Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-12-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 décembre 1913 09 décembre 1913
Description : 1913/12/09 (A33,N11813). 1913/12/09 (A33,N11813).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638659t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2023
33“ Aimer
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5 UenuiG
(6 Pages)
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5 Centimes
EDITION DU MATIN
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Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 8 Décembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
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HAUSSE
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Comptant..
ferme
£ 65 10/-
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2/6
3 mois
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Comptant .
soutenu
£ 472 -/-
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65/-
3 mois
£ 173 5/-
50/-
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domptant./
calme
£ 49/6
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3 mois ’
£50/4 %
1 % d
-Z-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 5 décembre 1913.
Cuivre — MM. W -T. Sargant & Sons, de Lon
dres, télégraphient que la stati tique des Produc
teurs Américains, pour le mois de novembre, fait
ressortir sur le mois précédent une augmentation
le 6,850 tonnes dans les stocks.
(Communiqué par MM. Bunge Frères)
NEW-YORK, 8 DÉCEMBRE
Cotons t décembre, baisse 4 points; jan-
Fier, baisse 1 point; mars, baisse 2 points;
mai, baisse 2 points. — Soutenu.
Cnlés t baisse 4 points à hausse 2 points.
NEW-YORK, 8 DECEMBRE
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Cuivre Standard disp.
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CHICAGO, 8 DÉCEMBRE
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Le NouVeau Ministère
Première réunion
M. Doumergue présentera aujourd'hui s 8
collaborateurs au président de la Républi
que.
La délibération des nouveaux ministres
qui se sont réunis dans la soirée au minis
tère de l'intérieur a pris fin à 7 h 20
M. Doumergue a exposé les conditions dans
lesquelles il avait accepté de constituer le
cabinet et il a remercié ses collègues du con
cours qu’ils lui ont apporté. Il a fait connaî
tre quels devaient être l’attitude et le pro
gramme du nouveau cabinet.
Le Conseil a approuvé à l’unanimité les
déclarations de son président.
En ce qui concerne les sou s-secrétariats,
les noms de MM. Ajam, Ceccaldi, Ponsot,
Long, Javal, Godart, Gheusi,Dariac, Jacquier,
Renard, André Hesse, Raoul Péret ont été
soumis au Conseil, qui s’est arrêté sur les
noms de MM. Ajam et Péret pour les sous-
secrétariats de la marine marchande et de
l’interieur.
Le sous-secrétariat des finances est sup-
brimé.
Le sous-secrétaire des beaux-arts sera dési
gné ce matin.
Le prochain Conseil de Cabinet se tiendra
mercredi matin, à 9 h. 30.
Ce que sera la Déclaration ministérielle
La composition du Cabinet étant définitive,
la réunion qui a eu lieu hier soir a abordé la
discussion du programme gouvernemental
et des points de la déclaration qui sera lue
jeudi aux Chambres.
Le ministère déclarera nettement au Par
lement qu'il a voulu faire œuvre de concilia
tion républicaine, mais qu’il veut s’appuyer
sur une majorité composée exclusivement
d’éléments de gauche.
Quatre points seront plus particulièrement
envisagés dans la déclaration : les lois laï
ques, la réforme électorale, ia question finan
cière et l’application de la loi de 3 ans.
Sur le premier point, le cabinet affirmera
énergiquement sa volonté de détendre
l’Ecole laïque. La présence de M. Viviani au
ministère de l’instruction publique et la com
position même du cabinet ne sauraient
d’ailleurs laisser de doute sur la sincérité de
ses sentiments.
Les ministres se déclarent prêts à collabo
rer avec la Commission sénatoriale de la
reforme électorale en vue de chercher un
texte transactionnel entre les deux Assem
blées, mais sans dissimuler qu’il semble
difficile d’aboutir en raison du court délai
qui nous sépare des élections. Ce sera donc
au pays qu’il appartiendra, en mai prochain,
de se prononcer.
Relativement à la question financière, la
réunion s’en est naturellement remise à M.
Gaillaux du soin de proposer les solutions
qu’elle comporte.
M. Caillaux n’a pas saisi ses collègues de
mesures définitives. Toutefois, on assure
qu’il ne croit pas l’emprunt immédiatement
nécessaire et qu’il veut substituer au projet
da taxe successorale un projet d’impôt sur
le capital qui aurait pour objet de faire face
aux dépenses nécessitées par l’application de
la loi militaire.
Le gouvernement soutiendra devant le
Sénat les points essentiels du projet d'impôt
sur le revenu votés par la Chambre.
Enfin, le cabinet se déclarera résolu à ap
pliquer la loi de trois ans au mieux des in
térêts de la détense nationale, mais il ne
considérera pas cette loi comme un dogme
intangible et exprime l’espoir que les évé
nements permettront d’y apporter ultérieu
rement les tempéraments nécessaires. (Ha
vas).
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
Le Conseil munieipal de Paris, saisi d’une
demande de réintégration des sœurs dans
les hôpitaux, s’est prononcé pour le main
tien du statu quo par 39 voix contre 37.
Après le rejet de la demande de referen
dum sur la question de la réintégration des
sœurs dans les hôpitaux, M. Galli a demandé
au Conseil d’émettre un voie de principe en
faveur de subventions à accorder aux' êta-
b issements hospitaliers libres de la ville de
Paris dans lesquels les sœurs donnent leurs
soins aux malades.
M. Delanney, préfet de la Scine, s’est op
posé très nettement à l’admission de cette
proposition, l'état des finances de la ville ne
permettant pas de pareilles libéralités.
Après un débat passionné, le Conseil? par
41 voix contre 35, a adopté le principe de la
proposition de M. Galli.
UN DÉRAILLEMENT SUR LES CHEMINS
DE FER BELGES
Trente blessés
Liège. — Le train 654, faisant Je service
entre Liège et Verviers a déraillé en quittant
la gare de Chenee. Il avait pris par erreur la
ligne de Herve.
Deux voitures boudées de voyegsurs ont
versé et trois autres ont déraillé.
H y a trente blessés dont un qui a été
transporté mourant à l’hôpital de Liège.
====-
LE DIRIGEABLE ( SPIESS »
IssY-LES-MOULINEAUX. — Le nouvean diri
geable Spiess a fait hier matin à 9 h. 20 sa
première sortie depuis les diverses modifi
cations qui lui ont été apportées.
UNE PROTESTATION DE
L’A. G. DES P. T. T.
L’Association générale des Pos.ca, Télégra
phes et Téléphonés communique une note
pour protester contre les travaux de la Com-
miss ou de contrôle de l’avancement et dans
laquelle elle se déclare résolue à poursuivre,
par tous les moyens, l’annulation de ces tra
vaux. .
ASSASSINÉ PAR SA MÈRE
Hier, vers midi, à Hachette, près à Mar-
ville, une femme Marie Nison, âgée de 36 ans,
qui, paraît-il, était ivre, a tué d’un coup de
couteau au cœur son fils âgé de 16 ans, par
ce que ce dernier lui disait qu’il ne trouvait
pas sa soupe à son goût.
La femme Nison a voulu ensuite se jeter
dans la Sambre, mais elle en a été empêchée
par son mari.
La meurtrière a été arrêtée.
MARTIN GAUTHIER DEVANT
LA COUR D’ASSISES
La lecture de l’acte d'accusation terminée,
on procède à l’appel des témoins cités par la
défense.
Un grand nombre d’entre eux se sont fait
excuser pour raisons de santé.
Le président commence ensuite l’interro
gatoire de Martin Gauthier.
Celui-ci laisse paraître une vive émotion
lorsque lui sont rappelés ses modestes dé
buts comme secrétaire chez divers officiers
ministériels
Martin Gauthier se défend d’avoir jamais
soupçonné les irrégularités commises dans
la gestion des affaires conduites par Duez.
Le président en vient à la première partie
des charges retenues contre Martin Gauthier:
détournement de pièces comptables et de
correspondance ainsi que d’un chèque de
7,500 francs.
L’accusé oppose de vives dénégations à c^s
accusations qu’il discute longuement.
L’audience est levée à 6 h. 20.
DERNIERE HEUR E SPORTIVE
Match Carpentier-Bombardier Wells
Londres. Carpentier a été déclaré vain
queur par knock out au bout de 4’10”.
Le boxeur français a triomphé par un cro
chet du droit au cœur.
e‘*
Établissement d’un Record
OSTENDE. — Hier matin, à neuf heures, Du-
ray a établi officiellement le record du mon-
de du kilomètre en automobile en 16” 9/10.
Le record a été établi sur la route d’Os-
tende à Middelkerke dans un seul sens»
LE CABINET RADICAL
Le raz-de-marée radical a vite emporté
toute apparence de concentration, tout es
poir d’apaisement.
Le ministère Doumergue se trouve donc
en principe uniquement radical. Les ponti
fes du Congrès de Pau ont été portés par
les flots, sans mélange appréciable. Le
comité de la rue de Valois, à l’instar
de la fermière générale de la Révolution
peut dire à son tour : C’est nous qui sont
le gouvernement !
Mais voilà ! C’est un gouvernement tout
de même et Père des difficultés n’est pas
; close. J’ose dire même qu’elles commen-
i cent.
Si pur que puisse être le ministère radi-
| cal, si peu d’alliage qu’il renferme, est-il si
homogène qu’il veut le faire croire ?
Ce n’est pas tout d’être radical, il faut
être viable ! Et nous avons des doutes sur
la solidité de sa constitution. Est-ce bien
un « athlète complet » ?
La presse parisienne, déjà, se fait l’écho
de pronostics inquiétants. Il y a bien des
écueils autour du radeau gouvernemental
ainsi conduit :
Ecueil financier, Ecueil électoral, Ecueil
national !
M. Jaurès, dans V Humanité, dicte, il est
vrai, le programme du ministère unifié :
En se refusant à des ministères de dosa
ges, de compromissions et d’équivoques, le
radicalisme unifié s’est engagé à gouverner
avec son programme, avec le programme de
Pau : la grande réforme fiscale insérée dans
la loi de finances et le retour graduel, mais
nettement annoncé et énergiquement pré
paré, vers la loi de deux ans.
Mais, pour suivre ce programme, le mi
nistère radical est-il vraiment si « unifié ».
Rien que sur la question des trois ans,
Clemenceau rispote déjà à Jaurès :
On a essayé de mêler la loi militaire des
trois ans aux questions soulevées par la crise
ministérielle. Elle y est étrangère. Le cabi-
uet Barthou a désastreusement gâché cette
réforme, devenue malheureusement nécessaire.
Le nouveau ministère doit se donner tout
entier à la tâche a’en faire une efficace réa
lité. Pour cel-, il nous faudrait un homme
au Ministère de la guerre.
Et, en effet, au ministère de la guerre,
pas plus qu’au ministère de la marine et
même hélas ! au ministère des affaires
étrangères, nous ne voyons cet homme pré
sidentiel et nécessaire, M. Noulens, M. Mo-
nis, M. Doumergue lui-même ?
A moins que la compétence et l’autorité
ne soient dons surnaturels et générations
spontanées ?
En ce qui concerne la réforme électorale,
M. Doumergue est majoritaire. Il a voté au
Sénat l’amendement Peytral. Il affirmera
probablement dans la déclaration l’impossi
bilité d’arriver avant les élections à une
entente entre les deux Assemblées.
Nous ne voyons guère à sa place que M.
Caillaux, exécuteur des œuvres du capita
lisme radical.
Mais attendons la déclaration, qui va tout
éclaircir, et surtout les actes, qui pour
raient bien tout gâter»
HIPPOLYTE FÉNOUX.
LE PARLEMENT
CHAMBRE DES DÉPOTES
Séance du 8 Décembre
La séance est ouverte à deux heures, sous la
présidence de M. DESCHANEL, président.
Une quinzaine de députés sont en séance.
On procède au tirage au sort des bureaux.
M. LE PRÉSIDENT : Jô pense que la Chambre
voudra se reunir jeudi, à 2 heures.
Il en est ainsi décidé.
La séance est levée à 2 h. 10.
Nouvelles Politiques
Le Banquet du Parti républicain
démocratique
C’est mercredi soir 10 décembre, à sept
heures et demie, qu’aura lieu, au Palais des
Fêtes de Paris, rue Saint-Martin, 199, sous la
présidence de M. Cernot, membre de l’Insti
tut, le banquet annuel du parti républicain
démocratique.
Après une allocution du président et la
lecture par un membre du bureau du parti
d'une déclaration politique, six toasts seront
portés dans l’ordre suivant :
Au nom de l’Alliance nationale des jeunes
ses démocratiques, par M. A. Casabona ; de
la presse du parti, par M. Gaston Cagniard,
conseiller général de l’Aisne ; des conféren
ciers et propagandistes du parti, par M. Hu
gues Le Roux, conseiller général de Seine et-
Oise ; de l’ensemble des adhérents, par M.
Henry Beranger, sénateur, membre du Con
seil supérieur du p rti ; des Comités de Pa
ris et de la Seine, par M. Léon Barbier, séna-
teur, président du Comité départemental de
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 8 décembre.
La crise est terminée. M. Doumergue a
réussi à former son ministère, mais la com
binaison à laquelle il s’est finalement arrêté
n’est pas celle qu’il avait tout d’abord envi
sagée. Les refus successifs de M. Ri bot, de
M. Jean Dopoy, de M. Cochery, de M. Ferdi
nand Dreyfus ont obligé le sénateur du Gard
à modifier «63 intentions premières et, par
la force des choses, c’est un Cabinet nette
ment radical qu’il a été amené à constituer.
Cette solution, dès hier on la prévoyait et
les difficultés que M. Doumergue avait ren
contrées la rendaient pour ainsi dire inévi
table. Ces difficultés, d’ailleurs, ne sont pas
toutes cplanies et si le ministère est fait, si
son orientation générale est arrêtée, si les
portefeuilles, sauf quelques mutations enco
re possibles, sont tous pourvus de titulaires,
la tâche la plus délicate, l’élaboration du
programme du nouveau Cabinet, reste à ac-
complir.
Quelle formule adovtera-t-on pour la
question de la rente ? Quelle attitude con-
vient-il d’observer au sujet de la réforme
électorale, de l’emprunt, de l’application de
la loi de trois ans ?
- En ce qui concerne la réforme électorale
il faut compter avec les proportionnalistas,
et s. M. Jaurès semble se résigner à la voir
ajourner jusqu’après les élections générales,
M. Charles Benoist, M. Groussier déclarent
qu à une date aussi éloignée de ces élec
tions, l’ajournement serait une véritable
faillite.
E ce qui concerne les trois ans, les socia
listes unifiés, dont le concours est indispen-
sable au Cabinet, demandent que la déclara
tion ministérielle fasse entrevoir la réduc
tion progressive de la duree du service Luaili-
taire. Mais une pareille éventualité serait-
elle acceptée par la fraction modérée du
parti radical de la Chambre, qui a voté la loi
de tro’s ans, et par les nombreux sénateurs
radicaux qui l’ont votée également ?
Comment concilier, d’autre par , les opi
nions si nettement contradictoires affirmée
au Luxembourg et au Palais-Bourbon, en (
qui concerne l’impôt sur le revenu et l’im-
munité de la rente ?
Ces différentes questions, les nouveaux
ministres I 9 ont discutées dans la réunion
qu’ils ont tenue, à la fin de la journée, a
ministère de l’intéric. Ils les discuteront
encore demuin, car sur aucune d’elles ils
n’ont pris jusqu’ici de décision définitive.
Tn. Henry.
Le Nouveau Cabinet
Voici quelle est la composition définitive
du nouveau ministère :
Présidence du Consul et
Affaires étrangères.. M. G. Doumergue.
Intérieur M. Renoult.
Justice M. Bienvenu-Martin
Fi”'"'ces M. Caillaux.
Marine M. Monis.
Guerre X. Noulens.
Travaux Publics ...... M. Fernand David.
Commerce et Postes et
Télégraphes M. Malvy.
Instruction publique... M. Viviani.
Colonies ............. M. Lebrun.
Agriculture M. Raynaud.
Travail M. Metin.
Sous-secrétariats d’Etat :
Intérieur............. M. Raoul Péret.
Marine marchande .... M. Ajam.
Guerre.............. . M. Maginot,
L’attribution du sous-secrétariat des Beaux
Arts n'est pas encore fixee ; ce sera ou M.
Abel Ferry ou M. Jacquier.
la Seine, membre de la Commission exécu
tive du parti ; des Comités de département,
par M. F. Drelon, député, vice-président de
la Commission exécutive.
ETRANGER
BELGIQUE
Terrible Accident de Chasse
Un épouvantable accident de chasse s'est
produit dimanche soir dans les Ardennes bel
ges, près d'Habay-la-Neuve.
Un certain nombre de personnalités bruxel
loises, parmi lesquelles M. Alfred Madoux.
directeur de l’Etoile belge, et M. Camille Je-
natzy, le grand industriel de Schaerbeek
chassaient en forêt le cerf et le chevreuil. A
la tombée du jour, M. Alfred Madoux, aper
cevant un chevreuil, épaula et tira. Au même
momeut un cri de douleur retentit. M. Ca
mille Jenarzy venait de recevoir dans la
cuisse les balles explosibies tirées par M. Ma
doux.
Le malheureux, la jambe déchiquetée et
perdant le sang à flots, tomba sur le sol
Les chasseurs s’empressèrent autour de lui,
le relevèrent et le conduisirent en automo
bile chez le médecin d’Habay-la-Neuve,
mais le blessé, avant d’arriver, avait suc
combé à l’hémorragie. Il était complètement
exsangue.
Cet accident a cuusé la plus vive émotion
dans la société bruxelloise où la victime et
son involontaire meurtrier sont très con
nus.
M. Camille Jenafzy, était âgé d’environ
40 ans. Fils d’un grand industriel, il s était
intéressé tout jeune aux choses de sport. En
1903, il avait gagné la course Gordon-Ben
nett de l'automobile et par la suite avait
participé avec succès à plusieurs autres
grandes courses internationales.
Questions Municipales
==arn=-==@=n=n=====-=-=--------------
LE PROJET DE BUDGET DE 1914
LA RÉORGANISATION DE LA POUCE
Le Rapport de M. René COTY, au nom de la Commission
des Finances.
Le Conseil municipal se réunira de
main mercredi, pour l'examen du budget
de 1914.
Nous avons déjà publié une très com
plète analyse de l’Exposé financier présenté
par M. Génestal, maire. Nous analyserons
a son tour l’excellent rapport de M. René
Coty, au nom de la Commission des Finan
ces.
Parmi les décisions nouvelles que le
Conseil est appelé à prendre à l’occasion de
ce budget, il en est une, on le sait, qui
offre une particulière importance, celle de
l’organisation de la Police municipale.
Avant d'examiner le rapport de M. René
Coty dans ses détails, nous en publierons
tout d’abord la partie qui a trait à cette
réorganisation de la Police, et que voici :
Des critiques très vives ont été formulées
au sujet de la Police municipale. A vrai dire,
ce n'est pas chose nouvelle : en tous temps
et dans toutes les villes de France, la police
a toujours eu le privilège de servir de cible
aux récriminations des uns, aux raillerie»
des autres. Il est de tradition de la rendre
responsable de tous les méfaits, dont L
presse nous apporte journellement le récit.
Dans les griefs dont est actuellement l’ob
jet notre service de police, il entre à coup
sûr une certaine part de vérité, mais aussi
quelque exagération. Le temps n’est pas en-
ore très lointain où nos honorables collé
gues M. Maillart et M. Encontre pouvaient,
ans soulever dans le Conseil la moindre
contestation, déclarer que le service de po
■tco de la ville du Havre méritait d’être donné
en exemple aux autres villes françaises. De
puis cinq ou six ans, les choses ont-elles
changé du tout au tout ? Il serait, nous
paraît-il, excessif de le prétendre.
Ne soyons donc pas injustes envers notre
corps de police ; son rôle essentiel est d’as
surer la répression des crimes, délits et cou
iraventions. S’acquitte-t-il normalement de
cette mission ? Les chiffres que l’exposé ad
inistratif a puisés dans les statistiques ju-
diciaires démontrent à cet égard que l’acti
vité de la police havraise s’exerce avec une
efficacité croissante. Pour en juger, il n’est
pas en effet de critérium plus décisif que
elui résultant de la comparaison entre le
chiffre des crimes et délits constatés d’une
art et d’autre pari celui des arrestations
pérées. Or, l’écart entre ces deux chiffres
qui était en 1906 de 2.728, n’était plus en
1912 que de 2,036 (voir les données statisti-
ques indiquées à l’exposé municipal).
Si la répression des méfaits les plus grave*
st ainsi assurée en notre ville avec une réel-
e et croissante efficacité, le mérite en revient
pour une large part à notre service de Sûre
té auquel rendent unanimement homma-
ze ceux qui sont en situation de le voir à
j’œuvre : notre brigade des recherches dé-
ploie dans sa très délicate fonction une intel
ligence et un zèle dont il n’est que juste de
la féliciter au passage.
Mais, dit-on, s’il est bien de réprimer, il
serait beaucoup mieux de prévenir. Hélas l
pas plus au Havre qu’ailleurs, nos agents ne
jouissent du don d’ubiquité. Qu’on prenne au
Hasard un certain nombre d'infractions cri
minelles ou correctionnel es et l’on consta-
era qu’au mons neuf fois sur dix la police,
l’effectif en fût-il même doublé, n’aurait pu
empêcher ces actes délictueux.
Sans doute, il est un moyen de diminuer
4 criminalité dans une ville, c'est d’en éloi-
zner les malfaiteurs qu'on pourrait appeler
professionnels. Mais c’est aux tribunaux
qu'il appartient de prononcer contre les ré
cidivistes dangereux les peines accessoire?
le l’interdiction de séjour ou de la reléga
don. Les agents n’ont à cet égard d’autre
pouvoir que celui de rechercher et d’arrêter
eux qui enfreignent l’arrêté d'interdiction
te séjour pris contre eux. Or, il suffit de sui
vre les audiences de nos tribunaux répres
sifs pour constater qu’il n'y a qu’une propor-
ion infime de crimes et délits commis au
Havre par des individus séjournant indue-
ment sur le territoire de notre ville.
L'Administration possède cependant cer-
ains moyens d’action contre les établisse-
vents qui servent la nuit de refuge habituel
aux souteneurs et aux filles publiques. Des
nesures ont déjà été prises en ce sens. L'Ad
ministration nous en proposera d’autres que
nous examinerons avec le souci de ménager
tous les intérêts en cause mais surtout de
sauvegarder l’intérêt primordial de la sécu
rité publique. . . „
Nous avons tenu à rendre justice aux et-
loris accomplis par notre police locale et aux
resultats qu'elle a obtenus en ce qui concer
ne la répression des délits et des crimes.
Nous devons ajouter que nos agents font
preuve du même zèle en ce qui touche les
contraventions de simple police.
De la statistique que nous a communi
quée le Commissariat central, il appert en
effet qu’en 1910 il a été dressé 5.650 contra
ventions; en 1911, 8 506 ; en 1912, 8.644, et
dans les dix premiers mois de 1913, 9.628, si
bien que le total des contraventions dres
sées cette année dépassera certainement
1O.OOO. .
Sans doute, cette progression s’explique--
elle en partie par ce fait que les conflits col
lectifs du travail ont en ces dernières an
nées moins fréquemment rendu indisponi
ble une partie de l’effectif. Il n'en demeure
pas moins établi que notre service de ponce
ne mérite pas toutes les critiques qui lui
sont faites. . . ...
Est-ce à dire que ce service soit parfit “
Est-ce à dire qu’aucune amélioration n’y
doit être apportée? En aucune laçon. Noue
police municipale a tout d’abord un grave
défaut : elle n’est pas assez nombrense. Nous
ne répéterons pas ici les chiff es donnes par
l’Administration dans son exposé ; ils dé
montrent à l'évidence que la surveillance de
nos voies publiques n’est pas suffisamment
assurée. Que cette insuffisance d’eftectif n’in-
flue pas autant qu’on pourrait le croire sur
l’état de la criminalité, C’eSt notre sentiment;
mais il n’en est pas moins vrai que le main
tien du bon ordre et le respect des règle
ments municipaux ne peuvent de la sorte
être assurés ainsi qu'il conviendrait.
Le mal n’est pas nouveau ; l’Admini tra»
tion actuelle et la précédente y auraient déjà
remédié si la situation budgétaire l’avait per
mis. Mais vous savez combien elle était pré-
cure en ces dernières années. Lorsqu’au
budget de 1910, le Conseil se vit contraint
d’établir une imposition nouvelle de 20 cen
times additionnels, nul ne songea à deman
der que la charge supplémentaire qui en ré
sultait pour les contribuables fut encore ac
crue pour permettre la création de nouveaux
emplois de gardiens de la paix.
Cette année, l’état de nos recettes et de
nos dépenses a permis à l’Administration de
nous proposer d’augmenter de 15 unités le
personnel de la police municipale, — dont
5 pour la brigade cycliste.
L’Administration ne nous dissimule pas
que ce n’est là qu’une première etane vers
un plus ample accroissement d’effectifs.
D’aucuns trouveront qu’il eût été preferble
de réaliser tout de suite dans son intgra-
lité une réforme aussi désirable. Votre Com
mission des finances a estimé avec l’Admi-
lustration que mieux valait développer pro
gressivement l’effectif que de le grossir brus
quement.
D’ailleurs, il serait erroné de croire que
rien n’a été fait en ce sens dans ces derniè
res années.
Sous l’ad ministration de M. Maillart, te
nombre des agents avait été accru de 14
unités ; il est vrai qu’on ne fusait guère que
combler ainsi le déficit causé dans l’eff-ciif
de la police par diverses mesures qui ve •
naient d’être prises ; le nombre des jours de
congé accordés annuellement aux agents
avait été en 1907 de 12 a 2, soit en pius cha
que armés 2,592 journées, ce qui necessitait
8 agents supplémentaires pour que le servi
ce continuât à être assuré dans les mêmes
conditions que pir le passé. D’autre part, les
bases de la redevance payée par la Chambre
de commerce et par tes Compagnies de navi-
galion pour les ag nis mis à leur disposition
ayant ete modifiées au Aer janvier 1908, 1 en
résultait pour la Ville l’obligation de rem
placer par des agents du service général
ceux de leurs collègues qui affectés à ces
gardiennages étaient malades ou en congé ?
l’où à rai ou d’un nombre moyen de 30
jours d’indisponibilité par an un nouveau
mangrant de 1,296 journées équivalent au
service fourni par 4 unités.
Depuis 1908, 19 emplois nouveaux ont été
créés D’autre part, la suppression des gar-
Jiennages privés,qui allaient jusqu’à distrai
re du service général 8 agents en moyenne
par jour, a provoqué une augmentation
équivalente de l’effectif utile.
En outre, pour accroître le nombre des
agents qui surveillent la voie publique, M.
te Maire a décide, en septembre dernier, que
pendant le jour il ne resterait plus qu’un
sgent au lieu de deux dans chacun des dix
postes de la ville.
Ajoutons que selon le vœu exprimé par la
Commission des Finances, l’Administration
examinera s’il ne serait pas possible do
duire sensiblement le nombre do plis admi
nistratifs que les gardiens de la paix sont
chargés de distribuer.
Y aurait-il d’antres mesures à prendre
pour donner dès à présent plus d’ampleur
au service de la voie publique sans surchar
ger à l’excès les contribuables? Nous n’en
apercevons pas ; personne en Commission
n’a pu nous apporter en ce sens une propo
sition que nous nous serions empressés d‘é-
tudier et que nous nous ferions un devoir de
vous soumettre.
Aux dépenses qu’entraînera ‘augmenta-
ion progressive du personnel de la police,
l’Administration prévoit à juste titre que
viendront aussi s’ajouter avant longtemps
d’autres dépenses pour le relèvement des
traitements. Sans doute, le Conseil a, l’an
dernier, apporté une première modification
à l’échelle des traitements de la police ré
cemment adoptée ; il a alloué à chaque
agent une augmentation de 50 francs par
tête en même temps qu’il faisait bénéficier
d’allocations spéciales les agents charges de
famille. Mais la caisse des services rétribués
venait de subir une importante diminution.
La suppression des bals et l’accroissement de
l’eflectif réduisaient quelque peu encore la
somme revenant à chaque agent.
Si le personnel de la police municipale est
plus payé et mieux traité au Havre que dans
la plupart des grandes villes, il faut considé
rer d’autre part que la vie y est plus cheree
que les salaires y sont relativement P—
élevés.
Un fait positif démontre qu’il nous faudra,
comme d'ailleurs le prévoit "Adminisiralisn;
envisager bientôt une nouvelle ameuora.or
dans les traitements de la police: c’est le
nombre singulièrement restreint des Candi-
dais qui sollicitaient les emplois vacants, jus-
qu’à ces derniers temps, du moins — une
publicité plus étendue ayant provoque tout
récemment de plus nombreuses demandes.
== ========
5 UenuiG
(6 Pages)
Wardi 3 gPcempre (913
N 44,813
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Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 8 Décembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
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COUnS
HAUSSE
BAISSR
Comptant..
ferme
£ 65 10/-
V-
2/6
3 mois
• 64 10/-
2/6
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ETAIN
Comptant .
soutenu
£ 472 -/-
-/-
65/-
3 mois
£ 173 5/-
50/-
FER
domptant./
calme
£ 49/6
1a
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3 mois ’
£50/4 %
1 % d
-Z-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 5 décembre 1913.
Cuivre — MM. W -T. Sargant & Sons, de Lon
dres, télégraphient que la stati tique des Produc
teurs Américains, pour le mois de novembre, fait
ressortir sur le mois précédent une augmentation
le 6,850 tonnes dans les stocks.
(Communiqué par MM. Bunge Frères)
NEW-YORK, 8 DÉCEMBRE
Cotons t décembre, baisse 4 points; jan-
Fier, baisse 1 point; mars, baisse 2 points;
mai, baisse 2 points. — Soutenu.
Cnlés t baisse 4 points à hausse 2 points.
NEW-YORK, 8 DECEMBRE
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Cuivre Standard disp.
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il 07
li 10
Le NouVeau Ministère
Première réunion
M. Doumergue présentera aujourd'hui s 8
collaborateurs au président de la Républi
que.
La délibération des nouveaux ministres
qui se sont réunis dans la soirée au minis
tère de l'intérieur a pris fin à 7 h 20
M. Doumergue a exposé les conditions dans
lesquelles il avait accepté de constituer le
cabinet et il a remercié ses collègues du con
cours qu’ils lui ont apporté. Il a fait connaî
tre quels devaient être l’attitude et le pro
gramme du nouveau cabinet.
Le Conseil a approuvé à l’unanimité les
déclarations de son président.
En ce qui concerne les sou s-secrétariats,
les noms de MM. Ajam, Ceccaldi, Ponsot,
Long, Javal, Godart, Gheusi,Dariac, Jacquier,
Renard, André Hesse, Raoul Péret ont été
soumis au Conseil, qui s’est arrêté sur les
noms de MM. Ajam et Péret pour les sous-
secrétariats de la marine marchande et de
l’interieur.
Le sous-secrétariat des finances est sup-
brimé.
Le sous-secrétaire des beaux-arts sera dési
gné ce matin.
Le prochain Conseil de Cabinet se tiendra
mercredi matin, à 9 h. 30.
Ce que sera la Déclaration ministérielle
La composition du Cabinet étant définitive,
la réunion qui a eu lieu hier soir a abordé la
discussion du programme gouvernemental
et des points de la déclaration qui sera lue
jeudi aux Chambres.
Le ministère déclarera nettement au Par
lement qu'il a voulu faire œuvre de concilia
tion républicaine, mais qu’il veut s’appuyer
sur une majorité composée exclusivement
d’éléments de gauche.
Quatre points seront plus particulièrement
envisagés dans la déclaration : les lois laï
ques, la réforme électorale, ia question finan
cière et l’application de la loi de 3 ans.
Sur le premier point, le cabinet affirmera
énergiquement sa volonté de détendre
l’Ecole laïque. La présence de M. Viviani au
ministère de l’instruction publique et la com
position même du cabinet ne sauraient
d’ailleurs laisser de doute sur la sincérité de
ses sentiments.
Les ministres se déclarent prêts à collabo
rer avec la Commission sénatoriale de la
reforme électorale en vue de chercher un
texte transactionnel entre les deux Assem
blées, mais sans dissimuler qu’il semble
difficile d’aboutir en raison du court délai
qui nous sépare des élections. Ce sera donc
au pays qu’il appartiendra, en mai prochain,
de se prononcer.
Relativement à la question financière, la
réunion s’en est naturellement remise à M.
Gaillaux du soin de proposer les solutions
qu’elle comporte.
M. Caillaux n’a pas saisi ses collègues de
mesures définitives. Toutefois, on assure
qu’il ne croit pas l’emprunt immédiatement
nécessaire et qu’il veut substituer au projet
da taxe successorale un projet d’impôt sur
le capital qui aurait pour objet de faire face
aux dépenses nécessitées par l’application de
la loi militaire.
Le gouvernement soutiendra devant le
Sénat les points essentiels du projet d'impôt
sur le revenu votés par la Chambre.
Enfin, le cabinet se déclarera résolu à ap
pliquer la loi de trois ans au mieux des in
térêts de la détense nationale, mais il ne
considérera pas cette loi comme un dogme
intangible et exprime l’espoir que les évé
nements permettront d’y apporter ultérieu
rement les tempéraments nécessaires. (Ha
vas).
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
Le Conseil munieipal de Paris, saisi d’une
demande de réintégration des sœurs dans
les hôpitaux, s’est prononcé pour le main
tien du statu quo par 39 voix contre 37.
Après le rejet de la demande de referen
dum sur la question de la réintégration des
sœurs dans les hôpitaux, M. Galli a demandé
au Conseil d’émettre un voie de principe en
faveur de subventions à accorder aux' êta-
b issements hospitaliers libres de la ville de
Paris dans lesquels les sœurs donnent leurs
soins aux malades.
M. Delanney, préfet de la Scine, s’est op
posé très nettement à l’admission de cette
proposition, l'état des finances de la ville ne
permettant pas de pareilles libéralités.
Après un débat passionné, le Conseil? par
41 voix contre 35, a adopté le principe de la
proposition de M. Galli.
UN DÉRAILLEMENT SUR LES CHEMINS
DE FER BELGES
Trente blessés
Liège. — Le train 654, faisant Je service
entre Liège et Verviers a déraillé en quittant
la gare de Chenee. Il avait pris par erreur la
ligne de Herve.
Deux voitures boudées de voyegsurs ont
versé et trois autres ont déraillé.
H y a trente blessés dont un qui a été
transporté mourant à l’hôpital de Liège.
====-
LE DIRIGEABLE ( SPIESS »
IssY-LES-MOULINEAUX. — Le nouvean diri
geable Spiess a fait hier matin à 9 h. 20 sa
première sortie depuis les diverses modifi
cations qui lui ont été apportées.
UNE PROTESTATION DE
L’A. G. DES P. T. T.
L’Association générale des Pos.ca, Télégra
phes et Téléphonés communique une note
pour protester contre les travaux de la Com-
miss ou de contrôle de l’avancement et dans
laquelle elle se déclare résolue à poursuivre,
par tous les moyens, l’annulation de ces tra
vaux. .
ASSASSINÉ PAR SA MÈRE
Hier, vers midi, à Hachette, près à Mar-
ville, une femme Marie Nison, âgée de 36 ans,
qui, paraît-il, était ivre, a tué d’un coup de
couteau au cœur son fils âgé de 16 ans, par
ce que ce dernier lui disait qu’il ne trouvait
pas sa soupe à son goût.
La femme Nison a voulu ensuite se jeter
dans la Sambre, mais elle en a été empêchée
par son mari.
La meurtrière a été arrêtée.
MARTIN GAUTHIER DEVANT
LA COUR D’ASSISES
La lecture de l’acte d'accusation terminée,
on procède à l’appel des témoins cités par la
défense.
Un grand nombre d’entre eux se sont fait
excuser pour raisons de santé.
Le président commence ensuite l’interro
gatoire de Martin Gauthier.
Celui-ci laisse paraître une vive émotion
lorsque lui sont rappelés ses modestes dé
buts comme secrétaire chez divers officiers
ministériels
Martin Gauthier se défend d’avoir jamais
soupçonné les irrégularités commises dans
la gestion des affaires conduites par Duez.
Le président en vient à la première partie
des charges retenues contre Martin Gauthier:
détournement de pièces comptables et de
correspondance ainsi que d’un chèque de
7,500 francs.
L’accusé oppose de vives dénégations à c^s
accusations qu’il discute longuement.
L’audience est levée à 6 h. 20.
DERNIERE HEUR E SPORTIVE
Match Carpentier-Bombardier Wells
Londres. Carpentier a été déclaré vain
queur par knock out au bout de 4’10”.
Le boxeur français a triomphé par un cro
chet du droit au cœur.
e‘*
Établissement d’un Record
OSTENDE. — Hier matin, à neuf heures, Du-
ray a établi officiellement le record du mon-
de du kilomètre en automobile en 16” 9/10.
Le record a été établi sur la route d’Os-
tende à Middelkerke dans un seul sens»
LE CABINET RADICAL
Le raz-de-marée radical a vite emporté
toute apparence de concentration, tout es
poir d’apaisement.
Le ministère Doumergue se trouve donc
en principe uniquement radical. Les ponti
fes du Congrès de Pau ont été portés par
les flots, sans mélange appréciable. Le
comité de la rue de Valois, à l’instar
de la fermière générale de la Révolution
peut dire à son tour : C’est nous qui sont
le gouvernement !
Mais voilà ! C’est un gouvernement tout
de même et Père des difficultés n’est pas
; close. J’ose dire même qu’elles commen-
i cent.
Si pur que puisse être le ministère radi-
| cal, si peu d’alliage qu’il renferme, est-il si
homogène qu’il veut le faire croire ?
Ce n’est pas tout d’être radical, il faut
être viable ! Et nous avons des doutes sur
la solidité de sa constitution. Est-ce bien
un « athlète complet » ?
La presse parisienne, déjà, se fait l’écho
de pronostics inquiétants. Il y a bien des
écueils autour du radeau gouvernemental
ainsi conduit :
Ecueil financier, Ecueil électoral, Ecueil
national !
M. Jaurès, dans V Humanité, dicte, il est
vrai, le programme du ministère unifié :
En se refusant à des ministères de dosa
ges, de compromissions et d’équivoques, le
radicalisme unifié s’est engagé à gouverner
avec son programme, avec le programme de
Pau : la grande réforme fiscale insérée dans
la loi de finances et le retour graduel, mais
nettement annoncé et énergiquement pré
paré, vers la loi de deux ans.
Mais, pour suivre ce programme, le mi
nistère radical est-il vraiment si « unifié ».
Rien que sur la question des trois ans,
Clemenceau rispote déjà à Jaurès :
On a essayé de mêler la loi militaire des
trois ans aux questions soulevées par la crise
ministérielle. Elle y est étrangère. Le cabi-
uet Barthou a désastreusement gâché cette
réforme, devenue malheureusement nécessaire.
Le nouveau ministère doit se donner tout
entier à la tâche a’en faire une efficace réa
lité. Pour cel-, il nous faudrait un homme
au Ministère de la guerre.
Et, en effet, au ministère de la guerre,
pas plus qu’au ministère de la marine et
même hélas ! au ministère des affaires
étrangères, nous ne voyons cet homme pré
sidentiel et nécessaire, M. Noulens, M. Mo-
nis, M. Doumergue lui-même ?
A moins que la compétence et l’autorité
ne soient dons surnaturels et générations
spontanées ?
En ce qui concerne la réforme électorale,
M. Doumergue est majoritaire. Il a voté au
Sénat l’amendement Peytral. Il affirmera
probablement dans la déclaration l’impossi
bilité d’arriver avant les élections à une
entente entre les deux Assemblées.
Nous ne voyons guère à sa place que M.
Caillaux, exécuteur des œuvres du capita
lisme radical.
Mais attendons la déclaration, qui va tout
éclaircir, et surtout les actes, qui pour
raient bien tout gâter»
HIPPOLYTE FÉNOUX.
LE PARLEMENT
CHAMBRE DES DÉPOTES
Séance du 8 Décembre
La séance est ouverte à deux heures, sous la
présidence de M. DESCHANEL, président.
Une quinzaine de députés sont en séance.
On procède au tirage au sort des bureaux.
M. LE PRÉSIDENT : Jô pense que la Chambre
voudra se reunir jeudi, à 2 heures.
Il en est ainsi décidé.
La séance est levée à 2 h. 10.
Nouvelles Politiques
Le Banquet du Parti républicain
démocratique
C’est mercredi soir 10 décembre, à sept
heures et demie, qu’aura lieu, au Palais des
Fêtes de Paris, rue Saint-Martin, 199, sous la
présidence de M. Cernot, membre de l’Insti
tut, le banquet annuel du parti républicain
démocratique.
Après une allocution du président et la
lecture par un membre du bureau du parti
d'une déclaration politique, six toasts seront
portés dans l’ordre suivant :
Au nom de l’Alliance nationale des jeunes
ses démocratiques, par M. A. Casabona ; de
la presse du parti, par M. Gaston Cagniard,
conseiller général de l’Aisne ; des conféren
ciers et propagandistes du parti, par M. Hu
gues Le Roux, conseiller général de Seine et-
Oise ; de l’ensemble des adhérents, par M.
Henry Beranger, sénateur, membre du Con
seil supérieur du p rti ; des Comités de Pa
ris et de la Seine, par M. Léon Barbier, séna-
teur, président du Comité départemental de
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 8 décembre.
La crise est terminée. M. Doumergue a
réussi à former son ministère, mais la com
binaison à laquelle il s’est finalement arrêté
n’est pas celle qu’il avait tout d’abord envi
sagée. Les refus successifs de M. Ri bot, de
M. Jean Dopoy, de M. Cochery, de M. Ferdi
nand Dreyfus ont obligé le sénateur du Gard
à modifier «63 intentions premières et, par
la force des choses, c’est un Cabinet nette
ment radical qu’il a été amené à constituer.
Cette solution, dès hier on la prévoyait et
les difficultés que M. Doumergue avait ren
contrées la rendaient pour ainsi dire inévi
table. Ces difficultés, d’ailleurs, ne sont pas
toutes cplanies et si le ministère est fait, si
son orientation générale est arrêtée, si les
portefeuilles, sauf quelques mutations enco
re possibles, sont tous pourvus de titulaires,
la tâche la plus délicate, l’élaboration du
programme du nouveau Cabinet, reste à ac-
complir.
Quelle formule adovtera-t-on pour la
question de la rente ? Quelle attitude con-
vient-il d’observer au sujet de la réforme
électorale, de l’emprunt, de l’application de
la loi de trois ans ?
- En ce qui concerne la réforme électorale
il faut compter avec les proportionnalistas,
et s. M. Jaurès semble se résigner à la voir
ajourner jusqu’après les élections générales,
M. Charles Benoist, M. Groussier déclarent
qu à une date aussi éloignée de ces élec
tions, l’ajournement serait une véritable
faillite.
E ce qui concerne les trois ans, les socia
listes unifiés, dont le concours est indispen-
sable au Cabinet, demandent que la déclara
tion ministérielle fasse entrevoir la réduc
tion progressive de la duree du service Luaili-
taire. Mais une pareille éventualité serait-
elle acceptée par la fraction modérée du
parti radical de la Chambre, qui a voté la loi
de tro’s ans, et par les nombreux sénateurs
radicaux qui l’ont votée également ?
Comment concilier, d’autre par , les opi
nions si nettement contradictoires affirmée
au Luxembourg et au Palais-Bourbon, en (
qui concerne l’impôt sur le revenu et l’im-
munité de la rente ?
Ces différentes questions, les nouveaux
ministres I 9 ont discutées dans la réunion
qu’ils ont tenue, à la fin de la journée, a
ministère de l’intéric. Ils les discuteront
encore demuin, car sur aucune d’elles ils
n’ont pris jusqu’ici de décision définitive.
Tn. Henry.
Le Nouveau Cabinet
Voici quelle est la composition définitive
du nouveau ministère :
Présidence du Consul et
Affaires étrangères.. M. G. Doumergue.
Intérieur M. Renoult.
Justice M. Bienvenu-Martin
Fi”'"'ces M. Caillaux.
Marine M. Monis.
Guerre X. Noulens.
Travaux Publics ...... M. Fernand David.
Commerce et Postes et
Télégraphes M. Malvy.
Instruction publique... M. Viviani.
Colonies ............. M. Lebrun.
Agriculture M. Raynaud.
Travail M. Metin.
Sous-secrétariats d’Etat :
Intérieur............. M. Raoul Péret.
Marine marchande .... M. Ajam.
Guerre.............. . M. Maginot,
L’attribution du sous-secrétariat des Beaux
Arts n'est pas encore fixee ; ce sera ou M.
Abel Ferry ou M. Jacquier.
la Seine, membre de la Commission exécu
tive du parti ; des Comités de département,
par M. F. Drelon, député, vice-président de
la Commission exécutive.
ETRANGER
BELGIQUE
Terrible Accident de Chasse
Un épouvantable accident de chasse s'est
produit dimanche soir dans les Ardennes bel
ges, près d'Habay-la-Neuve.
Un certain nombre de personnalités bruxel
loises, parmi lesquelles M. Alfred Madoux.
directeur de l’Etoile belge, et M. Camille Je-
natzy, le grand industriel de Schaerbeek
chassaient en forêt le cerf et le chevreuil. A
la tombée du jour, M. Alfred Madoux, aper
cevant un chevreuil, épaula et tira. Au même
momeut un cri de douleur retentit. M. Ca
mille Jenarzy venait de recevoir dans la
cuisse les balles explosibies tirées par M. Ma
doux.
Le malheureux, la jambe déchiquetée et
perdant le sang à flots, tomba sur le sol
Les chasseurs s’empressèrent autour de lui,
le relevèrent et le conduisirent en automo
bile chez le médecin d’Habay-la-Neuve,
mais le blessé, avant d’arriver, avait suc
combé à l’hémorragie. Il était complètement
exsangue.
Cet accident a cuusé la plus vive émotion
dans la société bruxelloise où la victime et
son involontaire meurtrier sont très con
nus.
M. Camille Jenafzy, était âgé d’environ
40 ans. Fils d’un grand industriel, il s était
intéressé tout jeune aux choses de sport. En
1903, il avait gagné la course Gordon-Ben
nett de l'automobile et par la suite avait
participé avec succès à plusieurs autres
grandes courses internationales.
Questions Municipales
==arn=-==@=n=n=====-=-=--------------
LE PROJET DE BUDGET DE 1914
LA RÉORGANISATION DE LA POUCE
Le Rapport de M. René COTY, au nom de la Commission
des Finances.
Le Conseil municipal se réunira de
main mercredi, pour l'examen du budget
de 1914.
Nous avons déjà publié une très com
plète analyse de l’Exposé financier présenté
par M. Génestal, maire. Nous analyserons
a son tour l’excellent rapport de M. René
Coty, au nom de la Commission des Finan
ces.
Parmi les décisions nouvelles que le
Conseil est appelé à prendre à l’occasion de
ce budget, il en est une, on le sait, qui
offre une particulière importance, celle de
l’organisation de la Police municipale.
Avant d'examiner le rapport de M. René
Coty dans ses détails, nous en publierons
tout d’abord la partie qui a trait à cette
réorganisation de la Police, et que voici :
Des critiques très vives ont été formulées
au sujet de la Police municipale. A vrai dire,
ce n'est pas chose nouvelle : en tous temps
et dans toutes les villes de France, la police
a toujours eu le privilège de servir de cible
aux récriminations des uns, aux raillerie»
des autres. Il est de tradition de la rendre
responsable de tous les méfaits, dont L
presse nous apporte journellement le récit.
Dans les griefs dont est actuellement l’ob
jet notre service de police, il entre à coup
sûr une certaine part de vérité, mais aussi
quelque exagération. Le temps n’est pas en-
ore très lointain où nos honorables collé
gues M. Maillart et M. Encontre pouvaient,
ans soulever dans le Conseil la moindre
contestation, déclarer que le service de po
■tco de la ville du Havre méritait d’être donné
en exemple aux autres villes françaises. De
puis cinq ou six ans, les choses ont-elles
changé du tout au tout ? Il serait, nous
paraît-il, excessif de le prétendre.
Ne soyons donc pas injustes envers notre
corps de police ; son rôle essentiel est d’as
surer la répression des crimes, délits et cou
iraventions. S’acquitte-t-il normalement de
cette mission ? Les chiffres que l’exposé ad
inistratif a puisés dans les statistiques ju-
diciaires démontrent à cet égard que l’acti
vité de la police havraise s’exerce avec une
efficacité croissante. Pour en juger, il n’est
pas en effet de critérium plus décisif que
elui résultant de la comparaison entre le
chiffre des crimes et délits constatés d’une
art et d’autre pari celui des arrestations
pérées. Or, l’écart entre ces deux chiffres
qui était en 1906 de 2.728, n’était plus en
1912 que de 2,036 (voir les données statisti-
ques indiquées à l’exposé municipal).
Si la répression des méfaits les plus grave*
st ainsi assurée en notre ville avec une réel-
e et croissante efficacité, le mérite en revient
pour une large part à notre service de Sûre
té auquel rendent unanimement homma-
ze ceux qui sont en situation de le voir à
j’œuvre : notre brigade des recherches dé-
ploie dans sa très délicate fonction une intel
ligence et un zèle dont il n’est que juste de
la féliciter au passage.
Mais, dit-on, s’il est bien de réprimer, il
serait beaucoup mieux de prévenir. Hélas l
pas plus au Havre qu’ailleurs, nos agents ne
jouissent du don d’ubiquité. Qu’on prenne au
Hasard un certain nombre d'infractions cri
minelles ou correctionnel es et l’on consta-
era qu’au mons neuf fois sur dix la police,
l’effectif en fût-il même doublé, n’aurait pu
empêcher ces actes délictueux.
Sans doute, il est un moyen de diminuer
4 criminalité dans une ville, c'est d’en éloi-
zner les malfaiteurs qu'on pourrait appeler
professionnels. Mais c’est aux tribunaux
qu'il appartient de prononcer contre les ré
cidivistes dangereux les peines accessoire?
le l’interdiction de séjour ou de la reléga
don. Les agents n’ont à cet égard d’autre
pouvoir que celui de rechercher et d’arrêter
eux qui enfreignent l’arrêté d'interdiction
te séjour pris contre eux. Or, il suffit de sui
vre les audiences de nos tribunaux répres
sifs pour constater qu’il n'y a qu’une propor-
ion infime de crimes et délits commis au
Havre par des individus séjournant indue-
ment sur le territoire de notre ville.
L'Administration possède cependant cer-
ains moyens d’action contre les établisse-
vents qui servent la nuit de refuge habituel
aux souteneurs et aux filles publiques. Des
nesures ont déjà été prises en ce sens. L'Ad
ministration nous en proposera d’autres que
nous examinerons avec le souci de ménager
tous les intérêts en cause mais surtout de
sauvegarder l’intérêt primordial de la sécu
rité publique. . . „
Nous avons tenu à rendre justice aux et-
loris accomplis par notre police locale et aux
resultats qu'elle a obtenus en ce qui concer
ne la répression des délits et des crimes.
Nous devons ajouter que nos agents font
preuve du même zèle en ce qui touche les
contraventions de simple police.
De la statistique que nous a communi
quée le Commissariat central, il appert en
effet qu’en 1910 il a été dressé 5.650 contra
ventions; en 1911, 8 506 ; en 1912, 8.644, et
dans les dix premiers mois de 1913, 9.628, si
bien que le total des contraventions dres
sées cette année dépassera certainement
1O.OOO. .
Sans doute, cette progression s’explique--
elle en partie par ce fait que les conflits col
lectifs du travail ont en ces dernières an
nées moins fréquemment rendu indisponi
ble une partie de l’effectif. Il n'en demeure
pas moins établi que notre service de ponce
ne mérite pas toutes les critiques qui lui
sont faites. . . ...
Est-ce à dire que ce service soit parfit “
Est-ce à dire qu’aucune amélioration n’y
doit être apportée? En aucune laçon. Noue
police municipale a tout d’abord un grave
défaut : elle n’est pas assez nombrense. Nous
ne répéterons pas ici les chiff es donnes par
l’Administration dans son exposé ; ils dé
montrent à l'évidence que la surveillance de
nos voies publiques n’est pas suffisamment
assurée. Que cette insuffisance d’eftectif n’in-
flue pas autant qu’on pourrait le croire sur
l’état de la criminalité, C’eSt notre sentiment;
mais il n’en est pas moins vrai que le main
tien du bon ordre et le respect des règle
ments municipaux ne peuvent de la sorte
être assurés ainsi qu'il conviendrait.
Le mal n’est pas nouveau ; l’Admini tra»
tion actuelle et la précédente y auraient déjà
remédié si la situation budgétaire l’avait per
mis. Mais vous savez combien elle était pré-
cure en ces dernières années. Lorsqu’au
budget de 1910, le Conseil se vit contraint
d’établir une imposition nouvelle de 20 cen
times additionnels, nul ne songea à deman
der que la charge supplémentaire qui en ré
sultait pour les contribuables fut encore ac
crue pour permettre la création de nouveaux
emplois de gardiens de la paix.
Cette année, l’état de nos recettes et de
nos dépenses a permis à l’Administration de
nous proposer d’augmenter de 15 unités le
personnel de la police municipale, — dont
5 pour la brigade cycliste.
L’Administration ne nous dissimule pas
que ce n’est là qu’une première etane vers
un plus ample accroissement d’effectifs.
D’aucuns trouveront qu’il eût été preferble
de réaliser tout de suite dans son intgra-
lité une réforme aussi désirable. Votre Com
mission des finances a estimé avec l’Admi-
lustration que mieux valait développer pro
gressivement l’effectif que de le grossir brus
quement.
D’ailleurs, il serait erroné de croire que
rien n’a été fait en ce sens dans ces derniè
res années.
Sous l’ad ministration de M. Maillart, te
nombre des agents avait été accru de 14
unités ; il est vrai qu’on ne fusait guère que
combler ainsi le déficit causé dans l’eff-ciif
de la police par diverses mesures qui ve •
naient d’être prises ; le nombre des jours de
congé accordés annuellement aux agents
avait été en 1907 de 12 a 2, soit en pius cha
que armés 2,592 journées, ce qui necessitait
8 agents supplémentaires pour que le servi
ce continuât à être assuré dans les mêmes
conditions que pir le passé. D’autre part, les
bases de la redevance payée par la Chambre
de commerce et par tes Compagnies de navi-
galion pour les ag nis mis à leur disposition
ayant ete modifiées au Aer janvier 1908, 1 en
résultait pour la Ville l’obligation de rem
placer par des agents du service général
ceux de leurs collègues qui affectés à ces
gardiennages étaient malades ou en congé ?
l’où à rai ou d’un nombre moyen de 30
jours d’indisponibilité par an un nouveau
mangrant de 1,296 journées équivalent au
service fourni par 4 unités.
Depuis 1908, 19 emplois nouveaux ont été
créés D’autre part, la suppression des gar-
Jiennages privés,qui allaient jusqu’à distrai
re du service général 8 agents en moyenne
par jour, a provoqué une augmentation
équivalente de l’effectif utile.
En outre, pour accroître le nombre des
agents qui surveillent la voie publique, M.
te Maire a décide, en septembre dernier, que
pendant le jour il ne resterait plus qu’un
sgent au lieu de deux dans chacun des dix
postes de la ville.
Ajoutons que selon le vœu exprimé par la
Commission des Finances, l’Administration
examinera s’il ne serait pas possible do
duire sensiblement le nombre do plis admi
nistratifs que les gardiens de la paix sont
chargés de distribuer.
Y aurait-il d’antres mesures à prendre
pour donner dès à présent plus d’ampleur
au service de la voie publique sans surchar
ger à l’excès les contribuables? Nous n’en
apercevons pas ; personne en Commission
n’a pu nous apporter en ce sens une propo
sition que nous nous serions empressés d‘é-
tudier et que nous nous ferions un devoir de
vous soumettre.
Aux dépenses qu’entraînera ‘augmenta-
ion progressive du personnel de la police,
l’Administration prévoit à juste titre que
viendront aussi s’ajouter avant longtemps
d’autres dépenses pour le relèvement des
traitements. Sans doute, le Conseil a, l’an
dernier, apporté une première modification
à l’échelle des traitements de la police ré
cemment adoptée ; il a alloué à chaque
agent une augmentation de 50 francs par
tête en même temps qu’il faisait bénéficier
d’allocations spéciales les agents charges de
famille. Mais la caisse des services rétribués
venait de subir une importante diminution.
La suppression des bals et l’accroissement de
l’eflectif réduisaient quelque peu encore la
somme revenant à chaque agent.
Si le personnel de la police municipale est
plus payé et mieux traité au Havre que dans
la plupart des grandes villes, il faut considé
rer d’autre part que la vie y est plus cheree
que les salaires y sont relativement P—
élevés.
Un fait positif démontre qu’il nous faudra,
comme d'ailleurs le prévoit "Adminisiralisn;
envisager bientôt une nouvelle ameuora.or
dans les traitements de la police: c’est le
nombre singulièrement restreint des Candi-
dais qui sollicitaient les emplois vacants, jus-
qu’à ces derniers temps, du moins — une
publicité plus étendue ayant provoque tout
récemment de plus nombreuses demandes.
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