouve M.
Deloncie, conseiller d’Etat.
* *
Au Ministère de la Marine
M. Monis s’est rendu hier matin au minis
tère de la marine où il a eu une entrevue
avec M. Pierre Baudin. Il a fait télégraphier
au capitaine de vaisseau Salaun qui Com-
mandait récemment les flottilles de la 2e es
cadre légère, de se rendre anprès de lui. Le
commandant Salaun serait chef du cavinet.
M. Monis prendra ses fonctions cet apres-
midi.
Au sous-secrétariat de la manne mar
chande la transmission des pouvoirs aura
lieu ce matin, ainsi qu’il en a été décidé
entre MM. Ajam et de Monzie.
Berlin, 9 décembre.
Le Reichtag continue anjourd’hai la dis
cussion du budget. Le public est nombreux
Au banc du gouvernement sont assis : MM.
de Bethmann-Hollweg, chancelier de l’Em
pire ; von Falâenhayn, ministre de la guer
re; l’amiral von Tirpitz, ministre de la ma
rine ; von Iagow et Delbruck.
M. de Bethmann-Holweg prend la parois
au milieu du silence le plus complet de l’as
semblée.
Il rappelle les événements d’Orient, qui
« ne sont plus maintenant à l’état de conflit
aigu, bien que les conséquences des trans-
formations historiques dont nous avons été
les témoins ne soient pas encore complè
tes ».
La délimitation des frontières de l’Arabie,
qui a offert à un certain moment des diffi
cultés, est près d’être terminée. Une ques
tion qui touche particulièrement aux inté
rêts allemands est celle du nouveau règle
ment de la Dette ottomane qui s’est posée
par suite du morcellement d’une partie de la
Turquie d’Europe.
« Nous avons, dit le chancelier soutenu
énergiquement et efficacement les intérêts
spéciaux de nos alliés autrichiens et italiens»
Nous avons en même temps, prêté nos ser
vices au concert européen par une collabo
ration confiante avec l’Angleterre et en nous
appuyant sur nos relations amicales avec la
Russie. Ce fut une tâche qui nous fut facili
tée par nos relations heureusement tout à
fait correctes avec la France.
» Je conteste absolument que la divergen
ce de vues qui s’est produite du fait que,
peut-être au début, l’Autriche s’est demandé
si la révision du traité de B icarest n’était
pas opportune, ait eu une influence sur no?
rapports avec notre alliée. »
Le chancelier rappelle la proclamation du
comte Berchtold aux Délégations et dit :
« Le ferme accord de la Triplice s’est mani-
festé plus nettement pendant toute la durée
de la crise balkanique que jamais encore
auparavant.
» L’unité de vues des grandes puissances
vis-à-vis de la Turquie a été de nouveau con-
firmée à Kiel, à l’occasion de la rencontre
des monarques d’Allemagne et d’Italie. De
même sir E. Grey, au Parlement anglais, a
exprimé des idées fondamentales qui sont
celles du gouvernement allemand. De même
encore, dans les entretiens que j’ai eus avec
le ministre des affaires étrangères russes, M.
Sasonoff, et avec M. Kokovtsoff, j’ai pu voir"
que la Russie n'a pas d’idées de conquêtes
territoriales en Asie-Mineure.
» Enfin, je crois savoir aussi que la politi
que française est animée, en ce qui concerne
la Turquie, d’un esprit conservateur, et vu
cette mentalité générale nous pouvons sup
poser que d’ici longtemps il n’y aura pas de
lutte politique entre les grandes puissances
au sujet de l’avenir de la Turquie.
» Nous avons, ces derniers temps, entamé
avec le gouvernement français, sur son dé
sir, des conversations qui ont pour but d’évi-
ter une concurrence réciproque dans les ré
gions où l’activité économique des deux pays
se rencontre. Pendant que les négociations
avec l’Angleterre sont déjà assez avancées,
celles avec la France se trouvent encore à
leur commencement.
» Nous avons entamé des négociations
avec le gouvernement anglais pour éviter
que des oppositions d’intérêts de nature éco
nomique ne naissent dans l’Afrique. Sans
nuire aux droits des tiers, je veux souligner
cela énergiquement : nous travaillons à
mettre d’accord les intérêts des deux par<
ties. Il n'est pas question, à ce sujet, comme
le prétend dans la presse, de compensa-,
tions qui seraient accordées en Asie pour
l’obtention de privilèges dans l’Afrique cen-
on
traie ou inversement.
» Je dois, pour aujourd’hui, m’en tenir à
ces indications, parce que les pourparlers
sont encore en cours. Je crois pouvoir dire
cependant que leurs résultats seront salués
en Allemagne comme en Angleterre comme
une solution acceptable pour des conflits
possibles. »
Le chancelier termine :
« Notre situation au cœur de l'Europé
continentale nous amènera toujours à em
ployer toutes les forces physiques et mora
les de la nation pour maintenir la puissance
continentale de l’Allemagne.
» Mais ces énergies demandent aussi à sa
développer dans le domaine économique du
monde. Seul un pessimisme injustifié pour-
rait reconnaître que l’Allemagne n’a pas tra
vaillé avec succès à cette tâcha dans ces der-
nières années. La tâche reste grande. Ella
représente un but déterminé et fixe même
s’il ne doit être obtenu qu’avec une patienta
et continue opiniâtreté. »
L’incident de Saverne
Le député socialiste Scheidemann prend la
parole.
Il déclare que son parti n’a pas de rancune
contre le chancelier, mais il est évident que
M. de Bethmann-HIollweg n’est pas qualifié
pour diriger la politique extérieure de l'em-
pire.
Le chancelier répond que l'étranger ne
partage pas l’opinion de M. Scheidemann et
il en vient à l’incident de Saverne.
Le vote do mercredi ne m’a point décidé à re
mettre ma démission et je ne la remettrai pas 4
cause de ce vote. (Bravos à droite. — Bruit i
gauche.) Je ne veux pas diminuer la valeur des
interpellations, mais je veux qu’on leur laisse U
valeur qu’elles ont.
En fait votre vote prouve que vous netes pas
d’accord avec moi sur ce point. Ces divergences
d’opinion ne sont pas rares. C'est le fond de la
vie politique (Rires parmi les socialistes).
M. Schieddemann a parlé de la France mais les,
petits enfants savent que la situation est toute
différente en Allemagne et en France Je sais que
bien des gens travaitent pour établir chez nous
une institution analogue. Je m’y opposerai de tou
tes mes forces. (Applaudissements à droite. Bruit
à gauche). ..
L’empereur, selon la Constitution, nomme C
révoque le chancelier en toute liberté de décis
sion. Toute tentative de pression serait anticons:
titulionnelle.
**
Berlin, 9 décembre.
Les socialistes ont déposé des motions ien
dant à modifier la Constitution. Ils deman
dent que le chancelier devienne responsabl
devant le Reichstag et que cette responsa
bilité s’étende à tous les actes politiques de
l’Empereur. Le départ du chancelier sera
obligatoire quand le Reichstag le demanderas
Les socialistes demandent que l’on ajoute à
la Constitution un article déclarant que pour
une déclaration de guerre il faudra l assen
timent du Reichstag. Enfin, ils demandent
• de constituer des
enquêter sur les
pour le Reichstag le droit
commissions qui puissent
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